Revue de presse sur la Légion d’Honneur dans la Marne - articles - années 2012 à 2016.


La plupart des articles provient du journal « l’union » que nous remercions.

Quelques articles ne proviennent pas du journal « l’union » ; l’origine est alors indiquée par le lien en tête d’article.

Les notes de bas de page [ ] sont du rédacteur.


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« l’union » 161228 a

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE : Économie : Michel Gobillot : « Châlons est resté une ville trop administrative » Propos recueillis par David Calais

 


Michel Gobillot quitte la Chambre de commerce et d’industrie… en attendant son départ en retraite.

Acteur économique majeur du territoire depuis trente ans, Michel Gobillot s’est retiré de la Chambre de commerce et d’industrie. L’heure de jeter un coup d’œil dans le rétro.

Trente ans. C’est l’âge du centre Leclerc de Fagnières, le bébé de Michel Gobillot. C’est aussi la durée depuis laquelle l’homme est investi au sein de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Châlons - Vitry - Sainte-Ménehould. Autant dire qu’à l’heure de la fusion départementale des CCI et de son départ, le patron des Leclerc de la région a plein de choses à dire.

Pourquoi vous être investi pendant trente ans au sein de la CCI ?

C’est toujours intéressant d’être élu dans une chambre de commerce si on veut être acteur de son territoire. Ça permet de connaître les projets en cours, faire en sorte qu’ils aboutissent. C’est encore plus vrai quand on fait partie du bureau, où on travaille sur les budgets, le développement, la stratégie…

Comment analysez-vous l’évolution de l’économie châlonnaise depuis trente ans ?

Châlons est resté une ville trop administrative. Aujourd’hui, avec le départ de l’armée, de la préfecture de Région et la réduction des effectifs dans les administrations, qui va encore s’amplifier, ça fait mal. On a trop vécu sur nos acquis, avons eu le tort de penser qu’il ne pouvait rien nous arriver. On n’a pas senti le coup arriver, on a pris ça de plein fouet. On n’a pas préparé de pistes de développement suffisantes, qui auraient permis de d’amortir le choc.

Comment enrayer cette dynamique ?

Heureusement, l’État a prévu d’aider, avec le Contrat de redynamisation du site de défense, qui va permettre de motiver des projets. Mais je trouve qu’on manque de projets structurants sur l’agglomération. La tendance est au développement des grandes villes, des métropoles, au détriment des petites villes. C’est inquiétant, par rapport à Reims qui a une gare TGV à Bezannes, la proximité de Paris… Nous, on a une structure remarquable comme Vatry mais on n’a pas su mettre en œuvre les moyens pour un succès.

Comment expliquer cette conjoncture difficile ?

Du temps de la Champagne-Ardenne, on n’a jamais montré une véritable cohésion entre départements. On n’a jamais vraiment joué collectif. Reims a su se redévelopper, grâce à une structure comme Invest in Reims, pour aller à la recherche de nouvelles entreprises. Nous, on n’a pas su le faire. La chambre de commerce, l’Agglo, la Ville, on n’a pas réussi à travailler ensemble. C’est un regret. Aujourd’hui, une entreprise qui veut venir dans la région ira plutôt à Reims.

Quels sont les atouts qui restent à Châlons ?

Notre seule chance, c’est qu’on a une nouvelle génération d’élus qui entoure Benoist Apparu. Si cette nouvelle équipe, plus jeune, comprend qu’elle doit travailler avec la future CCI qui n’attend que ça… C’est notre chance, il ne faut pas la laisser passer.

Quelles sont les réussites dont vous êtes le plus fier ?

C’est d’abord l’état d’esprit dans lequel on a travaillé tous ensemble. On est devenus un groupe de copains. Ça nous a permis d’être très proches du territoire et de développer l’installation d’entreprises. Je pense à Aluminium Ferri à Givry-en-Argonne par exemple, ou à la zone de La Veuve, idéalement placée.

Qu’allez-vous faire, maintenant ?

Je me demande, je n’ai pas la réponse ! Il est temps de passer à autre chose. Non seulement je quitte la CCI, mais, le 1 er février, je rends aussi mes mandats de chef d’entreprise. Je vais pouvoir faire ce que j’ai envie, quand j’en ai envie, et préparer une nouvelle décennie vraiment différente de tout ce que j’ai connu.

 

Bio express

 

En 1947, Michel Gobillot naît à la Ville-aux-Clercs (Loir-et-Cher).

En 1976, il devient patron de Leclerc à Châlons-en-Champagne, situé alors avenue de Paris.

Le magasin déménage à Fagnières en 1986, où il ne cessera de s’agrandir.

La même année, Michel Gobillot entre à la Chambre de commerce et d’industrie, comme simple membre associé.

Il devient membre titulaire en 1995, puis président de la CCI Châlons-Vitry-Sainte-Ménehould à partir de 2004.

Il est aussi président du Champagne Châlons Reims Basket (CCRB) et chevalier de la Légion d’honneur.

Depuis quelques semaines, il s’est retiré de la CCI, et prépare sa retraite, en février.

 

Une chambre de commerce et d’industrie départementale

 

La Chambre de commerce et d’industrie Châlons-en-Champagne - Vitry-le-François - Sainte-Ménehould a vécu. Celle de Reims aussi. Place à la CCI de la Marne, implantée dans la ville préfecture. « On a souhaité que ça reste ici, explique Michel Gobillot. On ne va pas laisser dépouiller Châlons ! D’autant qu’il y aura bientôt le mess des entrepreneurs, qui deviendra un véritable hypermarché de l’économie. Et puis, ça n’apporterait rien à Reims, il y a suffisamment de beaux projets. » Dans les faits, une équipe châlonnaise et une rémoise seront conservées. Mais la nouveauté de cette équipe départementale sera de devoir « ferrailler » avec les autres territoires de la région Grand Est, dont dépendra la nouvelle structure marnaise. Pour relever ce nouveau défi économique, c’est Jean-Paul Pageau qui a succédé à Michel Gobillot à la présidence de la chambre de commerce. « Ce sera à lui, avec son bureau et les nouveaux membres élus, de mettre en place toute cette nouvelle organisation. »

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« l’union » 161227 a

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE : Nécrologie : Les Châlonnais pleurent Alain Goze

 


À l’Agglo comme à la Ville, Alain Goze était un opposant farouche de la majorité. Quitte à parfois se retrouver un peu seul et à ne pas voter les délibérations. Gauthier Hénon

L’Agenda 21, la Semcha, le skate-park, le diagnostic territorial, le budget… Alain Goze était sur de nombreux fronts de la vie châlonnaise.


RUDY NAMUR


MICHEL LE DREN COMITÉ DE LA LÉGION D’HONNEUR


PASCAL ERRE


BENOIST APPARU


MARTINE THIBERT


BRUNO BOURG-BROC

Châlons Alain Goze, conseiller municipal d’opposition de gauche, s’est éteint hier.

Hier matin, à l’annonce de la triste nouvelle, personne ne voulait y croire. Après des semaines de lutte discrète contre le cancer, Alain Goze, acteur de premier rang du monde associatif châlonnais et conseiller municipal d’opposition, est décédé à l’âge de 66 ans.
Décrit par ses proches comme un homme de convictions empreintes d’humanisme et de combativité, Alain Goze a effectué un parcours mêlant engagement associatif et politique dédié aux autres et surtout sincère. Né à Malakoff (Hauts-de-Seine) le 3 mars 1950, il est l’aîné d’une fratrie de quatre enfants et le seul garçon.

Engagé dans l’éducation et la culture

Auprès de sa mère, Denise, petite main en haute couture, et de son père, chef de chantier d’une entreprise de chauffage, il est scolarisé à Maison-Alfort jusqu’au bac. Alain Goze entame ensuite des études d’éducateur pour enfants inadaptés, et passe un certificat d’aptitude à la promotion des activités socio-éducatives et une formation de comédien.

Avec comme seule envie de s’investir pour les autres et tout particulièrement pour ceux qui en ont le plus besoin, Alain Goze commence, en 1968, sa carrière professionnelle en tant qu’éducateur au sein de l’Institut médico-professionnel d’Évreux.

Un premier pas dans la vie professionnelle interrompu, en 1970, par l’appel de l’armée de l’air à la base militaire d’Étain, dans la Meuse. Après ses trois années au service de la Nation, Alain Goze décide de changer de voie en devenant directeur adjoint du Centre culturel Interclub du XVII e arrondissement de Paris jusqu’en 1976. Fort de son expérience dans le domaine de l’éducation, Alain Goze sera ensuite, de 1976 à 1995, formateur au Centre d’entraînement aux méthodes d’éducation active avant de terminer au sein du Centre national de formation de la Fonction publique territoriale.

Alain Goze était aussi et avant tout un homme engagé et reconnu pour son investissement associatif dans le domaine de la culture, de la jeunesse et de l’éducation. En plus de sa passion pour l’opérette – il a été formé au conservatoire national d’Aubervilliers où il reçut un prix dans les années soixante-dix – et pour la comédie, il est, de 1976 à 1995, délégué et secrétaire général pour la Fédération nationale d’associations culturelles d’expansion musicale et membre de la Ligue de l’enseignement.

De Paris à Châlons, la démocratie dans le sang

Amoureux de politique et ayant besoin d’agir, il devient adhérent du Parti socialiste. Il se fera tout particulièrement connaître en devenant expert « jeunesse, éducation populaire, vie associative, sport et culture » pour le groupe socialiste à l’Assemblée nationale de 1982 à 1995. Il va très rapidement devenir une personnalité politique reconnue dans son parti et sera élu, de 1995 à 2000, délégué national aux relations extérieures en charge de la vie associative et de l’économie sociale auprès de Lionel Jospin et François Hollande, alors premiers secrétaires successifs du PS.

Mais vient rapidement l’envie de s’implanter et de trouver un ancrage local. Alain Goze est alors envoyé à Châlons en 1998 pour préparer les élections municipales suivantes.

Hélas pour lui, cela ne se passe pas comme convenu puisqu’il n’obtient pas, en 2001, l’investiture socialiste. Décidant tout de même d’être candidat sur une liste concurrente, il est alors expulsé du PS (lire ci-contre). Malgré ce retournement de situation, Alain Goze est élu conseiller d’opposition dès 2001. À la suite de son éviction, il conduit, en 2008, une liste au nom de l’Association châlonnaise des personnalités civiles et socialistes avant de rejoindre Rudy Namur en 2014. Trois scrutins qui lui permettent de s’imposer comme un élu municipal et communautaire redouté et respecté.

« Il était un adversaire droit et courageux. Un homme qui savait travailler et préparer ses dossiers. » De la gauche à l’extrême droite, chacun reconnaît en Alain Goze, un politique de haut niveau. « Il y a peu d’hommes comme Alain. Malgré nos divergences d’opinions, nous étions amis. Il aimait la démocratie et les autres et je sais que Châlons perd beaucoup avec sa disparition, explique, les yeux remplis de larmes, Michel Le Dren, ancien président du comité de Châlons-en-Champagne de la Société des membres de la Légions d’honneur et du Souvenir français. Il a été nommé, en 1995, Chevalier de l’Ordre national du mérite et, en 2013, Chevalier dans l’Ordre des palmes académiques. Je voulais qu’il ait d’autres titres, mais désormais je dois renoncer. »

Jusqu’à sa dernière apparition lors du débat d’orientations budgétaires de novembre, Alain Goze aura marqué la vie politique châlonnaise. « Il a toujours demandé, même au pire moment de sa maladie, des nouvelles de la vie politique locale », confie enfin un de ces proches.

Julien Tilmant

 

Bio express

 

Né le 3 mars 1950 à Malakoff, Alain Goze a effectué son parcours scolaire à Maison-Alfort en région parisienne.

Formé à l’éducation pour enfants inadaptés, il exerce ce métier de 1968 à 1970, avant de devenir, de 1976 à 1995, formateur au centre d’entraînement aux méthodes d’éducation active. Dans le même laps de temps, il est délégué et secrétaire général de la Fédération nationale d’associations culturelles d’expansion musicale.

Il termine sa carrière comme formateur auprès du Centre national de formation de la Fonction publique territoriale.

Arrivé à Châlons à la fin des années quatre-vingt-dix, Alain Goze s’est démarqué par son implication politique. Il était notamment élu municipal d’opposition depuis 2001.

 

Des amis mais aussi des ennemis

 

Le chemin politique d’Alain Goze a parfois été tumultueux. Et tout particulièrement en 2001, quelques années après son arrivée à Châlons. Débarqué pour conquérir la ville et mener la liste socialiste aux Municipales, Alain Goze, dont le caractère bien trempé n’était plus à démontrer, s’est rapidement retrouvé confronté à un adversaire de taille et très ancré dans la ville préfecture : Gérard Berthiot. Le médecin châlonnais ayant obtenu, des militants et du conseil national du Parti socialiste, l’investiture, Alain Goze a donc décidé de rejoindre le candidat communiste Bernard Barberousse. À la suite de cette prise de position dissidente, Alain Goze a été exclu du PS. Souhaitant continuer de s’investir en politique, il crée alors l’Association châlonnaise des personnalités civiles et socialistes avec laquelle il se présentera aux Municipales de 2008 au côté du Modem. En 2014, son adversaire Gérard Berthiot n’étant pas investi, il se range aux côtés de Rudy Namur avec qui il forme une opposition soudée.

 

Un opposant acharné, qui allait jusqu’au bout de ses combats

 

Le socialiste dissident était un homme de convictions, un bagarreur prêt à distribuer les coups pour faire avancer les dossiers ou les causes qu’il défendait. En 2013, il attaque directement la présidente du Front national : « J’ose le dire, le Front national est d’extrême droite et je dis chiche ! à Marine Le Pen de me faire un procès. » S’il mène seul cette attaque contre la vague bleue marine, l’élu municipal d’opposition trouvera au fil du temps des alliés.

Comme en 2014, lorsqu’il rejoint l’union de la gauche châlonnaise derrière Rudy Namur et aux côtés de Carole Joussier, Dominique Vatel ou Francis Leloup. La liste très éclectique prendra une gifle au second tour des élections municipales avant de se désunir dans un grand déballage de linge sale. Lors de la campagne, Alain Goze se rapproche de Bruno Malthet, président de l’association Nouvelle Catalaunie, pour, déjà, s’opposer au projet de réaménagement des jards. Les deux hommes remettent le couvert en 2015, dénonçant un « vrai gâchis » et ferraillant contre le skate-park, « incompatible avec un site classé ».

Autre combat emblématique de l’homme de gauche : la Société d’économie mixte de Châlons (Semcha), dont il fustige une « situation financière pas resplendissante ». Jusqu’à sa disparition, il croisera le fer avec Jérôme Mat, président de la structure. Choqué par l’annonce du décès, ce dernier parle d’un « adversaire acharné », qui allait « jusqu’au bout de ses combats ». Et d’un homme « respectueux », malgré les désaccords et les passes d’armes qui faisaient partie du jeu politique, « pour se faire entendre et imposer ses idées ». Mais le conseiller municipal n’était pas qu’opposant. Il a aussi bataillé pour un projet de « village » des artisans et des chefs d’entreprise. Une idée pour faire vivre Châlons, sa ville d’adoption qu’il souhaitait faire « rayonner » et pour laquelle il souhaitait le meilleur.

