Revue de presse sur la Légion d’Honneur dans la Marne - articles - année 2018.


La plupart des articles provient du journal « l’union » que nous remercions.

Quelques articles ne proviennent pas du journal « l’union » ; l’origine est alors indiquée par le lien en tête d’article.

Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.
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Revue de presse des années 2012 à 2016
Revue de presse de l’année 2017


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« l’union » 181216a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – ARMEE : Michel Le Dren La défense dans la peau

 


Le Marnais Michel Le Dren a côtoyé les plus grands lors de sa carrière, en métropole, à La Réunion ou en Nouvelle-Calédonie.

Bio express

26 juin 1946 : naissance à Sermaize-les-Bains, dans la Marne.
1971 : il devient inspecteur du Travail.
1994 : François Léotard, ministre de la Défense, lui remet la Légion d’honneur.
Du 7 juin 1997 au 30 août 2001 : il est nommé haut fonctionnaire de défense auprès de Martine Aubry et d’Élisabeth Guigou, ministres du Travail et des Relations sociales.
Du 1 er mai 2002 au 1 er juin 2004 : il devient conseiller social au cabinet de Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense.

Fervent défenseur des valeurs humanistes, Michel Le Dren a tenté de faire respecter le droit social durant toute sa carrière, que ce soit en France ou au bout du monde.

Michel Le Dren a passé le plus clair de sa vie à défendre celle des autres. En tant qu’inspecteur du Travail d’abord, il souhaitait que les salariés, hommes comme femmes, soient mis sur un même pied d’égalité. « Je vérifiais l’application du droit du Travail dans les entreprises. J’avais un rôle de conseil. » Pas de sanction. « J’ai imposé à un gérant de mettre des chaises dans la salle de pause de ses employés. Fin des années 70, un patron estimait que les femmes ne devaient pas porter de pantalon au travail. Je lui ai fait changer d’avis. »

Sa méthode est efficace. Michel Le Dren monte très vite les échelons. Il devient directeur du Travail de la Haute-Saône puis est envoyé à l’autre bout de la terre, en Nouvelle-Calédonie. C’était en 1988. Là-bas, le Marnais a fort à faire. Le pays est au bord de l’implosion. « J’ai veillé à l’application des accords de Matignon. C’est moi qui ai mis au point le code du Travail en Nouvelle-Calédonie. Un droit social digne de ce nom a été mis en place avec les élus du territoire. »

À son retour, le directeur général de la Sécurité intérieure de l’époque, le préfet Claude Silberzahn, lui confie une mission d’audit à Paris. « Une mission difficile » visant à « défendre les valeurs de notre pays ». Michel Le Dren est aussi auditeur de l’Institut des hautes études de la défense nationale et du Centre des hautes études sur l’Afrique et l’Asie modernes. « J’étais très intéressé par le domaine de la défense au sens large. » C’est pourquoi il accepte un autre défi. Entre le 1 er juillet 1991 et le 30 avril 1992, il devient chargé de mission pour les affaires civiles, au rang de sous-chef d’état-major, à Besançon.

Michel Le Dren n’en oublie pas ses premières amours. Il est ensuite nommé directeur du Travail à l’Ile de La Réunion. Comme en Nouvelle-Calédonie, « le contexte social est difficile, avec un taux de chômage à 43 %. »

Amateur de challenge, le Marnais ne compte pas ses heures. Pour parvenir à ses fins, il enfreint les règles que lui-même impose aux autres en travaillant plus de 70 heures par semaine. Le comble. Cette soif de faire respecter le droit social va le mener dans les plus hautes sphères de l’État.

Proche de Michèle Alliot-Marie

De juin 1997 à août 2001, il devient haut fonctionnaire de Défense auprès de Martine Aubry et Élisabeth Guigou, ministres du Travail et des Relations sociales. Ce « travail passionnant, très prenant » consiste à faire appliquer les règles de sécurité du ministère du Travail.

En parallèle, il prend les fonctions de secrétaire général de la délégation interministérielle à la lutte contre le travail illégal. Dans la foulée, en 2001, il arrive à la tête de la direction régionale du Travail, de l’emploi et de la formation professionnelle de Champagne-Ardenne.

L’année suivante, le ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie recherche un conseiller social. Elle propose le poste à Michel Le Dren. De juin 2002 à septembre 2004, le Marnais œuvre donc auprès de MAM. « C’est une chance. Elle voulait qu’on l’appelle Madame le ministre. Je suis resté très proche d’elle. » Au sortir de cette expérience, Michel Le Dren rejoint le groupe Snecma en octobre 2004 comme chargé de mission auprès du directeur général adjoint aux affaires sociales et institutionnelles.

Une fois la retraite venue, pas question pour lui de rester inactif. « Je me suis engagé dans le cadre des associations . » Installé avec son épouse à Courtisols, sur les terres marnaises, il prend son rôle de président du comité de Châlons-en-Champagne de la Légion d’honneur et du Souvenir français très à cœur. L’homme aux six médailles (dont la Légion d’honneur remise en 1994 par François Léotard) épingle à son tour ces hommes et ces femmes méritants du territoire. « Quand on a beaucoup reçu, il faut savoir donner pour les autres, sans sectarisme. C’est le sens que j’ai donné à ma vie. »

Une vie qu’il n’aurait pas vécue de façon aussi intense sans son épouse, aujourd’hui décédée. « Tout ce que j’ai fait c’est grâce à ma femme. Elle me suivait partout et m’a beaucoup aidé pour me faciliter les choses. Ma femme me ramenait dans l’axe. » Car Michel Le Dren avoue : « Je fais des choses sérieuses sans me prendre au sérieux. » C’est certainement ce qui lui a permis d’en arriver jusque-là.

Mélanie Choffart

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« l’union » 181210a

REIMS - NATIONALITÉ : Ils sont devenus Français

 

Entouré des élus et des représentants des ordres nationaux, Légion d’honneur et ordre national du Mérite, Jacques Lucbéreilh a présidé sa première cérémonie d’entrée dans la nationalité française.

Le sous-préfet de Reims a remis les documents l’attestant à trente et une personnes au terme d’un discours dans lequel il a rappelé les valeurs de la République et après l’interprétation par tous de la Marseillaise.

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« l’union » 181206a

REIMS – BAZANCOURT – HISTOIRE : Sur les pas de son aïeul

 


Claude Galland et les carnets de guerre de son aïeul.

Claude Galland a présenté les carnets de la Grande Guerre rédigés par son aïeul.

Claude Galland de Saint-Masmes est venu à la médiathèque de La Filature pour présenter les carnets de la Grande Guerre rédigés par un de ses ancêtres. Il est l’arrière-petit-fils du côté maternel d’Henri Chennebenoist né à Paris en 1880.

Les carnets, cartes, médailles, photos et divers objets en la possession d’un soldat ont été retrouvés enfouis dans une malle après avoir vécu plusieurs déménagements successifs sans jamais être endommagés ni révélés à ses descendants jusqu’au 3e rang.

Henri Chennebenoist était un aventurier en plus d’avoir l’âme militaire et une haute idée de la patrie ainsi le découvre-t-on au travers de ses carnets.

A 19 ans, pendant son service militaire d’une durée de 4 ans, il part faire la guerre de Chine en 1901, rentre en 1902. Il exercera diverses professions : d’abord agriculteur à Roissy-en-France, commerçant en grains et fourrages auprès des abattoirs de La Villette à Paris.

Mobilisé à 34 ans

A 34 ans, il est mobilisé d’office le 4 Août 1914 pour accomplir son devoir, il traversera toute la Grande Guerre passant de la Somme à la Marne et Verdun. Il a été démobilisé en 1919 comme sous-lieutenant eu égard à son comportement, a rerçu la Crix de Guerre puis la Légion d’Honneur le 14 juillet 1932.

Pendant toute la guerre il a écrit 11 carnets, tout au crayon à mine ce qui a leur permis de rester intacts à ce jour.

A l’encre, tout ou presque ce serait effacé tant les conditions de vie dans les tranchées étaient épouvantables, les lectures de Claude Galland le prouvent, il fallait être un super homme pour endurer cette vie là dans le froid, la neige, le gel, la boue, la pluie, la vermine, la faim, les bombes et voire tomber à ses côtés ses compagnons de combat. Les photos en noir et blanc prises par Henri Chennebenoist illustrent les écrits.

En 1929 il a repris son métier d’agriculteur, en 1958 il est parti vivre chez son fils professeur d’histoire à Deauville, il est décédé en 1961 à l’âge de 81 ans. C’est à sa petite fille qui a épousé un agriculteur de Saint-Masmes que l’on doit ce témoignage historique.

Toutes les personnes présentes à cette séance de lecture organisée par Claude Galland ont été très émues par les récits retranscrits dans ces carnets.

De notre correspondante Liliane Duhoux

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« l’union » 181201 a

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE – HOMMAGE : Deux vies au service des autres

 


« Aimer et respecter l’être humain », un idéal partagé par les époux Hamm.

« La joie, la mélancolie et la fierté. » Une journée où les émotions se mêlent et se confondent, c’est ce qu’a vécu Claude Hamm, hier à Châlons. La douleur de savoir que son époux, le docteur Michel Hamm, aux côtés de qui elle a passé plus de cinquante ans, était inhumé depuis un an, jour pour jour. La douceur, aussi, de voir dévoiler dans le quartier du Verbeau où il a exercé quarante-trois ans durant une plaque en sa mémoire. Plus qu’une plaque, une rue entière, « artère essentielle du quartier », souligne le maire Benoist Apparu. À proximité des écoles dont il avait la charge pendant son mandat d’adjoint aux affaires scolaires. Comme une évidence pour honorer l’homme « unanimement estimé et aimé », rappelle Bruno Bourg-Broc, qui était « attentif à la vie du quartier et à chacun, avec le sens de l’humour qui le caractérisait ». Devant plusieurs dizaines de personnes – élus, amis, voisins, patients… – Claude Hamm, très émue, a remercié la municipalité pour ce choix : « De là-haut, je sais qu’il préférera avoir une rue à son nom qu’une décoration ».

Quelques heures plus tard, la Châlonnaise a, elle, reçu une décoration. Après la Légion d’honneur, l’infatigable militante de la vie associative a été décorée hier soir des insignes d’officier de l’Ordre national du mérite des mains de Michel Le Dren et en présence d’Hervé Chabaud. Une « reconnaissance de la France » faite à une « femme exemplaire d’une rare qualité », ont-ils souligné. Claude Hamm, c’est la création du Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) de la Marne, le lancement du premier Téléthon et de la première antenne des Restos du cœur à Châlons, la mise en place des téléphones « grave danger » pour les femmes victimes de violences, entre autres preuves de « dépassement de soi au service d’un idéal ». Une vie de bénévolat qui ne se conjugue pas qu’au passé. Tant qu’elle le pourra, Claude Hamm continuera : « La patience, la courtoisie et l’attention aux autres peuvent transformer une vie », a-t-elle conclu.

M.B.

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« l’union » 181130 a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – HOMMAGE : Claude et Michel Hamm à l’honneur

 


A 16 heures et 18 h 30, deux cérémonies rendront hommage au couple. Archives T.S. et D.Z.

Le couple Hamm est connu de bon nombre de Châlonnais pour son investissement dans la ville. Pour son implication, un hommage en deux temps lui est rendu cet après-midi. À Michel d’abord, décédé il y a près d’un an, le 22 novembre 2017.

À 16 heures, la plaque « Rue du Docteur-Michel-Hamm » sera dévoilée sur les murs de la nouvelle voie créée autour des écoles du Verbeau, où il a été l’emblématique médecin de quartier pendant quarante-trois ans. Tout en siégeant au conseil municipal de Châlons-en-Champagne de 1995 à 2014, puis en étant porte-drapeau pour l’ordre de la Légion d’honneur.

Une rue au nom de Michel, l’Ordre national du mérite pour Claude

Comme un symbole, à 18 h 30, ce sera au tour de son épouse, Claude, de recevoir les insignes d’officier de l’Ordre national du mérite, dans les locaux du conseil départemental rue de Jessaint.

C’est Michel Le Dren qui les lui remettra. Claude Hamm a reçu cette promotion pour toute son œuvre associative. Elle est notamment à l’origine de la création du centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) en 1997. Elle s’est également engagée dans l’humanitaire en Pologne et en Roumanie et a aussi participé au lancement des Restos du Cœur et du Téléthon.

Margaud Déclemy

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« l’union » 181125 a

VITRY-LE-FRANCOIS – CHANGY – ARMEE : Jean-Marie Lemoine Le sens du devoir

 


Le général Lemoine anime de nombreuses sorties liées au patrimoine dans sa commune de Changy. Il a même été maire du village de 1995 à 2008.Philippe Jacquemin

Pays Vitryat (Marne) Auteur d’une carrière remarquable, le général de corps d’armée n’a pas manqué l’occasion de mettre en avant son territoire lors du centenaire de la Grande Guerre.

Sur son insigne figure quatre étoiles. Celles qui désignent son grade de général de corps d’armée obtenu en février 1989. Jean-Marie Lemoine, 87 printemps depuis le mois de mars, a un curriculum vitae long comme le bras. Lui qui a gravi les échelons au fil des années. Sous-lieutenant, lieutenant, capitaine, chef de bataillon, lieutenant-colonel, colonel, général de brigade, général de division puis général de corps d’armée, il a quitté le service actif le 3 mars 1991.

Une carrière dans les troupes de marine et l’infanterie « qui s’est bien déroulée », selon ses propres dires, même s’il n’en tire aucune gloire. « Si je suis fier de ma carrière ? Disons que je ne suis pas honteux de ce que j’ai fait mais je ne veux pas paraître prétentieux . »

Un parcours marqué par ses affectations à l’étranger

Issue d’une famille « qui n’est pas militaire », il débute dans la gendarmerie à Chaumont puis fréquente l’école des sous-officiers de Strasbourg en 1950 ainsi que l’école militaire interarmes comme saint-cyrien en 1952. Il multiplie ensuite les affectations au sein de l’armée. À l’étranger, d’abord au Maroc puis en Algérie où durant quatre ans, il est successivement chef de section, commandant d’unité puis officier de renseignement. Il est rapatrié en mars 1959 après avoir été blessé en opération de maintien de l’ordre. Il est aussi désigné pour servir à la mission militaire française au Cambodge où il devient instructeur à l’académie royale militaire khmère à Phnom Penh pendant deux ans.

L’Allemagne marque sa carrière, lui qui parle la langue de Goethe même si, de son propre aveu, il a plus « de difficultés », aujourd’hui à la pratiquer. Cela lui permet d’endosser le rôle de général major régional des forces françaises en Allemagne au printemps 1987 après avoir servi à Trèves et Offenbourg. « Après Saint-Cyr, j’ai opté pour la coloniale, comme on l’appelait à l’époque. Elle permettait de partir à l’étranger. » En France, il passe par Le Mans, Saint-Malo, Lyon, la Polynésie française et occupe les bancs de l’école militaire de Strasbourg, de l’école supérieure de guerre, de l’école d’application de l’infanterie de Montpellier ainsi que de l’institut des hautes études de la défense nationale. Un parcours qui lui permet d’obtenir de nombreuses décorations puisque le général Lemoine est grand officier de la Légion d’honneur, grand-croix de l’Ordre national du Mérite et titulaire de trois citations à l’Ordre de l’armée dont l’attribution de la croix de la valeur militaire. « J’ai eu de la chance. J’ai fait la guerre, j’ai été blessé mais j’ai fréquenté des écoles de guerre qui m’ont ouvert des portes. » Il est à l’origine de la création du Conseil national pour les droits des anciens combattants militaires d’outre-mer, qui s’occupe des anciens soldats d’outre-mer qui ont servi l’armée française avant de rejoindre leur pays d’origine lors de l’indépendance.

Bénévole pour raconter l’histoire de son territoire

Installé à Changy, commune dont il a été maire durant deux mandats (1995 à 2008), son carnet d’adresses est conséquent. Il n’hésite pas à l’utiliser comme en août dernier quand il a fait le lien entre les autorités et le 5 e régiment de dragons de Mailly-le-Camp (Aube) dans le cadre d’un éventuel parrainage. Il a aussi accompagné le réalisateur du spectacle son et lumière projeté sur l’hôtel de ville vitryat, le 10 novembre dernier.

L’homme est de toutes les commémorations et ne manque pas de transmettre son savoir. « Beaucoup de jeunes qui s’engagent ne connaissent rien de l’histoire de la Grande Guerre. Ils sont souvent étonnés qu’à côté de chez eux, il se soit passé autant de choses. Toute la matière est sur place. Dans tous les villages, au moins une personne s’intéresse au patrimoine. » Il fait ainsi partie des greeters, ces bénévoles qui accompagnent gratuitement les touristes sur leur territoire.

Il retrace aux visiteurs l’histoire de Changy, ancien fief qui comprenait un château ou une maladrerie. Aujourd’hui, le village situé au cœur des coteaux vitryats est largement marqué par l’activité viticole. Jean-Marie Lemoine propose une deuxième balade, qui décrit les combats de la Grande Guerre dans les villages environnant de Vitry-le-François. L’ancien général y mêle des anecdotes personnelles, fruit d’une longue et brillante carrière.

J.-M. Cornuaille

bio express

 

2 mars 1931 : naissance à Joinville en Haute-Marne.
12 octobre 1950 : engagé volontaire au titre de l’école des sous-officiers de Strasbourg.
Septembre 1952 : admis à l’école spéciale militaire interarmes comme saint-cyrien.
Octobre 1956 : il devient lieutenant et grimpe dans la hiérarchie au fil des années.
Février 1989 : il est nommé général de corps d’armée.
3 mars 1991 : il quitte le service actif.

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« l’union » 181119 a

REIMS - ARMEES : La promotion de Saint-Cyr Général Loustaunau-Lacau débaptisée

 


Les Saint-Cyriens avaient organisé une cérémonie de leur parcours mémoriel sur le parvis de Notre-Dame de Reims.

Les jeunes Saint-Cyriens étaient passés par le Chemin des Dames, le parvis de Notre-Dame de Reims et Somme-Suippe lors de leur parcours mémoriel de haute tenue.

La promotion 2016-2019 de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, qui avait pris pour nom « Général Loustaunau-Lacau », héros des deux guerres mondiales du XX e siècle, est débaptisée. La raison invoquée par l’État est que cet officier était notoirement antisémite. « Le chef d’état-major des armées et l’armée de terre, en concertation avec la ministre des Armées, ont décidé de ne plus utiliser ce nom de promotion », a rapporté l’Agence France-Presse (AFP), citant le porte-parole de l’armée de terre, le colonel Benoît Brulon.

L’armée s’explique

« Saint-Cyrien, héros des deux guerres mondiales, résistant, déporté à Mauthausen et député à l’Assemblée nationale dans les années cinquante, Georges Loustaunau-Lacau est une figure militaire dont les faits d’armes avaient alors justifié le choix des différentes autorités, a expliqué l’état-major des armées dans un communiqué. Les éléments récemment portés à la connaissance du chef d’état-major de l’armée de terre, postérieurement à la décision d’attribution du nom, ont mis en lumière l’activité politique de Georges Loustaunau-Lacau dans les années trente, au cours desquelles il a tenu des propos farouchement antisémites. »

L’armée de terre signale aussi que l’officier a lui-même écrit au moins un article en 1938 dans lequel il met en doute la loyauté des juifs de France, et explique encore qu’il a dirigé une maison d’édition aux publications très critiquables. Il s’agit de La Spirale, qui a publié deux revues dans lesquelles ont paru plusieurs séries d’articles anticommunistes, anti-allemands et antisémites.

Le samedi 12 mai 2018, sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Reims dans le cadre du relais caritatif « Tranchées de nos mémoires », la promotion « Général Loustaunau-Lacau » avait organisé une impressionnante prise d’armes.

De Craonne à Reims

La veille, les élèves officiers avaient restauré une stèle à Craonne sur le Chemin des Dames. Durant tout le week-end de l’Ascension, ils avaient parcouru, 24 h/24, 670 kilomètres de la ligne de front, leur manière de rendre hommage aux poilus, à leur parrain de promotion qui s’était distingué au feu notamment dans le département de la Marne, et d’attester leur volonté de préserver la connaissance de l’histoire de France via le lien intergénérationnel de la mémoire. Tout en recueillant des fonds pour les blessés de guerre.

Sur le parvis de Notre-Dame de Reims, ils avaient évoqué la cathédrale incendiée le 19 septembre 1914, la cité bombardée presque tous les jours et totalement défigurée durant la Grande Guerre, mais aussi la métropole de la paix en Europe qui est, depuis le 8 juillet 1962, le symbole de la réconciliation franco-allemande, alors qu’y avait été signée, le 7 mai 1945 à 2 h 41, la reddition sans condition des armées nazies.

Un Hymne au général chanté

Après avoir interprété La Marseillaise a cappella, les élèves officiers avaient chanté l’hymne qu’ils avaient composé pour leur parrain. Georges Loustaunau-Lacau avait été un brillant officier du 332 e régiment d’infanterie durant la Grande Guerre, mais aussi un beau combattant en 1940, puis un résistant français, livré à la Gestapo, déporté au camp de concentration nazi de Mauthausen.

Cet officier qualifié souvent d’inclassable est rattrapé après sa mort par ses déclarations des années trente.

Hervé Chabaud

Repères

 

17 avril 1894 : Georges Loustaunau-Lacau naît à Pau.
11 novembre 1918 : il est capitaine, chevalier de la Légion d’honneur, croix de guerre avec quatre citations dont trois à l’ordre de l’armée.
13 janvier 1941 : le général de Gaulle lui écrit à propos de Pétain.
31 mars 1943 : Vichy le livre à la Gestapo. Il subit 54 interrogatoires avant d’être déporté.
11 février 1955 : il meurt le jour de sa nomination au grade de général. Ses obsèques ont lieu aux Invalides.

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« l’union » 181116 a

ÉPERNAY – ASSOCIATION : Renouveau à la Légion d’Honneur

 


Un instant de recueillement à la mémoire des disparus.

Les cinquante membres du Comité d’Épernay de la Légion d’Honneur ou assimilés étaient réunis ce samedi 10 novembre dans les salons du champagne De Castellane, pour leur assemblée générale annuelle.

Le colonel Jean-Pierre Prato, président en exercice, a ouvert les débats en demandant un instant de recueillement à la mémoire des membres de l’association récemment disparus : Liliane Guillepain, Jeanine Ritz, Yvette Brocard et Jacqueline Maudière.

Il a ensuite mis l’accent sur un nécessaire renouvellement et du rajeunissement des cadres au sein du bureau. C’est en premier lieu une préconisation des instances nationales qui souhaitent un renouvellement dans ce sens, en particulier pour les postes clés, de président, secrétaire, trésorier… L’appel à candidatures est lancé.

Le nouveau bureau du comité sparnacien

 

À l’issue des travaux statutaires de l’assemblée générale, deux nouveaux vice-présidents ont été élus, le bureau se compose désormais comme suit : président, Colonel (er) Jean-Pierre Prato, vice-présidents, Bernard Doucet et James Guillepain, trésorier, Jean Menjoz, secrétaire, Yvette Lundy, porte-drapeau, François Mlakar, autre membre, Edmond Maudière. Notons au passage que Jean Menjoz et François Mlakar, ont demandé à être relevés dès que possible de leurs fonctions.

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« l’union » 181115 b

VITRY-LE-FRANCOIS – SONGY - SOUVENIR : Le sacrifice de l’officier n’est pas oublié

 


Le Souvenir français, la gendarmerie de Vitry-le-François et la base aérienne de Saint-Dizier étaient représentés aux côtés du maire et du conseil départemental.

Pour le centenaire de l’armistice de 1918, hommage a été rendu au lieutenant Kientz.

Pour ce centième anniversaire de l’armistice de la Grande Guerre, le village de Songy a rendu hommage à l’un de ses morts : le lieutenant Jean-Marie Alexandre Kientz. En premier lieu, un discours a été lu par une adjointe au maire et des bougies ont été déposées par les enfants à l’énumération des victimes de guerre songenats. Un détachement militaire de la base aérienne 113 était présent pour appuyer l’hommage rendu devant le monument aux morts.

La deuxième partie s’est déroulée dans le cimetière côté sud de l’église Saint-Maurice. Jean-Marie Alexandre Kientz est né le 3 juillet 1892 à Châlons-sur-Marne. Il est le fils de Marie-Magdeleine Jolly et de Edmond Pierre Kientz, professeur au collège de Châlons-sur-Marne. Jean-Marie Alexandre Kientz à 22 ans et en étude à l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr près de Versailles en 1914. Avec sa promotion nommée « Monmirail » il partira le 31 juillet sur le front sans finir ses études. Il choisit de servir au 106 e régiment d’infanterie de Châlons-sur-Marne. Sur les 469 élèves de la promotion Montmirail, 241 tomberont au champ d’honneur, dont 225 lors de Première Guerre mondiale. Le lieutenant Kientz sera blessé le 6 septembre 1914, lors de la Vaux Marie, du nom d’une ferme située sur le territoire de Rembercourt-Sommaisne, dans la Meuse. Il est évacué et soigné à l’hôpital du Creusot en Saône et Loire.

