Revue de presse sur la Légion d’Honneur dans la Marne - articles - année 2019.


La plupart des articles provient du journal « l’union » que nous remercions.

Quelques articles ne proviennent pas du journal « l’union » ; l’origine est alors indiquée par le lien en tête d’article.

Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.
Pour consulter un article d’une autre année, cliquez sur un lien :
Revue de presse des années 2012 à 2016
Revue de presse de l’année 2017
Revue de presse de l’année 2018


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« l’union » 200316a

VITRY-LE-FRANCOIS – LOISY-SUR-MARNE : Georges Matras a fêté ses 102 ans à La Villa Beausoleil

 

Officier de la Légion d’Honneur, président d’honneur de l’Association départementale des combattants prisonniers de guerre de la Marne, plusieurs fois adjoint au maire de Vitry-le-François et ancien assureur, samedi 7 mars, Georges Matras a soufflé ses 102 bougies à La Villa Beausoleil, avec cette bonne humeur qui le caractérise.

Ses proches et le personnel de la maison de retraite n’ont pas résisté à l’envie de lui réserver une petite fête surprise qui depuis tant d’années n’en est plus une à cette date.

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« l’union » 200207a

MARNE : Pierre N’Gahane le remplace

 


Le nouveau préfet de la Marne a notamment été référent du Grand débat national. © l’Hebdo du Vendredi

Pierre N’Gahane prenait officiellement ses fonctions de préfet ce lundi 3 février. Chevalier de l’ordre national de la Légion d’honneur et diplômé d’un doctorat en sciences de gestion, il a longtemps œuvré dans le domaine universitaire avant de rejoindre l’administration et de multiplier les expériences : préfet délégué à l’égalité des chances en région Provence- Alpes-Côte d’Azur, préfet des Alpes-de-Haute-Provence, des Ardennes puis de la Charente. En 2013, il était nommé secrétaire général du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation. Dernier poste en date, celui de coordinateur du Grand débat national auprès du gouvernement. « Je lisais une dizaine de rapports chaque semaine, en lien permanent avec les préfets et les élus, précise-t-il. Le terrain m’importe beaucoup. J’ai l’habitude de travailler en confiance pour permettre aux collaborateurs d’être en responsabilité, de prendre parfois des risques pour relever les défis. Et je reste persuadé que la bonne humeur fait de bonnes choses. » Fervent opposant à l’agribashing, Pierre N’Gahane sait les enjeux qui se dessinent sur le territoire marnais. Notamment en matière de sécurité routière. En 2019, 39 personnes sont décédées sur les routes du département. « La prévention est indispensable. Mais il faut aussi, de temps en temps, taper du poing sur la table pour que les conducteurs imprudents lèvent le pied. » Autre challenge à relever : l’accueil, à Châlons, des fonctionnaires parisiens rattachés aux Finances publiques. « Nous n’avons pas d’information précise quant au nombre d’agents concernés. Il faudra les convaincre de quitter Paris pour s’installer ici. » D’un naturel constructif, le représentant de l’Etat entend mener les missions qui lui incombent « dans l’intérêt des citoyens, pour faire en sorte qu’ils sentent que les choses bougent. » Dans le bon sens, idéalement.

S.L

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« l’union » 200206a

EPERNAY : Des Graser aux Malassagne, quatre générations

 


Jean-Marie (deuxième à droite) et son père, Léon Malassagne (à sa droite) à Chouilly

C’est pour fuir les Allemands que l’Alsacien Joseph Graser s’est installé, en 1870, en Champagne avec sa femme, originaire d’Épernay. À la mort de ce dernier, son fils, Armand-Raphaël, abandonne son rêve de devenir médecin et se lance dans une carrière de courtier en vins pour subvenir aux besoins de la famille. Appelé au combat en 1914, il est récompensé par la Légion d’honneur. À son retour, il s’installe avec ses cinq enfants à Damery et, en 1920, il élargit son activité en fondant le champagne AR Lenoble, en hommage à la noblesse des vins de Champagne. Le 28 septembre 1947, en voulant vérifier un vin dans une cuve, il fait une chute mortelle. Son fils Joseph lui succède. Avec son sens des relations publiques, il développe la réputation de la maison mais accumule les dettes. À sa retraite, son neveu, Jean-Marie Malassagne, accepte de reprendre l’affaire pour l’euro symbolique. Mais à l’époque, la production est trop maigre pour lui permettre de nourrir sa famille. Il décide alors d’entreprendre des études de médecine. C’est là qu’il rencontre sa femme, Colette, elle aussi fille de vignerons, à Bisseuil. Le couple, qui a notamment fondé la polyclinique Courlancy à Reims, continue à cultiver ses vignes en parallèle. Ils cèdent le domaine en 1993 à Anne, qui quitte son poste chez L’Oréal, rejointe trois ans plus tard par Antoine.

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« l’union » 200131a

REIMS – DEFENSE : Hommage au commandant Edmond Marin la Meslée

 


Le commandant Marin la Meslée est mort le 4 février 1945, la veille de ses 33 ans.

Un hommage sera rendu au commandant Edmond Marin la Meslée pour le 75 e anniversaire de sa mort, sur l’ancienne base de Reims, la BA 112 qui a porté son nom jusqu’à sa fermeture, ce dimanche 2 février, à 9 h 30 à l’initiative du secteur Champagne-Ardenne « Marin-la-Meslée » de l’association nationale des officiers de réserve de l’armée de l’air (Anoraa). Ce temps mémoriel rassemble de nombreux anciens.

as des as de la campagne de france 1939-1945

En outre, le mardi 4 février, à 10 h 45, jour anniversaire de sa disparition en service aérien commandé dans le ciel d’Alsace, un hommage sera rendu au Commandant à Dessenheim, dans le Haut-Rhin, au pied du monument érigé en son honneur et où il repose pour l’éternité. En présence de la famille de l’As des as de la campagne de France 1939-1940, pilote de chasse aux seize victoires certaines et quatre probables, le colonel Yann Bourion, commandant la base aérienne 133 « commandant Henry-Jeandet » de Nancy-Ochey, le commandant Lionel Monnot, commandant l’escadron de chasse 2/3 Champagne, rendront les honneurs à cet immense pilote de chasse passé par le Groupe 1/5 de Reims, dont il était le second au moment de la déclaration de guerre. Le commandant Marin la Meslée était chevalier de la Légion d’honneur et titulaire de la croix de guerre 39-45 avec onze citations dont dix à l’ordre de l’armée aérienne. Une association née dans la Marne entretient toujours sa mémoire.

Hervé Chabaud

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« l’union » 200118a

CHÂLONS – TERGNIER : Le Châlonnais Jacques Desallangre est décédé

 

 

On a appris hier la mort de l’ancien député de Soissons-Tergnier (02), récemment fait chevalier de la Légion d’honneur, Jacques Dessalangre.

Il avait 84 ans. Maire de Tergnier de 1983 à 2009, Jacques Desallangre était né en 1935 à Châlons-sur-Marne, il n’était pas encore question de Châlons-en-Champagne.

Président de la communauté de communes Chauny-Tergnier à partir d’avril 2001, l’homme politique avait aussi été conseiller général de 1988 à 1998 et conseiller régional de 1986 à 1992. Très impliqué dans la vie politique axonaise, il y a été député de 1997 à 2012, et restait attaché à sa terre natale.

L’annonce de son décès a provoqué un émoi important dans le monde politique, dépassant largement les limites de son département.

 

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« l’union » 200116a

MARNE – ADMINISTRATION : Pierre N’Gahane, nouveau préfet de la Marne

 


Pierre N’Gahane connaît bien la région. Il a été préfet des Ardennes (2011-2013). Archives A. Garcia

Pierre N’Gahane, 56 ans, a été nommé hier en conseil des ministres préfet de la Marne. Il succède à Denis Conus, 64 ans, qui était arrivé dans le département, il y a quatre ans. Pierre N’Gahane est un universitaire, docteur en science de gestion mais aussi spécialiste d’éthique et de coopération franco-africaine. Il a eu une expérience de l’enseignement supérieur à Lille et y a été le doyen de la faculté libre de sciences économique et de gestion (1996-2005) avant d’intégrer la préfectorale.

Après avoir été préfet délégué à l’égalité des chances de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, (2007-2008), il a été préfet des Alpes de Haute-Provence (2008-2011), des Ardennes (2011-2013) et de Charente (2016-2018). Il a exercé d’importantes responsabilités au ministère de l’Intérieur, comme secrétaire général du Comité interministériel pour la prévention de la délinquance (2013-2016). Pierre N’Gahane est chevalier de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite.

Une nouvelle préfète de la région Grand Est, dont la Marne est un des départements, a également été désignée. Il s’agit de Josiane Chevalier, 62 ans, qui était jusqu’alors préfète de Corse et a commencé dans la carrière préfectorale comme sous-préfète de Vitry-le-François (2002-2004). On remarque encore que l’ancienne sous-préfète de Reims, Valérie Hatsch, 50 ans, qui était préfète déléguée à la sécurité de la région Nouvelle Aquitaine, est promue préfète de Lozère.

Hervé Chabaud

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« La Cohorte » 200109a

EPERNAY : Portrait d’un homme discret

 


Jean Menjoz

Jean Menjoz nous a quittés le 17 septembre, à l’âge de 94 ans.

Né à Épernay, le 5 septembre 1925, de parents commerçants en combustibles, il a été contraint d’abandonner un doctorat en droit pour reprendre l’entreprise familiale à la suite du décès de sa mère, veuve.

Après le charbon, ce fut le ciment, tout en évoluant dans différentes structures économiques et sociales : l’Union des commerçants d’Épernay, la chambre de commerce de Reims et le crédit immobilier d’Épernay, dont il fut le président pendant douze ans. Parallèlement à sa carrière professionnelle, il est entré en politique aux côtés de Bernard Stasi (maire d’Épernay de 1970 à 1977, puis de 1983 à 2000) au poste de 4e adjoint en charge de l’urbanisme, puis en 1983 en tant que 1er adjoint jusqu’en 1995, à l’âge de 70 ans. Entretemps, pendant douze ans, il a exercé la fonction de président du district urbain d’Épernay. Il a été nommé chevalier de la Légion d’honneur en 2001. Éprouvant un profond respect pour cette haute distinction, il se porta volontaire, en 2002, au poste de trésorier du comité d’Épernay, qu’il occupa pendant dix-sept ans.

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« l’union » 200104a

REIMS - HIER AUJOURD’HUI : Le Musée de Reims de 1905 à nos jours

 


Aujourd’hui

En 1794, est fondé le musée de Reims, à partir des confiscations révolutionnaires opérées sur les biens des émigrés et des collectivités religieuses. Le musée est alors installé au 1 er étage de l’hôtel de ville, côté rue de la Grosse-Ecritoire, dont les travaux commencés en 1627 ne se sont terminés qu’en 1881 !

DURANT LE XIXE SIÈCLE, dons et legs de collectionneurs privés, dépôts de l’État et achats de la Ville, complètent progressivement ce fonds. Sur la carte postale ancienne ci-dessus, qui date de 1905, on remarque en particulier, à gauche, la sculpture L’Arlequin de René de Saint-Marceaux, né à Reims le 23 septembre 1845. Cette œuvre, exécutée en 1879, valut au sculpteur la Légion d’honneur. Le musée possédait plusieurs sculptures romaines ainsi que des mosaïques de la même époque et de nombreuses peintures. Ses collections devenant trop importantes, le musée doit quitter l’hôtel de ville, pour rejoindre les bâtiments désaffectés de l’ancien grand séminaire. Le nouveau musée des Beaux-Arts est inauguré le 19 octobre 1913 par le Président de la République Raymond Poincaré.
Après l’incendie de l’hôtel de ville du 3 mai 1917, l’édifice est reconstruit. L’intérieur est complètement modifié.

AUJOURD’HUI, le 1 er étage de l’hôtel de ville a été divisé en nombreux petits bureaux. Il existe toutefois une belle salle de réunion, visible ci-dessus.

Collection Michel Thibault/Laurent Leroy. D’autres clichés de Reims, saisis à

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« l’union » 200102a

MARNE - TRADITION : Promotion de la Légion d’honneur très féminine

 


Delphine Manceau, directrice de Neoma business school, fait partie de cette promotion

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Région : Localement, beaucoup de femmes figurent dans la promotion de la Légion d’honneur.

Au-delà des artistes ou prix Nobel, la traditionnelle promotion du 1 er janvier de la Légion d’honneur a mis en exergue cinq femmes œuvrant localement. Dans l’Aisne, Françoise Bedel, dirigeante d’un domaine viticole, le champagne éponyme, à Crouttes-sur-Marne, a été nommée chevalier dans l’ordre par le ministère de l’Agriculture pour « 43 ans de services » . Deux Ardennaises sont mises en lumière. Carole Marquet-Morelle, directrice du musée de l’Ardenne à Charleville-Mézières, a été nommée chevalier par le Premier ministre après 25 ans de service. C’est aussi Matignon qui a nommé chevalier de la Légion d’honneur Patricia Schneider, directrice adjointe du centre hospitalier de santé mentale Belair de Charleville-Mézières et maire d’Amblimont, mettant en exergue ses 41 ans de services.

Éphémère députée PS de la Marne

Autre directrice générale, d’une école de commerce cette fois, Delphine Manceau dirige Neoma business school, issue de la fusion des entités de Reims (RMS) et de Rouen, depuis 2017. Elle a été nommée chevalier par le Premier ministre. La dernière femme de nos territoires dans cette promotion est Ghislaine Toutain, éphémère députée (PS) de la Marne entre 1986 et 1988. Élue via le scrutin proportionnel départemental à un seul tour sur la liste socialiste derrière le rémois Georges Colin, Ghislaine Toutain sera battue en 1988 avec le retour du scrutin majoritaire, étant devancé par Bruno Bourg-Broc (RPR) et Jean Reyssier (PCF) dans la circonscription de Châlons. Elle a été promue officier de la Légion d’honneur par le Premier ministre aussi pour son activité de directrice d’un centre d’accueil de femmes victimes de violences dans la région parisienne.

Si aucun Ardennais ne figure dans les décrets de nomination et de promotion, on retrouve le marnais Francis Bartholomé, mais né à Mézières, qui, après avoir dirigé les concessions Ford dans nos trois départements, est depuis 2014 le président du conseil national des professionnels de l’automobile (CNPA). Il a été nommé chevalier par le ministère du Travail. Dans l’Aisne, c’est le président (divers droite) du Département depuis 2015, Nicolas Fricoteaux, longtemps maire de Rozy-sur-Serre, qui a été nommé chevalier de la Légion d’honneur par Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des Territoires. Enfin, même s’il œuvre à Lille, l’action de Laurent Vercruysse s’étend jusque dans l’Aisne puisqu’il est directeur général des services de la région Hauts-de-France. C’est Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics et conseiller régional des Hauts-de-France, qui l’a nommé chevalier de la Légion d’honneur.

Cette liste ne se veut pas exhaustive, l’origine géographique des personnes nommées ou promues n’étant pas toujours indiquée et connue.

Frédéric Gouis


L’ESSENTIEL

 

La traditionnelle promotion du 1 er janvier de la Légion d’honneur a mis en exergue cinq femmes œuvrant dans la Marne, l’Aisne ou les Ardennes.

Au niveau de la cité des sacres , on trouve notamment Delphine Manceau qui dirige Neoma business school.

Chez les hommes , à noter aussi la présence de Francis Bartholomé qui, après avoir dirigé les concessions Ford dans nos trois départements, est depuis 2014 le président du conseil national des professionnels de l’automobile.

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« l’union » 191228a

REIMS – SOLIDARITE : Une rue au nom de Julien Lauprêtre

 


La contre-allée menant au Secours populaire, au sein du quartier Courlancy, dans le prolongement de la rue de Mulhouse, portera le nom de Julien Lauprêtre.

Une rue portera désormais le nom du président fondateur du Secours populaire français, décédé le 26 avril.

Il était la « la générosité faite homme… On perd un grand combattant contre la pauvreté ». Le décès de Julien Lauprêtre, 93 ans, l’un des fondateurs du Secours populaire français – il en sera président de 1955 à 1982 – avait créé un vif émoi le 26 avril dernier. Christophe Robert, directeur général de la Fondation Abbé-Pierre, parlait de lui en ces termes : « C’est quelqu’un qui ne lâchait rien et qui avait une constance remarquable dans la lutte contre l’exclusion ». Il était « l’Abbé-Pierre du Secours populaire français » …

L’Abbé-Pierre du Secours populaire français…

À Reims, décision a été prise, lors du dernier conseil communautaire, d’honorer ce « grand homme », engagé tout au long de sa vie à développer les actions de solidarité, en lui dédiant le nom d’une rue. C’est ainsi que le Grand Reims a validé la délibération du conseil municipal du 21 novembre 2019, pour dénommer la contre-allée menant au Secours populaire français, située au sein du quartier Courlancy, dans le prolongement de la rue de Mulhouse, allée : « Julien Lauprêtre, président du Secours Populaire Français, Grand Officier de la Légion d’Honneur (1926-2019) ».

Julien Lauprêtre avait fait sien le mot d’ordre « Tout ce qui est humain est nôtre » du Secours populaire des origines et ouvert le Secours populaire à des personnes venant d’autres milieux. Cette conception novatrice avait permis la rencontre avec de nouveaux acteurs engagés ou non, favorisant la mise en confiance et l’action convergente au service d’objectifs communs. Toute sa vie a été orientée vers les autres. Il a fait de la solidarité son combat quotidien et du Secours populaire un grand mouvement de solidarité populaire.

Il en a fait une association rassemblant toutes les bonnes volontés pour que se développe une solidarité populaire indépendante des pouvoirs établis, qu’ils soient publics ou privés, philosophiques, confessionnels, politiques ou syndicaux. Reims ne pouvait pas lui rendre hommage…

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« l’union » 191226c

REIMS – L’HOMME DU JOUR : Une rue à son nom

 


Un hommage a été rendu aux récents disparus.

 

 

Julien Lauprêtre Président du Secours populaire français de 1955 à 1982

Il était « l’Abbé-Pierre du Secours populaire français »… Julien Lauprêtre, 93 ans, l’un des fondateurs du Secours populaire français – Président de 1955 à 1982 – est décédé le 26 avril.

À Reims, décision a été prise, afin d’honorer ce « grand homme », de dénommer la contre-allée menant à l’association, située au sein du quartier Courlancy, dans le prolongement de la rue de Mulhouse, allée : « Julien Lauprêtre, président du Secours populaire français, Grand Officier de la Légion d’Honneur (1926-2019). »

 

 

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« l’union » 191226b

VITRY-LE-FRANCOIS : Le collège du Vieux-Port pourrait s’appeler Gisèle Probst

 

Résistante et survivante du camp de Ravensbrück, la Vitryate Gisèle Probst pourrait honorer de son nom le collège du Vieux-Port.

« Des démarches sont actuellement en cours », a dévoilé le maire Jean-Pierre Bouquet, à l’issue du conseil municipal, après avoir évoqué brièvement l’idée en séance. Il y a un accord du département, propriétaire de l’établissement. Il faut encore une approbation du conseil d’administration. En tout cas, le processus est engagé. »

La réflexion, lancée par le comité de la Légion d’Honneur de Vitry-le-François, et soutenue par la Ville, a été émise en raison de la force du témoignage et de l’implication capitale de cette combattante – aujourd’hui décédée – dans le travail important de mémoire réalisé auprès de la jeune génération.

Le premier magistrat estime que cette proposition devrait faire l’unanimité, dans la mesure où l’identité du Vieux-Port perdurera dans la dénomination du quartier nouvellement transformé.

« l’union » 191226a

VITRY-LE-FRANCOIS – VITRY-EN-PERTHOIS : Adieu Jean Roucheau

 

Figure de la Résistance, Jean Roucheau (92 ans) s’éteint le 9 janvier.

Chevalier de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite, il résidait à Vitry-en-Perthois.

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« l’union » 191220a

VITRY-LE-FRANCOIS – BLAISE-SOUS-ARZILLIERES : Liliane Valter décorée de la Légion d’honneur en 1983

 

Dernière des Rochambelles, ces infirmières et ambulancières qui ont porté secours aux soldats durant la Seconde Guerre mondiale, Liliane Valter, qui s’est éteinte le 15 novembre dans sa 96 e année et a été inhumée à Blaise-sous-Arzillières, avait été décorée de la Légion d’honneur en 1983 et non en 2018, signale Françoise Arvois, présidente du comité vitryat de la Société des membres de la Légion d’honneur de la Marne.

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« l’union » 191216a

VITRY-LE-FRANCOIS – VOTRE COURRIER : Guy Guyot, un lecteur de Vitry-le-François, revient sur le décès de la Rochambelle Liliane Valter

 

« C’est dans mon journal que j’ai pris connaissance, comme beaucoup d’autres, de qui étaient les Rochambelles et en particulier via l’histoire de Liliane Valter. Dernière survivante de ces ambulancières affectées à la 2 e division blindée du général Leclerc, elle a rejoint les Français libres en passant par l’Espagne, le Maroc. Elle a débarqué en Normandie et s’est appliquée à porter secours aux blessés avec trente-quatre camarades. Cinq sont tombées en mission. C’est grâce à l’article de mon quotidien que j’ai beaucoup appris sur cette épopée. Ce qui me révolte c’est d’avoir appris que la Légion d’honneur ne lui a été décernée qu’en 2018. J’espère qu’un jour, à l’occasion d’une inauguration ou d’une commémoration, on retiendra le nom de Liliane Valter, une héroïne française et qu’on saura perpétuer sa mémoire et dire son exemple à notre jeunesse. »

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« l’union » 191207a

EPERNAY – HOMMAGE : Le Comité de la Légion d’Honneur serre les rangs

 


Un hommage a été rendu aux récents disparus.

« Plus que jamais, nous devons resserrer les rangs » , martèle le Colonel Jean-Pierre Prato. Dans les celliers du champagne De Castellane où se déroule l’assemblée générale, le président du Comité d’Épernay de la Légion d’Honneur se dit inquiet à juste titre après le décès de la secrétaire générale, du trésorier, et du remplacement à prévoir également, du porte-drapeau, Férenc Mlakar.

Il a naturellement demandé une minute de recueillement à la mémoire des disparus, Yvette Lundy, Grand officier dans l’ordre de la Légion d’Honneur, Jean Menjoz, Chevalier, Charles Flamand, Grand-croix et Martine Jolivet, l’épouse d’un ami de la société. Pour autant, le président souhaite que la cohésion, l’information des sociétaires et la solidarité entre les membres de l’association restent la préoccupation majeure. Parmi ces informations, on retiendra les visites programmées pour l’année 2020, le musée de la Police nationale à Paris, celui du Fort de La Pompelle et celui de l’église Saint-Rémi à Reims. Fidèles à la solidarité qui les anime, les membres de la section sparnacienne ont serré les rangs pour procéder au pourvoi des postes laissés vacants. Un nouveau bureau de transition est donc constitué dans l’urgence afin d’assurer la continuité de l’association.

Bureau : Colonel Jean-Pierre Prato, président, James Guillepain et Bernard Doucet, vice-présidents, Brigitte Prato, secrétaire par intérim, Bernard Doucet, trésorier, Guy Lallemant, porte-drapeau à titre provisoire.

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« l’union » 191129a

EPERNAY - RENDEZ-VOUS – DEMAIN : Comité d’Épernay de la Légion d’Honneur

 

Assemblée générale du Comité d’Épernay de la Légion d’Honneur est reportée au samedi 30 novembre à 10 h 30 dans les celliers du Champagne De Castellane.

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« l’union » 191126a

EPERNAY : Comité de la Légion d’Honneur

 
Comité de la Légion d’Honneur L’assemblée générale du Comité d’Épernay de la Légion d’Honneur se tiendra le samedi 30 novembre à 10 h 30, dans les celliers du Champagne De Castellane.

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« l’union » 191125b

EPERNAY : à venir

 

Assemblée générale du Comité d’Epernay de la Légion d’Honneur est reportée au samedi 30 novembre à 10 h 30 dans les celliers du Champagne De Castellane.

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« l’union » 191125a

MARNE – CHALONS-EN-CHAMPAGNE - l’homme du jour : Parler de l’hiver 1814

 


Michel Bernard, 60 ans, écrivain, ancien sous-préfet de Reims

 

 

La section Marne de la Société des membres de la Légion d’honneur organise, avec son comité de Châlons, une conférence animée par l’écrivain, ancien sous-préfet de Reims, Michel Bernard, dont le thème est : « Hiver 1814, campagne de France », titre de son dernier livre.

Le conférencier évoquera aussi l’actualité sur Maurice Genevoix, à l’occasion de la réédition de son « Pour Genevoix ».

La conférence aura lieu le mercredi 4 décembre, au Golden Tulip de Reims, 41, boulevard Foch, à 18 h 30.

 

 

 

 

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« l’union » 191124a

EPERNAY : à venir

 

Assemblée générale du Comité d’Epernay de la Légion d’Honneur est reportée au samedi 30 novembre à 10 h 30 dans les celliers du Champagne De Castellane.

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« l’union » 191122a

VITRY-LE-FRANCOIS – BLAISE-SOUS-ARZILLIERES – NECROLOGIE : L’adieu à une grande dame

 


Liliane Valter avait reçu de multiples décorations, étant notamment élevée Chevalier de la Légion d’honneur.

L’hommage était unanime et sincère. Dernière des Rochambelles, ces infirmières et ambulancières qui ont porté secours aux soldats durant la Seconde Guerre mondiale, Liliane Valter s’est éteinte le 15 novembre, dans sa 96 e année. Ces hauts faits ont été légion, notamment pendant la campagne de France qui l’a conduite à entrer dans Paris au volant de son ambulance, de poursuivre jusqu’à libérer Strasbourg avant de filer au « Nid d’Aigle », le repaire d’Hiltler.

Ses obsèques ont été célébrées ce jeudi 21 novembre en l’église de Blaise-sous-Arzillières, en présence du préfet de la Marne Didier Conus, du député Charles de Courson et du maire de la commune, Jacques Fortin. « Elle a été une grande Dame mais aussi un guide pour moi. Merci pour ce que tu m’as apporté » , s’est incliné son neveu, Philippe Valter.

Lui comme tous ceux qui ont pris la parole dans une cérémonie toute en simplicité ont souligné le formidable caractère de celle qui avait, au prix d’une détermination, d’un courage à toute épreuve et à 19 ans seulement, rejoint les Forces françaises libre et en particulier la 2 e DB du maréchal Leclerc en cours de constitution en Afrique du Nord. Elle sera intégrée au 13 e bataillon médical. « Elle est un exemple qui fait espérer que l’on peut rendre l’Homme meilleur » , a conclu le curé de la paroisse.

Philippe Launay

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« l’union » 191120a

EPERNAY : à venir

 

Assemblée générale du Comité d’Epernay de la Légion d’Honneur est reportée au samedi 30 novembre à 10 h 30 dans les celliers du Champagne De Castellane.

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« l’union » 191119a

VITRY-LE-FRANCOIS - BLAISE-SOUS-ARZILLIÈRES - DISPARITION : ELLE ÉTAIT LA DERNIÈRE DES ROCHAMBELLES

 


Liliane Valter évoquait rarement son parcours, préférant garder ses souvenirs pour elle.

Liliane Valter, 95 ans, est décédée vendredi 15 novembre. Elle comptait parmi les Rochambelles, les infirmières de la 2e division blindée du maréchal Leclerc.

Elle faisait partie des « women of valor » qui se sont illustrées par leur courage, leur sang-froid et leur abnégation durant la Seconde Guerre mondiale. Discrète, affable et d’une extrême modestie, la Blaisoise Liliane Valter s’est éteinte à l’âge de 95 ans, à Pont-Sainte-Marie (Aube) où elle résidait. Elle était la dernière des Rochambelles, surnom donné par les soldats aux conductrices ambulancières (et un peu mécaniciennes) de l’unité Rochambeau, créée à New York par Florence Conrad en 1940 et intégrée à la 2e division blindée du maréchal Leclerc. Âgée de 21 ans, Liliane Valter débarque en Normandie avec les Alliés à Utah Beach, puis participe à la Libération de Paris avant de poursuivre avec les 18 000 hommes de la 2e DB vers la campagne d’Alsace pour ne s’arrêter qu’au Nid d’Aigle d’Hitler, le fameux Kehlsteinhaus de Berchtesgaden.

AU PLUS PRÈS DES COMBATS

Sur la route des combats aux volants de leurs Dodges WC54, les 35 Rochambelles soignent, récupèrent et charrient les blessés vers les hôpitaux, parfois sous la mitraille, réconfortent aussi et côtoient la mort. Cinq Rochambelles tomberont d’ailleurs sous le feu ennemi.

Des actes de bravoure que Liliane Valter partagera jusqu’au bout avec ses camarades d’unité, refusant de se mettre en avant, comme l’expression de la cohésion d’un groupe à jamais soudé.
C’est en 1943 que Liliane Valter décida de s’engager. La défaite de 1940 jamais digérée. « On ne peut pas s’imaginer ce qu’a été la défaite, racontait-elle à l’Est-Éclair à l’occasion du 8 mai 2018. Ça nous a bouleversés. Cette arrivée foudroyante des Allemands, on ne s’y attendait pas. Ensuite, il fallut subir l’occupation. Pour des jeunes gens, tant de règles sévères et strictes c’est dur à supporter. Avec mon père on écoutait Radio Londres, on voulait faire quelque chose. Après l’Appel du général de Gaulle, ma décision a été prise. Très vite, je n’ai eu qu’une obsession, rejoindre les Forces françaises libres (FFL), au Maroc. » Seule et sans papiers, Liliane Valter profite d’une surveillance moindre et parvient jusqu’en Espagne où elle est arrêtée et incarcérée dans une prison pour femmes à Figueras. Extraite par la Croix-Rouge après huit jours de détention, elle est hébergée dans une pension de famille avec d’autres Français avec lesquels elle gagne Casablanca à bord d’un cargo vide. Là, le bureau militaire oriente la jeune Blaisoise vers le groupe Rochambeau, qui s’était formé autour de 14 femmes françaises recrutées en Amérique et en recrutait 25 autres.

Le commandement ne fut pas tendre avec les Rochambelles qui durent gagner leurs galons sur le terrain. Le général Leclerc ne voulait d’elles que jusqu’à Paris, avant de se raviser devant leur efficacité. Et pour la petite histoire, Liliane Valter et ses camarades ambulancières commencèrent leur aventure en jouant les couturières, pour adapter à leurs morphologies des uniformes qui n’avaient pas été taillés pour elles.

Chevalier de la légion d’honneur sur le tard (en 2018 seulement, avec Michèle Laroque, Michel Houellebecq et les 23 footballeurs champions du monde), Liliane Valter sera inhumée à Blaise-sous-Arzillières, et la cérémonie religieuse se déroulera à 15 heures en l’église du village.

DAMIEN ENGRAND

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« l’union » 191118b

EPERNAY : Comité de la Légion d’Honneur

 

L’assemblée générale du Comité d’Épernay de la Légion d’Honneur se tiendra le samedi 30 novembre à 10 h 30, dans les celliers du Champagne De Castellane.

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« l’union » 191118a

VITRY-LE-FRANCOIS – BLAISE-SOUS-ARZILLIÈRES – NECROLOGIE : avis de décès

 

Monsieur Philippe VALTER, son neveu ;
Madame Sophie VALTER, sa belle-soeur ;
Sa petite-nièce,
toute la famille et ses amis,

ont la tristesse de vous faire part du décès de

Madame Liliane VALTER

Membre de la 2ème DB
"Rochambelle"
Chevalier de la Légion d’honneur


 
survenu le 15 novembre 2019 à l’âge de 95 ans.

La cérémonie religieuse sera célébrée le jeudi 21 novembre 2019 à 15 h en l’église de Blaise-sous-Arzillières.

La famille remercie les personnes qui prennent part à sa peine.
 

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« l’union » 191116a

REIMS – ASSOCIATION : Un timbre-poste Légion d’honneur de Reims

 


Ce timbre a été émis le 6 juillet à lors du centenaire de la remise de la Légion d’honneur à la ville.

Une délégation composée de Camille Mangin, président de l’association rémoise des membres de la Légion d’Honneur ; François Philippoteaux, président du comité Poincaré et président d’honneur de l’ARMLH ; Denis Collas, président du club philatélique Philipostel Champagne-Ardenne et Jean-François Logette, membre de l’Académie européenne de philatélie et président du club philatélique Postal international, a remis à Arnaud Robinet, maire de Reims, mardi, l’encart nº1 contenant le timbre-poste émis le 6 juillet 2019 à l’occasion du centenaire de la remise de la Légion d’honneur à la ville de Reims.

Cet encart philatélique, illustré par l’artiste Roland Irolla, a été tiré à 200 exemplaires numérotés et rappelle l’événement historique de cette remise de la décoration par le Président de la République, Raymond Poincaré. Les encarts nº 2 et 3 ont été respectivement remis à François Philippoteaux et à Camille Mangin. Arnaud Robinet a remercié la délégation pour ce geste très amical et a indiqué que le cadre contenant cet encart nº1 trouverait sa place dans un endroit spécifique de l’hôtel de ville de Reims.

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« l’union » 191114b

VITRY-LE-FRANCOIS – ARRIGNY – NECROLOGIE : Robert Peyrol s’en est allé

 


Robert Peyrol, à gauche, faisait partie « des humbles qui font l’honneur de la patrie ».Archives

Héros d’Indochine, le doyen de la commune est mort à 101 ans. Il sera inhumé lundi.

Arrigny pleure une figure. Robert Peyrol, doyen de la commune où il s’était installé il y a plus de 20 ans après une carrière à la Sima (Saint-Dizier), s’est éteint dans sa 102 e année. Il est décédé lundi au centre hospitalier de Vitry-le-François.

Affecté sur la ligne Maginot

 ;Homme d’engagement, Robert Peyrol était né le 23 août 1918, au Puy (Gironde). Dès ses 18 ans, il lançait une carrière militaire qui allait se remplir de faits d’armes. D’abord au 1 er Régiment d’infanterie coloniale puis auprès du 6 e Régiment des tirailleurs sénégalais alors basé au Maroc (1938-1939), Robert Peyrol stationne ensuite sur le front de l’Est, affecté à la protection de la Ligne Maginot. Fait prisonnier non loin de Nancy (Meurthe-et-Moselle), il vivra en captivité en Allemagne pendant l’essentiel de la Seconde Guerre mondiale.

Libéré, il reprend sa place dans l’Armée, rejoignant les forces engagées en Indochine. Car l’homme répondait à son devoir, adoptant la formule qu’il redonnait encore à l’envi : « Quand on habite la patrie des Droits de l’Homme, on a une responsabilité, celle de l’engagement. »

Revenu de l’enfer en 1952

C’est là-bas, tenant tête à des armées viets, que Robert Peyrol a sauvé les hommes du 6 e bataillon de parachutistes commandés par Bigeard. Ceux-ci avaient pu, grâce à une action retardatrice, se replier vers la Rivière Noire après de rudes combats livrés lors d’une embuscade au col de « Tu-Lé ». Chef de poste de Muong-Chên, l’adjudant Peyrol de la 284 e compagnie locale supplétive avait sauvé la vie de 16 hommes (sur les 84 que comptait la garnison), ce qui lui valut la Légion d’honneur remise à Hanoï le 11 novembre 1952.

Outre cette distinction, Robert Peyrol, Officier du mérite national, avait reçu la Croix de guerre, la Croix du Combattant et le Mérite thaï notamment. Il était membre de la 287 e section de Saint-Dizier des porteurs de la médaille militaire. Elle lui fut attribuée dès 1950.

Les obsèques de Robert Peyrol seront célébrées lundi en l’église d’Arrigny, suivies d’une inhumation au cimetière communal.


L’ESSENTIEL

 

Robert Peyrol,
101 ans, est décédé dans la nuit de dimanche à lundi, à l’hôpital de Vitry-le-François. Il y avait été admis courant octobre. Ses obsèques seront célébrées le lundi 18 novembre à 10 h 30 en l’église d’Arrigny.

Natif de Gironde,
Robert Peyrol était le doyen de la commune d’Arrigny.

Chevalier de la Légion d’honneur,
et également Officier du mérite national, il s’était illustré sur de nombreux théâtres de guerre, notamment en Indochine où l’adjudant-chef avait aidé au sauvetage certain du 6e bataillon des parachutistes de commandant Bigeard en octobre 1952.

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« l’union » 191114a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – BOUY : Revivre l’histoire de Miss Smalley

 

Ce lundi, dans la salle des fêtes de Bouy pleine à craquer, Chris Chenel et son équipe ont fait revivre l’histoire de Miss Smalley, cette Américaine qui a tenu un foyer de soldats à Bouy pendant la Première Guerre mondiale.

Une représentation privée avait déjà eu lieu jeudi à Châlons. La qualité du spectacle a su transporter le public. Une belle représentation qui montre que Bouy a su garder la mémoire de Miss Smalley, arrivée en 1917 avec les Américains.

Cette dernière a reçu la Croix de Guerre et la Légion d’honneur pour être restée sous les bombardements en 1918.

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« l’union » 191113a

VITRY-LE-FRANCOIS – ARRIGNY – NECROLOGIE : avis de décès

 

ARRIGNY

Odile PEYROL,
Monique PEYROL,
Bernard PEYROL,
ses enfants ;
Gaëlle et Jéremy, ses petits-enfants ;
Ses arrière-petits-enfants,
les familles PEYROL, CAYOUX, MAS, DONCEL,

ont la tristesse de vous faire part du décès de

Monsieur Robert PEYROL

Chevalier de la Légion d’honneur
et Officier du Mérite national


 
La cérémonie religieuse aura lieu le lundi 18 novembre 2019 à 10 h 30 en l’église d’Arrigny. Monsieur PEYROL repose au funérarium de Vitry-le-François, 52, avenue du Colonel Moll.

Ni fleurs, ni plaques.

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« l’union » 191111a

REIMS : Cérémonies à Reims du 101 e anniversaire de l’Armistice de 1918.

 

À 10 heures : American Memorial Hospital (47 rue Cognacq-Jay). Arrivée des autorités, des porte-drapeaux et de la délégation américaine du comité américain pour l’American Memorial Hospital. Dévoilement de la nouvelle plaque. Dépôt de gerbes. Prises de parole d’Olivier Krug, président du comité rémois de l’Association des Amis de l’hôpital américain et de Bernard Dalisson, président de l’association Les Pacaniers de Jefferson. Plantation d’un pacanier.

À 11 heures : cimetière du Nord (1 bis rue du Champ de Mars). Dépôt de coussins sur la tombe de la Légion d’honneur et des médaillés militaires et sur le monument des sépultures militaires.

À 11 h 30 : monument aux morts (place de la République). Cérémonie militaire. Lecture du message du ministre des Armées. Hommage à un soldat et/ou aux enfants victimes de la guerre. Ravivage de la Flamme, sonnerie aux morts, minute de silence et hymne national.

Sur l’esplanade Simone-Veil, aubade.

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« l’union » 191110a

ÉPERNAY : Comité de la Légion d’Honneur

 

L’assemblée générale du Comité d’Épernay de la Légion d’Honneur initialement prévue le samedi 9 novembre est reportée au samedi 30 novembre à 10 h 30, dans les celliers du Champagne De Castellane.

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« l’union » 191109a

EPERNAY – CEREMONIE YVETTE LUNDY : Dernier hommage à la grande dame

 


L’église Saint-Pierre - Saint-Paul a accueilli près de 300 personnes pour les obsèques d’Yvette Lundy, ancienne résistante, décédée le 2 novembre dernier à l’âge de 103 ans. Photos Christian Lantenois


La famille d’Yvette Lundy était bien entendu présente, au premier rang. Enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, tous solidaires dans la douleur mais aussi émus des marques de sympathie à l’attention de la grande dame.

Arrêtée dans sa classe par la Gestapo en juin 1944 puis déportée à Ravensbück, elle n’a eu de cesse après son retour en France de témoigner auprès des jeunes de l’horreur des
camps d’extermination. Elle a aussi écrit un livre sur ses mémoires de résistante déportée marnaise « le Fil de l’araignée ».


La défunte a reçu un hommage militaire avant la cérémonie religieuse.

Près de 300 personnes ont assisté aux obsèques d’Yvette Lundy dans l’église Saint-Pierre – Saint-Paul. Une cérémonie qui a permis à chacun de lui dire au revoir.