 

VOTRE AVIS ? Les réactions

 

RUDY NAMUR CONSEILLER MUNICIPAL PS D’OPPOSITION

« J’ai appris à le connaitre lors de la campagne des Départementales de 2011. Il avait la volonté perpétuelle de former les nouvelles générations afin de transmettre le flambeau des valeurs pour lesquelles il s’est tant battu. J’ai appris beaucoup politiquement et humainement à ses côtés. »

MICHEL LE DREN COMITÉ DE LA LÉGION D’HONNEUR

« Alain était une personne brillante, intelligente et un gros travailleur. Il aimait Châlons et il savait se battre pour ses convictions, sans sectarisme.

C’était mon ami depuis plus de dix ans et je sais qu’il a été entouré dans son combat contre la maladie. »

PASCAL ERRE CONSEILLER MUNICIPAL FN D’OPPOSITION

« Je suis très surpris par cette triste nouvelle. Nous n’étions pas souvent d’accord sur le fond, mais nous pouvions nous retrouver sur certains points. Il y avait, entre nous, un respect mutuel. Ses interventions en conseil étaient trop longues mais il savait préparer ses dossiers. »

BENOIST APPARU DÉPUTÉ ET MAIRE

« J’avais énormément de respect pour Alain Goze, une vraie intelligence, avec une connaissance des dossiers. Quelqu’un qui nous interrogeait, le jour où il était contre quelque chose, car capable de soutenir des choix difficiles comme la fermeture des écoles. »

MARTINE THIBERT CONSEILLÈRE MUNICIPALE D’OPPOSITION

« Je fais partie de l’Association châlonnaise des personnalités civiles et socialistes créée par Alain Goze. Il était une force pour Châlons, un véritable meneur. Cela va provoquer un grand vide. Il m’a mis le pied à l’étrier et je ne serais pas là où j’en suis sans lui. »

 

3 QUESTIONS À… BRUNO BOURG-BROC PRÉSIDENT DE CHÂLONS AGGLO : Un adversaire politique de qualité

 

Que perd Châlons-en-Champagne avec la disparition d’Alain Goze ?

La ville perd un esprit libre qui avait des idées souvent tranchées et savait les exprimer. Un bon orateur. L’homme était aussi notre adversaire politique, avec cette liberté qui faisait qu’il n’était pas inféodé à un parti.

Quel opposant était-il ?

Un opposant rigoureux qui ne laissait pas passer beaucoup de choses. Il avait une bonne connaissance des dossiers en général. C’était un adversaire de qualité. Nous nous connaissions bien. Alain Goze siégeait au conseil municipal depuis 2001. C’était un élu de l’opposition constructive, notamment au conseil communautaire où il avait des propositions très pertinentes. Un homme avec lequel il était facile de dialoguer pour peu que ce soit en dehors des séances publiques. On pouvait alors avoir son avis, présenté plus agréablement. Depuis que je ne suis que président de l’agglomération, nous avions souvent l’occasion de parler des affaires publiques.

Quels souvenirs marquants laisse-t-il ?

Il a joué un grand rôle dans la bataille de la municipalisation des centres sociaux. Il était très pointu sur les affaires de la Semcha et un observateur attentif de la politique environnementale. Il était aussi un collectionneur. J’ai eu l’occasion d’enrichir une de ses collections, celle de fers à repasser.

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« l’union » 161221 a

FRIGNICOURT : Enseignement : Médailles et honneurs

 


Plusieurs membres de l’équipe du collège ont été récompensés.

Le collège Pierre-Gilles-de-Gennes a organisé une réception très officielle pour la remise de trois promotions au grade de chevalier de l’ordre des palmes académiques, une médaille des sports et de l’engagement associatif ainsi qu’un départ à la retraite.

La principale, Anne Ribowsky, a commencé par appeler Christèle Sarikoff, 35 ans, professeur d’histoire-géographie, décorée de la médaille de bronze de la jeunesse et des sports pour son engagement dans un atelier de pratique de la danse auprès des élèves du quartier. Depuis 2 ans Christèle dirige le projet artistique globalisé (PAG).

Ensuite l’ordre des palmes académiques a été décerné à Mesdames Bâtonnier, Léonard et Hervé Parcollet.

Hervé Parcollet 48 ans, possède une grande expérience dans la gestion des élèves à besoins spécifiques. Depuis 2012, il occupait un poste d’adjoint au collège de Fagnières, avant de poursuivre en 2014 à Pierre-Gilles-de-Gennes.

Viviane Bâtonnier, 54 ans, secrétaire de direction n’a pas peur de l’informatique. Elle est toujours partante pour un changement dans l’organisation de l’établissement. Arrivée à Frignicourt en 1999, elle a participé au grand déménagement entre Marcel-Alin et ce nouveau collège.

La médaille des palmes académiques a été instituée par Napoléon. Il s’agit du 3 e ordre français après la Légion d’honneur et le Mérite.

Agnès Léonard a pu faire le tour du monde avec ses élèves de 16 nationalités en difficultés scolaires. Elle a expérimenté la pédagogie différenciée avec bon sens avant même que les pédagogues en fassent une méthode à la mode. Au départ ses élèves étaient d’origine maghrébine mais désormais, ce sont des Sénégalais ayant transité par l’Espagne, des Pakistanais et des Syriens passés par Calais.
Sa classe est un concentré de cette nouvelle complexité du monde, de ses souffrances, elle participe avec son enseignement à rendre plus humaines, les conditions d’accueil des jeunes.

La principale conclut sur ces mots : « Merci Madame Léonard qui vous employez par la maîtrise du français et des valeurs de la République à donner à ces jeunes un avenir meilleur en les accompagnant au mieux » .

Une distinction élargie

Béatrice Lefebvre, 61 ans, gestionnaire, s’apprête à partir en retraite après quatre années dans ce collège. Béatrice Lefebvre a un parcours exemplaire, elle a franchi tous les échelons de la catégorie D à la catégorie A. Au concours administratif, elle a terminé 1 e de l’académie de Créteil. La mobilité a fait partie de sa vie professionnelle puisqu’elle a occupé des postes dans dix villes différentes comme secrétaire de direction, gestionnaire ou encore directrice de restaurant universitaire. Une carrière faite de prises de risques. Ses collègues lui ont offert un fauteuil de relaxation, histoire de se poser un peu entre ses occupations familiales.

La soirée s’est terminée sur une note plus festive avec une centaine d’invités, heureux d’avoir fait honneur aux récipiendaires.

La médaille des palmes académiques a été instituée par Napoléon. Il s’agit du 3 e ordre français après la Légion d’honneur et le Mérite national.

C’est Napoléon III qui transformé en 1866 des Palmes académiques une décoration officielle pouvant être attribuée à des non-enseignants n’appartenant pas au monde universitaire mais ayant apporté une contribution exceptionnelle à l’enrichissement du patrimoine culturel.

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« l’Hebdo du Vendredi » 161216 a

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE : Chambre de commerce et d’industrie : Michel Gobillot salue ses années CCI

 


Michel Gobillot a présidé la CCI de Châlons, Sainte-Ménehould et Vitry-le-François pendant douze ans. © l’Hebdo du Vendredi

Ce vendredi 16 décembre, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de la Marne sera officiellement installée. Après trente années au sein du réseau consulaire, Michel Gobillot quitte ses fonctions de président de la CCI de Châlons.

L’été prochain, Michel Gobillot fêtera ses 70 ans. Et à la fin du mois de janvier, il prendra une retraite bien méritée. Patron de deux centres commerciaux E.Leclerc à Fagnières et Pierry, il fait aussi partie de ces acteurs hyper impliqués sur le bassin local. Du Lions Club au Medef, en passant par le Champagne Châlons Reims Basket (CCRB), qu’il préside depuis 2010. Il s’est lancé dans l’aventure consulaire en 1986. D’abord en tant que membre associé puis titulaire, ensuite en tant que président de la CCI de Châlons, Sainte-Ménehould et Vitry-le-François, de 2004 à 2016. « Représenter les chefs d’entreprise, ça a été pour moi une grande fierté et une mission très enrichissante, confie-t-il. Ayant moi-même une entreprise implantée sur l’agglomération châlonnaise, il était normal que je rende au territoire ce qu’il m’avait apporté sur le plan professionnel. Je l’ai fait de mon mieux, même s’il m’a manqué une chose précieuse : du temps. »

« Si tout le monde avait joué le jeu, on aurait pu développer davantage Paris-Vatry »

À l’heure de passer le flambeau, il dresse un bilan plutôt positif de ses deux dernières mandatures.
« Nous avons aidé beaucoup d’entreprises à s’installer et nous avons accompagné des projets d’envergure. La construction de la plate-forme Logistère avec le CFA, par exemple, le rachat d’immobilier pour Aluminium Ferri à Givry-en-Argonne, le développement de l’Institut supérieur de promotion industrielle (IPI) ou encore la reprise de l’aéroport Paris-Vatry. » Un dossier complexe, qui a d’ailleurs valu au président quelques critiques. « Le challenge, à l’époque, était de porter temporairement l’exploitation pour relancer l’activité, et trouver un nouvel acquéreur spécialisé dans le fret et le transport aérien. » Mais le contexte économique et le manque de financements ont pris le dessus. « C’était une période extrêmement difficile pour le secteur, il faut le reconnaître. Depuis quelques années déjà, la France, et surtout Air France en l’occurrence, ont laissé partir le fret aérien vers la Belgique et le Luxembourg. On a laissé passer notre chance.

Parallèlement, l’État a puisé dans les ressources consulaires. Nous n’avions plus les moyens d’assumer les pertes d’exploitation. » En juillet dernier, le Département de la Marne reprenait officiellement la main. Pour autant, Michel Gobillot croit toujours en Vatry. « Cet aéroport a un véritable rôle à jouer, il apporte un réel service à la population, et je pense qu’il peut espérer devenir un jour le troisième aéroport parisien. Peut-être pas à court terme, mais c’est possible. Il manque environ 20 000 tonnes de fret pour équilibrer les comptes, c’est faisable. De plus, c’est un équipement qui n’a pas été financé en « cash » et qui ne génère donc pas de dette de remboursement. Le fermer, par contre, coûterait beaucoup d’argent et laisserait une très mauvaise image de la région. » Un regret, toutefois : le manque de synergie autour de ce projet. « Certaines collectivités locales ont refusé de le soutenir alors qu’elles profitaient largement de l’infrastructure. Ce n’est pas faute d’être allé toquer aux portes ! Si tout le monde avait joué le jeu, on aurait pu développer davantage Paris-Vatry. Et l’on aurait sûrement atteint voire dépasser les 200 000 passagers. »

En septembre 2014, il recevait la médaille de chevalier de la Légion d’honneur. Un souvenir particulièrement touchant. « Tous mes amis chefs d’entreprise et mes collègues étaient là, ainsi que plusieurs élus et personnalités locales. Mais la présence de Pierre Dartout, préfet de Région à l’époque, m’a profondément marqué. J’ai cherché à savoir qui avait proposé ma candidature à la Légion, et j’ai découvert, le soir-même seulement, que c’était lui. Ça m’a beaucoup ému. Je garde de cet homme un souvenir exceptionnel. Cette distinction a récompensé le travail réalisé jusqu’ici, c’est d’ailleurs ce qui en fait sa valeur. C’est une médaille que je dédie aussi à Madame et Monsieur Leclerc, car c’est grâce à eux que j’ai réussi. »

« Il faut un projet collectif pour animer l’ensemble des territoires »

Ce vendredi 16 décembre, la fusion entre les CCI de Reims et de Châlons sera entérinée et laissera place à une nouvelle CCI de la Marne, que présidera Jean-Paul Pageau. « J’estime que deux mandats, c’est déjà très bien. Je serai amené à cesser mes activités professionnelles le 31 janvier. Je pense qu’il faut passer la main à la jeune génération de chefs d’entreprise, leur laisser les moyens de s’exprimer et de continuer à développer ce qu’on a commencé ensemble. » Puis de souhaiter à son successeur pleine réussite dans ses missions.

« Il faut que les organisations en place s’associent à cette CCI et que son président œuvre avec nos responsables élus. Ça risque de ne pas être simple, mais seul le travail d’équipe permettra de réussir. Nous, chefs d’entreprise, pouvons regretter l’absence d’un projet concret entre Châlons, Reims et Epernay. Cela offrirait davantage d’échanges et de complémentarités entre les uns et les autres. Il faut un véritable projet collectif pour animer l’ensemble des territoires. » Message passé.

Sonia Legendre

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« l’union » 161123 b

NECROLOGIE – CHALONS EN CHAMPAGNE : Le colonel Hogdal n’est plus

 

Michel Hogdal, colonel en retraite bien connu à Châlons et dans la Marne pour son parcours militaire et son implication au sein de la Société des membres de la légion d’honneur, est décédé la semaine dernière à l’âge de 72 ans.

Né le 12 septembre 1944 à Plouédern (Finistère), il était marié et avait trois enfants. Après sa scolarité en Bretagne, il s’engage à 20 ans dans l’artillerie antiaérienne à l’école de Nîmes avant d’intégrer le 401 e régiment d’artillerie antiaérienne comme sous-officier jusqu’en 1966. Il enchaîne pendant deux ans l’école militaire de Strasbourg puis l’école militaire inter-armée de Saint-Cyr Coëtquidan à la suite de laquelle il devient lieutenant en 1969. Sa carrière militaire le conduira à Belfort, Poitiers, Suippes où il officiera en tant que lieutenant-colonel du 15 e régiment d’artillerie ainsi que dans le Jura. Il prendra sa retraite en 2000, sera nommé colonel et intégrera la réserve.

Michel Hogdal a reçu le titre de Chevalier de la légion d’honneur et a présidé, en 2008, le comité chalonnais de la SMLH. Il a aussi été décoré de l’Ordre national du mérite au rang de Chevalier. Il avait aussi été conseiller municipal de Compertrix et conseiller communautaire de l’agglomération châlonnaise.

L’union présente ses condoléances à sa famille et à ses proches.

Julien Tilmant

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« l’union » 161123 a

PATRIMOINE – EPERNAY : L’origine de la rue Saint-Victor

 


La rue Saint-Victor a été créée en 1873.

Épernay Chaque mercredi, découvrez l’histoire d’une rue de la cité.

La rue Saint-Victor fait la jonction entre les rues des Jancelins et Maurice-Cerveaux et a été baptisée en l’honneur d’un maire d’Épernay, donateur du terrain : Victor Moët.

Victor Moët reçoit la Légion d’honneur des mains de l’impératrice en 1866

Victor Moët-Romont, négociant en vins de Champagne est né le 9 avril 1797 à Épernay. Nommé maire de la ville par arrêté de la Commission du pouvoir exécutif du 17 juin 1848 et installé le 25 suivant, il demeura peu de temps à ce poste, puisque le 23 septembre de la même année il fut remplacé par son premier adjoint, Oudet Auguste, avocat.

Victor Moët reçut dans ses caves, Louis Napoléon Bonaparte, le prince-président, lors de l’inauguration du tronçon de chemin de fer de Paris à Épernay, le 2 septembre 1849. Il était également présent sur le quai de la gare, lors du passage du chef du pouvoir exécutif, le 17 juillet 1852, quand celui-ci inaugura la ligne complète Paris-Strasbourg. Victor Moët était encore présent, parmi les officiels, quand l’Impératrice et le Prince impérial, s’arrêtèrent à Épernay le 14 juillet 1866. C’est à l’occasion de cette halte que le négociant et le curé Appert, co-fondateur de l’orphelinat de jeunes filles avec Charles Perrier, reçurent la Légion d’Honneur des mains de la souveraine.