Il décédera le 30 septembre de ses blessures. Il est fait Chevalier de la Légion d’honneur et cité à l’ordre de son régiment. La tombe du lieutenant Kientz fut restaurée avec le financement du Souvenir Français et la municipalité.

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« l’union » 181115 a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – AMENAGEMENT : La nouvelle rue prend le nom du Dr Hamm

 


Michel Hamm, figure du Verbeau, s’est engagé en politique auprès de Bruno Bourg-Broc dès 1995. Archives David Zanga

La nouvelle voie prolonge le mail Lapie, à côté des écoles du quartier.

Un an après son décès, la voie créée autour des écoles du Verbeau rendra hommage au médecin du quartier.

Pendant quarante-trois ans, il a été l’emblématique médecin du Verbeau. C’est donc en toute logique que la Ville a décidé de lui rendre un hommage particulier, un an après son décès. D’ici la fin du mois, une plaque sera posée sur les murs de la nouvelle voie créée autour des écoles : « Rue du Docteur Michel-Hamm » .

Apprécié pour son franc-parler et son oreille attentive, le Châlonnais a marqué ses patients, tout comme le quartier dans lequel il a tenu un poste majeur jusqu’en août 2017, date à laquelle il a cessé d’exercer. « Cela a été un déchirement. Quitter sa patientèle qu’il connaît depuis tant d’années pour certains, ça a été un moment terrible » , soulignait dans nos colonnes, sa fille Sophie, au lendemain de son décès.

Michel Hamm était aussi engagé en politique locale. De 1995 à 2014 aux côtés de Bruno Bourg-Broc, lequel remarquait « la qualité » de son travail. Le médecin, adjoint aux affaires scolaires et en lien avec la santé, a marqué par son charisme, ses interventions sans langue de bois, mais aussi sa bonté. « Il était toujours tourné vers les autres. » Il avait accepté de devenir porte-drapeau pour l’ordre de la Légion d’honneur et a accompli son rôle « par tous les temps, même courbé » , se remémorait Bruno Bourg-Broc il y a près d’un an. Autant de qualités soulignées, qui justifie le témoignage de reconnaissance de la ville à son ancien élu, par l’inscription de son nom sur une plaque. Une annonce bienvenue. « C’est une belle décision, il a beaucoup fait pour le quartier , note Marie, habitante du Verbeau depuis plus de trente ans. C’était une figure ici. »

La dénomination de la rue sera entérinée par les élus lors du conseil municipal qui a lieu, ce jeudi soir, à 19 h 15 à l’hôtel de ville.

La nouvelle voie inaugurée fin novembre

 

Les véhicules peuvent déjà y circuler, mais il reste quelques finitions à opérer, la pose de la signalétique verticale et horizontale notamment pour avertir les conducteurs, proximité des écoles oblige, que la vitesse y est limitée à 30 km/h. La nouvelle voie aménagée entre l’avenue du 29-Août-1944 et la rue d’Alsace est accessible depuis le début de la semaine. Elle permet de mettre un coup d’arrêt au stationnement anarchique des automobilistes venant récupérer leurs enfants autour du rond-point Bagatelle et de l’église Sainte-Thérèse. Une dizaine de places dépose minute ont été créées pour les parents d’élèves dans sa partie située entre les établissements privé et public. Dans son prolongement vers la rue d’Alsace, du stationnement longue durée, gratuit, est proposé. Une inauguration officielle est prévue le 30 novembre, en présence des élus et des habitants du quartier, pas mécontents que les accès aux écoles soient sécurisés.

Margaud Déclemy

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« l’union » 181111 b

REIMS - CENTENAIRE : Une cité dévastée à deux pas de Berlin-sur-Meuse

 

À Reims, la Grande Guerre est synonyme de destructions, de bombardements implacables et de vie en sous-sol. Pendant ce temps, Charleville est la capitale militaire du Reich, occupée pendant quatre années.

1 L’ENNEMI PREND DE LA HAUTEUR

Le 4 septembre 1914, l’armée allemande envahit Reims au son des tambours et des clairons avec 20 000 fantassins et 3 000 cavaliers. Les troupes ennemies s’installent sur la place de l’Hôtel-de-Ville et sur le parvis de la cathédrale. Pendant que les Allemands se reposent de leur longue marche, des civils, curieux, viennent les contempler. La Kommandantur s’installe au Lion d’or, un hôtel situé face à la cathédrale. L’intendant général Zimmer exige des quantités colossales de nourriture : 50 tonnes de viande, 25 de légumes, 100 de pain, 50 d’avoine, 60 000 litres d’essence, de la paille, du foin, et réclame une caution d’un million de francs-or en garantie des réquisitions. Soldats et blessés allemands continuent d’affluer.

Le 5 septembre, le prince Auguste- Guillaume de Prusse arrive à Reims.
Le Konprinz et le prince Henri de Prusse, cousin de l’empereur, seront présents jusqu’au 11 septembre. Le 12, les troupes se retirent sous une pluie battante emmenant avec elles, à pied, 100 otages afin de garantir la sécurité de leur retraite. Ils seront libérés à environ 1 km après le passage à niveau de Witry, sur la route de Rethel, au lieu-dit le Linguet. L’occupation de Reims a été brève. Les troupes allemandes s’installent dans les forts autour de la ville : à Brimont, Berru, Nogent-l’Abbesse et Cernay. Une position stratégique pour dominer et pilonner la ville pendant quatre ans.

2 LA VIE SOUS TERRE S’ORGANISE

En septembre 1914, un tiers des 120 000 habitants quittent Reims. En février 1915, ils sont encore 35 000. 25 000 en mars et 20 000 en juin 1916. À chaque alerte, ils se réfugient dans les caves et notamment dans les nombreux sous-sols des maisons de cham- Sources : « Reims dans la Grande Guerre », de Michel Thibault et « Reims 1900-2000 – Un siècle d’événements » de Daniel Pellus. pagne, où plusieurs écoles finissent par s’établir.

Les usines ferment une à une, les hommes partent au front… La municipalité, présidée par le docteur Langlet, et la Bourse du travail décident la création des soupes populaires. Les hommes âgés non mobilisables et handicapés sont très nombreux à fréquenter les réfectoires. Les femmes âgées et sans ressources viennent également se ravitailler auprès du service de « vente à emporter ». Seul le pain est rationné.

3 DES BOMBARDEMENTS IMPLACABLES

Reims et sa population ont été bombardées quotidiennement pendant toute la durée de l’occupation allemande du nord de la France, du 3septembre 1914 au 5octobre 1918, soit 1 500 jours presque sans discontinuer. Touchée par des centaines d’obus ennemis, la cathédrale est ravagée par un incendie le 19 septembre 1914. Les journaux français et étrangers dénoncent « le crime de Reims ». Elle devient un symbole pour dénoncer les actions de l’armée allemande. Les bombardements sont incessants. À titre d’exemple, du 1er au 9 avril 1917, il tombe sur la ville 37 000 obus. Sur 14 150 maisons recensées en 1914, seules 13 n’ont pas été touchées au sortir de la guerre. On n’en compte qu’une soixantaine habitables immédiatement en 1918. Les dégâts sont colossaux. Les ouvrages de restauration et de reconstruction sont confiés à 400 architectes et vont durer plus de dix ans. Les premiers habitants reviennent à partir de 1919. Ils sont logés dans des baraquements provisoires type « Bessonneau », installés dans les espaces libres. Les commerces, en attente de leur reconstruction, s’installent rue Buirette, sur le parvis de la cathédrale, dans les hautes et basses promenades.

Sources : « Reims dans la Grande Guerre », de Michel Thibault et « Reims 1900-2000 – Un siècle d’événements » de Daniel Pellus.

Tourisme d’après-guerre

 

Au lendemain de la guerre, de nombreuses visites des ruines sont organisées à Reims pour les familles de militaires, les journalistes et tous ces anonymes qui viennent se rendre compte du « martyr de la ville » et du « crime allemand ». Des personnalités font aussi le déplacement comme la reine de Roumanie, le prince de Grèce, le prince et le roi du Danemark, le shah de Perse Ahmed Mirza, l’impératrice Eugénie, Alexandre Millerand… et même Thomas Woodrow Wilson, président des États-Unis.

Reims honorée de la Légion d’honneur

 

Le 6 juillet 1919, au pied d’une estrade dressée sur le perron de l’hôtel de ville incendié, devant les poilus des 138 e et 107 e régiments d’infanterie, les présidents et délégués des sociétés, les enfants des écoles, la foule très nombreuse, le président Poincaré remet la Légion d’honneur et la croix de guerre à Reims, meurtrie. La Légion d’honneur est également attribuée à la compagnie des sapeurs-pompiers de Reims, distingués pour leur bravoure.

Vingt-cinq autres villes françaises ont reçu la Légion d’honneur après la Première Guerre mondiale.

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« l’union » 181111 a

REIMS – CENTENAIRE : Le 11-Novembre, c’est aussi la renaissance

 


Arnaud Robinet : « J’invite la population à venir en nombre rendre hommage aux combattants. »

Reims Bombardée 1 051 jours, la ville a pu, tel le phénix, renaître. Aujourd’hui ce sera aussi le moment de se le remémorer.

Placée à quelques kilomètres de la ligne de front, Reims fut bombardée pendant pratiquement quatre ans. Au cours du conflit, la cité devient un symbole, celui de la France meurtrie (avec l’incendie de sa cathédrale), d’une population qui fait corps aux côtés des poilus et, enfin, après l’Armistice, elle devint aussi le symbole des villes à reconstruire.

Arnaud Robinet, le maire de Reims a souhaité que « les enfants soient au cœur de ces commémorations ».

Ce matin, une cérémonie intergénérationnelle d’ampleur débutera à 11 heures avec « plus de 500 participants hors public, du jamais vu depuis le début des commémorations du centenaire » , explique Arnaud Robinet. En plus des élus, des représentants de l’État et des membres d’associations patriotiques. « Il y aura ainsi 100 militaires du 132 e BCAT (Bataillon cynophile de l’armée de Terre). La Ville signera ce jour-là une convention pour leur présence aux cérémonies de commémorations à venir et on dévoilera un véhicule blindé au nom de Reims. Seront aussi présents à la cérémonie, vingt pompiers du SDIS puisque le drapeau de la compagnie des sapeurs-pompiers de Reims a reçu en juillet 1919, la croix de chevalier de la Légion d’honneur. » Le maire évoque la participation des 70 choristes de Nicolas de Grigny et des 50 musiciens de l’harmonie municipale. « Il y a aura 170 scolaires : trois classes venant des écoles Charpentier, Thillois, Charles-Arnould chanteront la chanson Le soldat de Florent Pagny. Une centaine d’élèves de trois écoles du quartier Croix-Rouge ont confectionné des bleuets à partir de bouteilles en plastique pour orner le site du monument aux morts. Enfin, 60 lycéens de la préparation Marine et Terre seront là. J’ai souhaité aussi que l’ensemble des porte-drapeaux (vingt) participe à la cérémonie. »

L’édile lance un appel : « J’invite la population à venir en nombre pour accomplir le devoir de mémoire et rendre hommage aux combattants. »

Prise de conscience

« J’ai voulu que le programme du 11-Novembre permette aussi de prendre conscience de l’effervescence dans laquelle Reims a pu renaître. La victoire marquait la fin de souffrances. La reconstruction fut longue et s’est étalée sur les années vingt et trente. C’est tout le sens des festivités organisées aux halles du Boulingrin, un édifice emblématique de cette renaissance de la ville » , poursuit Arnaud Robinet.

Parmi les temps forts : « Cent enfants du chœur du Conservatoire à rayonnement régional de Reims vont chanter dans l’après-midi. Nous aurons aussi une cinquantaine de figurants en tenue d’époque, des véhicules de collection seront visibles et la caisse des écoles va préparer de la soupe. » 600 bols et une recette authentique : crème de potimarron et croûtons.

Aurélie Beaussart

Le temps des cérémonies

 

10 h : dépôt de gerbe au monument des 132 e et 332 e Régiments d’infanterie ainsi que du 46 e Régiment territorial d’Infanterie (place Léon-Bourgeois)

10 h 30 : dépôt de gerbe à la tombe de la Légion d’honneur et des médaillés militaires (cimetière du Nord).

11 h : dépôt de gerbe, cérémonie militaire (monument aux Morts).

12 h : baptême d’un véhicule blindé du 132 e Bataillon cynophile de l’armée de terre au nom de la ville de Reims et signature du jumelage entre la Ville et le 13 e Bataillon cynophile de l’armée de terre.

16 h : au monument aux morts, rassemblement des enfants et des seniors, dépôt des bleuets et interprétation de la Marseillaise, distribution des lampions, déambulation vers les halles. En parallèle, dépôt de gerbe au monument aux morts de La Neuvillette, suivi à 16 h 30 d’un dépôt de bouquets sur les sépultures militaires.

Des animations dans le quartier Boulingrin

 

Dès 8 h 30 à 18 heures : marché aux livres sur la thématique de 14-18 (dans les halles). De 9 h 30 à 19 heures : exposition de véhicules. Prévue aussi, une reconstitution historique sous forme de petites scènes de rue avec une 50 e de figurants de l’association Voix et Lumière de Jehanne (autour des halles). 12 heures : soupe du poilu, via la cuisine roulante de l’association Le Miroir, et réalisée par la Caisse des écoles. Elle sera servie par des figurants costumés (rue du Temple). À 14, 15, 16 et 17 heures : spectacle de chansons Nénette et Rintintin (durée : 30 min), à l’intérieur des halles. Dès 14 heures : dans les halles, découverte des chansons de la Grande Guerre, carnets de « timbres » anonymes, écrits au front ou à l’arrière, colportés par les chanteurs de rues (harmonica et orgue de Barbarie). De 14 h 15 à 14 h 50 : chœur des enfants du conservatoire, (scène couverte, près de la rue Andrieux). De 14 h 30 à 17 heures : déambulation musicale avec la fanfare Nous, on attend Paulette, rue de Mars, des halles au Cellier. De 15 heures à 15 h 30 : installation artistique éphémère Fétiches de paix, à l’intérieur des halles (côté rue de Mars). De 15 h 30 à 16 h 15 : concert De Harlem à l’Argonne, lecture en miroir de deux histoires musicales qui se sont enfin rencontrées en 1917 , proposé par l’Union musicale de Suippes sous la direction du Jazzus Cotton Band. (scène couverte, près de la rue Andrieux). Sur la même scène, de 17 heures à 18 h 20 : concert 1918, quand le jazz débarque en Europe ! , avec le Spirit of Chicago Orchestra et la formation jazz de la musique de l’air, proposé par l’association le Hot Club Jazz’Iroise. À 18 h 30 : animation musicale par le Jazz Cotton band.

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« l’union » 181110 b

CHALONS – SUIPPES – HISTOIRE : Ce que le soldat inconnu doit à Suippes

 


Un militaire suippas a choisi le corps enterré sous l’Arc de Triomphe depuis 1920.

Ce dimanche, devant l’Arc de Triomphe, à 11 heures, le président Emmanuel Macron et l’ensemble des participants à la commémoration de l’Armistice se demanderont-ils d’où vient ce soldat inconnu à qui ils rendent hommage ? Pourquoi ce corps-là est-il enterré, avec une flamme comme symbole, et pas un autre ? La réponse tient en une ville : Suippes. Explications.

Nous sommes le 10 novembre 1920. Auguste Thin, un jeune soldat de 21 ans appartement au 132 e Régiment suippas, fait partie de ces militaires chargés de garder la citadelle de Verdun. Son père est mort au combat et lui-même a combattu durant l’année 1918, alors qu’il n’avait que 19 ans, et a été gazé.

Dans la citadelle de Verdun, huit cercueils de soldats non identifiés ont été apportés. Ces derniers ont été exhumés sur différents champs de bataille : Flandres, Artois, Somme, Verdun, Chemin des Dames, Île-de-France, Champagne et Lorraine. Le lendemain, un de ces corps doit être inhumé au pied de l’Arc de Triomphe lors d’une cérémonie commémorative.

Un soldat est désigné pour choisir lequel de ces corps sera acheminé jusque Paris, mais il tombe gravement malade quelques heures avant de devoir effectuer ce choix en présence du ministre des Pensions, André Maginot. Auguste Thin est alors sélectionné pour accomplir cette tâche car il est pupille de la nation et c’est le plus jeune engagé volontaire de son régiment.

Auguste Thin se retrouve face aux huit cercueils et doit poser un bouquet d’œillets sur l’un d’eux, celui qui ira à Paris le lendemain. Il fait le tour une première fois, puis une seconde avant de sélectionner le sixième cercueil. Pourquoi celui-ci ? Auguste Thin l’a expliqué bien des années plus tard : « Il me vint une pensée simple. J’appartiens au sixième corps. En additionnant les chiffres de mon régiment, le 132, c’est également le chiffre 6 que je retiens. Ma décision est prise : ce sera le sixième cercueil. »

C’est donc un soldat de Suippes qui a choisi le soldat inconnu et c’est parce qu’il appartenait à ce régiment, et pas un autre, qu’il a désigné ce corps, et pas un autre. Auguste Thin, quant à lui, vécut jusqu’en 1982. Peu de temps avant sa mort, il avait été décoré de la Légion d’honneur par François Mitterrand. Devant l’Arc de Triomphe, évidemment.
Le soldat inconnu a un visage

Ce vendredi, le visage du soldat inconnu a été dévoilé au président Emmanuel Macron, lors de sa visite à l’Historial de la Grande Guerre, à Péronne. Ce visage a été obtenu grâce à l’intelligence artificielle, un algorithme ayant analysé 30 000 photos de soldats français, américains ou russe pour en sortir un portrait-robot universel du combattant de 1914-1918.

Celui-ci est donc un jeune homme brun et moustachu, aux yeux foncés.

Loïc Bécart

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« l’union » 181110 a

CHALONS - FAUX-VÉSIGNEUL – HISTOIRE :Camille, l’homme aux deux guerres

 


« Un enfant de la Marne (…) qui mérite à la fois notre estime et nos remerciements. » C’est ainsi que Camille Chevalier reçoit la Légion d’honneur.

Le père de Janine Husson, Camille Chevalier, a vécu les deux conflits mondiaux. Sa fille raconte son histoire et veille sur ses souvenirs.

À la veille du centenaire de l’armistice de la Grande Guerre, Janine Husson, née Chevalier et âgée de 94 ans, se remémore les années passées auprès de son père et son histoire douloureuse. Camille Chevalier a en effet subi de plein fouet les conflits du siècle dernier.

Né le 20 février 1896 à Coole de parents agriculteurs, il passe sa jeunesse dans la ferme. Mais en 1915, à quelques semaines de sa vingtième année, il est mobilisé au 154e régiment d’infanterie et affecté en première ligne.

L’EXODE PLUTÔT QUE LES ARMES

Le jeune homme vit alors la galère et l’horreur dans les tranchées remplies d’eau au son des tirs de l’ennemi. Il participe à la bataille de la Somme où il est blessé gravement par sept éclats d’obus. Rapatrié dans un état désespéré sur Paris, il supporta des interventions chirurgicales violentes comme une trépanation pariétale et l’ablation d’un testicule, auxquels s’ajoutent des plaies pénétrantes au postérieur et sur le bras gauche, comme l’indique son livret militaire. Après une longue convalescence, la commission de réforme en date du 26 mars 1918 le déclare inapte à faire campagne. Il est réformé définitivement le 28 mars 1918.

Après avoir repris l’exploitation à Saint-Ouen-Domprot, Camille Chevalier se marie en 1919 avec Léa Royer avec laquelle il a cinq enfants, avant de s’installer à Faux-sur-Coole. Veuf en 1935, il élève seul ses jeunes enfants âgés de quatre à cinq ans. Quand arrive la Seconde Guerre mondiale, l’ancien soldat refuse de revivre les années passées. Il décide de partir en exode avec toute sa famille. Avec un cheval attelé à une charrette bondée, les Chevalier sillonnent les routes pour fuir les soldats allemands. Mais ils sont rattrapés dans l’Yonne à Châtillon-sur- Seine et contraints de revenir. Le fils de Camille, Guy, est enrôlé au service de travail obligatoire (STO). Une fois la paix retrouvée, il reprend son activité au sein de l’exploitation à Faux-Vésigneul. En 1995, le 11 novembre, Camille Chevalier est décoré de la Croix de chevalier de la Légion d’honneur des mains du préfet, à Châlons-sur- Marne. Il s’éteindra à la veille du XXIe siècle, à l’âge de 102 ans. En possession de son carnet militaire, de coupures de journaux et d’un reportage vidéo réalisé et diffusé par TF1, sa fille Janine les conserve précieusement. Une forme de devoir de mémoire, afin que ses 78 descendants se souviennent de Camille Chevalier, qui aura été meurtri par les deux conflits mondiaux.

De notre correspondant MARC DEFORGE

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« l’union » 181109 a

EPERNAY – RENDEZ-VOUS : Assemblée générale

 
L’AG du comité de la Légion d’Honneur d’Épernay se tiendra samedi 10 novembre à 10 heures dans les salons de la maison de Champagne De Castellane à Épernay.

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« l’union » 181108 a

EPERNAY – RENDEZ-VOUS : Assemblée générale

 

Assemblée générale du comité de la Légion d’Honneur d’Épernay se tiendra samedi 10 novembre à 10 heures dans les salons de la maison de Champagne De Castellane à Épernay.

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« l’union » 181101 a

EPERNAY – RENDEZ-VOUS : Assemblée générale

 
L’AG du comité de la Légion d’Honneur d’Épernay se tiendra samedi 10 novembre à 10 heures dans les salons de la maison de Champagne De Castellane à Épernay.

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« l’union » 181029 a

EPERNAY – RENDEZ-VOUS : Assemblée générale

 
L’AG du comité de la Légion d’Honneur d’Épernay se tiendra samedi 10 novembre à 10 heures dans les salons de la maison de Champagne De Castellane à Épernay.

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« l’union » 181028 a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE - LIVRES - HISTOIRE GRANDE GUERRE : Ces trésors pudiques et sacrés des familles

 


La présentation de cet ouvrage est aérée, les documents publiés sont puissants et de toute beauté. Joris Bolomey

« La Grande Guerre des Français », 512 pages, 11,90 €.

Alors que l’on célébrera dans moins d’un mois le centenaire de l’Armistice, un ouvrage épais, riche de contributions exceptionnelles, restitue la Grande Guerre des Français.

Ce livre remarquable a été réalisé à partir des archives familiales recueillies pendant la grande collecte. Il est diffusé par L’Union et L’Ardennais. Comme le relève Joseph Zimet, directeur général de la Mission du centenaire dans la préface : « La mémoire de la Grande Guerre se niche dans le souvenir familial. Elle est une affaire de filiation, de transmission, de correspondances et de silences ». Les Français possédaient dans leurs greniers, leurs bibliothèques ou encore dans ces boîtes où l’on range avec soins les souvenirs de ses aïeux, des trésors d’informations constitués de lettres, d’images, de témoignages, de citations. S’ils ont accepté de les confier aux archives, d’en donner une copie, c’est aussi parce qu’ils se sont inscrits dans une pulsion généalogique qui les a conduits à s’approprier ce conflit effroyable où le sang de leurs aînés qui est aussi le leur a été versé.

Un patrimoine documentaire

Coordonné par Clémentine Vidal-Naquet, ce livre confirme la richesse des archives détenues par les familles et qui constituent un vrai patrimoine documentaire. Pour diffuser ce titre, la Mission du Centenaire peut compter sur plusieurs titres de la presse quotidienne régionale comme ceux du groupe Rossel. Cette grande collecte a comme le résume le professeur Antoine Prost, président du conseil scientifique de la Mission du centenaire : « fait affleurer une mémoire plus profonde, inscrite dans l’intimité des familles, et d’abord des lettres et des photos pieusement gardées depuis cent ans. Pour que ces documents survivent aux déménagements et aux partages après décès, il fallait qu’ils fussent perçus comme un dépôt précieux, presque sacré ». La force de l’écrit est considérable tout au long de la Grande Guerre. Les journaux en sont les témoins mais ce sont surtout les correspondances entre les soldats et leurs familles, d’une belle densité qui se révèlent des sources précieuses pour comprendre le contexte, les angoisses, le besoin de se motiver pour tenir et être digne de la France. Les adultes, les enfants tous participent et écrivent.

Il y a onze étapes qui peuvent être parcourues pendant autant de jours pour se construire son propre pèlerinage de lecture.