Rassemblés en silence. Des militaires droits et fiers de rendre un hommage à cette grande dame qu’était Yvette Lundy, décédée le 2 novembre dernier à l’âge de 103 ans. Des porte-drapeaux émus mais vaillants hissant haut les couleurs de la France, des officiels, des élus, des gradés, des médaillés, des amis, des connaissances et une famille en deuil. Des inconnus aussi, parfois une rose à la main… Tous sont venus assister aux obsèques de l’ancienne résistante.

Les 300 personnes ont trouvé place dans l’église Saint-Pierre – Saint-Paul après les honneurs funèbres militaires sur le parvis. Sur son cercueil, recouvert du drapeau tricolore, reposait un coussin où étaient épinglées les nombreuses médailles qui saluent l’engagement et le dévouement de toute une vie.

Près de l’autel, une photo d’Yvette Lundy comme pour rappeler la douceur de son regard qui avait vu tant d’horreur.

La prière d’Yvette Lundy résonne dans l’église

De vibrants éloges (lire par ailleurs) ont résonné sous les voûtes de l’église avant la cérémonie religieuse célébrée par le père François-régis Favre. Une amie proche de la famille mais surtout d’Yvette Lundy a pris la parole pour partager avec l’assistance une prière que la défunte récitait chaque matin.

« Seigneur, dans le silence de ce jour naissant, je viens te demander la paix, la sagesse et la force. Je veux regarder le monde avec les yeux remplis d’amour. Je veux être patiente, compréhensive douce et sage. »

Des mots forts qui ont à la fois ému mais aussi réconforté tous ceux qui la connaissaient.
Il était alors temps de dire adieu à la grande dame. Tout un chacun a pu se recueillir près du cercueil avant que celui-ci ne soit rendu à la famille. Un au revoir simple, pudique comme l’aurait voulu Yvette Lundy.

Isabel Da Silva


Ils ont dit…

 


COLONEL PRATO

HERVÉ CHABAUD

FRANCK LEROY

DENIS CONUS

“Toute sa vie, Yvette Lundy a été une femme libre et engagée au service des autres”

COLONEL PRATO, PRÉSIDENT DU COMITÉ DE LA LÉGION D’HONNEUR D’ÉPERNAY

« Quelle chance, nous avons eu de vous côtoyer, femme de conviction, sincère et fascinante, toujours à l’écoute. Vous vouliez transmettre un souffle, vous avez insufflé la vie à notre comité »

HERVÉ CHABAUD, PRÉSIDENT DE LA SECTION MARNE DE L’ORDRE NATIONAL DU MÉRITE

« Nous n’oublierons ni la noblesse de votre humilité, ni la pureté de votre âme. Nous vous conserverons à jamais toute notre affection et nous vous témoignerons une gratitude éternelle. »

FRANCK LEROY, MAIRE D’ÉPERNAY

« Cette cérémonie est l’occasion de témoigner à nouveau notre respect et notre profonde affection
pour Yvette Lundy. Elle a su se faire une place particulière dans le coeur de nombreuses générations
de notre territoire. Sa personnalité, sa force de caractère continueront de nous inspirer. »

DENIS CONUS, PRÉFET DE LA MARNE

« Rencontrer Yvette Lundy, c’était rencontrer une personne rayonnante au charisme naturel qui
considérait avec simplicité que ce qu’elle avait fait pendant la guerre, elle devait le faire. Toute
sa vie Yvette Lundy a été une femme libre et engagée au service des autres. »


Derniers éloges à Yvette Lundy

 

Près de 300 personnes sont venues dire adieu hier à l’ancienne résistante Yvette Lundy, décédée le 2 novembre à l’âge de 103 ans, lors de ses obsèques qui ont eu lieu vendredi après-midi en l’église Saint-Pierre – Saint-Paul d’Épernay.

Avant la cérémonie religieuse, elle a reçu un hommage militaire sur le parvis.

Lundi, à l’occasion des cérémonies du 11-Novembre, un dernier hommage lui sera rendu par des collégiens et lycéens.


Châlons-reims Express : Une minute de silence observée

 

Avant le début de la rencontre, une minute de silence a été observée en mémoire de Chantal Choubat, vice-présidente de Châlons Agglo et maire de Juvigny, et d’Yvette Lundy, ancienne résistante marnaise, toutes les deux récemment décédées.

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« l’union » 191108a

EPERNAY – OBSEQUES YVETTE LUNDY : De nombreux hommages attendus

 


C’est à l’église Saint-Pierre Saint-Paul, rue de Magenta que les obsèques d’Yvette Lundy seront célébrées.


De nombeux officiels assisteront aux obsèques de la résistante marnaise cet après-midi. Archives

La cérémonie religieuse débutera à 15 heures après un hommage militaire sur le parvis de l’église.

On pressent beaucoup de monde aux obsèques de l’ancienne Résistante Yvette Lundy, décédée le 2 novembre dernier à Épernay. Car la dame native d’Oger, institutrice à Gionges et dans plusieurs petites communes alentours, membre du comité d’Épernay de la Légion d’honneur, investie dans le concours scolaire de la Résistance et de la Déportation, inlassable témoin dans de multiples établissements scolaires… était une figure respectée et engagée.

Hommage militaire avec la musique d’Épinal

Dès 14 h 30, la circulation risque donc d’être un peu compliquée aux abords de l’église Saint-Pierre-Saint-Paul, rue de Magenta ainsi qu’à la fin de la cérémonie, soit jusqu’à 17 h 30. En cas de forte affluence, des restrictions de circulation pourraient être prises par la police municipale et la police nationale.

Pour se garer, il faudra compter sur les parkings à proximité de l’édifice, près de l’espace aquatique Bulléo, square Raoul-Chandon et dls. Un clairon et un tambour de la musique militaire d’Épinal sont annoncés. Pour rappel, Yvette Lundy a droit aux honneurs funèbres militaires car elle est dignitaire d’un ordre national, elle a reçu la distinction de Grand officier de la légion d’honneur le 8 mai 2017.

Plusieurs discours seront ensuite donnés à l’intérieur de l’église. Le colonel Prato, président du comité de la Légion d’honneur d’Épernay, Hervé Chabaud, président de la section Marne de l’Ordre national du mérite, Franck Leroy, le maire d’Épernay et Denis Conus, le Préfet de la Marne, se succéderont.

Les musiciens de l’harmonie d’Avize devraient aussi être présents. Ainsi qu’un certain nombre de porte-drapeaux.

Frédérique Pétré


À savoir

 

Les obsèques d’Yvette Lundy
sont programmées ce vendredi 8 novembre à 15 heures, à l’église Saint-Pierre-Saint-Paul, rue de Magenta.

Yvette Lundy est décédée
samedi 2 novembre à l’âge de 103 ans. Originaire d’Oger, elle a été institutrice à Gionges en 1937.

En juin 1944
, la résistante est arrêtée dans sa classe par la Gestapo, puis déportée dans les camps de Ravensbrück.

De retour en France le 18 mai 1945
, elle n’a eu de cesse de témoigner auprès des jeunes de « la réalité de la résistance et de l’horreur des camps ».

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« l’union » 191107c

EPERNAY : HOMMAGES A YVETTE LUNDY

 

Hommage en séance de conseil

 
Lors du dernier conseil municipal qui s’est tenu ce mardi 5 novembre à l’hôtel de ville d’Épernay, l’assemblée a en préambule, observé une minute silence en hommage à Yvette Lundy. Puis le maire Franck Leroy a effectué un discours. Rappelant que la dame était « une figure respectée de la Résistance marnaise ». Ajoutant : « Attentive aux autres, elle a toujours refusé d’être considérée comme une héroïne mais a voulu inlassablement, témoigner des événements qu’elle a vécus et du destin qui a été le sien. Celui d’une jeune institutrice qui, à Gionges et dès 1940, a refusé l’occupation de son pays et la compromission des autorités de Vichy ». Plus loin « Faux papiers, renseignements, Yvette Lundy a très vite été une combattante de l’ombre (…) De nombreux jeunes se souviennent de ces rencontres avec elle, dont l’objet n’était pas la glorification d’un sort individuel mais le passage de témoin aux générations suivantes ».

Hommage rendu le 11 Novembre

 
La cérémonie du 11-Novembre à Épernay sera aussi l’occasion de commémorer sa mémoire après ses obsèques qui seront célébrées ce vendredi à 15 heures à l’église Saint-Pierre Saint-Paul. La municipalité a déclaré vouloir « réfléchir sur un lieu qui porterait son nom, une rue, une place, un bâtiment ». Et Franck Leroy de préciser : « Il est rare de croiser une femme avec un tel destin ».

Les membres de la Légion d’honneur attristés

 
Yvette Lundy est entrée au comité d’Épernay de la Société des membres de la Légion d’honneur en 2002, en tant que secrétaire générale. Elle a tenu cette fonction pendant 17 ans. « Femme de conviction, sincère, elle était toujours à l’écoute de ses compagnons légionnaires et elle voulait transmettre un souffle à ce comité. Dotée d’un esprit de synthèse très poussé, elle résumait à travers les pleins et les déliés, les réunions de bureau », indique l’association.

Pour mémoire Yvette Lundy a été élevée au plus haut grade de Commandeur de la légion d’honneur le 1 er septembre 2012 par le Colonel Charles Flamand. Le 8 mai 2017, elle recevra l’une des plus hautes distinctions de la Légion d’honneur, celle de Grand officier. Et l’association de conclure : « Rayonnante, toujours optimiste et dotée d’un humour très apprécié, Madame Lundy se confiait de temps en temps et disait : La vie n’est pas toujours rose, mais la rose représente la vie ».

Une maîtresse extrêmement gentille

 
Bernadette Lebrun, épouse Madelénat, 83 ans, qui habite toujours à Gionges a connu Yvette Lundy comme maîtresse. Elle raconte : « Elle me prenait dans ses bras et me soulevait au-dessus du poêle pour me réchauffer quand j’arrivais à l’école. Elle était extrêmement gentille. Je l’ai revue quand un repas a été organisé à Gionges pour ses 100 ans. Elle avait l’air en forme. J’ai été estomaquée lorsque j’ai appris sa disparition ».

Hommage militaire

 
Avant la cérémonie religieuse à l’église Saint-Pierre Saint-Paul à 15 heures, vendredi, un hommage militaire sera rendu vers 14 h 45 à la grande dame. Les honneurs militaires sont des démonstrations extérieures par lesquelles les forces armées et les formations rattachées présentent un hommage spécial aux personnes et aux symboles qui y ont droit. Yvette Lundy, personnalité civile, y a droit car elle est dignitaire d’un ordre national, elle a reçu la distinction de Grand officier de la Légion d’honneur.

Précision

 
Dans notre article retraçant les souvenirs de Sparnaciens ayant côtoyé Yvette Lundy, paru mardi 5 avril, nous avons indiqué que Michèle Meulot qui avait assisté à son arrestation à l’école de Gionges en juin 44, avait 6 ans à l’époque. Or Michèle avait 10 ans. Toutes nos excuses à l’intéressée.

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« l’union » 191106c

EPERNAY - HOMMAGE YVETTE LUNDY : À l’Apostrophe, elle avait fait un tabac

 


Sylvain Daniel, le gérant de la librairie l’Apostrophe se souvient d’une Yvette Lundy « précise, vive et pleine d’esprit ».

À la librairie l’Apostrophe, il y avait foule pour accueillir Yvette Lundy en dédicace en 2011.

L a venue d’Yvette Lundy en 2011 puis après en 2015 reste deux temps forts de ces dix dernières années à la librairie l’Apostrophe », indique Sylvain Daniel, le gérant. Car l’ex-enseignante internée et déportée en juin 1944, décédée ce samedi 2 novembre à Épernay, a également fait des haltes au sein de la librairie sparnacienne.

La foule pour accueillir l’ouvrage d’Yvette lundy

Le 10 décembre 2011, elle était venue dédicacer son ouvrage intitulé Le fil de l’araignée. « Il y avait énormément de monde », se souvient Sylvain Daniel qui ajoute : « La file de lecteurs traversait tout le magasin ! Ça n’était jamais arrivé ! Elle a, ce jour-là, dédicacé un nombre incroyable de livres. Nous lui proposions de faire des pauses mais elle refusait. Ça a duré longtemps, quasi le temps d’un concert si ce n’est pas trois heures. Mais elle a assuré jusqu’au bout et elle avait un mot pour chaque personne venue la rencontrer ».

Sylvain Daniel se souvient aussi « du calme » qui régnait dans la boutique malgré la foule. « Les gens discutaient entre eux tranquillement, certains ne s’étaient pas revus depuis longtemps », déclare le gérant. De son côté, Yvette Lundy avait l’air en forme : « Elle était précise, vive, et pleine d’esprit ».
La grande dame a renouvelé sa dédicace quelques années après, le 24 octobre 2015 avec Laurence Barbarot, coauteur. Car tout le monde n’avait pu être là, la première fois. « Il y avait beaucoup moins de monde mais j’ai trouvé que c’était infiniment plus émouvant pour tous les visiteurs, y compris pour elle. C’était plus intimiste. Chaque visite était touchante ». Pour la maison d’édition Border Line, « ce fut une après-midi placée sous le signe de l’humour et de la bonne humeur malgré la gravité des thèmes abordés ».

Les séances de dédicaces terminées, Yvette Lundy revenait régulièrement à la librairie où elle aimait faire quelques courses. Elle venait aussi y sélectionner des livres pour le concours scolaire de la résistance et de la déportation, auquel elle apportait sa contribution. Pour information, il reste « une poignée de livres « Le fil de l’araignée » à l’Apostrophe et quelques ouvrages « L’instinct de survie », réalisé dans le cadre du jumelage entre Épernay et la ville allemande d’Ettlingen ».

Frédérique Pétré

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« l’union » 191106b

EPERNAY : Ettlingen rend hommage à Yvette Lundy

 

La Ville d’Ettlingen, ville jumelée avec Épernay, a également rendu hommage sur son site internet à Yvette Lundy.

« Le jumelage entre nos deux villes existe depuis 1953 mais nous pouvons dire qu’il s’est renforcé par l’organisation de rencontres et d’interview entre des jeunes d’Ettlingen et d’Épernay avec Madame Lundy. Par les témoignages qu’elle leur a apportés et les réponses à leurs questions ce fut un moment fort et émouvant, une découverte pour ces jeunes. Ces rencontres ont donné lieu à l’édition d’un livre en 2015 intitulé « Yvette Lundy, l’instinct de survie », indique Jean-Pierre Menu, ancien vice-président d’Epernay-Jumelages et ancien responsable des jumelages avec Ettlingen.

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« l’union » 191106a

EPERNAY : bientôt un lieu au nom d’Yvette Lundy

 

Franck Leroy ne pouvait pas commencer ce conseil municipal sans rendre hommage à Yvette Lundy, disparue samedi dernier.

Avant la minute de silence, en présence de ses filles, il a précisé que « le 11 novembre serait l’occasion de commémorer sa mémoire » après ses obsèques qui ont lieu ce vendredi. Surtout, il a confirmé vouloir « réfléchir sur le lieu qui portera son nom, une rue, une place, un bâtiment… il est rare de croiser de son vivant une femme avec un tel destin ».

Ce projet devrait occuper les futurs conseils municipaux.

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« l’union » 191105h

EPERNAY : La date des funérailles connue

 

 

L’annonce est tombée hier dans la journée : les funérailles d’Yvette Lundy se dérouleront ce vendredi 8 novembre à partir de 15 heures. La cérémonie est programmée à l’église Saint-Pierre-Saint-Paul et ouverte toutes les personnes voulant lui rendre hommage.

Il devrait y avoir la foule pour ces adieux à la grande résistante. Plusieurs rumeurs parlent également de présences ministérielles pour ces funérailles.

 

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« l’union » 191105g

EPERNAY : Inoubliable Yvette Lundy

 

La résistante marnaise Yvette Lundy, déportée au camp de concentration de Ravensbrück, est décédée samedi 2 novembre à l’âge de 103 ans.

Inlassablement, cette institutrice de Gionges a témoigné devant des générations de collégiens et de lycéens, l’espérance au cœur.

Sur lunion.fr, retrouvez les grandes dates de son parcours hors normes et les livres qui lui sont consacrés mais aussi les paroles de son fils qui évoque la détermination de sa mère.

Lisez aussi le témoignage de deux anciennes élèves présentes dans sa classe le jour de son arrestation par la Gestapo.

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« l’union » 191105f

AY-CHAMPAGNE - HOMMAGE YVETTE LUNDY : Au collège qui porte son nom, son esprit souffle toujours

 


Yvette Lundy était venue une dernière fois au collège qui porte son nom en mai 2019 pour assister à la présentation d’un webdocumentaire sur sa famille. Archives

Ancienne déportée, Yvette Lundy s’était engagée pour témoigner de l’horreur du système concentrationnaire nazi auprès de collégiens et de lycéens. Archives

Dans l’établissement baptisé de son vivant, l’annonce du décès de la résistante a une résonance très particulière tant elle aura marqué les lieux.

Depuis ce matin, ça n’arrête pas. » À l’accueil du collège d’Aÿ-Champagne, le téléphone ne cesse de sonner. Ce ne sont pourtant pas des parents d’élèves au bout du fil mais des journalistes. Et tous ont un seul nom en bouche : Yvette Lundy.

S’il est affiché en grand sur la façade depuis 2011, il ne s’agit pas d’une appellation honorifique comme une école peut se nommer d’après Victor Hugo ou Jean Jaurès. Non, au sein de ce collège, la trace de la résistance décédée samedi 2 novembre se retrouve aussi bien sur les murs que dans les salles de classe. « L’esprit d’Yvette Lundy souffle toujours chez nous », souligne joliment la principale Astrid Legrand.

Yvette Lundy, sujet d’histoire

« En 6 e , le tout premier cours d’éducation civique que l’on a, c’est pour savoir pourquoi le collège s’appelle comme ça », se souvient Carla, aujourd’hui en 3 e qui admet « n’avoir pas cru à sa mort dimanche avant que tout le monde ne se mette à en parler ». « C’est ça qui est bien avec elle, lance Fabienne Dherse, professeure d’histoire géographie qui a beaucoup travaillé avec Yvette Lundy, elle est née durant la Première Guerre mondiale et a été résistante durant la Seconde. On peut parler de tout le XX e siècle à travers elle. »

Yvette Lundy fait ainsi partie intégrante de la stratégie pédagogique de l’établissement. Son livre Le fil de l’araignée est ainsi lu par tous les élèves en 3 e et la chorale de l’école apprend le fameux Chant des partisans. Sans compter la participation annuelle au concours national de la résistance et de la déportation. « En plus, le thème de cette année est parfait pour Yvette, montre sur le dépliant la professeure, émue, c’est sur l’entrée en résistance en 1940, comme elle l’a fait. »

Mais Yvette Lundy, ce ne sont pas que des cours. Ce sont aussi beaucoup de souvenirs. « Quand elle venait faire ses conférences, on était subjugué par la qualité de son témoignage. Elle savait expliquer mais surtout faire réfléchir les élèves, les amener à un éveil de leur conscience sur le devoir de mémoire. » À force de venir depuis « au moins les années 70 » croit savoir Fabienne Dherse, le changement de nom du collège était comme une évidence. « Elle en était très heureuse, se rappelle la professeure d’histoire, mais elle était pudique. Elle ne prononçait jamais le nom complet. Elle disait juste : je viens au collège . Alors moi, quand je lui téléphonais je lui parlais du collège qui a l’honneur de porter votre nom . Elle voulait toujours se tenir au courant des projets que l’on faisait avec les collégiens. »

En mai dernier, bien que déjà fort fatiguée, elle avait fait le déplacement pour assister à la présentation du webdocumentaire réalisé par les élèves de 3 e sur sa famille et plus particulièrement sur son frère Georges, mort en déportation. « Elle avait participé à son élaboration , précise Fabienne Dherse, nous avions besoin de son aide pour identifier des photos. » Jusqu’au bout, Yvette Lundy a poursuivi son travail de mémoire. Le collège ne l’oubliera pas.

Maxime Mascoli


L’hommage du collège

 

« On avait l’impression qu’elle ne s’éteindrait jamais. Alors lorsqu’on a appris la nouvelle de sa mort, ce fut un choc. » La principale du collège, Astrid Legrand, n’a pas tardé à réunir les professeurs pour décider des actions à mener pour rendre hommage à la résistante. « Nous allons organiser un temps de recueillement vendredi où les enseignants rappelleront qui était Yvette Lundy. Nous ferons aussi une minute de silence et la chorale chantera « Le chant des partisans » et « La montagne » de Léo Ferré, qu’elle affectionnait beaucoup. » À plus long terme, une exposition devrait voir le jour. « On voudrait aussi tendre un fil, en hommage à son livre, où l’on afficherait des mots pour elle. » Maintenant, c’est au collège de faire vivre sa mémoire.

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« l’union » 191105e

EPERNAY : HOMMAGE YVETTE LUNDY : La Résistance, un réflexe chez vous

 

En 2000, l’inspecteur d’académie Daniel Salines, propose qu’Yvette Lundy et Jean Chabaud soient nommés au grade de chevalier dans l’ordre des Palmes académiques pour le travail inlassable qu’ils conduisent et leur implication auprès des jeunes collégiens et lycéens marnais.

Cette proposition est approuvée et le samedi 8 juillet 2000, dans les locaux de l’Institut universitaire du temps libre (IUTL) de Reims où ils sont reçus par le professeur Patrick Demouy, Hervé Chabaud, directeur départemental de L’Union, officier de l’Ordre leur remet leur insigne.

Reconnaissance de l’Éducation nationale

Il s’adresse à Yvette Lundy : « La Résistance a été chez vous un réflexe m’avez-vous confié un jour. C’est le plus beau, celui qui a symbolisé le refus de la soumission, de l’humiliation, de la déshumanisation, celui qui a exprimé cette exigence d’une France debout, proclamant sa détermination à combattre pour restaurer son indépendance et la dignité de ses citoyens. »
« Vous en avez témoigné auprès de la jeunesse. Il était juste et temps que le ministre de l’Éducation nationale reconnaisse vos mérites et vous nomme dans l’ordre des palmes académiques . »

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« l’union » 191105d

EPERNAY : HOMMAGE YVETTE LUNDY : Ils partagent leurs souvenirs de la grande dame

 


À droite, Michèle Meulot qui a assisté à l’arrestation d’Yvette Lundy dans sa classe en juin 44. À gauche, le réalisateur Tony Gatlif et l’ancienne résistante. En bas, jour de fête au village en 1943 à Gionges.

À l’annonce de la disparition d’Yvette Lundy, messages de condoléances, et hommages affluent. Les souvenirs aussi. Heureux, poignants ou nostalgiques.

Ils sont nombreux à se souvenir d’Yvette Lundy, décédée ce samedi. Voici trois témoignages qui retracent des tranches de vie de la centenaire.

Son arrestation à Gionges

Michèle Meulot, de son nom de jeune fille Le Loarer, se souvient comme si c’était hier de ce moment douloureux, où la Gestapo « avec chapeau, bottes et gabardine noire » a fait irruption en juin 44 dans la classe de « Mademoiselle Lundy ». « Il était quinze heures environ », enchaîne-t-elle. Michèle n’avait que 6 ans à l’époque mais dit-elle très émue : « Je les revois encore entrer. Ils étaient trois. Ils étaient sur l’estrade. Il y en a un qui lui tenait le bras. Elle leur a demandé de ne pas la menotter devant nous. Sans doute pour ne pas nous choquer… Et puis, elle nous a demandé de nous mettre en rang et de rentrer chez nous. Nous allions être en vacances. »

Une institutrice très calme

Michèle se souvient aussi d’une dame « très calme » malgré la situation. « Mademoiselle Lundy était toujours souriante mais il fallait écouter en classe sinon elle nous donnait un coup de règle sur les doigts. Elle nous apprenait aussi tout un tas de chansons ». Et Michèle d’en entonner une, devant nos yeux ébahis, sans aucune hésitation. Elle avait d’ailleurs aussi poussé la chansonnette en 2011 en mairie d’Épernay, lors de la sortie de l’ouvrage Au fil de l’araignée devant une Yvette Lundy très remuée.

Son investissement dans le bourg

Josette Mantoulet est la fille d’Alice Barthélémy, une amie d’Yvette Lundy. Elle a 74 ans aujourd’hui et à l’annonce du décès de la grande dame, elle est contrariée. « Je tourne en rond. J’ai rouvert les albums photos et j’en ai retrouvé une prise en 43. On y voit Yvette au milieu de jeunes filles lors d’une fête au village. Cette photo montre bien le dynamisme d’Yvette Lundy, qu’elle était bien intégrée au bourg, elle était plus qu’une institutrice. Maman disait qu’elle donnait aussi des cours du soir. Et elle s’occupait du secrétariat de mairie », raconte la septuagénaire. C’est ainsi qu’elle a marié Alice et Gilbert Perchat le 11 septembre 1943. « Elle est revenue pour fêter les noces d’or de mes parents, elle venait souvent à la maison. Elle a été notre exemple. Je retiens sa ténacité, son courage. Moi aussi, j’ai parlé d’elle à mes deux enfants. Elle disait, avoir 100 ans ce n’est pas trop grave, ce sont les miettes qu’il y a derrière, qui posent souci ».

Sa venue au cinéma Le Palace

C’était en mars 2010. Yvette Lundy avait été invitée à l’avant-première du film « Liberté » du réalisateur Tony Gatlif, qui s’était inspiré de sa vie de résistante. « Dans son film, on suit une institutrice, qui prépare des faux papiers pour des gens du voyage, il y a arrestation déportation, c’est très proche de l’histoire d’Yvette Lundy », raconte Daniel Castaner, directeur du cinéma Le Palace avant d’ajouter : « Yvette Lundy était particulièrement émue de découvrir son histoire sur grand écran ce jour-là. Elle a ensuite participé au débat avec le public. La salle était comble. C’était une soirée touchante. C’est l’un des grands moments du cinéma de ces dix dernières années ». Daniel Castaner se souvient aussi d’Yvette, 94 ans, partie à pied au cinéma alors qu’il avait prévu d’aller la chercher en voiture pour la conduire à cette avant-première : « Elle m’a répondu comme elle savait le faire parfois avec de l’espièglerie, j’avais peur de me faire éventer mais cela s’est bien passé ».

Pour information, le directeur du cinéma a pris contact avec des distributeurs pour organiser une soirée en hommage à Yvette Lundy et repasser le film « Liberté ». « Mais malheureusement le film n’est plus distribué. Il a été racheté par TF1 et il n’y a plus de copie. On ne peut donc pas le diffuser. Mais il existe en DVD, on peut toujours le trouver ».

Propos recueillis par Frédérique Pétré


À savoir

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Yvette Lundy
est décédée ce samedi 2 novembre à Épernay à l’âge de 103 ans. Ses funérailles auront lieu vendredi 8 novembre à 15 heures à l’église Saint-Pierre Saint-Paul. Elle était née le 22 avril 1916 à Oger.
Institutrice,
elle enseignera comme remplaçante à Huiron, Avize, Lhéry, Mareuil-en-Brie, Suippes. Elle arrive à l’école de Gionges en 1937.
Elle est arrêtée
par la Gestapo à Gionges en juin 44, internée puis déportée. Elle reviendra en France le 18 mai 45.
Elle publie
« Le fil de l’araignée » en 2011 où elle raconte son parcours de résistante et déportée.

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« l’union » 191105c

EPERNAY : HOMMAGE YVETTE LUNDY : Pour mieux connaître son histoire

 


En 2018, neuf élèves ont réalisé une BD sur Yvette Lundy. Archives

Yvette Lundy n’est plus mais son souvenir restera à jamais gravé dans les mémoires.

Une fois les hommages passés, que restera-t-il d’Yvette Lundy dans notre vie ? Que l’on se rassure, le souvenir de cette grande dame et de son œuvre de mémoire va continuer à se transmettre de génération en génération grâce notamment à plusieurs ouvrages, ainsi qu’un film, qui racontent son histoire.

1 Deux livres

Durant une grande partie de sa vie, Yvette Lundy s’est efforcée de témoigner de ce qu’elle avait vécu. Si elle n’a jamais ménagé sa peine pour intervenir dans les établissements scolaires, elle a également raconté son histoire au travers d’un livre, Le fil de l’araignée, publié en 2012, en collaboration avec la biographe Laurence Boisson-Barbarot. Yvette Lundy y raconte son implication dans la résistance marnaise et sa déportation au camp de Ravensbruck. Quelques années plus tard, un autre livre, Yvette Lundy, L’instinct de Survie, est édité à 1200 exemplaires. Réalisé dans le cadre du jumelage entre Épernay et la ville allemande d’Ettlingen, il retrace un dialogue qui a eu lieu entre des lycéens des deux villes.

2 Une BD

En 2018, neuf élèves du lycée Stéphane-Hessel créent une bande dessinée à partir de l’autobiographie d’Yvette Lundy afin de participer au concours national de la Résistance. « Qui mieux qu’Yvette Lundy pouvait symboliser cet engagement », expliquait alors le professeur d’histoire à l’initiative du projet, Mathieu Pourille. Résultat : 18 planches, en couleur et en noir et blanc et trois exemplaires, dont un figure en bonne place dans la bibliothèque du lycée.

3 Un film

Dans le film de Tony Gatlif, « Liberté », c’est Marie-José Croze qui tient le rôle de Mademoiselle Lundi, un personnage inspiré par Yvette Lundy. « Quand j’ai vu le film, j’ai été très émue », avait-elle reconnu lors de sa sortie, en 2009. Le film raconte l’arrivée d’une famille de Tsiganes dans un petit village de la zone occupée, le temps des vendanges. Face à la méfiance des habitants, seul le maire et l’institutrice vont les accueillir avec bienveillance tandis que la Gestapo et le régime de Vichy vont obliger les Bohémiens à fuir face aux projets d’extermination nazis.

Laetitia Venancio

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« l’union » 191105b

EPERNAY : Le temps des honneurs

 

Hommage de la BBC

La presse britannique et notamment BBC-News évoque aussi le décès d’Yvette Lundy. C’est dire si la dame est connue.

Un article intitulé « A french resistance member who survived nazi camps dies at 103 » publié sur Internet évoque le parcours de cette « great lady of the french resistance », entendez cette incroyable femme de la résistance française.

Une femme admirée

Sur les réseaux sociaux, de nombreux messages affluent pour évoquer Yvette Lundy. C’était « une grande dame », un « exemple de courage et d’humanité », « une âme française » ou encore « une héroïne française ».

Erratum

Dans la page photos publiée hier en hommage à Yvette Lundy, l’une des images (ci-dessous) avait cette légende suivante : « En 2016, Yvette Lundy dévoile la plaque de la bibliothèque à Beine-Nauroy, rendant hommage à Georges, son mari arrêté et tué par la Gestapo. »
Une erreur d’inattention et toutes nos excuses puisqu’il s’agissait du frère de la résistante.

Les hommages de l’Élysée

Ce lundi, l’Élysée a diffusé un communiqué de presse après la disparition de la résistante. Morceau choisi : « La parole d’Yvette Lundy était un vibrant appel à la vigilance citoyenne, pour que les heures les plus sombres du XX e siècle jamais ne se répètent. Avec la disparition de cette combattante
de la mémoire, il revient désormais aux milliers de jeunes qui ont eu la chance de croiser sa
route, de recueillir son témoignage, de porter le relais de son appel de paix et de fraternité.
Le Président de la République salue la vie d’engagements de cette femme d’exception, et
adresse à ses proches ses plus sincères condoléances. »

Un lieu en son honneur à Épernay ?

Ce soir, au conseil municipal prévu à 18 h 30 à l’hôtel de ville, Franck Leroy prononcera un discours pour retracer le parcours exceptionnel de la Sparnacienne et rendre un hommage émouvant à Yvette Lundy. Selon certaines indiscrétions, le maire pourrait également annoncer l’apposition du nom de l’héroïne à un lieu de la Capitale du champagne.

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« l’union » 191105a

EPERNAY : Cérémonie Yvette Lundy : Le jour de la cravate bleue

 


 : Yvette Lundy : « Cette décoration, je veux la dédier à toute ma famille ».

Le jeudi 22 juin 2000, notre journal relatait la cérémonie au cours de laquelle le père Georges Michaux, déporté-Résistant avait remis la cravate de commandeur de l’ordre national du Mérite à Yvette Lundy dans les salons de l’hôtel de ville d’Épernay et en présence de Franck Leroy, maire d’Épernay et de Bernard Stasi, ancien député-maire et médiateur de la République. Le père Michaux ému avait salué une camarade de la Résistance : « Votre famille est un florilège de vies offertes : un frère mort à Dachau, un autre décédé après son retour, une sœur internée… Un palmarès impressionnant au service de la République ».

« Cette décoration » , avait-elle confié. « Je veux la dédier à toute ma famille au sein de laquelle j’ai eu une éducation empreinte de civisme. Je suis certaine aujourd’hui que notre jeunesse est capable de reprendre le flambeau des valeurs. »

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« l’union » 191104h

REGION – NECROLOGIE : Yvette Lundy, une figure française visage de sagesse et de vérité

 


Yvette Lundy était grand officier de la Légion d’honneur, médaillée militaire commandeur de l’ordre du Mérite, titulaire de la médaille de la Résistance.

Yvette Lundy a été déportée dans le camp de concentration nazi de Ravensbrück.

Déportée-résistante au camp de concentration de Ravensbrück, l’institutrice de Gionges a témoigné devant des générations de collégiens et de lycéens, l’espérance au cœur.

La Marne est en deuil. Yvette Lundy, 103 ans, s’en est allée. Elle a rejoint ses camarades de souffrances qui, avec elle, derrière les barbelés, dans l’enfer concentrationnaire de Ravensbrück, ont péri victimes de la cruauté de leurs bourreaux nazis et pour lesquelles elle s’était juré de ne pas se taire. Elle a tenu parole et a relaté avec des mots justes l’expérience de l’enfermement, la déshumanisation programmée, l’humiliation au quotidien, antichambre de l’anéantissement. Cet engagement pris devant la paillasse de ses sœurs de combat agonisantes qui appelaient leur mère ou criaient le nom de leurs enfants avant que la mort ne les fauche, a été tenu.

Cela n’a pas été simple lorsqu’au retour, elle a compris que les gens n’écoutaient pas, mettaient en doute une parole qui résumait à leurs yeux ignorants, l’impossible et l’inouï. Alors Yvette Lundy, blessée au plus profond, a pris son temps, pour mieux s’engager en vérité. Combien sont-ils dans les établissements scolaires à l’avoir écoutée, à avoir été saisis par la puissance de son regard clair, lumineux de détermination, porteur d’une force intérieure fascinante. Yvette Lundy n’a jamais baissé les yeux. Elle a toujours regardé en face ceux qui l’accablaient et ceux venus l’entendre. Ses motivations, inusables, ont été le moteur de toute une vie donnée aux autres, offerte à la France et dont les siens, à juste titre sont fiers.

De peu de gens, on peut dire qu’ils ont été des exemples. Dans la galerie des figures dont la Nation est reconnaissante, Yvette Lundy y tient l’étendard des plus belles valeurs civiques et patriotiques qui façonnent le creuset républicain. Du jour où jeune résistante, l’institutrice a été arrêtée devant ses élèves, jusqu’au jour de son retour en métropole où elle a embrassé la terre de France, elle a porté son engagement comme une espérance avant de le transmettre aux plus jeunes préparant le Concours scolaire de la Résistance et de la Déportation, envers lesquels elle a témoigné une confiance exigeante et bienveillante.

Jamais au fil du temps, elle n’a laissé un proche, un ancien combattant, une connaissance en difficulté sans son soutien, sans cette main protectrice qui a aidé bien des accablés à se redresser et à retrouver ainsi leur dignité. De son vivant, on a donné son nom au collège d’Aÿ, à un jardin d’Oger. On l’a honorée à Troyes, à Gionges, à Beine-Nauroy et en tant de lieux où son humilité et sa parole étaient des richesses d’âme que chacun souhaitait s’approprier. Respect à jamais Madame pour nous avoir si bien éclairés par votre verbe, sur la barbarie à visage humain.

Hervé Chabaud


Bio express

 

22 avril 1916 : naissance à Oger (Marne).
1936 : obtient son brevet supérieur, est institutrice remplaçante à Huiron, Avize, Lhéry, Mareuil-en-Brie, Suippes.
1937 : on lui confie l’école de Gionges.
10 juin 1940 : porte secours à un tirailleur sénégalais du 151 e RI.
Juin 1944 : arrêtée par la gestapo à Gionges, internée puis déportée.
18 mai 1945 : retour en France.
14 octobre 2011 : le collège d’Aÿ est dénommé Yvette Lundy.
Novembre 2011 : publie « Le fil de l’araignée », itinéraire d’une résistante et déportée marnaise.
16 avril 2017 : élevée à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur.
2 novembre 2019 : décès à Épernay.

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« l’union » 191104g

EPERNAY – HOMMAGE : un livre se referme

 


« Chacun de ses témoignages sortait du cœur pour que ce qu’elle a vécu ne ressurgisse jamais », appuie Philippe Lundy.

Philippe Lundy, le fils de la résistante, se confie après la disparition de sa mère.

C’est de sa maison installée à Royan qu’il a appris le triste nouveau samedi. Bien plus que la disparition d’une grande résistante, Philippe Lundy se rappelle d’une vie passée au plus près d’une héroïne : sa mère.

Avec la disparition de votre mère, peut-on dire qu’une page se tourne quant à l’histoire de la résistance ?
C’est l’expression consacrée mais je dirais plutôt que c’est un livre qui se referme. Cela n’a pas toujours été facile pour elle de laisser surgir tout ça. Elle a beaucoup pris sur elle, fait son maximum pour que ces choses ne se reproduisent plus.

Elle avait ce tempérament optimiste qui lui permettait de ne pas s’appesantir sur le passé

Comment expliquez-vous une telle pugnacité ?
Elle avait besoin de cette volonté et de cette détermination pour avancer. Cette force l’aidait au quotidien. De toutes les manières, elle avait ce tempérament optimiste qui lui permettait de ne pas s’appesantir sur le passé. Elle n’aurait pas pu mener son combat avec de la rancœur ou de la haine.

Avec vos sœurs, quand avez-vous compris le parcours hors-norme de votre maman ?
Quand nous étions en bas âge, nous ne faisions pas attention évidemment. C’est plus tard que l’on prend conscience. Adolescents, on commençait à aller aux cérémonies, participer aux congrès. Cela nous a progressivement plongés dans l’histoire. Nous avons rencontré d’autres personnes qui avaient des histoires similaires. Nous avons bien sûr fait le lien.

Elle avait un lien particulier avec la jeunesse. Comment l’expliquez-vous ?
Elle a rapidement compris qu’il fallait toucher les plus jeunes avec leur esprit neuf pour qu’ils comprennent ce qui a pu se passer à l’époque. Avec sa voix, elle y arrivait parfaitement mais encore plus avec ses yeux. Le regard ne ment pas. Et c’était très fort de la voir.

Qu’aimeriez-vous que l’on retienne de votre mère et de son parcours incroyablement riche ?
Tellement de choses. Il faut que tout ce qu’elle a fait puisse perdurer. Je ne veux pas que tout ce qu’elle a pu faire tombe dans l’oubli. Son témoignage doit traverser les années pour que l’on puisse continuer à espérer un monde meilleur.

Propos recueillis par Gauthier Hénon

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« l’union » 191104f

EPERNAY – VOTRE AVIS : “Nous perdons un morceau d’histoire”

 


FRANCK LEROY, MAIRE D’ÉPERNAY

ODILE BUREAU, SOUS-PRÉFÈTE DE LA MARNE

HERVÉ CHABAUD, PRÉSIDENT DE LA SECTION MARNE DE L’ANMONM

MICHEL ANQUET, MAIRE DE GIONGES

ÉLIZABETH LECUYER, DIRECTRICE DU COLLÈGE SAINT-ÉTIENNE À CHÂLONS

CHRISTIAN BRUYEN, PRÉSIDENT DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL

HÉLÈNE LEBREC, PRÉSIDENTE DE L’AFMD51

BRUNO DUPUIS, ANCIEN RESPONSABLE DE L’ONACVG DE LA MARNE

YVES DÉTRAIGNE, SÉNATEUR DE LA MARNE

ÉRIC ROCHETTE, DIRECTEUR ADJOINT À L’ONACVG DE LA MARNE

ÉRIC GIRARDIN, DÉPUTÉ DE LA 3E CIRCONSCRIPTION

ARNAUD ROBINET, MAIRE DE REIMS

De nombreuses personnalités ont tenu à livrer quelques mots après l’annonce du décès de la grande résistante. Tous s’accordent sur ses qualités : courage, humilité, exemplarité, ténacité et un sens de l’humour aiguisé.