En 1873, une voirie de 13,75 mètres de largeur était ouverte dans le prolongement de la rue Lochet, sur un terrain que Victor Moët offrait à la Ville pour cette occasion. Pour commémorer cette libéralité, il fut décidé d’attribuer le prénom du donateur à cette voie nouvelle. L’année suivante de l’ouverture de la rue, des maisons s’édifièrent et en 1883, une école des Frères de la doctrine chrétienne y fut fondée, dans l’immeuble Gallis. Cette école a été démolie pour l’agrandissement d’une maison de champagne, et transférée rue Lochet. Victor Moët est mort à son domicile du 10 de la rue Jean-Moët le 15 mai 1881.

D’après la Notice historique sur les rues, places et squares d’Épernay de Francis Leroy.

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« l’union » 161114 a

DISTINCTION – CORMONTREUIL - REIMS : André Timal, chevalier de la Légion d’Honneur

 


Une distinction remise lors des cérémonies du 11 novembre.

La cérémonie de commémoration du 11-Novembre a été l’occasion de mettre à l’honneur un Cormontreuillois. Porte-drapeau de la FNACA, déjà titulaire de plusieurs décorations militaires et civiles, André Timal a été fait chevalier de la Légion d’Honneur par Jackie Prola, décoré lui-même de cette distinction, à titre militaire, en 1965. Appelé sous les drapeaux le 1 er juillet 1956, André Timal effectue ses classes à Verdun, au 151e Régiment d’Infanterie. Il partira pour l’Algérie et y restera jusqu’à la fin de son service.

Deux actions de bravoure

Lors d’un accrochage le 29 mars 1958 dans la zone Est du Constantinois, il se fait remarquer par son action individuelle en abattant un rebelle et en récupérant son arme. Pour cette action de bravoure, il reçoit la Croix de la Valeur Militaire. Il se signale à nouveau par son ardeur au combat en partant avec son équipe à l’assaut d’une position tenue par des rebelles. Durant deux années sur le territoire d’Afrique du Nord, il a fait son devoir d’appelé du contingent dans une zone à très grands risques. Il a su montrer sa bravoure au combat tout au long de son service. Au retour, il rentre à la SNCF où il fera carrière jusqu’à sa retraite. Impliqué dans une association patriotique, adhérent à la 138e section des Médaillés Militaires de Reims Métropole, le caporal André Timal a reçu en 2010 la Médaille Militaire.

C’est à la salle du Lavoir que le récipiendaire a pris la parole pour remercier élus, parents et amis de la distinction qui venait de lui être accordée.

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« l’union » 161031 a

GRAND EST : Décès du commandant Leuchtenberger

 

Le chef de bataillon Hermann Leuchtenberger, président des Décorés de la Légion d’honneur au péril de leur vie (DPLV) de Champagne-Ardenne, secrétaire général de la section Marne et du comité de Reims de la Légion d’honneur est décédé.

Pour tous ceux qui l’ont connu et ont toujours salué son dévouement, c’est un choc et une peine. Ses obsèques auront lieu le mercredi 3 novembre à 10 heures, en la basilique Saint-Remi de Reims.

Fidèle à toutes les cérémonies patriotiques du calendrier mémoriel, Hermann Leuchtenberger était au service des autres et de son pays comme il l’avait montré au feu en Afrique du Nord. Il était titulaire de la croix de la Valeur militaire avec trois citations.

Il avait succédé au début de l’année au lieutenant Jack Courdert à la présidence de la section Champagne-Ardenne des DPLV dont il assurait depuis de nombreuses années les fonctions de secrétaire général.

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« l’union » 161020 a

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE – MUSÉE : Le musée du combattant désarmé

 


Cette kalachnikov est l’une des armes passée par Saint-Étienne pour être neutralisée.

Fini la tolérance qui autorisait les propriétaires d’armes de guerre à les démilitariser eux-mêmes. Désormais, elles sont saisies et envoyées à Saint-Étienne.

Que serait un musée dédié aux combattants sans ses armes ? Pas grand-chose. Pour Pol Cher, responsable du Musée du combattant de Châlons, elles font partie de l’histoire et des souvenirs à transmettre, notamment aux enfants. Depuis la création du musée, en 1978, cet ancien militaire récupère les objets ayant trait aux différents conflits pour les exposer. Parmi eux, des casques à pointes ou des uniformes de déportés, des amulettes, des gourdes, des médailles… et des armes.

Les armes saisies par la douane

« Je les neutralisais moi-même, explique le Châlonnais, en perçant et vidant les cartouches, en détruisant le mécanisme des pistolets… » Objectif : détériorer le moins possible les armes. Jusqu’alors, la pratique était tolérée. Mais les récents attentats et leur cortège de mesures sécuritaires sont passés par là. Tolérance zéro. Quelqu’un a sûrement prévenu les autorités, pense Pol Cher, et celles-ci ont débarqué un beau jour de juillet en la personne des douanes. Une quinzaine d’armes ont été saisies pour être démilitarisées « officiellement », au Banc d’épreuve de Saint-Étienne, seul organisme habilité à le faire. Kalachnikov, mitraillettes Stern et P40 ou encore Colt ont été embarqués. Ce qui ennuie un peu Pol Cher, c’est que le Musée du combattant va devoir payer la facture. En moyenne 150 € par arme, soit plus de 2 200 € au total. Et une immobilisation de l’arsenal le temps qu’il soit traité, parfois un peu brutalement, en témoigne une kalachnikov récupérée et largement fendue. « Ça fait mal au cœur de voir ces pièces comme ça, c’est un témoignage important », soupire le médaillé de la Légion d’honneur. Pour affronter cette dépense imprévue, il a sollicité l’aide de la ville, afin qu’elle lui accorde une subvention.

Bon gré mal gré, Pol Cher accepte de ne plus s’occuper lui-même de ces armes dont il est devenu un fin connaisseur : « C’est tout, c’est comme ça, il faut faire les choses correctement. »

Marion Bertemes

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« l’union » 161019 a

SOCIAL – EPERNAY : Brigitte Pitois Choquet à l’honneur

 


Les insignes de l’ordre ont été remis à la récipiendaire à gauche, par Joëlle Barat sa marraine.

La directrice générale de l’association « Les Papillons blancs d’Épernay » a été promue dans l’Ordre national du mérite. Retour sur un parcours riche dédié au handicap.

La grande famille des Papillons Blancs s’est réunie à l’Auberge de l’abbaye d’Hautvillers jeudi 13 octobre. Pour honorer l’une des leurs, Brigitte Pitois Choquet. Thierry Landragin, le maître des lieux, lui-même concerné dans son propre entourage par cette fameuse « différence » a fait l’éloge de la directrice générale de l’association « Les Papillons Blancs d’Épernay ». Un bref discours abondé ensuite par Jean Caron, administrateur de l’association, qui souhaite avant tout « la meilleure vie possible pour ces enfants, une vie digne, sans exclusion ».

Vient alors pour Joëlle Barat, conseillère régionale du Grand-Est et chevalière de la Légion d’Honneur, le moment d’évoquer la carrière de Brigitte Pitois Choquet. Une carrière débutée en 1977 au CAT « Les Ateliers de la Vallée », en qualité de monitrice d’atelier. Elle entre alors dans la famille des Papillons Blancs, dont elle sera la secrétaire générale de 2008 à 2010, puis directrice générale de 2010 à aujourd’hui. En 1982, Brigitte Pitois Choquet suit une formation d’éducatrice spécialisée à l’IRTS de Reims, et en 1986, diplôme en poche, elle occupe le poste d’éducatrice spécialisée, chef de service éducatif. En 1993, après une expérience québécoise, elle va plus loin dans sa démarche professionnelle, et expérimente alors la mise en place du processus intitulé « projet individuel ». C’est aussi sa première implication dans un projet européen. Poursuivant sa formation, elle obtient en 1996 le Diplôme Universitaire des Professionnels de l’Insertion des Travailleurs Handicapés. En 1997, commence l’aventure de la Permanence du Jard, d’abord comme conseillère technique, puis comme directrice.

Elle obtient en 2001, le diplôme des hautes études en pratiques sociales, en 2005, un master en Sciences Humaines et Sociales, mention sociologie-option insertion, médiation, et enfin, en 2013, un diplôme inter universitaire sur la déficience intellectuelle.

Ses compétences et ses valeurs sont par ailleurs appréciées dans plusieurs structures : expertise technique au sein du comité départemental consultatif des personnes handicapées depuis sa mise en place, représentation du groupe Urapei/FEGAPEI au sein de la commission de sélection d’appel à projet de l’ARS, déléguée régionale du groupe Urapei/FEGAPEI. Au final, quarante années de carrière qu’elle fêtera en juillet 2017, et qui lui valent aujourd’hui d’être promue dans l’Ordre National du Mérite.

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« l’union » 161017 a

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE – COMMÉMORATION : Cinq nouveaux adhérents à l’Amicale des porte-drapeaux

 


Une gerbe a été déposée en présence de Jean-Marie Foggea et Éric Rochette.

L’assemblée générale de l’Amicale des porte-drapeaux de Châlons-en-Champagne s’est tenue à la maison du combattant de la ville préfecture. Devant une salle pleine à craquer, Dominique Parizet, la présidente depuis un an, a remercié les nombreuses personnes présentes. Elle a rappelé les nombreuses actions de l’année, notamment les colis de Noël distribués aux anciens porte-drapeaux ou à leurs veuves ou le voyage annuel en Belgique.

Si le nombre des adhérents connaît une légère érosion, essentiellement liée à la pyramide des âges, Dominique Parizet a tenu à féliciter les cinq nouveaux adhérents de l’amicale, dont Michel Hamm pour l’association de la Légion d’honneur, Marc Guignard pour l’association des anciens du 106 e RI et Sylvain Panot pour l’Association des anciens combattants des missions extérieures.

À l’issue de l’assemblée, une gerbe a été déposée sous la plaque dédiée aux porte-drapeaux.

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« l’union » 161009 a

MOURMELON-LE-GRAND – CHALONS-EN-CHAMPAGNE : Un dernier hommage pour Alain Raphaël

 


Alain Raphaël a été enterré au cimetière du Père-Lachaise, à Paris.

Le 21 septembre, Alain Raphaël s’est éteint à Paris, à l’âge de 92 ans. Président de l’association nationale des anciens du 501 e régiment de chars de combat (RCC) depuis 2011, il avait à cœur de faire rayonner le régiment dans toute la France.

Chasseur de première classe au sein de la 4 e compagnie des Forces françaises libres, c’est en qualité de pilote de char qu’il débute la campagne de France, pendant la Seconde Guerre mondiale. À Temarra (Maroc) en 1943, il sert au sein de l’escadron de protection du poste de commandement du général Leclerc-de-Hautecloque. Il participera, en 1944, à la libération de Paris et de Strasbourg.

Titulaire de la Croix de Guerre

De par son courage et sa bravoure, Alain Raphaël a été fait chevalier de la Légion d’honneur, médaillé militaire, chevalier de l’Ordre national du mérite et titulaire de la Croix de Guerre 1939-1945. Il a également reçu le droit au port de la Presidential Unit Citation.

C’est au cimetière du Père-Lachaise, à Paris, que le colonel Dufilhol (chef de corps du 501 e RCC) et une délégation du régiment ont tenu à rendre un dernier hommage à Alain Raphaël, entouré alors de sa famille.

D’anciens chefs de corps du 501 e RCC étaient également présents, dont le général Bruno Cuche. Sa bonne humeur, son œil pétillant et ses anecdotes manquent déjà à l’ensemble du régiment. Sa présence régulière à tous les événements des chars de combat et son charisme naturel continueront à guider l’action des hommes et femmes du 501 e RCC.

Enfin, l’année dernière, à l’occasion du 75 e anniversaire de l’Appel du général de Gaulle, commémoré en grande pompe par la Ville de Mourmelon-le-Grand, Alain Raphaël avait été décoré de la médaille d’or de la commune.

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« l’union » 161006 a

TAISSY – REIMS : La tombe du capitaine Soubielle a été restaurée

 


Les maires des communes participantes ont déposé une gerbe.

Membre de la Légion d’honneur, le capitaine Soubielle est tué en 1914 et enterré à Taissy. Un élan de solidarité a permis de restaurer sa tombe.

Né en 1867 dans les Pyrénées-Orientales, Jean-Baptiste Soubielle s’est engagé volontairement le 30 octobre 1885 dans le 138e régiment d’infanterie de Perpignan. « C’est ce régiment qui reprendra le fort de La Pompelle à l’ennemi », rappelle le maire de Taissy, Patrice Barrier.

Après avoir passé deux ans à l’école militaire de Saint-Maixent, le capitaine Soubielle est nommé adjoint au chef de corps et fait preuve d’une bravoure remarquable. Malgré la violence du feu, il renseigne et oriente les unités engagées. Il reçoit la Légion d’honneur en 1904. Malheureusement, le 26 septembre 1914, il est tué, à l’âge de 46 ans, sur le pont du canal à Saint-Léonard « en accomplissant une mission délicate, face à l’ennemi, sous une grêle de projectiles ».

Conformément aux vœux de sa famille, le capitaine Soubielle est enterré dans le petit cimetière de Taissy. Le temps a passé et la tombe s’est effondrée. Mais, grâce à un élan collectif de solidarité et un appui financier des communes de Taissy, Saint-Léonard et Cormontreuil ainsi que du Souvenir français, la tombe vient d’être restaurée.

Un bel hommage vient donc d’être, pour la première fois rendu, à l’heure même où les cloches de l’église résonnaient, en présence des maires des trois communes concernées, une dizaine de drapeaux et deux pioupious de l’association des Poilus de la Marne. « Dans la même tenue garance que celle du capitaine Soubielle », note Robert Marguet, président des anciens combattants du secteur, précisant que « le pantalon aux couleurs vives et dépourvus de casque », ils faisaient des cibles fragiles. Un président qui, après le dépôt de gerbe, évoquait le projet « d’emmener les enfants de la commune à l’Arc de Triomphe ».

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« l’union » 160927 a

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE - PATRIMOINE : Les petits secrets de l’Ensam

 


René Doucet, ancien directeur de l’Ensam, connaît tous les secrets de son ancienne école. Par exemple : le campus abrite l’un des plus beaux jardins de la ville. Inscrit à l’inventaire des monuments historiques, il a été modifié dans les années 1850.

Près d’un tiers des effectifs d’une seule promotion est mort au combat.

L’histoire extraordinaire de l’école où ont été formées des générations entières de Gadz’arts n’a pas d’équivalent en Europe. Retour sur quelques anecdotes.

1 Napoléon Bonaparte séduit

En 1780, le Duc de la Rochefoucault, grand seigneur libéral et disciple des philosophes, décide de créer une école pour les pupilles de son régiment de dragons et de former des élèves sur les plans de l’esprit et manuel.

L’école connaît alors un certain succès avant de péricliter à la Révolution, moment où elle est transférée au sein du château du Duc, à Compiègne. D’autres formations y sont dispensées, mais celle-ci intéresse particulièrement Napoléon Bonaparte, qui décide d’en faire un établissement à part entière en 1800. L’école des Arts et Métiers voit le jour en 1803.

2 Vingt-huit morts de Compiègne à Châlons

Laisser cette nouvelle école dans le château de Compiègne n’est pas une bonne solution aux yeux de Napoléon Bonaparte, qui décide en 1803 qu’elle sera transférée à Châlons-sur-Marne. Ancienne ville épiscopale, dotée de nombreux couvents et églises vides, le transfert pour le grand séminaire construit en 1780 est décidé.