Une mine d’informations

Chaque région de France y est représentée : mobilisation et séparations, sur le front, à l’arrière, les couples dans la guerre, le cercle des proches, les prisonniers, vivre sous l’occupation, depuis les territoires annexés, les blessures, se retrouver, mort et deuil de masse. La présentation est aérée, les documents publiés, puissants et de toute beauté. Qu’il s’agisse des mots, des photos, des dessins, des caricatures, de cartes postales rares et des toiles. Sur une carte de visite qu’il adresse à son épouse le 2 août 194 avant son départ pour le grand jour, le capitaine Py de Laon, du 45 e régiment d’infanterie écrit : « Mille baisers à ma chère femme adorée, la meilleure des épouses, adieu à la mère aux parents et amis ». Il y a une mine d’informations comme dans le recueil de Paul Charuel, de Châlons-sur-Marne, dont le père est médecin dans un asile d’aliénés et rédige un recueil des incidents survenus à Châlons, pendant la campagne de 1916 depuis le mois de février jusqu’au 14 mars où il rejoint le 1 er régiment de génie. Ses dessins restituent bien aussi l’ambiance du front. Il obtiendra la Légion d’honneur en 1981.

On suit aussi le parcours des mutilés, le soutien qu’ils reçoivent ou qui tarde quelquefois. On découvre aussi ce texte fascinant de 1915 sur le poilu, celui dont personne à l’arrière ne connaît la vraie vie. Et puis vient le deuil si terriblement décrit, illustré et résumé. On referme ce livre ébranlé.

Hervé Chabaud

La Grande Guerre des Français à travers les archives de la grande collecte

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« l’union » 181025 a

EPERNAY – RENDEZ-VOUS : Légion d’Honneur

 

Assemblée générale du comité de la Légion d’Honneur d’Épernay le samedi 10 novembre, à 10 heures, dans les salons de la maison de champagne De Castellane

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« l’union » 181024 a

EPERNAY – RENDEZ-VOUS : Légion d’Honneur

 

Assemblée générale du comité de la Légion d’Honneur d’Épernay le samedi 10 novembre, à 10 heures, dans les salons de la maison de champagne De Castellane

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« l’union » 181023 a

EPERNAY – RENDEZ-VOUS : Légion d’Honneur

 

Assemblée générale du comité de la Légion d’Honneur d’Épernay le samedi 10 novembre, à 10 heures, dans les salons de la maison de champagne De Castellane.

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« l’union » 181020 a

EPERNAY - RENDEZ-VOUS : Légion d’Honneur

 

L’assemblée générale du Comité de la Légion d’Honneur d’Épernay se tiendra le samedi 10 novembre, à 10 heures, dans les salons de la maison de champagne De Castellane.

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« l’union » 181018 a

EPERNAY - RENDEZ-VOUS : Assemblée générale

 

L’assemblée générale du Comité de la Légion d’Honneur d’Épernay se tiendra samedi 10 novembre à 10 heures dans les salons de la maison de Champagne De Castellane à Épernay.

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« l’union » 181017 a

ÉPERNAY : Assemblée générale du Comité de la Légion d’honneur

 

 

 

L’assemblée générale annuelle du Comité de la Légion d’honneur d’Épernay aura lieu le samedi 10 novembre à 10 heures et non pas le samedi 3 novembre comme indiqué précédemment, dans les salons de la maison de champagne De Castellane à Épernay.

 

 

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« l’union » 181016 a

EPERNAY : Assemblée générale

 

L’AG du comité de la Légion d’Honneur d’Épernay se tiendra samedi 3 novembre à 10 heures dans les salons de la maison de Champagne De Castellane à Epernay.

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« l’union » 181001 b

REIMS – L’HOMME DU JOUR : Sur la route de l’Histoire

 


Général Jean-Marie Lemoine Ancien inspecteur des troupes de Marine

 

Marnais, passionné par l’histoire des troupes coloniales, le général de corps d’armée Jean-Marie Lemoine prononcera, à l’invitation de la Société des membres de la Légion d’honneur de la Marne, une conférence le mardi 17 octobre à 18 heures dans la salle des fêtes de l’hôtel de ville de Reims intitulée : « La Force Noire, de la colonisation de l’Afrique subsaharienne à la francophonie ».

Au cours de son itinérance mémorielle du centenaire de la Grande Guerre, le président de la République doit inaugurer à Reims, le 6 novembre, le monument aux armées noires.

Lisez notre article

 

 

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« l’union » 181001 a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE : Une Légion d’honneur pour Gérard Lebas

 

Deux adjoints de la Ville de Châlons, Jean-Louis Devaux et Gérard Lebas, se trouvaient parmi la promotion de la Légion d’honneur du 1 er janvier, parmi 336 personnalités. Samedi, c’est le second qui a été médaillé lors d’une cérémonie à l’hôtel de ville.

Premier adjoint au maire, ce Châlonnais (divers droite) est un ancien professeur agrégé d’économie-gestion.

Gérard Lebas a été nommé chevalier de la Légion d’honneur pour ses 41 ans de service dans le quota du ministère de l’Action et des comptes publics de Gérald Darmanin.

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« l’union » 180926 a

REIMS - HOMMAGE : Le Real Madrid donne 30 000 € pour la statue de Kopa

 


À Delaune (ici juste après sa disparition, en mars 2017) comme à Bernabeu, le souvenir de Raymond Kopa reste vivace. Archives Christian Lantenois

Le club espagnol répond présent pour cofinancer la statue de Raymond Kopa, qui sera installée près du stade Auguste-Delaune. Le Stade de Reims ouvre aussi le portefeuille.

Un don de 30 000 €, sur un mon- tant global de 200 000 €, pose comprise. Le Real Madrid vient d’envoyer un chèque à cinq chiffres, pour participer au finance- ment de la statue en bronze de la légende du foot rémois et madrilène, Raymond Kopa. Elle devait être ins- tallée ce mois-ci aux abords du stade, mais devrait finalement être inaugurée à la fin de l’année.

L’annonce du beau geste espagnol a constitué la surprise du conseil municipal, lundi soir. Jean-Marc Roze, adjoint aux finances, présentait l’ap- pel aux dons pour ériger, près de la tribune Germain, cette « statue monumentale, à taille réelle » (1,68 m, ndlr). Un projet destiné à « renforcer l’adhésion des Rémois et plus large- ment des fans de Raymond Kopa », commentait M. Roze, avant de conclure : « À l’heure actuelle, nous avons obtenu déjà 70 000 € de mécénat ! » Une bonne surprise, puisque la Ville tablait sur 20 000 €.

Comment expliquer ce mystère ? Ar- naud Robinet a vendu la mèche : « Le mécénat continue d’arriver. Nous avons eu l’occasion de remercier le Real de Madrid, qui a participé à hau- teur de 30 000 €. » Une annonce qui a réjoui bien des Rémois, à commencer par le président du Stade de Reims.
« La générosité des gens du Real, qui n’oublient pas leurs anciens joueurs, n’est plus à démontrer », réagit Jean- Pierre Caillot.

Il cite plusieurs exemples : « Pour les 60 ans de la finale de la coupe d’Europe de 1956, on a fêté ça ensemble (match de gala remporté 5 à 3 par le Real contre le Stade, le 16 août 2016, ndlr). Quand on a inauguré le centre de vie Raymond-Kopa (le 30 août 2017), Emilio Butragueño représentait le Real. » Le président du club merengue, Florentino Perez, était aussi présent à l’Élysée, « lorsque Nicolas Sarkozy a remis la légion d’honneur à Raymond Kopa », ainsi qu’aux obsèques du joueur, l’an passé à Angers. Une fidélité à toute épreuve, pour un joueur qui a porté les couleurs du Real entre 1956 et 1959, après cinq années à Reims, et avant huit autres saisons en Rouge et blanc.

Les liens entre Reims et le « Napoléon du football » valaient bien cette statue, pense aussi Jean-Pierre Caillot.

« Raymond Kopa marquera à jamais l’histoire du club et de la ville. C’est un hommage logique et légitime. Le mettre à proximité du stade où il a fait rêver tant de Rémois, c’est un symbole très fort. » Jean-Pierre Caillot annonce dans la foulée que le Stade de Reims a aussi « décidé de faire un don pour la statue ». On ignore le montant.

UN CÉLÈBRE SCULPTEUR ANGLAIS RETENU

L’œuvre en question est réalisée par un célèbre artiste britannique, Carl Payne. Lors du match de clôture à Delaune, la saison dernière, son projet a été validé par Christiane Kopa, la veuve de Raymond Kopa. Le sculp- teur est connu notamment pour avoir réalisé la statue d’une autre légende du foot, l’attaquant anglais Stanley Matthews, qu’on peut voir devant le stade de Stoke City. Pour la petite histoire, le « Sorcier du dribble » remporta le premier Ballon d’or, en 1956. Deux ans avant un certain… Raymond Kopa.

GUILLAUME LÉVY

Un Trophée Kopa pour le meilleur jeune

 

France Football vient d’annoncer la création du Trophée Kopa, « un nouveau prix de la famille Ballon d’Or, qui récompensera le meilleur jeune de moins de 21 ans ». Il voit le jour à côté d’un nouveau Ballon d’Or féminin. Le trophée Kopa sera décerné par un impressionnant jury, composé par tous les anciens Ballons d’Or.

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« l’union » 180925 a

ÉPERNAY - ORBAIS-L’ABBAYE – HOMMAGE : La légion d’honneur pour Pierre-Yves Jardel

 


Honneurs et émotion lorsque Pierre Cortesse décore Pierre-Yves Jardel en présence de sa famille.

Samedi 22 septembre à la salle des fêtes d’Orbais-l’Abbaye, Pierre-Yves Jardel ancien maire du bourg, président de la communauté de commune de la Brie des étangs, vice-président du conseil général et conseiller général a reçu la légion d’honneur. Le maire Henri Guinand s’est félicité d’honorer son prédécesseur. Pierre Cortesse également chevalier de la légion d’honneur est revenu sur le parcours de Pierre-Yves Jardel né en Kabilie alors que son père officier y était affecté.

C’est finalement à Orbais que Pierre-Yves Jardel sera élu à la tête d’une liste aux municipales alors qu’il dirigeait son entreprise. Avec beaucoup d’émotions le nouveau chevalier de la légion d’honneur est revenu sur ses actions politiques pour développer le tourisme, les emplois et les écoles, rappelant son dévouement et la grande patience et aide de ses proches en particulier de son épouse. Il y a désormais trois chevaliers de la légion d’honneur à Orbais-l’Abbaye, Pierre cortesse, Pierre-Yves Jardel et Colette Thiénot Le Roy qui avait reçu cette décoration par le président Jacques Chirac en personne. Françoise Férat sénatrice et Éric Girardin député LRM ont assisté à la cérémonie en présence de nombreux élus de la communauté de commune de Dormans. Un vin d’honneur est venu clore une cérémonie riche en émotions pour celui qui dirigea la commune d’Orbais pendant 37 ans.

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« l’union » 180924 a

REIMS – EPOYE – L’HISTOIRE DU JOUR : À la mémoire de Bizard, Rives et Garnier

 


Samedi, l’historien local Alain Grethen explique aux familles des trois soldats français le déroulé du crash survenu le 25 décembre 1914, fatal à André Bizard. Christian Lantenois

C’est un petit coin de mémoire comme la Champagne en abrite des dizaines d’autres. Samedi après-midi, en bordure d’un champ de betteraves situé au lieu-dit « Le Mont-aux-Noix », à Époye, quatre jeunes du village se relaient au micro pour relater ce qui arriva, un siècle plus tôt, dans ce même ciel. Parfois, l’une de ces voix adolescentes déraille dans les aigus.

Face à eux, une centaine de personnes à l’émotion contenue, absorbées par le récit qui leur est fait de la fin du vol de reconnaissance, mené dans la nuit du 25 au 26 septembre 1918 par un avion de l’armée française. À l’intérieur du Farman F 50, ils sont trois : le lieutenant André Bizard est aux commandes, le capitaine Charles Garnier observe le ciel, l’aspirant Paul Rives a les mains sur la mitraillette. « Au Châtelet-sur-Retourne, l’avion est pris dans un projecteur… » Un aéronef allemand les prend en chasse, tire et abat le Farman. Bizard, touché de plusieurs balles, décède. Ses deux équipiers, grièvement blessés, seront faits prisonniers puis libérés un mois plus tard lors de l’Armistice. Venu de Londres avec ses enfants, Olivier découvre le lieu où son grand-oncle (le frère de son grand-père) a perdu la vie. « Être ici, c’est très émouvant, bien sûr » , confie-t-il, le regard tourné vers la croix blanche posée dans le champ pour marquer l’endroit précis du crash. À côté : son fils Constantin, âgé de 13 ans, ne dissimule pas sa fierté : « Je suis passionné par la chose militaire, c’est pour moi un très grand honneur d’être le petit-neveu d’un grand homme. » À deux pas, voilà Juliette, petite-fille de Charles Garnier : « C’est essentiel d’être là, ce fait héroïque a toujours été raconté et transmis dans la famille… » Des membres de sa famille sont venus expressément du sud-est de la France pour l’occasion. « Mon grand-père a été touché de plusieurs balles aux jambes cette nuit-là et il s’en est sorti. Si ça n’avait pas été le cas, je ne serais pas là aujourd’hui… Je pense aussi à André Bizard et à sa famille, à tout ce que ce capitaine avait déjà fait à l’âge où il est mort. 24 ans… Qu’est-ce qu’on a fait, aujourd’hui, quand on a 24 ans ? » André Bizard, lui, avait déjà eu le temps d’être fait chevalier de la Légion d’honneur, d’être décoré de la croix de guerre avec six citations, d’être blessé à plusieurs reprises et de mener 136 sorties de bombardement. Avant de tomber au-dessus des lignes ennemies, alors terre de fracas et de batailles. À l’ombre d’une poignée d’arbres, une stèle plantée dans un paysage mélancolique et imprégné, samedi, d’un silence de recueillement, prend soin d’honorer sa mémoire.

Mathieu Livoreil

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« l’union » 180923 a

REIMS – EPOYE – COMMEMORATION : L’émouvant hommage au lieutenant Bizard

 


Hier après-midi, lors de la cérémonie organisée pour honorer la mémoire du soldat français tué par l’aviation allemande. Christian Lantenois

La commune a célébré, hier, le centenaire de la mort de cet aviateur dont l’aéronef avait été abattu.

C’était il y a cent ans. Dans le ciel d’Époye, trois Français à bord d’un Farman F50 rentraient d’une mission de reconnaissance, menée dans la nuit du 25 au 26 septembre 1918. Aux commandes, le lieutenant Bizard ; avec lui, le capitaine Charles Garnier (observateur) et l’aspirant Paul Rives (mitrailleur). Repéré par un aéronef allemand, leur Farman était abattu. Le lieutenant Bizard décédait. Ses deux équipiers, bien que blessés, survivront et retrouveront la liberté après avoir été faits prisonniers.

Hier après-midi, au lieu-dit « Le Mont aux Noix », la cérémonie organisée à la mémoire du lieutenant, décédé à 24 ans après avoir été fait chevalier de la Légion d’honneur et décoré de la croix de guerre, a réuni plus d’une centaine de personnes, parmi lesquelles de nombreux descendants des trois soldats.

Parmi ceux-ci, Juliette Garnier, petite-fille du capitaine, venue de Paris pour l’occasion : « C’est la première fois que je viens ici, soulignait-elle. C’est pour moi essentiel d’être là, ce fait héroïque a toujours été transmis de manière orale dans la famille. »

Olivier Bizard, venu de Londres avec ses enfants, souhaitait saluer la mémoire du frère de son grand-père : « C’est très émouvant d’être là. » Son fils Constantin, 13 ans, résumait : « J’apprécie la chose militaire. C’est un honneur d’être le petit-neveu d’un grand homme ! » Dans le champ derrière lui, une croix blanche marquait l’endroit précis où la vie de ce dernier s’était achevée.

Mathieu Livoreil

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« l’union » 180922 b

MARNE - HISTOIRE : Le ruban rouge pour deux harkis marnais

 

Parmi les six harkis nommés hier au Journal officiel au grade de chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur, auxquels s’ajoute la cofondatrice d’une association de soutien, figurent deux Marnais a confirmé le service départemental de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG).

Il s’agit de Mohammed Amiche, un brigadier dans l’artillerie, titulaire de la Médaille militaire depuis quarante ans et de la croix de la valeur militaire avec plusieurs citations et de Rabbah Roubehie-Fissa, un première classe de l’infanterie également titulaire de la médaille militaire et cité. Ils seront prochainement décorés. Ce décret du président de la République, Emmanuel Macron, a été signé et est paru quelques jours avant le mardi 25 septembre 2018, Journée nationale d’hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives de l’armée française en Algérie, qui donne lieu à une cérémonie mémorielle dans les principales villes de France. D’autres harkis et membres actifs d’associations en leur faveur recevront l’ordre national du Mérite. Quatre sont promus au grade d’officier, quinze sont nommés à celui de chevalier. Un troisième décret porte concession de la Médaille militaire à onze harkis.

Une reconnaissance tardive mais effective pour des soldats qui se sont battus pour la France et longtemps oubliés.

Hervé Chabaud

Guerre d’Algérie : la douloureuse blessure des Harkis

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« l’union » 180922 a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE : Félicitations !

 

Gérard Lebas, premier adjoint à la mairie de Châlons, recevra des mains de Bruno Bourg-Borc, président de l’Agglo le 29 septembre à l’hôtel de ville la Légion d’honneur.

Cela méritait bien un petit coup de chapeau.

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« l’union » 180921 a

REIMS – EPOYE – COMMEMORATION : A la mémoire du lieutenant Bizard

 


La photo du lieutenant qui accompagne la plaque mémorielle installée à côté de la stèle.

La commune célèbre le centenaire de la mort de cet aviateur dont l’aéronef a été abattu de nuit.

Le samedi 22 septembre à 15 h 30 au lieu-dit « Le Mont-aux-Noix », à Epoye, une cérémonie est organisée, un siècle après sa mort en service aérien commandé, au pied de la stèle qui rappelle le sacrifice du lieutenant André Bizard. C’est aux commandes d’un Farman F50 qu’il a été abattu par un aéronef ennemi piloté par le lieutenant Fritz Anders, commandant de la Jasta 73, dans la nuit du 25 au 26 septembre 1918. Il est sur le chemin du retour d’une mission de reconnaissance avec ses coéquipiers, le capitaine Charles Garnier (observateur) et l’aspirant Paul Rives (mitrailleur-bombardier). Lui seul a péri dans le crash de l’appareil. Ses deux camarades sont blessés, secourus et faits prisonniers.

André Bizard naît le 6 janvier 1894 à Angers (Maine et Loire). Il opte pour le service des armées et entre à Saint-Cyr le 1 er octobre 1913. Il est d’abord lieutenant au 9 e chasseur mais, comme d’autres, il est volontaire pour servir dans l’aviation. Il passe son brevet de pilote militaire le 11 décembre 1917 à Cernon, dans la Marne. Il est affecté à l’escadrille V114.

Officier valeureux

Cet officier qui est chevalier de la Légion d’honneur depuis le 26 octobre 1914, a été décoré de la croix de guerre avec six citations à l’ordre de l’armée et du corps d’armée. Il a été plusieurs fois blessés. Il a mené des missions de surveillance et d’observation mais aussi cent trente-six sorties de bombardement.

La dernière citation à l’ordre de l’armée n° 152 du 8 février 1919 qu’il reçoit à titre posthume est ainsi rédigée : « Officier de grande valeur, brillant chef d’escadrille, pilote de nuit remarquable. Est tombé au champ d’honneur dans un combat de nuit, en rentrant de reconnaissance. Grièvement atteint une première fois, a fait des prodiges d’énergie pour rentrer dans nos lignes jusqu’au moment où il s’est affaissé sur son siège, atteint cette fois d’une balle à la gorge ».

En mission

L’opération à laquelle participe le lieutenant André Bizard s’intègre à la grande attaque des troupes franco-américaines qui se déclenche de nuit, de l’Argonne à l’Oise. A 21h20 l’avion s’envole de Villeneuve-Renneville-Chevigny, une commune marnaise proche de Vertus. Arrivé vers Montcornet dans l’Aisne, des projecteurs s’allument et l’appareil essuie quelques tirs. Un peu plus tard, il bombarde la gare de Liart dans les Ardennes et y provoque une violent incendie. Il file vers la Meuse, remonte le fleuve, survole la gare de Mézières très animée, puis Lumes, où une activité anormale est décelée, avant de redescendre vers Amagne-Lucquy.

Au Châtelet-sur-Retourne, l’avion est repéré par un projecteur. Le pilote ne s’en inquiète pas et continue son vol. Peu de temps après, il est accroché par un chasseur de nuit ennemi. Mortellement touché, le Farman F50 s’écrase sur le territoire de la commune d’Epoye.

Hervé Chabaud

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« l’union » 180918 a

EPERNAY – ORBAIS-L’ABBAYE : Un chevalier à l’honneur

 

 

Pierre-Yves Jardel, maire honoraire d’Orbais-l’Abbaye où il a exercé cette responsabilité pendant 37 ans, a été nommé au rang de chevalier de la Légion d’Honneur par le Ministre de l’Intérieur Gérard Collomb le 14 juillet dernier.

Cette décoration lui sera remise par Pierre Cortesse, le samedi 22 septembre à 11 heures, à la salle polyvalente des Séquoias.

Toute la population de la commune est invitée à fêter l’événement et à lever son verre en son honneur.

 

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« l’union » 180916 a

VITRY-LE-FRANCOIS – MONDE ASSOCIATIF : Françoise Arvois à votre service

 


Françoise Arvois, 79 ans, vient actuellement en aide aux personnes en situation de handicap. Elle a créé l’association Myosotis dans ce but.

Françoise Arvois vient de fêter ses 79 ans. Toujours impliquée dans la vie associative, cette femme de droite garde un œil avisé sur la vie politique qu’elle a si bien connue.

Confortablement assise dans son salon, elle tourne les pages d’un fascicule, émue. À l’époque, une équipe s’était formée autour d’elle pour publier cet ouvrage, baptisé Vitry d’hier. Françoise Arvois était alors présidente de la feue Jeune chambre économique. Un travail de fourmi avait permis de récolter d’importantes données statistiques sur la qualité de vie à Vitry-le-François. Éducation, emploi, offre de soins… Le livret rassemble, sans doute à lui seul, tous les multiples engagements de la septuagénaire. Qu’ils aient été professionnels, associatifs ou politiques. « Ce document reste toujours dans ce tiroir, confie Françoise Arvois, dirigeant le regard vers sa jolie table basse. Je le ressors quand j’ai un coup de blues. »

Directrice de maternelle à 29 ans

Les enfants des écoles avaient illustré chacun des grands chapitres. Les habitants se confiaient au sujet de leurs satisfactions et de leurs attentes. La Jeune chambre économique voulait faire avancer les choses. « Dans ma vie, le rapport humain a toujours tenu une place centrale, constate la Vitryate. Personne ne peut changer cela. Toutes mes expériences m’ont conduite à nouer de très belles amitiés. »

Françoise Arvois n’a jamais quitté la ville qui l’a vue naître, grandir et s’épanouir, si ce n’est le temps des études. Avant de devenir institutrice à l’école de la Fauvarge, elle s’est formée à Saint-Mandé, près de Paris, puis a intégré l’École normale de Châlons-en-Champagne. Outre un passage au sein de l’établissement Jules-Verne, elle effectuera la grande majorité de sa carrière à l’école Paul-Fort, dans un quartier dit défavorisé. « Je suis devenue directrice de maternelle à l’âge de 29 ans, retrace l’ex-collaboratrice de l’Éducation nationale. L’année de mes 40 ans, j’ai suivi un complément de qualification, à Reims, pour devenir parallèlement professeure des écoles spécialisée dans une classe d’adaptation pour les enfants affectés de troubles de la relation et du comportement… J’ai exercé un très beau métier aux côtés de bambins qui n’ont qu’une envie, celle de s’éveiller et d’apprendre. »

L’enseignante n’a jamais cessé de vouloir aider les autres. Sur son temps professionnel, elle menait des projets pédagogiques avec les parents. En symbiose avec son équipe, elle avait lancé une bibliothèque ouverte sur le quartier, où des opérations de fleurissement étaient menées avec les enfants. « Au moment de mon départ en retraite, les mères de famille voulaient se cotiser pour me verser un salaire afin que je reste, sourit-elle. J’ai toujours aimé ce que j’ai fait, et ce jusqu’au dernier quart d’heure de ma carrière. »

Un éternel sourire aux lèvres adoucit de la sorte ce petit air déterminé et sévère avec lequel elle a tracé son sillon et construit des réussites dont le retentissement lui a valu l’élévation au grade de chevalier de la Légion d’honneur, le 19 septembre 2003. Elle en garde un souvenir impérissable. Elle poursuit : « J’ai eu la chance d’être orientée par mes parents. J’aurais souhaité travailler tout de suite. L’École normale ne correspondait pas à une envie personnelle. Je voulais aider. Mon père, prisonnier de guerre, est décédé à l’âge de 42 ans, peu de temps après son retour de captivité. Ma mère m’a donc appris à ne pas me plaindre, à accepter ce que j’ai et à être courageuse. » Aînée d’une fratrie de quatre enfants, elle a fait de ce principe de rigueur un puissant moteur pour se mettre au service des autres.