FRANCK LEROY, MAIRE D’ÉPERNAY
Elle a été l’une des premières personnes que m’a présentées Bernard Stasi, il y a une trentaine d’années. J’ai été très triste d’apprendre sa disparition tant cette femme est exemplaire, même si elle n’aimerait pas que je parle d’elle ainsi. Malgré les horreurs et les tragédies qu’elle a connues, elle a toujours tenu ce discours rassembleur, fédérateur qu’on lui connaît. Comme Simone Veil, elle était surhumaine, avec une flamme intérieure qui semblait ne jamais pouvoir s’éteindre.

ODILE BUREAU, SOUS-PRÉFÈTE DE LA MARNE
Nous perdons une grande figure sparnacienne et nationale. J’ai eu la chance et l’honneur de la rencontrer l’année dernière. Elle m’avait accueillie en toute simplicité. Au-delà de ses mots très forts, je voyais le fer de lance des valeurs de la République. Toutes les récompenses qu’elle a reçues sont amplement méritées. Elle faisait preuve d’un grand courage qui doit tous nous inspirer.

HERVÉ CHABAUD, PRÉSIDENT DE LA SECTION MARNE DE L’ANMONM
Je l’ai connue enfant et j’ai apprécié, au fil du temps, la puissance de son témoignage, sa sagesse, sa constance à témoigner, à dire sans travestir, narrer sans romancer, expliquer sans caricaturer, à susciter la réflexion plutôt que l’émotion. Avec mon père, son ami Jean, elle a porté dans la Marne, le concours scolaire de la Résistance et la Déportation auquel les jeunes ont beaucoup participé. Elle était commandeur de l’ordre national du Mérite et la doyenne aimée de l’association.

MICHEL ANQUET, MAIRE DE GIONGES
Je me souviens que nous avions organisé en 2012 des retrouvailles avec elle et huit de ses anciens élèves. Nous avons également célébré ses 100 ans en transformant la place de la mairie en place Yvette Lundy. Et puis, nous avons beaucoup de souvenirs d’elle à la mairie puisque c’était l’ancienne école, là où se trouve la salle de classe où elle a été arrêtée par la Gestapo. C’était une femme charmante, pleine d’humour malgré ce qu’elle a vécu. Elle disait souvent que c’était à Gionges que sa vie de résistante avait commencé.

ÉLIZABETH LECUYER, DIRECTRICE DU COLLÈGE SAINT-ÉTIENNE À CHÂLONS
Déjà quand j’étais professeur au lycée Charles-Péguy, elle venait déjà témoigner auprès de nos jeunes. Nous avons toujours beaucoup échangé, travaillé ensemble pour faire passer les messages auprès des élèves. Ce qui m’a toujours surpris, c’est cette capacité à pardonner, à ne garder aucune rancune alors qu’elle a vécu l’horreur. Il restera des traces de ses témoignages évidemment, mais ça ne sera jamais aussi fort que sa voix.

CHRISTIAN BRUYEN, PRÉSIDENT DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL
Je l’ai connue il y a 25 ans, quand j’ai été élu local. Des liens très forts se sont immédiatement installés. Elle fut une femme de paix, de réconciliation, une infatigable militante. Elle honorait de sa présence nos cérémonies au Mémorial de Dormans. J’étais alors enseignant au collège, où elle venait transmettre ses valeurs vers les jeunes générations. De cette femme exceptionnelle, je retiens ses valeurs, son engagement, son côté pédagogue mais aussi un sens de l’humour incroyable.

HÉLÈNE LEBREC, PRÉSIDENTE DE L’AFMD51
Comme beaucoup de monde, je l’imagine, j’ai en tête ses témoignages d’une très grande force. Elle était l’une de ces mémoires de la déportation qui nous permettent de ne pas oublier. Elle avait un don pour pérenniser les souvenirs de son parcours hors-norme chez ceux à qui elle s’adressait. Cette volonté de transmettre, elle l’avait chevillée au corps. Sa pugnacité était incroyable.

BRUNO DUPUIS, ANCIEN RESPONSABLE DE L’ONACVG DE LA MARNE
Quand je vois tous les obstacles qu’elle a franchis dans sa vie, je pensais qu’elle franchirait également celui-ci. Malheureusement, Yvette Lundy nous a quittés. Nous sommes en train de vivre un passage de la mémoire à l’histoire avec sa disparition. Je garde le souvenir d’elle aux cérémonies, de ses interventions dans les classes où même les caïds avaient les larmes aux yeux. À nous d’entretenir désormais sa mémoire.

YVES DÉTRAIGNE, SÉNATEUR DE LA MARNE
La Marne perd une de ses grandes dames, une figure de la Résistance. Toute sa vie, elle a été un exemple pour tous les temps. Ce que je retiens de cette personne incroyable, c’est qu’elle ne s’est jamais laissée faire et a toujours gardé la tête haute. Cela doit nous servir de leçon. Jusque dans ses dernières années, elle a été là pour témoigner et rester attentive aux jeunes. C’est la disparition d’une voix qui nous était très précieuse.

ÉRIC ROCHETTE, DIRECTEUR ADJOINT À L’ONACVG DE LA MARNE
Cela faisait 23 ans que je la connaissais et je peux le dire, nous étions devenus des amis. Je la voyais encore régulièrement. Ce que je retiens d’elle ? Tellement de choses. Une dame d’une très grande politesse, à toujours prendre des nouvelles des autres. Nous perdons véritablement un morceau d’histoire avec sa disparition. Elle avait tellement peur que ce qu’elle avait vécu revienne qu’elle n’a jamais compté ses efforts. Elle ne voulait plus voir cela. Pour elle, c’était inimaginable que ce genre de choses se reproduisent.

ÉRIC GIRARDIN, DÉPUTÉ DE LA 3E CIRCONSCRIPTION
C’est une personne qui méritell beaucoup de respect de par l’immense oeuvre qui a été la sienne. Il faut saluer ce qu’elle a pu transmettre à des générations plus jeunes qui n’ont pas connu l’horreur. Je l’avais rencontrée dans la maison de retraite où elle vivait à Épernay. Il y avait une sincérité dans sa façon de raconter, avec une précision chirurgicale, ce qu’elle a vécu. C’est une grande dame qui s’en va. Il faudra savoir se souvenir et être à la hauteur de ce qu’elle a fait pour que l’on puisse vivre dans une France libre.

ARNAUD ROBINET, MAIRE DE REIMS
Je suis très ému à la suite du départ d’Yvette Lundy. Femme d’engagement, remplie d’humanité et de gentillesse, elle a incarné l’honneur de notre pays durant ses heures les plus sombres. Infatigable militante du devoir de mémoire auprès de plusieurs jeunes générations, afin de faire comprendre que la paix est fragile et que nous devions nous souvenir du passé pour éviter que l’horreur puisse ressurgir.
En sa mémoire, il est de notre devoir de continuer ce travail et ce devoir de mémoire.

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« l’union » 191104e

EPERNAY – HOMMAGE : Une vie d’héroïne tout en simplicité

 


« Quand Johannes Arnold, le maire d’Ettlingen en Allemagne (premier en partant de la gauche), a rencontré Yvette Lundy, il s’est effondré en larmes, particulièrement touché par son histoire. Elle lui a répondu qu’il n’avait absolument pas besoin de s’excuser et qu’il n’y était pour rien », se rappelle Franck Leroy. C’était en mai 2015.

En 2016, Yvette Lundy dévoile la plaque de la bibliothèque à Beine-Nauroy rendant hommage à Georges, son mari arrêté et tué par la Gestapo.

Le colonel Charles Flamand, héros des Forces aériennes françaises libres l’avait élevée à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur en 2017.

À 99 ans, Yvette Lundy explique sa déportation à des élèves du collège Saint-Étienne à Châlons-en-Champagne.

La résistante fait partie de ces rares personnalités dont la mémoire a été honorée de leur vivant. Le mercredi 27 avril 2016, Yvette Lundy a inauguré une stèle à son nom dans le jardin face à la mairie d’Oger, son village natal.

Elle n’a cessé de remercier les jeunes, « ces petites araignées qui continuent de tisser le fil de la mémoire ». Un clin d’œil à son ouvrage.

Depuis l’annonce de la disparition de la résistante ce samedi 2 novembre, difficile de résumer son parcours en quelques images. Sélection non exhaustive de quelques passages-clefs de la vie d’Yvette Lundy.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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« l’union » 191104d

EPERNAY : Les drapeaux de la mairie en berne

 

En hommage à la résistante Yvette Lundy, décédée ce dimanche 3 novembre, le maire, Franck Leroy, a décidé de mettre en berne les drapeaux qui se trouvent devant et au sommet de l’hôtel de ville.

Des petits rubans noirs ont ainsi été mis en place autour des mâts.

« Un discours sera prévu en son honneur ce mardi avant le début du conseil municipal », a ajouté Franck Leroy, le maire particulièrement ému de cette disparition.

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« l’union » 191104c

GIONGES : Racontez-nous vos souvenirs d’école avec Yvette Lundy

 

 

Vous vous reconnaissez sur cette photo ?

Yvette Lundy a été votre institutrice ou vous l’avez connue à l’époque où elle enseignait à l’école de Gionges ?

Contactez la rédaction d’Épernay par téléphone au 03 26 55 60 00 ou par mail epernay@lunion.fr

 

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« l’union » 191104b

PAYS D’EPERNAY : Des hommages pour les cérémonies du 11 novembre

 

Dans une semaine, jour pour jour, les différentes communes organiseront les cérémonies de commémoration du 11-Novembre.

Plusieurs maires ont déjà fait savoir qu’un hommage sera rendu à Yvette Lundy lors des différents événements.

Cérémonies qu’elle ne loupait que très rarement.

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« l’union » 191104a

REIMS : Yvette Lundy au stade Delaune

 


Photo Christian Lantenois

 

Figure de la Résistance marnaise, l’ancienne institutrice de Gionges Yvette Lundy est décédée dans sa 104 e année, hier à Épernay.

Le 2 novembre 2013, elle avait, à 97 ans, donné le coup d’envoi fictif du match Reims – Bastia (4-1), le Stade s’étant associé au Bleuet de France, œuvre caritative intégrée depuis 1991 à l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre.

Ce soir-là, Yvette était accompagnée d’un jeune pupille de la nation, Aloïs, 12 ans, dont le père est mort pour la France en 2010 au Liban.

 

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« l’union » 191103a

EPERNAY : Disparition de la résistante marnaise Yvette Lundy, une âme française

 

La dernière déportée résistante marnaise a fermé les yeux et est partie rejoindre ses camarades de souffrance. Retour sur un itinéraire hors norme

Figure de la Résistance marnaise, témoin inlassable auprès des jeunes collégiens et lycéens de Champagne-Ardenne et de Picardie, pour qu’ils préparent au mieux le Concours national scolaire de la Résistance et de la Déportation, l’ancienne institutrice de Gionges, la Marnaise Yvette Lundy, est décédée dans sa 104e année à Épernay.

Elle avait été élevée à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur dans la promotion de Pâques 2017, le dimanche 16 avril. C’est le colonel Charles Flamand, ancien héros des forces aériennes françaises libres grand’croix de la Légion d’honneur qui lui avait remis ses insignes dans les salons de l’hôtel de ville sparnacien.

Connue de tous, pour sa sagesse, sa hauteur de vue, son aptitude à dialoguer avec les plus en jeune en répondant directement à leurs questions avec cette force inaltérée du témoignage, elle avait été reconnue de son vivant et plusieurs lieux publics portent déjà son nom comme le collège d’Ay, un jardin d’Oger, la salle polyvalente dt collège Beurnonville de Troyes etc.

Elle a inlassablement œuvré pour faire connaître la réalité de la Résistance et de la Déportation mais aussi les valeurs républicaines et civiques, la force de la Liberté, la beauté de la dignité, l’exemple du courage. Le colonel Flamand lui déclarait : « Je souhaite Madame, que vous essaimiez et semiez encore longtemps pour que la récolte soit toujours plus abondante auprès de la jeunesse de France ».

Elle avait livré son témoignage de sa déportation à Ravensbruck en collaboration avec Laurence Boisson-Barbarot, trop tôt disparue. Voici ce que j’écrivais en avant-propos de ce livre si poignant le « Fil de l’araignée » présenté en décembre 2011, déjà dans les salons de la mairie d’Épernay.

Une figure de France

Dire sans travestir, narrer sans romancer, expliquer sans caricaturer, susciter la réflexion plutôt que l’émotion, Yvette Lundy a toujours donné du sens aux mots avec l’assurance tranquille de la force du cœur dans la mission qu’elle s’est fixée : témoigner en vérité.

Son autorité est un millésime d’humanisme, fruit de l’assemblage réussi d’une éducation et de convictions mûries sur les coteaux d’un XXe siècle d’abord cabossé par la tragédie de la Grande Guerre. S’y est ajoutée l’expérience vécue dans sa chair et à l’épreuve de ses certitudes. C’est au milieu de ce chemin infernal où l’humanité de l’être est réduite dans la violence, l’avilissement et le sang à cet infiniment petit qui est l’envie de survivre, qu’Yvette Lundy a tracé les pointillés de sa renaissance.

Elle s’est juré d’accomplir ce pèlerinage mémoriel auprès des jeunes, pour qu’ils n’ignorent rien de la réalité de la Résistance et de l’horreur des camps de concentration nazis. Elle en avait le droit par son engagement exemplaire dès 1940. Elle en a fait un devoir affranchi de toute échéance lorsqu’elle a mesuré l’appétence de quelques-uns à s’approprier les faits d’armes de ceux qui n’étaient plus là pour en revendiquer la légitime paternité.

Combien d’écoliers, de collégiens et de lycéens ont été nourris avec gravité mais bienveillance de cette parole qui éveille les valeurs civiques comme autant de vraies richesses du creuset républicain ? Combien parmi eux ont été transformés par le souffle d’espérance et l’amour de la vie que leur interlocutrice a su leur délivrer avec cette franchise toute maternelle ?

Si son refus de la défaite, de l’occupation, de Vichy est un choix familial partagé, Yvette Lundy a, par sa personnalité, été en toute circonstance une femme debout. Son énergie, même aux portes de l’abîme, derrière les barbelés de la déshumanisation, celle d’une combattante entièrement donnée pour que la France redevienne la France.

Elle n’a jamais cherché à être portée en héros sur un chemin de gloire mais a simplement voulu restituer dans le monde de ce temps, les images authentiques d’un parcours heurté, chargé de souffrances, mais assumé pour que jamais plus la liberté ne soit dominée par la barbarie. Est-on si ordinaire lorsqu’on surgit ainsi dans un monde de ténèbres une lampe toujours allumée en s’interdisant de renoncer, tant qu’une humaine victoire n’aura pas conclu la tragédie ?

Face à cette grande dame humble et fascinante, le petit enfant devenu adulte se sent encore fragile, complexé d’admiration, presqu’indigne de l’amitié reçue. La fidélité d’Yvette Lundy est l’expression sublime de son humanité. Elle est l’authentique porte-voix de ses camarades disparues et ses paroles sont autant de leçons données par celle qui n’a jamais désespéré d’une jeunesse prête à écouter lorsqu’on prend le temps de lui parler. On est impressionné. On est ébranlé. On est touché. Et on a simplement envie de dire respectueusement : merci.

Hervé Chabaud

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« l’union » 191031a

EPERNAY : Assemblée générale

 

Le Comité d’’Epernay de la Légion d’Honneur organise son assemblée générale annuelle le samedi 9 novembre à partir de 10 h 45 dans les celliers du Champagne De Castellane.

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« l’union » 191015a

REIMS : Un président heureux

 

Il pouvait avoir le sourire, Camille Mangin, président de Renaissance de Saint-Remi, dimanche soir, à l’issue du concert organisé par son association et celle des Membres de la Légion d’honneur (qu’il préside aussi).

Cette animation avait été une vraie réussite, avec basilique comble, et public enchanté de la prestation de la Maîtrise de la cathédrale.

Sa directrice Sandrine Lebec elle aussi pouvait se montrer satisfaite de ses ouailles qui avaient fait honneur à Vivaldi.

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« l’union » 191014a

MARNE : En mémoire du colonel Flamand

 


Le colonel Charles Flamand, 97 ans, était le dernier aviateur survivant du bombardement de l’oasis de Koufra avant sa conquête par Leclerc.

Pourquoi ne donnerait-on pas son nom à un établissement scolaire, à une rue ou un es- pace public marnais et plus re sparnacien ? Dans le monde des anciens combattants comme chez des proches, on y est favorable. Des démarches ont été entreprises auprès de Franck Leroy et du président du conseil départe- mental, Christian Bruyen. Décédé le 4 mai 2019, le colonel Charles Flamand, 97 ans, grand-croix de la Légion d’honneur, était une figure des Forces aériennes françaises libres (FAFL). Il résidait à Boursault près d’Épernay.

Qui n’a pas apprécié son franc-parler et goûté son souci d’expliquer une part du rôle de l’aviation durant la Deuxième Guerre mondiale aux jeunes générations, sans jamais se départir de sa fidélité au général de Gaulle ? il avait également participé aux conflits d’Indochine et de l’Algérie et s’y était distingué avec cette énergie et cette envie de servir qui constituaient sa ligne de conduite.

TÉMOIGNER AUPRÈS DES JEUNES

Onze fois cité, il avait reconstitué et détaillé son parcours dans un ouvrage pugnace et sans concession, intitulé : Pour rester libre, Maréchal me voilà. En 1940, lors de l’attaque aéroterrestre allemande du 10 mai contre la France, il n’accepte pas l’hypothèse d’une défaite. Il s’insurge contre le discours de renoncement du maréchal Pétain et, le 18 juin 1940, s’il n’entend pas l’appel du général de Gaulle, son choix est fait. Il doit gagner la Grande-Bretagne pour continuer le combat. Il y parvient le 20 et s’envole à bord d’un Farman 222. Le 8 juillet 1940, il est présenté au général de Gaulle à Cardiff par le capitaine Gourmin et intègre les Forces aériennes françaises libres (FAFL), qui viennent d’être créées.

C’est le début d’une formidable épopée qui passe par le Gabon, Koufra, l’Abyssinie. Il était le dernier survivant des équipages des huit Blenheim qui, le 30 janvier 1941, ont attaqué l’oasis de Koufra avant sa conquête par Leclerc.

Il a été de la naissance du groupe de bombardement « Bretagne ». Ce sera la Syrie, l’Algérie, la Sardaigne, l’Italie puis, après le débarquement de Provence, un certain nombre de missions en France. En Indochine, capitaine au sein du groupement de transport 2/ 62 « Franche- Comte », il concourt au conflit indochinois, au Tonkin, et dans le cadre des opérations « Hirondelle » et « Camargue ». En 1959, il intègre le groupe d’outre-mer 86 « Grands Ergs », une des unités aériennes les plus importantes de la guerre d’Algérie et participe à des opérations dans le Constantinois, l’Algérois, l’Oranais. Son implication dans le travail d’histoire et le devoir de mémoire ne s’est jamais démentie jusqu’à son départ.

HERVÉ CHABAUD


Bio express

 

1 er octobre 1921 :
naissance de Charles Flamand à Dijon.

18 juin 1940 :
décide de rejoindre la Grande-Bretagne.

8 juillet 1940 :
intègre les Forces aériennes françaises libres.

13 avril 2010 :
grand officier de la Légion d’honneur.

20 mai 2015 :
François Hollande l’élève à la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur dans les salons de l’Élysée.

4 mai 2019 :
le colonel Flamand décède.

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« l’union » 191012a

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE – HOMMAGE : La maison du combattant renommée salle Pol-Cher

 


Pol Cher a reçu la légion d’honneur, la médaille militaire, la croix de guerre et la croix du combattant.

Les hommages ont été nombreux, le 1 er avril, après le décès de Pol Cher, figure bien connue des anciens combattants.

Ils se poursuivent même quelques mois plus tard puisque le conseil municipal a renommé, jeudi soir, la maison du combattant salle Pol-Cher. Les locaux se situent dans la cité administrative Tirlet.

Pol Cher était président d’honneur de la maison du combattant. Il en fut le premier président ainsi que le fondateur. Il a été décoré à de multiples reprises puisqu’il a reçu la légion d’honneur, la médaille militaire, la croix de guerre et la croix du combattant.

Les membres de l’association et le monde combattant souhaitaient qu’un hommage lui soit rendu officiellement en renommant le musée de la maison du combattant « salle Pol-Cher ». C’est désormais chose faite.

Jean-Marie Cornuaille

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« l’union » 191006a

EPERNAY - MONTMIRAIL – PORTRAIT : Joseph Puzo, l’humain au cœur de l’entreprise

 


À 72ans, Joseph Puzo entend diriger son entreprise encore de nombreuses années. Christian Lantenois

Fondateur d’Axon’ Câble en 1985, Joseph Puzo est un acteur incontournable du secteur. Rencontre avec cet homme hors du commun.

Derrière sa fine moustache et son élégance, cet homme à la fois simple et mystérieux, semble s’amuser de tout avec intelligence et force de vie. Fédérateur et innovant, il n’a de cesse de créer des projets et technologies avec toutes ses équipes.

Il l’explique : « J’ai choisi de monter en gamme, par le renouvellement, l’anticipation et l’adaptation au client. »

Vers la conquête spatiale

La journée type du PDG commence bien souvent à 6 h 30, pour se terminer à 22 heures, entre la gestion des entreprises du groupe et ses implications dans les instances professionnelles régionales et internationales.

« Je m’amuse à diriger une grosse entreprise. » Se jouant de la concurrence par un service recherche et développement et un service marketing depuis 1981, il mêle les compétences et les formations

Joseph Puzo raconte : « Lorsque Axon’ a transformé une ancienne ferme à Mécringes, pour produire à bas coût et vite, la productivité a grimpé en flèche. J’ai interrogé le personnel et j’en ai déduit qu’un lieu agréable augmente la productivité des salariés. Ils se disent moins stressés et la campagne les ravit. »

Dans les années 1990, Axon’ fournit l’agence spatiale européenne : l’Esa, le CNES, Thalès, Schneider. En 1995, les commandes de câble plat Axon pour les airbags de toutes les voitures européennes grimpent.

Il explique : « Je suis fidèle aux lois économiques et sociales de Solon, un sage de la Grèce antique et j’insiste sur la notion d’entreprise pérenne. »

Dans un souci d’amélioration continue de la rentabilité et des ventes, les plans Solon Axon’ visent à établir des relations solides, durables, de bonne qualité internes et externes dans le respect et l’éthique.

« En 1999, je cherchais 2 000 mètres carrés pour un atelier de câblage spatial auquel nous venions de former 150 personnes. Je découvre le château de Montmirail, caché depuis des années, derrière des grilles, en vente. Puis j’ai fait le choix que l’Orangerie et le château deviennent la vitrine de Axon . »
Depuis 1986 l’entreprise est aussi pionnière en mécénat par des expositions artistiques.

« Le mécénat a un effet rémanent, cela fait connaître le groupe Axon’. » Des articles de presse mondiaux et des prix prestigieux en témoignent. Le château lui-même et ses dépendances sont ouverts à des associations et des événements locaux. Joseph Puzo a lancé l’association 1814 V4, le bal de l’Empire, le musée 1814 et 1914, accueille la paroisse, les voitures anciennes…

« La domo-télémédecine est un autre projet qui me tient à cœur pour le bien-être des salariés. » Mais aussi parce que, lui-même, a connu la terrible épreuve d’un cancer contre lequel il s’est battu.

« J’ai continué à travailler, même à l’hôpital. » L’homme parle douloureusement de cette période de sa vie, au cours de laquelle il a vaincu, malgré la sentence sans appel du médecin, la maladie.

Cela fait 13 ans qu’il est guéri. Joseph Puzo raconte cela avec beaucoup d’émotion « Si je n’avais plus qu’une journée à vivre, je la passerais à remercier d’innombrables personnes rencontrées dans ma vie. J’aimerais aussi écrire mes mémoires pour laisser une trace à mes cinq petits-enfants. »

Ses deux filles Christelle Olivié et Nathalie Hutier participent désormais à la gestion du groupe Axon’. Joseph Puzo est assuré de la pérennité de l’entreprise qu’il a créée et écrit une nouvelle page aux 1899 ans du château.

De notre correspondante Marie-Véronique Bausmayer


Bio Express

 

1947 :
naissance en Italie. L’homme arrivera en France six ans plus tard.

1970 :
diplômé en ingénierie électronique, avant d’être recruté, la même année, chez IBM. 

1977 :
Reçu au master of business administration à l’Insead, puis est embauché chez Omega.

1980 :
arrive à Montmirail, et devient le directeur de Habia.

1985 :
il rachète Habia, qui deviendra la même année Axon’.

2005 :
J. Puzo devient membre de l’Académie Française des Technologies. Il est également membre du World President Organisation, président du pôle de compétitivité Materalia et est vice-président de la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication.

9 septembre 2011 :
il reçoit les insignes d’officier de la Légion d’Honneur.

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« l’union » 190927a

REIMS - L’ÉVÉNEMENT : “Il était venu dire adieu à Jean”

 


Le 30 août 1995, Jacques Chirac passe voir son ami Jean Falala à Reims. Gabrielle N’Guyen se tient derrière lui. Document Gabrielle N’Guyen

région Des personnalités locales évoquent leurs souvenirs. Comme à Reims, où la compagne de l’ancien maire Jean Falala raconte la visite du Président à son conjoint en fin de vie.

J’ irai à ses obsèques. Il était un grand bonhomme, un grand Président. Il avait le sens de l’amitié.
Rien ne l’obligeait à venir saluer une dernière fois celui qu’il appelait affectueusement mon petit Jean . J’avais été prévenue le matin même de sa visite.

En entrant dans la maison, rue du Petit-Four, il m’a dit Gabrielle, je ne reste que deux, trois minutes, je n’ai pas beaucoup de temps. En réalité, il est resté trois quarts d’heure ! Sa fille Claude et sa cheffe de cabinet, Annie Lhéritier, l’attendaient dans sa voiture. » C’était le mardi 30 août 2005, en marge de sa visite sur le pôle de compétitivité, à Pomacle près de Reims.

Le président de la République, Jacques Chirac, savait depuis quelques mois que son ami, l’ancien maire de Reims, était très souffrant, pour tout dire, en fin de vie. « Quelques mois auparavant, il m’avait contactée sur mon portable : J’ai appris que Jean est dans le coma. Tu vas lui dire au creux de l’oreille que c’est Chirac qui l’appelle. Il va se réveiller . »

« Il est sorti du coma plus tard… Tous les deux ont été élus à l’Assemblée nationale en même temps, le 12 mars 1967. Leur amitié est née à partir de cet instant. Jean a toujours été d’un grand soutien. C’est lui qui a décidé les derniers chabanistes (ndr : disciples de Jacques Chaban-Delmas) à se rallier à Chirac », raconte Gabrielle N’Guyen, en feuilletant l’album de photos que l’Élysée avait fait réaliser ce fameux mardi 30 août. On y voit notamment le Président tenant la main de Jean Falala, assis dans un fauteuil derrière lequel se tient Gabrielle N’Guyen. « C’était très émouvant. Jean avait toute sa tête mais plus aucun mot ne sortait de sa bouche. C’était certainement déstabilisant pour Jacques Chirac qui lui parlait quand même. Sur une autre photo, il lui dit au revoir. L’un et l’autre savent qu’ils ne se reverront plus », raconte celle qui a vécu avec l’ancien maire durant les six dernières années de sa vie. À maintes reprises, elle a pu côtoyer les deux hommes, faire partie des moments forts qui scellaient leur amitié, des plus discrets aux cérémonies publiques, comme ce 20 septembre 2002 lors de la remise de la légion d’honneur à l’ancien maire marnais. « Jean en avait les larmes aux yeux. »

Entrée en politique grâce à lui

Elle-même vouait une grande admiration à l’ancien président. « Avant lui, je ne faisais pas de politique. Mais quand Jacques Chirac a eu le courage de claquer la porte à Giscard et de créer le RPR, j’ai eu envie de le suivre . » La première rencontre avec son modèle, elle l’a faite à Soursac, en Corrèze, dans le cadre d’une classe découverte qu’elle accompagnait. Gabrielle N’Guyen faisait déjà partie de la municipalité de Jean Falala (depuis 1983) et dirigeait la caisse des écoles. « Ce jour-là, Chirac m’a dit : N’ Guyen… N’Guyen… et m’a parlé de la fille qu’il avait adoptée . »

Jean-Michel François

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« l’union » 190920a

EPERNAY – NECROLOGIE : Jean Menjoz n’est plus

 


Jean Menjoz est décédé à l’âge de 94 ans.

Jean Menjoz nous a quittés le 17 septembre, à l’âge de 94 ans. Né à Épernay le 5 septembre 1925 de parents commerçants en combustibles, il a été contraint d’abandonner prématurément un doctorat en droit pour reprendre l’entreprise en 1954 à la suite du décès de sa mère.

Après le charbon, ce fut le ciment, tout en évoluant dans différentes structures économiques et sociales, l’Union des commerçants d’Épernay, la Chambre de commerce de Reims ou encore le Crédit immobilier d’Épernay dont il a été le président pendant 12 ans. Parallèlement à sa carrière professionnelle, Jean Menjoz est entré en politique aux côtés de Bernard Stasi, élu maire d’Épernay en 1970, au poste de 4ème adjoint en charge de l’Urbanisme.

Après une parenthèse dans l’opposition sous la mandature de Jacques Perrein, il retrouve un siège dans les rangs de la majorité en 1983 en tant que premier adjoint, un poste qu’il ne quittera plus jusqu’en 1995 à l’âge de 70 ans. Entre-temps, il a exercé les fonctions de Président du District urbain d’Épernay, de 1983 à 1995. Ses engagements lui ont valu la reconnaissance de ses pairs qui l’ont élevé au rang de Chevalier de la Légion d’honneur, une distinction qui lui a été remise 2001 par Bernard Stasi. Jean Menjoz a également exercé pendant 17 ans les fonctions de trésorier du Comité d’Épernay de la Légion d’Honneur. Marié en 1954 avec Jacqueline, il laisse trois enfants, Olivier, Pascal et François. Ses obsèques seront célébrées ce jour, vendredi 20 septembre à 14 h 30 en l’église Saint-Pierre-Saint-Paul d’Épernay.

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« l’union » 190919c

EPERNAY - AVIS DE DECES

 

ÉPERNAY

Le président Jean-Pierre PRATO,
les membres du comité de la légion d’Honneur d’Épernay,

ont la tristesse de vous faire part du décès de

Monsieur Jean MENJOZ

Chevalier de la légion d’Honneur
Trésorier du comité d’Épernay


 
Les obsèques auront lieu le vendredi 20 septembre 2019 à 14 h 30, en l’église Saint-Pierre Saint-Paul d’Épernay (51).

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« l’union » 190919b

EPERNAY - AVIS DE DECES

 

ÉPERNAY

Franck LEROY, maire d’Épernay,
le conseil municipal,

ont la tristesse de vous faire part du décès de

Monsieur Jean MENJOZ

Membre du conseil municipal de
1971 à 1995
Premier adjoint de Bernard STASI de
1983 à 1995
Président du District urbain d’Épernay de
1983 à 1995
Chevalier de la Légion d’honneur


 
et présentent leurs sincères condoléances à sa famille et à ses proches.

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« l’union » 190919a

REIMS – POLITIQUE : Catherine Vautrin a reçu ses insignes

 


C’est Nicolas Sarkozy qui a remis la Légion d’honneur à Catherine Vautrin.

Nous l’avions déjà évoqué : Catherine Vautrin, ancienne ministre, ancienne députée et présidente du Grand Reims, s’est vue remettre mardi soir des mains de Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, les insignes de chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur.

L’élue avait indiqué qu’elle souhaitait que la cérémonie puisse revêtir un caractère privé. Difficile néanmoins que l’événement passe totalement inaperçu quand il se déroule au Sénat en présence de son président, Gérard Larcher. Et que les présidents du département de la Marne, Christian Bruyen, et de la région Grand Est, Jean Rottner, tweetent tous les deux (photos à l’appui) pour féliciter la présidente de l’agglomération rémoise.

Catherine Vautrin avait été nommée lors de la promotion du 14 juillet 2018.

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« l’union » 190918a

EPERNAY - AVIS DE DECES

 

ÉPERNAY

Madame Jacqueline MENJOZ, son épouse ;
Olivier, Pascal et Naïma, François et Angel, ses enfants ;
Ses petits-enfants,
toute la famille,

ont la tristesse de vous faire part du décès de

Monsieur Jean MENJOZ

Chevalier de la Légion d’honneur


 

survenu le 17 septembre 2019, à l’âge de 94 ans.

La cérémonie religieuse sera célébrée le vendredi 20 septembre 2019 à 14 h 30, en l’église Saint-Pierre-Saint-Paul d’Épernay.

La famille remercie tout le personnel soignant pour leurs bons soins et leur gentillesse.

Fleurs naturelles uniquement.

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« l’union » 190917a

VITRY-LE-FRANCOIS – SECURITE : Les gendarmes ont pris leurs quartiers au Hamois

 


Le hall d’accueil a été pensé de manière comme une espace ouvert et lumineux permettant la confidentialité de certains échanges, le cas échéant

La nouvelle caserne de gendarmerie est en fonction depuis le 4 septembre. Gendarmes comme Vitryats y ont déjà pris leurs marques.

Les Vitryats n’ont pas tardé à intégrer la nouvelle du déménagement des gendarmes dans le quartier du Hamois, ni à mémoriser leur nouvelle adresse : 91 faubourg de Châlons. Lundi 16 septembre, une dizaine de personnes patientaient en effet dans la salle d’attente, quasi complètement vitrée, des nouveaux bâtiments. Pour le public, l’accès se fait par l’entrée principale, faubourg de Châlons. Il faut d’abord sonner au portail, l’ouvrir puis pénétrer dans le sas d’accueil, sécurisé à la manière des banques, pour enfin pénétrer dans le spacieux et lumineux hall d’accueil, où officient deux gendarmes tandis qu’un troisième se charge d’enregistrer les plaintes dans un bureau à la discrétion assurée, situé derrière le guichet.

Pour la plupart des personnes accueillies et pour le peu qu’elles aient garé leurs véhicules sur le parking attenant, la connaissance des locaux s’arrêtera là.

Quant aux autres visiteurs, ils pourront s’apercevoir que tout a été pensé pour eux… et pour faciliter le travail des gendarmes.

Le rez-de-chaussée est occupé par les effectifs de la communauté de brigades et la brigade de proximité. C’est là qu’on y trouve les cinq cellules de garde à vue. « Elles sont placées en face de bureaux qui permettent d’extraire les mis en cause et de les auditionner juste à côté. Avant, il fallait traverser un long couloir, c’était dangereux » , signale le capitaine Sébastien Kahn, adjoint au commandant de compagnie. La configuration des lieux permet aux victimes de ne pas croiser les auteurs de crimes ou délits et permet de bien séparer l’activité judiciaire du reste des tâches et missions dévolues aux gendarmes de proximité.

L’étage du bâtiment principal est quant à lui occupé par le groupe de commandement, la compagnie de gendarmerie, la brigade de recherches, la brigade motorisée, le peloton de surveillance et d’intervention et l’antenne de renseignement territorial. Au total, 80 militaires y sont déployés. L’espace est sécurisé par une clôture de deux mètres de haut, bien intégrée au paysage, et des moyens de vidéosurveillance. Les véhicules, comme les motos, disposent d’un garage de service et une place d’armes a été aménagée. Derrière les locaux de service, 72 logements ont été édifiés, 50 maisons individuelles et 22 logements collectifs. Il ne reste désormais plus qu’à attendre l’inauguration officielle, pour laquelle la venue d’une personnalité est envisagée.

Damien Engrand

80

 

C’est le nombre de gendarmes qui occupent la nouvelle caserne du Hamois, baptisée « caserne Lieutenant Pichat »

L’ESSENTIEL

 

Lancée dans le cadre de la rénovation du quartier du Hamois, la construction de la nouvelle caserne pavillonnaire de gendarmerie a débuté en janvier 2018.

L’opération visait à rassembler en un lieu unique les effectifs jusqu’ici basés rue de l’Arquebuse (brigade territoriale autonome) et rue des Moulins (compagnie).

D’un coût de 14 millions d’euros pour la seule construction, les bâtiments doivent être finalisés pour décembre 2019. Mais les gendarmes ont déjà intégré leurs nouveaux locaux, en fonction depuis le début du mois de septembre.

Qui était le lieutenant Maurice Pichard ?

 

La nouvelle caserne de gendarmerie de Vitry-le-François n’a pas encore été inaugurée officiellement. Mais elle a déjà un nom, écrit en grandes lettres sur les baies vitrées de l’espace d’accueil du public. Désormais, il faudra l’appeler « caserne Lieutenant Pichard », du nom de cet ancien officier du 45 e bataillon de chars de combat de la gendarmerie, né le 13 juillet 1912 à Poitiers et mort au combat durant la Bataille de France, le 13 juin 1940 à Heiltz-l’Évêque, après avoir survécu à la terrible bataille de Stonne, dans les Ardennes.

Bataille au cours de laquelle les forces françaises comptèrent 1 000 soldats tués, contre 3 000 côté allemand, et vit le village ardennais changer 17 fois de camp entre le 15 et le 27 mai 1940. D’abord sous-lieutenant au peloton 286 de la Garde républicaine mobile de Revigny-sur-Ornain (Meuse), Maurice Pichard intégrera le 45 e bataillon de chars de combat de la gendarmerie dès sa création en novembre 1939. Le 15 mai 1940, au premier jour de la bataille de Stonne, le blindé commandé par le lieutenant sera touché à trois reprises par des obus allemands, sans tuer les deux hommes d’équipage. Une chance qui ne sera pas rééditée. Le 13 juin 1940, à Heiltz-l’Évêque, un tir ennemi touche la tourelle du Hotchkiss H39 du lieutenant Pichard et le tue. Il est fait, à titre posthume, chevalier de la Légion d’honneur et décoré de la croix de guerre 1939-1945 pour ces faits d’armes.

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« l’union » 190914a

VITRY-LE-FRANCOIS – HEILTZ-LE-MAURUPT – PARGNY – HOMMAGE : Dennis Kelly s’est envolé tout là-haut

 


Dennis Kelly, 91 ans à l’époque, était venu en France avec son fils, au printemps 2014. Archives

Les communes pleurent la disparition d’un ami du bout du monde. Le 8 septembre, Dennis « Ned » Kelly s’est éteint à 96 ans, chez lui en Australie. Pargny-sur-Saulx et Heiltz-le-Maurupt n’ont pas manqué de rendre un vibrant hommage à cet homme dont la vie était étroitement liée aux deux communes.

La Légion d’honneur en 2015

Dans la nuit du 18 au 19 juillet 1944 en effet, alors qu’il était opérateur radio de la Royal Australian Air Force, il s’était abîmé à Pargny-sur-Saulx avec son Lancaster, un bombardier quadrimoteur. Le « lanc » était tombé, avec sept hommes à bord, alors qu’il survolait le ciel en quête de sa cible : la voie ferrée et la gare de triage de Revigny-sur-Ornain, dans la Meuse.

Secouru et caché par la population, Dennis Kelly vouait une reconnaissance à ses bienfaiteurs. Devenu comptable dans le civil après avoir été un soldat héroïque, il était venu les remercier en mai 2014. Dennis Kelly avait rencontré les familles de ceux et de celles, à Pargny-sur-Saulx et les villages voisins dont Heiltz-le-Maurupt, qui lui avaient sauvé la vie alors qu’il avait 20 ans. Ce chemin mémoriel lui avait permis de laisser ses « cauchemars en paix » , comme il l’avait dit il y a cinq ans. En février 2015, il avait reçu la Légion d’honneur des mains de l’ambassadeur de France en Australie.

Philippe Launay

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« l’union » 190906a

REIMS : la légion d’honneur remise à Jean-Paul Pageau

 


Mondes politique et économique ont salué Jean-Paul Pageau.

Le Tout-Reims ? Plutôt le Tout-Marne, et même au-delà, a entouré Jean-Paul Pageau hier soir, à l’occasion de la remise de son insigne de la légion d’honneur dans la salle des fêtes de l’hôtel de ville de Reims.