En 1806, les élèves, âgés de 12 à 17 ans et toujours à Compiègne entreprennent donc d’arriver à Châlons… à pied ! Quarante kilomètres par jour en plein mois de décembre : le voyage vire au cauchemar. Vingt-huit élèves perdront la vie lors de ce périple en enfer. Touché par leur détresse, le maire de Reims avait même demandé aux familles bourgeoises d’accueillir les enfants le temps qu’ils se reposent, avant d’intégrer leur nouvelle école.

3 Des meubles d’exception

Parmi le mobilier confectionné par les élèves ébénistes de l’école, deux pièces remarquables ont connu une destinée hors norme. Ainsi, l’actuel bureau de Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, a été fabriqué par des élèves de l’Ensam. Une plaque fixée au mobilier le mentionne d’ailleurs très clairement.

Créé en 1822 le bureau sur lequel étaient signés les documents d’investitures des présidents des Troisième et Quatrième Républiques a également été confectionné par des élèves de l’Ensam. Il est désormais la propriété du Sénat. En 2006, une exposition de ces meubles avait d’ailleurs été organisée au palais du Luxembourg. La production de l’atelier d’ébénisterie a cessé sous le Second Empire.

4 Lourd tribut à la Grande Guerre

Au cœur de la cour centrale, un monument est gravé des 265 noms de Gadz’arts morts durant la Grande Guerre. Sous chaque date de promotion, se trouve la liste des morts pour la France. Parfois, ils ne sont qu’une vingtaine, d’autres fois, c’est le tiers de la promotion qui a été fauchée au combat lors du conflit. L’école a reçu la Croix de guerre et la Légion d’honneur pour sa contribution à la défense du territoire. Notons qu’un certain nombre d’anciens élèves de l’Ensam se sont illustrés lors de la Seconde Guerre mondiale.

5 Langage spécifique, valeurs fortes

Les élèves de l’école, les « gars des arts » devenus Gadz’arts ont leur propre argot. Un langage qui se transmet de promotion en promotion, exemple de l’importance des valeurs transmises par l’école.

En témoigne, la statue installée en 1956 dans la cour juste derrière l’école. Allégorie de la déesse de la mécanique et de l’industrie, son socle est gravé d’une citation empreinte des valeurs maçonniques chères au Duc de la Rochefoucault : « Que notre volonté de servir fidèle à la tradition qui la guide demeure ardente et pure comme la flamme de notre amitié fraternelle. » Les Gadz’arts forment donc une communauté. Leurs valeurs de fraternité et de solidarité sont transmises d’une promotion à l’autre. Autrefois lors d’un bizutage, aujourd’hui sous la forme d’une cérémonie de transmission des valeurs.

6 Fierté et humilité

Les élèves de l’Ensam n’oublient pas leurs origines. En blouse grise (zagrise), ils rappellent leur passé ouvrier. L’uniforme, appelé « zag » ou « zagalon » (uniforme à galons) est contemporain de la création de l’école au XVIII e siècle, puis il a été conservé afin de gommer la différence vestimentaire civile qui pouvait exister entre les différentes classes sociales d’élèves.

7 Du papier sur les vitres

Les vitres des fenêtres du rez-de-chaussée de l’école sont recouvertes de papier blanc. Là aussi, les étudiants respectent la tradition : cacher aux élèves de première année ce que leurs camarades de deuxième année leur préparent en guise d’intégration.

Les élèves de première année sont d’ailleurs baptisés dans cette cour la première semaine de décembre. Les élèves entrants n’accèdent donc pas au foyer pour préserver l’effet de surprise.

8 Une ville dans la ville

L’Ensam est l’un des rares cas de campus d’enseignement supérieur installé en plein cœur de ville. Sur trois hectares, le site allie des bâtiments anciens et modernes où sont rassemblés l’administration, mais aussi les espaces d’enseignement et de recherche. La résidence des élèves compte quant à elle 260 lits. L’école dispose de son restaurant universitaire et de son infirmerie.

9 Un passage pour les calèches

La partie centrale du bâtiment ancien qui donne sur la rue a été en partie démolie dans les années 1840 afin de permettre aux calèches des directeurs de l’école de passer. Pour l’occasion, des écuries ont été construites.

10 Tous Ferdinand

Les Gadz’arts ont toujours été facétieux. Leur tout premier infirmier, qui se prénommait Ferdinand, a très vite été rebaptisé Ferdin’z par les élèves, conformément à leur tradition d’ajouter un « z » en fin de mot. Depuis, tous les infirmiers de passage à l’école sont appelés ainsi. Un beau clin d’œil au passé.

Géraldine Baehr

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« l’union » 160926 a

TINQUEUX – REIMS : Chergui Amouri décoré de la Légion d’honneur

 


Lors de la cérémonie.

Un Aquatintien, Chergui Amouri, membre de l’association des anciens combattants de Tinqueux a été dernièrement mis à l’honneur. Il a en effet été décoré de la légion d’honneur par Hermann Leuchtenberger (Société d’entraide des membres de la Légion d’honneur : SEMLH, section Marne) en présence de Jean Pierre Fortuné, le maire de Tinqueux ainsi que de Catherine Vautrin, députée et de Pierre David, président des médaillés militaires de Reims.

La cérémonie s’est déroulée en présence de sa famille, de divers représentants associatifs, des anciens combattants et des portes drapeaux locaux.

Chergui Amouri, engagé volontaire le 29 mars 1959, avait été affecté au 9 e Régiment de Hussard en Algérie. Portant le grade de maréchal des logis, il a été démobilisé le 23 mars 1963.

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« l’union » 160918 a

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE : LE PORTRAIT : Denis Conus, l’éternel curieux

 


Le préfet Denis Conus a pris ses quartiers dans l’hôtel de préfecture situé à Châlons-en-Champagne. G.H.

« Venir ici, un défi »

Nommé préfet de la Marne le 1 er janvier 2016, Denis Conus découvre un département qu’il affectionne particulièrement. Rencontre avec un homme au riche parcours.

Je suis extrêmement compréhensif quand les jeunes me disent qu’ils ne savent pas quoi faire. Moi-même, spontanément, je n’envisageais pas une carrière dans la fonction publique. » Et pourtant, le curriculum vitae du préfet de la Marne impose le respect. L’ensemble du personnage en impose, pour dire vrai. Curieux, à l’écoute, Denis Conus se singularise également par ses discours millimétrés où chaque mot est pesé. Dans les couloirs de la préfecture, on décrit un homme fin, d’une gentillesse toute particulière. Un gros bosseur aussi, qui passe plusieurs heures sur ses dossiers pour les maîtriser. Un ensemble de valeurs qui résument bien l’homme.

Originaire de Dole, dans le Jura, Denis Conus met quelques années avant de préciser ce qu’il veut faire. « Je me suis forgé au fur et à mesure. Je savais qu’il fallait que je m’oriente vers une matière fondamentale. J’ai opté pour le droit pour son côté très exigeant et structuré. J’avais aussi cette envie de servir l’État, la collectivité publique », appuie-t-il. Rentré du service militaire – « il était inconcevable de rentrer chez mes parents » – il entre à l’Institut d’études politiques de Lyon.
Le diplôme en poche, il rejoint la capitale. « Il fallait trouver du travail pour manger. Un copain d’armée m’a trouvé un petit boulot sur l’avenue des Champs-Élysées. Je faisais le change trois heures par jour. Autant dire que j’ai vu défiler des sommes non négligeables. »

« J’ai dû apprendre à faire un nœud de cravate »

Rapidement, il tente sa chance aux concours administratifs. « Encore une fois, je devais gagner ma vie. Et ça m’ouvrait vers d’autres perspectives. » Il est admissible sans même avoir travaillé l’oral. Denis Conus participe alors à une aventure hors du commun : la mise en place d’une municipalité autonome à Paris.

« J’ai pleinement vécu l’émergence de cette énorme collectivité qui devait avoir sa propre fonction publique. Cela m’a pris quelques jours pour découvrir l’ensemble des services. On parle de tours de bureaux bien tristes, avec beaucoup de papiers dans tous les sens », confie-t-il.

Il enchaîne alors de nombreuses responsabilités (lire par ailleurs). « Très rapidement, j’ai dû apprendre à faire un nœud de cravate », souffle-t-il, un sourire en coin. En parallèle, il rencontre celle qui deviendra son épouse et fonde une famille en ayant trois enfants. Pas un frein pour Denis Conus. « J’ai tout de suite senti que si je voulais faire carrière, je ne devais pas rester immobile. On peut avoir énormément de perspectives pour peu que l’on bouge. » Des perspectives qui l’emmènent travailler aux quatre coins du pays. « J’ai eu la chance de croiser des collègues et des patrons extraordinaires. Des personnes vraiment remarquables », se rappelle-t-il. Une carrière riche, intense qui ne manque pas d’anecdotes savoureuses : « En 1999, je reçois un coup de fil de l’Élysée. On me propose de devenir le chef d’un grand service administratif. Celui qui est chargé de la gestion des résidences présidentielles. Autant dire qu’on vous laisse une minute pour réfléchir. J’ai accepté. Je me suis retrouvé à gérer 120 personnes en direct, pareil à l’extérieur pour cadrer la sécurité et l’intendance . »

Par la suite, il est titularisé préfet et découvre un peu plus la France avec des expériences fortes. Le Gers ? « Un département avec du tempérament, un vrai caractère. Attachant mais dur. » La Haute-Loire ? « Une empreinte religieuse très forte et un tissu industriel dense. Des gens très travailleurs et des paysages magnifiques. » Le Lot-et-Garonne ? « De très gros dossiers sur un territoire vivant. »

« Venir ici, c’est une reconnaissance »

Avant de finalement être nommé dans la Marne le 1 er janvier. « J’estime avoir beaucoup de chance. Venir ici, c’est une reconnaissance mais aussi un défi. J’ai été accueilli par des gens d’une extrême intelligence. Les personnes que j’ai croisées depuis des mois m’inspirent beaucoup de respect », s’enthousiasme le préfet.

Il s’est pleinement approprié les dossiers, fixant les priorités. « La sécurité dans son ensemble est un ciment de notre unité nationale. Depuis les actes terroristes, nous sommes d’une extrême attention. Nous devons notamment faire attention à nos jeunes pour éviter qu’ils ne dérivent vers des sphères très dangereuses. La Marne est un département confronté à ces situations complexes. »

L’Essentiel

 

  • Denis Conus est né le 13 octobre 1955 à Lons-le-Saunier. Il est chevalier de la Légion d’honneur, ainsi que de l’ordre national du Mérite.
  • Après être passé par l’Institut d’études politiques de Lyon, il commence une impressionnante carrière en 1980 en tant qu’attaché d’administration de la commune de Paris.
  • Cinq ans plus tard, il est nommé attaché principal de la commune de Paris avant de devenir chargé de mission au Conseil de Paris en 1987.
  • De 1988 à 1995, il est successivement directeur du cabinet du président du conseil général de la Corrèze, chargé de mission au cabinet du maire de Paris puis chef de cabinet du secrétaire d’État au développement rural.
  • Après avoir été titularisé sous-préfet en 1997 et enchaîné de nombreuses responsabilités, il est nommé préfet et passe par le Gers, la Haute-Loire et le Lot-et-Garonne.
  • Il est nommé préfet de la Marne le 1 er janvier 2016.
Amateur de marche en montagne et de littérature en tout genre

 

S’il est un bourreau de travail, Denis Conus s’échappe tout de même de la préfecture pour des moments d’évasion. « En règle générale, quand j’ai un peu de temps, on va marcher dans la moyenne montagne avec les copains », glisse-t-il. Autre passion du préfet, la culture occupe énormément l’homme : « J’aime beaucoup la littérature notamment française, espagnole et russe. J’apprécie les livres sur l’histoire, la sociologie. J’aime beaucoup m’y échapper dès que je peux. » Il n’est pas rare de croiser Denis Conus à la Comète, la Scène nationale de Châlons-en-Champagne. « Il y a une très belle programmation », commente-t-il.

Gauthier Hénon

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« l’union » 160916 a

REIMS - HERMONVILLE : La doyenne vient de s’éteindre

 


Thérèse Chapelle avait fêté ses 100 ans.

Thérèse Chapelle, doyenne d’Hermonville, vient de s’éteindre à la maison de retraite de Bourg-et-Comin. À Hermonville, la rue Thérèse et Robert Chapelle manifeste l’estime de la commune pour ce couple de résistants.

Lors de la seconde guerre mondiale, Thérèse et Robert avaient caché au mépris du danger des soldats anglais et américains, et des Français désireux de répondre à l’appel du Général de Gaulle en se rendant à Londres. Leur arrestation au début de l’année 1944 les avait conduits à Fresnes, puis en déportation en compagnie du père de Robert, Paul Chapelle. Le même train les avait envoyés dans les camps de la mort, Robert à Buchenwald, Thérèse à Ravensbruck, et Paul à Dora, ou il décédera. Victimes de la barbarie nazie et son système de domination absolue, Thérèse et Robert ont souffert pendant un an de la faim, du froid, de la promiscuité, des mauvais traitements, d’un travail épuisant et de longues attentes debout pour l’appel. Après la Libération de la France par les troupes alliées et la capitulation du troisième Reich, ils étaient revenus vivre à Hermonville.

Tous deux ont été décorés de la croix de Guerre avec palme, ce qui est très rare pour une femme, de la croix du Combattant volontaire de la Résistance, de la médaille Freedom qui leur a été remise par le Général Eisenhower en personne et la Légion d’honneur, Thérèse étant chevalier et Robert officier.

Rendre un dernier hommage à cette grande dame n’est que justice.

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« l’Hebdo du Vendredi » 160909 a

REIMS : Décès : Jean-Louis Schneiter s’est éteint à 83 ans

 


Jean-Louis Schneiter, maire de Reims de 1999 à 2008. © l’Hebdo du Vendredii

Ancien maire de Reims de 1999 à 2008, Jean-Louis Schneiter est décédé ce mercredi à l’âge de 83 ans.

D’abord adjoint de Jean Taittinger puis de Jean Falala, celui qui a été aussi courtier en vins de Champagne est élu maire de Reims le 17 mai 1999 et réélu le 18 mars 2001. Il fut par ailleurs député de la Marne de 1978 à 1981.

Titulaire de la croix de la Valeur militaire et de la croix du Combattant, chevalier de l’ordre national du Mérite et chevalier des Palmes académiques, il a également été fait chevalier de la Légion d’honneur (le 14 juillet 2004).

Adepte d’une droite modérée, Jean-Louis Schneiter a été un premier magistrat « à l’ancienne », loin des polémiques et des pics qui animent aujourd’hui la vie politique. Plutôt indépendant, il n’a pas hésité par exemple à saluer le travail de sa successeur à la mairie de Reims, Adeline Hazan.

Evidemment amoureux et fier de sa ville, c’est lui qui a notamment décidé de doter Reims d’un tramway, de la Cartonnerie, du nouveau stade Auguste-Delaune ou de rendre aux piétons le parvis de la cathédrale.

J.D

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« l’union » 160908 a

REIMS : Nécrologie : Jean-Louis Schneiter, l’ancien maire, est décédé brutalement

 


Pour beaucoup de personnes qui l’ont côtoyé, Jean-Louis Schneiter était un bâtisseur, un homme de caractère mais profondément humaniste. Christian Lantenois

Le tramway restera évidemment une de ses satisfactions. Christian Lantenois

Vive émotion hier dans la cité des sacres avec la disparition de celui qui en fut maire de 1999 à 2008, Jean-Louis Schneiter, dont on se souviendra comme d’un bâtisseur. On lui doit le tramway notamment.