Il y a eu la création de l’antenne locale des Restos du cœur en 1986, la présidence du Téléthon vitryat pendant dix ans, puis la coordination départementale dudit Téléthon pendant dix autres années, le lancement de l’association Myosotis en 1997 afin de venir en aide aux personnes en situation de handicap… Françoise Arvois dirige d’ailleurs toujours cette dernière. « Comme on dit vulgairement, je n’avais pas envie de rester les pieds dans le même sabot, confie-t-elle. Aider les autres m’apporte beaucoup. »

Cette mère de quatre enfants, désormais grand-mère de quatre petits-enfants, s’est même engagée en politique. Elle s’encarte très vite au Parti républicain (PR), séduite par le trio formé par François Léotard, Gérard Longuet et Alain Madelin. Au cours de son parcours, elle devient tantôt secrétaire de la formation pour la circonscription de Vitry-le-François, conseillère municipale d’opposition, adjointe au maire, conseillère régionale ou mène une liste pour conquérir l’hôtel de ville. « Je voulais essayer de m’impliquer dans la vie de chaque jour. J’ai aussi mené campagne avec Pierre-Emmanuel Taittinger, explique-t-elle. Je ne pense pas avoir fait de la politique politicienne. D’ailleurs, que ce soit avec le maire de Vitry-le-François Jean-Pierre Bouquet (PS), ou les différents présidents du conseil régional Jean-Claude Étienne (son obédience, ndlr) et Jean-Paul Bachy (PS), nous avons toujours fait preuve d’un profond respect. »

Aux dernières élections municipales, Françoise Arvois se présente aux côtés de Pascal Greenhalgh et de Thibaut Duchêne, avant de démissionner de l’opposition. Aujourd’hui, elle se retranche dans le public à chaque réunion, ou presque. Elle se dit prête à aider, mais elle ne repartira plus. « Il faut savoir s’arrêter. » Elle appelle seulement de tous ses vœux à une entente de droite.

Mathilde ESCAMILLA

Bio Express

 

1939  : naissance de Françoise Arvois à Vitry-le-François.
1997 : elle crée l’association Myosotis, afin d’apporter un soutien matériel aux personnes en situation de handicap.
1999  : la Vitryate devient conseillère régionale. Elle a aussi longtemps œuvré au sein du conseil municipal de sa ville de naissance.
2003 : elle est promue chevalier de la Légion d’honneur.
2014 : Françoise Arvois, élue aux municipales dans l’opposition, décide de ne pas siéger.

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« l’union » 180904 a

VITRY-LE-FRANCOIS – ARRIGNY – EVENEMENT : Un siècle pour le doyen du village

 


Avec un peu d’aide, les bougies ont été parfaitement soufflées.

Robert Peyrol a fêté mercredi ses 100 ans. Une fierté pour sa famille et les habitants.

Mercredi, la commune d’Arrigny a fêté le centenaire de Robert Peyrol. Pour ce petit village, c’était un événement très important que de pouvoir rendre hommage à leur doyen, né le 23 août 1918 à Le Puy, en Gironde. Le maire, Marie-France Bouquet, a fait un discours devant les nombreux invités pour cet habitant à la vie bien remplie. Malgré son âge, Robert Peyrol habite toujours sa maison grâce à sa famille qui l’entoure et sa fille Odile qui vient le voir chaque jour. Sans oublier ses voisins qui veillent lors de ses déplacements vers la boîte aux lettres ou la boulangerie. Après son mariage avec Paulette, la famille Peyrol s’est agrandie avec trois enfants. Robert a travaillé à la SIMA de Saint-Dizier et s’est installé à Arrigny il y a une vingtaine d’années.

Centenaire et multi-médaillé

Ancien combattant durant la guerre d’Indochine, Robert Peyrol a toujours été présent lors des manifestations patriotiques. « Vous vous êtes fait un devoir de venir, malgré votre grand âge et ceci par tous les temps » , a témoigné le maire. Son engagement militaire a été plusieurs fois récompensé. Robert Peyrol a reçu la légion d’Honneur, la médaille militaire, l’Ordre national du Mérite, la Croix de guerre, la Croix du Combattant, le Mérite Thaï. Homme de conviction, il martèle : « quand on habite la patrie des Droits de l’Homme, on a une responsabilité, celle de l’engagement » . Le discours fini, Robert Peyrol a reçu ses cadeaux d’anniversaire et… encore une médaille, celle des 70 ans de la Mutuelle nationale militaire, remise par Alain Lecuyer, correspondant bénévole de la mutuelle. Car Robert Peyrol est l’un des premiers adhérents de cette dernière et lui est toujours resté fidèle. Sa fille Odile a ensuite projeté une rétrospective très émouvante de la vie du centenaire et de ses voyages. C’est avec un large sourire que celui-ci souffla ses 100 bougies.

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« l’union » 180902 a

REIMS – CONCERT : Orgue et trompettes à l’honneur à Saint-Remi

 

Comme elles le font depuis plusieurs années, l’association Renaissance de Saint-Remi et l’Association rémoise des membres de la Légion d’honneur organisent un concert gratuit dimanche 9 septembre, en la basilique Saint-Remi, à 18 heures.

L’orgue et les trompettes y seront à l’honneur.

Parmi les compositeurs qui seront interprétés à cette occasion, on trouvera des grands classiques, comme Bach, Albinoni ou Rameau, mais aussi des contemporains, comme le local Vincent Paulet ou encore Anthony Plog.

Consultez le programme

 

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« l’union » 180901 a

REIMS – A VENIR : Concert orgue et trompettes

 

Concert orgue et trompettes, dimanche 9 septembre à 18 heures en la basilique Saint-Remi.

Au programme, des compositeurs classiques comme Tomaso Albinoni, Jean-Philippe Rameau, ou Jean-Sébastien Bach, mais aussi des contemporains (Vincent Paulet, Anthony Plog).

Entrée gratuite.

Organisation conjointe des associations Renaissance Saint-Remi (présidée par Camille Mangin) et des membres rémois de la Légion d’honneur.

Consultez le programme

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« l’union » 180825 a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – DISPARITION : André Sessiecq n’est plus

 

André Sessiecq était une figure de Châlons-en-Champagne.

Le monde des anciens combattants est en deuil, Châlons tout autant. André Sessiecq n’est plus. Président du comité d’entente des anciens combattants de Châlons-en-Champagne, l’octogénaire s’en est allé non sans laisser un grand vide derrière lui, dans le monde des anciens combattants comme pour ses proches.

« Humainement, il incarnait parfaitement bien ses fonctions », glisse Philippe Comby, président du Souvenir français. « C’était un merveilleux camarade », insiste Michel Le Dren, vice-président du Comité local de Châlons de la légion d’honneur et du Souvenir français. Il savait faire l’union au sein de beaucoup d’associations à Châlons.

Pivot de la mémoire combattante

Membre fidèle du Souvenir français, André Sessiecq a mené une carrière militaire dense. Il a combattu en Algérie et en Indochine. Il portait toujours avec élégance et dignité le béret rouge des parachutistes coloniaux.

Qualifié de grand monsieur par certains de ses camarades, pivot de la mémoire combattante, André Sessiecq ne manquait aucune cérémonie commémorative où, souvent, il s’occupait de l’intendance avec la Ville et lisait les discours, comme l’Appel du 18 juin du Général-de-Gaulle à Londres lors de la dernière cérémonie.

Ses obsèques ont lieu ce mardi à 10 h 30 à l’église Saint-Jean.

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« l’union » 180810 a

EPERNAY – BROYES : La rue du général Harlet

 

… Aujourd’hui.
Au début du XXe siècle …

Au début du XX e siècle, cette rue perpendiculaire aux deux axes principaux, reliait la rue principale aux fossés vestiges des fortifications du Moyen-âge, on y trouvait des agriculteurs, un grainetier, un forgeron et un peu plus tard, y était installé le couvreur Louis Berthorelli dit "Maca".

Pourquoi alors " la rue du général Harlet" ; parce que dans la seconde moitié du XVIII e siècle y habitait le notaire Louis Harlet et sa femme Marie-Jeanne Caritte qui le 15 août 1772 donna naissance à Louis dans cette famille de neuf enfants.

D’une intelligence précoce, il fit ses études au collège de Sézanne et à l’âge de 19 ans, il s’engage ; nommé lieutenant, puis capitaine, il sera de toutes les batailles napoléoniennes ; en 1804, il est décoré du grade de chevalier de la légion d’honneur ; en 1807 il est élevé au grade de chef de bataillon ; se distinguant particulièrement au cours de la campagne de Russie, il est nommé général de brigade d’infanterie le 13 avril 1813.

Le 9 janvier 1833, Louis-Philippe le nomme grand officier de la légion d’honneur et le roi des Belges le fait commandeur de l’ordre de Léopold. Il meurt à Sézanne le 1 er mars 1853.

Héros de l’épopée napoléonienne, son nom est inscrit au côté ouest de l’Arc de triomphe à Paris (sources : René Bourgoin : le Pays Sézannais numéro 1).

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« l’union » 180805 a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – HISTOIRE : M’hamed Boudjemaa, des camps en préfabriqué à la Légion d’honneur

 

M’hamed, sa femme Khedidja et leur petit-fils, en vacances chez ses grands-parents.

Un harki châlonnais a été décoré de la Légion d’honneur lors de la fête nationale. Rencontre avec M’hamed Boudjemaa, ancien caporal-chef qui va fêter ses noces d’or le 18 août.

Lorsqu’on lui demande où il est né, M’hamed Boudjemaa, 78 ans, répond toujours « Orléans ville ». L’agglomération située au sud-ouest d’Alger s’est depuis débarrassée de son appellation coloniale pour prendre le nom de Chlef.

Sa ville, M’hamed l’a quitté définitivement à l’âge de 17 ans lorsqu’il a commencé son service militaire. Un engagement au sein de l’armée française qui s’étale de 1959 aux accords d’Évian. Date à laquelle il est rapatrié en France.

Envoyé dans un camp à l’indépendance de l’Algérie

De nature pudique, M’hamed Boudjemaa n’aime pas s’étaler sur les épreuves qu’il a dû traverser. Il ouvre tout de même des fenêtres sur les parts sombres de son histoire : « À l’indépendance, j’ai été envoyé à Perpignan dans un camp en préfabriqué. Je ne pouvais pas sortir sans autorisation et on était nourri avec des rations ». Le camp de Rivesaltes a servi à parquer des centaines de harkis, parfois pendant de longues années. M’hamed n’y passera qu’un an et demi, tout de même éprouvant. « Heureusement que j’étais célibataire. Il y avait des familles et pour elles, c’était plus dur. » Sur la question du traitement réservé aux harkis par l’État français, M’hamed affiche un air gêné et balaye d’un revers de la main : « J’ai été rapatrié tout de même ! » Sa fille, Malika, n’est pas de cet avis : « Il y a eu une reconnaissance dans les mots, mais pas dans les actes ».

Il sort des baraquements en 1963 pour aller travailler avec une cinquantaine d’autres harkis dans une usine de rails en Meurthe-et-Moselle. Un département qu’il quitte rapidement. « J’avais des cousins à Châlons, j’ai pu les rejoindre. »

Noces d’or

C’est là qu’il a construit sa vie, dans un contexte économique favorable : « À l’époque, les patrons se promenaient dans les rues et dès qu’ils croisaient quelqu’un d’un peu bronzé, ils lui proposaient du travail », s’amuse le retraité qui a passé le plus clair de sa carrière comme agent d’entretien dans un hôpital psychiatrique.

C’est aussi à Châlons qu’il a rencontré Kehedidja qui est devenue sa femme en 1968. Le couple fête ses noces d’or le 18 août prochain en mairie et habite aujourd’hui dans le quartier Mont-Saint-Michel.

De ses années passées sur les champs de batailles, M’hamed Boudjemaa conserve des souvenirs amers : « Je n’ai plus de sensibilité sur trois doigts ». En cause : une balle reçue à hauteur du coude qui a abîmé ses nerfs. Le sang a giclé sur son livret militaire, encore taché aujourd’hui. Il a conservé des stigmates psychologiques également, avec des cauchemars qui reviennent encore des années après : « J’ai vu mes camarades mourir. J’ai vu des égorgements ».

Médaillé sur le tard

Mais il en garde également des souvenirs plus doux : une croix de valeur militaire, une médaille militaire reçue il y a deux ans, et enfin la Légion d’honneur qui lui a été remise le 13 juillet dernier. Toujours aussi modeste, M’hamed marmonne qu’il perçoit la décoration comme « une reconnaissance ». Sa fille ajoute : « Il clôt un chapitre de sa vie ».

Aujourd’hui M’hamed a quatre enfants et onze petits-enfants. Avec l’âge, les plaies se referment et il raconte plus facilement son passé. « Quand on était petit, on ne se rendait pas compte de tout ce qu’il a vécu, explique sa fille. Maintenant, il rentre plus dans les détails. »

Antoine Déchoz

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« l’union » 180725 a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – BOUY : En souvenir de Miss Smalley

 

Surnommée la dame au chocolat, l’Américaine Evelyn Smalley a été honorée par la commune marnaise de Bouy en cette dernière année du centenaire pour l’œuvre qu’elle a conduite à la tête du foyer du soldat de l’immédiat arrière-front. « Elle a fait preuve d’un courage et d’un dévouement admirables », rappelle Thierry Chappat, le maire de la commune.

Trois expositions ont été réalisées « Les Américains arrivent », « Histoires individuelles, destins de soldats », « Le village de Bouy pendant la Grande Guerre avec Miss Smalley et le foyer du soldat ». Evelyn Smalley a souhaité être inhumée à Bouy.

Pour l’exemplarité de son engagement au service des poilus elle a reçu la croix de guerre et a été nommée chevalier de la Légion d’honneur.

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« l’union » 180723 a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – MEMOIRE : Hommage aux Justes et aux victimes juives

 

Goerges Rouch et Claude Schidlowsky ont rendu hommage aux Justes ainsi qu’aux victimes juives.

Une centaine de personnes se sont réunis devant la synagogue pour une cérémonie.

Beaucoup d’émotions hier matin devant la synagogue de Châlons-en-Champagne. Claude Schidlowsky et Georges Rouch, vice-présidents de l’association cultuelle israélite de Châlons, ainsi que le préfet de la Marne, Denis Conus, ont pris la parole pour rendre hommage aux Justes de France, qui ont sauvé des juifs pendant la période de l’Occupation et de la collaboration lors de la Seconde Guerre mondiale. Ce moment s’adressait aussi à toutes les victimes des crimes racistes et antisémites, un dépôt de gerbe a été effectué en présence de Lise Magnier, député de la Marne, Jean-Louis Devaux, maire-adjoint, Yves Détraigne, sénateur de la Marne, et dix Châlonnais décorés de la légion d’honneur.

Lors des discours, il a été rappelé le courage de ces 4 000 Justes français, dont 13 Châlonnais. « C’est une cérémonie très importante car si nous sommes libres, c’est grâce à ces personnes décédées dans des conditions atroces » , commente Michel Le Dren, vice-président de l’association du souvenir français et son slogan qui prend tout son sens : « À nous le souvenir, à eux l’immortalité » . « Nous tenons beaucoup à cette commémoration car ça ne concerne pas que les Juifs, ça concerne tout le monde. Étant donné le climat actuel du racisme et l’antisémitisme. Il faut rappeler cette phrase de Karl Marx : celui qui ne connaît pas son histoire est condamné à la revivre » , explique Nelly Beaufort, présidente de la LICRA de Châlons-en-Champagne. « Tous les ans, cette cérémonie représente beaucoup car ma famille et moi avons nous-mêmes été sauvés par un Juste, Ernest Blaise, secrétaire de mairie à Saint-Nectaire. Il nous avait fait de faux papiers. L’important est le devoir de mémoire car de nombreuses personnes ont perdu la vie pendant l’Occupation » , raconte Claude Schidlowsky, qui se déclare heureux de voir un public abondant à la cérémonie.

A.D

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« l’union » 180721 a

EPERNAY – ORBAIS-L’ABBAYE – HONNEUR : Le maire honoraire, Pierre-Yves Jardel, distingué de la Légion d’honneur

 

Perre-Yves Jardel a été élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur lors de la promotion du 14 juillet.

Une entrée en politique inattendue en 1977, sept mandats locaux et bien d’autres… Pierre-Yves Jardel va être honoré pour son investissement pour le monde rural.

À Orbais-l’Abbaye, Pierre Yves Jardel a exercé 7 mandats en tant que maire. Il a été élu en 1977 alors qu’il était âgé de 33 ans. C’est par hasard que Pierre Yves Jardel vient s’installer en 1968 à Orbais-l’Abbaye pour des raisons professionnelles, il est alors conducteur de travaux pour la SCREG. Rien ne le lie encore à la politique et pourtant les circonstances vont le conduire à un investissement sans failles au service de la collectivité et au développement d’un village sur lequel il laisse une empreinte durable.

Très vite le député-maire, Bernard Stasi, vient faire la connaissance de ce jeune maire nouvellement élu avec lequel il partage des convictions centristes. « Je reste un centriste de cœur » , précise Pierre-Yves Jardel. Il brigue à la demande de Bernard Stasi le poste de conseiller général du canton de Montmort-Lucy. Il est élu et très vite se distingue par son travail en tant que président du comité départemental du tourisme de la Marne, il œuvre pendant 17 années à ce poste. C’est lui, aidé de Brigitte Cavallier, qui crée la route touristique du Champagne, son logo effervescent et aussi le fleurissement des communes qu’il développe.

Il a travaillé avec l’actuel ministre Jean-Michel Blanqueur

Il est également élu vice-président du conseil régional, pendant ces deux mandats il a le souci de l’Éducation, car Pierre-Yves Jardel est un humaniste qui a conscience des enjeux éducatifs en milieu rural. Il est alors responsable de la délégation aux écoles, collèges et lycées. En tant que président de la communauté de communes de la Brie des Étangs (CCBE), il agit en précurseur et crée 3 groupes scolaires à Montmort, Orbais et Congy pour permettre de maintenir un enseignement de proximité tout en proposant des écoles à taille humaine. Au ministère de l’Éducation nationale, on salue son anticipation et pendant 6 ans, il travaille pour le Haut Comité à l’Éducation, au côté notamment de Jean-Michel Blanquer, actuel ministre de l’Éducation nationale. « J’avais compris que les petites communes avec un faible budget ne pourraient pas faire grand-chose, la seule solution, c’était la mise en commun des moyens, bien sûr il y a eu des oppositions mais à force de convaincre, les 21communes ont rejoint la CCBE . »

Les habitants du secteur témoignent de son investissement. « Il fallait réaliser des projets énormes notamment dans le domaine de l’eau » , se rappelle l’ancien élu. « J’ai veillé très vite à l’emploi en créant une zone artisanale à Orbais afin de développer des emplois féminins qui permettent aux familles de se fixer en zone rurale, d’abord à Orbais puis dans l’ensemble de la CCBE, notamment grâce au financement relais et à l’obtention de subventions pour favoriser l’investissement des entreprises » .

Si Pierre Yves Jardel a eu le souci de développer et de soutenir le secteur économique il a su aussi mettre en valeur le patrimoine, en pavant les ruelles, supprimant les poteaux disgracieux et en illuminant le village de magnifiques lanternes, réhabilitant les vestiges du cloître de l’abbaye après la tempête de 1999. Lorsqu’il a appris qu’il était sur la liste des promus du 14 juillet, Pierre-Yves Jardel a d’abord pensé à sa famille, son père militaire officier en Algérie et ses deux frères qui ont reçu cette décoration. « Je les rejoins ainsi », précise-t-il avec beaucoup d’émotion, de pudeur et de sensibilité qui lui sont propres.

Pas bon vivre à côté du maire…

 

Lorsqu’on lui demande ce qu’il aurait aimé réaliser pendant ses divers mandats, il répond non sans humour : « La réfection de ma rue mais j’ai toujours eu comme principe de réaliser les travaux de cette rue en dernier ». Il n’est donc pas toujours avantageux de vivre dans la même rue qu’un élu tel que Pierre-Yves Jardel !

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CHALONS-EN-CHAMPAGNE - PATRIMOINE : Un maire de Châlons au musée de l’Ardenne

 

Ces deux huiles vont enrichir la collection du musée de Charleville-Mézières dans les Ardennes.

Charleville-Mézières La Ville ardennaise vient de rafler deux portraits inédits, lors d’enchères à Miami.

Très bon coup réussi par le musée de l’Ardenne de Charleville-Mézières qui a profité que les médias se trouvaient tous à… Moscou. Tous n’avaient d’yeux que pour la finale des Bleus alors qu’une importante vente aux enchères se déroulait… en Floride, vente aux enchères très discrète de ce fait.

Le maire et son épouse se sont fait tirer le portrait

À Miami, parmi les belles pièces à céder, se trouvaient deux tableaux signés du peintre carolo Jean-Baptiste Couvelet. Si ces deux huiles se sont retrouvées mystérieusement Outre-Atlantique, les deux portraits vont prochainement refaire la route vers le Vieux continent cette fois, car ces deux pièces vont intégrer les collections du musée carolomacérien.

Ces deux portraits, dont l’un est daté de 1812, sont ceux d’Alexandre Godart de Juvigny et son épouse Antoinette Papillon de Sannois. Le premier fut par deux fois maire de Châlons-sur-Marne : de 1831 à 1832, puis plus longuement, d’avril 1844 à juin 1854.

Ces deux œuvres qui viendront grossir la belle collection du musée d’Ardenne ont été acquises pour un total de 3 950 €, frais compris. Vraiment un bon plan côté investissement car cette somme reste très mesurée comparée aux valeurs atteintes récemment lors de ventes similaires.

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, cet achat doit être subventionné à hauteur de 80 % par le Fonds régional d’acquisition pour les musées. En prenant la calculatrice, la Ville de Charleville-Mézières déboursera donc moins de 1 000 euros pour faire l’acquisition de deux chefs-d’œuvre de celui qui demeure comme le plus talentueux de ses peintres.

Qui est Alexandre Godart de Juvigny ?

 
Né le 4 novembre 1786 à Châlons-sur-Marne et décédé le 4 janvier 1856, Alexandre Godart de Juvigny a été maire de Châlons en 1830, mais également député de la Marne de 1852 à 1856.

Une place porte le nom de cet officier de la Légion d’honneur dans le centre-ville de Châlons.

David zanga

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« l’union » 180718 a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE - L’HOMME DU JOUR : Dignitaire de l’Ordre

 

Jean-Pierre Palasset Général de corps d’armée

 

 

Ancien commandant de la 1 re brigade mécanisée de Châlons-en-Champagne et délégué militaire départemental de la Marne, le général de corps d’armée Jean-Pierre Palasset, actuel directeur de cabinet du directeur général de la Sécurité extérieure a été élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur.

Une reconnaissance appuyée de mérites éminents pour cet officier cinq fois cité qui a dirigé des Opex complexes notamment en Afghanistan et en Afrique.

 
 

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« l’union » 180717 b

EPERNAY – ORBAIS-L’ABBAYE – MEDAILLE : Pierre-Yves Jardel distingué

 

L’ancien maire d’Orbais élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur. Archives

La liste de la promotion du 14-Juillet 2018 de la Légion d’honneur fait apparaître un nom bien connu au sud d‘Épernay : celui de Pierre-Yves Jardel, ancien maire d’Orbais-L’abbaye. Il a été fait chevalier au titre du ministre de l’intérieur.

L’homme âgé de 75 ans s’est retiré la vie politique en 2014 en annonçant ne pas vouloir briguer un septième mandat. Pierre-Yves Jardel a été élu maire en 1977, 1983, 1989, 1995, 2001 et 2008 soit près de 37 ans au service de ses administrés. Il a aussi été président de l’ex communauté de communes de la Brie des Étangs (CCBE), vice-président du conseil régional de la Marne et conseiller général.

En 2015, il a reçu la médaille d’or départementale et communale des mains de Roger Miguel alors à la tête de la CCBE.