Nicolas Sarkozy accompagné de son épouse Carla, Michel-Édouard Leclerc, des politiques à profusion, même François Baroin venu de Troyes, une concentration astronomique de chiffre d’affaires au mètre carré, tant le monde économique du territoire a voulu rendre hommage à l’entrepreneur, créateur de deux hypermarchés Leclerc dans l’agglomération. « C’est un instant d’émotion pour dire ce que le mouvement Leclerc te doit […] Pour la création, tu es génial. Du point de vue de la transmission, tu es un chef » , lui a lancé Michel-Édouard Leclerc. « Nous honorons quelqu’un qui aime travailler ! La République méritait d’honorer un tel parcours, de tout en bas à tout en haut. Vous allez faire honneur à la légion d’honneur » , a enchaîné Nicolas Sarkozy.

Ému, parfois au point que des sanglots couvrent sa voix, Jean-Paul Pageau a remercié, beaucoup, après avoir rappelé son parcours, celui d’un apprenti boucher de 14 ans, devenu notamment président de la CCI de la Marne. Et mis désormais en avant par la République, à 72 ans.

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« l’union » 190905b

REIMS : La Légion d’honneur de Catherine Vautrin aussi remise par Nicolas Sarkozy

 

Nommée dans la promotion du 14-Juillet 2018 de la Légion d’honneur, Catherine Vautrin, « ancienne ministre, ancienne députée de la Marne, présidente d’une communauté d’agglomération, 34 ans de services », comme indiqué dans le Journal officiel, va recevoir sa décoration.

La présidente du Grand Reims a choisi de se faire remettre cette distinction par Nicolas Sarkozy, l’ancien président de la République, dont elle est proche, ayant été, notamment, l’une de ses porte-parole lors de la campagne de la primaire de la droite fin 2016.

C’est au Sénat, à Paris donc, que cette cérémonie se tiendra le mardi 17 septembre.

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« l’union » 190905a

REIMS : Sarkozy à Reims entre dédicaces et Légion d’honneur

 


Nicolas Sarkozy va dédicacer son dernier livre à Reims aujourd’hui. Archives

Les anciens présidents de la République se succèdent dans la Marne cette semaine ! Après François Hollande, mardi à la Foire de Châlons-en-Champagne, c’est au tour son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, qui vient dans le département aujourd’hui. Mais l’ancien chef de file de la droite ne se rendra qu’à Reims, faisant d’une pierre, deux coups. À partir de 15 heures, il va assurer une nouvelle séance de dédicaces de son dernier livre, Passions , au Leclerc de Saint-Brice-Courcelles, près de Reims. L’ancien chef de l’État s’était déjà livré à un tel exercice au même endroit, en août 2016. C’est d’ailleurs à cette occasion qu’il avait rencontré Jean-Paul Pageau, le propriétaire du centre Leclerc. Et ce dernier, qui préside aussi la CCI de la Marne, a demandé à Nicolas Sarkozy de lui remettre l’insigne de chevalier de la Légion d’honneur. « Cette distinction récompense une jolie carrière, une belle réussite, voilà pourquoi, sans être intime, Nicolas Sarkozy a accepté cette demande », indique-t-on dans l’entourage de l’ancien Président. Cette cérémonie se déroulera à l’Hôtel de ville de Reims à 18 heures.

Si l’ancien leader de la droite s’exprime devant des auditoires, comme devant le Medef ou en coulisses, un temps d’échange avec Arnaud Robinet, le maire de Reims, et avec Catherine Vautrin, la présidente de l’agglomération, pourrait ainsi se tenir à la mairie, Nicolas Sarkozy ne veut plus faire « aucun commentaire sur l’actualité ». « La politique, c’est fini », a répondu son entourage à notre sollicitation d’interview en amont de sa venue. Quasiment la même réponse faite par le cabinet de François Hollande à notre demande avant sa venue à Châlons…

F.G.

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« l’union » 190825a

REGION – AGRICULTURE : Philippe Duval, l’ancien patron de Tereos est décédé

 


Philippe Duval avait été à la tête du groupe sucrier de 1984 à 2012.

Philippe Duval, qui a dirigé le groupe sucrier Tereos pendant près de trente ans, est décédé le 22 août. C’est par un message adressé aux adhérents que Jean-Charles Lefebvre, président du conseil de surveillance du groupe coopératif sucrier, a annoncé la nouvelle.

« Ayant débuté en 1968 à la sucrerie d’Origny-Sainte-Benoîte, Philippe Duval a successivement occupé différentes fonctions au sein de la coopérative, avant de la diriger à partir de 1984. Il a été l’un des artisans principaux du développement de notre coopérative jusqu’en 2012, et un acteur majeur de l’industrie sucrière en France. »

Philippe Duval, qui avait laissé sa place à son fils, Alexis, à la présidence du directoire du groupe, il y a sept ans, était décoré de la légion d’Honneur et officier de l’Ordre du Mérite Agricole.

Groupe coopératif créé à Origny dans l’Aisne, et très implanté dans la région, Tereos rassemble aujourd’hui 12 000 agriculteurs. Deuxième groupe sucrier mondial et premier français, il a réalisé un chiffre d’affaires de 4,4 milliards d’euros en 2018-2019. Spécialisé sur plusieurs matières premières (betteraves, canne à sucre, céréales, etc.), il est implanté sur plusieurs grands marchés dont l’Europe, la Chine et le Brésil (49 sites industriels dans 18 pays).

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« l’union » 190815a

VITRY-LE-FRANCOIS - Série d’été Ils ont fait l’histoire de notre territoire (6/6) : Pierre Leroux, le pharmacien innovateur

 


Avec son officine place d’Armes, Pierre Leroux était un pharmacien réputé à Vitry. Pas étonnant alors qu’une rue de la ville lui a été dédiée.

Vitry-le-François Originaire de la cité rose, il a découvert la salicine en 1829. Une découverte qui mènerait plusieurs décennies plus tard à la commercialisation de l’aspirine.

Pierre-Joseph Leroux
est né à Vitry-le-François le 24 mars 1795. C’est un élève brillant, qui se dirige vers des études en pharmacie. Il ouvre son officine en 1829 au 25, place d’Armes.

Chercheur passionné
, il entreprend d’étudier les vertus de l’écorce de saule, connue pour ses effets fébrifuges (fièvre) et antalgiques.

En 1829
, il parvient à isoler totalement la salicine, substance active de l’écorce de saule. C’est sur cette base que d’autres chimistes ont travaillé plus tard pour élaborer l’aspirine.

L’aspirine. Ce meilleur ami en cas de fièvre, de migraine qui n’en finit plus, ou de douleurs musculaires en tout genre. Si ce médicament (en consommation raisonnable) a pu éviter bien des désagréments à bon nombre d’entre nous, c’est en partie grâce aux travaux d’un pharmacien vitryat. En 1829, Pierre Leroux découvre le principe actif de l’écorce de saule, genèse d’un médicament qui figure encore maintenant parmi les plus consommés au monde.

1
Qui est-il ?

Pierre-Joseph Leroux naît à Vitry-le-François le 24 mars 1795. Il est le fils de Jean-Baptiste Louis Leroux et Marie-Françoise Battelier. Sa famille est donc déjà connue dans la ville, puisque ses ancêtres ont participé à la construction de la collégiale et de la porte du Pont. Pierre Leroux est un élève brillant. Après des études en pharmacie, il ouvre sa propre officine en 1829 au 25, place d’Armes à Vitry.

C’est cette même année qu’il découvre un peu par hasard le point commun entre la feuille de saule, la reine-des-prés et les feuilles de peupliers, à savoir leurs propriétés antalgiques. Malheureusement, faute d’argent, alors que les travaux de Pierre Leroux sont loués par l’Académie royale des sciences, il ne peut continuer ses recherches sur ce nouveau médicament. Il entreprend alors d’étudier de nouveaux sujets comme les eaux de fontaine, l’utilisation de l’ortie comme matière première textile, et même les extincteurs.

Il prend sa retraite et vend son officine en 1850. Décoré de la légion d’honneur, il s’éteint à Vitry-le-François le 20 mais 1870, à l’âge de 75 ans.

2
Qu’a-t-il fait ?

Au cours de ses recherches, Pierre Leroux vient à s’intéresser aux feuilles de saule, à la reine-des-prés et aux feuilles de peupliers. Il en conclut que ces trois plantes ont en commun un hétéroside. Cette molécule née de la condensation de sucre et d’éléments non-glucidiques (appelés aglycones) s’avère avoir des pouvoirs antalgiques, capables d’atténuer les douleurs. Ce n’était pas la première fois que la saule était utilisée à des fins thérapeutiques. Déjà dans l’Antiquité, le médecin Hipprocate vantait ses vertus. En 1763, avant même la naissance de Pierre Leroux, le pasteur anglais Edward Stone recommandait déjà la poudre d’écorce du saule contre les fièvres.

Plusieurs chercheurs ont donc tenté d’isoler le principe actif de l’écorce de saule. Quelques années avant Leroux, les pharmaciens italiens Brugnatelli et Fontana y étaient presque parvenus. Mais c’est bien le Vitryat qui en 1829 réussit le premier à obtenir cette substance en faisant bouillir de l’écorce de saule blanc dans de l’eau.

De cette opération il en récupère un nombre important de cristaux solubles, qu’il nomme « salicine » (du latin salix, qui veut dire saule). C’est la première fois que celle-ci apparaît sous une forme pure
.
Après des essais plutôt concluants sur des patients malades de la fièvre à l’hôpital militaire d’Arras, Pierre Leroux fait part de sa trouvaille à l’Académie royale des sciences. Les conclusions du rapport sont élogieuses, et stipulent que « M. Leroux a découvert dans l’écorce du Saule helix un principe cristallisable qui jouit incontestablement de la propriété fébrifuge à un degré qui se rapproche de celui du sulfate de quinine. » Cette substance était utilisée jusqu’alors pour traiter la fièvre mais elle était très coûteuse. Ainsi avec ses travaux, malgré le fait que le pharmacien n’ait pas pu poursuivre lui-même dans ses recherches, il a ouvert la voie à d’autres scientifiques pour créer le médicament que l’on connaît aujourd’hui.

À Vitry, Pierre Leroux était aussi connu pour avoir repris la fabrication et la vente de l’Elixir américain, originellement du chirurgien-accoucheur de Courcelles. Ce mystérieux breuvage venu d’outre-Atlantique était censé atténuer les douleurs et fortifier les femmes lors de leur accouchement.

3
Que reste-t-il de lui ?

Le pharmacien est enterré au cimetière de Vitry-le-François. Une rue porte également son nom dans le quartier Rome-Saint-Charles.

Remerciement à Bernard Sartori pour son aide à la réalisation de cette série.


De la salicine à l’aspirine

 

L’isolement des cristaux de salicine par Pierre Leroux en 1829 n’était que la première étape vers l’élaboration de l’un des médicaments les plus connus au monde aujourd’hui. En 1838, le chimiste italien Raffaelle Piria a l’idée de chauffer la salicine avec un mélange de souffre et de chrome. Après distillation, il obtient une substance qu’il nomme hydrure de salicine. Il finit par la synthétiser pour en libérer un principe actif, l’acide salicylique. Puis en 1853, Charles-Frédéric Gerhard, professeur à l’université de Montpellier, découvre un peu par hasard l’acide acétyl-salicyclique, en provoquant une réaction chimique (acétylation) de la salicine. C’est Félix Hoffman, chimiste allemand employé par le géant de l’industrie chimique Bayer, qui reprendra ses travaux et qui remettra au goût du jour cette substance en 1893 pour soigner les rhumatismes. Il faudra seulement quelques années pour que l’entreprise commence à la commercialiser sous la marque « Aspirin » et qu’elle s’exporte dans le monde entier.

Clémence Lecart

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« l’union » 190727a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – HOMMAGE : Maurice Genevoix va entrer au Panthéon

 


Maurice Genevoix et « Ceux de 14 », entreront au Panthéon le 11 novembre 2019.

Tout est juridiquement en place pour que l’événement ait lieu lors de la Commémoration du 11 novembre. À l’automne 2018, le chef de l’État, Emmanuel Macron, avait annoncé aux Éparges, lors de son itinérante mémorielle à l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, que Maurice Genevoix et « Ceux de 14 » feraient leur entrée au Panthéon. L’officialisation a été publiée hier au Journal officiel.

Dignitaire de la Légion d’honneur et de l’ordre du Mérite

Julien Larère-Genevoix, son petit-fils, sa fille, Sylvie Genevoix, et son mari, Bernard Maris avaient beaucoup travaillé sur cette entrée au Panthéon ainsi que l’écrivain Michel Bernard, qui a été sous-préfet de Reims, dans la Marne, département où Maurice Genevoix avait rejoint à la mobilisation générale le 106 e régiment d’infanterie de Châlons-sur-Marne, comme sous-lieutenant avant de monter au front.

« Il est incompréhensible que les noms des héros de 1914 ne figurent pas au Panthéon » , avait déclaré aux Éparges, Emmanuel Macron. Aussi, je souhaite que l’an prochain Ceux de 14 , sans grades et généraux, mais aussi les femmes engagées auprès des combattants, toute cette armée qui était un grand peuple soit honorée au Panthéon, qu’ils en franchissent le seuil aux côtés de Maurice Genevoix. »

Début septembre, un hommage via une exposition sera rendu à celui qui était grand’croix de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite lors de la foire-exposition de Châlons-en-Champagne au Capitole.

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« l’union » 190723a

REIMS : Nicolas Sarkozy attendu à Reims le 5 septembre

 

 

Président de la République de 2007 à 2012, Nicolas Sarkozy sera à Reims le 5 septembre prochain. Il doit à cette occasion remettre les insignes de chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur à Jean-Paul Pageau. Ce dernier est président fondateur de la Scapest Leclerc qui pilote l’alimentation de plusieurs hypermarchés et il dirige également différents hypermarchés. Il est par ailleurs président de la chambre de commerce et d’industrie de la Marne.

 

 

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« l’union » 190721a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – MARNE : Le général Guibert à l’état-major de l’armée de terre

 

 

Le général de division Bruno Guibert, 57 ans, ancien commandant de la première brigade mécanisée de Châlons-en-Champagne (2012-2014) et ancien délégué militaire départemental de la Marne, qui était à la tête de la troisième division à Marseille a été nommé le samedi 20 juillet 2019 chargé de mission auprès du chef d’état-major de l’armée de terre, une fonction occupée à partir du 31 juillet par le général Thierry Burkhard.

Au cours de sa carrière, il a notamment été projeté au Tchad, en République de Centrafrique, au Rwanda, en République de Côte d’Ivoire ainsi qu’au Mali et a commandé l’opération Barkhane dans la bande sahélo-saharienne.

Marié et père de cinq enfants, le général Guibert est officier dans la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre national du Mérite et titulaire de la croix de la Valeur Militaire avec deux citations.

 

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« l’union » 190718b

REIMS : Ruban rouge pour une universitaire

 

La professeure des universités et praticienne hospitalière, doyenne de l’unité de formation et de recherche de médecine de l’université de Reims Champagne-Ardenne Bach Nga Pham, a été nommée au grade de chevalier de la Légion d’honneur.

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« l’union » 190718a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – SECURITE : Un Marnais promu

 

Le Châlonnais Alain Thirion, bientôt 57 ans, a été nommé hier en conseil des ministres directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises, à compter du lundi 26 août 2019.
Il était préfet du département de l’Aude depuis le 20 mars 2017 après l’avoir été de Haute-Corse (2015-2017).

Ce licencié en droit et diplômé de l’Institut d’études politiques succède à Jacques Witkowski qui va rejoindre Montpellier comme préfet du département de l’Hérault. Alain Thirion a occupé plusieurs postes à responsabilité à la direction de la sécurité publique, mais surtout à la préfecture de police de Paris où il a été notamment directeur des transports et de la protection du public. Il a également été en poste dans le Grand Est en Moselle, en Meurthe-et-Moselle, dans le Limousin et le Gers.

Alain Thirion, qui est passionné par les questions de sécurité, est chevalier de la Légion d’honneur et chevalier de l’ordre national du Mérite.

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« l’union » 190714a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – CEREMONIE : Réunis pour la fête nationale

 


Les soldats du 8e RMAT de Mourmelon-le-Grand ainsi que ceux du Service militaire volontaire étaient présents. Joan Mora

Après les militaires, les gendarmes et les pompiers de Châlons ont eux aussi défilé dans l’avenue Leclerc. Kévin Monfils

Ils sont plus discrets, mais les porte-drapeaux jouent eux aussi un rôle essentiel. K.M.

Après avoir remis des récompenses, le général Lafont-Rapnouil, qui est aussi délégué militaire de la Marne, a lui-même reçu la médaille de la Ville des mains du maire Benoist Apparu, à l’hôtel de ville. K.M.

Le public a été au rendez-vous. Il était massé le long des barrières tout au long de l’avenue. J.M.

Que serait une cérémonie sans l’Harmonie municipale, fidèle au poste pour offrir une musique de circonstance. J.M.

La cérémonie du 13 juillet, pour la fête nationale, avait lieu hier avenue du Maréchal-Leclerc. Retour en images sur un moment aussi attendu qu’apprécié.

Même sans les parachutistes, dont la performance a dû être annulée car le temps ne s’y prêtait pas, la cérémonie du 13 juillet a su garder tout son faste, hier dès 18 h 45, avenue du Maréchal-Leclerc.

Des militaires aux élus, le protocole a été parfaitement respecté, dans une ambiance solennelle du côté des personnalités, et enthousiaste du côté du public.

Plusieurs récompenses ont été remises par le général de division Jean-François Lafont-Rapnouil, qui commande la base de défense Mourmelon-Mailly : le colonel Ronan de Lorgeril est fait officier de la légion d’honneur, Michel Lefèvre devient chevalier de l’ordre national du mérite et Michel Brisset reçoit la médaille militaire.

La voix d’Erwan Loreau, qui quitte le collège Saint-Étienne pour rentrer en seconde au lycée Ozanam à la rentrée, a résonné tout au long de la cérémonie, puisque c’est lui qui annonçait les différentes étapes de celle-ci.

Après la cérémonie, les Châlonnais ont pu continuer à célébrer la fête nationale de façon moins protocolaire, avec le concert de l’Harmonie municipale, la distribution de lampions, le feu d’artifice et le bal.

Kévin MONFILS

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« l’union » 190711a

VITRY-LE-FRANCOIS – SOMPUIS – SERIE ILS ONT FAIT L’HISTOIRE DU TERRITOIRE : Géo Lefèvre, l’amoureux du vélo

 


Pour tous ses accomplissements, Géo Lefèvre a été décoré de la Légion d’Honneur.

La Une de L’Auto du 1er juillet 1903 présentait les six étapes du parcours.

On lui doit la plus célèbre course cycliste sur route, le Tour de France.

Personnage singulier, journaliste sportif de renom et Sompuyot d’adoption, Géo Lefèvre a marqué le Vitryat par son inventivité et sa sympathie.

1 Qui est-il ?

Georges, dit « Géo » Lefèvre est né à Paris le 12 février 1877. Suite au décès de son père, il obtient une bourse de pensionnaire et entre au lycée Marceau de Chartres, en Eure-et-Loir. Déjà passionné de sport, il y pratique le rugby et l’athlétisme. Il intègre ensuite l’École Normale Supérieure à Paris, et rejoint Le Vélo, premier quotidien sportif français fondé en 1892. Il signe son premier article « Géo », un surnom qu’il gardera toute sa vie. Il délaissera finalement la revue pour rejoindre L’Auto, ancêtre du journal sportif L’Équipe, aux côtés d’Henri Desgrange. Ce sera avec lui qu’il créera quelques années plus tard ce qui deviendra le Tour de France, la plus célèbre course cycliste sur route. Sa carrière est mise entre parenthèses lors de la Première Guerre mondiale, pour laquelle il obtiendra la Croix du combattant. Il reprendra ses fonctions de journaliste à l’Équipe jusqu’à sa retraite, en 1953.

Marié à une Sompuyote, Suzanne Tantet, il passe la fin de sa vie dans sa maison familiale à Sompuis. Cigarette aux lèvres, au volant de sa Peugeot 203, les habitants de la commune se souviennent d’un homme sympathique, qui klaxonnait à chaque sommet de côte pour prévenir de son arrivée. Il s’éteint le 1 er août 1961, devant sa machine à écrire.

2 Qu’a-t-il fait ?

Nous sommes en novembre 1902. C’est au cours d’un repas au Zimmer, une brasserie parisienne, que Géo Lefèvre et Henri Desgrange esquissent l’idée d’une course à bicyclette qui ferait « le tour complet du pays en plusieurs étapes ». Le quotidien L’Auto, pour lequel les deux hommes travaillaient à l’époque, venait de lancer une rubrique deux roues. La Grande Boucle ferait alors partie d’une opération promotionnelle. Projet un peu fou, qualifié « d’assassin » pour les coureurs par Henri Desgrange, Géo Lefèvre ne se démonte pas, et trouve les financements pour la première édition auprès de Victor Goddet, un autre journaliste de la rédaction.

D’après le site officiel du Tour, c’est donc 144 coureurs qui s’élancent le 1 er juillet 1903 depuis Montgeron, au Sud-Est de Paris, pour la première édition du Tour de France. À 26 ans, Géo Lefèvre cumule alors les fonctions de directeur de course, de chronométreur officiel, mais aussi d’entraîneur. Il met également en place des contrôles le long du parcours, pour s’assurer que les cyclistes ne trichent pas. Lui-même passionné par ce sport, il fait les trajets en train et à vélo, ce qui lui vaut de rater l’arrivée de la première étape à Lyon. Et puis comme s’il n’en faisait déjà pas assez, le journaliste couvre aussi l’événement pour L’Auto.

Mais Géo Lefèvre ne s’intéresse pas qu’au vélo. Fasciné par ces « drôles de machines pilotés par des fous volants » , il est aussi à l’origine des premiers meetings aériens, notamment grâce à celui qu’il organise en août 1909 à Bétheny, près de Reims.

Le journaliste de L’Auto ne s’arrête pas là, puisqu’il est également derrière la création des 24 heures du Mans. Avec Charles Faroux, journaliste et ingénieur automobile et l’industriel Édouard Coquille, il conçoit cette course, dont la première édition s’est tenue en 1923. C’est à lui qu’on doit le départ en épis dit « Le Mans », où les pilotes rejoignent leurs voitures, garées en épis, en courant. Bien que spectaculaire, cette technique sera abandonnée en 1970 car jugée beaucoup trop dangereuse.

3 Que reste-t-il de lui ?

Outre le Tour de France et les 24 heures du Mans, Géo Lefèvre laisse quelques traces de son passage. Sa tombe, qu’il avait d’ailleurs demandé à essayer au préalable, est toujours visible au cimetière de Sompuis. C’est l’une des premières tombes à gauche de l’entrée. Jusqu’à cette année, une gerbe de fleurs y était déposée au moment du Tour de France. Une rue de la commune porte son nom, située à l’angle de la poste, dans le prolongement de la rue Royer-Collard. Un bel hommage à ce Sompuyot d’adoption, qui a révolutionné le monde du sport.


Bio express

 

Géo Lefèvre naît à Paris le 12 février 1977.
Passionné de sport , il rejoint la revue sportive Le Vélo en 1892, avant de se tourner vers son concurrent, L’Auto.
Avec son collègue Henri Desmange, il imagine une course à bicyclette qui ferait le tour de la France en plusieurs étapes. Un an plus tard, en 1903, le Tour de France débute.
Il est aussi à l’origine des 24 heures du Mans et des premiers meetings aériens en France.
Marié à une Sompuyote , il réside une partie de sa vie à Sompuis. Il y meurt le 1 er août 1961 devant sa machine à écrire.


Le Tour de France en 1903

 

« Du geste large et puissant que Zola, dans La Terre, donne à son laboureur, L’Auto, journal d’idées et d’action va lancer à travers la France, dès aujourd’hui, les inconscients et rudes semeurs d’énergie que sont les grands routiers professionnels » , voilà ce qu’écrit Henri Desmange dans L’Auto du 1 er juillet 1903, date de naissance du premier Tour de France. 144 cyclistes convaincus par ce projet s’alignent alors devant le café Le Réveil-Matin à Montgeron (Essonne) pour le départ.

Pour cette première édition, le Tour de France ne comporte que six étapes : Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes et Paris, soit 2 428 kilomètres au total. Mais les distances à parcourir sont longues, et il arrive que les coureurs doivent rouler la nuit. Marque du destin peut-être, ce sera finalement le français Maurice Garin, porteur du dossard numéro un, qui remportera haut la main la Grande Boucle. Seuls 21 coureurs parviendront jusqu’à la ligne d’arrivée.

Clémence Lecart

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« l’union » 190707b

REIMS – CENTENAIRE : Reims et ses Héros à l’honneur

 


En présence de sapeurs-pompiers de différents secteurs de l’agglomération rémoise, le centenaire a été célébré sur l’esplanade Simone-Veil. Photos Stéphanie Jayet


Ce timbre spécial a été présenté hier en fin de matinée.

Les Rémois ont commémoré hier la réception par la ville et par les sapeurs-pompiers de la Légion d’honneur et de la croix de guerre, le 6 juillet 1919.

Il y a cent ans, le 6 juillet 1919, au pied d’une estrade dressée sur le perron de l’hôtel de ville, ravagé par les bombardements, Reims et ses sapeurs-pompiers recevaient des mains du président de la République, Raymond Poincaré, la Légion d’honneur et la croix de guerre avec palme.
Un siècle plus tard, cet événement a été commémoré sur l’esplanade Simone-Veil, après un temps de recueillement et de prière en la cathédrale Notre-Dame de Reims.

Sur le parvis de l’hôtel de ville, les élus et personnalités politiques locales ont été accueillis par des sections de sapeurs-pompiers locaux, des jeunes sapeurs de Suippes, ainsi que par un détachement du 132 e RIC.

Certains représentants des 26 villes françaises, qui ont reçu la Légion d’honneur à l’issue de la Première Guerre mondiale, avaient également été conviés, ainsi que les récipiendaires rémois de cette distinction, la plus haute en France. L’orchestre de l’Harmonie municipale a assuré la bande-son de la cérémonie sur le parvis de la mairie, où la chaleur étouffante a provoqué quelques malaises dans les rangs des pompiers et spectateurs.

Courage et dévouement des pompiers

« Lors de la mobilisation de 1914, tous les corps des sapeurs-pompiers des grandes villes, hormis Paris, se trouvent privés du personnel en âge de participer au service d’incendie et de secours », a rappelé lors de son intervention le colonel Johnny Carminati, président national des anciens cadres d’active des Pompiers de Paris. En effet, Reims ne dispose à cette époque-là que de 23 sapeurs-pompiers. Ils vont alors être renforcés par un détachement de pompiers parisiens pour lutter contre les obus bourrés d’explosif et de gaz asphyxiants qui ravagent la cité des sacres.

Le colonel Olivier Peycru, directeur départemental adjoint du SDIS 51, est également revenu sur cette histoire commune entre les soldats du feu de Reims et de Paris. « Avec l’aide de leurs camarades parisiens, les sapeurs-pompiers rémois sont restés fidèles à leur devise, courage et dévouement , durant tout le conflit, en l‘illustrant par le sacrifice de huit de leurs personnels . »

Après avoir évoqué la ténacité et le courage des pompiers lors de la Grande Guerre, Arnaud Robinet, maire de Reims, a loué l’engagement de « leurs successeurs, les héros de 2019, les mêmes, qui, au péril de leur vie, ont pour mission de sauver les nôtres. Ceux pour qui la mission de service public prime. » Un passé qui résonne encore chez les plus jeunes pompiers, casque orange sur la tête. « C’est une fierté de porter l’uniforme de pompiers quand on connaît leur histoire », lance Charlotte, 15 ans, membres des jeunes sapeurs de Suippes.

Une histoire dont les jeunes doivent s’emparer, estime Camille Mangin, président de l’association rémoise de la Légion d’honneur : « L es jeunes sont inondés d’informations et n’ont pas le temps de toutes les digérer. Ces cérémonies sont des points de repères et contribuent à inscrire l’histoire dans leur mémoire ». Cette mémoire est désormais gravée dans la pierre. À l’issue de la cérémonie, une inscription sur le sol du perron de la mairie, commémorant le centenaire de la réception par Jean-Baptiste Langlet, alors maire de Reims, des deux distinctions, a été dévoilée.

Joris Bolomey


L’essentiel

 

Le 6 juillet 1919
, Reims et ses sapeurs-pompiers recevaient la Légion d’honneur et la croix de guerre.
Hier matin
, ce centenaire a été célébré en la cathédrale Notre-Dame et sur l’esplanade Simone-Veil.
26 villes
en France ont reçu la Légion d’honneur au sortir de la Grande Guerre.


Un timbre commémoratif

 

À l’occasion de la cérémonie, Arnaud Robinet, maire de Reims, a présenté le timbre commémoratif « 1919-2019 – Anniversaire de la remise de la Légion d’honneur et de la croix de guerre » édité par La Poste. Ce timbre sera particulièrement recherché par les philatélistes car il fait partie des douze timbres qui ont été édités cette année en taille-douce. « Une technique ancestrale de gravure en négatif de l’épreuve originale, qui va ensuite être reproduite sur les 600 000 timbres édités à cette occasion », précise Frédéric Morin, directeur adjoint de Phil@poste, chargée d’exécuter le programme philatélique officiel français.

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« l’union » 190707a

REIMS – PHILATELIE :Philatélie : Reims reçoit la Légion d’honneur

 


Cet horizontal 41 x 30mm, d’une valeur faciale de 1,05€, a été tiré à 600000 exemplaires.

Ce timbre signé Pierre Albuisson sera disponible demain dans tous les points philatéliques.

La Poste est au rendez-vous du centenaire de la remise de la croix de guerre et de la croix de chevalier de la Légion d’honneur à la ville de Reims par le président de la République, Raymond Poincaré. Le même jour, le chef de l’État a également remis la Légion d’honneur au corps des sapeurs-pompiers pour son comportement héroïque durant le conflit. La cérémonie a lieu devant l’hôtel de ville alors en ruines. Il a été dévasté par un gigantesque incendie résultant d’un puissant bombardement ennemi, le 3 mai 1917.

Le maire Jean-Baptiste Langlet accueille avec enthousiasme le chef de l’État qui est venu régulièrement dans la Marne durant la Grande Guerre : « Ce n’est pas la première fois que j’ai l’honneur de vous saluer au nom de la ville de Reims. Ma ville, vous l’avez vue dans ses jours de prospérité. Elle vous acclamait. Un peu plus tard vous reveniez vers elle, blessée dans ses œuvres vives, dans sa grandeur, dans sa beauté. Vous êtes venu nous tendre la main, lorsqu’en 1917, l’hôtel de ville devant lequel nous sommes assemblés, ce foyer sacré de vie communale fut mortellement anéanti » .

L’hommage à la cité

Le président Poincaré répond avec chaleur : « Parmi toutes les villes qui ont fourni sur le front de combat une chaîne de bastions imprenables et qui se sont sacrifiées à la défense de la Nation, Reims est l’une de celles qui ont subi le plus douloureux supplice et qui ont gardé dans leurs épreuves la plus constante fermeté. Avant d’ajouter : Aujourd’hui, le gouvernement de la République veut rendre hommage à l’héroïsme de votre grande cité. Au nom de la France reconnaissante, je décerne à la ville de Reims, la croix de la Légion d’honneur ».

Une citation explicite

C’est alors que le chef de l’État dépose sur un coussin de soie aux armes de Reims, présenté par le capitaine Geoffroy, commandant la compagnie de sapeurs-pompiers, la croix de chevalier de la Légion d’honneur et la croix de guerre. Puis, le président Poincaré décore le drapeau des sapeurs-pompiers de Reims qui, tout au long du conflit ont lutté courageusement et efficacement contre les incendies provoqués par l’ennemi.

Cet extrait du décret signé le 4 juillet 1919 par le président de la République, Raymond Poincaré, le président du Conseil Georges Clemenceau, le ministre de l’Intérieur, Jules Pams, et le grand chancelier de la Légion d’honneur, le général Antonin Dubail est très clair : « La croix de chevalier de la Légion d’Honneur est conférée à la ville de Reims pour le motif suivant : ville martyre qui a payé de sa destruction la rage d’un ennemi impuissant à s’y maintenir. Population sublime qui, à l’exemple d’une municipalité modèle de dévouement et de mépris du danger, a montré le courage le plus magnifique en restant pendant plus de trois ans sous la menace constante des coups de l’ennemi et en ne quittant ses foyers que par ordre. A montré dans l’avenir de la France une foi profonde, à l’exemple de l’héroïque Française, vénérée à Reims, dont la statue s’élève au cœur de la ville ».

Hervé Chabaud

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« l’union » 190706a

REIMS – HISTOIRE : Un centenaire si particulier

 


L’une des cartes postales du 6 juillet 1919 représentant la phase préparatoire de la cérémonie de remise de la Légion d’honneur et de la croix de guerre.

La ville et ses sapeurs-pompiers ont reçu Légion d’honneur et croix de guerre le 6 juillet 1919.

Il y a cent ans aujourd’hui, Reims ainsi que le corps de sapeurs-pompiers recevaient la croix de chevalier de la Légion d’honneur et la croix de guerre avec palme des mains du président de la République Raymond Poincaré. La ville martyre de la Grande Guerre et ses sauveteurs étaient honorés par la République. Un siècle plus tard cet événement est commémoré avec gravité avec un temps du souvenir en la cathédrale de Reims pour celles et ceux qui ont péri dans les combats et en portant secours aux habitants victimes des incendies et des bombardements.

La force de la pédagogie

Ce samedi est aussi marqué par un temps d’histoire autour de l’esplanade Simone-Veil où se retrouveront des militaires de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris, du corps départemental des sapeurs-pompiers, des membres de l’ordre de la Légion d’honneur et des autorités pour rappeler le pourquoi et le sens de ces décorations. L’occasion encore d’expliquer ce qu’est le premier ordre national et quelle est sa fonction dans la société française. Commémorer et célébrer exigent d’expliquer. C’est pourquoi une fois les honneurs rendus au drapeau des sapeurs-pompiers de Reims, Johnny Carminati, président national de l’Association nationale des anciens cadres d’active des sapeurs-pompiers de Paris, prendra la parole avant une lecture de l’historique du drapeau puis celle de l’ordre du jour par le colonel Olivier Peycru, du service départemental d’incendie et de secours de la Marne (SDIS 51).

Le maire de Reims, Arnaud Robinet, s’exprimera à son tour pour dire aussi combien ces remises de décorations par le président de la République s’inscrivent aussi dans l’histoire riche d’une métropole blessée par les deux grands conflits du XX e siècle, mais qui fait aussi sens au message d’une paix durable en Europe. Le dévoilement d’une plaque par le maire et le président de l’Association rémoise des membres de la Légion d’honneur terminera cette cérémonie avant un moment consacré à la philatélie puisqu’un timbre commémoratif est émis pour ce centenaire.


Pour bien être au rendez-vous


Le temps de recueillement à la cathédrale débutera par un accueil de Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France et archevêque de Reims, à 10 heures, suivi à 10 h 30, d’un moment du souvenir et d’une courte intervention. A 10 h 45, les membres de la Légion d’honneur et les personnalités se rendront à pied jusqu’à l’hôtel de ville avant d’être, rue Colbert, dirigés vers leurs emplacements. A 10 h 50, sur l’esplanade Simone-Veil, parvis de l’hôtel de ville, aura lieu l’inspection des troupes composées de sapeurs-pompiers du corps départemental du secteur de premier appel de Reims, d’une section des anciens sapeurs-pompiers de Reims en tenue ancienne, d’un détachement du 132 e régiment d’infanterie cynotechnique de Suippes. A 11 heures se succéderont les prises de paroles et le dévoilement de la plaque commémorative. A 11 h 45, se fera la présentation du timbre commémoratif et le dévoilement d’une reproduction du timbre sur chevalet puis, à midi, l’inauguration de l’exposition philatélique sur les thèmes de Reims et de la Légion d’honneur, guidée par Jean-François Logette, président du Postal Club.

Hervé Chabaud

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« l’union » 190705b

REIMS : Reims commémore les 100 ans de sa Légion d’honneur

 

La cité des Sacres fête ce vendredi 5 et ce samedi 6 juillet le centenaire de sa Légion d’honneur, accordée le 6 juillet 1919, au lendemain de la Première Guerre mondiale.

Une décoration remise dans le même temps à la compagnie des sapeurs-pompiers de Reims.

Au programme des commémorations : exposition philatélique, temps de recueillement à la cathédrale et cérémonies esplanade Simone-Veil.
 

AUJOURD’HUI

 

A l’hôtel de ville, est vendu un timbre commémoratif représentant la façade de l’hôtel de ville et les deux décorations remises le 6 juillet 1919.

Une exposition philatélique et cartographique présente également des documents et objets d’époque.
 

DEMAIN

 
10 heures, temps de recueillement à la cathédrale, en présence de Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims.

11 heures : cérémonie esplanade Simone-Veil.
 

Laurent Perrier au rendez-vous du centenaire

 
La ville de Reims célèbre ce samedi 6 juillet le centenaire de la remise de la croix de chevalier de la Légion d’honneur et de la croix de guerre à la ville martyre et à son corps des sapeurs-pompiers par le président de la République, Raymond Poincaré.

Le Champagne Laurent-Perrier a choisi d’être partenaire de cette commémoration. La grande maison de Tours-sur-Marne a aussi fait ce choix en souvenir de son fondateur Bernard de Nonancourt, Rémois d’origine, Commandeur de la Légion d’honneur et titulaire de la Croix de Guerre.

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« l’union » 190705a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE- MOURMELON-LE-GRAND – ARMEE : Passation de pouvoir à la base de défense

 


Le lieutenant-colonel Plantiveau, à droite, est le successeur du colonel Rostain, à la tête du groupement de soutien de la base de défense de Mourmelon-Mailly

Au cours d’une cérémonie, le commandement du groupement de soutien de la base de défense de Mourmelon-Mailly est passé du colonel Rostain au lieutenant-colonel Plantiveau.

Pour l’un comme pour l’autre, il y avait de la fierté et de l’émotion. Leur famille était réunie, tout comme les autorités ou les porte-drapeaux, pour ce moment hautement symbolique. Hier après-midi, au cours d’une cérémonie au quartier du 501 e régiment de chars de combat, l’un partait, l’autre arrivait.

Une émotion personnelle

Après deux ans de service, le colonel Rostain laissait en effet le commandement du groupement de soutien de la base de défense de Mourmelon-Mailly au lieutenant-colonel Plantiveau, fait chevalier de la Légion d’honneur. « C’est une émotion personnelle, confirme le Colonel Rostain, mais c’est aussi le cycle normal du renouvellement des chefs. Cela permet de remettre du sang neuf et de l’énergie au service d’une mission qui consiste à assurer le fonctionnement d’une station balnéaire de 8 000 personnes, avec un flux d’environ 50 000 passagers qui viennent s’entraîner sur les camps de Champagne », décrit-il de façon imagée.

Une mission qui a rendu ses journées « chargées, intenses ». Car être au commandement du groupement de soutien de la base de défense de Mourmelon-Mailly, c’est assurer un soutien logistique en termes de carburant, d’équipement, de nourriture, ou d’habillement aux différents régiments dispersés sur tout le département de la Marne.

Son successeur sait déjà que cette mission à Mourmelon lui a apporté beaucoup sur le plan humain. « La qualité des relations humaines surpasse tous les autres facteurs, qu’ils soient logistiques, matériels… », assure celui qui va intégrer l’état-major des armées, à Balard (région parisienne), en charge des relations internationales. Avec le colonel Plantiveau, ils partagent le fait d’avoir travaillé à Bruxelles, le premier pour l’OTAN, l’autre pour l’Union Européenne. Obligatoirement, les deux ont beaucoup déménagé dans leur vie (huit fois contre onze).

Le Graal

Fils de militaire, le nouveau chef connaît bien le continent africain, pour y avoir travaillé dans la logistique en Côte d’Ivoire, au Sénégal ou au Gabon. Il a aussi participé en 2014 à l’opération Sangaris, en République centrafricaine.

Alors forcément, à 46 ans et au bout de 21 ans de service dans l’armée, c’est « une forme d’achèvement, le Graal » que de prendre cette responsabilité, livre-t-il. Originaire de Saumur dans le Maine-et-Loire, il va devoir gérer les 580 personnes (jardiniers, cuisiniers, vaguemestres ou personnels administratifs) qui apportent le soutien nécessaire aux 8 000 administrés présents sur les sites déconcentrés, dont il va sanctionner, noter et gérer l’avancement.