La nouvelle est tombée brutalement hier aux alentours de midi. Jean-Louis Schneiter est décédé à Nantes où il était hospitalisé, à l’âge de 83 ans. L’homme avait notamment été maire de 1999 à 2008 (lire par ailleurs). Il restera dans la mémoire des Rémois comme l’homme du tramway, un dossier qui fut difficile.

Pour certains, ce fut une lubie. Pour d’autres, ce fut une vraie volonté d’aménager et de relier les quartiers entre eux. Alors que Jean-Louis Schneiter avait porté le projet en tant qu’adjoint, le maire, Jean Falala, avait renoncé au dernier moment.

C’est pourtant bien Jean-Louis Schneiter qui prendra les rênes de la ville en 1999 lorsque Jean Falala se retire. En 2001, il sera élu avec sa liste aux municipales. C’est le mot de bâtisseur qui revient dans la bouche de toutes les personnes qui l’ont alors côtoyé. Ses proches d’alors parlent de quelqu’un qui décide, profondément humaniste, chaleureux, avec beaucoup d’humour, « malgré son apparence bougonne parfois ». L’ambition était de réveiller la « belle endormie ».
De son mandat, on retiendra en tout cas quelques éléments clés de la ville, comme la Cartonnerie, le stade, les médiathèques, la maison de la vie associative… Beaucoup ont en mémoire l’ovation qu’il a reçue lors de l’inauguration du tramway alors qu’Adeline Hazan était devenue maire. Un sujet qui fâche certains. A-t-il soutenu suffisamment Catherine Vautrin ? L’heure n’est plus aux querelles politiques de toute façon. La députée et présidente de Reims Métropole elle-même salue l’homme avec qui elle a beaucoup appris. Du reste, les réactions de tristesse et de sympathie ont afflué de partout, quel que soit le bord politique. Celui qui était entré en politique en figurant sur la liste de Jean Taittinger n’a laissé personne indifférent. « Il ne faisait pas les choses pour entrer dans l’histoire, il construisait », explique Mario Rossi, qui fut l’un de ses adjoints.

Adeline Hazan, maire PS de Reims de 2008 à 2014
« C’est quelqu’un qui ne transigeait pas avec ses valeurs républicaines. Il a donné l’exemple de ce que l’on peut ne pas partager l’ensemble des idées politiques d’une personne et rester toujours dans le respect, dans l’estime, et même le partage de quelque chose de très important que sont les valeurs républicaines. Il avait une vision pour la ville. Bien sûr nous avons eu des moments de désaccord, mais je considère qu’à partir du moment où il a été maire, il a participé du réveil de la ville. C’est avec lui que Reims, qui était une ville qui s’assoupissait, a commencé à se réveiller. Il a notamment eu le courage de lancer le tramway et d’aller contre beaucoup de positions opposées à ce projet que j’avais moi-même soutenu dans ma campagne de 2001. Le moment de l’inauguration du tramway en 2011 (Adeline Hazan était devenue maire de Reims) reste un moment important parce que j’avais souhaité associer Jean-Louis Schneiter aux festivités. J’ai deux souvenirs marquants avec lui. Le premier, c’est le moment où j’ai été installée quelques jours après l’élection au premier conseil municipal et où il m’a passé l’écharpe. C’était un moment de grande émotion. Pour moi comme pour lui, je pense. Un autre moment qui me reste en mémoire, c’est le débat télévisé de 2001 pour les municipales. C’était quelqu’un qui pouvait être aussi un peu cassant, et dans ce débat il me l’a montré en me parlant sur un ton que j’avais trouvé un peu condescendant. Je lui avais dit qu’il n’était pas mon père. Je crois que cela l’avait marqué parce qu’on en a beaucoup parlé les années suivantes, mais avec beaucoup d’amusement voire même de complicité. »

Catherine Vautrin, député, présidente de Reims Métropole (LR)
« Il a une image indissociable de Jean Taittinger et de Jean Falala. Il fait partie des trois maires qui ont considérablement marqué Reims. C’était quelqu’un de très déterminé, qui avait une vision claire de ce qu’il souhaitait. C’était le cas pour l’urbanisme. Il était passionné et il a travaillé sur des sujets comme la médiathèque, qui en son temps n’était pas un sujet facile. Il a été à l’origine, dans un autre domaine, du projet de réfection des halles. J’ai signé avec lui le premier projet de rénovation urbaine de Reims, avec Jean-Louis Borloo. Et évidemment le tramway, qui a été le sujet auquel on l’associe le plus. Ce sont des réalisations importantes qui marquent à jamais la ville. La présidente de Reims Métropole que je suis ne peut pas dissocier Reims Métropole de Jean-Louis Schneiter. C’est lui qui a mis en place et qui était à la présidence du district pendant de nombreuses années. Il a aussi été le député de la circonscription dans laquelle je suis élue aujourd’hui. C’était quelqu’un qui était disponible, assez ouvert vis-à-vis de la jeunesse et avec lequel on pouvait échanger. Il aimait les discussions, notamment avec les jeunes élus, même s’il était au premier abord un peu impressionnant. Et puis c’était quelqu’un qui était très impliqué dans l’économie de la région. Au niveau national, il a aussi porté des combats pour Reims. Il est à l’origine de l’association des villes à une heure de Paris et il a cherché à regarder ce qui se faisait ailleurs. Il était habité par sa fonction d’élu. »

Arnaud Robinet, député et maire de Reims (LR)
« Je suis profondément attristé, je tiens à rendre hommage à Jean-Louis Schneiter, je lui dois beaucoup. Mes pensées vont à sa famille. C’est un bâtisseur de premier plan, pour qui nous éprouvons un véritable respect. Les Rémois et l’ensemble des habitants de l’agglomération lui doivent la réalisation de projets d’envergure, déterminants pour le développement et le rayonnement de notre territoire. »

Mario Rossi, adjoint au maire (UDI)
« Je ressens une grande tristesse. Je lui dois mon engagement politique. Il m’a transmis ses valeurs d’humanisme. On a fait avec lui en un mandat ce qu’on fait normalement en deux. »

Xavier Albertini, adjoint au maire (LR)
« J’ai beaucoup de peine. Je pense à ses trois enfants, ses petits-enfants. Je travaille notamment avec une de ses filles. Je garde l’image d’un bâtisseur. Il avait un caractère fort, une autorité assumée. Il savait aussi prendre son temps sur les dossiers difficiles. J’ai beaucoup appris pendant les sept années avec lui. »

Franck Noël, adjoint au maire (Modem)
« Je me souviens comme si c’était hier quand il m’a appelé pour être à ses côtés. Je l’ai beaucoup côtoyé comme centriste. C’est un bâtisseur et un décideur, un grand humaniste. »

Claude Lamblin, maire PC de Reims de 1977 à 1983
« Je fais part de ma tristesse et de ma surprise. C’était un adversaire respectable, avec qui on pouvait aborder tous les débats, sans tabou, avec franchise. C’est une qualité politique intéressante et rare aujourd’hui. Si je devais ressortir un souvenir, c’est quand il s’était battu une première fois pour le tramway et que Jean Falala avait cassé son jouet. Il m’avait pris dans un coin pour m’en parler. Il était furieux ! »

Éric Quénard, leader PS de l’opposition municipale
« C’est une grande perte pour Reims. Je garde l’image d’un homme qui a consacré une partie de sa vie à développer sa ville. Il a porté Reims vers la modernité. Il fait partie de ces maires qui ont eu assez rapidement conscience qu’il fallait développer les modes de transports doux, le bien-être des habitants, le cadre de vie. Il en imposait mais il était toujours facile d’accès, quelle que soit la personne qu’il avait en face de lui. C’était un homme de conviction qui construisait ses relations avec son opposition dans le respect et le dialogue. »

Yves Détraigne, sénateur maire (UDI) de Witry-lès-Reims
« C’était quelqu’un d’énergique qui disait les choses franchement, directement. Il ne se cachait pas derrière son petit doigt. Il ne perdait pas de temps à parler de choses et d’autres avant d’en venir au sujet. Il connaissait parfaitement sa ville et le mandat de maire était celui qu’il a préféré je crois. On est aujourd’hui en train de travailler autour du grand Reims et je pense souvent à lui, car il expliquait aux maires de l’arrondissement que la commune de Reims assumait des charges de centralité pour l’ensemble du territoire. Depuis, les choses ont bien évolué… »

Yann Le Blévec,
Grégoire Amir-Tahmasseb,
Hervé Chabaud

Bio express

  • 17 janvier 1933 : Naissance de Jean-Louis Schneiter. Il va se marier, aura trois enfants et exercera la profession de courtier en vin
  • De 1971 à 1977 : Conseiller municipal de Reims puis adjoint chargé de l’urbanisme de Jean Taittinger
  • De 1978 à 1981 : Député de la Marne
  • De 1981 à 1983 : Directeur gérant de L’union
  • De 1981 à 1991 : Président départemental de l’UDF
  • De 1983 à 2008 : Président du District de Reims
  • De 1983 à 1999 : Adjoint au maire de Reims
  • De 1999 à 2008 : Maire de Reims

« Mes satisfactions, mes regrets »

À quelques jours de la fin de son mandat, Jean-Louis Schneiter avait reçu quelques journalistes dans son bureau de la mairie. C’était le 18 mars 2008. L’occasion de quelques confidences autour de son bilan. Ses satisfactions ? « Sans aucun doute la réussite du dossier du tramway, confiait le maire. Cela n’a pas toujours été simple. Il y a eu pas mal d’opposition (…) Je suis aussi fier du développement de la politique culturelle que l’on a mise en place. Cela a été une façon d’attirer du monde à Reims, des employeurs notamment, en proposant des activités à leurs personnels. Je suis aussi satisfait de partir sans entendre trop de critiques ! » Ses regrets ? « De ne pas être allé au bout du dossier des halles et du grand musée. Ça laissera du boulot aux autres » . Parmi les belles rencontres faites comme adjoint ou maire, Jean-Louis Schneiter citait le président du Sénégal, Wade, ou encore Azouz Bégag, sœur Emmanuelle et Jacques Chirac. Pas le pape par contre car en 1996 quand celui-ci est venu à Reims, il l’avait raté car il était à l’hôpital. Dans les anecdotes, Jean-Louis Schneiter se souvenait du jour où il avait failli mettre Roselyne Bachelot à la porte. « Elle venait signer le livre d’or de la ville et elle s’était lancée dans un violent discours contre le tramway. J’étais à deux doigts de la raccompagner. J’ai su après qu’elle était venue avec Jean-Claude Thomas (le député opposé au tramway), qui lui avait fait tout un laïus anti-tramway dans la voiture et elle était tombée dans le panneau ! »

Homme de conviction et issu d’une famille au service de la cité

Centriste, européen, bâtisseur, très attaché à sa ville et son agglomération, Jean-Louis Schneiter appartient à l’une de ces grandes familles rémoises qui, avec les Taittinger et les Falala, ont marqué l’histoire de la cité depuis la Libération. L’adolescent est élevé dans l’esprit des Lumières, de la Résistance et du combat pour la liberté. Sa mère est issue d’une grande famille de Reims, Fandre, connue pour le peignage de la laine. Son père Pierre est à Reims le sous-préfet de la Libération, tandis que son oncle André est fusillé par les Allemands au bois des Rosières à Tournes dans les Ardennes. Son père, figure du MRP avec Georges Bidault, est plusieurs fois ministre sous la IVe République, président de l’Assemblée nationale, brièvement maire et ardent acteur d’une Europe de la paix. Jean-Louis Schneiter courtier en vins aurait pu se satisfaire du monde de l’entreprise. Seulement cela ne sied pas à cette passion qui est celle de servir ses concitoyens. Homme de conviction, d’autorité et de projets, il intègre l’équipe de Jean Taittinger dont il devient un adjoint très au fait de la fiscalité et des investissements. Si la gauche conduite par Claude Lamblin l’emporte en 1977, Jean-Louis Schneiter reste en politique et devient député UDF de l’une des deux circonscriptions de Reims de 1978 à 1981, et il est aussi l’un des directeurs-gérants de « L’union ».

Battu en 1981 lors de la vague rose, il repart avec Jean Falala à la conquête de la cité. En 1983 il devient 1 er adjoint et président du district, fonctions qu’il conserve jusqu’en 1999 lorsque, malade, Jean Falala le choisit pour lui succéder. Toujours figure des centristes de la majorité, il est élu sur son nom pour un mandat maire et président de l’agglomération. Il est le père du nouveau tramway, équipement pour lequel il s’est beaucoup battu et inauguré par Adeline Hazan. Ancien combattant d’Algérie et officier de réserve, Jean-Louis Schneiter était chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’ordre national du Mérite et titulaire de la croix de la Valeur militaire.

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« l’union » 160907 a

EPERNAY : patrimoine : La rue Godart-Roger

 


La rue Godart-Roger relie les avenues de Champagne et de Franche-Comté.

Louis, Isidore Godart, époux Roger, est né à Épernay le 13 mai 1776. Il fut président du Tribunal de Commerce, administrateur temporaire de la Ville lors de l’invasion de 1814, maire adjoint et membre du Conseil d’Arrondissement et succéda le 6 janvier 1831 à Jean Moët, au poste de premier magistrat. Il était déjà son adjoint principal depuis le 25 novembre 1829, par suite de la démission de Warin-Thierry, imprimeur, occasionnée par « L’affaire de l’église Notre-Dame ».

C’est sous son administration, en 1836, qu’Hippolyte Poterlet fut chargé de présider la commission instituée pour étudier l’histoire des rues sparnaciennes et établir des propositions de révision pour les anciennes dénominations et d’appellations pour les rues nouvelles. C’est également sous son mandat que fut dressé le cadastre de la ville, fondée la Caisse d’Épargne, ouvert le cimetière de la rue du faubourg d’Igny, remplaçant celui de Saint-Laurent et aménagée la place Louis-Philippe, actuelle place de la République. Désabusé par la destitution de son ami Dorchy, sous-préfet d’Épernay, Godart-Roger, Chevalier de l’ordre impérial de la Légion d’honneur, démissionna en 1841. Vivant de ses rentes, Godart-Roger mourut à son domicile de la rue Saint-Laurent, l’actuelle avenue Jean-Jaurès, au nº 6 d’alors, le 29 décembre 1860. La délibération du 15 février 1895 qui porte acte de la dévolution au domaine public municipal la voie privée portant le patronyme de son père, ratifiait du même coup l’usage de sa dénomination. Signalons que la mairie d’Épernay conserve un portrait de Louis Godart Roger peint par N. Boulanger en 1824.

D’après la Notice historique sur les rues, places et squares d’Épernay de Francis Leroy.

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« l’union » 160905 a

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE : Livre : En mémoire d’Édouard Charlot

 


Le général Jokers lors d’une cérémonie en hommage au sous-lieutenant Charlot.

La gendarmerie lance une souscription pour la biographie du sous-lieutenant Édouard Charlot, un gendarme marnais qui fut un résistant exemplaire et a payé de sa vie son engagement au service d’une France combattante. Cette initiative est relayée par l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) de la Marne dont le directeur Julien Fargettas mobilise les associations du périmètre mémoriel pour stimuler la diffusion de l’information.

Arrêté par la Gestapo, il a été décapité en 1943, en Allemagne nazie, par ses bourreaux. C’est le chef d’escadron de la réserve citoyenne Olivier Menut, un passionné d’histoire, directeur des ressources humaines dans une entreprise, qui a réalisé cette biographie en s’appuyant sur les archives militaires et familiales de l’officier et en rencontrant Joël Charlot, le fils de cette belle figure de la Résistance.