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« l’union » 180717 a

REIMS – HOMMAGE : Deux présidents dans la Légion d’honneur

 

Catherine Vautrin Archive Bernard Sivade
Philippe Baijot, du groupe de champagne Lanson. Archive Bernard Sivade

La liste de la promotion du 14-Juillet 2018 de la Légion d’honneur fait apparaître les noms de deux personnalités rémoises : celui de Catherine Vautrin, ancienne ministre et ancienne députée de la Marne, et actuelle présidente de la communauté d’agglomération du Grand Reims ; et celui de Philippe Baijot, PDg du groupe de champagne Lanson-BCC (Boizel Chanoine Champagne).

Tous deux ont été faits chevaliers au titre du Premier ministre.

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« l’union » 180713 b

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – ARMEES : Trois anciens Marnais promus

 

Ils ont commandé la 1 re brigade mécanisée de Châlons-en-Champagne et ont été délégués militaire départemental de la Marne. Ils figurent dans la même promotion de la Légion d’honneur. Le général Jean-Pierre Palasset est élevé à la dignité de grand officier, les généraux Bruno Guibert et Éric Bellot des Minières sont promus commandeur.

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« l’union » 180713 a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – EVENEMENTS : Show aérien pour le 14-Juillet

 

Yannick et Nicolas sont prêts à vous en mettre plein les yeux. Photo Alexandre Delfau

La traditionnelle journée de la Fête nationale va prendre de la hauteur cette année à Châlons. La Ville a mis le paquet pour ses habitants avec un programme inédit de festivités avenue du Maréchal-Leclerc.

À 19 heures, le colonel Ronan de Lorgeril, commandant du groupement de gendarmerie de la Marne, remettra une légion d’honneur, une médaille militaire ainsi qu’un ordre national du mérite.
À 19 h 30, il faudra se tenir prêt. Nul besoin de se tourner vers Paris pour voir le drapeau bleu-blanc-rouge descendre du ciel. Avant que quatre motos du groupement de gendarmerie de Châlons, cinq effectifs de pompiers de Châlons et 120 hommes du 8 e RMAT de Mourmelon-le-Grand défilent, une surprise préparée depuis plus d’un an sera dévoilée. Et c’est le cas de le dire.

Un rêve devenu réalité

Jean-Marie Foggea, conseiller municipal et délégué aux fêtes, cérémonies et associations patriotiques, a porté le projet d’envoyer des hommes volants dans le ciel de Châlons. Une première. Ancien parachutiste du 35e RAP de Tarbes, l’élu plaisantait souvent avec Claude Montgrenier, au sujet de parachutistes pour le 14-Juillet de Châlons. Ce dernier a fait du rêve de son ami une réalité. Ancien parachutiste, lui aussi, il a contacté l’ETAP de Pau, école des parachutistes militaires mondialement reconnue.

Le capitaine Yannick, chef de démonstration de saut en parachute de l’armée de Terre et instructeur parachutiste, et l’adjudant Nicolas, moniteur parachutiste sauteront à 19 h 30 précises, devant la tribune officielle des autorités, en face du cirque historique. Toute une histoire derrière ce saut et toute une technique aussi. « Pour que tout cela se produise à Châlons, la mairie s’est mise en lien avec le 8 e RMAT, le 8 e RD, le DMD et le général Lafont Rapnouille, le tout sous l’impulsion de Jean-Marie Foggea. C’est l’occasion, pour nous, de venir dans la région et de se faire connaître là où l’on n’a pas l’habitude d’aller », explique le Capitaine Béchereaux, fier d’être mis à l’honneur.

Si sauter en ville implique une préparation des plus millimétrées, la beauté du drapeau français, accroché au pied de Nicolas n’en sera que plus impressionnante. Yannick Béchereaux sautera avec une voile floquée en l’honneur de la vallée d’Ossau-Iraty, pour rendre hommage aux paysans palois qui prêtent leurs terres servant de zones de saut pour l’ETAP.

Pour le centenaire de la guerre 1914-1918

Du côté de Mairy-sur-Marne, le public en prendra plein les yeux aussi. Qui a dit qu’un petit village n’avait pas le droit mettre le paquet pour son 14-juillet, même privé de feu d’artifices cette année ? À la place du feu, de l’eau avec un spectacle de son et lumière aquatique, programmé ce dimanche à 22 h 30.

La mairie a fait venir de l’Aisne une entreprise de Juvincourt, Le sourire de Pierrot, pour réaliser un spectacle original et qui sera une première dans le secteur.

Véronique et Denys Brillouet, les deux employés de la société, ont élaboré pendant plus d’un an un show haut en couleur.

Le couple, spécialisé dans les spectacles de marionnettes et de sculpture de bulles de savon, disposera ses fontaines dansantes dans le parc derrière l’église et en mettra plein la vue au rythme de la musique et de la lumière. Une remorque remplie d’eau enverra 400 jets d’eau montant jusqu’à six mètres de hauteur.

Un spectacle que connaît bien Le sourire de Pierrot qui va jusqu’à 50 représentations de ce genre dans l’année en arpentant la France et la Belgique et ce, depuis quarante ans. Des jets d’eau mêlés aux lumières et aux lasers pendant trente minutes, la musique aura une place primordiale dans le spectacle. Un matériel de sonorisation fonctionnant avec des mini-disques, « plus pratique » selon Denys Brillouet, saura mettre l’ambiance.

L’ambiance, justement, sera tournée autour d’un thème : le centenaire de la guerre 1914-1918. « C’était l’occasion de faire quelque chose sur la Première Guerre mais dans la sobriété. On a cherché à faire un spectacle 14-18 mais pas trop pesant et tout public , explique le co-organisateur de l’événement Denys Brillouet. À travers la musique, on essaie de se mettre dans la tête des soldats. » Ambiance tamisée, dans la fraîcheur de la nuit, des extraits de plusieurs chansons de l’époque Grande Guerre retentiront. L’ambiance de cette dernière sera recréée par des extraits de lettres de poilus.

« Pour le final, on voulait finir sur une note positive et plutôt faire référence à la paix qu’à la guerre », détaille Denys Brillouet à propos des deux morceaux de clôture que seront Orphée aux enfers et La Valse des patineurs.

ALEXANDRE DELFAU

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REIMS – SOCIETE : Imaginer un projet de société ambitieux sans la science serait absurde

 


Cédric Villani, samedi matin, dans le grand amphithéâtre de Sciences-Po, où est organisé une semaine de cours magistraux à destination d’une cinquantaine de lycéens boursiers.M.L.

Le mathématicien devenu député donnait samedi à Sciences Po une conférence à une cinquantaine de lycéens boursiers. L’occasion d’approcher une intelligence hors normes.

On ne présente plus Cédric Villani. Ou alors rapidement : lauréat de la médaille Fields (la plus haute distinction accordée aux mathématiciens de moins de 40 ans) en 2010, doté d’un CV à faire tourner les têtes (Normale-Sup, agrégation, doctorat), de décorations en pagaille (mérite et légion d’honneur), de postes universitaires à foison (Atlanta, Berkeley et Princeton, aux États-Unis ; Lyon, en France), il est devenu en juin 2017 député de la cinquième circonscription de l’Essonne sous l’étiquette La République en marche.

Mondialement réputé pour ses travaux, Villani a sillonné la France pour des conférences et colloques ; il a aussi écrit des livres et des conférences filmées commercialisées en coffret DVD. Doté de capacités intellectuelles hors normes, ce surdoué de 44 ans, devenu « mascotte baroque du nouveau pouvoir » macronien, selon Le Monde, détonne en se trimballant par tous les temps en costume trois-pièces, lavallière au cou et broche araignée accrochée au revers de la veste.

Samedi matin, celui que l’on surnomme parfois le « Lady Gaga des maths » a porté la bonne parole scientifique, une heure trente durant, face à une cinquantaine de lycéens boursiers lors d’une conférence donnée à Sciences-Po. Une démystification de haut vol sur certaines des plus grandes découvertes scientifiques sans faire mystère de la sensation « d’échec quotidien » inhérente à la vie de chercheur. Après s’être prêté de bonne grâce aux selfies et autographes, le voilà face à nous.

Qu’avez-vous souhaité inculquer à ces lycéens ?

Quand on s’adresse à un public jeune, parfois on donne des recettes, des explications ; parfois, on essaie de transmettre de l’émotion, des sensations. Ce matin, je me plaçais sur le second axe. Si on est entrés dans certains détails techniques mais tout ce qui compte, c’est qu’ils en gardent un certain esprit. Sur la façon dont les découvertes se font, sur les interactions entre les personnes et la marche chaotique et passionnante de la science dans le monde.

Qu’ils soient boursiers revêt-il une importance particulière à vos yeux ?

La culture scientifique fait partie de notre monde et de la longue liste des arts humains. C’est un puissant vecteur d’inclusion, aussi bien pour les pensées que pour les savoir-faire que cela apporte. La culture doit être accessible à tout le monde. Ce n’est pas un luxe, c’est une nécessité.

Pour cela, encore faut-il que le métier d’enseignant soit revalorisé…

Nous avons bien des soucis en France par rapport à la qualité de notre système éducatif. L’un des plus graves est certainement la relative dévalorisation du métier d’enseignant. Quand on fait les comparaisons internationales, on voit qu’il n’y a pas unicité du modèle pédagogique performant. Mais la constante, c’est que les pays les plus performants en la matière sont ceux dans lesquels le métier d’enseignant est le plus respecté. Le respect ne vient pas forcément avec le salaire ou les conditions matérielles, c’est quelque chose de plus intangible mais qui n’en est pas moins extrêmement important.

Face aux lycéens, vous avez qualifié la politique de « métier de givré ». Vous épanouit-il autant que celui de chercheur ?

Dans le monde politique, il y a des leviers d’action bien plus directs, et parfois la possibilité de piloter des transformations, ce qui est extrêmement intéressant. On se retrouve aussi confronté à des problèmes d’images, de rumeurs, des problèmes qui nous dépassent. Des problèmes qui relèvent vraiment de l’irrationalité.

Par exemple ?

Il y a quelques jours, le gouvernement revenait sur l’une des dispositions qu’il envisageait dans un projet de loi qui a fait couler beaucoup d’encre – les violences sexuelles et sexistes. Pour éviter d’être accusé de laxisme, le gouvernement est revenu sur l’aggravation d’une peine. On était dans une situation impossible à comprendre pour un scientifique dans laquelle une aggravation de peine entraînait une accusation de laxisme. Les humains sont irrationnels, il faut vivre avec, cela fait aussi partie de leur beauté et s’adapter à cela. Mais bien sûr, s’imaginer qu’on va, avec la science, gouverner les humains, est une aberration. Mais imaginer un projet de société ambitieux sans la science serait absurde.

En matière d’intelligence artificielle, la France doit davantage s’engager, dites-vous. Pourquoi ?

L’intelligence artificielle est l’un des très grands chantiers scientifiques, technologique et économique de demain. La France part très en retard, en particulier sur les géants américains et chinois. Pas en retard du point de vue de la recherche – beaucoup des chercheurs les plus réputés du monde sont Français – mais de l’exploitation économique, de la bonne coordination entre la sphère technologique et scientifique d’une part, et de la sphère économique et politique d’autre part.

C’est un monde dans lequel nous devons nous battre pour les trois ressources essentielles que sont les cerveaux humains des experts, extrêmement prisés à l’international, le matériel de calcul, de stockage, et les grandes bases de données multidisciplinaires qui sont aujourd’hui le cœur battant du développement de l’intelligence artificielle. Dans ces trois secteurs, la France a un rôle à jouer : cela passera par la mise en place de programmes dédiés, d’évolutions de la réglementation, de la formation, la mise en place de structures de recherches, etc. Toute une panoplie de mesures que la France a vocation à mettre en place en concertation avec l’Europe. Seule, la France ne pourra pas se lancer dans la compétition économique.

Propos recueillis par Mathieu Livoreil

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AFMD51 180619 a

REIMS : LA FORCE DU TÉMOIGNAGE D’ANDRÉE PATÉ

 

Le mercredi 21 mars 2018, la salle du funérarium de La Neuvillette était comble. Nous étions nombreux à vouloir dire un dernier adieu à cette grande dame que fut en toute simplicité Andrée Paté.

Devant le cercueil drapé du drapeau tricolore, chacun se souvenait avec émotion de moments partagés avec elle. Quant à moi qui l’avais souvent accueillie dans mes classes de collège puis de lycée, j’entendais encore la force de sa voix et le silence profond de l’auditoire, tous visages tournés vers cette dame aux allures de grand-mère bienveillante, qui n’avait rien perdu de ses convictions communistes.

Simplicité et justesse

Les élèves découvraient à travers ses mots simples comment une jeune femme de trente ans s’était engagée dans la Résistance, comme dans la suite des combats menés dans les années 1930 pour le Front populaire, pour la solidarité avec l’Espagne républicaine et contre le fascisme. Ils prenaient conscience de l’organisation clandestine quand Andrée Paté leur parlait du « triangle » qu’elle formait au sein de Front national de lutte pour l’indépendance de la France avec ses camarades Marie-Louise Monin et Aline Huon, pour assurer la diffusion des tracts et les prises de parole sur les marchés. Ils découvraient aussi les risques encourus, la dénonciation, la répression par la police française contre les militants communistes et celle, plus terrible encore, exercée par les autorités allemandes d’occupation. La voix d’Andrée Paté tremblait rarement quand elle parlait d’elle, un peu cependant quand elle racontait son passage dans les locaux de la gestapo de Reims, rue Jeanne d’Arc.

L’émotion était plus sensible quand elle évoquait les siens. Son mari René, arrêté en juin 1941 par la police française comme militant communiste, avait été condamné par la Section spéciale de la Cour d’Appel de Paris à cinq ans de prison, puis déporté en mai 1944 à Buchenwald, d’où il était revenu très affaibli. Sa jeune sœur Armande, institutrice révoquée par le gouvernement de Vichy, très engagée dans l’action clandestine dans la Marne puis dans l’Aube où elle avait rejoint l’état-major des Francs-tireurs et partisans français (FTPF), avait été arrêtée à Troyes en mars 1942 et condamnée par un tribunal militaire allemand à dix ans de forteresse. Déportée en mars 1943 en Allemagne, Armande y avait été condamnée à mort. Libérée par l’Armée rouge en février 1945, elle était décédée du typhus avant d’avoir pu regagner la France. La voix d’André Paté changeait un peu quand elle parlait de sa pe-tite fille Maryse, « ma gosse », qui avait à peine six ans au moment de son arrestation en avril 1943, et dont elle disait que la volonté de la revoir l’avait aidée à tenir dans les pires moments de sa déportation à Ravensbrück puis au kommando d’Holleischen.

La conviction

Le silence dans la classe était plus lourd encore quand Andrée Paté évoquait ces moments, n’éludant rien de l’horreur concentrationnaire, mais préférant parler des moments de solidarité entre détenues. Elle aimait raconter, comme un bon tour joué aux gardiennes du camp, comment avec ses camarades communistes elle faisait le guet pour permettre à Madame Michelin, « des grandes usines Michelin », et aux déportées catholiques de suivre clandestinement un office le dimanche. Elle se souvenait avec fierté du 14 juillet 1944 à Holleischen, où des déportées françaises, arborant des cocardes tricolores faites de bouts de carton peints, avaient entonné La Marseillaise d’une seule voix. Elle parlait avec tendresse du petit André, l’un des rares enfants à avoir survécu à Ravensbrück grâce au petit plus que plusieurs déportées du block prélevaient sur leurs très maigres rations. Tenaillée par la faim, elle avait réussi à récupérer papier et crayon pour se constituer un cahier de recettes, où figuraient les plats les plus alléchants. Ce cahier qu’elle montrait aux élèves prenait alors pour eux le sens d’un geste de résistance, encore et toujours.

Au retour de déportation en mai 1945, les lendemains ne chantèrent pas. « Pas de cellule psychologique pour nous », disait-elle avec une certaine amertume. Au chagrin de la disparition de beaucoup de camarades et surtout de sa chère Armande, s’ajoutaient le souci de la santé de son mari et les difficultés de la vie quotidienne. Andrée Paté fit face, eut le bonheur de donner un petit frère à Maryse, de voir sa famille s’agrandir, et elle poursuivit sa vie de militante.

Il n’était pas rare qu’en fin de témoignage, parfois poussée par des questions d’élèves sur des faits d’actualité, elle dise clairement son indignation devant le négationnisme et sa profonde inquiétude devant des résurgences du « fascisme toujours vivant ».

Les élèves quittaient la classe, très impressionnés. Les plus timides adressaient à Andrée Paté un petit sourire de remerciement. Les plus motivés l’entouraient pour continuer le dialogue qui s’est parfois poursuivi un mercredi après-midi dans sa maison de la rue du docteur Harman.

Jocelyne Husson

Par décret du 26 avril 2018, Jeanne André Paté a été élevée au grade d’officier de la Légion d’Honneur.

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« l’union » 180617 a

REIMS - L’ENTRETIEN : M e Daniel Soulez Larivière - Les mœurs ont changé

 

Daniel Soulez Larivière, le 17 mai, à Reims, où il était invité à participer à un colloque organisé par la compagnie des experts de la cour d’appel. M.L.

Connu pour ses prises de positions engagées, le fameux avocat pénaliste, invité le mois dernier à un colloque, milite depuis des années pour une profonde réforme de la procédure pénale et la suppression du juge d’instruction.

Depuis quelques années, son cabinet situé sur les Champs-Élysées, Soulez Larivière et Associés, s’investit dans la justice transigée avec les États-Unis et s’active pour le développement de la justice transactionnelle, courante outre-Atlantique et vantée comme plus efficace et plus rapide. « Les domaines nouveaux dans le droit, c’est ce qui m’a toujours intéressé , confie Daniel Soulez Larivière, ça avait commencé dans les années 80 avec les catastrophes…

Qu’est-ce qui était nouveau ?
La conquête du pénal sur toutes les activités sociales politiques et économiques. Des politiques ont commencé à être poursuivis et le pénal s’est occupé de tous les désastres – crashs aériens, naufrages, Furiani, AZF, etc. Depuis une dizaine d’années, quelque chose évolue : on a plus de relaxes qu’on ne l’imaginerait. Les magistrats du siège sont de plus en plus indépendants des magistrats instructeurs et de l’opinion publique – sur ce second point, cela prouve que la justice a de l’autorité.

Que pensez-vous des chantiers menés par la ministre de la Justice, Nicole Belloubet ?
L’idée qui sous-tend cette réforme, c’est d’essayer de mettre la justice à jour de la modernité pour la rendre beaucoup plus rapide. À certains égards, on sort du néolithique et la numérisation peut changer beaucoup de choses.

Avocats et magistrats dénoncent depuis longtemps un manque de moyens…
Bien sûr, mais la réalité, c’est que c’est une machine ancienne. La revendication permanente et constante, c’est : « On ne change rien et on remet plus d’argent. » Mais ce n’est pas possible de faire des progrès comme ça ! Si on ne parle que du manque de moyens, cela sous-tend que le système marche bien. Or, ce n’est pas le cas.

Est-ce un problème de mentalité ?
De mentalité et d’organisation, oui. On nous dit que la réforme va « éloigner la justice du justiciable », il y a une espèce de démagogie énorme dans l’emploi des mots. Mais c’est vrai qu’on pourrait imaginer une justice qui se déplace, comme c’est le cas dans certains pays. Une justice nomade et itinérante, c’est une idée pertinente. Mais le milieu des avocats et magistrats est terriblement conservateur, qui se sent menacé par tout changement.

Estimez-vous toujours qu’il faut supprimer le juge d’instruction ?
Bien sûr ! C’est ce qui est en train de se passer doucement… Il n’y a plus que 3 % des affaires qui sont confiées à un juge d’instruction ; quand j’ai commencé le métier, c’était 18-20 %. Un juge ne peut pas à la fois être juge et investigateur. Le problème de l’instruction, c’est ça. Il n’y a jamais eu de juge d’instruction dans les pays anglo-saxons et les pays nordiques non plus. Il a été supprimé en Allemagne en 1974, en Italie en 1989, nous sommes les derniers à nous accrocher à cette institution.

À cet argument est souvent répondu que c’est impossible tant que le parquet n’est pas indépendant
Oui, il y a toujours une bonne raison pour ne rien faire… L’idée de parquet indépendant est un fantasme purement français. C’est idiot de penser une seconde que de la place Vendôme seraient dirigées des affaires des quatre coins du pays sous prétexte qu’elles sont importantes.

En 2002, vous aviez dit que la presse était l’alliée de la défense. Avez-vous changé d’avis ?
Quand j’ai commencé le métier, il y a cinquante ans, la presse était le dernier recours pour la défense, par exemple quand on était devant une injustice à l’issue d’un procès. Maintenant, c’est le contraire, la presse est devenue le premier recours de l’accusation. Les mœurs ont changé, le rôle des médias aussi, on ne peut pas avoir la prétention de les transformer.

L’affaire la plus lourde que vous ayez eu à traiter reste celle du « Rainbow Warrior ». Êtes-vous resté en contact avec les faux époux Turange (l’identité fictive utilisée en 1985 par les deux agents de la DGSE, alias Alain Mafart et Dominique Prieur) ?
Bien sûr ! Je les vois toujours régulièrement. Quand on a vécu des histoires très difficiles avec des gens bien, ça peut laisser des traces amicales et durables. Je suis le parrain du fils de Madame Prieur. Monsieur Mafart est photographe animalier. Il est tout le temps aux quatre coins du monde, y compris en kayak dans les zones nord. Il est un aventurier de la nature. Sa perception du monde est passionnante, cette impression qu’il a physiquement d’en faire partie… Il est un homme rare.

Vous imaginez-vous exercer encore longtemps ?
Non, car il y a bien un jour où l’on disparaît. Dans cinq ans, ce sera différent, ça commence déjà à l’être un petit peu. Je ne crois pas du tout à l’idée de finir par plaider en chaise roulante, je ne suis pas d’accord avec ça.

Propos recueillis par Mathieu Livoreil

bio express

 

1942 : naissance à Angers.
1965 : prestation de serment d’avocat.
1985 : chargé par l’État français de défendre les deux agents de la DGSE arrêtés en Nouvelle-Zélande dans l’affaire du Rainbow Warrior.
À partir des années 1990 : intervient dans les affaires de grandes catastrophes (Furiani, Barbotan-les-Thermes, Mont Sainte-Odile, Concorde, Erika, AZF)
2016 : officier de la Légion d’honneur.

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« l’union » 180614 a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – BOUY : Culture - La Grande Guerre aux côtés de Miss Smalley

 

La commune a décidé de mettre à l’honneur l’Américaine qui s’est illustrée par son dévouement aux soldats à Bouy, durant la Première Guerre mondiale.

Bouy La commune rend hommage à l’Américaine, directrice du foyer du soldat, dès fin 1917.

Elle était surnommée la Dame au chocolat. Il faut dire que dans le foyer du soldat de Bouy, qu’elle a dirigé dès son arrivée dans la commune marnaise à la fin de l’année 1917, il n’y avait que cela. « Peut-être aussi parce qu’elle savait en faire du bon », glisse le maire Thierry Chappat, en évoquant cette figure emblématique de la commune, l’Américaine Evelyn Smalley, appelée sobrement et affectueusement, Miss Smalley.

Elle a souhaité être inhumée dans le village

« Elle a vécu un tiers de sa vie à Londres où elle est née de parents américains, un autre aux États-Unis et un dernier en France, explique l’édile. Mais, très marquée par ces années sur les terres de Bouy, c’est ici qu’elle a souhaité être inhumée. »

Un honneur pour la commune qui, après les aviateurs Henri Guillaumet et Henri Farman, est fière de compter l’Américaine parmi les personnalités de renom qui ont fait son histoire. « Elle est restée lors des gros bombardements qu’a connus le village en juillet 1917. Elle a fait preuve d’un courage et d’un dévouement pour les soldats admirables. »

Une exemplarité saluée par la Croix de guerre et la Légion d’honneur qu’elle recevra quelques années après la fin du conflit. Pour autant, l’incroyable parcours d’Evelyn Smalley est loin d’être connu de tous dans les rues de la commune. « En cette année commémorative du centenaire, on a donc souhaité la mettre en valeur. L’idée étant aussi de parler de l’arrière du front. »

Pour parfaire cette plongée dans un camp de soldats de la Première Guerre mondiale, expositions, animations et concert de jazz de l’époque seront proposés samedi et dimanche après-midi, à la salle des fêtes et dans l’imposante grange rue Antoine-de-Saint-Exupéry. Dans celle-ci, un camp a d’ailleurs été reconstitué.

La commune n’ayant pas d’association historique, c’est la municipalité qui a soutenu l’événement, bien aidée financièrement et matériellement par le conseil départemental de la Marne. Le musée Saint-Rémi de Reims, tout comme certaines communes voisines, telles que Suippes, ont également prêté main forte à la vingtaine de bénévoles pour étoffer les diverses expositions.

Marie Charrier

Informations pratiques auprès de la mairie de Bouy : 03 26 66 13 89.
Programme détaillé sur www.marne.fr

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« l’union » 180612 a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – BOUY : Plongée dans l’histoire de la dame au chocolat chaud

 

Le village commémore Miss Smalley, samedi 16 et dimanche 17 juin.