« C’est une responsabilité forte. J’ai hâte de prendre mes fonctions », dit le lieutenant-colonel Plantiveau. Une phrase qui colle aussi bien à l’un qu’à l’autre.

Kilian Kerbrat

A savoir

 

Une passation de commandement du groupement de soutien de la base de défense de Mourmelon-Mailly s’est tenue hier, à Mourmelon-le-Grand.

Le lieutenant-colonel Plantiveau succède au colonel Rostain, pour deux ans.

Les autorités, les familles ou les porte-drapeaux étaient présents pour la cérémonie au quartier Deslestraint, au sein du 501 e régiment de chars de combat.

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« l’union » 190627a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – L’HOMME DU JOUR – ROSETTE ROUGE : Ronan de Lorgeril Commandant la région de gendarmerie Champagne-Ardenne

 

 

 

Le général de brigade Ronan de Lorgeril, commandant la région de gendarmerie Champagne-Ardenne et commandant le groupement de gendarmerie départementale de la Marne basé à Châlons-en-Champagne, a été promu au grade d’officier de la Légion d’honneur par un décret paru au Journal officiel d’hier et réservé aux militaires appartenant à l’armée active.

Ce Saint-Cyrien a pris ses fonctions dans la Marne, le mardi 29 août 2017, en provenance de la direction générale de la gendarmerie.

 

 

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« l’union » 190625a

REIMS - LE CHIFFRE : 100

 

Comme centième anniversaire de l’attribution de la croix de chevalier de la Légion d’honneur à la ville de Reims, ainsi qu’au corps des sapeurs-pompiers de la cité, par le président Poincaré, événement qui sera commémoré le samedi 6 juillet.

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« l’union » 190621a

REIMS – CULTURE : Un timbre en hommage à un sculpteur rémois

 


L’oblitération postale d’Eugène Bourguoin sera délivrée au bureau de poste Boulingrin.

Eugène Bourgouin, un sculpteur rémois, est mis en lumière par l’initiative du club Philapostel de Reims.

À travers un timbre personnalisé et une carte postale, l’artiste Roland Irolla a illustré un portrait du sculpteur rémois du 20 e siècle. Eugène Bourgouin (1880-1924) est présenté dès ses 18 ans à l’atelier Louis-Ernest Barrias, où il rencontra de grands maîtres de la peinture et de l’architecture. Il fait parti des grands novateurs de l’époque qui s’attachent à l’interprétation sinueuse et méplate de sa décoration florale. Il prenait part à la Société nationale des Beaux-Arts et était membre du conseil d’administration de la Société rémoise des arts décoratifs. Il enchaîna alors les réalisations de grandes importances, telles que des statues, des bustes, des objets religieux, des médailles, des modèles pour le musée du Luxembourg, de Sèvres ou encore de Galliera. Mais aussi pour d’autres artistes de son époque comme Barbedienne, Christofle ou Müller. Il s’occupa également de monuments commémoratifs tel que celui du collège Stanislas de Paris, au cimetière du sud de Reims ou encore le monument aux morts de Warmeriville. Par ailleurs, on peut trouver une rue portant son nom au Nord de Reims.

Plusieurs timbres avant lui ont été créés en l’honneur de personnalités Rémoises, tel que René de Saint-Marceaux en 2009, sculpteur également, Jean-Baptiste Colbert, ministre de Louis XIV en 1944, ou encore Saint-Jean-Baptiste de Lassalle, en 1951.

Sont produits également des timbres pour mettre en valeur des emblèmes tel que notre fameux Ange au sourire qui a été émis en 2007. Certains sont sortis pour des événements comme le 800 e anniversaire de la cathédrale de Reims, émis en 2011, ou lors de sa réouverture après la Première Guerre mondiale en 1938. Pour le 1500 e anniversaire du baptême de Clovis en 1996, et le jumelage Reims-Florence émis en 1956.

L’oblitération postale d’Eugène Bourguoin sera délivrée au bureau de poste Boulingrin de Reims ce vendredi 21 juin.

Un timbre du centenaire de la Légion d’honneur

 

On retrouvera aussi prochainement un timbre en mémoire du centenaire de la remise de la Légion d’honneur et de la Croix de guerre le 6 juillet 2019.

DE NOS STAGIAIRES CAMILLE CACHEUX et ANNE-LAURE RAFFIN

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« l’union » 190617a

EPERNAY – CHAMPVOISY – EVENEMENT : Une belle et puissante cérémonie

 


Le maire, Marcel Guimet, le préfet, Denis Conus, Marcel Burak, rescapé, Auguste Héry, reconnu Juste et le député Éric Girardin. Joris Bolomey

La distinction a été remise à Auguste Héry (à droite), hier. Joris Bolomey

Champvoisy Auguste Héry et sa maman Louise, aujourd’hui décédée, ont été reconnus Justes parmi les nations en fin d’année dernière. La distinction leur a été remise hier dimanche.

Il y avait foule dimanche dans le petit bourg. Les entrées y avaient été bouclées pour que la cérémonie en l’honneur de Auguste Héry, 94 ans, et sa maman Louise (à titre posthume), puisse se dérouler sous les meilleurs auspices. Car pour s’être illustrés en 1943, en cachant au péril de leur vie, une famille juive venue de Paris, Auguste Héry et sa maman ont été reconnus Justes parmi les nations. La haute distinction leur a été remise officiellement hier après-midi place de la Fontaine. Non sans émotion.

« Louise et son fils Auguste n’écoutèrent que leur cœur quand ils recueillirent, cachèrent et sauvèrent Marcel Burak et sa famille, traqués par les Nazis » , a rappelé Michel Harel, consul d’Israël en France, avant d’ajouter : « Les Justes ont eu le courage de braver l’autorité, ils l’ont fait avec leur âme, leur cœur, avec leur sang. Par leurs actes héroïques, ils ont sauvé des innocents d’une mort certaine mais aussi sauvé la dignité humaine et l’honneur de leur pays, la France ».

Et de préciser : « La médaille des Justes, remise au nom de l’État d’Israël et du peuple juif, n’est ni une récompense, ni une décoration mais l’expression d’un témoignage de gratitude profonde et de reconnaissance ».

Auguste Héry, la voix cassée par l’émotion, a tenu à remercier chaleureusement, tous ceux qui ont œuvré pour cette reconnaissance. « C’est quelque chose que je n’attendais pas » . Peu de temps auparavant, son arrière-petit-fils Tristan Héry, 14 ans, avait pris le micro pour relater l’arrivée des deux familles juives à Champvoisy en août 43. Il a également évoqué la journée du 22 février 44, jour de mardi-gras, où policiers français et soldats allemands sont venus chercher les familles juives. Sept personnes ont été emmenées, elles ont fait partie du convoi nº69, qui quitta Drancy deux semaines plus tard, le 7 mars. Aucune ne reviendra. Les deux rescapés, Marcel Burak, qui jouaient avec des enfants et son père, Salomon, qui n’était pas dans le village à ce moment-là, quitteront rapidement Champvoisy se mettre à l’abri jusqu’à la fin de la guerre.

Marcel Burak, 88 ans, était de nouveau présent ce dimanche, serrant la main de son sauveur, une bonne partie de l’après-midi. Il était déjà venu au printemps 2018 pour inaugurer une stèle près du Monument aux Morts, où sont gravés les noms des sept victimes juives de la déportation.

À leurs côtés aussi, le maire de Champvoisy, Marcel Guimet, heureux d’accueillir une nouvelle cérémonie commémorative, Éric Girardin, le député, rappelant : « Louise et Auguste sont des exemples pour tous ». Denis Conus, le préfet de la Marne a qualifié la cérémonie de « belle et puissante ». Ajoutant « même 75 ans après, même si cela peut paraître bien loin, c’est une piqûre de rappel de cette période de l’histoire » .

La famille d’Auguste, au grand complet, a poursuivi la cérémonie à la salle des fêtes, autour de quelques bulles. « Nous connaissions l’histoire de papa depuis longtemps mais nous n’imaginions pas qu’elle se concrétiserait par une remise de médaille des Justes » , indiquait, ému, Arnaud Héry, l’un des trois fils d’Auguste.

Frédérique Pétré

À savoir

 

Louise (aujourd’hui décédée) et son fils Auguste Héry, 94 ans, ont été reconnus Justes parmi les nations, en novembre 2018.

Cette haute distinction civile de l’État hébreu, leur a été remise, dimanche, parce qu’au péril de leur vie, ils ont caché une famille juive pendant la seconde guerre mondiale.

De nombreuses personnalités étaient présentes ce dimanche. Parmi elles, Marcel Burak, 88 ans, seul rescapé des deux familles juives installées à Champvoisy en 1943, Michel Harel, consul d’Israël en France, Didier Cerf, délégué régional du comité français pour Yad Vashem et Denis Conus, préfet de la Marne.

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« l’union » 190616a

MARNE - UN JOUR, UNE HISTOIRE PAR HERVE CHABAUD – 16 JUIN 1944 : Marc Bloch, Narbonne, est fusillé près de Lyon

 


Brillant universitaire, Marc Bloch a été aussi un grand résistant, mort pour la France.

Hervé Chabaud

L’historien médiéviste Marc Bloch est fusillé avec vingt-neuf autres résistants à Saint-Didier-de-Formans. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, cet universitaire, co-fondateur des Annales d’histoire économique et sociale, est considéré comme un intellectuel majeur de sa génération. C’est aussi un combattant qui s’est distingué durant la Grande Guerre, notamment dans la Marne, en Argonne du côté de Sainte-Ménehould. Pour sa bravoure, il a reçu la croix de chevalier de la Légion d’honneur et la Croix de guerre avec palme. Âgé de 53 ans en 1939, ce père de six enfants demande à reprendre du service et il est affecté comme capitaine, chargé du ravitaillement en essence de la 1 re Armée. Il accomplit sa mission mais son diagnostic est lucide et sévère : l’édifice est vermoulu.

Disséquant, dans une analyse rédigée à l’été 1940 sous le titre de L’Étrange Défaite , les niveaux de responsabilité du désastre, il ne s’exonère pas des siennes : « J’appartiens à une génération qui a mauvaise conscience. De la dernière guerre, c’est vrai, nous étions revenus bien fatigués. Nous avions aussi grande hâte de reprendre sur l’établi, où nous les avions laissé envahir par la rouille, les outils de nos divers métiers : nous voulions, par des bouchées doubles, rattraper le travail perdu. Telles sont nos excuses. Je ne crois plus, depuis longtemps, qu’elles suffisent à nous blanchir. » En raison de l’application du statut des Juifs d’octobre 1940, Marc Bloch est exclu de son poste de professeur détaché auprès de l’université de Strasbourg repliée à Clermont-Ferrand. Il est relevé de cette mesure discriminatoire, en janvier 1941, et est affecté à Montpellier en juillet où il exerce jusqu’à sa révocation, le 15 mars 1943.

Marc Bloch est aussi Narbonne, un résistant du mouvement Franc-Tireur. « Je revois encore cette minute charmante où Maurice Pessis, l’un de nos jeunes amis de la lutte clandestine, son visage de vingt ans rouge de joie, me présenta sa nouvelle recrue, un monsieur de cinquante ans, décoré, le visage fin sous les cheveux gris argent, le regard aigu derrière ses lunettes, sa serviette d’une main, une canne de l’autre. Mon visiteur sourit en me tendant la main et dit avec gentillesse : Oui, c’est moi le poulain de Maurice » , s’est remémoré Georges Altman, dirigeant du mouvement. Il collabore aux Cahiers politiques du Comité général d’Études et à La Revue libre , éditée par Franc-Tireur. En juillet 1943, Marc Bloch devient un des trois membres du directoire régional des Mouvements unis de résistance. Il est appréhendé par la Gestapo le mercredi 8 mars 1944, sur le pont de la Boucle, à Lyon. Torturé dans les locaux de l’École militaire du service de santé, il est ensuite interné à la prison de Montluc avant d’être conduit devant le peloton d’exécution. Il tombe en criant « Vive la France ».

Hervé Chabaud

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« l’union » 190615a

VITRY-LE-FRANCOIS – FRIGNICOURT – EDUCATION : Un espace s’ouvre pour la jeunesse Loyer

 


Le pôle jeunesse a été inauguré, ce mercredi après-midi, en présence de nombreux officiels.

L’ancienne maison des instituteurs a été rénovée pour accueillir les écoliers et les adolescents. Elle vient d’être inaugurée, ce mercredi, en présence de nombreux officiels.

Deux étages vont désormais être entièrement dévolus à l’accueil de la jeunesse. Un coin salon avec télévision, baby-foot, et plusieurs espaces dûment meublés de tables et de chaises ont pris place dans l’ancienne maison des instituteurs, située rue de la Marne, à Frignicourt. Mercredi après-midi, une grande délégation d’officiels faisait le tour du propriétaire, guidée par Daniel Yon, le maire, soulignant tantôt la réussite de l’extension réalisée par l’architecte Rémy Simart, tantôt flattant l’esthétique préservée de ce bâtiment III e République « à l’architecture répétitive mais, ô combien ! symbolique et digne » . La visite s’est accomplie sous le regard de Jacqueline Petit, octogénaire aujourd’hui, qui a vécu dans ces murs durant onze années.

Ce sont les enfants et les adolescents qui bénéficieront de ce bel aménagement de 130 mètres carrés, sur le temps périscolaire ; c’est-à-dire la garderie du matin et du soir, et l’étude surveillée. L’endroit s’animera également le mercredi, le samedi et pendant les vacances scolaires, et ce dès le mois de juillet, en partenariat avec le centre social et culturel de Vitry-le-François (Jusqu’à présent, un système de navettes permettait aux Frignicourtois de se rendre au centre aéré de Blacy). « Côté façade, nous avons volontairement opté pour des couleurs qui n’en imposent pas, afin que les yeux s’ouvrent grands vers le couloir de la Marne, les saulaies…, a expliqué le premier magistrat, une fois à l’intérieur, entouré par Zohra Asloudj, son adjointe à la vie scolaire, et Noël Deschamps, l’adjoint aux travaux. Pour le temps extrascolaire, c’est-à-dire durant les périodes où il n’y a pas d’école mais en dehors des vacances, l’objectif général est de susciter la curiosité, d’amener les enfants au stade du pourquoi. L’enjeu principal est de développer la capacité à s’interroger sur les objets du quotidien, d’aider à la structuration des connaissances. Cela se traduira par un projet d’éveil et d’immersion scientifique, sous-tendu d’expérimentations, par exemple. Il se fera des initiations à la lecture de plans et de cartes, des activités culinaires et sportives, des projets de citoyenneté, de la prévention des addictions. »

Coût : 300 000 euros

Les discours se sont ensuite transportés en mairie. Daniel Yon a d’abord retracé la genèse du projet : « On a mené, en 2016, une enquête-diagnostic auprès de la population. Le résultat nous a convaincus de déployer une forte action éducative dans la commune, qui a toujours eu une position dynamique quant à la vie scolaire. Nous avons conçu et évalué le projet à 180 000 euros ; approche bien évidemment très optimiste. » Le président de la communauté de communes Vitry, Champagne et Der, Jean-Pierre Bouquet, a opiné et souri, ajoutant une teinte impériale en la circonstance : « Vous avez cité le 2 décembre, une grande date de l’histoire de France. En venant nous voir, vous étiez dans une charge un peu à la hussarde : voici le dossier, c’est 180 000 euros. Et puis, à l’arrivée, c’est un peu plus, au point de faillir se terminer en Waterloo. On a travaillé de façon à ce que Frignicourt réussisse son projet parce qu’il entre dans une globalité à l’échelle de la communauté de communes. »

L’investissement total s’est, en effet, élevé à un peu plus de 300 000 euros, financé à hauteur de 80 000 euros par le budget intercommunal, 68 000 euros par l’Etat et 25 000 euros par le département de la Marne. Les deux autres contributeurs, à savoir le président du conseil départemental, Christian Bruyen, et la sous-préfète, Elisabeth Sévenier-Muller, ont à leur tour salué une réalisation bien pensée et bien menée.

Mathilde Escamilla

Quel nom pour le pôle jeunesse ?

 

Le conseiller municipal d’opposition et maire de la commune de 2014 à 2015, Florian Thiery, a écrit au maire de Frignicourt : « Lors de notre prochaine session du conseil municipal, je propose que vous inscriviez la dénomination de l’espace en question Gisèle Probst, en accord avec ses enfants. Gisèle Probst, commandeur de la Légion d’honneur, Croix de guerre avec palme, Combattant volontaire de la Résistance, médaille de la déportation 1940-1945, médaille de la Libération 1939-1945, fut une figure de la Résistance, déportée au camp de Ravensbrück, décédée le jeudi 25 avril dernier. Elle n’a eu de cesse de témoigner de son histoire notamment auprès de la jeunesse. Cela serait également vecteur de transmission de valeurs fortes. »

Le premier magistrat actuel, Daniel Yon, explique que plusieurs sites doivent être dénommés et qu’un travail sera effectué sur le sujet. Concernant cette proposition, il déclare : « De la même manière que Monsieur Florian Thiery s’est précipité pour faire apparaître son nom en premier au moment du décès de Gisèle Probst, il se précipite maintenant avec une proposition mensongère, prétendant avoir l’accord de tous les enfants. Nous mènerons un travail réfléchi dans une réserve respectueuse de la phase de deuil. »

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« l’union » 190612a

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE – COMMEMORATION : Une médaille de la Ville pour le lieutenant Loyer

 


Une photo du lieutenant figurera à l’hôtel de ville, assure Philippe Comby du Souvenir français, de même qu’au cimetière.

Le 12 juin 1940, le lieutenant a défendu l’hôtel de ville. Son action est saluée.

Depuis 1978, la ville de Châlons-en-Champagne a une pensée particulière pour le lieutenant Pierre Loyer. Le 12 juin 1940, il a défendu « comme un tigre », selon ses adversaires, l’hôtel de ville de Châlons et ses environs tandis que les Allemands tenaient le palais de justice. Il a payé de sa vie cette action. Une quarantaine de soldats a également péri à ses côtés lors de cette journée. Ils ne sont pas oubliés.

Chaque 12 juin, une cérémonie organisée par la Ville et le comité de Châlons du Souvenir français commémore leur implication. Cette année est particulière : les organisateurs de la journée liront un texte spécial, la lettre, la dernière, qu’a écrite le lieutenant à sa mère la veille de sa mort. Le fils de Pierre Loyer, Jacques, l’a retrouvée récemment. Il tenait à partager son existence avec les personnes sensibles à la défense de la patrie.

Elle sera lue par Philippe Comby, du Souvenir français, délégué général adjoint pour la Marne. Les archives qu’a également rassemblées Jacques Loyer seront remises au comité châlonnais du Souvenir français sous peu. Ce dernier en donnera une copie à la Ville. Une photo du lieutenant figurera aussi à l’hôtel de ville, assure Philippe Comby, de même qu’au cimetière.

Médaillé à titre posthume

Enfin, et surtout, à titre posthume, Châlons, au travers du Souvenir français et de Jean-Marie Foggéa, conseiller municipal en charge des manifestations patriotiques, remettra au fils du lieutenant Loyer, une médaille de la Ville. Elle reconnaît l’implication de son père dans la défense de l’hôtel de ville et salue une « âme généreuse entièrement consacrée à la cause sacrée défense de la patrie », comme l’a décrit le Capitaine Fourmeries qui a combattu à ses côtés.

Inhumé aux côtés de ses hommes

Dans le civil, Pierre Loyer était instituteur et secrétaire de mairie dans le département de Seine-et-Marne. Il repose avec ses hommes, selon son souhait, au cimetière de l’Ouest-Nécropole nationale avec 4 667 autres soldats, après avoir été exhumé du cimetière du cloître de Notre-Dame-en-Vaux.

Mercredi 12 juin, à 11 heures, au carré militaire de l’Est, par la rue de la Charrière, dépôt de gerbe, sonnerie aux morts ; 11 h 30, place Godart, recueillement face à la plaque commémorative, sonnerie aux morts, minute de silence.

Sophie Ughetto

Déjà des hommages

 

En 1942, Pierre Loyer est fait chevalier de la Légion d’honneur. En 1945, le Souvenir français fait apposer une plaque sur l’hôtel de ville, à l’endroit où il est tombé. Une rue de Châlons porte également son nom sur la rive gauche de la Marne.

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« l’union » 190607a

EPERNAY – LITTERATURE : Daniel Rondeau entre à l’Académie française

 


Daniel Rondeau, 71 ans, a été élu hier à l’Académie française au fauteuil de Michel Déon après deux candidatures infructueuses en 2011 et 2016.

L’écrivain marnais a été élu, hier, au fauteuil de Michel Déon dès le premier tour de scrutin.

Comment ne pas s’en réjouir ! Cette élection a un sens. Elle consacre un humaniste qui a su conjuguer dans son œuvre le sens de l’engagement et la belle écriture, la force de ses convictions au service de la culture, la sensibilité et la douceur, pour qu’on retienne mieux la fulgurance de ses indignations lorsque les libertés sont essorées puis confisquées.

L’enfant d’un couple d’instituteurs, né au Mesnil-sur-Oger qui a connu l’école Jules-Ferry de Châlons-sur-Marne, avant de grandir sur les bancs du lycée d’État devenu Pierre-Bayen de Châlons-en-Champagne, n’a jamais coupé les ponts avec ses racines. Ce vignoble qu’il aime a été son refuge lorsqu’il s’est agi d’écrire loin des bruits de la capitale et faire surgir ce qui le taraudait au plus profond. C’est dans cette terre si particulière qu’il a institué la Saint-Vincent de Toulon-la-Montagne où autour de la tradition, il a associé des grands de ce monde qui avaient à faire passer un appel au secours, un message d’enthousiasme, d’espérance et de paix. Épernay l’a reconnu avant d’autres puisqu’une médiathèque est déjà baptisée de son nom !

Il occupera le fauteuil numéro 8

Daniel Rondeau, 71 ans, n’arrive pas par hasard au fauteuil n°8. Il possède de solides références. N’a-t-il pas obtenu le Prix des Deux Magots pour Alexandrie en 1998 et du grand prix de littérature Paul-Morand la même année ? N’a-t-il pas été récompensé du Prix Saint-Simon pour Vingt ans et plus en 2014 ?

N’a-t-il pas reçu le Grand Prix du roman de l’Académie français en 2017 pour Mécaniques du chaos, un ouvrage puissant, peut-être le plus fort, un roman virtuose sur les désordres du monde ? N’avait-il pas fait rééditer les témoignages recueillis par Roger Stéphane sur ces Français libres riches de leurs valeurs qui ont écrit de si belles pages de notre Histoire ? L’étudiant en droit, maoïste dans sa jeunesse, ouvrier en usine en Lorraine, devient un temps un spécialiste de l’histoire ouvrière. Il séduit Madeleine Rebérioux et plus encore le père dominicain Serge Bonnet qui discerne chez lui un vrai talent. Il s’assagit, publie sans contrainte, vit aussi du journalisme et des chroniques dont celles de L’Express, est éditeur fondateur de Quai Voltaire puis directeur de collection chez Robert-Laffont. On lui doit une bonne vingtaine d’ouvrages, parmi lesquels des romans dont l’un de référence, Dans la marche du temps , des portraits de villes méditerranéennes d’une grande finesse et délicieux à la lecture, Tanger, Istanbul, Carthage, Alexandrie , des récits autobiographiques L’Enthousiasme, Les Vignes de Berlin, des chroniques et même une biographie de Johnny. Il a été l’un des rares à s’exprimer aux obsèques du chanteur.

Daniel Rondeau pratique la boxe et y a aussi consacré un petit ouvrage, Boxing Club où ses poings caressent la force de la fraternité. Son parcours passe aussi par la diplomatie. Il a été ambassadeur de France à Malte puis à l’Unesco. Le voici désormais académicien, une nouvelle page s’ouvre

Hervé Chabaud

bio express

 

7 mai 1948 : naissance au Mesnil-sur-Oger, dans la Marne.
14 juillet 2007 : chevalier de la Légion d’honneur.
2008 : nommé ambassadeur de France à Malte.
2011 : devient ambassadeur de France à l’Unesco.
2011 : est reçu écrivain de Marine.
13 septembre 2016 : décès de son frère Gérard, un grand photographe.
6 juin 2019 : élection à l’Académie française avec 18 voix sur 27 dès le premier tour de scrutin.

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« l’union » 190519a

UN JOUR, UNE HISTOIRE par Hervé Chabaud : Napoléon Bonaparte crée la Légion d’honneur

 


Première cérémonie de remise de la Légion d’honneur aux Invalides le 14 juillet 1804.

 


19 mai 1802

La Légion d’honneur est créée par la volonté du Premier consul, Napoléon Bonaparte qui en a démontré la pertinence, la justesse, et les vertus dans un contexte général défavorable. Il tient bon, ne se lasse pas de longues discussions au Conseil d’État, et se réjouit de la naissance de cette décoration après le vote positif du Tribunat (56 voix contre 38) et du Corps législatif (166 voix contre 110). Cette nouvelle institution prestigieuse s’inscrit dans le vaste programme de réorganisation de l’État, qui ne doit pas omettre de distinguer ceux qui sont les plus méritants et témoignent de belles valeurs.

Bonaparte est convaincu de l’exigence de rétablir un système complet de récompenses, à la fois inspiré des anciens ordres honorifiques balayés par la Révolution, mais respectueux de l’égalité entre les citoyens. Il argumente et sa force de conviction l’emporte. Il souhaite réconcilier les Français éreintés par dix ans d’instabilité politique et de conflits militaires. Il veut aussi fédérer autour d’un idéal commun : l’honneur individuel et l’honneur national. Enfin il souhaite associer le courage et l’abnégation des militaires aux talents des civils, comme le symbole fort d’un État puissant et unifié. Il s’agit bien chez le Premier consul, d’une démarche très réfléchie et aboutie. Cela symbolise la reconnaissance du seul mérite individuel acquis et non transmis. C’est en ayant été exemplaire, en ayant montré de l’audace, en ayant servi dans l’honneur et la dignité le pays qu’on peut accéder à l’Ordre.

Lors des premières promotions, Napoléon décore « ses soldats et ses savants ». On y lit les noms des maréchaux d’Empire (Berthier, Soult, Ney, Murat) de vétérans des campagnes révolutionnaires. Ils y côtoient ceux de personnalités civiles, des hauts fonctionnaires, des magistrats tel Brillat-Savarin, des médecins comme Corvisart, des industriels à l’image d’Oberkampf, des scientifiques par exemple Monge, Montgolfier. Les artistes ne sont pas omis puisqu’y figurent David, Gros, des architectes, Fontaine et Peyre, des musiciens ainsi que des hommes de lettres. Jusqu’au Second Empire, les militaires représentent 75 % des nommés et promus même si l’ordre s’ouvre sous la Monarchie de Juillet, à l’artisanat, la petite industrie et au négoce. En 2007, plusieurs mesures sont adoptées : l’application d’une stricte parité hommes-femmes dans les promotions civiles, la création d’une promotion du bénévolat associatif et le lancement de la procédure d’initiative citoyenne, qui autorise un particulier à solliciter l’admission dans l’ordre d’un de ses concitoyens méritants. En 2017, le président de la République a réduit de 50 % les promotions civiles désormais au nombre de deux, le 1 er janvier et le 14 juillet.

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« l’union » 190518a

Avis de décès

 


Avis de décès paru dans le journal L’union du 18 mai 2019


BOURSAULT

La section de Ia Marne et les comités de Ia Société des membres de la Légion d’honneur,

ont la tristesse de vous annoncer Ie départ du

Colonel Charles-Auguste FLAMAND

Grand croix de la Légion d’honneur


 
Les honneurs de Ia République, ainsi que les hommages civils et militaires ont été rendus au Colonel FLAMAND en sa ville natale de Dijon.


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« l’union » 190512a

REGION – ARMEE DE L’AIR : L’adieu au colonel Charles Flamand

 

Les obsèques du colonel Charles Flamand, grand’croix de la Légion d’honneur et héros des Forces aériennes françaises libres (FAFL) ayant aussi combattu en Indochine, en Algérie et qui avait choisi le pays d’Épernay pour vivre sa retraite, ont eu lieu vendredi après-Midi à Marsannay-la-Côte, en Côte-d’Or, tout près de Dijon.

L’armée de l’air y était représentée par une forte délégation tandis que de nombreux porte-drapeaux ont aussi rendu hommage à ce grand patriote qui, dès le 20 juin 1940 avait fait le choix de gagner la Grande-Bretagne avec plusieurs camarades pour continuer le combat en répondant ainsi au général de Gaulle qui avait appelé le 18 juin à le faire. Le cercueil du colonel Flamand était recouvert du drapeau tricolore.

Un avion de l’armée de l’air est même passé dans le ciel au moment où les honneurs militaires lui étaient rendus.

Un hommage vécu avec beaucoup d’émotion par tous ceux qui s’y étaient associés par leur présence ou la pensée, en mémoire de cet aviateur qui a fait honneur à son arme et aux couleurs de la France.

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« l’union » 190509a

EPERNAY – NECROLOGIE : Le colonel Charles Flamand, héros de la France libre

 


Le président François Hollande avait élevé le colonel Charles Flamand, à la dignité de grand’croix de la Légion d’honneur. Archives

Cet ancien du groupe Bretagne restera une grande figure de l’aviation de la Deuxième Guerre mondiale.

Il était à la fois puissant par ses convictions, énergique dans ses analyses du monde d’aujourd’hui, généreux dans sa relation aux autres, étonnant par ses qualités de conteur qui séduisaient les plus jeunes lorsqu’il évoquait les braves tombés au champ d’honneur. Le colonel Charles Flamand, 97 ans, héros des forces aériennes françaises libres (FAFL), grand’croix de la Légion d’honneur, douze fois cité dont quatre fois à l’ordre de l’armée aérienne, titulaire de la médaille de la Résistance, est décédé. Les aviateurs sont en deuil. La Marne le salue.

Ce bourguignon, Dijonnais de naissance qui avait adopté la Marne et la région d’Épernay pour y vivre, était un patriote authentique. Il n’avait de cesse de dire son amour pour la France et de le faire partager à celles et ceux qui ressortaient toujours impressionnés par la force de ses mots.
Le 6 novembre 2018, à Reims, au parc de Champagne, lors de l’inauguration du monument aux Héros de l’armée noire, le président de la République, Emmanuel Macron, se fige devant lui. Le dialogue s’engage, fort, chaleureux. Il lui dit de tenir bon pour la France. Sa main est ferme, son regard déterminé. Le chef de l’État le quitte et confie alors : « Impressionnant. »

Lorsque l’Allemagne envahit la France en mai 1940 et que la domination militaire du Reich s’affirme, le jeune Charles Flamand a la honte au front. Hors de question de se rendre, de se soumettre, de laisser filer la souveraineté. Son seul objectif est alors de gagner la Grande-Bretagne, de poursuivre le combat avec le général de Gaulle. Il s’envole avec quelques camarades de Caen-Carpiquet à bord d’un Farman 222-2, le 20 juin 1940 : « Ce jour-là, je me suis dit que je devais être tout à la France. » L’aventure commence.

Elle va le conduire dans les airs sur les théâtres opérationnels les plus exposés. Il participe au bombardement de Koufra avant que Leclerc s’empare de la célèbre oasis. Ses souvenirs évoquaient l’Afrique orientale, l’Érythrée, l’Éthiopie, l’Europe. Il a intégré le groupe Bretagne et s’y distingue sur B26 Marauder’s dans des missions de bombardement, en Italie, en France et au cœur de l’Allemagne.

Il participe ensuite aux conflits d’Indochine et d’Algérie et termine sa carrière d’officier sur base 102 « capitaine Georges-Guynemer » de Dijon-Longvic.

Ses obsèques se dérouleront vendredi 10 mai à Marsannay-la-Côte (Côte-d’Or).

Hervé Chabaud

Repères

 

1 er octobre 1921 : Charles Flamand naît au 41, rue de la Verrerie à Dijon.

20 juin 1940 : il s’envole pour la Grande-Bretagne pour continuer le combat. Il intégrera les Forces aériennes françaises libres.

2007 : il publie un livre « Pour rester Libre, 1939-1945, Maréchal me voilà ! »

3 avril 2015 : le président François Hollande le fait grand’croix de la Légion d’honneur.

8 mai 2017 : il remet la plaque de grand officier de la Légion d’honneur à Yvette Lundy, 101 ans, déportée résistante, dans les salons de l’hôtel de ville d’Épernay.

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« l’union » 190504c

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE – BOUY - CULTURE : Henri Guillaumet sort de l’hibernation

 


Un portrait de l’aviateur a été réalisé par le célèbre studio d’Harcourt.

Le musée dédié à l’aviateur rouvre ses portes demain, après la fermeture hivernale.

Le musée Henri-Guillaumet, dédié à l’un des plus grands aviateurs français né en 1902 à Bouy, fait sa réouverture demain après sa fermeture hivernale. Pour ce premier jour, il sera ouvert de 14 h 30 à 18 heures. Il le sera ensuite pendant quatre mois, tous les dimanches de mai, juin, septembre et octobre ainsi qu’exceptionnellement le samedi 11 mai.

Rendre le musée plus visible

Le musée est géré par l’association « Les amis de Henri Guillaumet », dont la présidente est Nathalie Guillaumet depuis 2005. « Pour la première fois, nous avons réalisé des flyers » explique-t-elle. Le visage de l’aviateur, paré dans son costume, y apparaît. « Les flyers seront déposés dans les offices de tourisme, à Mourmelon-le-Grand et à la mairie de Bouy » . Une manière de rendre l’établissement plus visible.

On peut découvrir dans ce musée à la fois les avions qu’Henri Guillaumet a pilotés, l’histoire de sa vie, le début de l’aviation, des objets personnels comme son propre portrait réalisé par le célèbre studio Harcourt, le diplôme de la légion d’honneur qui le fait chevalier le 17 janvier 1928, le manteau retrouvé dans la Cordillère des Andes après son accident du 13 juin 1930 ainsi que son propre rapport sur cet événement qui l’a beaucoup marqué.

Sous le portrait de Henri Guillaumet, se trouve une reproduction en plâtre du monument érigé juste à côté sur la place du village. Georges Guiraud, sculpteur et médailliste français, a participé gratuitement à sa réalisation. La vitrine à côté de Nathalie Guillaumet comprend des lettres dactylographiées avec sa signature. Georges Guiraud, dont la correspondance avec le maire de l’époque, Charles Francart, sur ce projet et les propositions faites par l’artiste ainsi qu’un courrier en date du 20 mai 1954 de la librairie Gallimard qui donne l’autorisation de faire graver la dernière phrase de terre des hommes de Saint-Exupéry : « Seul l’Esprit, s’il souffle sur la glaise, peut créer l’homme », phrase que l’on retrouve sur le monument.

Les deux moules qui ont été utilisés pour réaliser le médaillon qui représente la tête de Saint-Exupéry, sont aussi visibles. C’est aussi l’occasion cette année de redécouvrir cet artiste, dont l’atelier était à Saint-Hilaire-au-Temple. Cela fera en effet trente ans, le 12 mai, qu’il est décédé dans ce village et qu’il y est enterré. « Le musée reçoit aussi régulièrement des dons : de tableaux, de livres sur l’aviation… et l’association réfléchit pour l’instant à leur présentation. » conclut Nathalie Guillaumet qui annonce que « le 25 juin, l’une des classes de l’école primaire Saint-Exupéry de Mourmelon-le-Grand viendra visiter le musée ». Elle viendra ainsi découvrir l’aviateur et son ami Saint-Exupéry, le grand écrivain, dont elle porte le nom.

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« l’union » 190504b

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE - LES ÉCHOS DE LA SEMAINE : Pour son soutien au club de lutte

 

Michel Le Dren a été particulièrement touché par le geste. Le vice-président du comité de Châlons de la société des membres de la Légion d’honneur et du Souvenir français, médaillé d’or de la jeunesse, des sports et de l’engagement associatif, avait participé à la remise des coupes lors des championnats de France de lutte gréco-romaine.

Au cours de la cérémonie, le président du club et celui de la fédération française ont tenu à lui rendre un hommage particulier pour le remercier de son engagement et son soutien actif à tous les sports à Châlons et tout particulièrement au club de lutte.

Michel Le Dren s’est vu remettre un très beau souvenir au titre du comité régional Grand Est lutte et disciplines associées. Sympa.

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« l’union » 190504a

REIMS - AVIS DE DECES

 


Avis de décès paru dans le journal L’union du 04 mai 2019


REIMS

Bernadette TERRISSE, son épouse ;
Jean-Paul, Michel et Christelle, Marie-Hélène et David,
ses enfants ;
Nina, Judicaël, Fleur, Soline, Cyrian, Lysandre,
ses petits-enfants,

ont la douleur de vous faire part du décès de

Monsieur Jean TERRISSE

Chevalier de la Légion d’honneur
Médaillé militaire
Officier des Palmes académiques


 
survenu le 27 avril 2019, à l’âge de 89 ans.

Ses obsèques religieuses ont eu lieu dans la stricte intimité
familiale.


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« l’union » 190430a

VITRY-LE-FRANÇOIS - DISPARITION : Gisèle était un ouragan parmi nous

 


Les obsèques de Gisèle Probst ont été célébrées lundi 29 avril en la collégiale Notre-Dame de l’Assomption, en présence de nombreuses personnalités.

Les obsèques de la vitryate Gisèle Probst, ancienne résistante et survivante du camp de Ravensbrück décédée jeudi 25 avril à l’âge de 96 ans, ont été célébrées en la collégiale Notre-Dame de l’Assomption le 29 avril. De nombreuses personnalités du Pays vitryat se sont jointes à la famille et aux amis de la défunte pour prendre part à la cérémonie d’adieu. Par précaution, la police municipale avait partiellement sanctuarisé le parking attenant à l’édifice religieux dès le début de matinée. Les services de gendarmerie ont également été requis durant la cérémonie funéraire pour faciliter la circulation et le stationnement des véhicules.

L’éloge funèbre a été prononcé par le général Jean-Marie Lemoine et le maire de Vitry-le-François, Jean-Pierre Bouquet, respectivement président d’honneur et vice-président du comité vitryat de la Société des membres de la Légion d’honneur, dont Gisèle Probst faisait partie en tant que commandeur et vice-présidente.

Un symbole pour Vitry-le-François

Lors de son allocution, le général Lemoine est revenu sur le sacrifice de son amie et les valeurs, « que l’on rencontre de moins en moins fréquemment aujourd’hui » , qui l’animaient Dans l’esprit de ceux et celles qui la connaissaient, Gisèle Probst restera une femme de conviction et à fort tempérament. « Comme le disait Geneviève De Gaulle – Anthonioz, Gisèle était un ouragan parmi nous. elle a bien servi son pays et a contribué à le faire rayonner » , a témoigné Jean-Marie Lemoine.

« Ceux qui discutaient ses idées savaient qu’il y avait chez elle une force hors du commun, une belle force républicaine, a poursuivi Jean-Pierre Bouquet. Gisèle Probst était avant tout une personne hautement morale, respectueuse de la vie, de toutes les vies. C’était aussi une femme engagée, dévouée, avec une capacité d’investissement exceptionnelle. Elle incarnait la force et la droiture. Pour Vitry-le-François, il s’agissait d’un symbole, à l’image du monument aux déportés qu’elle nous laisse Place de la gare. »

Femme de conviction, Gisèle Probst était résolue à faire vivre le souvenir des souffrances endurées par les personnes déportées. Jusqu’à ce que ses forces ne l’abandonnent, elle témoignait auprès de la jeunesse de la barbarie nazie. « Un jour, j’ai fait une rencontre, s’est souvenu Jean-Pierre Bouquet. Je me suis retrouvé dans une classe de collège… Il y avait là, plantée au milieu d’une trentaine d’élèves, un petit bout de femme débordant d’énergie et de charme. Gisèle Probst a raconté avec ses mots le drame qu’elle a subi. La misère des camps, la dépersonnalisation, n’être plus qu’un numéro, l’extermination des innocents, la violence gratuite, l’angoisse, la terreur… Devant la classe tétanisée, j’ai alors compris qu’il est des blessures dont on ne guérit jamais. »

De Gisèle Probst, l’édile vitryat garde le souvenir d’une femme généreuse : « Elle était au service des autres, attentive à la jeunesse et n’hésitait pas à dire les choses telles qu’elle les ressentait, mais toujours avec respect. Dans sa vie professionnelle comme familiale, c’était une battante. Elle allait toujours de l’avant. De tous ses engagements citoyens il n’est pas possible de faire la somme car elle ne comptait ni son temps ni son dévouement. Honneur et patrie, telle est la devise de la Légion d’honneur, une devise qui illustre parfaitement le parcours d’une femme d’exception. »

Le souvenir de Gisèle Probst, qui repose désormais à Saint-Amand-sur-Fion, ne devrait pas s’éteindre de sitôt.