« Un résistant de la première heure »

Au départ, l’idée était de réaliser une note de synthèse pour le groupement de gendarmerie de la Marne afin que les militaires qui y servent connaissent l’histoire du sous-lieutenant Charlot. Les recherches effectuées au sein du Service historique de la Défense ont montré que cela méritait un livre qui concourt à enrichir l’histoire de la gendarmerie.

Dénoncé par l’un des siens, le gendarme Édouard Charlot, 39 ans, est appréhendé, torturé, soumis à une parodie de justice à Châlons-sur-Marne puis déporté Nacht und Nebel (Nuit et Brouillard) avant d’être décapité le 4 janvier 1943 dans la cour d’une prison de Cologne, en Allemagne. Après la Libération, Édouard Charlot est nommé sous-lieutenant à titre posthume et reçoit la croix de chevalier de la Légion d’honneur. Il laisse une veuve et trois enfants.

Ce livre est préfacé par un ancien commandant de la région de gendarmerie Champagne-Ardenne et du groupement de la Marne, le général de division Bruno Jockers, directeur de cabinet du directeur général de la gendarmerie nationale. Il y écrit notamment : « Édouard Charlot est un résistant de la première heure dans un pays assommé par la défaite de l’été 40. »

Olivier Menut, « Un gendarme dans la Résistance », SPE, 224 p., 36 euros en souscription plus 9,50 euros pour l’envoi d’un livre. Renseignements auprès des éditions SPE Berthelemy, 171, rue de la Convention, 75015-Paris. www.librairie-spe.com.

Mail : jpierrebarthelemy@orange.fr

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« l’union » 160831 a

REIMS : Histoire : Roger et Achille réunis 71 ans après la Seconde Guerre mondiale

 


Intense moment d’émotion lorsque les deux hommes sont tombés dans les bras l’un de l’autre. Hervé Oudin

Ils ne s’étaient pas vus depuis 1945
  • Photo taille réelle
  • Roger Boulanger, déporté en Alsace, a retrouvé hier, chez Lanson à Reims, son ami d’enfance Achille Muller, ancien des Forces françaises libres. Ils ne s’étaient plus vus depuis 1945.

    Ils sont arrivés l’un derrière l’autre, en voiture. Achille Muller, à bord d’une jeep militaire de la Seconde Guerre mondiale. Quelques mètres plus loin, Roger Boulanger est assis à l’arrière d’une magnifique Delahaye. Ce dernier penche la tête par-dessus la portière pour essayer d’apercevoir son camarade. Il fait un petit signe de la main dans sa direction. Soixante-et-onze ans qu’il ne l’a pas vu…

    À la descente de la voiture, les deux amis s’étreignent longuement. À quelques mètres de là, en retrait, un homme observe la scène, ému. C’est Philippe Baijot, le patron du champagne Lanson. C’est lui qui est à l’origine des retrouvailles entre les deux hommes que la guerre a séparés. « C’est une bonne idée qu’ils ont eue », confie avec un large sourire Achille Muller à son comparse. « Quelle émotion », lâche Roger Boulanger.

    La dernière fois qu’ils se sont vus, c’était juste après la Libération dans leur ville de Forbach, en 1945. « Il a un peu changé, je ne l’aurais pas reconnu, s’amuse Achille Muller. Pour lui, c’est plus facile, il avait vu ma photo sur mon livre. Moi, je n’avais rien car comme il est plus modeste que moi, il n’a pas mis son portrait sur son livre ! » Deux livres qui sont à l’origine de leurs retrouvailles, ce mardi 30 août à Reims, jour symbolique de l’anniversaire de la Libération de Reims. Deux livres où l’un comme l’autre raconte son parcours durant cette Seconde Guerre mondiale qui a vu la route des jeunes Achille et Roger se séparer. Le premier rejoignant en Angleterre le SAS (Special Air Service) et les forces de la France Libre, tandis que le second était déporté au camp de Natzweiler-Struthof. S’ils se sont revus à la Libération, leur chemin se sépare à nouveau. À jamais pensaient-ils à l’époque.

    Main dans la main lors de la cérémonie

    Mais le hasard et un homme vont changer la donne. Patron du champagne Lanson, Philippe Baijot, a été au début des années 70 l’élève de Roger Boulanger, devenu professeur d’allemand à l’École supérieure de commerce de Reims. Les deux hommes gardent contact. « Il y a trois ans, il m’offre son livre qui retrace son histoire, raconte Philippe Baijot. Un témoignage bouleversant. Un peu plus tard, un ami me parle d’un livre qu’il a lu sur le récit d’Achille Muller. On se prête les livres sans faire de lien. Et puis le soir, il était 23 h 30, je m’en souviens très bien. Cet ami m’appelle et me dit : Regarde ce qui est écrit en page 54. L’Achille dont parle Roger Boulanger, je suis certain que c’est Achille Muller. » Le lendemain, le patron de Lanson appelle son ancien prof d’allemand. « Il me confirme que c’est bien Achille Muller mais qu’il est malheureusement mort en Indochine. Je vais chez lui et lui montre le livre… »

    Mis en contact, les deux amis s’appellent à de nombreuses reprises. Les souvenirs remontent à la surface. Hier, c’est chez Lanson, à Reims, qu’ils se sont retrouvés pour la première fois face-à-face. « Une émotion indescriptible », confie Achille Muller en serrant fort la main de Roger Boulanger. Une main qu’il ne quittera pas de toute la cérémonie. Comme un besoin de ne pas perdre une nouvelle fois son ami.

    Grégoire Amir-Tahmasseb

    Les faits

    • Achille Muller et Roger Boulanger sont nés en 1925 et 1926 à Forbach. Amis d’enfance, ils sont séparés lors de la Seconde Guerre mondiale, fuyant chacun l’occupation allemande, avant de se revoir une dernière fois à la Libération.
    • Depuis, les inséparables amis n’avaient plus de nouvelles l’un de l’autre. Roger, déporté au camp de Natzweiler-Struthof, croyait même qu’Achille, ancien combattant des forces françaises libres, avait été tué en Indochine.
    • C’était sans compter sur un incroyable hasard et un homme, Philippe Baijot, patron de Lanson et ancien élève de Roger Boulanger.

    Deux ouvrages, deux vies, une amitié

    « La déportation racontée à des jeunes » a été écrit par Roger Boulanger. L’ouvrage est édité par le CRDP Champagne-Ardenne.

    Achille Muller a publié « Nos vertes années, la campagne 1942-1945 d’un jeune Forbachois », édité par la ville de Forbach.

    La phrase

    « Ce sont deux grands héros. Des personnes à qui on doit beaucoup. Ils sont les témoins d’une période qu’il ne faut pas oublier. D’ailleurs, ils continuent de témoigner auprès des jeunes dans ce sens. »
    Philippe Baijot, patron de Lanson

     

    « Une belle histoire, une histoire d’hommes »

     

    « C’est leur fête. Pas la mienne. » Patron du champagne Lanson, Philippe Baijot aurait sans problème pu tirer la couverture à lui car, sans sa présence, jamais les retrouvailles d’Achille et Roger n’auraient été possibles. Mais hier, l’homme est resté très discret, mettant sans cesse en avant les deux amis. « Leur histoire, c’est une belle histoire, une histoire d’hommes. Ce sont des enfants de Forbach. Ils habitaient la même rue, jouaient au foot ensemble. Et puis la guerre a éclaté, la population a été évacuée. » Achille Muller, aujourd’hui Grand-Croix de la Légion d’Honneur, décide de quitter Forbach en1943. Il a 17 ans et après un périple de six mois à travers la France et l’Espagne, il arrive à Gibraltar puis rejoint l’Angleterre où il s’engage dans le Special Air Service (SAS). Il participe avec son unité à un débarquement en Bretagne. Après la guerre, il s’engage dans l’armée, faisant notamment la campagne d’Indochine. De son côté, Roland Boulanger a fui vers la Suisse en 1943. La Moselle a en effet été annexée dès 1940 par l’Allemagne et il refuse d’être incorporé dans la Wehrmacht sous l’uniforme allemand. Il sera rattrapé, puis enfermé, avant d’être déporté au camp de Natzweiler-Struthof. Il deviendra plus tard enseignant d’allemand. Il participe toujours à de nombreuses actions autour de la mémoire.

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    « l’union » 160829 a

    REIMS : justice : Rentrée mouvementée pour les juges de proximité

     


    Jean-Pierre Pierangeli (à droite), après sa prestation de serment en tant qu’avocat en 2011, prêtera à nouveau serment, le 5septembre, en tant que juge de proximité… Profession qui disparaîtra le 1erjuillet2017. Archive Hervé Oudin

    L’audience solennelle de la cour d’appel de Reims, avec l’installation de ses nouveaux magistrats, se tiendra ce matin… avec en toile de fond la disparition des juges de proximité.

    La loi est tombée au beau milieu des vacances judiciaires. Le 8 août dernier exactement. Les juges de proximité (ces juges sans robe qui jugeaient les affaires civiles jusqu’à 4 000 euros, histoire de désengorger les tribunaux d’instance) disparaîtront le 1er juillet 2017.

    Cette loi dite « organique » met sur le carreau les 82 stagiaires de la promotion actuelle qui ne seront pas nommés en raison de la suppression de la profession. Pour ceux dont le mandat est en cours – ils sont actuellement 491 juges de proximité en France dont 3 sur le ressort de la cour d’appel de Reims – ils ont un mois, à compter de la publication de ladite loi, pour demander à être nommés, pour le reste de leur mandat, comme magistrat exerçant à titre temporaire… ou bien se retirer de la magistrature.

    « On ne s’y attendait pas. Ça crée une désorganisation dans les tribunaux d’instance » , explique Jean-Pierre Pierangeli, avocat rémois, nommé juge de proximité (JP) le 6 avril dernier. Une magistrature qu’il exercera à Charleville-Mézières, ne pouvant être nommé à Reims en raison de sa qualité d’avocat inscrit au barreau rémois. « Ça rue dans les brancards, surtout pour ceux de la dernière promotion », précise le nouvel arrivant, 3 e du ressort de la cour d’appel. « Le conseil supérieur de la magistrature avait validé leur candidature sous réserve de la réussite de leur stage probatoire. Et là, on leur dit, circulez, y a rien à voir. Il ne sert à rien de faire ce stage, puisque la profession disparaît… S’ils veulent poursuivre et devenir juge à titre temporaire, ils vont devoir refaire acte de candidature et s’ils sont admis, faire un nouveau stage probatoire. On peut dire que j’ai eu de la chance. J’ai été nommé le 6 avril et je prêterai officiellement serment le 5 septembre. Je vais pouvoir exercer jusqu’au 1er juillet. Et, personnellement, je vais demander à être nommé magistrat à titre temporaire. Vu mon parcours, je devrais échapper au stage probatoire. »

    Le magistrat à titre temporaire n’est pas une nouvelle fonction dans la strate judiciaire. Elle existe déjà. Les fonctions sont même plus élargies que celles du juge de proximité. « À ceci près, que le juge de proximité avait une réelle utilité », insiste M e Pierangeli. « Si la profession a été quelque peu critiquée lors de sa création au début des années 2000, les JP ont progressivement été acceptés tant par les justiciables que les magistrats de carrière. Ils rendaient de réels services. C’était surtout une façon de palier à la carence de postes. À une époque où l’on manque clairement de magistrats, un magistrat comme ça, c’est un apport supplémentaire ». Depuis 2003, 10 040 candidatures (sources ministère de la Justice) ont été enregistrées, un tiers a été retenu.

    Des complications en perspective pour le premier président de la cour d’appel de Reims, Jean Seither, installé il y a à peine 6 mois, et dont la rentrée solennelle est fixée ce matin, au regard de la vacance chronique de postes de magistrat dans les juridictions du ressort de la cour. Les juges de proximité avaient en effet cet avantage de pourvoir à cette vacance, tout en ayant la possibilité d’exercer une activité en parallèle, comme celle d’avocat pour Jean-Pierre Pierangeli.

    Caroline Garnier

     

    « Ce sera ma 5 e prestation de serment »

     

    Même si sa prestation de serment en tant que juge de proximité, le 5 septembre, sera éphémère, Jean-Pierre Pierangeli, 70 ans, portera serments pour la 5 e fois. Chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’ordre national du Mérite, commandeur des Palmes académiques, médaillé de la Protection judiciaire de la jeunesse, l’homme a un parcours juridique peu commun. Il a d’abord prêté serment en 1971 en tant qu’huissier de justice, puis, une seconde fois en 1980, en tant que conseiller prud’homal. Première bifurcation en 1982. Il va alors choisir la magistrature de l’ordre judiciaire. Une troisième prestation de serment qui va le conduire à être nommé successivement président à Verdun, Papeete, Valenciennes et Nîmes. En 2011, nouvelle bifurcation. Il va troquer la robe de juge pour celle d’avocat et prêter à nouveau serment. Un changement de cap destiné à aider sa fille Estelle Pierangeli, à l’époque avouée près la cour d’appel de Reims, elle-même devenue avocate suite à la suppression des avoués et depuis deux ans, nommée juge d’application des peines à Soissons… Après 40 ans au service de la justice, Jean-Pierre Pierangeli ne se voyait pas « rester sans activité ». C’est la même raison qui l’a poussé devenir juge de proximité. La disparition programmée de la fonction ne l’empêchera pas d’exercer. Il sera magistrat à titre temporaire comme le lui permet la loi. Il devra alors prêter serment pour la 6 e fois. « Ce sera la dernière », prévient l’avocat rémois. « On ne peut être magistrat à titre temporaire que jusqu’à 75 ans. » Il portera de nouveau la robe, car si le juge de proximité était un magistrat sans robe, le juge à titre temporaire la porte.

     

    Un magistrat en voie de disparition

     

    Le juge de proximité (JP) avait été instauré en 2003 dans une optique d’efficacité et de rapidité des procédures. Son accès se voulait plus aisé pour le justiciable qui n’avait pas forcément besoin d’un avocat. Il permettait surtout de désengorger la charge de travail du juge d’instance. Magistrat à temps partiel, il était nommé, tout comme les magistrats de carrière, par décret du Président de la République après accord du Conseil supérieur de la magistrature. Il jugeait les affaires civiles jusqu’à 4 000 euros et les contraventions jusqu’à la 4 e classe incluse. Il pouvait être également assesseur au tribunal correctionnel.

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    « l’union » 160825 a

    REIMS : hommage : L’adieu à Claude Signoret

     


    Les drapeaux se sont inclinés, hier, à la sortie de la basilique.

    En la basilique Sainte-Clotilde remplie d’amis et de personnalités, les obsèques du Lieutenant-Colonel Claude Signoret (e.r.) ont été célébrées en présence des porte-drapeaux venus rendre hommage à celui qui, jusqu’en juin dernier, fut président de la section Marne de la société des Membres de la Légion d’honneur.

    Son cercueil était recouvert d’un drapeau tricolore et sur un coussin, ses médailles témoignaient d’une carrière exemplaire.

    Claude Signoret était chevalier de la Légion d’honneur, chevalier de l’ordre national du Mérite et titulaire de la croix de la valeur militaire.

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    « l’union » 160824 a

    REIMS : Nécrologie : Claude Signoret n’est plus

     

    Le lieutenant-colonel Claude Signoret, chevalier de la Légion d’honneur, s’est éteint samedi à l’âge de 79 ans. Le militaire de carrière était resté très actif durant sa retraite. Il a occupé de 2008 à 2016 la présidence de la section Marne de la société des membres de la Légion d’honneur, avant de laisser la main le 4 juin à Yves Ambel.