Née à Londres, cette Américaine débarque à Bouy à la fin de l’année 1917. Surnommée « la dame au chocolat chaud », elle a fondé le Foyer du soldat, une maison dédiée au réconfort des combattants. Son dévouement et son courage lors des bombardements lui vaudront la Légion d’honneur en 1923.

Elle est inhumée à Bouy, son village d’adoption, qui mettra à l’honneur l’amitié franco-américaine pendant ces deux jours.

Au programme : reconstitution du Foyer du soldat, expositions, animations, concert de jazz, représentation théâtrale, sans oublier le chocolat chaud servi à tous les visiteurs.

Infos : //mairie-bouy.fr

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« l’union » 180611 a

EPERNAY – GRANDE GUERRE : Les Messies de Vandières

 

« Pénigaud et Forquet surnommés “Les Messies de Vandières” après leur exploit du 15 juillet 1918. Descendus par un obus le 1er août 1918. »
Cérémonie officielle rassemblant les autorités militaires, civiles et religieuses à Vertus.
Les Messies de Vandières reposent au cimetière de Vertus.
Une stèle commémorative sera inaugurée sur les hauteurs de Vandières, à côté d’un calvaire. Dominique Logerot

Lorsqu’ils réalisent le premier aérolargage reconnu de l’histoire de l’aviation, le sous-lieutenant Pénigaud et l’adjudant Forquet sont affectés à l’escadrille Salmson 105, basée à Trécon entre le 1 er juin et le 22 août 1918. Quelques jours après leur exploit de Vandières le 15 juillet, leur avion est abattu par la défense antiaérienne allemande, aux environs de Villers-Agron, le 1 er août. Les deux aviateurs sont mis en terre provisoirement à Trécon, avant d’être exhumés à la demande des familles et remis en terre au cimetière de Vertus.

L’adjudant Henri Forquet est né le 24 septembre 1893 à Mirebeau-sur-Bèze (Côte-d’Or). Lors de la mobilisation en août 1914, il est affecté au 15 e régiment de chasseurs à cheval où il s’est engagé en septembre 1911. En février 1916, il passe à l’aéronautique comme élève pilote et obtient son brevet de pilote militaire en janvier 1917. Pilote d’escadrille à partir du 24 février 1917, il effectue plusieurs missions pour lesquelles il obtient des citations. Celle dans l’ordre de la 5 e Armée datant du 27 juillet 1918, le décrit comme « un pilote remarquable, d’une bravoure et d’un dévouement hors pair. Témoigne en toutes circonstances d’une audace et d’un mépris du danger dignes des plus grands éloges. S’est particulièrement signalé (…) le 15 juillet, pendant l’attaque, s’offrant pour aller ravitailler en munitions une compagnie d’infanterie encerclée. Malgré la pluie, a accompli sa mission à 150 mètres d’altitude » .

Le sous-lieutenant Jacques Pénigaud est né le 29 octobre 1893 à Paris. Engagé au 20 e régiment de Dragons en mars 1913, il passe à l’aéronautique comme élève pilote en décembre 1914, mais échoue à sa formation. Il sert malgré tout dans l’aviation comme armurier, mitrailleur, puis observateur/photographe. Décoré chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume, il est décrit comme « un officier et observateur de la plus grande valeur, animé du plus beau zèle et du plus grand courage. Toujours à l’affût des missions les plus délicates et les plus dangereuses. »

Une lettre a été retrouvée sur lui après sa mort : « Mes chers amis, puisque cette lettre est livrée à vos regards, c’est que je viens de changer mon fusil d’épaule. (…) Ne me plaignez pas, il n’y a pas lieu. Rendez-vous compte que si j’ai essayé de faire à peu près mon travail, je l’ai fait dans des conditions de bien-être exceptionnelles et au milieu de camarades qui me montraient l’exemple. Ces quelques lignes sont pour vous remercier et vous dire adieu. (…) »

Le programme des cérémonies


La date du 16 juin qui a été retenue pour l’organisation de la cérémonie commémorative en l’honneur à la fois du premier aérolargage du 15 juillet 1918 et de ses pilotes, l’adjudant Forquet et le sous-lieutenant Pénigaud, morts en service aérien commandé le 1 er août 1918. Labellisée par la Mission centenaire, elle se déroulera en deux temps.

À Vertus

C’est là que sont enterrés les deux militaires. La cérémonie se déroulera au cimetière à partir de 8 h 30. À 9 h 50, la tombe restaurée des aviateurs sera dévoilée, la palme de la Légion d’Honneur et celle de la Médaille Militaire y seront déposées. La cérémonie vertusienne prendra fin à 10 h 30, par une réception à la salle communale.

À Vandières

La cérémonie verdrate débutera à 14 heures. À 15 heures, présentation du chemin de Mémoire (panneaux retraçant le premier aérolargage). À 16 heures, inauguration d’une stèle en hommage aux Messies de Vandières, sur les hauteurs du bourg. Entre 16 heures et 16 h 15, la reconstitution du largage sera effectué par un Casa 235 de l’escadron ET3/62 Ventoux, basé à Évreux. La cérémonie prendra fin à 17 heures, avec une réception à la salle communale et une exposition de photographies et de matériel de largage.

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« l’union » 180528 a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – SAINT-MEMMIE – PORTRAIT : Rencontre avec une femme qui a dédié sa vie aux autres

 

Nommée au Journal Officiel pour être promue officier de l’Ordre national du mérite, Claude Hamm ne devrait être officiellement décorée qu’à l’automne.

Claude Hamm, fondatrice du CIDFF, va être promue de chevalier à officier de l’Ordre national du mérite pour toute son œuvre associative.

Le sourire toujours aux lèvres, l’œil rieur et la voix prête à partir dans un éclat de rire à n’importe quel moment. Voilà ce qui décrit le mieux Claude Hamm. Mais au-delà de l’indicible bonne humeur de celle qui se définit comme une « militante associative », on trouve une femme qui a le cœur sur la main et dont la vie a été rythmée par des engagements associatifs constants et sans faille qui lui ont valu d’être nommée chevalier de l’Ordre national du mérite en 2001, puis officier le 19 mai, et chevalier de la Légion d’honneur en 2006 pour avoir créé le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF).

Tout commence en Algérie, à Constantine, en 1944, quand Claude Hamm voit le jour. Son père est déporté en Pologne à la naissance de sa fille et il ne la rencontrera qu’une fois la libération des camps passée. Officier supérieur dans l’armée, il est souvent absent. « Il nous inculquait le sens de l’effort et du devoir. Il bannissait le mensonge et l’arrogance », relate-t-elle en feuilletant un carnet plein de photos souvenirs et de coupures de presses.

Avec sa mère et son grand frère, ils suivent le père au gré de ses déplacements professionnels. « J’ai beaucoup voyagé dans mon enfance. On était revenu en Algérie au moment du putsch des généraux, se souvient Claude Hamm. On était encadré par deux colonnes de bérets rouges. Ils nous faisaient chanter leur répertoire pour qu’on n’ait pas peur. Chez un enfant, ça laisse des marques. Ça m’a endurcie, ça m’a forgée. C’est de ces voyages, de mon éducation, que je tire mon ouverture d’esprit et ma volonté d’engagement. »

C’est du fait d’une autre mutation de son père qu’elle arrive à Châlons, où elle rencontre son futur époux, Michel, décédé il y a six mois des suites d’une maladie. « Je viens d’une famille de militaires, où on marie sa fille avec un militaire. Donc je suis allé au bal militaire, et j’ai rencontré un médecin » explique-t-elle comme on raconterait une blague, avant d’éclater de rire puis de soudain reprendre son sérieux : « Je lui dédie la distinction que j’ai récemment reçue. Si j’ai fait tout ça, c’est grâce à lui. » Engagement humanitaire en Pologne et en Roumanie notamment, lancement des Restos du Cœur et du Téléthon à Châlons, adjointe au maire de Saint-Memmie chargée de la culture et de l’enseignement, elle en a eu des combats, Claude Hamm.

Le gros truc, c’est le CIDFF

C’est elle qui a fondé le CIDFF, en 1997. « Un jour, le préfet Fournet a demandé à mon mari comment j’allais. Il a répondu que je m’ennuyais et le préfet lui a dit qu’il avait du boulot pour moi : créer un centre départemental des droits des femmes, se souvient Claude Hamm. J’ai dit oui sans savoir où j’allais. Je ne pensais pas qu’on pouvait s’investir à mon petit échelon. Heureusement j’avais des amis qui se sont engagés tout de suite avec moi. »

Les difficultés étaient là malgré tout au début. « C’était compliqué, je ne savais pas faire de budget, je ne savais pas préparer les assemblées générales. C’était folklo », se souvient-elle en riant. Dix-sept ans durant, elle va « tisser une toile immense, regroupant les financeurs, les acteurs sociaux, la police, la gendarmerie, et surtout la justice ». C’était l’un de ses défis, « expliquer à tous les acteurs sociaux que le CIDFF n’était pas là pour prendre leur travail, notamment aux assistantes sociales et aux avocats ». Puis vient le temps de passer la main, en 2014.

En guise de révérence, Claude Hamm cite la poétesse Odile Dormeuil, dont elle a fait sa devise : « La patience, la courtoisie et l’attention aux autres peuvent transformer une vie. C’est ce qui m’est arrivé finalement. »

Thibaut Sowa

Bio Express

 
Claude Hamm naît en 1944, à Constantine, en Algérie.

Après de nombreux déménagements au gré des mutations de son père, elle s’installe à Châlons et y rencontre son futur époux. Elle a alors 18 ans.

Jusqu’en 1973, elle travaille à l’hôpital de Reims. Ensuite, c’est l’enchaînement des engagements associatifs et humanitaires.

En 1997, après un mandat d’adjoint au maire de Saint-Memmie, elle crée le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) et le préside jusqu’en 2014.

17

 
C’est le nombre d’années qu’a passé Claude Hamm à la tête du CIDFF, de 1997, date de sa création, à 2014, lorsqu’elle décide de passer la main

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« l’Hebdo du Vendredi » 180525 a

REIMS - CONFERENCE : « Reims et les Rémois au sortir de la guerre »

 

Dans le cadre des conférences organisées conjointement par la ville de Reims, le Grand Reims et l’Université Reims Champagne-Ardenne (URCA), Michel Royer, docteur en histoire contemporaine à l’URCA, interviendra sur le thème « Reims et les Rémois au sortir de la guerre », vendredi 25 mai, à 19h à l’hôtel de ville.

Après la guerre, Reims est la première ville du front à recevoir la Légion d’honneur, le 14 juin 1919. Cette décoration vient récompenser l’héroïsme quotidien des Rémois entre 1914 et 1918. Cependant, une fois le conflit terminé, la vie des Rémois ne peut recommencer comme avant.

Il s’agit alors de faire un état des lieux de la cité la plus meurtrie de France et de voir de quelle façon sera envisagé, avant même l’Armistice, le renouveau de la ville.

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« l’union » 180524 a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – LA FEMME DU JOUR – CLAUDE HAMM : Une décoration de plus

 


Après la Légion d’honneur, elle est promue officier de l’ordre national du Mérite

Voyages humanitaires, implication dans le lancement des Restos du Cœur de Saint-Memmie en 1988, dans le premier Téléthon en 1990, Claude Hamm a voué sa vie aux autres.

C’est surtout pour avoir fondé le centre d’information sur le droit des femmes et des familles en 1997, qu’on se rappelle d’elle. Tout cela lui a valu de recevoir la Légion d’honneur en 2006.

Bien qu’elle ait mis ses engagements de côté pour passer du temps avec sa famille, la voilà à nouveau élevée, depuis la semaine dernière, au grade d’officier de l’ordre national du Mérite.

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« l’union » 180502 a

EPERNAY - HISTOIRE – ÄY-CHAMPAGNE : Le dernier déporté agéen fidèle au poste

 

Juan Romero vient de fêter ses 99 ans. Il a tenu à être présent dimanche au monument aux Morts.

Ce dimanche, la journée nationale de la Déportation, a été l’occasion de rendre hommage aux victimes, femmes et hommes, résistants, héros de la déportation, toutes ces personnes qui se sont sacrifiés et à qui l’on doit une part de notre liberté.

Cette cérémonie fut également l’occasion pour Juan Romero, dernier déporté Agéen, âgé de 99 ans, de présider et de déposer une gerbe de fleurs au monument aux Morts de la commune.

Quatre années de déportation

Juan Romero est resté 4 ans au camp de concentration de Mauthausen (Autriche actuelle) où il avait été affecté au groupe chargé de récupérer les vêtements des déportés.

Il y restera jusqu’à la libération du camp le 5 mai 1945 par les Américains.

Il sera alors rapatrié en France, à Aÿ dans un centre d’accueil. Le bourg a compté trois camps de rapatriement à l’époque. Dimanche, il s’est dit « ému et heureux, ressentant beaucoup de joie de pouvoir vivre cet événement ».

Pour mémoire, l’homme avait reçu la légion d’honneur en juillet 2016 des mains d’Yvette Lundy, résistante marnaise.

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« l’union » 180412 a

REIMS – ASSOCIATION : Le soutien aux jeunes en priorité

 

L’attention était soutenue dans l’assistance, lors de l’assemblée générale.

Pour son assemblée générale en présence du délégué national Jean-Marie Lucas, la section Marne de la Société des membres de la Légion d’honneur (SMLH) a été accueillie à l’hôtel de ville, avec les autorités civiles et militaires qui, en début de matinée, avaient participé à une cérémonie au monument aux morts et au cimetière du Nord.

Le président Yves Ambel a précisé que les 269 adhérents appartiennent à quatre comités : Châlons-en-Champagne, Épernay, Vitry-le-François et Reims.

La vie de la section est essentiellement liée à des actions de solidarité ou destinées à concourir au prestige de l’Ordre. Citons, par exemple, la fondation "Un avenir ensemble", qui permet à un jeune méritant d’être soutenu - si possible jusqu’à son insertion professionnelle - par un parrain légionnaire, de manière à favoriser la mobilité et l’exemplarité. Plusieurs binômes fonctionnent en liaison avec l’Éducation nationale.

Site : legiondhonneurmarne.fr

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« l’union » 180405 b

VITRY-LE-FRANCOIS - SERMAIZE-LES-BAINS - NECROLOGIE : Disparition de Pierre Colnard

 

Pierre Colnard devant une partie de sa nombreuse collection de médailles en novembre 2017.
Pierre Colnard interviewé par Raymond Marcillac, en 1968. Capture d’écran

L’homme aux 18 records de France du lancer du poids est décédé le 30 mars. Ses obsèques ont lieu demain.

Le site de la fédération française d’athlétisme (FFA) ne s’y est pas trompé. En réservant à Pierre Colnard, décédé le 30 mars à l’âge de 89 ans, un hommage qui atteste de l’importance du sermaizien dans le milieu du sport. « L’athlétisme français a perdu un de ses poids lourds. Au sens propre comme figuré. Car Pierre Colnard, décédé à l’âge de 89 ans, aura marqué de son empreinte l’histoire du lancer du poids français, tout au long d’une carrière d’une longévité exceptionnelle », écrit la FFA sur son site internet.

Avec un gabarit imposant (1,87 m pour 127 kg), le natif de Liffol-le-Petit (Haute-Marne) a régné sur les aires de lancers entre 1960 et 1971 après être rentré d’Indochine. « Cette guerre l’a beaucoup perturbé mais il s’y est endurci », raconte sa fille Murielle. Sa vie, marquée par le décès de deux de ses trois enfants puis de sa femme, en 2012, ne lui a pas toujours fait de cadeaux. Cela ne l’a pas empêché de rester authentique. « Il était brut de pomme et assez franc. Il ne fallait pas l’embêter mais il était très généreux », poursuit Murielle Colnard. Passionné de pêche et de chasse, il avait fait le choix de rentrer à Sermaize-les-Bains après sa retraite sportive, malgré de nombreuses sollicitations de l’étranger qui voulait en faire l’entraîneur de leurs lanceurs du poids. Il faut dire qu’il avait grandi à Sermaize dès 1939, son père y étant employé des chemins de fer et sa mère, garde-barrière. Il y gardait également de nombreuses amitiés.

Durant sa jeunesse, il avait été enfant de chœur dans la commune. En novembre 2017, il faisait partie de l’assemblée ayant béni le cimetière des oubliés, chemin de Sainte-Ménéhould. Cimetière dans lequel il assistait un homme d’église qui enterrait les pensionnaires de l’asile départemental de Châlons-sur-Marne (à l’époque) et de l’hôpital de Vitry-le-François pendant la Seconde guerre mondiale.

De nombreuses distinctions


Pierre Colnard, dont la carrière sportive est un exemple, ne manquait pas non plus de distinctions sur le plan civil. Comme en témoigne la liste longue comme le bras de ses décorations publiée dans son avis de décès : chevalier de la légion d’honneur, décoré de la médaille militaire, officier de l’Ordre national du mérite, titulaire de la Croix du combattant, titre de Reconnaissance de la Nation, chevalier des Palmes académiques, médaille coloniale avec agrafe Extrême Orient, médaille commémorative d’Indochine, médaille d’honneur de la Jeunesse et des Sports, chevalier du mérite sportif, médaillé d’or de la Jeunesse et des sports.

La Société des membres de la légion d’honneur perd « un personnage entier » , selon les mots de Françoise Arvois, présidente du comité de Vitry-le-François. « Je ne l’ai pas connu très longtemps car il ne pouvait plus venir à cause de ses ennuis de santé mais c’était quelqu’un de très généreux et de très entier. Il savait se tourner vers les autres et avait le contact facile. » La section de Sermaize de l’Union nationale des combattants (UNC) a également souhaité rendre hommage à l’homme qu’il était.

Les obsèques auront lieu ce vendredi à 15 heures, en l’église de Sermaize-les-Bains.

J.-M. Cornuaille.

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« l’union » 180405 a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE - SPORTS : Michel Gobillot mis à l’honneur

 

Tout sourire, Michel Gobillot reçoit sa distinction, la médaille au ruban bleu.

Une distinction épinglée à la veste et le sourire accroché au visage : mardi, Michel Gobillot avait deux bonnes raisons de se réjouir. La victoire de Châlons-Reims contre Cholet (89-73) lui donnait un premier motif de satisfaction. Le second provenait de sa mise à l’honneur par le Préfet de la Marne, Didier Conus, et par Michel Le Dren.

Lors de la réception des partenaires, le représentant de l’État et le vice-président du comité de Châlons de la société des membres de la Légion d’honneur ont remis au président du CCRB la médaille d’argent de la Jeunesse, des Sports et de l’Engagement associatif.

Elle récompense son implication dans le club depuis les années 1990 et ses mandats de président, d’abord à l’Espé Châlons à partir de 2000 et au Champagne Châlons Reims Basket depuis 2010.

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« l’Hebdo du Vendredi » 180330 b

REIMS – EN BREF : La Société des membres de la Légion d’honneur en AG

 

L’assemblée générale de la Société des membres de la Légion d’honneur de la Marne, qui rassemble les sections de Châlons, Épernay, Reims et Vitry-le-François, aura lieu le samedi 7 avril à 9 h 45, à l’hôtel de ville de Reims, sous la présidence d’Yves Ambel.

Au programme :

  • Évaluation des résultats financiers et moraux de 2017 et examen des projets pour 2018 et 2019.
  • En préambule, deux gerbes seront déposées, au monument aux morts de Reims, à 9 h 15, puis au cimetière du Nord.
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« l’Hebdo du Vendredi » 180330 a

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE - :Art vietnamien : Le fabuleux destin de Nguyen Thi Xuan Phuong

 

Les oeuvres des frères Lê ont fait le trajet de Ho Chi Minh jusqu’à Châlons. © l’Hebdo du Vendredi

Grâce aux liens noués avec le Dr Gérard Body, adhérent d’Art Vivant, la 19e Biennale internationale de printemps accueille Nguyen Thi Xuan Phuong, directrice de la Lotus Gallery, au Vietnam, ainsi que plusieurs artistes qu’elle suit. Et du haut de ses 88 ans, cette passionnée d’art, chevalier de la Légion d’honneur au titre des Arts et de la Culture, a vécu un parcours extraordinaire. Issue d’une famille impériale, elle décide, à l’âge de 16 ans, de tout quitter pour s’engager dans la résistance en tant que militante Vietminh et technicienne en explosifs. « Pendant neuf ans, j’ai œuvré dans la jungle et sous les bombardements. J’ai rejoint le ministère des Affaires étrangères comme médecin en 1954 et j’ai également été correspondante de guerre. » Parmi ses innombrables souvenirs : sa rencontre avec le réalisateur néerlandais, Joris Ivens. « Il préparait un film en 1967, je l’ai suivi pendant neuf semaines sous terre, j’étais sa traductrice. »

En 1991, elle ouvre sa galerie d’art au Vietnam avec un leitmotiv : faire découvrir les techniques et les artistes vietnamiens au reste du monde. « Ce n’est pas un métier facile, mais c’est passionnant, sourit- elle. Je souhaitais promouvoir les peintres peu ou pas connus et faire comprendre l’art vietnamien à l’étranger. » Très vite, elle multiplie les expositions en France, mais aussi aux Etats-Unis, en Belgique, en Allemagne, en Italie, etc. « Mes enfants me demandent parfois pourquoi je continue à travailler. Je ne le fais pas pour l’argent. Mais aider les jeunes artistes et créer cette ouverture sur l’art du monde, c’est indispensable. » Des rencontres et des démonstrations sont prévues avec les artistes du 1er au 7 avril à 15 h, au prieuré de Vinetz.

Sonia Legendre

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« l’union » 180311 a

VITRY-LE-FRANÇOIS - la salamandre bavarde : Bravo Georges Matras !

 

Et bon anniversaire en retard (de quelques jours).

Pour fêter ses 100 ans le 7 mars, le maire de Vitry lui a décerné la médaille d’honneur de la Ville.

Officier de la légion d’honneur, ancien adjoint au maire et ami de François Mitterrand, Georges Matras a joué un rôle-clé dans la reconstruction de Vitry après la seconde guerre mondiale. Il a été notamment à l’origine de la construction de la zone industrielle Vitry-Marolles.

Une figure.

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« l’union » 180308 a

VITRY-LE-FRANÇOIS – ANNIVERSAIRE : Georges Matras a fêté ses 100 ans

 

Le « père » de la zone artisanale et industrielle de Vitry-le-François et grand artisan de la reconstruction de la Cité rose, Georges Matras, a fêté son centenaire le 7 mars.

Il a reçu à cette occasion la médaille d’honneur de la Ville des mains de Jean-Pierre Bouquet, maire, et signé le livre d’or.

Georges Matras est également officier de la Légion d’honneur, président d’honneur de l’Association départementale des combattants prisonniers de guerre de la Marne, et fut ancien adjoint au maire de Vitry-le-François.

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« l’union » 180303 a

REIMS - SPORTS : Un hommage majuscule

 

30 août 2017 : inauguration du centre de vie Raymond-Kopa à Reims. Christian Lantenois

De Reims à Madrid en passant par Angers, Raymond Kopa, élevé en 2008 au rang d’officier de la Légion d’honneur, a reçu des hommages d’homme d’État.

ANGERS

Le symbole Un vibrant hommage est rendu par le public angevin à l’occasion du Angers - Guingamp se déroulant le 18 mars 2017.

Le plus La décision de rebaptiser stade Raymond-Kopa le stade Jean-Bouin est prise par le conseil municipal de la Ville d’Angers, le 27 mars 2017, avec effet immédiat.

REIMS

Le symbole Dans les tribunes de Delaune, à l’occasion du match Reims - Ajaccio disputé le 10 mars 2017, les banderoles à l’effigie de Kopa et les messages d’hommage se multiplient. Sur le terrain, chaque joueur rémois arbore les couleurs mythiques de 1956 (maillot rouge et blanc, short noir). Tous les maillots sont floqués au nom du plus célèbre porte-drapeau stadiste.

Le plus Le nouveau centre de vie Louis-Blériot du Stade de Reims, situé aux portes de Bétheny, est rebaptisé centre Raymond-Kopa. L’inauguration se déroule en grande pompe, le 30 août 2017, en présence d’un ancien président de la République (Nicolas Sarkozy), de Mme Christiane Kopa, des élus de la Ville de Reims, de Stadistes de diverses époques ou encore d’Emilio Butragueño, qui représente le Real Madrid.