Damien Engrand

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« l’union » 190428a

REIMS -HISTOIRE : À la recherche de ses ancêtres

 


Dans sa maison du quartier Sainte-Anne à Reims, construite par son arrière-arrière-grand-père, Céline Souëf consacre de longues heures à la généalogie. En ce moment, elle enquête sur les cinq années de captivité de son grand-père.

Cette Rémoise se passionne pour la vie de ses aïeux, notamment celle de son grand-père. Elle veut ouvrir des ateliers d’initiation à la généalogie.

Céline Souëf étudie avec passion branches et racines depuis l’âge de 15 ans. Rien d’étonnant pour cette petite-fille de maraîcher-horticulteur. Sauf que le hobby de cette Rémoise de 40 ans n’a rien de végétal. L’archiviste-documentaliste ne s’intéresse qu’à une seule variété : les arbres généalogiques en général et le sien en particulier. Tout a commencé un dimanche soir, quand son grand-père lui a montré celui qu’il avait reconstitué et dessiné à la main.

« Quand j’ai commencé mes recherches, rien n’était numérisé comme aujourd’hui », ajoute-t-elle. Pour récupérer des informations, elle n’hésitait alors pas à prendre le volant pour se rendre dans la Creuse ou en Ille-et-Vilaine afin de pouvoir consulter les actes d’état civil de ses ancêtres. Rapidement, elle réussit à traverser les siècles. « Au départ, je collectionnais les dates. Une erreur de débutant. Petit à petit, j’ai fini par m’intéresser aux personnes pour me plonger vraiment dans l’histoire de ma famille. »

Plus je creuse, plus j’ai envie de creuser

Le déclic, Céline l’a eu en découvrant le blog de Sophie Boudarel, généalogiste professionnelle (La Gazette des ancêtres). « Il y a six ans, elle a lancé le challenge AZ, un challenge d’écriture consacré à la généalogie. Il fallait raconter la vie de nos ancêtres. » La Rémoise ouvre alors son propre blog, L’Univers de Céline. « Et depuis, plus je creuse, plus j’ai envie de creuser. » Les six dernières années ont ainsi été « très riches en découvertes ». Parmi ses aïeux, Céline Souëf découvre par exemple plusieurs bagnards, « jamais en ligne directe », s’empresse-t-elle de préciser avec un sourire. « J’en ai trouvé un par exemple qui a été emprisonné un an. Il avait arnaqué un arnaqueur. Un autre -c’est moins drôle- a tué un passant à coups de barre à mine. Il s’est retrouvé au bagne en Guyane. Il n’est pas revenu d’ailleurs… » Des histoires qu’elle se plaît à raconter sur son blog : « Je ne donne pas toujours les noms, surtout quand ça remonte à moins d’un siècle. Et puis, je garde pour moi certaines informations. » Pas question de dévoiler des secrets de famille. « J’ai aussi trouvé Paul Halary, chevalier de la légion d’honneur, sapeur-pompier volontaire durant la Première Guerre mondiale et résistant pendant la Seconde. Il était typographe à l’Éclaireur de l’Est puis, après le conflit, administrateur de l’imprimerie à L’union. » Une allée de la cité des sacres porte aujourd’hui le nom de son arrière-arrière-grand-oncle, né le 13 décembre 1871.

Mise en place d’ateliers d’initiation à Sainte-Anne

« En ligne directe, j’ai aussi un soldat de Napoléon ! » René de son prénom. Né Soif, mort Souëf. « Certains de ses enfants s’appellent Soif, d’autres Souëf. C’est d’un pratique… » Récemment, Céline s’est également découvert « un cousin d’Amérique », passionné lui aussi de généalogie. « C’est lui qui m’a retrouvée d’ailleurs, car les archives concernant cette branche de la famille, qui étaient conservées dans les Ardennes, ont toutes disparu. »

La jeune quadra vient de « lancer une bouteille à la mer ». Cinq missives, traduites en allemand, sont parties la semaine dernière pour la Bavière. Céline cherche des informations sur les cinq années de captivité de son grand-père Daniel Royer (lire ci-contre). « C’est une passion très chronophage », reconnaît celle qui va lancer prochainement des ateliers de généalogie avec l’association Bien Vivre à Sainte-Anne. « J’espère aider les débutants, leur montrer par où commencer et surtout où trouver des sources. » Comment explique-t-elle cet engouement ? « La généalogie permet de raccrocher sa famille à la grande histoire. Et puis, c’est mener des enquêtes passionnantes sur la vie de nos ancêtres. On a l’impression d’être le détective de la famille. »

Renseignement sur luniversdeceline.com

Alice Renard

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« l’union » 190427a

VITRY-LE-FRANÇOIS - DISPARITION : Gisèle Probst s’en est allée

 


Gisèle Probst, le 11 juin, dans son appartement, exhumant les clichés qui restent de sa déportation. Archives

Figure de la Résistance, la vitryate est décédée jeudi, à 96 ans.

De Sermaize-les-Bains à Vitry-le-François en passant par Saint-Amand-sur-Fion, les cérémonies de commémoration organisées à l‘occasion de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation résonneront cette année d‘un écho particulier. Gisèle Probst, épouse d’un grand résistant et maquisard, elle-même déportée pour acte de résistance, est en effet décédée ce jeudi 25 avril à 96 ans.

Les témoignages de sympathie n’ont pas tardé à affluer envers celle qui fut notamment amie en déportation avec les panthéonisées Germaine Tillon et Geneviève de Gaulle-Anthonioz, avec laquelle elle restera particulièrement liée. En premier lieu de la part de l’ancien maire de Frignicourt et de la présidente du Grand Reims, Florian Thierry et Catherine Vautrin, puis de Jean-Pierre Bouquet, maire de Vitry-le-François et président du comité vitryat de la Légion d‘honneur (correctif paru le 30 avril 2019), dont la défunte était commandeur.

Parmi les jeunes générations vitryates, certains se souviendront avoir croisé cette grande dame au caractère bien trempé en salle de classe, pour témoigner de la réalité des camps de concentration, des marches et du travail forcé, bref de l‘horreur nazie.

Un travail de mémoire qu’elle n’eût de cesse de cultiver. Que ce soit au travers de ses témoignages livrés dans les collèges et lycées (et même chez elle ces dernières années pour les personnes qui lui en faisaient la demande), ou par le biais de ses actions menant par exemple à l‘érection du mémorial de la déportation, place de la Gare à Vitry-le-François, et ses efforts en faveur de la commémoration du sacrifice de sa belle-mère, Rose Probst, effectuée chaque année à Saint-Amand-sur-Fion.

Rescapée de Ravensbrück, Gisèle Probst aura la chance de retrouver son mari, Jean, avec qui elle avait déjà eu le premier de ses trois enfants, Michèle, lorsqu‘elle fut arrêtée par la Gestapo. « Ma mère était quelqu‘un de très actif et très entreprenant, avec beaucoup de caractère, c‘est ce qui l‘a aidée à s‘en sortir », témoigne Michèle. Danièle et Jean-Louis naîtront ensuite. De sorte qu‘au jour de sa disparition, Gisèle Probst était mère de trois enfants, grand-mère avec cinq petits-enfants, arrière-grand-mère par trois fois et arrière-arrière-grand-mère à deux reprises. Dimanche, les Vitryats sont appelés à se joindre en nombre aux élus pour rendre hommage à Gisèle Probst à partir de 10h20 devant la stèle des déportés, place de la Gare. L‘ancienne résistante sera inhumée à Saint-Amand-sur-Fion lundi 29 avril à 17 heures après une cérémonie religieuse à la collégiale de Vitry-le-François.

Samedi 27 avril, à 18h30 à Saint-Amand-sur-Fion, hommage à la résistante Rose Probst, belle-mère de Gisèle Probst.

Damien Engrand

VITRY-LE-FRANÇOIS – PRECISION : Contrairement à ce qui a été indiqué dans nos colonnes le 27 avril, le maire de Vitry-le-François, Jean-Pierre Bouquet, n’est pas président du comité vitryat de la Société des membres de la légion d’honneur mais vice-président. C’est Françoise Arvois qui le préside.

BIO EXPRESS

 

11 septembre 1922, naissance de Gisèle Goujard, dans l’Aube.
1925, arrivée à Vitry-le-François.
15 décembre 1941, mariage avec Jean Probst, également grand résistant, décédé le 6 novembre 1996.
Dès 1942, les époux Probst entrent dans le réseau Mithridate en qualité d’agent de renseignements et de liaison.
17 octobre 1942, suite à une dénonciation, Gisèle est arrêtée avec 40 autres personnes dont son père et sa belle-mère.
3 février 1944, internée à Compiègne, Gisèle Probst est déportée à Ravensbrück où elle fait la connaissance de Geneviève de Gaulle-Anthonioz avec qui elle restera amie.
19 avril 1945, libération par les Russes, Gisèle retrouve sa fille et son mari le 20 mai 1945 à Clermont-Ferrand avant de repartir à Vitry-le-François.
3 février 1963, titulaire de la Croix de Guerre et médaillée de la Résistance, Gisèle Probst reçoit la Légion d’honneur puis la cravate de commandeur le 2 mai 2003.
2014, ancienne colistière de Michel Biard en 2008, elle figure sur la liste « Vitry le renouveau » aux dernières municipales.

L’ancienne résistante Gisèle Probst est décédée

 

L’ancienne résistante vitryate originaire de Jessains (Aube), Gisèle Probst, est décédée ce jeudi 25 avril à l’âge de 96 ans. Survivante du camp de Ravensbrück, elle n’avait eu de cesse de témoigner auprès des jeunes générations, comme des moins jeunes, de l’horreur nazie et des camps de concentration. Les dates, les noms, les lieux, elle n’avait rien oublié des événements terribles qui ont marqué la vie de sa famille.

Florian Thiery, ancien maire et conseiller municipal de Frignicourt, a témoigné « son admiration et sa reconnaissance » à cette grande dame. Catherine Vautrin, la présidente du Grand Reims, a également adressé « ses plus sincères condoléances » aux proches de la disparue. Gisèle Probst était titulaire de la Croix de guerre, médaillée de la Résistance et commandeur de la Légion d’honneur.

Un hommage est prévu dimanche matin à Vitry-le-François dans le cadre de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation.

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« l’union » 190407a

MARNE – ASSOCIATION : Légion d’honneur, des perspectives

 


Jean-Pierre Bouquet, maire de Vitry-le-François, a ouvert la séance.

La Société des membres de la Légion d’honneur dresse un bon bilan.

L’hôtel de ville de Vitry-le-François a accueilli, samedi 30 mars, l’assemblée générale annuelle de la Société des membres de la Légion d’Honneur (SMLH) section Marne qui s’est tenue sous la direction du président Yves Ambel et en présence d’Elisabeth Sévenier-Muller, sous-préfète de Vitry-le-François, Charles de Courson, député, Jean-Pierre Bouquet, maire, André Bettancourt, président du Comité d’entente des anciens combattants vitryats, Françoise Arvois, présidente de la section vitryate, du lieutenant-colonel Jean-Jacques Brenn représentant le délégué militaire départemental et de trois conseillers régionaux, Thibaut Duchêne, Linda Munster et Isabelle Pestre.

Jean-Pierre Bouquet a ouvert la séance en faisant un petit historique de la ville de Vitry-le-François et de sa situation actuelle, l’accent étant mis sur la rénovation et le développement durable.

Le bureau reconduit, avec Françoise Arvois à la vice-présidence

Une minute de silence a d’abord été observée à la mémoire des membres récemment décédés. Puis, Jean-François Logette, secrétaire général, a prononcé le rapport d’activités 2018. L’occasion de se féliciter de l’évolution positive des effectifs qui grimpent à 267 légionnaires pour la Marne, Reims (+3), Épernay (+1), Châlons-en-Champagne (+4) mais les effectifs se tassent légèrement à Vitry (-2).
Le rapport d’activité a passé en revue l’année 2018 avec la participation aux différentes manifestations patriotiques, aux obsèques des légionnaires décédés, l’organisation de conférences comme celles du général Jean-Marie Lemoine, la représentation de la société à l’inauguration de la statue en hommage à la Force Noire par le Président de la République Emmanuel Macron le 6 novembre 2018 à Reims…

De son côté, 2019 amènera son lot d’événements, à commencer par une conférence du général Lemoine sur le traité de Versailles, un voyage à Paris, une visite à la base aérienne 113 de Saint-Dizier et la participation à l’assemblée générale nationale de la SMLH le 28 mai 2019 à Saint-Germain-en-Laye et l’émission en juillet d’un timbre pour commémorer le centenaire de la remise de la Légion d’Honneur et de la Croix de Guerre à la ville de Reims.

Une fois les différents rapports adoptés, le bureau a été reconduit avec Françoise Arvois à la vice-présidence. À noter qu’une polémique entre Camille Mangin, président de la Société rémoise représentant la SMLH à Reims et Yves Ambel, président de la SMLH section Marne, a éclaté. Jugée comme étant un conflit d’egos, elle a été éteinte par la direction nationale de la SMLH qui a invité les intéressés à trouver un terrain d’entente.

De notre correspondant François Gsell

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« l’union » 190402a

VITRY-LE-FRANÇOIS – ASSOCIATION : Une année riche en perspective

 


Un bilan positif de l’année écoulée a été dressé malgré un effectif en légère diminution.

L’assemblée générale de la Société des membres de la Légion d’Honneur a dressé un bilan positif.

Samedi matin, à l’hôtel de ville de Vitry-le-François, l’assemblée générale annuelle de la Société des membres de la Légion d’Honneur (SMLH) section Marne s’est tenue sous la direction du président Yves Ambel et en présence d’Elisabeth Sévenier-Muller, sous-préfète de Vitry-le-François, Charles de Courson, député, Jean-Pierre Bouquet, maire, André Bettancourt, président du Comité d’entente des anciens combattants vitryats, Françoise Arvois, présidente de la section vitryate, du lieutenant-colonel Jean-Jacques Brenn représentant le délégué militaire départemental et de trois conseillers régionaux, Thibaut Duchêne, Linda Munster et Isabelle Pestre.

Le bureau reconduit, avec Françoise Arvois à la vice-présidence

Jean-Pierre Bouquet a ouvert la séance en faisant un petit historique de la ville de Vitry-le-François et de sa situation actuelle, l’accent étant mis sur la rénovation et le développement durable.

Après qu’une minute de silence eut été observée à la mémoire des membres récemment décédés, Jean-François Logette, secrétaire général, a prononcé le rapport d’activités 2018.

L’occasion de se féliciter de l’évolution positive des effectifs qui grimpent à 267 légionnaires pour la Marne, Reims (+3), Épernay (+1), Châlons-en-Champagne (+4) mais les effectifs se tassent légèrement à Vitry (-2).

Le rapport d’activité a passé en revue l’année 2018 avec la participation aux différentes manifestations patriotiques, aux obsèques des légionnaires décédés, l’organisation de conférences comme celles du général Jean-Marie Lemoine, la représentation de la société à l’inauguration de la statue en hommage à la Force Noire par le président de la république Emmanuel Macron le 6 novembre 2018 à Reims…

De son côté 2019 amènera son lot d’événements, à commencer par une conférence du général Lemoine sur le traité de Versailles, un voyage à Paris, une visite à la base aérienne 113 de Saint-Dizier et la participation à l’assemblée générale nationale de la SMLH le 28 mai 2019 à Saint-Germain-en-Laye et l’émission en juillet d’un timbre pour commémorer le centenaire de la remise de la Légion d’Honneur et de la Croix de Guerre à la ville de Reims.

Une fois les différents rapports adoptés, le bureau a été reconduit avec Françoise Arvois à la vice-présidence. À noter qu’une polémique entre Camille Mangin, président de la Société rémoise représentant la SMLH à Reims et Yves Ambel, président de la SMLH section Marne, a éclaté. Jugée comme étant un conflit d’egos, elle a été éteinte par la direction nationale de la SMLH qui a invité les intéressés à trouver un terrain d’entente.

De notre correspondant François Gsell

267

 

Le nombre de légionnaires recensés dans le département. Si les sections de Reims, Épernay et Châlons-en-Champagne voient leur effectif en légère augmentation, ce n’est pas le cas de celle de Vitry, qui a perdu deux membres.

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« l’union » 190401a

VITRY-LE-FRANÇOIS – ASSEMBLEE GENERALE : Les membres de la Légion d’honneur rassemblés

 

L’assemblée générale de la Société des membres de la Légion d’honneur du département de la Marne s’est déroulée samedi dans les salons de la mairie de Vitry-le-François.

Les membres de l’ordre ont été accueillis par la nouvelle sous-préfète, Élisabeth Sévenier-Muller, le député Charles de Courson, et le maire et chevalier de la Légion d’honneur Jean-Pierre Bouquet.

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« l’union » 190330a

VITRY-LE-FRANÇOIS – ASSEMBLEE GENERALE

 

Assemblée générale de la section marne de la société des membres de la légion d’honneur, samedi 30 mars, à 9h15.

Cérémonie du souvenir au monument aux morts.
Ouverture de l’assemblée générale à 10 heures dans le grand salon d’honneur de l’hôtel de ville.

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« l’union » 190328a

VITRY-LE-FRANÇOIS - RENDEZ-VOUS : Assemblée générale

 

Assemblée générale de la section Marne de la société des membres de la Légion d’Honneur, samedi 30 mars.

- à 9 h 15, Cérémonie du souvenir au monument aux Morts.
- Ouverture de l’assemblée générale à 10 heures dans le grand salon d’honneur de l’hôtel de ville.

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« l’union » 190323a

REIMS – EVENEMENT : L’association de la Légion d’Honneur fête ses 180 ans

 


L’assemblée générale a été précédée d’un dépôt de gerbe au monument aux morts des membres de la Légion d’Honneur au cimetière du Nord.

Pour l’association rémoise de la Légion d’Honneur, l’année 2019 sera marquée par un triple anniversaire, présenté par le président Camille Mangin, lors de la dernière assemblée générale. « Le premier concerne les 180 ans de notre association créée en 1839. Elle a compté dans ses rangs des grands noms de notre cité membre du premier ordre national. Reims en porte une forte empreinte avec en particulier son monument aux morts du cimetière du Nord, ses allées de la Légion d’Honneur dans les basses promenades et les visites de trois grands chanceliers. »

L’association sera donc partenaire des cérémonies que prépare la municipalité pour le centenaire de la remise de la Légion d’Honneur à la ville et à sa compagnie de sapeurs-pompiers le 6 juillet 1919, par le Président Raymond Poincaré, en mémoire de la conduite héroïque des Rémois durant le premier conflit mondial. Sont notamment prévues l’apposition d’une plaque commémorative sur le nouveau parvis, la présence des sapeurs-pompiers, une exposition philatélique et l’émission d’un timbre spécifique à diffusion nationale.

Enfin, cette année marque les 30 ans du rapprochement avec la Société des Membres de la Légion d’Honneur (SMLH), présente sur l’ensemble du territoire national et dont le siège se trouve à l’Hôtel des Invalides.

Des conférences et un grand concert en partenariat avec l’association Renaissance de Saint-Remi seront également annoncés ultérieurement.

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« l’union » 190321a

REIMS – HISTOIRE : Joseph Bouvier, le maire controversé

 


Le Dr Bouvier a inspiré le personnage du maléfique Dr Brézé au scénariste Georges Conchon. Son portrait, peint par Lamarche en 1956, figure dans la galerie des maires, à l’hôtel de ville de Reims. Joris Bolomey

Décédé en 1978 à l’âge de 95 ans, Joseph Bouvier était un chirurgien réputé qui, sous Vichy, a été maire de Reims avant d’être décoré par… le général de Gaulle.

La page Wikipédia de Joseph Bouvier n’est pas très fournie mais celui ou celle qui l’a rédigée affirme que le film 7 morts sur ordonnance « est inspiré de sa propre vie » . « Bien que mêlé aux suicides de deux jeunes chirurgiens de sa ville, il ne fut jamais inquiété par la justice », est-il écrit. Mais qui était cet homme que certains accusent d’avoir manipulé, jusqu’à les rendre fous, des chirurgiens qui lui faisaient de l’ombre, quand d’autres crient à la calomnie et mettent en avant une brillante carrière au service d’autrui ? Né à Reims le 2 mai 1883, Joseph Bouvier est un médecin et chirurgien réputé, qui s’engage sur le tard en politique. « Ancien combattant de 14-18, il fut professeur à l’École de médecine, directeur du Centre anticancéreux et fondateur de la clinique Foch. Lieutenant-colonel de réserve, il est chargé par l’autorité militaire d’assurer le service médical de la place de Reims lors de l’offensive allemande de mai-juin 40 et de l’évacuation de la ville » , retracent les historiens rémois Jocelyne et Jean-Pierre Husson. « Le 25 juillet 1940, il reprend à Reims son travail de chirurgien » , poursuivent-ils, en soulignant qu’au début de l’Occupation, il intervient auprès de Vichy pour maintenir à son poste le radiologue juif Jankel Segal. Pour la petite histoire, le scénariste Georges Conchon s’est inspiré d’un des fils de Jankel Segal pour imaginer le personnage du psychiatre qui, dans 7 morts sur ordonnance, ne prend pas position.

Le 15 avril 1942, Joseph Bouvier est nommé par Vichy maire de Reims. Il succède à Paul Marchandeau dont la démission coïncide avec le départ du préfet Bousquet, désigné secrétaire général à la police. Pour convaincre Bouvier d’accepter de devenir maire, raconte Jean-Pierre Husson, « Bousquet et Jacquy (unique membre marnais du Conseil national créé par le gouvernement de Vichy) lui font part de leur crainte de voir le poste tomber entre les mains du docteur Jolicœur, chef régional du PPF, parti collaborationniste ».

Le 17 août 1943, Joseph Bouvier démissionne après le décès de son gendre et principal collaborateur, mais reste membre du conseil municipal. Henri Noirot prend sa place. Jean-Pierre et Jocelyne Husson rappellent que lors de l’arrestation de Jankel Ségal et de son épouse le 27 janvier 1944, Joseph Bouvier intervient en vain auprès des Allemands. « En juin 1944, après l’arrestation et la déportation comme otage d’Henri Noirot, Joseph Bouvier assure à nouveau, par délégation, la fonction de maire de Reims pour empêcher que les ultras de la collaboration ne s’en emparent. » Avant de remettre son écharpe tricolore au Dr Billard le 30 août 1944, jour de la libération de Reims, Joseph Bouvier a, souligne Jean-Pierre Husson, « porté secours aux déportés » après avoir fait ouvrir les portes des wagons du « Train de la mort » stationné en gare de Reims le 2 juillet 44. « Maintenu aux arrêts dans sa clinique pendant plusieurs jours, Joseph Bouvier est mis en cause par la commission d’épuration du mouvement Libération-Nord qui réclame contre lui des sanctions » , poursuit Jean-Pierre Husson. On lui reproche d’avoir « adressé au nom du conseil municipal de Reims un discours d’allégeance au maréchal Pétain » , en avril 1942.

Joseph Bouvier, que l’on présente soit comme un « vichyste » soit comme un « grand patriote » , n’est finalement pas inquiété. En 1964, l’ancien maire, qui a été l’un des premiers chirurgiens à avoir opéré sur le front pendant 14-18, est promu commandeur de la Légion d’honneur par le général De Gaulle, lors des 50 ans de la Bataille de la Marne. Jean-Pierre Husson fait savoir qu’avant même d’inspirer le personnage du chef de clan dans 7 morts sur ordonnance, Joseph Bouvier avait été au cœur de Les Augures en veston, un livre publié en 1932, dans lequel Lucienne Ercole tourne en dérision les médecins rémois.

« Je ne me souviens pas de lui et ne sais pas grand-chose, sauf qu’il avait une personnalité extrêmement forte et qu’il s’est fait tout seul. Quand on réussit, on suscite des jalousies… », confie aujourd’hui un descendant de Joseph Bouvier, en souhaitant rester anonyme. Nicolas Bouvier, un homonyme, qui exerce comme médecin généraliste à deux pas de la maison où Gilbert Bosquet s’est donné la mort en 1952, se souvient de sa rencontre avec Jean-Marie Bouvier, le fils de Joseph Bouvier. « C’était en 1996 ou 1997, raconte-t-il. Il est venu me voir car il avait reçu par erreur du courrier pour moi. On a discuté et j’ai compris qu’il avait beaucoup souffert des attaques contre son père. » « Je n’ai pas vu la pièce de théâtre mais le film est un tissu de mensonges ! » , lâche-t-il. Quant à Claude Lamblin, maire communiste de Reims de 1977 à 1983, il considère que c’est « une bonne chose » que l’on reparle de Joseph Bouvier, grâce à une pièce de théâtre. Car, selon lui, « tout ce qu’a fait ce notable pendant et après la guerre est tout à fait scandaleux ». 7 morts sur ordonnance n’a donc pas fini de réveiller le passé et de soulever des interrogations.

Valérie Coulet

Un parrain médical local selon Jacques Cohen

 

Jacques Cohen, professeur de médecine à Reims et ancien adjoint d’Adeline Hazan, n’y va pas par quatre chemins. Selon lui, Joseph Bouvier s’est comporté comme « un parrain médical » car il se sentait « intouchable » dans la mesure où il « n’a jamais été inquiété » . « Pendant la Première Guerre mondiale, il a opéré comme bien d’autres, assure Jacques Cohen. Ensuite, il n’a pas su se moderniser. Grâce à des liens familiaux ou claniques, il a continué de contrôler toute l’activité médicale locale. Mais sa clientèle s’est tournée vers des chirurgiens plus brillants… » Jacques Cohen, qui a vu le film 7 morts sur ordonnance, et récemment la pièce de théâtre, estime que la fiction n’est pas éloignée de la réalité. « Le cercle de jeux où, dans le film, le chirurgien se fait prendre en train de tricher a par exemple existé à Reims : c’est devenu le Cercle Colbert. » Il poursuit : « C’est drôle car le Cercle est installé dans la maison du célèbre Dr Eugène Doyen, rue Noël… En 1938, on inaugure, à l’hôpital Maison Blanche, un petit musée dédié à Eugène Doyen, un médecin génial mais marginal, mort en 1916. Quand Bouvier prend la direction de l’hôpital en 1939, il supprime d’emblée ce musée, au prétexte qu’il faut de la place pour les blessés. Or, le musée était installé dans une toute petite pièce ! À mon avis, Bouvier ne supportait pas Doyen car il était de gauche et révéré comme un chirurgien d’exception. » Jacques Cohen, qui prépare un livre sur le monde politique à Reims avant, pendant et après-guerre, s’intéresse à Joseph Bouvier depuis de longues années. Il s’est notamment insurgé contre un article, paru en décembre 1995, dans la revue du conseil de l’Ordre des médecins de la Marne, qui faisait l’éloge de deux médecins proches de Vichy sous l’Occupation : le Dr Railliet et le Dr Bouvier. Comme le conseil départemental de l’ordre a refusé de publier sa réponse à ce qu’il nomme une « hagiographie » , Jacques Cohen s’était tourné vers le journal Libération. Le 24 octobre 1997, sa tribune a été publiée sous le titre La repentance des médecins atteindra-t-elle la Marne ?

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« La Cohorte » 235 190314

VITRY-LE-FRANCOIS - MARNE. 5100 - Disparition de Jean Roucheau

 

 

Longtemps porte-drapeau du comité de Vitry-le-François, Jean Roucheau s’est éteint à l’âge de
94 ans, le 7 janvier 2019.

Engagé volontaire à 16 ans, il rejoint en juin 1944 le maquis du Mont Mouchet avec lequel il combat jusqu’à la Libération. Il reçoit à ce titre le médaillon de la Centurie des plus jeunes combattants volontaires de la Résistance.

Il intègre ensuite l’armée de l’air pour une carrière qui le conduit sur plusieurs théâtres d’opérations de l’Indochine à Bizerte.

Il sert ensuite en tant qu’officier sur les bases aériennes de Reims et de Clermont-Ferrand. Il termine sa carrière professionnelle à Air France.

 

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« l’union » 190313b

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE - ASSOCIATION : Des parrains à la Légion d’honneur

 


Marraine et étudiant ont pu témoigner de leur expérience commune.

La société des membres de la Légion d’honneur s’est réunie en assemblée générale vendredi 8 mars.

Rassembler, rayonner, s’engager, promouvoir et aider, tels sont les cinq piliers de la société qui compte 268 adhérents à Châlons et dans sa région. Sous la présidence d’Yves Ambel, une minute de silence était respectée en la mémoire de Jean Grenier.

S’en est suivi un point sur les actions entreprises qui visent à renforcer la cohésion nationale et contribuent aux valeurs de l’apprentissage. Sous la forme d’un parrainage, des étudiants peuvent ainsi recevoir soutien financier et conseils afin de finaliser leurs études. Trois parrainages sont en cours au sein de la section de la Marne, dont celui de Guillaume accompagné de sa marraine Françoise lors de l’assemblée pour en témoigner.

Le devoir de mémoire en 2019 sera perpétué avec une conférence sur Maurice Genevoix, ainsi que la participation aux manifestations patriotiques et militaires.

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« l’union » 190313a

EPERNAY - ASSOCIATION : Deux diplômes remis pour 25 ans de fidélité

 


Une gerbe a été déposée au monument aux morts de Moussy.

Les membres de la 593 e Section d’Épernay de la Médaille militaire se sont réunis en assemblée générale sous la présidence de Gérard Plomion, président de l’Union Départementale des sections de la Marne. Une minute de silence a été observée en mémoire des camarades disparus.

Les bilans d’activité et financier, présentés par le secrétaire Gérard Miltat et le trésorier, Raymond Lemaire, ont été adoptés à l’unanimité. Dans son rapport moral, le président Gautier précisait que les effectifs, pour 2018, ainsi que la situation financière restaient stables, avant de relayer quelques informations fournies par le siège de la SNEMM.

À noter que les comités de la Légion d’honneur et de la Médaille militaire organiseront conjointement un voyage à Paris le lundi 6 mai. Avant de clôturer l’assemblée, les présidents Gérard Plomion et Robert Gautier ont remis le diplôme pour 25 ans de médaille militaire à Claude Dubois de Venteuil et Michel Pacheco d’Épernay, les remerciant pour leur fidélité à l’association. Les participants à l’assemblée se sont ensuite rendus au Monument aux Morts de Moussy, accompagnés par la Champenoise d’Aÿ et l’Amicale des porte-drapeaux, pour un dépôt de gerbe en présence d’Odile Bureau, sous-préfète d’Épernay et de Jean-Noël Diniz, maire de Moussy.

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« l’union » 190306a

VITRY-LE-FRANCOIS – ASSOCIATION : La Légion d’honneur cherche des jeunes

 


Les membres se sont réunis à la médiathèque pour faire le bilan de l’année 2018 et évoquer l’avenir.

L’assemblée générale du comité de la Légion d’honneur a permis de nommer Jean-Pierre Bouquet vice-président de cette association en quête de renouvellement.

Nous sommes un petit comité composé de 22 légionnaires et veuves de légionnaires », indique Françoise Arvois qui a organisé l’assemblée générale du comité Légion d’honneur de la ville samedi dernier à la médiathèque. Une réunion marquée par l’élection du maire de Vitry, Jean-Pierre Bouquet, au poste de vice-président de l’association.

Le bureau souhaite se renouveler

« Il était déjà membre du comité car il est chevalier de la Légion d’honneur. Il a émis le souhait de devenir vice-président. Ça nous ramène du sang neuf car nous avons deux vice-présidents qui sont âgés et qui n’assurent plus leurs fonctions », souligne Françoise Arvois. Le comité vieillissant cherche à se renouveler… dans la limite des stocks disponibles. « Vous avez vu les listes des dernières promotions ? Il n’y a personne dans le secteur de Vitry. » Parmi ses missions, le comité doit faire remonter des noms de Vitryats qui pourraient être promus. « Mais il faut trouver des gens qui s’investissent. Or, il n’y en a pas », soupire Françoise Arvois.

L’assemblée générale a également été l’occasion de nommer Michel Histe au poste de secrétaire-trésorier. De son côté, le porte-drapeau Hubert Robin est devenu secrétaire adjoint. Le prochain gros rendez-vous, c’est l’assemblée générale départementale qui est organisée par le comité vitryat le 30 mars. Une quarantaine de légionnaires et sympathisants de toute la Marne sont attendus à l’hôtel de ville. Françoise Arvois est en pleine phase de préparation de cet événement : « C’est un rendez-vous important pour valoriser Vitry ».

Antoine Déchoz

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« l’union » 190302a

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE : Soutien pour Jack Ralite

 

Le futur nom de l’hôpital fait causer et si Leon Bourgeois pourrait bien être celui retenu, il y a aussi ceux qui défendent les autres possibles. Michel Le Dren, président du comité de Châlons de la société des membres de la Légion d’honneur a fait valoir son soutien via une missive adressée au journal. Pour lui, seul un nom est possible pour l’hôpital, celui Jack Ralite, ancien ministre châlonnais, l’un des quatre ministres communistes du gouvernement de Pierre Mauroy de 1981 à 1984. C’est aussi le choix de Dominique Vatel, élu PCF. Né à Châlons, Jack Ralite s’était particulièrement occupé de Michel Le Dren lorsqu’il était petit… Son choix pour l’homme politique s’explique.

Son engagement renouvelé

 
Michel Le Dren, toujours, a vu son engagement dans la réserve citoyenne de l’armée de terre renouvelée pour une période trois ans. Il vient de recevoir son certificat d’agrément et ce en qualité de colonel qui court jusqu’au 30 septembre 2021. Félicitations à lui.

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« l’union » 190228a

VITRY-LE-FRANCOIS : Assemblée générale

 

Assemblée générale de la section Marne de la Société des membres de la légion d’honneur le 30 mars, à 10h15, en mairie.

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« l’union » 190226a

REIMS - L’ENTRETIEN : Louis Gallois Au service de l’État

 


Louis Gallois (à g.), aux côtés de Michel-Edouard Leclerc, le 6 février, dans les couloirs de l’école Neoma.

Ce haut fonctionnaire et grand capitaine d’industrie évoque la santé de l’industrie française et, pour l’Europe, l’urgence de s’adapter à la nouvelle donne internationale.

Des comme lui, il n’y en a plus beaucoup. Grand serviteur de l’État, Louis Gallois, 75 ans, est partout depuis trente ans. Ce haut fonctionnaire devenu capitaine d’industrie – il a notamment dirigé la SNCF et EADS, devenue Airbus – était, le 6 février, de passage à Reims, dans le cadre d’une conférence organisée à Neoma, la prestigieuse école de commerce et de management. Aux côtés de Michel-Édouard Leclerc, président de Neoma business school, il s’est mué en brillant pédagogue pour évoquer l’utilité sociale des entreprises. Avant de répondre à nos questions, la silhouette droite et cravatée, le regard laser et le verbe franc, parfois teinté d’ironie.

Selon vous, l’industrie française se porte mieux qu’on ne le dit. Quels sont les indicateurs qui vous permettent de l’affirmer ?
En France, il y a une expression sur l’industrie qui est extrêmement pessimiste : elle ne serait pas compétitive, elle se ferait laminer, etc. D’abord, depuis 2010, la part de l’industrie dans le PIB ne diminue plus. En outre, je constate que les exportations en 2017 et 2018 sont reparties à un niveau encourageant. J’observe également que les entreprises françaises font de la recherche – le crédit impôt recherche n’y est d’ailleurs peut-être pas pour rien. Ces éléments font que lorsque je compare les entreprises françaises avec leurs équivalents dans d’autres pays, je trouve qu’elles ne vont pas si mal que ça. Elles ont reconstitué leurs marges, peut-être que le CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) y a aidé.

Le pays a récemment connu une longue période de désindustrialisation…
Nous avons vécu une quinzaine d’années de désindustrialisation qui font que notre appareil industriel s’est rétréci considérablement : dans certains secteurs, nous ne sommes plus présents ; dans d’autres, l’offre française reste limitée en volume. En 2017 et jusqu’au troisième trimestre de 2018, les capacités de production de l’industrie étaient saturées – à plus de 85 %. Pourtant, il n’y avait peut-être pas assez d’exportations par rapport à ce que l’on aurait pu souhaiter. Pourquoi ? Car nous n’avions plus les capacités à délivrer. Notre problème, c’est la reconstitution d’un appareil de production en France, à la hauteur de ce qu’est l’économie française.

Ce problème est-il spécifique à la France ?
Nous ne sommes pas les seuls à avoir ce problème – les Britanniques, les Américains, etc. Les vagues de désindustrialisation ont fait que l’appareil de production de produits manufacturés est trop petit par rapport aux besoins de l’économie. Aujourd’hui, il faut que le territoire national soit attractif pour les investissements de production. Il faut que les entreprises françaises et étrangères aient envie d’investir en France. L’attractivité devient un enjeu au moins aussi important que la compétitivité – domaine où il y a là encore des progrès à faire, notamment pour monter en gamme.

Comment améliorer l’attractivité du pays ?
Notre attractivité progresse mais il faut que cela se traduise par des investissements de production. Je pense qu’une des responsabilités de l’État, mais aussi des collectivités locales, est de faire en sorte que notre territoire soit attractif. C’est certainement une question de fiscalité, de coût, de charges sociales, de simplification des réglementations, d’environnement intellectuel – de formation, de recherche, d’innovation. C’est aussi la création d’écosystèmes, on voit bien que cela fonctionne dans certains endroits : dans le bassin d’Oyonnax pour la plasturgie ou la Vendée pour une industrie assez diversifiée mais qui travaille en meute.

Changeons de focale. Selon vous, la politique commerciale extérieure peine à s’adapter à la nouvelle donne internationale…
Oui. La réalité est celle d’une Chine de plus en plus forte, et dont la politique commerciale est affirmée au point de poser des problèmes vis-à-vis des règles de l’OMC. La réalité est aussi celle des États-Unis de Trump qui a décidé que America first . Il ne faut pas que l’Europe soit le ventre mou de ce jeu économique. Nous sommes le premier marché mondial. Il faut que ce marché soit régulé de telle manière que nous ne soyons pas le lieu où se réconcilient la Chine et les États-Unis. Il faut que la notion de réciprocité, l’absence de naïveté deviennent des éléments essentiels à cultiver pour faire face à une conjoncture nouvelle.

Quel est le calendrier de PSA pour ce qui concerne les voitures électriques ? Comment envisagez-vous ce virage ?
Toute la gamme PSA sera électrifiée à partir de 2024-25. C’est une perspective vers laquelle nous allons tous. Ça pose évidemment de sérieux problèmes, notamment sur l’organisation de nos chaînes fournisseurs : s’il n’y a pas de fabricant de batterie en Europe, on sera obligé de les acheter en Asie. Ce serait bien sûr un échec cuisant pour l’Europe car (…) cela irait jusqu’à poser le problème de l’indépendance de l’industrie automobile. Il faut que l’Europe s’empare de ce problème afin que naissent des fabricants de batterie, c’est absolument indispensable.

Propos recueillis par Mathieu Livoreil

à savoir

 

1944 : naissance à Montauban.
1972 : diplômé de l’ENA.
1981 : directeur de cabinet de Jean-Pierre Chevènement, ministre de la recherche et de la technologie.
1988 : directeur de cabinet de Chevènement, ministre de la Défense.
1992 : président d’Aérospatiale.
1996 : président de la SNCF.
2007 : président d’EADS.
2012 : commissaire général à l’investissement. Devient également président de la fédération des acteurs de la solidarité.
2014 : président du conseil de surveillance de PSA.
2016 : grand officier de la Légion d’honneur.

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« l’union » 190219a

REIMS : Un centenaire en rouge

 

2019 est une année spéciale pour l’association rémoise des membres de la Légion d’honneur puisqu’elle est marquée par un triple anniversaire :
- les 180 ans de l’association,
- le centenaire de la remise de la Légion d’Honneur à la ville de Reims et à sa compagnie de sapeurs-pompiers,
- les 30 ans de son rapprochement avec la Société des membres de la Légion d’honneur (SMLH).

Une opportunité pour parler d’histoire, se faire mieux connaître, et en discuter lors de l’assemblée générale.