    Durant son discours, ce jour-là, il avait tenu à rendre hommage à plusieurs personnalités comme Yvette Lundy, Gisèle Prost, Maurice Lessanne et Jacques Coudert. Durant son mandat, il a participé à de nombreuses remises de Légion d’honneur, en présence d’élus locaux, notamment le maire Arnaud Robinet et la présidente de Reims Métropole, Catherine Vautrin.

    Claude Signoret était également décoré de la Croix de la valeur militaire, et chevalier de l’ordre national du mérite. La cérémonie religieuse sera célébrée aujourd’hui à 14 h 30 en la basilique Sainte-Clotilde, à Reims.

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    « l’union » 160822 a

    CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE : PORTRAIT : Le chevalier du sport adapté adoubé par la Nation

     


    Marc Truffaut : « Tous les projets doivent partir du pratiquant ! En France, on laisse le choix mais on est là, garant que cela arrive. »

    Marc Truffaut, président de la fédération française de sport adapté, va recevoir la Légion d’honneur.

    Daniel Royer, l’athlète français le plus médaillé du sport adapté.

    La Légion d’honneur distingue un homme de tous les combats pour garantir aux handicapés mentaux les mêmes droits que les sportifs valides : Marc Truffaut.

    De nouveaux athlètes s’envoleront bientôt pour Rio de Janeiro, où se dérouleront les Jeux paralympiques du 7 au 18 septembre. Y compris des sportifs de haut niveau avec un coefficient intellectuel inférieur à 70. Un droit rétabli de haute lutte depuis les Jeux de Londres, grâce au Marnais Marc Truffaut.

    Le « sport adapté », spécifique au handicap mental et/ou psychique, avait été chassé des Jeux en 2000 après une tricherie de l’équipe espagnole dont certains joueurs ne souffraient pas de déficience. « Les gens disent que j’ai porté la réintégration de ces sportifs de haut niveau, reconnaît à demi-mot le Châlonnais d’adoption. Il a fallu remettre en place toute une batterie de tests d’éligibilité. »

    Vingt-trois ans de service

    La Fédération française du sport adapté (FFSA) cumule les victoires : reconnaissance du « caractère de haut niveau » dans six disciplines sportives en 2009 et réintégration aux Jeux paralympiques en 2012. L’année suivante, Marc Truffaut est adoubé à une très large majorité (99,64 % des votes) pour présider la fédération.

    Il le sera bientôt par la Nation. À 44 ans, il est élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur, la plus élevée des distinctions françaises (promotion civile du 14 juillet 2016) en récompense de « vingt-trois ans de service ».

    Tout commence au Creps de Reims, où le Sparnacien découvre le sport adapté. « Cela m’a plu pour les valeurs que ces personnes renvoient. C’est un public direct, qui dit ce qu’il pense et s’épanouit beaucoup dans le sport. Cela donne l’impression d’être utile. On construit des choses très sympas. » L’éducateur sportif commence sa carrière en Centre d’aide par le travail et opte pour un service civil de dix-sept mois au sein du foyer de vie Jean-Charcot, ouvert en janvier 1995. « Dès 1996, on a créé l’ASAC Les Matelots (Association de sport adapté châlonnaise) pour en faire profiter les résidents. » Quelques années passent et le voilà président de la Ligue Champagne-Ardenne. En 2005, il est élu vice-président en charge des sports au sein de la Fédération française. En 2008, le bénévole se voit confier la direction des sports au niveau de la Fédération internationale. En 2015, une vice-présidence européenne… « Je suis aussi secrétaire général du Comité paralympique français depuis j’ai été élu président de la FFSA. »

    Un engrenage qui n’a rien d’infernal à ses yeux : « Avec les moyens de communication actuels, je me débrouille et cela s’imbrique tellement. C’est complémentaire. Je ne sais pas si on peut faire différemment pour que les choses avancent. »

    Son objectif est « d’accroître l’offre de pratique sportive, quel que soit le souhait de la personne handicapée : compétitif, d’activités motrices ou de loisir. » Si Châlons est un bel exemple, avec près de 200 licenciés aux Matelots, il œuvre jusqu’en Équateur : « L’aller-retour dans le week-end. »

    Nancy Gouin

    Rendez-vous à Paris en 2024

    Il mène de front un autre poste à responsabilité, professionnel celui-là : depuis neuf ans, Marc Truffaut est le chef de service éducatif du foyer Charcot où vivent 44 adultes handicapés.
    Autre défi à relever : obtenir la création d’une nouvelle classe aux Jeux paralympiques pour les personnes trisomiques. « Elles présentent d’autres caractéristiques, dont un problème au niveau des cervicales, et n’arrivent pas à se qualifier. » Pour quand ? « Peut-être en 2024 à Paris, ce serait pas mal » , escompte cet infatigable bénévole, membre du Comité d’organisation Paris 2024.

    Un modèle français unique au monde

    « Le nombre de sportifs déficients intellectuels ou psychiques a diminué dans tous les pays qui ont adopté le modèle anglo-saxon. » Des limites de l’intégration à tout-va… Les regards se tournent aujourd’hui vers l’expertise de la Fédération française de sport adapté (FFSA), forte de 61 000 licenciés et plus de 150 000 pratiquants. « On doit être le garant que la personne puisse pratiquer le sport de son choix, dans la structure de son choix ! » En milieu ordinaire ou l’entre-soi pour ceux qui « trouvent trop dur de s’entraîner avec les valides ».

    L’Essentiel

    • Né à Épernay, Marc Truffaut a découvert le sport adapté lors de ses études au CREPS de Reims.
    • Éducateur sportif au CAT de l’ACPEI, il demande à effectuer un service civil au foyer de vie Jean Charcot, qu’il intègre en 1995.
    • Chef de service éducatif du foyer Charcot depuis neuf ans.
    • Sport adapté. Ex-vice-président en charge des sports, il préside la fédération française depuis 2013. Élu directeur des sports de la Fédération internationale en 2008 et vice-président de la Fédération européenne en 2015.
    • Promotion du 14 juillet 2016. Il est cité pour vingt-trois ans de services au grade de chevalier de la Légion d’honneur.

    « J’ai un souhait : partager ce moment »

    Le ministre viendra-il épingler la Légion d’honneur à Châlons ? Patrick Kanner se propose de remettre lui-même la distinction à Marc Truffaut. L’invite est tentante mais… « J’ai un souhait, c’est de partager ce moment avec les résidents et les éducateurs du foyer de vie – une équipe qui tient la route –, et les membres de l’Acpei, la première association en France à avoir signer un contrat d’insertion professionnelle pour un sportif de haut niveau, déficient intellectuel. » Depuis 2012, Daniel Royer travaille ainsi à l’Esat de l’Isle-aux-Bois (Etablissement et service d’aide par le travail) et vit au foyer Mermoz.

    L’Association châlonnaise de parents d’enfants et adultes déficients intellectuels et/ou autistes (Acpei) « est aussi la première à avoir un sportif qui a participé aux Jeux paralympiques de Londres » . Daniel Royer y a décroché la 8 e place au saut en longueur. Son espoir de médaille à Rio s’est envolé : « Il a fait les minima mais n’a pas été qualifié. » Chacun peut imaginer la portée qu’aurait la venue, au foyer Charcot, du ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports.

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    « l’union » 160723 a

    CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE : Distinction pour Michèle Prou Barba

     

    Sur proposition de Michel Le Dren, président du comité de Châlons-en-Champagne de la société des membres de la légion d’honneur, Michèle Prou Barba a été nommée Chevalier dans l’ordre des palmes académiques par Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Éducation nationale.

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    « l’union » 160718 a

    REIMS : Armées : Grand officier de la Légion d’honneur

     


    Rémois, le général Denis Mercier, a été élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur.

    Rémois et ambassadeur de la cité champenoise, le général d’armée aérienne Denis Mercier, 56 ans, commandant Transformation de l’Otan (Organisation du traité de l’Atlantique nord), ancien chef d’état-major de l’armée de l’air et qui a été à la tête de la BA 112, « commandant Marin-la-Meslée » de Reims (2002-2004), a été élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur, lors de la promotion de juillet 2016 réservée aux militaires. Alors qu’il se déplace dans le monde entier, le Général n’oublie pas la Marne et dès qu’il peut y séjourner à titre privé ou participer à un important temps mémoriel, il ne le manque pas.

    Chef de cabinet militaire du ministre de la Défense

    C’est ainsi qu’il a présidé les cérémonies du centenaire de la première victoire aérienne, le 5 octobre 2014 à Jonchery-sur-Vesle ou qu’il a participé aux travaux du congrès national du Souvenir français au printemps 2015 à Reims, y faisant venir la Musique de l’air.

    Entré à l’École de l’air le 3 septembre 1979, dans la promotion « Capitaine Caroff de Kervezec », breveté pilote de chasse en 1983, il est en 2004 adjoint, puis chef du bureau « plans » puis en 2007 adjoint au sous-chef « performance synthèse » à l’état-major de l’armée de l’air. En 2008, il prend le commandement des écoles d’officiers de l’armée de l’air, à Salon-de-Provence. En 2010, il est désigné comme chef du cabinet militaire du ministre de la Défense.

    Général de corps aérien en février 2011, il succède au général Jean-Paul Paloméros, ex-commandant de la 30 e escadre de chasse sur la BA 112 de Reims, comme chef d’état-major de l’armée de l’air puis le remplace encore comme commandant Transformation de l’Otan à Norfolk aux États-Unis en septembre 2015.

    Hervé Chabaud

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    « l’union » 160715 b

    HISTOIRE : Cinq compagnons de la Libération dignitaires de la Légion d’honneur

     


    De gauche à droite, Alain Gayet, Edgard Tupët-Thomé et Jacques Hébert, trois des nouveaux dignitaires de l’Ordre.

    Cinq compagnons de la Libération ont été élevés à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur et sont bien connus dans la région.

    Ils ont eu la France au cœur. Leurs palpitations patriotiques conservent la même netteté qu’au printemps 1940 et, si la République les a mis à l’honneur en ce 14 juillet 2016, c’est parce que leur histoire d’homme, de combattant place dans les plis du drapeau, des états de service éminents. Ces cinq compagnons de la Libération, élevés à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur, ont des attaches avec la région, en raison de leur parcours militaire ou professionnel.

    Jacques Hébert, 95 ans, l’ancien député-maire de Cherbourg, est une figure dans la Marne. Cet ancien du 501 e régiment de chars de combat, unité elle aussi compagnon de la Libération et stationnée à Mourmelon-le-Grand, y est cité comme un exemple. Dès la demande d’armistice formulée par le maréchal Pétain, il a fait le choix de la France debout et a rallié le général de Gaulle en tenue de service.

    Edgard Tupët-Thomé, 96 ans, est de la même trempe. Il aurait pu, en suivant avant guerre les cours de l’École supérieure de théologie de Reims, entrer dans les ordres mais il a vite compris qu’il n’avait pas la vocation. En revanche, entrer dans l’armée lui sied et c’est pour cela qu’il s’engage au 8 e régiment de zouaves de Mourmelon-le-Grand, avant de vivre ce parcours intense avec les unités marquées du drapeau à croix de Lorraine. Du bataillon de l’infanterie de l’air en passant par le 3 e régiment de chasseurs parachutistes, le Bureau central de renseignement et d’action, il a été un grand combattant.

    Et que dire d’Alain Gayet, 93 ans, connu après la Seconde Guerre mondiale dans les Ardennes puisqu’il a été chirurgien à l’hôpital de Charleville-Mézières. Il s’est engagé à 17 ans, dans les Forces françaises libres parce que le renoncement l’indignait et que, pour lui, la France méritait qu’on se batte pour elle. Il en a été un beau combattant au sein du 1 er régiment de marche de spahis marocains. Courageux jusqu’à l’extrême, il a été cinq fois cité. Pourtant, lorsqu’il s’adressait à l’invitation de l’association marnaise des lauréats du concours national scolaire de la Résistance et de la Déportation au centre des congrès de Reims, devant les collégiens et lycéens préparant le concours de l’année suivante, sa modestie, sa capacité à expliquer simplement sa conduite attestaient son grand amour de la France républicaine, fière de ses couleurs.

    L’aviateur Claude Raoul-Duval, 96 ans, du groupe de chasse Alsace est venu sur la BA 112 « commandant Marin la Meslée » de Reims qui a accueilli des unités, compagnon de la Libération, le « Normandie-Niémen » et le « Lorraine ». Combien de Compagnons y ont assisté à la dissolution des Forces aériennes françaises libres !

    Enfin, Louis Cortot, 91 ans, le benjamin des quatorze compagnons de la Libération encore vivants, président de l’Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance, a eu un grand parcours comme franc tireur partisan et membre de l’état-major des FFI.

    Hervé chabaud

    Les portraits détaillés des cinq compagnons de la Libération, ainsi que celui du Belge Constant Engels - commandeur de la Légion d’honneur - sont à retrouver sur le blog d’Hervé Chabaud, L’histoire en rafale

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    « l’union » 160715 a

    REIMS : Philippe Entremont commandeur

     


    Philippe Entremont est né à Reims le 7 juin 1934.

    Le Rémois Philippe Entremont, l’un des plus grands pianistes et chefs d’orchestre français, a été promu au grade de commandeur de la Légion d’honneur dans la promotion du 14-Juillet publiée hier au Journal officiel.

    Né le 7 juin 1934 dans la cité des Sacres, le musicien était revenu dans sa ville natale en 2014 pour fêter ses 80 ans et y jouer un concert dans le cadre des Flâneries musicales. L’occasion, à l’époque, de recevoir la médaille de la ville et d’évoquer dans nos colonnes ses souvenirs d’enfances dans une famille où sa mère était pianiste (elle donna des cours) et où son père, violoniste, dirigeait l’orchestre du théâtre de Reims.

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    « l’union » 160710 a

    AY-CHAMPAGNE : L’ancien déporté Juan Romero a reçu la Légion d’honneur

     


    Yvette Lundy a remis sa Légion d’honneur à Juan Romero samedi matin.

    Ce républicain espagnol, rescapé du camp de Mauthausen en 1945, a été honoré ce samedi matin. L’Agéen de 97 ans était très ému.

    C ’est un moment fort. » Très ému, « fatigué » aussi par les nombreuses sollicitations, Juan Romero, 97 ans, n’en dira pas plus. Ce samedi, ce républicain espagnol agéen a reçu la Légion d’honneur des mains d’Yvette Lundy, résistante marnaise elle aussi déportée pendant la Seconde Guerre mondiale.

    C’est sa fille, en son nom, qui a pris la parole pour remercier l’assistance venue en nombre pour lui rendre hommage : « Une très grande pensée pour mes camarades qui ne sont malheureusement plus là et à qui je dédie cette distinction ». Un mot qui n’a guère étonné le public car, avant de parler de lui, Juan Romero a toujours mis en avant les autres, surtout ses dix-huit amis de la Légion étrangère qui n’ont pas survécu suite à leur déportation à Mauthausen entre 1941 et 1945. « Vous comprenez que le moteur de sa vie, c’est la fraternité, la lutte pour la liberté et l’égalité », a précisé Patrick Sanchez, représentant de l’association Mémoire historique des républicains espagnols.