REAL MADRID

Les symboles Le Real Madrid se fait fort d’avoir été présent lors de chaque cérémonie et commémoration s’étant déroulées en France à la mémoire de son ancien joueur. Que ce soit par la présence de son président Florentino Pérez ou encore de l’ex-attaquant Emilio Butragueño.
Le 12 avril, lors du match Real Madrid - Betis Seville, le stade Santiago-Bernabéu vibre d’un hommage dédié au joueur, qui a disputé trois saisons pleines au sein du club merengue. Le temps de recueillement avait commencé dès le 3 mars au centre d’entraînement de Valdebebas, puis le lendemain à l’occasion de la rencontre Real - Eibar, où chaque Madrilène arborait un brassard noir.
Autre preuve que la « Casa Bianca » n’oublie pas : elle va, à l’occasion de la cérémonie de remise du Ballon d’Or 2017 (laquelle se déroule à Paris) à Cristiano Ronaldo, manifester un acte de mémoire à celui qui, sous ses couleurs, le reçut en 1958. Christiane Kopa, invitée par Florentino Pérez, se verra remettre un maillot encadré sans publicité et dédicacé par l’ensemble de l’effectif actuel, dirigé par Zinédine Zidane.

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« l’union » 180302 a

VITRY-LE-FRANÇOIS – ASSOCIATION : Le comité vitryat se porte bien

 

L’assemblée générale a mis à l’honneur de nouveaux membres au comité. Françoise Arvois

L’assemblée générale du comité vitryat de la Légion d’honneur s’est tenue samedi.

C’est devant une quarantaine de personnes que s’est tenue samedi dernier l’assemblée générale de la Société des Membres de la Légion d’honneur du comité vitryat (SMLH) à l’hôtel « Au Bon Séjour » de Vitry-le-François.

L’assemblée s’est tenue en présence du président de la Légion d’honneur de la section Marne, celui d’Épernay, de Châlons-en-Champagne et de Reims, avec le député Charles de Courson et les trois conseillers régionaux Isabelle Pestre (DVD) Thibaut Duchêne (LR) et Linda Munster (PS) ainsi que la sous-préfète et Catherine Vega pour représenter le maire Jean-Pierre Bouquet.

Pas de nouveaux membres légionnaires pour le comité vitryat

Si cette assemblée a été décrite comme « active et chaleureuse » par la présidente du comité Françoise Arvois, elle n’a pas célébré de nouveaux légionnaires vitryats. Mais elle a accueilli deux nouveaux « amis de la Légion d’honneur » Yvonne Alips et Annie Choisy.

Après un mot de remerciement aux présents, le discours de la présidente du comité portait sur le bilan des activités de l’année 2017. Elle a mis l’accent sur la participation aux assemblées générales des comités marnais et aux diverses manifestations patriotiques de la ville.

Des remerciements ont aussi été prononcés envers ceux qui représentent les valeurs essentielles de la légion d’honneur, à savoir la patrie, l’honneur et la solidarité, avec toutes leurs actions qui vont dans ce sens, notamment la visite aux personnes malades.

La présidente du comité de Vitry est aussi revenue sur sa nomination au grade de chevalier de la légion d’honneur en date du 19 septembre 2003. Cette distinction lui a permis de poursuivre sa voie tant dans les activités de la vie politique que dans la vie associative vitryate, d’où son adhésion au comité dont elle a pris rapidement la présidence.

Elle tient d’ailleurs à en rappeler l’importance et souligne aussi celle de la distinction, parfois décriée.

Le comité qui compte 25 membres auxquels s’ajoutent les deux amis de la légion d’honneur, est représenté par un bureau de 9 membres qui organise régulièrement des réunions pour faire le point sur les activités. À venir, un voyage à Colombey-les-Deux-Eglises ainsi que des manifestations patriotiques.

Chloé Arnoult

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« l’union » 180222 a

VITRY-LE-FRANÇOIS - RENDEZ-VOUS

 

Assemblée Générale du Comité des membres de la Légion d’Honneur, samedi 24 février à 11 heures au Bon Séjour.

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« l’union » 180214 a

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE - MOURMELON-LE-GRAND : Précision : distinctions du général

 

Le général Jean-François Lafont Rapnouil est bien officier de la Légion d’honneur, mais est désormais commandeur de l’ordre national du Mérite et non plus officier, comme écrit dans notre édition du samedi 10 février.

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« l’union » 180210 a

CHALONS EN CHAMPAGNE - MOURMELON-LE-GRAND – ARMEE : Les trois casquettes du général

 

Général Jean-François Lafont Rapnouil : « De l’entraînement dépendent la victoire en opération et la vie de nos hommes. »

Le 2 e plus important camp national militaire de France est aussi le siège de l’un des dix piliers de l’Armée de terre, commandé par le général Lafont Rapnouil.

Général Jean-François Lafont Rapnouil, quelles sont vos fonctions ?
J’en ai trois. La première est le commandement des centres de préparation des forces (CCPF) : tout l’entraînement des unités de l’Armée de terre en s’appuyant sur dix centres en France, dont une bonne partie dans les camps de Champagne, celui de Mourmelon-le-Grand étant le 2 e plus grand camp national militaire.

Ma deuxième fonction est le commandement de la base de Défense Mourmelon-Mailly : l’administration générale et le soutien commun (budget, infrastructures, système d’information, logistique).

Enfin, en tant que délégué militaire départemental de la Marne, je suis le conseiller Défense auprès du préfet et des autorités locales. Par exemple, les unités Sentinelle à Châlons ou à Reims sont sous mon autorité dans la Marne.

À voir votre carrière, votre affectation est un atout pour Mourmelon ?
Il y a une vraie cohérence, vu mon parcours avec une importante expérience opérationnelle. Je vais transmettre ce que j’ai appris, ainsi que mes compétences, aux unités qui se préparent à aller en opération. Le CCPF doit leur fournir tous les moyens de s’entraîner au combat, au tir, au commandement. L’état-major, qui était au camp de Mailly-le-Camp, s’est installé, cet été, à Mourmelon. La Marne a, à l’État-Major, l’un des dix piliers de l’organisation opérationnelle de l’Armée de Terre. Depuis le nouveau modèle au contact, mis en place en 2015, ces piliers regroupent les différents métiers : maintenance, logistique, deux piliers pour les unités de combat… et le CCPF, avec trois métiers transverses : relations humaines, équipements, préparation des forces terrestres.

Quel est votre rôle concernant la base de Défense ?
Ma vocation est de m’assurer que toutes les unités de la zone (camps de Mourmelon, Suippes, Mailly-le-Camp et Sissonne) peuvent servir avec réactivité, qu’elles aient tout ce dont elles ont besoin. Cela représente une population de 10 000 personnes à soutenir, dont près de 1 500 civils, avec un budget de fonctionnement de 20 millions d’euros.

Quelle patte voulez-vous imprimer ?
Les objectifs et priorités que je me fixe dépendent de la casquette. En tant que commandant de la base de Défense Mourmelon-Mailly, que les personnels se sentent bien dans leurs conditions de vie et de travail.

En tant que commandant du CCPF, ce qui m’importe est de donner aux unités les moyens les plus réalistes pour s’entraîner avant de partir en opération, de manière à ce qu’elles soient au mieux de leurs capacités. De l’entraînement dépendent la victoire et la vie de nos hommes.

L’augmentation du budget actée dans la loi de programmation militaire y contribuera ?
Je suis satisfait de voir que le chef des armées et le président de la République prononcent un effort pour la Défense. Il est attendu depuis l’augmentation des missions avec le déclenchement de l’opération Sentinelle. Les équipements sont le garant de notre efficacité opérationnelle et de la sécurité de nos hommes. Il faut garder la supériorité et la technologie en termes de protection.

Propos recueillis par Nancy Gouin

Une importante expérience opérationnelle

 

Né le 30 juillet 1960 à Versailles, marié et père de trois enfants, le général Jean-François Lafont Rapnouil est entré dans l’armée en 1981.

Jusqu’en 1996, il sert dans les forces au sein de différents régiments de l’arme blindée cavalerie avant de rejoindre les écoles de Coëtquidan en qualité d’instructeur.

Breveté de l’enseignement militaire supérieur en 1999, il sert trois ans en état-major à Paris avant de rejoindre la 2 e brigade blindée comme chef des opérations. Il prend le commandement du 6-12 e régiment de cuirassiers à Olivet en juillet 2006 puis est affecté en 2008 à Lille en qualité d’assistant militaire du général commandant les forces terrestres. En 2010, il rejoint l’État-Major opérationnel – Terre à Paris dont il prend le commandement en 2013.

Nommé général de brigade le 1 er juillet 2014, il devient gouverneur militaire de Strasbourg commandant la 2 e brigade blindée, et délégué militaire départemental du Bas-Rhin.

Depuis le 1 er août 2016, il dirige le commandement des centres de préparation des forces (CCPF) de l’Armée de terre. Il est aussi le commandant de la base de Défense Mourmelon – Mailly (camps militaires de l’ex-région Champagne-Ardenne) et le délégué militaire départemental de la Marne.

Missions à l’étranger

Après deux missions en Afrique dans les années quatre-vingt, il participe à la guerre du Golfe en 1990-1991. Projeté en Bosnie en 1994, il enchaîne ensuite les missions, occupant des postes de responsabilités opérationnelles au Kosovo (2002), en Côte d’Ivoire (2003-2004 et 2005-2006), au Tchad (2007) et au Mali (2016).

Distinctions

Officier de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite, il est titulaire de la croix de guerre des théâtres d’opérations extérieures et de la croix de la valeur militaire avec deux citations.

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« l’union » 180201 a

ÉPERNAY- LOISIRS : Une table ronde sur la paix avec Taittinger

 

Pierre-Emmanuel Taittinger, président de la Mission Unesco, parlera de la réconciliation.

Sur les sentiers de la paix » : tel est le thème de la conférence qu’organise la Jeune chambre économique d’Épernay et sa région ce jeudi 1 er février, à 17 heures, à l’espace Georges-Cartier. « Nous avons choisi la paix comme thématique car nous sommes dans l’année commémorative du centenaire de la Grande Guerre. En 1918, notre territoire a été fortement touché », explique Marie Puginter, directrice de commission. Pour cette conférence gratuite et ouverte au grand public, la JCE a fait appel à des intervenants de renom. Parmi eux : Hervé Chabaud, rédacteur en chef délégué de notre quotidien régional L’Union et historien de la Première Guerre mondiale ; Hélène Mehault, directrice du centre d’interprétation Marne 14-18 à Suippes ; Pierre-Emmanuel Taittinger, président de la Mission coteau, maisons et caves de Champagne-Patrimoine mondial, qui parlera de la réconciliation. Yvette Lundy, résistante et déportée, Grand-officier de la Légion d’honneur, devrait également être présente. Cette table ronde ouvrira la 31 e conférence des présidents des Jeunes chambres économiques de France qui se tient pour la première fois dans la capitale du champagne. Deux cents personnes provenant de la France métropolitaine et de l’outre-mer sont attendues. Durant trois jours, elles travailleront en ateliers sur la thématique de la jeunesse citoyenne.

Stéphanie GRUSS

Entrée libre. Informations au 06 71 74 65 41.

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« l’union » 180128 a

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE - MÉMOIRE : Mille conflits, une maison”

 

La structure est gérée par une équipe de 12 personnes, dont 10 anciens combattants. Parmi ses adhérents, les 24 associations patriotiques de la ville.
LE TISSU DES CAMPS

LE TEMPS DES TRANCHÉES

LE SANG ET L’HONNEUR

LA CROIX PROVISOIRE QUI DURE
L’ARME ET LA LAME

AU BOUT DU FIL

Avec le nouveau président de la Maison du combattant, Laurent Eiselé, petit inventaire des témoignages qui constituent le musée, à travers les époques et les conflits.

LE TISSU DES CAMPS

99960. Les chiffres se détachent sur le tissu à rayures blanches et bleues. C’est le matricule qui avait été attribué au camp de Dachau à Roger Romagny, dernier résistant déporté châlonnais.
L’officier de la Légion d’honneur a légué à la Maison du combattant pantalon, chapeau et veste flanquée d’une étoile rouge. À portée de mains, tout imprégné de l’horreur des camps et de la force du Châlonnais, l’uniforme constitue l’une des pièces les plus touchantes du musée.

LE TEMPS DES TRANCHÉES

Entre les assauts sanglants, le temps s’écoulait, long et pâteux, dans la boue des tranchées de la Première Guerre mondiale. Il fallait l’occuper à défaut de le tuer, alors les Poilus créaient des objets à partir du peu qu’ils avaient. Comme ce surprenant crucifix composé de… cartouches. Les soldats ont aussi inventé des armes durant la Grande Guerre, à l’instar de la grenade-raquette, rafistolée avec du fil de fer et du bois pour pouvoir être lancée aussi loin que celle de l’ennemi.

LE SANG ET L’HONNEUR

La famille d’un ancien combattant châlonnais, aujourd’hui décédé, s’est récemment inquiétée de savoir si la Croix du combattant de son grand-père était toujours là. Elle l’est, à l’abri sous son cadre de verre, qui ne fait pas disparaître les tâches de sang ornant la pièce qui l’accompagne. « Beaucoup d’anciens ont légué leurs biens à la Maison », rappelle Laurent Eiselé. Là où ils ne seront pas oubliés.

LA CROIX PROVISOIRE QUI DURE

Un nom qui semble écrit au fusain sur le bois peint. C’est la sépulture de Maurice Langlade, soldat décédé durant la Seconde Guerre mondiale en défendant le village de Variscourt. L’homme appartenait au 80e régiment d’infanterie alpine (RIA), comme le stipule la croix provisoire… qui a duré. Restée dans une annexe de la mairie toutes ces années, elle a été récemment offerte à la Maison du combattant.

L’ARME ET LA LAME

Au bout du fusil, l’acier. De tout temps, les baïonnettes ont fait des ravages, substituant le fusil dans les combats au corps-à-corps. Sur du velours rouge, la Maison du combattant expose des dizaines de ces couteaux, aux lames parfois rouillées et morcelées. Même les plus récents Kalashnikov en possèdent, comme en témoigne un morceau de ce fusil d’assaut accroché au mur : puisque le musée n’en a récupéré qu’un petit bout après sa démilitarisation, Laurent Eiselé a choisi de le transformer en porte-fanion.

AU BOUT DU FIL

Il a des airs d’antiquité mais rend toujours des services à l’armée. Utilisé depuis la guerre de 14-18, le téléphone E-E-8 a les avantages du filaire : « Beaucoup plus difficile d’intercepter les communications », résume Laurent Eiselé, dont le grand-père tirait et réparait les lignes « dans un univers ravagé ». Il existe d’ailleurs toujours une prise à l’arrière des chars Leclerc, pour brancher l’appareil.

Le nouveau président aimerait convaincre les équipes enseignantes d’amener les enfants au musée, pour leur raconter cette histoire et beaucoup d’autres : « Tout ça, c’est la mémoire combattante. »

MARION BERTEMES

La Maison du combattant est ouverte au public durant les Journées du patrimoine et aux scolaires toute l’année : prendre contact avec son équipe pour organiser des visites. Au 10, rue du Général Maitrot à Châlons.
Contact : 03 26 64 47 41.

Bio express

Laurent Eiselé est né le 16 mai 1964. Petit-fils et arrière-petit-fils de militaires, il commence sa carrière en 1983, comme engagé volontaire à l’École nationale des sous-officiers d’active, à Saint-Maixent.

Il fait partie du 2 e régiment de dragons (RD) de Laon-Couvron, du 4 e RD du 501 e régiment de chars de combat (RCC) de Mourmelon-le-Grand et termine sa carrière au Centre d’entraînement au combat de Mailly-le-Camp, comme chef de peloton Leclerc. Il demandera à prendre sa retraite en 2005.

Durant ses 21 ans et 11 mois de service, il a effectué plusieurs opérations extérieures (Opex) : à Bangui, en ex-Yougoslavie ou encore au Kosovo.

Il rejoint l’association des anciens combattants et victimes de guerre (AC-VG) en 2014, puis la Maison du combattant en 2015. Il en sera le vice-président avant de prendre la présidence en ce mois de janvier 2018.

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« l’Hebdo du Vendredi » 180126 a

EPERNAY – CONFERENCE : Des invités prestigieux « Sur les sentiers de la paix »

 

Yvette Lundy, résistante originaire d’Oger, participera à la table ronde organisée par la JCE d’Épernay. © l’Hebdo du Vendredi

La Jeune chambre économique (JCE) d’Épernay et sa région accueillera, du jeudi 1er au dimanche 4 février, la 31e conférence des présidents de cette ONG internationale, soit environ 250 personnes. À cette occasion, une conférence sera organisée lors de la première journée, à l’espace Georges-Cartier. L’association sparnacienne, qui a soufflé ses 50 bougies l’an passé, a convié des personnalités reconnues pour cette table ronde baptisée « Sur les sentiers de la paix ». Afin d’évoquer l’histoire de la reconstruction d’une région touchée par les deux conflits mondiaux, en écho aux célébrations du centenaire de la Grande Guerre, seront ainsi présents : Yvette Lundy (résistante et grande officière de la Légion d’honneur), Hélène Mehault (directrice du Centre d’interprétation Marne 14-18), Hervé Chabaud (rédacteur en chef du journal L’union, spécialiste de la Première Guerre mondiale) et Pierre-Emmanuel Taittinger (président de la mission Coteaux, Maisons et Caves de Champagne). La fédération Jeune chambre internationale, fondée en 1915 et présente, depuis, aux côtés de l’ONU, l’UNICEF ou encore l’UNESCO, a toujours fait de l’instauration de la paix mondiale, son principal étendard.

S.K

« Sur les sentiers de la paix », le jeudi 1er février, à 17 h, à l’espace Georges-Cartier, 9, rue Jean-Chandon-Moët à Épernay. Entrée libre. Informations : 06 71 74 65 41 et jce-epernay.fr.

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« l’union » 180122 a

REIMS - TINQUEUX - L’ENTRETIEN : Franck Leboeuf “UN RÔLE DE FLIC, ÇA ME PLAIRAIT BIEN”

 

Franck Leboeuf, l’ancien joueur de foot incarne un présentateur télé dans la pièce qu’il jouera à Chauny et à Tinqueux. Daniel Balbo

L’ancien footballeur de Chelsea et de l’OM a quitté les stades pour les planches. En fin de semaine, Frank Leboeuf jouera dans deux salles de la région.

Après une carrière de footballeur bien remplie, Frank Leboeuf est resté dans la lumière des projecteurs et il fréquente maintenant les théâtres en tant qu’acteur. À Chauny et Tinqueux, il présentera « Ma Belle-Mère et moi… 9 mois après » une pièce produite, mise en scène et écrite en partie par ses soins.

Existe-t-il un parallèle entre le jeu sur le terrain et celui du théâtre ?
Ça fait maintenant douze ans que j’ai arrêté le foot. Le théâtre, c’est un autre art si l’on peut considérer le foot comme de l’art. Seule la réaction immédiate du public pourrait s’apparenter mais les lieux diffèrent. Dans un stade, j’ai déjà été devant 90 000 personnes, dans un théâtre c’est plus confiné. En revanche, la discipline que j’ai eue en tant que joueur de foot m’aide dans mon métier d’acteur.

Quelle est l’intrigue de ce deuxième volet de la pièce ?
J’ai le rôle d’un présentateur de télé, ma femme est enceinte, mon directeur d’antenne n’accepte pas que je devienne l’homme d’une seule femme, il pense aux téléspectatrices. Ma belle-mère va, elle, vendre les photos de sa fille enceinte. C’est là que les problèmes commencent.

La suite d’une pièce au théâtre ce n’est pas courant, pourquoi l’avez-vous fait ?
Ce n’est pas vraiment une suite. On l’a faite car on avait beaucoup de demande de directeurs de théâtre. Du coup avec Nicolas Vitiello, on l’a écrite en trois mois. Le public qui vient voir cette pièce ne sera pas perdu. Cette pièce nous allons la faire vivre jusqu’au mois de juin et après on passera à autre chose. Ça fait six ans maintenant qu’on est sur « Ma belle-mère », il est temps de la laisser un peu tranquille et de passer à autre chose.

Ce dernier volet au théâtre pourra- t-il se transformer en trilogie ?
Non on ne veut pas rentrer dans la trilogie. On a déjà eu la chance que cette pièce a très bien fonctionné. On nous dit même que le deuxième opus est meilleur que le premier. Le public a toujours des réticences et hésite à venir en se disant qu’ils n’ont pas vu la première. Ensuite il n’y a plus grand-chose à raconter après pour que ça soit pertinent et ça fasse rire. On est déjà en écriture d’une pièce à six comédiens, Georges Beller va nous rejoindre. Cette nouvelle pièce sera prête pour septembre 2019.

Est-ce juste pour des raisons d’anonymat que vous avez voulu vous lancer dans le cinéma aux États- Unis ?
Oui en fait, c’était pour apprendre en occultant mon passé de joueur. Je ne me voyais pas aller au Cours Florent en France et donc j’ai préféré m’expatrier aux États-Unis. J’ai été tranquille pendant six mois avant que mon passé ne me rattrape. Ça m’a permis de faire le point sur moimême et de repartir sur d’autres bases.

Quel rôle aimeriez-vous jouer au cinéma ?
On a toujours envie de jouer des personnages que l’on n’est pas. Moi j’aimerais bien jouer un méchant, un rôle de flic ça me plairait bien. Aux États- Unis, j’ai joué un docteur, un présentateur télé, un abbé, maintenant j’aimerais jouer dans un film d’action.

La vie à Hollywood est-elle aussi bling-bling que l’on se l’imagine ?
C’est encore pire que ça, bling-bling c’est un mot très superficiel. À Los Angeles, pour avoir envie de travailler, il faut vraiment se bouger car il fait beau tout le temps. J’y retourne chaque année et je vois des gens qui sont plein de projets et que l’on ne voit jamais apparaître. On vous fait des promesses qui ne sont jamais tenues, c’est pour ça que je me suis jamais senti à l’aise dans ce monde-là.

Que s’est-il passé au coup de sifflet final quand vous avez su que vous deveniez champion du monde ?
Un soulagement car, pour ce dernier match, tout le monde se rappelle que j’ai remplacé Laurent Blanc en finale et je sentais que si on perdait c’était tout pour moi, car tout le monde se posait la question, comment gagner sans Laurent Blanc. On ne se rendaient pas compte que nous étions champions. On le sait qu’on a fait un gros match mais s’en rendre compte c’est difficile. Moi mes idoles c’était Johan Cruyff et Michel Platini, on ne pense pas faire mieux que ses idoles, c’est difficilement assimilable. C’est pour ça que j’ai mis 4 à 5 ans avant de comprendre et d’accepter que j’étais champion du monde. Ce titre, malgré tout, reste personnel, car dans cinquante ans on se souviendra de la Coupe du monde 98 et de quelques joueurs comme Zinedine Zidane, mais il est fort possible que je retourne dans l’anonymat. Je suis très réaliste par rapport à ça. Je suis très content de l’avoir fait et de voir ma coupe, mais ça ne me fait pas tourner la tête plus que ça.

Vous avez eu la Légion d’honneur que pensez-vous de la restriction du président Macron ?
Je pense que certaines personnes ne la méritent pas parce qu’ils ne font pas ce qu’il faut pour la mériter. Moi je suis très heureux et très fier d’avoir la Légion d’honneur. J’ai mis le petit ruban rouge sur tous mes costards. Je suis très fier d’être Français. Je paie mes impôts en France même quand j’étais résident aux États-Unis.

Daniel Balbo


“MA BELLE-MÈRE ET MOI… 9 MOIS APRÈS”
Pièce de théâtre avec Franck Leboeuf et trois autres comédiens.

● à Chauny (Aisne), samedi 27 janvier, à 20h30, au Forum. Places à 25 et 30 €. Infos au 03 23 52 23 52 et sur www.ville-chauny.fr.

● à Tinqueux(Marne), dimanche 28 janvier, à 15 heures, au K. Places de 35 à 52 €. Infos au 03 26 04 11 11 et sur www.le-k-reims.com

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« l’union » 180121 b

VITRY-LE-FRANCOIS – PATRIMOINE : Le père du Tour de France enterré à Sompuis

 

Géo Lefèvre, tels que les Sompuyots qui l’ont rencontré s’en souviennent : sourire et cigarette aux lèvres.

C’est à Georges Lefèvre que l’on doit le Tour de France cycliste. Il est mort dans la commune en 1961.

Géo Lefèvre fut un homme passionné de sport et l’un des plus grands journalistes sportifs français du XX e siècle.

Né le 12 février 1877 à Paris, il a vécu une partie de sa vie à Sompuis, où il a rencontré l’amour et y est enterré. Georges Louis Lefèvre, dit Géo Lefèvre, a effectué ses études au lycée Marceau de Chartres, en Eure-et-Loire, où il pratique le rugby et l’athlétisme. Après ses études supérieures, il va à Paris pour entrer à Normale Sup et intègre la rédaction du journal Le Vélo, de Pierre Giffard, le 1 er quotidien sportif français fondé en 1892.