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« l’union » 190218a

VITRY-LE-FRANÇOIS : La cité rose attend les décorés de la Légion d’honneur

 

L’assemblée générale de la section Marne de la Société des membres de la Légion d’honneur aura lieu cette année à Vitry-le-François.

La réunion est prévue le samedi 30 mars à 10 h 15 dans les salons de l’hôtel de ville.

Auparavant, Une cérémonie du souvenir aura lieu au monument aux morts vitryat, place du Maréchal-Joffre.

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« l’union » 190212a

REIMS : Il pourrait diriger le parquet européen anticorruption

 


Pressenti pour devenir le chef du nouveau parquet européen anticorruption, Jean-François Bohnert est en concurrence avec la Roumaine Laura Codruta Kövesi et l’Allemand Andrés Ritter. Archives Remi Wafflart

Procureur général, Jean-François Bohnert a été présélectionné pour occuper le poste de chef du parquet européen.

Ils étaient trente candidats, dont six Français, tous des magistrats des différents parquets de l’Union européenne à avoir postulé fin décembre pour prendre la tête du futur parquet européen anticorruption, une initiative de la France et de l’Allemagne, rejoints par 22 des 28 états membres dans le cadre d’une coopération renforcée. Parmi les trois favoris, présélectionnés le 4 février dernier après auditions fin janvier, figure le procureur général près la cour d’appel de Reims, Jean-François Bohnert, 57 ans, fortement pressenti pour devenir le chef de ce tout nouveau parquet qui entrera en fonction fin 2020. « Ce parquet d’une centaine de magistrats européens aura pour compétence les seules infractions portant atteintes aux intérêts financiers de l’Union européenne, en particulier les fraudes à la TVA » , précise Jean-François Bohnert qui, « s’il s’interdit de faire des prospectives sur l’avenir », ne cache pas une certaine satisfaction personnelle, « c’est surtout la reconnaissance d’un parcours », à avoir franchi ce premier palier et à représenter la France dans la course finale. « Ce qui a fait mouche, c’est le fait d’avoir un parcours entièrement dédié au ministère public. J’ai une vision complète du fonctionnement du ministère public, ainsi qu’un cursus au sein de l’Union européenne dans la coopération, confie le procureur général, décoré de la Légion d’honneur en janvier 2018.

Un pionnier

C’est à Strasbourg, de 1986 à 1993, que Jean-François Bohnert a fait sa première expérience de « parquetier » en tant que substitut du procureur de la République, avant de poursuivre une brillante carrière européenne en tant que juge d’instruction au Tribunal aux Armées des Forces françaises stationnées en Allemagne de 1993 à 1998, puis magistrat de liaison en Allemagne de 1998 à 2003, un poste qu’il a lui-même créé, « j’étais un pionnier », puis en tant que représentant adjoint de la France auprès d’Eurojust de 2003 à 2007, « l’unité de coopération de la justice pénale européenne en pleine phase de décollage à l’époque » . Après quatorze années ainsi passées à l’étranger, c’est en tant que procureur de la république adjoint au TGI de Dijon qu’il a poursuivi sa carrière en France, de 2077 à 2011, puis avocat général près la cour d’appel de Bourges de 2011 à 2013, procureur de la République près le TGI de Rouen de 2013 à 2016, avant d’être nommé à Reims. Un poste qu’il devrait « quitter le cœur gros » s’il devait être choisi, « mais il y a des opportunités qui ne se refusent pas ».

C’est vers la fin mars que sera connu le nom du futur chef du parquet européen, après un processus de concertation entre les différents états membres. Une décision aux enjeux éminemment politiques, le candidat devant avoir obtenu l’accord du parlement européen et du conseil européen « Justice et affaires intérieures ». « Des décisions qui nous échappent », en convient Jean-François Bohnert qui se trouve en concurrence avec la Roumaine Laura Codruta Kövesi et l’Allemand Andrés Ritter.

Caroline Garnier

À savoir

 

Le 4 février, une commission de responsables européens a désigné les trois candidats potentiels amenés à diriger le parquet européen anticorruption, une toute nouvelle institution qui devra superviser à partir de fin 2020 les enquêtes sur les fraudes aux fonds européens dans toute l’Union européenne.

Une Roumaine, un Allemand et un Français sont aujourd’hui en concurrence. Au départ, ils étaient trente candidats pour toute l’Union européenne.

Le Français en lice n’est autre que Jean-François Bohnert, actuellement procureur général à la cour d’appel de Reims.

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« l’Hebdo du Vendredi »

Un jeu pour les collégiens et lycéens sur le patrimoine marnais

 

Afin de participer à la semaine de la francophonie en mars 2019 avec l’Unesco, la section Marne de la Société des membres de la légion d’honneur en synergie avec la ville de Reims, organise un jeu-concours d’expression française, dont le thème est « J’aime mon patrimoine marnais », à l’intention des élèves des collèges et des lycées de la Marne et des écoles de Reims.

Les candidats sont invités à s’imaginer devoir contribuer à un recueil destiné à valoriser le patrimoine marnais inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco (cathédrale, Palais du Tau et basilique Saint-Remi à Reims, basilique Notre-Dame de L’Epine, collégiale Notre-Dame-en-Vaux à Châlons et les coteaux, maisons et caves de Champagne).

Infos : www.legiondhonneurmarne.fr

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« l’union » 190125b

MARNE : Opération J’aime mon patrimoine

 

Dans le cadre de la semaine de la francophonie en mars 2019, avec l’Unesco, la section marnaise des membres de la Légion d’Honneur en synergie avec la Ville de Reims organise un jeu-concours d’expression française dont le thème est « J’aime mon patrimoine marnais » à l’intention des élèves des collèges et des lycées de la Marne et des écoles de Reims.

Les candidats sont invités à s’imaginer devoir contribuer à un recueil destiné à valoriser le patrimoine marnais.

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« l’union » 190125a

REGION - GENDARMERIE : Le colonel de Lorgeril promu général de brigade

 


Ronan de Lorgeril portera les deux étoiles de général de brigade à compter du 1er février 2019.

Le colonel Ronan de Lorgeril, commandant le groupement de gendarmerie départementale de la Marne, commandant adjoint de la région de gendarmerie Grand Est pour les groupements des Ardennes, de l’Aube, de la Marne et de la Haute-Marne est nommé général de brigade à compter du vendredi 1 er février 2019. Il est maintenu dans ses fonctions comme le rapporte le Journal officiel d’hier publiant une décision du conseil des ministres de mercredi.

Saint-cyrien, le colonel Ronan de Lorgeril est entré en gendarmerie en 1990. Il a servi successivement au Groupement blindé de gendarmerie mobile (GBGM) à Satory (Yvelines), puis comme commandant de Peloton motorisé (PMo) du Pas-de-Calais, commandant de compagnie de gendarmerie départementale à Bordeaux (Gironde), à la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) comme adjoint au chef du bureau de la réglementation, commandant de la section de recherches de Lille (Nord), commandant du groupement de gendarmerie départementale d’Indre-et-Loire à Tours, chef du bureau du contrôle de gestion, de l’évaluation de la performance à la DGGN, avant d’être affecté à la mission de modernisation et de simplification au ministère de l’Intérieur. Il a pris ses fonctions à Châlons-en-Champagne en août 2017.

Le colonel de Lorgeril est chevalier de la Légion d’honneur et officier de l’ordre national du Mérite.

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« l’union » 190123a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE - Arts&sépultures : Le cimetière de l’Ouest de Châlons, créé avant la Révolution française

 

Ce cimetière, date de 1785 ce qui en fait le plus ancien cimetière de la commune. Il compte plus de 3 650 sépultures, dont certaines ont un art funéraire remarquable.

C’est le plus ancien cimetière de la ville, il a été ouvert avant la révolution. Le 21 juin 1783, le conseil municipal décide de déménager les vingt-trois cimetières intra-muros et de créer celui de l’Ouest en dehors des remparts. Il a ensuite connu plusieurs aménagements successifs. Certains tombeaux datent de l’Ancien Régime. Plusieurs monuments impressionnants sont érigés dans ce cimetière, parmi eux un tombeau comporte des têtes de bélier aux quatre coins, il s’inspire des sarcophages antiques. C’est ici que repose le comte Alexandre Brzostowski, général-major au service de la Russie en Pologne, qui décéda à Châlons en 1820. La tombe la plus originale de ce cimetière est celle du colonel Pierre Nicolas Martelet, décédé en 1846. Son tombeau est surmonté d’un amas minéral. Sabre, épaulettes, bicorne et croix de la Légion d’honneur se trouvent au sommet de ce monument. Rappelant les batailles révolutionnaires et napoléoniennes auxquelles il a participé. Dans la pierre, un crâne et une chouette sont également présents.


D’illustres défunts dans ce cimetière

Au détour des allées, on peut découvrir des tombes avec des noms de défunts connus. Léon Bourgeois, un politicien français, plusieurs fois ministre et président du Conseil de 1895 à 1896, est enterré dans ce cimetière châlonnais. Il fut également préfet de police de la ville de Paris et président de la chambre des Députés et du Sénat. Il reçut le prix Nobel de la Paix en 1920.

C’est également dans le cimetière de l’Ouest que Cabu, le dessinateur et caricaturiste décédé en 2015 dans l’attentat de Charlie Hebdo a été inhumé.

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« l’union » 190121a

EPERNAY – ÄY-CHAMPAGNE – CEREMONIE : Hommage aux Républicains espagnols

 


Sur cette photo prise à l’occasion du premier anniversaire de la libération d’Aÿ, une partie des républicains espagnols d’Aÿ et des compatriotes de Châlons.

Une plaque commémorative sera inaugurée sur le monument aux morts, le 2 février.

Voilà cinq ans que Patrick Sanchez se bat pour honorer la mémoire de dix-sept Agéens, républicains espagnols, anciens combattants et déportés. Un long parcours qui s’achèvera le 2 février, avec l’inauguration d’une « plaque commémorative en l’honneur des Républicains espagnols d’Aÿ » , apposée sur le monument aux morts de la commune.

Une démarche peu habituelle. L’usage veut que seuls les noms des personnes décédées pendant un conflit figurent sur les monuments aux morts. Or ceux-là ont survécu. Au second conflit mondial, au camp de concentration, et avant cela, à la guerre d’Espagne.

« Ces hommes se sont engagés contre le fascisme pendant la guerre civile espagnole, puis contre le nazisme pendant la seconde guerre mondiale, ils ne doivent pas tomber dans l’oubli » , explique Patrick Sanchez, représentant des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et l’association Mémoire historique des républicains espagnols et fils de l’un d’eux.

En 1939, après la victoire de Franco qu’ils ont combattu depuis son coup d’état en 1936, ces hommes trouvent refuge en France. Quand la guerre contre l’Allemagne nazie éclate, ils sont incorporés dans les compagnies de travailleurs étrangers de l’armée française, puis en 1941, reconnus républicains espagnols, ils sont déportés dans les kommandos de Mauthausen.

Les dix-sept ne se connaissent pas encore. C’est à leur retour en France qu’ils se croisent pour la première fois, dans un camp de transit installé à Aÿ pour accueillir les prisonniers à leur retour de déportation et avant d’être dirigés à l’hôtel Lutecia (centre d’accueil et de contrôle des déportés). C’est là que l’on donne les moyens à chacun de rentrer chez soi, ou un point de chute pour ceux qui ne le peuvent, comme ces Espagnols, pour qui le retour au pays est impossible sous peine de mort.

S’ils reviennent à Aÿ, c’est parce que l’un d’eux, Juan Romero s’est lié d’amitié avec une Agéenne qui lui trouve du travail et un logement et qu’ils le suivent. Aidés par le Comité des Œuvres Sociales des Organisations de la Résistance et tout particulièrement Mesdames Servagnat et Lundy et Monsieur Giraud (voir ci-contre), ils trouvent du travail, fondent une famille et finiront leur vie à Aÿ.

Seule mémoire encore vivante, Juan Romero, décoré de la légion d’honneur en juillet 2016, fêtera ses 100 ans en avril. Et désormais, la plaque portant le nom des dix-sept républicains espagnols d’Aÿ préserve leur souvenir.

Républicain espagnol d’honneur

 
Sur la plaque, en plus des noms des 17 républicains espagnols d’Aÿ, figure le nom d’Henri Giraud. Cet Agéen, résistant, déporté, aide les Espagnols à s’installer dans la région. Chaque été, il se rend en Espagne, et déjoue la censure franquiste en acheminant le courrier des Agéens à leurs familles restées au pays. Des actions qui lui ont valu le titre de Républicain espagnol d’honneur.

Une exposition, des films et des livres…

 
L’hommage aux Républicains espagnols d’Aÿ prend de multiples formes. En plus de la plaque apposée sur le monument aux morts de la ville, trois rendez-vous permettent d’aller plus loin. Tout d’abord, une exposition sur la guerre d’Espagne à découvrir à la cité du champagne Collet-Cogevi, du 25 janvier au 4 février, de 10 à 12 heures et de 14 à 17 heures, sauf le lundi. La projection de deux films, ensuite, à la MJC d’Aÿ : « L’Île de Chelo », le 5 février à 19 heures et « La Traversée solidaire » le lendemain à la même heure. Enfin, pour ceux qui veulent en savoir plus sur la guerre civile espagnole, jusqu’au 15 février, la librairie L’apostrophe d’Épernay met en avant une série d’ouvrages sur le sujet.

Hélène Nouaille

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« l’union » 190115a

EPERNAY - NOMINATIONS : Légion d’honneur (suite)

 

Lors de nos derniers articles sur les promus régionaux à la Légion d’honneur, il nous avait échappé deux personnalités.

Il s’agit de la Champenoise Marie Cheval (fille du regretté Pierre Cheval), directrice des hypermarchés Carrefour en France et de Jean-Luc Déchery, président de la maison de maroquinerie Camille Fournet (Tergnier). Tous deux ont été élevés au grade de chevalier.

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« l’union » 190112a

AVIS DE DECES

 

VITRY-EN-PERTHOIS

La société des Membres de la Légion d’Honneur Comité de Vitry-le-François,

a la grande tristesse de vous faire part du décès de

Monsieur Jean ROUCHEAU

Ancien porte-drapeau
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaillé militaire
Chevalier de l’ordre National du Mérite
Ancien combattant.


 
La cérémonie religieuse sera célébrée le lundi 14 janvier 2019 à 9 h 30 en l’église de Vitry-en-Perthois.

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« l’union » 190111a

VITRY-LE-FRANÇOIS - VITRY-EN-PERTHOIS – NÉCROLOGIE : L’ancien résistant Jean Roucheau est mort

 


Jean Roucheau a reçu quatorze médailles en reconnaissance de son engagement. Archives Mathilde Escamilla

Il a rejoint le maquis à 16 ans et demi et a retardé les Allemands au mont Mouchet en juin 1944.

L a première fois que je l’ai vu, il allait au monument aux morts avec toutes ses médailles. Il était toujours tiré à quatre épingles. C’était mon voisin et je l’ai abordé pour connaître son parcours. » En 2014, Françoise Dangoise, professeur à la retraite, organise quelques rencontres pour raconter l’histoire de celui qui est décédé à l’âge de 92 ans. « Il était très sympathique et fier de ce qu’il avait fait, notamment de ses médailles. » Particulièrement du médaillon de la Centurie des plus jeunes combattants volontaires de la Résistance.

Il faut dire qu’il avait rejoint le maquis dès l’âge de 16 ans et demi en suivant la destinée de son père. « Il était officier de réserve dans l’armée de l’air, affecté à la base aérienne de Reims. Il a ensuite été muté à la base de Clermont-Ferrand et a participé à la création du réseau Résistance air », témoignait-il dans nos colonnes, en juin 2014.

Jean Roucheau, inscrit à l’école des Apprentis mécaniciens de l’air, décide de le rejoindre au mont Mouchet. Les 10 et 11 juin, les Allemands attaquent et font 260 morts et 180 blessés. Les maquisards cherchaient à empêcher l’ennemi de rejoindre le Nord alors que le débarquement des soldats alliés était en cours.

Trois guerres à son actif

À la Libération, il s’engage dans l’armée de l’air puis file à Agadir, au Maroc, où il restera quatre ans. En 1952, c’est à Saigon qu’il atterrit, en pleine guerre d’Indochine. Il y occupe le poste de contrôleur aérien. Deux ans plus tard, il prend la direction de la Tunisie et de la base aérienne de Bizerte, peu avant l’indépendance du pays qui l’oblige à rentrer en France. Il poursuit ensuite sa carrière au sein de la base aérienne de Reims puis travaille chez Air France, comme commercial.

Il passe sa retraite du côté de Vitry-en-Perthois en participant à de nombreuses cérémonies comme porte-drapeau. Il a la douleur de perdre sa femme et son fils en 2015, tous deux étant gravement malades. Il termine sa vie en maison de retraite à Loisy-sur-Marne. Son enterrement aura lieu lundi 14 janvier à 9 h 30 au sein de l’église de Vitry-en-Perthois.

J.-M. Cornuaille

l’essentiel

 

Les 10 et 11 juin 1944, le maquis se déploie au mont Mouchet (Lozère) pour faire barrage aux Allemands qui remontent vers le Nord, en direction de la côte et du débarquement des soldats alliés.
Jean Roucheau fait partie des maquisards dès ses 16 ans et demi. Il reçoit un médaillon de la Centurie des plus jeunes combattants volontaires de la Résistance pour son action.
À la Libération, il s’engage dans l’armée de l’air, officie à Reims puis devient commercial pour Air France.
Il termine sa vie à Vitry-en-Perthois et décède à l’âge de 92 ans.

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« l’union » 190109a

AVIS DE DECES

 

VITRY-EN-PERTHOIS

Madame Francine ROUCHEAU, sa belle-fille ;
David ROUCHEAU, son petit-fils et sa compagne Jo ANCIANT ;
Maxime, son arrière-petite-fille,
et toute la famille,

ont la tristesse de vous faire part du décès de

Monsieur Jean ROUCHEAU

Chevalier de la Légion d’honneur,
Médaillé militaire,
Chevalier de l’ordre national du Mérite,
Ancien combattant.


 
survenu à l’âge de 92 ans.

La cérémonie religieuse sera célébrée le lundi 14 janvier 2019 à 9 h 30 en l’église de Vitry-en-Perthois.

Une pensée est demandée pour

Yvette, son épouse et Jackie, son fils,
décédés en 2015

Monsieur ROUCHEAU repose au funérarium de Vitry-le-François 52, avenue du colonel Moll.

Cet avis tient-lieu de faire-part.

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« l’union » 190108b

MARNE – PROMOTION : Véronique Blin, Chevalier de la Légion d’honneur

 

402 personnes figurent sur la liste de la promotion civile à la Légion d’honneur du 1 er janvier 2019.

Parmi elles, la présidente du centre vinicole Nicolas Feuillatte à Chouilly. Véronique Blin est élevée au grade de chevalier de la Légion d’honneur, au titre du ministère de l’Agriculture et de l’alimentation, pour 38 ans de services.

Cette liste est complétée d’une promotion spéciale puisque l’Équipe de France de football, vainqueur de la Coupe du monde 2018, est également distinguée.

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« l’union » 190108a

MARNE – PROMOTION : Légion d’honneur - B. Arcadipane et P. Gaillot promus

 

L’Ardennaise Pascale Gaillot, vice-présidente du conseil régional du Grand Est, en charge de l’agriculture et de la ruralité, ex-directrice générale de la chambre d’agriculture de la Marne et ex-responsable communication de Vivescia a été promue chevalier de la Légion d’Honneur. Tout comme Véronique Blin, présidente du centre vinicole Nicolas Feuillatte (lire page VII).

Autre nomination au grade de chevalier, au titre du ministère de la Cohésion des territoires, celle de Bruno Arcadipane. Le Marnais est nommé en qualité de président du conseil d’administration du bailleur social Action logement. Également président du consortium Peintures Revêtements, Bruno Arcadipane est à la tête du Medef Grand Est.

À noter aussi, au grade de chevalier et au titre du ministère de l’Intérieur, la nomination de l’ancienne sous-préfète de Reims Valérie Hatsch. Elle avait quitté ses fonctions en août dernier pour rejoindre la Nouvelle Aquitaine où elle a été nommée préfète déléguée pour la défense et la sécurité auprès du préfet de Région.

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« l’union » 190105a

REIMS - AVIS DE DECES

 

REIMS

En union avec Madame Bernard MERIC de BELLEFON, décédée le 28 novembre 2018 ;
Mademoiselle Monique MERIC de BELLEFON,
Monsieur Jacques MERIC de BELLEFON et Madame Christine LARUE,
le docteur et Madame Yves MERIC de BELLEFON,
ses enfants ;
Ses petits-enfants et ses arrière-petits-enfants,

ont la tristesse de vous faire part du rappel à Dieu du

lieutenant-colonel (e.r.)
Bernard MERIC de BELLEFON

Commandeur de la Légion d’honneur,
Croix de guerre 1939-1945,
Croix de la valeur militaire
Officier du Ouissam Alaouite..


 
le 4 janvier 2019, dans sa 98ème année.

La messe de funérailles aura lieu le mardi 8 janvier 2019, à 15 heures, en l’église Saint-Vincent-de-Paul, sans présence du corps, le défunt en ayant fait don à la science.

La famille remercie le personnel de la résidence Tiers Temps de Reims pour son dévouement et sa gentillesse.

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« l’union » 190102a

REGION : Dans l’ordre de la Légion d’honneur

 

Parmi les 402 personnes promues ce 1 er janvier dans l’ordre de la Légion d’honneur, on trouve notamment dans la région, au grade de chevalier, deux femmes nommées au titre du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

Il s’agit de Véronique Blin, connue pour être la présidente du centre vinicole Nicolas Feuillatte à Chouilly (Marne). En 2017, la marque a vendu un peu plus de 10 millions de bouteilles dont une bonne part à l’export. La seconde est l’Ardennaise Pascale Gaillot, vice-présidente du conseil régional du Grand Est, en charge de l’agriculture et de la ruralité. Pascale Gaillot, élue UDI, fait partie de la majorité du conseil régional.

Autre nomination au grade de chevalier, au titre du ministère de la Cohésion des territoires, celle de Bruno Arcadipane. Le Marnais est nommé en qualité de président du conseil d’administration du bailleur social Action logement. Également président du consortium Peintures Revêtements, Bruno Arcadipane est à la tête du Medef Grand Est. Le 20 décembre dernier, il s’était entretenu avec la ministre Jacqueline Gourault.

À noter aussi, au grade de chevalier et au titre du ministère de l’Intérieur, la nomination de l’ancienne sous-préfète de Reims Valérie Hatsch. Elle avait quitté ses fonctions en août dernier pour rejoindre la Nouvelle Aquitaine où elle a été nommée préfète déléguée pour la défense et la sécurité auprès du préfet de Région.

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« l’union » 181216a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – ARMEE : Michel Le Dren La défense dans la peau

 


Le Marnais Michel Le Dren a côtoyé les plus grands lors de sa carrière, en métropole, à La Réunion ou en Nouvelle-Calédonie.

Bio express

26 juin 1946 : naissance à Sermaize-les-Bains, dans la Marne.
1971 : il devient inspecteur du Travail.
1994 : François Léotard, ministre de la Défense, lui remet la Légion d’honneur.
Du 7 juin 1997 au 30 août 2001 : il est nommé haut fonctionnaire de défense auprès de Martine Aubry et d’Élisabeth Guigou, ministres du Travail et des Relations sociales.
Du 1 er mai 2002 au 1 er juin 2004 : il devient conseiller social au cabinet de Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense.

Fervent défenseur des valeurs humanistes, Michel Le Dren a tenté de faire respecter le droit social durant toute sa carrière, que ce soit en France ou au bout du monde.

Michel Le Dren a passé le plus clair de sa vie à défendre celle des autres. En tant qu’inspecteur du Travail d’abord, il souhaitait que les salariés, hommes comme femmes, soient mis sur un même pied d’égalité. « Je vérifiais l’application du droit du Travail dans les entreprises. J’avais un rôle de conseil. » Pas de sanction. « J’ai imposé à un gérant de mettre des chaises dans la salle de pause de ses employés. Fin des années 70, un patron estimait que les femmes ne devaient pas porter de pantalon au travail. Je lui ai fait changer d’avis. »

Sa méthode est efficace. Michel Le Dren monte très vite les échelons. Il devient directeur du Travail de la Haute-Saône puis est envoyé à l’autre bout de la terre, en Nouvelle-Calédonie. C’était en 1988. Là-bas, le Marnais a fort à faire. Le pays est au bord de l’implosion. « J’ai veillé à l’application des accords de Matignon. C’est moi qui ai mis au point le code du Travail en Nouvelle-Calédonie. Un droit social digne de ce nom a été mis en place avec les élus du territoire. »

À son retour, le directeur général de la Sécurité intérieure de l’époque, le préfet Claude Silberzahn, lui confie une mission d’audit à Paris. « Une mission difficile » visant à « défendre les valeurs de notre pays ». Michel Le Dren est aussi auditeur de l’Institut des hautes études de la défense nationale et du Centre des hautes études sur l’Afrique et l’Asie modernes. « J’étais très intéressé par le domaine de la défense au sens large. » C’est pourquoi il accepte un autre défi. Entre le 1 er juillet 1991 et le 30 avril 1992, il devient chargé de mission pour les affaires civiles, au rang de sous-chef d’état-major, à Besançon.

Michel Le Dren n’en oublie pas ses premières amours. Il est ensuite nommé directeur du Travail à l’Ile de La Réunion. Comme en Nouvelle-Calédonie, « le contexte social est difficile, avec un taux de chômage à 43 %. »

Amateur de challenge, le Marnais ne compte pas ses heures. Pour parvenir à ses fins, il enfreint les règles que lui-même impose aux autres en travaillant plus de 70 heures par semaine. Le comble. Cette soif de faire respecter le droit social va le mener dans les plus hautes sphères de l’État.

Proche de Michèle Alliot-Marie

De juin 1997 à août 2001, il devient haut fonctionnaire de Défense auprès de Martine Aubry et Élisabeth Guigou, ministres du Travail et des Relations sociales. Ce « travail passionnant, très prenant » consiste à faire appliquer les règles de sécurité du ministère du Travail.

En parallèle, il prend les fonctions de secrétaire général de la délégation interministérielle à la lutte contre le travail illégal. Dans la foulée, en 2001, il arrive à la tête de la direction régionale du Travail, de l’emploi et de la formation professionnelle de Champagne-Ardenne.

L’année suivante, le ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie recherche un conseiller social. Elle propose le poste à Michel Le Dren. De juin 2002 à septembre 2004, le Marnais œuvre donc auprès de MAM. « C’est une chance. Elle voulait qu’on l’appelle Madame le ministre. Je suis resté très proche d’elle. » Au sortir de cette expérience, Michel Le Dren rejoint le groupe Snecma en octobre 2004 comme chargé de mission auprès du directeur général adjoint aux affaires sociales et institutionnelles.

Une fois la retraite venue, pas question pour lui de rester inactif. « Je me suis engagé dans le cadre des associations . » Installé avec son épouse à Courtisols, sur les terres marnaises, il prend son rôle de président du comité de Châlons-en-Champagne de la Légion d’honneur et du Souvenir français très à cœur. L’homme aux six médailles (dont la Légion d’honneur remise en 1994 par François Léotard) épingle à son tour ces hommes et ces femmes méritants du territoire. « Quand on a beaucoup reçu, il faut savoir donner pour les autres, sans sectarisme. C’est le sens que j’ai donné à ma vie. »

Une vie qu’il n’aurait pas vécue de façon aussi intense sans son épouse, aujourd’hui décédée. « Tout ce que j’ai fait c’est grâce à ma femme. Elle me suivait partout et m’a beaucoup aidé pour me faciliter les choses. Ma femme me ramenait dans l’axe. » Car Michel Le Dren avoue : « Je fais des choses sérieuses sans me prendre au sérieux. » C’est certainement ce qui lui a permis d’en arriver jusque-là.

Mélanie Choffart

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« l’union » 181210a

REIMS - NATIONALITÉ : Ils sont devenus Français

 

Entouré des élus et des représentants des ordres nationaux, Légion d’honneur et ordre national du Mérite, Jacques Lucbéreilh a présidé sa première cérémonie d’entrée dans la nationalité française.

Le sous-préfet de Reims a remis les documents l’attestant à trente et une personnes au terme d’un discours dans lequel il a rappelé les valeurs de la République et après l’interprétation par tous de la Marseillaise.

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« l’union » 181206a

REIMS – BAZANCOURT – HISTOIRE : Sur les pas de son aïeul

 


Claude Galland et les carnets de guerre de son aïeul.

Claude Galland a présenté les carnets de la Grande Guerre rédigés par son aïeul.

Claude Galland de Saint-Masmes est venu à la médiathèque de La Filature pour présenter les carnets de la Grande Guerre rédigés par un de ses ancêtres. Il est l’arrière-petit-fils du côté maternel d’Henri Chennebenoist né à Paris en 1880.

Les carnets, cartes, médailles, photos et divers objets en la possession d’un soldat ont été retrouvés enfouis dans une malle après avoir vécu plusieurs déménagements successifs sans jamais être endommagés ni révélés à ses descendants jusqu’au 3e rang.

Henri Chennebenoist était un aventurier en plus d’avoir l’âme militaire et une haute idée de la patrie ainsi le découvre-t-on au travers de ses carnets.

A 19 ans, pendant son service militaire d’une durée de 4 ans, il part faire la guerre de Chine en 1901, rentre en 1902. Il exercera diverses professions : d’abord agriculteur à Roissy-en-France, commerçant en grains et fourrages auprès des abattoirs de La Villette à Paris.

Mobilisé à 34 ans

A 34 ans, il est mobilisé d’office le 4 Août 1914 pour accomplir son devoir, il traversera toute la Grande Guerre passant de la Somme à la Marne et Verdun. Il a été démobilisé en 1919 comme sous-lieutenant eu égard à son comportement, a rerçu la Crix de Guerre puis la Légion d’Honneur le 14 juillet 1932.

Pendant toute la guerre il a écrit 11 carnets, tout au crayon à mine ce qui a leur permis de rester intacts à ce jour.

A l’encre, tout ou presque ce serait effacé tant les conditions de vie dans les tranchées étaient épouvantables, les lectures de Claude Galland le prouvent, il fallait être un super homme pour endurer cette vie là dans le froid, la neige, le gel, la boue, la pluie, la vermine, la faim, les bombes et voire tomber à ses côtés ses compagnons de combat. Les photos en noir et blanc prises par Henri Chennebenoist illustrent les écrits.

En 1929 il a repris son métier d’agriculteur, en 1958 il est parti vivre chez son fils professeur d’histoire à Deauville, il est décédé en 1961 à l’âge de 81 ans. C’est à sa petite fille qui a épousé un agriculteur de Saint-Masmes que l’on doit ce témoignage historique.

Toutes les personnes présentes à cette séance de lecture organisée par Claude Galland ont été très émues par les récits retranscrits dans ces carnets.

De notre correspondante Liliane Duhoux

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« l’union » 181201 a

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE – HOMMAGE : Deux vies au service des autres

 


« Aimer et respecter l’être humain », un idéal partagé par les époux Hamm.

« La joie, la mélancolie et la fierté. » Une journée où les émotions se mêlent et se confondent, c’est ce qu’a vécu Claude Hamm, hier à Châlons. La douleur de savoir que son époux, le docteur Michel Hamm, aux côtés de qui elle a passé plus de cinquante ans, était inhumé depuis un an, jour pour jour. La douceur, aussi, de voir dévoiler dans le quartier du Verbeau où il a exercé quarante-trois ans durant une plaque en sa mémoire. Plus qu’une plaque, une rue entière, « artère essentielle du quartier », souligne le maire Benoist Apparu. À proximité des écoles dont il avait la charge pendant son mandat d’adjoint aux affaires scolaires. Comme une évidence pour honorer l’homme « unanimement estimé et aimé », rappelle Bruno Bourg-Broc, qui était « attentif à la vie du quartier et à chacun, avec le sens de l’humour qui le caractérisait ». Devant plusieurs dizaines de personnes – élus, amis, voisins, patients… – Claude Hamm, très émue, a remercié la municipalité pour ce choix : « De là-haut, je sais qu’il préférera avoir une rue à son nom qu’une décoration ».

Quelques heures plus tard, la Châlonnaise a, elle, reçu une décoration. Après la Légion d’honneur, l’infatigable militante de la vie associative a été décorée hier soir des insignes d’officier de l’Ordre national du mérite des mains de Michel Le Dren et en présence d’Hervé Chabaud. Une « reconnaissance de la France » faite à une « femme exemplaire d’une rare qualité », ont-ils souligné. Claude Hamm, c’est la création du Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) de la Marne, le lancement du premier Téléthon et de la première antenne des Restos du cœur à Châlons, la mise en place des téléphones « grave danger » pour les femmes victimes de violences, entre autres preuves de « dépassement de soi au service d’un idéal ». Une vie de bénévolat qui ne se conjugue pas qu’au passé. Tant qu’elle le pourra, Claude Hamm continuera : « La patience, la courtoisie et l’attention aux autres peuvent transformer une vie », a-t-elle conclu.

M.B.

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« l’union » 181130 a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – HOMMAGE : Claude et Michel Hamm à l’honneur

 


A 16 heures et 18 h 30, deux cérémonies rendront hommage au couple. Archives T.S. et D.Z.

Le couple Hamm est connu de bon nombre de Châlonnais pour son investissement dans la ville. Pour son implication, un hommage en deux temps lui est rendu cet après-midi. À Michel d’abord, décédé il y a près d’un an, le 22 novembre 2017.

À 16 heures, la plaque « Rue du Docteur-Michel-Hamm » sera dévoilée sur les murs de la nouvelle voie créée autour des écoles du Verbeau, où il a été l’emblématique médecin de quartier pendant quarante-trois ans. Tout en siégeant au conseil municipal de Châlons-en-Champagne de 1995 à 2014, puis en étant porte-drapeau pour l’ordre de la Légion d’honneur.

Une rue au nom de Michel, l’Ordre national du mérite pour Claude

Comme un symbole, à 18 h 30, ce sera au tour de son épouse, Claude, de recevoir les insignes d’officier de l’Ordre national du mérite, dans les locaux du conseil départemental rue de Jessaint.

C’est Michel Le Dren qui les lui remettra. Claude Hamm a reçu cette promotion pour toute son œuvre associative. Elle est notamment à l’origine de la création du centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) en 1997. Elle s’est également engagée dans l’humanitaire en Pologne et en Roumanie et a aussi participé au lancement des Restos du Cœur et du Téléthon.

Margaud Déclemy

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« l’union » 181125 a

VITRY-LE-FRANCOIS – CHANGY – ARMEE : Jean-Marie Lemoine Le sens du devoir

 


Le général Lemoine anime de nombreuses sorties liées au patrimoine dans sa commune de Changy. Il a même été maire du village de 1995 à 2008.Philippe Jacquemin

Pays Vitryat (Marne) Auteur d’une carrière remarquable, le général de corps d’armée n’a pas manqué l’occasion de mettre en avant son territoire lors du centenaire de la Grande Guerre.

Sur son insigne figure quatre étoiles. Celles qui désignent son grade de général de corps d’armée obtenu en février 1989. Jean-Marie Lemoine, 87 printemps depuis le mois de mars, a un curriculum vitae long comme le bras. Lui qui a gravi les échelons au fil des années. Sous-lieutenant, lieutenant, capitaine, chef de bataillon, lieutenant-colonel, colonel, général de brigade, général de division puis général de corps d’armée, il a quitté le service actif le 3 mars 1991.

Une carrière dans les troupes de marine et l’infanterie « qui s’est bien déroulée », selon ses propres dires, même s’il n’en tire aucune gloire. « Si je suis fier de ma carrière ? Disons que je ne suis pas honteux de ce que j’ai fait mais je ne veux pas paraître prétentieux . »

Un parcours marqué par ses affectations à l’étranger

Issue d’une famille « qui n’est pas militaire », il débute dans la gendarmerie à Chaumont puis fréquente l’école des sous-officiers de Strasbourg en 1950 ainsi que l’école militaire interarmes comme saint-cyrien en 1952. Il multiplie ensuite les affectations au sein de l’armée. À l’étranger, d’abord au Maroc puis en Algérie où durant quatre ans, il est successivement chef de section, commandant d’unité puis officier de renseignement. Il est rapatrié en mars 1959 après avoir été blessé en opération de maintien de l’ordre. Il est aussi désigné pour servir à la mission militaire française au Cambodge où il devient instructeur à l’académie royale militaire khmère à Phnom Penh pendant deux ans.

L’Allemagne marque sa carrière, lui qui parle la langue de Goethe même si, de son propre aveu, il a plus « de difficultés », aujourd’hui à la pratiquer. Cela lui permet d’endosser le rôle de général major régional des forces françaises en Allemagne au printemps 1987 après avoir servi à Trèves et Offenbourg. « Après Saint-Cyr, j’ai opté pour la coloniale, comme on l’appelait à l’époque. Elle permettait de partir à l’étranger. » En France, il passe par Le Mans, Saint-Malo, Lyon, la Polynésie française et occupe les bancs de l’école militaire de Strasbourg, de l’école supérieure de guerre, de l’école d’application de l’infanterie de Montpellier ainsi que de l’institut des hautes études de la défense nationale. Un parcours qui lui permet d’obtenir de nombreuses décorations puisque le général Lemoine est grand officier de la Légion d’honneur, grand-croix de l’Ordre national du Mérite et titulaire de trois citations à l’Ordre de l’armée dont l’attribution de la croix de la valeur militaire. « J’ai eu de la chance. J’ai fait la guerre, j’ai été blessé mais j’ai fréquenté des écoles de guerre qui m’ont ouvert des portes. » Il est à l’origine de la création du Conseil national pour les droits des anciens combattants militaires d’outre-mer, qui s’occupe des anciens soldats d’outre-mer qui ont servi l’armée française avant de rejoindre leur pays d’origine lors de l’indépendance.

Bénévole pour raconter l’histoire de son territoire

Installé à Changy, commune dont il a été maire durant deux mandats (1995 à 2008), son carnet d’adresses est conséquent. Il n’hésite pas à l’utiliser comme en août dernier quand il a fait le lien entre les autorités et le 5 e régiment de dragons de Mailly-le-Camp (Aube) dans le cadre d’un éventuel parrainage. Il a aussi accompagné le réalisateur du spectacle son et lumière projeté sur l’hôtel de ville vitryat, le 10 novembre dernier.

L’homme est de toutes les commémorations et ne manque pas de transmettre son savoir. « Beaucoup de jeunes qui s’engagent ne connaissent rien de l’histoire de la Grande Guerre. Ils sont souvent étonnés qu’à côté de chez eux, il se soit passé autant de choses. Toute la matière est sur place. Dans tous les villages, au moins une personne s’intéresse au patrimoine. » Il fait ainsi partie des greeters, ces bénévoles qui accompagnent gratuitement les touristes sur leur territoire.

Il retrace aux visiteurs l’histoire de Changy, ancien fief qui comprenait un château ou une maladrerie. Aujourd’hui, le village situé au cœur des coteaux vitryats est largement marqué par l’activité viticole. Jean-Marie Lemoine propose une deuxième balade, qui décrit les combats de la Grande Guerre dans les villages environnant de Vitry-le-François. L’ancien général y mêle des anecdotes personnelles, fruit d’une longue et brillante carrière.

J.-M. Cornuaille

bio express

 

2 mars 1931 : naissance à Joinville en Haute-Marne.
12 octobre 1950 : engagé volontaire au titre de l’école des sous-officiers de Strasbourg.
Septembre 1952 : admis à l’école spéciale militaire interarmes comme saint-cyrien.
Octobre 1956 : il devient lieutenant et grimpe dans la hiérarchie au fil des années.
Février 1989 : il est nommé général de corps d’armée.
3 mars 1991 : il quitte le service actif.

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« l’union » 181119 a

REIMS - ARMEES : La promotion de Saint-Cyr Général Loustaunau-Lacau débaptisée

 


Les Saint-Cyriens avaient organisé une cérémonie de leur parcours mémoriel sur le parvis de Notre-Dame de Reims.

Les jeunes Saint-Cyriens étaient passés par le Chemin des Dames, le parvis de Notre-Dame de Reims et Somme-Suippe lors de leur parcours mémoriel de haute tenue.