Puis, quelques temps plus tard, il rejoint le journal L’Auto, ancêtre de l’Équipe, comme spécialiste de la petite reine et chef de rubrique.

Pour se démarquer des autres journaux sportifs, et notamment de l’ennemi juré Le Vélo, Géo Lefèvre à l’idée, lors d’un déjeuner avec son rédacteur en chef Henri Desgrange à la brasserie Le Zimmer à Paris, d’organiser une compétition hors norme dont la couverture serait exclusivement assurée par son journal : L’Auto. Le tour de France à bicyclette était né. Le départ de la première course cycliste par étapes à travers la France est donné le 1 er juillet 1903 avec soixante coureurs.

Du vélo à l’avion en passant par l’auto

Avec le peu de moyens de l’époque, Géo Lefèvre ne ménage pas ses efforts. Durant les trois semaines de compétition, il était chronométreur officiel, donnait le départ, visait les arrivées, officiait comme directeur de course, établissait le classement et rédigeait ses articles relatant la course pour son journal… À l’époque, le transport automobile était peu développé et les routes pas ou peu goudronnées. Géo Lefèvre se déplaçait en train et en vélo pour être à l’heure à l’arrivée, qu’il lui est arrivé de manquer. Une épreuve presque anonyme dans un premier temps mais qui est devenue rapidement populaire et a permis au quotidien L’Auto de vite doubler son tirage.

Géo Lefèvre ne se cantonne pas aux plaisirs de la petite reine. Il créé aussi les premiers meetings aériens, dont le tout premier en France se déroula à Bétheny, près de Reims, en 1909.

Il fut à l’origine d’idées sportives parmi les plus extravagantes, comme celle d’organiser une corrida à Paris. Projet très vite arrêté car le taureau s’échappa dans les rues de la capitale, créant une véritable panique. Il contribua aussi au développement du sport en France et à l’étranger et inventa, avec Édouard Coquille et Charles Faroux, les 24 heures du Mans, la plus grande course automobile du monde avec des départs en épis. En 1914, il devient le bras droit de Charles Faroux dans la Vie Automobile durant 25 ans comme directeur de la publicité.

Après la Deuxième Guerre mondiale, il se joint au journal L’Équipe jusqu’à l’âge de sa retraite, à 78 ans.

Mort devant sa machine à écrire

Géo vécut la fin de sa vie dans le village natal de son épouse Suzanne Tantet à Sompuis.
Les anciens Sompuyots se souviennent du journaliste comme quelqu’un d’humeur toujours égale, sympathique, avec toujours une cigarette à la bouche. Il avait comme voiture une 203 et klaxonnait à chaque sommet de côte pour prévenir l’automobiliste d’en face qu’une voiture s’approchait. Il mourut à Sompuis devant sa machine à écrire le 21 juillet 1961, à l’âge de 84 ans. Enterré dans le cimetière du village, il avait essayé sa tombe avant sa mort pour savoir s’il y serait bien. Il fut membre de l’association des journalistes sportifs. À chaque passage du Tour de France dans le secteur marnais, le directeur du Tour vient déposer une gerbe sur la tombe de Géo Lefèvre.

De notre correspondant Philippe Jacquemin

Biographie express

 

12 février 1877 : Naissance à Paris.

20 novembre 1902 : Au cours d’un déjeuner, il lance l’idée d’« une course qui ferait le tour complet du pays en plusieurs étapes » pour concurrencer les grandes classiques cyclistes et lancer la rubrique vélo de son journal.

Décoré de la Croix de guerre pour son comportement lors de la Première Guerre mondiale. Officier de la légion d’honneur.

Promoteur des premiers meetings aériens et de la plus célèbre des courses automobiles : les 24 heures du Mans.

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« l’union » 180121 a

HISTOIRE : Sire, ils ont voté la mort

 

L’une des représentations de la décapitation de Louis Capet, place de la Révolution, le 21 janvier 1793.
Robespierre (ici interprété à l’écran dans le film « Danton », de Wajda) était député de Paris.
Saint-Just, député de l’Aisne et proche de Robespierre, a voté la mort du roi.

Le 21 janvier 1793, Louis XVI était exécuté. Les députés marnais ont été sans pitié. Leurs collègues ardennais et axonais se sont montrés plus indulgents.

Elle reste, aujourd’hui encore, la séance parlementaire la plus célèbre de toute l’histoire de France. La plus tragique aussi. Entre le 16 et le 17 janvier 1793, dans l’atmosphère étouffante de la salle du Manège, les députés de la Convention ont acté la mort du roi Louis XVI. Ex-roi en l’occurrence, rebaptisé Louis Capet depuis que les parlementaires ont instruit son procès.

Le contexte est, par définition, hors du commun. Celui de la fin du monde. D’un monde, l’Ancien Régime. Un par un, dans un défilé lugubre, marqué par une tension paroxystique, les députés montent à la tribune pour livrer leur vote. L’indulgence (bannissement, fers…), la mort immédiate, ou la mort avec sursis. Le Gers ouvre le bal. Le Gard le terminera. Entre les deux, la Marne, l’Aisne et les Ardennes livrent leur verdict. Avec des sensibilités différentes.

La Marne ne fait pas de cadeau

La Marne, d’abord, ne fait pas de cadeau. Sur dix députés, huit votent pour la mort immédiate, deux seulement pour l’indulgence. Parmi les partisans de la guillotine figure Jean-Baptiste Drouet, ancien maître de poste à Sainte-Ménehould, devenu célèbre après avoir mis un terme à la fuite du roi et sa famille, en juin 1791, à Varennes-en-Argonne. Cet épisode ne lui portera pas chance, puisqu’il passera deux ans dans une prison autrichienne, revenant en France seulement en décembre 1795. Lui remettant la légion d’honneur, en 1807, Napoléon en personne lui aurait dit : « Vous avez changé la face du monde. »

L’autre tête d’affiche s’appelle Prieur de la Marne, avocat châlonnais. « Peut-être le parlementaire le plus estimé de l’Assemblée », selon Arthur Conte, dans son livre « Sire, ils ont voté la mort ». Son bon sens d’homme de loi comme sa sensibilité ne l’empêchent pas de voter la mort. Et d’entraîner, dans son sillage, la plupart de ses collègues.

L’Aisne et ses deux stars

Les députés de l’Aisne se prononcent à leur tour le 17 janvier, à la mi-journée. Ils sont douze, deux de plus que les Marnais. Et moins impitoyables, aussi. Six d’entre eux votent la mort sans délai, les autres se répartissent entre la mort avec sursis et l’indulgence. Parmi les Axonais figurent deux hommes qui ont échappé aux oubliettes de l’histoire : Saint-Just et Condorcet. Le premier reste une figure à part dans l’histoire politique française, qu’il a traversée comme une comète. Il en gardera un surnom : l’Archange de la Révolution. « Un petit Montesquieu adolescent avec le cœur de Néron », dira de lui un contemporain. Le disciple de Robespierre, qui opte pour l’exécution du roi, restera implacable autant qu’énigmatique jusqu’à sa mort sur l’échafaud, en juillet 1794, à 26 ans seulement.

Marquis né près de Saint-Quentin, Condorcet est tout l’inverse, modéré, sans verve, « pédant » aussi, selon Arthur Conte. Et visiblement hésitant en ce jour de vote où il aura tellement de mal à se faire comprendre (il se rallie au sursis) qu’il finira par se faire huer. Seul point commun avec Saint-Just : sa mort tragique, contraint au suicide, en pleine Terreur, afin d’échapper à la lame de la guillotine.

La mansuétude des Ardennes

Ordre alphabétique oblige, les Ardennes passent quelques minutes après l’Aisne. À l’époque, le contingent ardennais est composé de huit députés (pour rappel, ils sont trois seulement aujourd’hui). Quatre penchent pour l’indulgence. Trois pour la mort immédiate. Le dernier choisira le sursis. Ce qui fait du département une terre de (relative) mansuétude. La postérité ne leur en sera pas gré pour autant.

Un seul a laissé sa trace dans l’histoire. Il s’agit de Dubois-Crancé, carolopolitain au caractère bien trempé, « trapu, bien planté sur ses courtes jambes », qui fut, en 1791, l’un des organisateurs du Serment du Jeu de Paume. Partisan de trancher le cou de Louis XVI au plus vite, le sien faillit l’être aussi, un an et demi plus tard. Tombé en disgrâce auprès de Robespierre, qui lui reproche son attitude à Lyon, il ne devra alors son salut qu’à la conjuration qui enverra l’Incorruptible à l’échafaud, le 10 Thermidor an II. Une rue de Charleville-Mézières, où sa maison natale est encore debout, porte son nom.

Olivier Durand

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« l’union » 180120 a

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE – CÉRÉMONIE : Le dernier des combattants

 

Durant plus de dix ans, Pol Cher a sillonné les établissements scolaires de la région pour parler des conflits d’Algérie et d’Indochine et reçu à la Maison du combattant des classes d’enfants. M.B.

Châlons-en-Champagne Guidé par l’amour de la patrie, il a (presque) tout vu et tout fait. L’infatigable Pol Cher, 90 ans, tire sa révérence aujourd’hui en quittant la Maison du combattant.

Le repentir, c’est bon pour les pleutres. En se plongeant dans 90 années d‘une vie au service de la nation, Pol Cher « ne regrette rien ». Le président historique de l’association des Anciens combattants victimes de guerre (ACVG) – il l’a dirigé durant 40 ans – s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire mouvementée. Aujourd’hui, lors de l’assemblée générale de l’association, il confiera son bébé, la Maison du combattant, à l’ancien militaire châlonnais Laurent Eisele. Non sans un pincement au cœur. En retraçant l’histoire des conflits mondiaux, ce musée, doté d’une bibliothèque de plus de 6 000 ouvrages consacrés à la guerre, raconte aussi la sienne.

Celle d’un gamin qui a eu 10 ans en pleine Seconde guerre mondiale et a entendu le bruit des bottes allemandes sur le pavé argonnais : « C’était pas de la rigolade, l’occupation. » Avec son père, le jeune Pol Cher fait « des petits trucs » pour lutter. Ils passent les aviateurs tombés dans le secteur jusqu’en zone libre, à l’aide d’une remorque tirée par une vache. Drôle de partie de cache-cache avec les officiers allemands dans un quotidien où tout manque et notamment les bonbonnes oxygène : une pénurie qui coûtera la vie de sa sœur, gravement malade.

À 19 ans, comme une évidence, il s’engage dans l’armée française. Direction l’Indochine, une « drôle de guerre », une guerre humide et sanglante. Le jeune homme pèse 43 kilos, ses compagnons d’arme le surnomment « Moustique ». Dans un combat au corps-à-corps, un mourant appuie sur la détente et lui loge une balle dans la cuisse. Flots de sang, fémur brisé. « J’ai réussi à mettre un garrot et je suis tombé dans les pommes. » Dans la moiteur de la jungle, la plaie s’infecte. Un jour, un collège lui lance : « Hé Moustique ! Tu perds des asticots ! » De la blessure tombent des larves. En Algérie, où il est envoyé quelques années plus tard, l’homme prendra des coups de couteau dans le dos. Il le raconte posément et ponctue : « C’est la vérité, je le jure. L’un de mes camarades a écrit un livre, je devrais peut-être faire pareil… »

Il faut pardonner

La guerre marque les corps et les âmes mais Pol Cher ne songe pas un instant à faire marche arrière. « C’est quelque chose à part, le patriotisme… Je pensais à mon pays, pas à autre chose. » L’amour de la discipline, de la tenue, et des « grands hommes » dont il est sous les ordres : Bigeard ou Malaguti, pour ne citer qu’eux.

Si le conflit laisse des cicatrices, la vie civile aussi. Au sortir de l’armée, en 1963, c’est un engrenage de l’usine Demag qui lui avalera deux doigts. « Comme si j’en avais pas assez », s’amuse l’homme. L’ancien combattant devenu ouvrier s’investit dans la vie locale : porte-drapeau, vice-président puis président de l’ACVG… Et, en 1978, la Maison du combattant. D’une simple salle de réunion pour les associations, l’endroit est devenu un véritable musée. De ses pérégrinations autour du globe, Pol Cher avait ramené des armes, des vêtements, des biens du quotidien. Il complète la collection sur les brocantes ou grâce à des legs et finit par recréer un petit inventaire de la guerre, méticuleusement, année après année. Pas de quoi être fier pour autant, balaye-t-il : « Je ne veux pas péter plus haut que mon… hein ! » Ce dont Pol Cher est fier, c’est d’avoir toujours respecté le drapeau sans céder au fiel : « Il ne faut pas garder la haine, il faut pardonner. » Le gamin qui a connu l’occupation donne l’exemple une fois devenu homme en épousant… une Allemande, Christel.

La vie après la patrie

Le couple partage la même passion et s’investit 40 ans durant dans la vie associative locale, multipliant les heures de bénévolat. « Je crois avoir fait absolument toutes les cérémonies patriotiques ! » Sans compter les colis, les rallyes, les assemblées… L’heure est venue de se reposer, explique Pol Cher en rangeant un petit chevalet de velours constellé de médailles. Légion d’honneur, médaille militaire, croix de guerre, croix du combattant… « On a pas le droit d’être enterré avec ses médailles. Sinon, je l’aurais fait. »

Marion Bertemes

 

Bio express

 

28 juin 1928 : naissance à Villers-en-Argonne.

1942 : obtention du certificat d’études, commence à travailler.

1947 : engagement dans l’armée coloniale pour combattre en Indochine.

1954 : rapatriement en Algérie.

1957 : mission au Maroc puis envoyé à Niamey, au Niger, où il se marie avec Christel. Naissance de ses enfants Christine et Patrice au Niger.

1959 : la famille s’installe à Châlons.

1963 : commence à travailler chez Demag et milite chez les mutilés de guerre et anciens combattants.

1963 – 1973 : vice-président de l’association des mutilés de guerre.

1974 : président de l’association des mutilés et anciens combattants.

1978 : rejoint la direction des services fiscaux et créée la Maison du combattant.

1988 : départ en retraite.

2014 : quitte la présidence de l’association.

2018 : passe la main de la Maison du combattant.

 

Un musée du combattant sans armes, c’est pas possible

 

C’est son grand chagrin, sa seule incompréhension, qui a joué sur sa décision de lâcher le musée. À l’été 2016, Pol Cher reçoit une visite des douanes. Depuis des années, le créateur du Musée du combattant neutralisait lui-même les armes qu’il exposait, en détruisant les mécanismes, perçant et vidant les cartouches, notamment. Interdit, lui répondent les agents, qui embarquent Kalachnikov, mitraillettes Stern et P40 et autres Colt. Les objets de collection sont emmenés au banc d’épreuve de Saint-Étienne pour être démilitarisés. Ils ne reviendront jamais. Facturée quelque 150 € par arme, la procédure est trop coûteuse… et amère. « Ça m’a fait mal au cœur. Un musée du combattant sans armes, ça n’est pas possible ! »

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« l’union » 180119 a

REIMS - COUR D’APPEL : La justice au cœur

 

Le procureur général Jean-François Bohnert (ici en 2016 lors de l’audience solennelle de rentrée de la cour d’appel) est l’un des plus hauts magistrats de la région. Remi Wafflart

Procureur général à la cour d’appel, dont l’audience de rentrée a lieu ce matin, Jean-François Bonhert vient de se voir décerner la Légion d’honneur. Zoom sur un parcours atypique.

Après nous avoir conduits d’un pas pressé jusqu’à son bureau, Jean-François Bohnert, l’espace d’un instant, semble un brin gêné : « Si cela vous est possible, n’en faites pas quelque chose de trop long… » Aïe ! Le 31 décembre, son nom figurait avec 335 autres dans la traditionnelle promotion du 1er janvier de la Légion d’honneur. Une raison suffisante pour s’intéresser au parcours de cet Alsacien de 56 ans soucieux, dit-il, d’éviter « de donner l’impression de faire dans l’autosatisfecit, ce qui ne me ressemble pas ». Soit.

IMBROGLIO JURIDIQUE FRANCO-ALLEMAND

De cette décoration décernée par le Président de la République sur proposition de la Garde des sceaux, il dit : « Les honneurs, c’est quelque chose qui ne se demande pas et qui ne se refuse pas. C’est une appréciation qui est portée par d’autres. Je ne m’y attendais pas. C’est un peu la même joie que lorsqu’un ami vient avec un joli cadeau parce que ça fait longtemps qu’il ne vous a pas vu. »

Le lieu et la date de la cérémonie « généralement organisée dans les six mois » n’ont pas été déterminés. « Il y a une procédure à suivre… Et je n’ai pas arrêté mon idée sur l’identité de celui qui me remettra » la plus haute décoration honorifique du pays. À la différence des carrières de bon nombre de parquetiers effectuant le tour de France des juridictions, la trajectoire de Jean- François Bohnert se distingue par sa dimension européenne.

Diplômé de l’école de la magistrature en 1986, il est détaché auprès du ministère de la Défense sept ans plus tard en Allemagne. Il y est chargé de juger les méfaits commis par les soldats français alors en poste Outre-Rhin. À l’époque, une actualité impliquant les deux pays fait la Une : quelques dizaines de couples franco-allemands en instance de divorce se disputent la garde de leurs enfants et se retrouvent au cœur d’un imbroglio juridique dû à des législations contradictoires. L’affaire menace de prendre un tour diplomatique.

Dans ce contexte, Jean-François Bohnert est nommé en 1998 magistrat de liaison auprès du ministère allemand de la Justice. Il dispose d’un bureau proche de celui de la ministre. Dans le même temps, il est aussi conseiller de l’ambassadeur de France. « Une double casquette » pour un « travail intense » de quatre ans. À son départ, en 2003, le magistrat français est décoré de l’équivalent de la Légion d’honneur allemande, le Bundesverdienskreuz, très rarement décerné à un étranger. « C’est quelque chose qui m’a beaucoup touché », confie-il, pudique. Depuis, le modèle des magistrats détachés s’est pérennisé. « Les Allemands, en marque de bonne volonté, avaient aussi nommé détaché un de leurs magistrats à Paris. Ces exemples de coopération ont montré toute leur efficacité. Aujourd’hui, une quinzaine de magistrats français sont détachés en Espagne, Italie, États-Unis, Russie… Ce sont des ambassadeurs du droit », résume celui qui préside l’association des juristes franco-allemands.

À LA HAYE POUR EUROJUST, UNITÉ DE COOPÉRATION DE LA JUSTICE EUROPÉENNE

En 2003, Jean-François Bohnert rejoint La Haye (Pays-Bas) pour intégrer Eurojust, l’unité de coopération de la justice pénale européenne. Le voilà adjoint du représentant de la France. Les objectifs visent notamment à faciliter les commissions rogatoires et d’assurer la meilleure coordination dans les enquêtes multilatérales – terrorisme, circuits du blanchiment d’argent, etc. « Ce dispositif a montré toute sa pertinence dans les ré récentes enquêtes liées aux attentats » et ses ramifications multiples.

Après 14 ans passés à l’étranger, il revient en France pour devenir procureur adjoint de Dijon puis, en 2011, avocat général auprès de la cour d’appel de Bourges. En 2013, il touche son premier bâton de maréchal en devenant procureur de la République à Rouen. À Reims depuis 2016, où « je me sens très bien », il restera entre 3 et 7 ans, selon les obligations de mobilité en cours dans la magistrature. « Ce sont des prises de responsabilités de plus en plus importantes, constate-t-il. Mon parcours est depuis le début dédié au ministère public, qui est toujours la fonction que j’ai recherchée depuis mes études de droit. C’est une passion que j’ai réussi à réaliser. »

Cette « passion » a pour origine la cellule familiale : son père, juriste dans l’administration, devint magistrat en… 1983, la même année que son fils. « Il est aujourd’hui décédé mais je lui dédie cette Légion d’honneur. Il a su me faire grandir dans le goût du droit, cet état d’esprit d’ouverture qui anime cette matière centrée sur l’homme – ce sont des textes et des notions qui peuvent paraître très arides mais qui ont pour fondement et pour objet l’être humain. »

MATHIEU LIVOREIL

Un Alsacien vite devenu européen convaincu

 

« En tant qu’Alsacien, j’ai grandi dans le creuset européen – Strasbourg en capitale de l’Europe, c’est une réalité. J’ai grandi dans un espace qui dépassait de loin la frontière hexagonale et une fois qu’on a intégré cette dimension européenne, elle ne vous quitte plus. Comme disent les Allemands, j’ai gardé le souci de regarder au-delà du bord de l’assiette. Aujourd’hui, la frontière n’existe plus et c’est un grand bienfait. Ce n’est plus une frontière mais une couture qui existe entre nos pays – le tissu est uniforme. J’ai appris le français à l’école parce qu’à la maison, on parlait le dialecte alsacien, que j’ai ensuite appris à mes enfants. Ce sont des clés d’ouverture, des portes et des fenêtres qui s’ouvrent vers les voisins. »

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« l’union » 180116 a

REIMS - L’HOMME DU JOUR : Bientôt la Légion d’honneur

 

 

Jean-François Bohnert 56 ans, procureur général de la cour d’appel de Reims

Jean-François Bohnert a appris le 31 décembre qu’il se verrait remettre, dans les prochains mois, la Légion d’honneur par une personne de son choix.

Cette décoration, décernée par le président de la République sur proposition de la Garde des Sceaux, récompense le parcours de cet Alsacien dont la carrière de magistrat se distingue notamment par sa forte dimension européenne avec onze années passées en Allemagne, puis aux Pays-Bas, où il collabora avec Eurojust, l’unité de coopération des États membres en matière de justice pénale.

 

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« l’union » 180102 a

DECORATION : La Légion d’honneur pour des régionaux

 

Dans la promotion du 1 er janvier de la Légion d’honneur, qui compte 336 personnes, figurent quelques personnalités locales.

On retrouve ainsi pas moins de deux adjoints au maire de Châlons-en-Champagne ! Le premier, Gérard Lebas (divers droite), ancien professeur agrégé d’économie-gestion, est nommé chevalier. Le deuxième adjoint de Châlons, Jean-Louis Devaux, vice-président (LR) du conseil départemental de la Marne, figure dans le quota du Premier ministre, Édouard Philippe. Faut-il y voir un signe alors que, déjà, courent les bruits au sujet de l’élection municipale de 2020 ? Rappelons juste que le maire de Châlons, Benoist Apparu, est très proche d’Édouard Philippe… Toujours dans le quota du Premier ministre, figure Jean-Paul Pageau, nommé chevalier de la Légion d’honneur. Propriétaire de Centres Leclerc, ancien président de la CCI de Reims, désormais président de celle de la Marne et vice-président de celle du Grand Est.

Dans le quota du ministère de la justice, on retrouve Jean-François Bohnert, procureur général près la cour d’appel de Reims, et Laurent Grégoire, directeur de la protection judiciaire de la jeunesse dans le Grand Est, nommés chevalier.

Enfin, directeur de cabinet de Philippe Richert, à la Région Alsace et au Grand Est, et désormais de Jean Rottner, nouveau président (LR) du Grand Est depuis octobre, Christophe Kieffer a été nommé chevalier de la légion d’honneur.

F.G.

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« l’union » 171207 a

CHATILLON-SUR-MARNE – HISTOIRE : Le Docteur Clément Marot

 

Une plaque commémorative est apposée sur l’ancienne maison du docteur Clément Marot et de Musidora, aujourd’hui occupée par la mairie. Elle rend hommage à ce grand résistant, commandeur de la légion d’honneur qui en 1943 a soigné des pilotes de la Royal air force.

Arrêté le 22 juin 1944, incarcéré à la prison de Châlons-sur-Marne, puis à Compiègne, le docteur Marot a été déporté en juillet 1944 au camp de concentration de Neuengamme et affecté dans des Kommandos de Hambourg, puis dans ceux de Husum-Schwesing et de Meppen-Versen, au creusement de tranchées anti-chars. Évacué au camp-mouroir de Sandbostel, il a survécu à la déportation. Il est décédé en 1975.

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« l’Hebdo du Vendredi » 171201 a

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE - DISPARITION : Le Docteur Michel Hamm fait ses adieux à Châlons

 

Michel Hamm s’est éteint à l’âge de 73 ans. © DR

Il était le doyen des médecins généralistes à Châlons et figurait parmi les élus locaux les plus passionnés. Michel Hamm s’est éteint le 22 novembre, à l’âge de 73 ans.

Un homme connu pour son humour, son franc-parler et ses nombreux engagements, tant aux côtés de la mairie (il fut adjoint au maire sous les mandats de Bruno Bourg-Broc) que des associations patriotiques (notamment en tant que porte-drapeau pour la Légion d’honneur).

Ses obsèques se sont déroulées ce jeudi 30 novembre en l’église de Saint-Memmie.

L’Hebdo du Vendredi présente ses sincères condoléances à sa famille et à ses proches.

Sonia Legendre


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