La promotion 2016-2019 de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, qui avait pris pour nom « Général Loustaunau-Lacau », héros des deux guerres mondiales du XX e siècle, est débaptisée. La raison invoquée par l’État est que cet officier était notoirement antisémite. « Le chef d’état-major des armées et l’armée de terre, en concertation avec la ministre des Armées, ont décidé de ne plus utiliser ce nom de promotion », a rapporté l’Agence France-Presse (AFP), citant le porte-parole de l’armée de terre, le colonel Benoît Brulon.

L’armée s’explique

« Saint-Cyrien, héros des deux guerres mondiales, résistant, déporté à Mauthausen et député à l’Assemblée nationale dans les années cinquante, Georges Loustaunau-Lacau est une figure militaire dont les faits d’armes avaient alors justifié le choix des différentes autorités, a expliqué l’état-major des armées dans un communiqué. Les éléments récemment portés à la connaissance du chef d’état-major de l’armée de terre, postérieurement à la décision d’attribution du nom, ont mis en lumière l’activité politique de Georges Loustaunau-Lacau dans les années trente, au cours desquelles il a tenu des propos farouchement antisémites. »

L’armée de terre signale aussi que l’officier a lui-même écrit au moins un article en 1938 dans lequel il met en doute la loyauté des juifs de France, et explique encore qu’il a dirigé une maison d’édition aux publications très critiquables. Il s’agit de La Spirale, qui a publié deux revues dans lesquelles ont paru plusieurs séries d’articles anticommunistes, anti-allemands et antisémites.

Le samedi 12 mai 2018, sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Reims dans le cadre du relais caritatif « Tranchées de nos mémoires », la promotion « Général Loustaunau-Lacau » avait organisé une impressionnante prise d’armes.

De Craonne à Reims

La veille, les élèves officiers avaient restauré une stèle à Craonne sur le Chemin des Dames. Durant tout le week-end de l’Ascension, ils avaient parcouru, 24 h/24, 670 kilomètres de la ligne de front, leur manière de rendre hommage aux poilus, à leur parrain de promotion qui s’était distingué au feu notamment dans le département de la Marne, et d’attester leur volonté de préserver la connaissance de l’histoire de France via le lien intergénérationnel de la mémoire. Tout en recueillant des fonds pour les blessés de guerre.

Sur le parvis de Notre-Dame de Reims, ils avaient évoqué la cathédrale incendiée le 19 septembre 1914, la cité bombardée presque tous les jours et totalement défigurée durant la Grande Guerre, mais aussi la métropole de la paix en Europe qui est, depuis le 8 juillet 1962, le symbole de la réconciliation franco-allemande, alors qu’y avait été signée, le 7 mai 1945 à 2 h 41, la reddition sans condition des armées nazies.

Un Hymne au général chanté

Après avoir interprété La Marseillaise a cappella, les élèves officiers avaient chanté l’hymne qu’ils avaient composé pour leur parrain. Georges Loustaunau-Lacau avait été un brillant officier du 332 e régiment d’infanterie durant la Grande Guerre, mais aussi un beau combattant en 1940, puis un résistant français, livré à la Gestapo, déporté au camp de concentration nazi de Mauthausen.

Cet officier qualifié souvent d’inclassable est rattrapé après sa mort par ses déclarations des années trente.

Hervé Chabaud

Repères

 

17 avril 1894 : Georges Loustaunau-Lacau naît à Pau.
11 novembre 1918 : il est capitaine, chevalier de la Légion d’honneur, croix de guerre avec quatre citations dont trois à l’ordre de l’armée.
13 janvier 1941 : le général de Gaulle lui écrit à propos de Pétain.
31 mars 1943 : Vichy le livre à la Gestapo. Il subit 54 interrogatoires avant d’être déporté.
11 février 1955 : il meurt le jour de sa nomination au grade de général. Ses obsèques ont lieu aux Invalides.

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« l’union » 181116 a

ÉPERNAY – ASSOCIATION : Renouveau à la Légion d’Honneur

 


Un instant de recueillement à la mémoire des disparus.

Les cinquante membres du Comité d’Épernay de la Légion d’Honneur ou assimilés étaient réunis ce samedi 10 novembre dans les salons du champagne De Castellane, pour leur assemblée générale annuelle.

Le colonel Jean-Pierre Prato, président en exercice, a ouvert les débats en demandant un instant de recueillement à la mémoire des membres de l’association récemment disparus : Liliane Guillepain, Jeanine Ritz, Yvette Brocard et Jacqueline Maudière.

Il a ensuite mis l’accent sur un nécessaire renouvellement et du rajeunissement des cadres au sein du bureau. C’est en premier lieu une préconisation des instances nationales qui souhaitent un renouvellement dans ce sens, en particulier pour les postes clés, de président, secrétaire, trésorier… L’appel à candidatures est lancé.

Le nouveau bureau du comité sparnacien

 

À l’issue des travaux statutaires de l’assemblée générale, deux nouveaux vice-présidents ont été élus, le bureau se compose désormais comme suit : président, Colonel (er) Jean-Pierre Prato, vice-présidents, Bernard Doucet et James Guillepain, trésorier, Jean Menjoz, secrétaire, Yvette Lundy, porte-drapeau, François Mlakar, autre membre, Edmond Maudière. Notons au passage que Jean Menjoz et François Mlakar, ont demandé à être relevés dès que possible de leurs fonctions.

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« l’union » 181115 b

VITRY-LE-FRANCOIS – SONGY - SOUVENIR : Le sacrifice de l’officier n’est pas oublié

 


Le Souvenir français, la gendarmerie de Vitry-le-François et la base aérienne de Saint-Dizier étaient représentés aux côtés du maire et du conseil départemental.

Pour le centenaire de l’armistice de 1918, hommage a été rendu au lieutenant Kientz.

Pour ce centième anniversaire de l’armistice de la Grande Guerre, le village de Songy a rendu hommage à l’un de ses morts : le lieutenant Jean-Marie Alexandre Kientz. En premier lieu, un discours a été lu par une adjointe au maire et des bougies ont été déposées par les enfants à l’énumération des victimes de guerre songenats. Un détachement militaire de la base aérienne 113 était présent pour appuyer l’hommage rendu devant le monument aux morts.

La deuxième partie s’est déroulée dans le cimetière côté sud de l’église Saint-Maurice. Jean-Marie Alexandre Kientz est né le 3 juillet 1892 à Châlons-sur-Marne. Il est le fils de Marie-Magdeleine Jolly et de Edmond Pierre Kientz, professeur au collège de Châlons-sur-Marne. Jean-Marie Alexandre Kientz à 22 ans et en étude à l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr près de Versailles en 1914. Avec sa promotion nommée « Monmirail » il partira le 31 juillet sur le front sans finir ses études. Il choisit de servir au 106 e régiment d’infanterie de Châlons-sur-Marne. Sur les 469 élèves de la promotion Montmirail, 241 tomberont au champ d’honneur, dont 225 lors de Première Guerre mondiale. Le lieutenant Kientz sera blessé le 6 septembre 1914, lors de la Vaux Marie, du nom d’une ferme située sur le territoire de Rembercourt-Sommaisne, dans la Meuse. Il est évacué et soigné à l’hôpital du Creusot en Saône et Loire.

Il décédera le 30 septembre de ses blessures. Il est fait Chevalier de la Légion d’honneur et cité à l’ordre de son régiment. La tombe du lieutenant Kientz fut restaurée avec le financement du Souvenir Français et la municipalité.

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« l’union » 181115 a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE – AMENAGEMENT : La nouvelle rue prend le nom du Dr Hamm

 


Michel Hamm, figure du Verbeau, s’est engagé en politique auprès de Bruno Bourg-Broc dès 1995. Archives David Zanga

La nouvelle voie prolonge le mail Lapie, à côté des écoles du quartier.

Un an après son décès, la voie créée autour des écoles du Verbeau rendra hommage au médecin du quartier.

Pendant quarante-trois ans, il a été l’emblématique médecin du Verbeau. C’est donc en toute logique que la Ville a décidé de lui rendre un hommage particulier, un an après son décès. D’ici la fin du mois, une plaque sera posée sur les murs de la nouvelle voie créée autour des écoles : « Rue du Docteur Michel-Hamm » .

Apprécié pour son franc-parler et son oreille attentive, le Châlonnais a marqué ses patients, tout comme le quartier dans lequel il a tenu un poste majeur jusqu’en août 2017, date à laquelle il a cessé d’exercer. « Cela a été un déchirement. Quitter sa patientèle qu’il connaît depuis tant d’années pour certains, ça a été un moment terrible » , soulignait dans nos colonnes, sa fille Sophie, au lendemain de son décès.

Michel Hamm était aussi engagé en politique locale. De 1995 à 2014 aux côtés de Bruno Bourg-Broc, lequel remarquait « la qualité » de son travail. Le médecin, adjoint aux affaires scolaires et en lien avec la santé, a marqué par son charisme, ses interventions sans langue de bois, mais aussi sa bonté. « Il était toujours tourné vers les autres. » Il avait accepté de devenir porte-drapeau pour l’ordre de la Légion d’honneur et a accompli son rôle « par tous les temps, même courbé » , se remémorait Bruno Bourg-Broc il y a près d’un an. Autant de qualités soulignées, qui justifie le témoignage de reconnaissance de la ville à son ancien élu, par l’inscription de son nom sur une plaque. Une annonce bienvenue. « C’est une belle décision, il a beaucoup fait pour le quartier , note Marie, habitante du Verbeau depuis plus de trente ans. C’était une figure ici. »

La dénomination de la rue sera entérinée par les élus lors du conseil municipal qui a lieu, ce jeudi soir, à 19 h 15 à l’hôtel de ville.

La nouvelle voie inaugurée fin novembre

 

Les véhicules peuvent déjà y circuler, mais il reste quelques finitions à opérer, la pose de la signalétique verticale et horizontale notamment pour avertir les conducteurs, proximité des écoles oblige, que la vitesse y est limitée à 30 km/h. La nouvelle voie aménagée entre l’avenue du 29-Août-1944 et la rue d’Alsace est accessible depuis le début de la semaine. Elle permet de mettre un coup d’arrêt au stationnement anarchique des automobilistes venant récupérer leurs enfants autour du rond-point Bagatelle et de l’église Sainte-Thérèse. Une dizaine de places dépose minute ont été créées pour les parents d’élèves dans sa partie située entre les établissements privé et public. Dans son prolongement vers la rue d’Alsace, du stationnement longue durée, gratuit, est proposé. Une inauguration officielle est prévue le 30 novembre, en présence des élus et des habitants du quartier, pas mécontents que les accès aux écoles soient sécurisés.

Margaud Déclemy

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« l’union » 181111 b

REIMS - CENTENAIRE : Une cité dévastée à deux pas de Berlin-sur-Meuse

 

À Reims, la Grande Guerre est synonyme de destructions, de bombardements implacables et de vie en sous-sol. Pendant ce temps, Charleville est la capitale militaire du Reich, occupée pendant quatre années.

1 L’ENNEMI PREND DE LA HAUTEUR

Le 4 septembre 1914, l’armée allemande envahit Reims au son des tambours et des clairons avec 20 000 fantassins et 3 000 cavaliers. Les troupes ennemies s’installent sur la place de l’Hôtel-de-Ville et sur le parvis de la cathédrale. Pendant que les Allemands se reposent de leur longue marche, des civils, curieux, viennent les contempler. La Kommandantur s’installe au Lion d’or, un hôtel situé face à la cathédrale. L’intendant général Zimmer exige des quantités colossales de nourriture : 50 tonnes de viande, 25 de légumes, 100 de pain, 50 d’avoine, 60 000 litres d’essence, de la paille, du foin, et réclame une caution d’un million de francs-or en garantie des réquisitions. Soldats et blessés allemands continuent d’affluer.

Le 5 septembre, le prince Auguste- Guillaume de Prusse arrive à Reims.
Le Konprinz et le prince Henri de Prusse, cousin de l’empereur, seront présents jusqu’au 11 septembre. Le 12, les troupes se retirent sous une pluie battante emmenant avec elles, à pied, 100 otages afin de garantir la sécurité de leur retraite. Ils seront libérés à environ 1 km après le passage à niveau de Witry, sur la route de Rethel, au lieu-dit le Linguet. L’occupation de Reims a été brève. Les troupes allemandes s’installent dans les forts autour de la ville : à Brimont, Berru, Nogent-l’Abbesse et Cernay. Une position stratégique pour dominer et pilonner la ville pendant quatre ans.

2 LA VIE SOUS TERRE S’ORGANISE

En septembre 1914, un tiers des 120 000 habitants quittent Reims. En février 1915, ils sont encore 35 000. 25 000 en mars et 20 000 en juin 1916. À chaque alerte, ils se réfugient dans les caves et notamment dans les nombreux sous-sols des maisons de cham- Sources : « Reims dans la Grande Guerre », de Michel Thibault et « Reims 1900-2000 – Un siècle d’événements » de Daniel Pellus. pagne, où plusieurs écoles finissent par s’établir.

Les usines ferment une à une, les hommes partent au front… La municipalité, présidée par le docteur Langlet, et la Bourse du travail décident la création des soupes populaires. Les hommes âgés non mobilisables et handicapés sont très nombreux à fréquenter les réfectoires. Les femmes âgées et sans ressources viennent également se ravitailler auprès du service de « vente à emporter ». Seul le pain est rationné.

3 DES BOMBARDEMENTS IMPLACABLES

Reims et sa population ont été bombardées quotidiennement pendant toute la durée de l’occupation allemande du nord de la France, du 3septembre 1914 au 5octobre 1918, soit 1 500 jours presque sans discontinuer. Touchée par des centaines d’obus ennemis, la cathédrale est ravagée par un incendie le 19 septembre 1914. Les journaux français et étrangers dénoncent « le crime de Reims ». Elle devient un symbole pour dénoncer les actions de l’armée allemande. Les bombardements sont incessants. À titre d’exemple, du 1er au 9 avril 1917, il tombe sur la ville 37 000 obus. Sur 14 150 maisons recensées en 1914, seules 13 n’ont pas été touchées au sortir de la guerre. On n’en compte qu’une soixantaine habitables immédiatement en 1918. Les dégâts sont colossaux. Les ouvrages de restauration et de reconstruction sont confiés à 400 architectes et vont durer plus de dix ans. Les premiers habitants reviennent à partir de 1919. Ils sont logés dans des baraquements provisoires type « Bessonneau », installés dans les espaces libres. Les commerces, en attente de leur reconstruction, s’installent rue Buirette, sur le parvis de la cathédrale, dans les hautes et basses promenades.

Sources : « Reims dans la Grande Guerre », de Michel Thibault et « Reims 1900-2000 – Un siècle d’événements » de Daniel Pellus.

Tourisme d’après-guerre

 

Au lendemain de la guerre, de nombreuses visites des ruines sont organisées à Reims pour les familles de militaires, les journalistes et tous ces anonymes qui viennent se rendre compte du « martyr de la ville » et du « crime allemand ». Des personnalités font aussi le déplacement comme la reine de Roumanie, le prince de Grèce, le prince et le roi du Danemark, le shah de Perse Ahmed Mirza, l’impératrice Eugénie, Alexandre Millerand… et même Thomas Woodrow Wilson, président des États-Unis.

Reims honorée de la Légion d’honneur

 

Le 6 juillet 1919, au pied d’une estrade dressée sur le perron de l’hôtel de ville incendié, devant les poilus des 138 e et 107 e régiments d’infanterie, les présidents et délégués des sociétés, les enfants des écoles, la foule très nombreuse, le président Poincaré remet la Légion d’honneur et la croix de guerre à Reims, meurtrie. La Légion d’honneur est également attribuée à la compagnie des sapeurs-pompiers de Reims, distingués pour leur bravoure.

Vingt-cinq autres villes françaises ont reçu la Légion d’honneur après la Première Guerre mondiale.

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« l’union » 181111 a

REIMS – CENTENAIRE : Le 11-Novembre, c’est aussi la renaissance

 


Arnaud Robinet : « J’invite la population à venir en nombre rendre hommage aux combattants. »

Reims Bombardée 1 051 jours, la ville a pu, tel le phénix, renaître. Aujourd’hui ce sera aussi le moment de se le remémorer.

Placée à quelques kilomètres de la ligne de front, Reims fut bombardée pendant pratiquement quatre ans. Au cours du conflit, la cité devient un symbole, celui de la France meurtrie (avec l’incendie de sa cathédrale), d’une population qui fait corps aux côtés des poilus et, enfin, après l’Armistice, elle devint aussi le symbole des villes à reconstruire.

Arnaud Robinet, le maire de Reims a souhaité que « les enfants soient au cœur de ces commémorations ».

Ce matin, une cérémonie intergénérationnelle d’ampleur débutera à 11 heures avec « plus de 500 participants hors public, du jamais vu depuis le début des commémorations du centenaire » , explique Arnaud Robinet. En plus des élus, des représentants de l’État et des membres d’associations patriotiques. « Il y aura ainsi 100 militaires du 132 e BCAT (Bataillon cynophile de l’armée de Terre). La Ville signera ce jour-là une convention pour leur présence aux cérémonies de commémorations à venir et on dévoilera un véhicule blindé au nom de Reims. Seront aussi présents à la cérémonie, vingt pompiers du SDIS puisque le drapeau de la compagnie des sapeurs-pompiers de Reims a reçu en juillet 1919, la croix de chevalier de la Légion d’honneur. » Le maire évoque la participation des 70 choristes de Nicolas de Grigny et des 50 musiciens de l’harmonie municipale. « Il y a aura 170 scolaires : trois classes venant des écoles Charpentier, Thillois, Charles-Arnould chanteront la chanson Le soldat de Florent Pagny. Une centaine d’élèves de trois écoles du quartier Croix-Rouge ont confectionné des bleuets à partir de bouteilles en plastique pour orner le site du monument aux morts. Enfin, 60 lycéens de la préparation Marine et Terre seront là. J’ai souhaité aussi que l’ensemble des porte-drapeaux (vingt) participe à la cérémonie. »

L’édile lance un appel : « J’invite la population à venir en nombre pour accomplir le devoir de mémoire et rendre hommage aux combattants. »

Prise de conscience

« J’ai voulu que le programme du 11-Novembre permette aussi de prendre conscience de l’effervescence dans laquelle Reims a pu renaître. La victoire marquait la fin de souffrances. La reconstruction fut longue et s’est étalée sur les années vingt et trente. C’est tout le sens des festivités organisées aux halles du Boulingrin, un édifice emblématique de cette renaissance de la ville » , poursuit Arnaud Robinet.

Parmi les temps forts : « Cent enfants du chœur du Conservatoire à rayonnement régional de Reims vont chanter dans l’après-midi. Nous aurons aussi une cinquantaine de figurants en tenue d’époque, des véhicules de collection seront visibles et la caisse des écoles va préparer de la soupe. » 600 bols et une recette authentique : crème de potimarron et croûtons.

Aurélie Beaussart

Le temps des cérémonies

 

10 h : dépôt de gerbe au monument des 132 e et 332 e Régiments d’infanterie ainsi que du 46 e Régiment territorial d’Infanterie (place Léon-Bourgeois)

10 h 30 : dépôt de gerbe à la tombe de la Légion d’honneur et des médaillés militaires (cimetière du Nord).

11 h : dépôt de gerbe, cérémonie militaire (monument aux Morts).

12 h : baptême d’un véhicule blindé du 132 e Bataillon cynophile de l’armée de terre au nom de la ville de Reims et signature du jumelage entre la Ville et le 13 e Bataillon cynophile de l’armée de terre.

16 h : au monument aux morts, rassemblement des enfants et des seniors, dépôt des bleuets et interprétation de la Marseillaise, distribution des lampions, déambulation vers les halles. En parallèle, dépôt de gerbe au monument aux morts de La Neuvillette, suivi à 16 h 30 d’un dépôt de bouquets sur les sépultures militaires.

Des animations dans le quartier Boulingrin

 

Dès 8 h 30 à 18 heures : marché aux livres sur la thématique de 14-18 (dans les halles). De 9 h 30 à 19 heures : exposition de véhicules. Prévue aussi, une reconstitution historique sous forme de petites scènes de rue avec une 50 e de figurants de l’association Voix et Lumière de Jehanne (autour des halles). 12 heures : soupe du poilu, via la cuisine roulante de l’association Le Miroir, et réalisée par la Caisse des écoles. Elle sera servie par des figurants costumés (rue du Temple). À 14, 15, 16 et 17 heures : spectacle de chansons Nénette et Rintintin (durée : 30 min), à l’intérieur des halles. Dès 14 heures : dans les halles, découverte des chansons de la Grande Guerre, carnets de « timbres » anonymes, écrits au front ou à l’arrière, colportés par les chanteurs de rues (harmonica et orgue de Barbarie). De 14 h 15 à 14 h 50 : chœur des enfants du conservatoire, (scène couverte, près de la rue Andrieux). De 14 h 30 à 17 heures : déambulation musicale avec la fanfare Nous, on attend Paulette, rue de Mars, des halles au Cellier. De 15 heures à 15 h 30 : installation artistique éphémère Fétiches de paix, à l’intérieur des halles (côté rue de Mars). De 15 h 30 à 16 h 15 : concert De Harlem à l’Argonne, lecture en miroir de deux histoires musicales qui se sont enfin rencontrées en 1917 , proposé par l’Union musicale de Suippes sous la direction du Jazzus Cotton Band. (scène couverte, près de la rue Andrieux). Sur la même scène, de 17 heures à 18 h 20 : concert 1918, quand le jazz débarque en Europe ! , avec le Spirit of Chicago Orchestra et la formation jazz de la musique de l’air, proposé par l’association le Hot Club Jazz’Iroise. À 18 h 30 : animation musicale par le Jazz Cotton band.

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« l’union » 181110 b

CHALONS – SUIPPES – HISTOIRE : Ce que le soldat inconnu doit à Suippes

 


Un militaire suippas a choisi le corps enterré sous l’Arc de Triomphe depuis 1920.

Ce dimanche, devant l’Arc de Triomphe, à 11 heures, le président Emmanuel Macron et l’ensemble des participants à la commémoration de l’Armistice se demanderont-ils d’où vient ce soldat inconnu à qui ils rendent hommage ? Pourquoi ce corps-là est-il enterré, avec une flamme comme symbole, et pas un autre ? La réponse tient en une ville : Suippes. Explications.

Nous sommes le 10 novembre 1920. Auguste Thin, un jeune soldat de 21 ans appartement au 132 e Régiment suippas, fait partie de ces militaires chargés de garder la citadelle de Verdun. Son père est mort au combat et lui-même a combattu durant l’année 1918, alors qu’il n’avait que 19 ans, et a été gazé.

Dans la citadelle de Verdun, huit cercueils de soldats non identifiés ont été apportés. Ces derniers ont été exhumés sur différents champs de bataille : Flandres, Artois, Somme, Verdun, Chemin des Dames, Île-de-France, Champagne et Lorraine. Le lendemain, un de ces corps doit être inhumé au pied de l’Arc de Triomphe lors d’une cérémonie commémorative.

Un soldat est désigné pour choisir lequel de ces corps sera acheminé jusque Paris, mais il tombe gravement malade quelques heures avant de devoir effectuer ce choix en présence du ministre des Pensions, André Maginot. Auguste Thin est alors sélectionné pour accomplir cette tâche car il est pupille de la nation et c’est le plus jeune engagé volontaire de son régiment.

Auguste Thin se retrouve face aux huit cercueils et doit poser un bouquet d’œillets sur l’un d’eux, celui qui ira à Paris le lendemain. Il fait le tour une première fois, puis une seconde avant de sélectionner le sixième cercueil. Pourquoi celui-ci ? Auguste Thin l’a expliqué bien des années plus tard : « Il me vint une pensée simple. J’appartiens au sixième corps. En additionnant les chiffres de mon régiment, le 132, c’est également le chiffre 6 que je retiens. Ma décision est prise : ce sera le sixième cercueil. »

C’est donc un soldat de Suippes qui a choisi le soldat inconnu et c’est parce qu’il appartenait à ce régiment, et pas un autre, qu’il a désigné ce corps, et pas un autre. Auguste Thin, quant à lui, vécut jusqu’en 1982. Peu de temps avant sa mort, il avait été décoré de la Légion d’honneur par François Mitterrand. Devant l’Arc de Triomphe, évidemment.
Le soldat inconnu a un visage

Ce vendredi, le visage du soldat inconnu a été dévoilé au président Emmanuel Macron, lors de sa visite à l’Historial de la Grande Guerre, à Péronne. Ce visage a été obtenu grâce à l’intelligence artificielle, un algorithme ayant analysé 30 000 photos de soldats français, américains ou russe pour en sortir un portrait-robot universel du combattant de 1914-1918.

Celui-ci est donc un jeune homme brun et moustachu, aux yeux foncés.

Loïc Bécart

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« l’union » 181110 a

CHALONS - FAUX-VÉSIGNEUL – HISTOIRE :Camille, l’homme aux deux guerres

 


« Un enfant de la Marne (…) qui mérite à la fois notre estime et nos remerciements. » C’est ainsi que Camille Chevalier reçoit la Légion d’honneur.

Le père de Janine Husson, Camille Chevalier, a vécu les deux conflits mondiaux. Sa fille raconte son histoire et veille sur ses souvenirs.

À la veille du centenaire de l’armistice de la Grande Guerre, Janine Husson, née Chevalier et âgée de 94 ans, se remémore les années passées auprès de son père et son histoire douloureuse. Camille Chevalier a en effet subi de plein fouet les conflits du siècle dernier.

Né le 20 février 1896 à Coole de parents agriculteurs, il passe sa jeunesse dans la ferme. Mais en 1915, à quelques semaines de sa vingtième année, il est mobilisé au 154e régiment d’infanterie et affecté en première ligne.

L’EXODE PLUTÔT QUE LES ARMES

Le jeune homme vit alors la galère et l’horreur dans les tranchées remplies d’eau au son des tirs de l’ennemi. Il participe à la bataille de la Somme où il est blessé gravement par sept éclats d’obus. Rapatrié dans un état désespéré sur Paris, il supporta des interventions chirurgicales violentes comme une trépanation pariétale et l’ablation d’un testicule, auxquels s’ajoutent des plaies pénétrantes au postérieur et sur le bras gauche, comme l’indique son livret militaire. Après une longue convalescence, la commission de réforme en date du 26 mars 1918 le déclare inapte à faire campagne. Il est réformé définitivement le 28 mars 1918.

Après avoir repris l’exploitation à Saint-Ouen-Domprot, Camille Chevalier se marie en 1919 avec Léa Royer avec laquelle il a cinq enfants, avant de s’installer à Faux-sur-Coole. Veuf en 1935, il élève seul ses jeunes enfants âgés de quatre à cinq ans. Quand arrive la Seconde Guerre mondiale, l’ancien soldat refuse de revivre les années passées. Il décide de partir en exode avec toute sa famille. Avec un cheval attelé à une charrette bondée, les Chevalier sillonnent les routes pour fuir les soldats allemands. Mais ils sont rattrapés dans l’Yonne à Châtillon-sur- Seine et contraints de revenir. Le fils de Camille, Guy, est enrôlé au service de travail obligatoire (STO). Une fois la paix retrouvée, il reprend son activité au sein de l’exploitation à Faux-Vésigneul. En 1995, le 11 novembre, Camille Chevalier est décoré de la Croix de chevalier de la Légion d’honneur des mains du préfet, à Châlons-sur- Marne. Il s’éteindra à la veille du XXIe siècle, à l’âge de 102 ans. En possession de son carnet militaire, de coupures de journaux et d’un reportage vidéo réalisé et diffusé par TF1, sa fille Janine les conserve précieusement. Une forme de devoir de mémoire, afin que ses 78 descendants se souviennent de Camille Chevalier, qui aura été meurtri par les deux conflits mondiaux.

De notre correspondant MARC DEFORGE

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« l’union » 181109 a

EPERNAY – RENDEZ-VOUS : Assemblée générale

 
L’AG du comité de la Légion d’Honneur d’Épernay se tiendra samedi 10 novembre à 10 heures dans les salons de la maison de Champagne De Castellane à Épernay.

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« l’union » 181108 a

EPERNAY – RENDEZ-VOUS : Assemblée générale

 

Assemblée générale du comité de la Légion d’Honneur d’Épernay se tiendra samedi 10 novembre à 10 heures dans les salons de la maison de Champagne De Castellane à Épernay.

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« l’union » 181101 a

EPERNAY – RENDEZ-VOUS : Assemblée générale

 
L’AG du comité de la Légion d’Honneur d’Épernay se tiendra samedi 10 novembre à 10 heures dans les salons de la maison de Champagne De Castellane à Épernay.

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« l’union » 181029 a

EPERNAY – RENDEZ-VOUS : Assemblée générale

 
L’AG du comité de la Légion d’Honneur d’Épernay se tiendra samedi 10 novembre à 10 heures dans les salons de la maison de Champagne De Castellane à Épernay.

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« l’union » 181028 a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE - LIVRES - HISTOIRE GRANDE GUERRE : Ces trésors pudiques et sacrés des familles

 


La présentation de cet ouvrage est aérée, les documents publiés sont puissants et de toute beauté. Joris Bolomey

« La Grande Guerre des Français », 512 pages, 11,90 €.

Alors que l’on célébrera dans moins d’un mois le centenaire de l’Armistice, un ouvrage épais, riche de contributions exceptionnelles, restitue la Grande Guerre des Français.

Ce livre remarquable a été réalisé à partir des archives familiales recueillies pendant la grande collecte. Il est diffusé par L’Union et L’Ardennais. Comme le relève Joseph Zimet, directeur général de la Mission du centenaire dans la préface : « La mémoire de la Grande Guerre se niche dans le souvenir familial. Elle est une affaire de filiation, de transmission, de correspondances et de silences ». Les Français possédaient dans leurs greniers, leurs bibliothèques ou encore dans ces boîtes où l’on range avec soins les souvenirs de ses aïeux, des trésors d’informations constitués de lettres, d’images, de témoignages, de citations. S’ils ont accepté de les confier aux archives, d’en donner une copie, c’est aussi parce qu’ils se sont inscrits dans une pulsion généalogique qui les a conduits à s’approprier ce conflit effroyable où le sang de leurs aînés qui est aussi le leur a été versé.

Un patrimoine documentaire

Coordonné par Clémentine Vidal-Naquet, ce livre confirme la richesse des archives détenues par les familles et qui constituent un vrai patrimoine documentaire. Pour diffuser ce titre, la Mission du Centenaire peut compter sur plusieurs titres de la presse quotidienne régionale comme ceux du groupe Rossel. Cette grande collecte a comme le résume le professeur Antoine Prost, président du conseil scientifique de la Mission du centenaire : « fait affleurer une mémoire plus profonde, inscrite dans l’intimité des familles, et d’abord des lettres et des photos pieusement gardées depuis cent ans. Pour que ces documents survivent aux déménagements et aux partages après décès, il fallait qu’ils fussent perçus comme un dépôt précieux, presque sacré ». La force de l’écrit est considérable tout au long de la Grande Guerre. Les journaux en sont les témoins mais ce sont surtout les correspondances entre les soldats et leurs familles, d’une belle densité qui se révèlent des sources précieuses pour comprendre le contexte, les angoisses, le besoin de se motiver pour tenir et être digne de la France. Les adultes, les enfants tous participent et écrivent.

Il y a onze étapes qui peuvent être parcourues pendant autant de jours pour se construire son propre pèlerinage de lecture.

Une mine d’informations

Chaque région de France y est représentée : mobilisation et séparations, sur le front, à l’arrière, les couples dans la guerre, le cercle des proches, les prisonniers, vivre sous l’occupation, depuis les territoires annexés, les blessures, se retrouver, mort et deuil de masse. La présentation est aérée, les documents publiés, puissants et de toute beauté. Qu’il s’agisse des mots, des photos, des dessins, des caricatures, de cartes postales rares et des toiles. Sur une carte de visite qu’il adresse à son épouse le 2 août 194 avant son départ pour le grand jour, le capitaine Py de Laon, du 45 e régiment d’infanterie écrit : « Mille baisers à ma chère femme adorée, la meilleure des épouses, adieu à la mère aux parents et amis ». Il y a une mine d’informations comme dans le recueil de Paul Charuel, de Châlons-sur-Marne, dont le père est médecin dans un asile d’aliénés et rédige un recueil des incidents survenus à Châlons, pendant la campagne de 1916 depuis le mois de février jusqu’au 14 mars où il rejoint le 1 er régiment de génie. Ses dessins restituent bien aussi l’ambiance du front. Il obtiendra la Légion d’honneur en 1981.

On suit aussi le parcours des mutilés, le soutien qu’ils reçoivent ou qui tarde quelquefois. On découvre aussi ce texte fascinant de 1915 sur le poilu, celui dont personne à l’arrière ne connaît la vraie vie. Et puis vient le deuil si terriblement décrit, illustré et résumé. On referme ce livre ébranlé.

Hervé Chabaud

La Grande Guerre des Français à travers les archives de la grande collecte

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« l’union » 181025 a

EPERNAY – RENDEZ-VOUS : Légion d’Honneur

 

Assemblée générale du comité de la Légion d’Honneur d’Épernay le samedi 10 novembre, à 10 heures, dans les salons de la maison de champagne De Castellane

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« l’union » 181024 a

EPERNAY – RENDEZ-VOUS : Légion d’Honneur

 

Assemblée générale du comité de la Légion d’Honneur d’Épernay le samedi 10 novembre, à 10 heures, dans les salons de la maison de champagne De Castellane

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« l’union » 181023 a

EPERNAY – RENDEZ-VOUS : Légion d’Honneur

 

Assemblée générale du comité de la Légion d’Honneur d’Épernay le samedi 10 novembre, à 10 heures, dans les salons de la maison de champagne De Castellane.

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« l’union » 181020 a

EPERNAY - RENDEZ-VOUS : Légion d’Honneur

 

L’assemblée générale du Comité de la Légion d’Honneur d’Épernay se tiendra le samedi 10 novembre, à 10 heures, dans les salons de la maison de champagne De Castellane.

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« l’union » 181018 a

EPERNAY - RENDEZ-VOUS : Assemblée générale

 

L’assemblée générale du Comité de la Légion d’Honneur d’Épernay se tiendra samedi 10 novembre à 10 heures dans les salons de la maison de Champagne De Castellane à Épernay.

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« l’union » 181017 a

ÉPERNAY : Assemblée générale du Comité de la Légion d’honneur

 

 

 

L’assemblée générale annuelle du Comité de la Légion d’honneur d’Épernay aura lieu le samedi 10 novembre à 10 heures et non pas le samedi 3 novembre comme indiqué précédemment, dans les salons de la maison de champagne De Castellane à Épernay.

 

 

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« l’union » 181016 a

EPERNAY : Assemblée générale

 

L’AG du comité de la Légion d’Honneur d’Épernay se tiendra samedi 3 novembre à 10 heures dans les salons de la maison de Champagne De Castellane à Epernay.

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« l’union » 181001 b

REIMS – L’HOMME DU JOUR : Sur la route de l’Histoire

 


Général Jean-Marie Lemoine Ancien inspecteur des troupes de Marine

 

Marnais, passionné par l’histoire des troupes coloniales, le général de corps d’armée Jean-Marie Lemoine prononcera, à l’invitation de la Société des membres de la Légion d’honneur de la Marne, une conférence le mardi 17 octobre à 18 heures dans la salle des fêtes de l’hôtel de ville de Reims intitulée : « La Force Noire, de la colonisation de l’Afrique subsaharienne à la francophonie ».

Au cours de son itinérance mémorielle du centenaire de la Grande Guerre, le président de la République doit inaugurer à Reims, le 6 novembre, le monument aux armées noires.

Lisez notre article

 

 

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« l’union » 181001 a

CHALONS-EN-CHAMPAGNE : Une Légion d’honneur pour Gérard Lebas

 

Deux adjoints de la Ville de Châlons, Jean-Louis Devaux et Gérard Lebas, se trouvaient parmi la promotion de la Légion d’honneur du 1 er janvier, parmi 336 personnalités. Samedi, c’est le second qui a été médaillé lors d’une cérémonie à l’hôtel de ville.

Premier adjoint au maire, ce Châlonnais (divers droite) est un ancien professeur agrégé d’économie-gestion.

Gérard Lebas a été nommé chevalier de la Légion d’honneur pour ses 41 ans de service dans le quota du ministère de l’Action et des comptes publics de Gérald Darmanin.

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« l’union » 180926 a

REIMS - HOMMAGE : Le Real Madrid donne 30 000 € pour la statue de Kopa

 


À Delaune (ici juste après sa disparition, en mars 2017) comme à Bernabeu, le souvenir de Raymond Kopa reste vivace. Archives Christian Lantenois

Le club espagnol répond présent pour cofinancer la statue de Raymond Kopa, qui sera installée près du stade Auguste-Delaune. Le Stade de Reims ouvre aussi le portefeuille.

Un don de 30 000 €, sur un mon- tant global de 200 000 €, pose comprise. Le Real Madrid vient d’envoyer un chèque à cinq chiffres, pour participer au finance- ment de la statue en bronze de la légende du foot rémois et madrilène, Raymond Kopa. Elle devait être ins- tallée ce mois-ci aux abords du stade, mais devrait finalement être inaugurée à la fin de l’année.

L’annonce du beau geste espagnol a constitué la surprise du conseil municipal, lundi soir. Jean-Marc Roze, adjoint aux finances, présentait l’ap- pel aux dons pour ériger, près de la tribune Germain, cette « statue monumentale, à taille réelle » (1,68 m, ndlr). Un projet destiné à « renforcer l’adhésion des Rémois et plus large- ment des fans de Raymond Kopa », commentait M. Roze, avant de conclure : « À l’heure actuelle, nous avons obtenu déjà 70 000 € de mécénat ! » Une bonne surprise, puisque la Ville tablait sur 20 000 €.

Comment expliquer ce mystère ? Ar- naud Robinet a vendu la mèche : « Le mécénat continue d’arriver. Nous avons eu l’occasion de remercier le Real de Madrid, qui a participé à hau- teur de 30 000 €. » Une annonce qui a réjoui bien des Rémois, à commencer par le président du Stade de Reims.
« La générosité des gens du Real, qui n’oublient pas leurs anciens joueurs, n’est plus à démontrer », réagit Jean- Pierre Caillot.

Il cite plusieurs exemples : « Pour les 60 ans de la finale de la coupe d’Europe de 1956, on a fêté ça ensemble (match de gala remporté 5 à 3 par le Real contre le Stade, le 16 août 2016, ndlr). Quand on a inauguré le centre de vie Raymond-Kopa (le 30 août 2017), Emilio Butragueño représentait le Real. » Le président du club merengue, Florentino Perez, était aussi présent à l’Élysée, « lorsque Nicolas Sarkozy a remis la légion d’honneur à Raymond Kopa », ainsi qu’aux obsèques du joueur, l’an passé à Angers. Une fidélité à toute épreuve, pour un joueur qui a porté les couleurs du Real entre 1956 et 1959, après cinq années à Reims, et avant huit autres saisons en Rouge et blanc.

Les liens entre Reims et le « Napoléon du football » valaient bien cette statue, pense aussi Jean-Pierre Caillot.

« Raymond Kopa marquera à jamais l’histoire du club et de la ville. C’est un hommage logique et légitime. Le mettre à proximité du stade où il a fait rêver tant de Rémois, c’est un symbole très fort. » Jean-Pierre Caillot annonce dans la foulée que le Stade de Reims a aussi « décidé de faire un don pour la statue ». On ignore le montant.

UN CÉLÈBRE SCULPTEUR ANGLAIS RETENU

L’œuvre en question est réalisée par un célèbre artiste britannique, Carl Payne. Lors du match de clôture à Delaune, la saison dernière, son projet a été validé par Christiane Kopa, la veuve de Raymond Kopa. Le sculp- teur est connu notamment pour avoir réalisé la statue d’une autre légende du foot, l’attaquant anglais Stanley Matthews, qu’on peut voir devant le stade de Stoke City. Pour la petite histoire, le « Sorcier du dribble » remporta le premier Ballon d’or, en 1956. Deux ans avant un certain… Raymond Kopa.

GUILLAUME LÉVY

Un Trophée Kopa pour le meilleur jeune

 

France Football vient d’annoncer la création du Trophée Kopa, « un nouveau prix de la famille Ballon d’Or, qui récompensera le meilleur jeune de moins de 21 ans ». Il voit le jour à côté d’un nouveau Ballon d’Or féminin. Le trophée Kopa sera décerné par un impressionnant jury, composé par tous les anciens Ballons d’Or.