    La cérémonie s’est déroulée au sein de la maison de Champagne Henri Giraud à Aÿ. Un lieu symbolique puisque M. Giraud avait ouvert ses portes aux républicains espagnols après-guerre. L’homme avait même transporté le courrier de Juan Romero et de ses camarades à leurs familles, restée en Espagne. Un pays qui leur était devenu inaccessible.

    L’Essentiel

    • 21 avril 1919 : Juan Romero naît dans la province de Cordoue.
    • 25 juillet 1936 : il s’engage dans l’Armée républicaine espagnole après le coup d’État de Franco.
    • Février 1939 : après la défaite des Républicains, il rejoint le camp de Vernet dans l’Ariège. En avril, il s’engage dans la Légion étrangère.
    • 5 août 1941 : reconnu Républicain espagnol par les Allemands, il est déporté à Mauthausen.
    • 5 mai 1945 : libéré par les Américains, il est rapatrié à Aÿ dans un centre d’accueil. Il s’installera ensuite dans la commune.
    • 9 juillet 2016 : il reçoit la Légion d’honneur.

    Margaud Déclemy

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    « l’union » 160628 a

    VILLERS-FRANQUEUX REIMS NECROLOGIE : Georges Garinois n’est plus

     


    C’était un homme de conviction.

    À Villers-Franqueux, il était connu et reconnu de tous. Maire de la commune pendant 36 ans, (de 1965 à 2001), c’est lui qui a décidé de passer la main, à l’âge de 80 ans. On doit à Georges Garinois, « la réfection du toit de la mairie et de l’école. Lors de son dernier mandat, il a œuvré aussi pour l’assainissement de la commune », indique le maire actuel de Villers-Franqueux, Éric Maltot. « C’était un paysan au sens noble. Il a géré la commune en bon père de famille, en bon terrien qu’il était. »

    Celui qui fut commandeur de la Légion d’honneur et commandeur du Mérite agricole, s’est éteint, le jeudi 23 juin, dans sa 96 e année.

    Georges Garinois a occupé de hautes fonctions. Il a présidé la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB), de 1971 à 1992. Vingt et une années au cours desquelles il a imprimé sa marque. « On se souviendra d’un homme chaleureux, rompu aux négociations internationales et foncièrement attaché aux relations interprofessionnelles », explique la Confédération dans un communiqué. Georges Garinois fut le président qui a su donner à la Confédération générale des planteurs de betteraves sa dimension internationale en fondant en 1981 l’association mondiale des planteurs de betteraves et de canne qu’il présida de 1984 à 1987. On lui doit les premières initiatives de la profession pour développer le bioéthanol en France. « Ouvert au monde avant l’heure, européen convaincu, homme de conviction et de courage, il a eu une vie de responsable agricole guidée par l’importance que représente l’agriculture dans la structuration économique d’un pays comme la France et la nécessité de développer la production agricole pour les marchés d’exportation, explique encore la Confédération. La CGB perd un grand homme, un visionnaire à qui le monde betteravier doit beaucoup. »

    À sa famille et à ses proches, l’union adresse ses plus sincères condoléances.

    La cérémonie religieuse se déroulera ce mardi matin à 10 h 30 à l’église de Villers-Franqueux.

    A.B.

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    « l’union » 160626 a

    VILLERS-FRANQUEUX – REIMS : Georges Garinois n’est plus

     

    Il a été maire de Villers-Franqueux de 1965 à 2001, soit durant trente-six ans.

    Commandeur de la Légion d’honneur et commandeur du Mérite agricole, Georges Garinois est décédé jeudi 23 juin dans sa 96 e année.

    La cérémonie religieuse aura lieu mardi 28 juin à 10 h 30 en l’église de Villers-Franqueux.

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    « l’Hebdo du Vendredi » 160610 a

    Disparition : Roger Romagny s’est éteint à l’âge de 92 ans

     


    Chaque année au Rallye de la Liberté, Roger Romagny, le dernier déporté châlonnais, partageait son histoire avec les scolaires. © l’Hebdo du Vendredi

    Il était le dernier résistant déporté châlonnais et témoignait sans cesse de la guerre et de ses atrocités, pour que vive la liberté. Il avait survécu à la Gestapo, aux camps de concentration de Dachau et du Struthof, et avait rejoint le groupe Melpomène pour mener de nombreuses actions contre les Allemands, comme les sabotages de lignes de chemins de fer.

    Roger Romagny s’est éteint ce mardi 7 juin à l’âge de 92 ans. Il rencontrait chaque année les élèves lors du Rallye de la Liberté, sur la Butte des Fusillés à l’Epine, pour transmettre son histoire, mais aussi les valeurs qu’il défendait corps et âme. Le respect, la tolérance, le courage, l’entraide, etc.

    Toujours avec une petite pointe d’humour.

    Apprenti mécanicien au garage Laforest de Châlons, il a fui l’Occupation avec sa famille en 1940, avant de revenir dans sa ville. Il est ensuite employé en civil en tant que chauffeur-mécanicien au sein de la police et fait la connaissance de plusieurs résistants, dont Jacques Degrandcourt et Jacques Songy. Il sera finalement arrêté puis envoyé vers l’Allemagne, huit jours avant la Libération de Châlons. Papa de trois enfants, ce retraité présidait l’Union nationale des déportés, internés et familles de disparus de la Marne. Il avait également reçu la médaille de la Déportation, la croix de Guerre, la médaille de la Résistance et la croix du Combattant volontaire de la Résistance. En 2003, il publiait l’ouvrage Ma jeunesse, pour partager son histoire.

    Nommé Chevalier de la Légion d’honneur depuis 1963, il avait obtenu le grade d’Officier en avril dernier.

    Ses obsèques auront lieu ce samedi 11 juin en l’église Saint-Antoine. Toutes nos pensées vont à sa famille et ses proches.

    S.L

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    « l’union » 160609 a

    MARNE : Le colonel Yves Ambel président des membres de la Légion d’honneur

     

    Le colonel Yves Ambel est le nouveau président de la section Marne de la Société des membres de la Légion d’honneur. Il succède au lieutenant-colonel Claude Signoret qui, après de nombreuses années au service de l’association, ne se représentait pas, tout comme le secrétaire général, le chef de bataillon Hermann Leutchtenberger.

    C’est un administrateur civil honoraire, Jean-François Logette, qui prend en charge le secrétariat tandis que le colonel Jacques Godard sera trésorier. Les vice-présidents sont Camille Mangin (Reims), le colonel Prato (Épernay), René Doucet (Châlons-en-Champagne), Françoise Arvois (Vitry-le-François).

    Le nouveau président Yves Ambel a proposé de nommer à l’honorariat Claude Signoret et Hermann Leutchtenberger. Cette proposition a été acceptée à l’unanimité des membres présents lors de l’assemblée générale de la section.

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    « l’union » 160608 a

    CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE : NÉCROLOGIE : Roger Romagny a rendu les armes

     


    Roger Romagny (au centre) et Jacques Songy (à gauche) au Rallye de la liberté, en 2008. Archives familiales

    Le dernier résistant déporté châlonnais s’est éteint à 92 ans. Il laisse l’image d’un homme simple et pétillant. Jusqu’à son dernier souffle, il a transmis ce message : « Plus jamais ça ».

    Beaucoup de copains ont été fusillés, là. Je les revois… Cela fait mal à en pleurer. » Le dernier rescapé des camps n’aurait jamais manqué le rendez-vous à la Butte aux fusillés à L’Epine. Cette année son absence remarquée ne laissait rien présager de bon. Roger Romagny, 92 ans, s’en est allé discrètement, tôt hier matin.

    L’homme de l’ombre n’a accepté d’être sous les feux de la rampe qu’en 2008, après le décès de son camarade, Jacques Songy, figure emblématique de la Résistance châlonnaise. Il a repris le flambeau en toute simplicité, lors des cérémonies du souvenir bien que depuis des décennies, il se rendait dans les écoles de la région pour partager inlassablement son histoire.

    Une évidence pour lui. Tout comme il lui avait paru naturel d’apporter son soutien aux membres du Groupe Melpomène. « Il bricolait les voitures pendant l’Occupation, à l’atelier de police, rue Léon-Bourgeois, rapporte Jean-Marie Songy. Cela lui a permis de monter des coups et de partir en expédition avec. C’est à son poste de mécanicien, au cœur du régime de Vichy, qu’il devait être pour chasser l’occupant. »

    Un homme humble et plein d’humour

    « Merde alors ! » s’exclame Bernard Haleux, président du Comité d’entente des anciens combattants jusqu’en 2015, à l’annonce de la disparition de Roger Romagny. « Il n’y en a pas deux comme lui, à Châlons et dans la Marne. Il a toutes les valeurs humaines. Un homme tellement humble. » Les élus lui rendent aussi hommage : « On va beaucoup le regretter dans le monde combattant. Les enfants adoraient écouter ce qu’il avait vraiment vécu. Des exemples comme Roger, on n’en a plus » , déplore Jean-Marie Foggea, délégué aux fêtes et cérémonies de la ville. « C’est une grande perte pour notre mémoire vivante », constate Bruno Bourg-Broc. Pour Benoist Apparu, il était « le dernier symbole de la lutte contre l’immonde. Le dernier de ceux qui ont connu l’enfer. Sa passion pour transmettre ce qu’il a connu était son plus beau cadeau à l’humanité. »

    L’homme n’aimait pas se mettre en avant : « Il témoignait par devoir. À nous, sa famille, il ne nous en parlait presque pas », glisse Patrick, son fils. Pour autant, il n’hésitait pas à bousculer le cérémonial officiel. Ainsi il a raconté le vécu dans les camps avec le père de Pierre Dartout alors préfet de région. « C’était émouvant, commente Véronique Bréard, fille de Jacques Songy et secrétaire de la section châlonnaise de l’Unadif (Union nationale des associations de déportés internés et familles de disparus) que Roger Romagny a présidé jusqu’à sa mort. C’était quelqu’un de très dynamique et très affectif. Il appelait tous les enfants mon cadet. Il adorait le Rallye de la liberté pour leur raconter le vécu des camps. » Son frère, Jean-Marie met en avant « l’humour de Roger. Il a réussi à dépasser ses douleurs avec une joie de vivre permanente. »

    Lors des dernières rencontres avec les journalistes de L’union, avec pudeur et humilité, il confiait : « C’est ce dont je me souviens le mieux. Les camps, ce sont les souvenirs qui m’ont le plus marqué dans la vie. Maintenant, je commence à oublier mais je veux m’en souvenir. Toujours. »

    Déborah Coeffier et Nancy Gouin

    Les obsèques auront lieu samedi, à 10 heures, à l’église Saint-Antoine de Châlons.

    L’Essentiel

    • 7 février 1924. Naissance de Roger Romagny, à Reims.
    • Fin 1942. Il devient chauffeur-mécanicien à l’atelier de la police de Châlons-en-Champagne.
    • 1943. Il entre dans la Résistance au sein du Groupe Melpomène.
    • 25 juillet 1944. Arrestation par la Gestapo, à Braux-Saint-Rémy.
    • 19 août 1944. Après vingt-cinq jours de prison à Châlons, il est déporté au Struthof où il porte le matricule nº 22835. Il est transféré à Dachau, le 3 septembre.
    • 29 avril 1945. Il est libéré de l’enfer des camps par les Américains. Il rentre à Châlons en mai.
    • 1963 : Roger Romagny reçoit la Légion d’honneur.
    • 17 avril 2016 : Il est promu au grade d’officier de la Légion d’honneur.
    • 7 juin 2016 : Décès au centre hospitalier de Châlons.

    Presqu’officier de la Légion d’honneur

    Roger Romagny est arrêté le 25 juillet 1944, avec cinq autres maquisards à Braux-Saint-Remy. Il a 20 ans. Ils sont emmenés au siège de la Gestapo châlonnaise dans le sinistre immeuble du cour d’Ormesson. Pendant vingt-cinq jours, il garde les menottes aux poignets : « J’étais éprouvé par ce dur séjour en prison. Vivre au quotidien avec les mains attachées, cela est très pénible. Les choses les plus banales de la vie de tous les jours, manger, se dévêtir, faire sa toilette, ses besoins, tout devient une véritable épreuve. […] J’ai les poignets en sang, l’acier des menottes m’entaille les chairs » raconte-t-il dans ses mémoires, publiées en 2003.

    Finalement, huit jours avant la libération de Châlons, il est déporté au Struthof. « Ils pendaient des types au milieu de la place… On devait tous y assister. Ils envoyaient au crématoire ceux qui avaient le typhus », raconte-il dans L’union, en 2014. Il en réchappe miraculeusement et est transféré au camp de Dachau tandis que les troupes alliées avancent. « Beaucoup de mes amis n’en sont pas rentrés… » Comment a-t-il réussi à survivre ? « J’ai fait la connaissance de déportés allemands qui m’ont beaucoup aidé. La vie ne tenait qu’à un fil… Il suffisait d’être sur le bon fil. Beaucoup de jeunes se laissaient aller. Il y en a un qui pleurait sans arrêt. Je n’ai pas réussi à lui remonter le moral ; il n’avait pas mon caractère. Le lendemain matin, je l’ai sorti, mort. J’en ai sorti beaucoup… »

    Dachau est libéré, le 29 avril 1945. Il assiste à ce qu’on appellera plus tard « le Massacre de Dachau ». À l’arrivée des Américains, plus de trente wagons sont remplis de cadavres de prisonniers tombés pendant les marches de la Mort. Face à ces scènes d’horreur, par représailles, les SS sont tous abattus. Le ressenti de Roger Romagny face à ces exécutions sommaires ? « Rien ! »

    Pour ses actes de résistance et ses souffrances, Roger Romagny a été fait chevalier de la Légion d’honneur en 1963. Le 17 avril dernier, il a été promu au grade d’officier, grâce aux démarches entamées fin 2014, par le préfet Pierre Dartout et Michel Le Dren, ex-président du comité de la Légion à Châlons. Il n’aura, malheureusement, pas eu le temps de recevoir ce dernier hommage.

    Commentaire : D’une même famille

    Lorsqu’un déporté rentré de l’univers concentrationnaire s’en va à son tour, il est de tradition d’avoir une pensée pour tous ses camarades morts dans les camps et disparus dans les crématoires sans connaître la joie de la Libération.

    À Châlons, leurs noms figurent sur la plaque scellée à droite de la porte d’entrée de la prison, où ils ont séjourné avant de partir en Allemagne après avoir subi les interrogatoires de la Gestapo, cours d’Ormesson.

    Parce que tous avaient dit non à Vichy et à la barbarie nazie.

    Hervé Chabaud

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    « l’union » 160606 a

    EPERNAY : La section Marne de la Légion d’honneur à nouveau dynamique

     


    Elisabeth Montlibert a pris la parole pour rappeler la vocation de la Fondation « Avenir Ensemble »

    Les médaillés étaient en assemblée générale à Épernay. L’occasion de faire le point sur la vie de l’association et des actions qu’elle mène.

    L’assemblée générale de la section Marne de la Légion d’Honneur s’est tenue ce samedi à 10 h 30 à la Maison des Arts et de la Vie Associative d’Épernay, à l’issue du dépôt d’une gerbe au monument aux morts derrière l’Hôtel de ville.

    La section Marne a été particulièrement active cette année avec une forte présence lors des commémorations et hommages rendus dans le cadre des deux guerres mondiales. Elle regroupe également un nombre conséquent de membres de la Légion d’Honneur comme l’indique son secrétaire Hermann Leuchtenberger : « Aujourd’hui la section a un effectif de 284 adhérents à jour de leur cotisation répartis sur Châlons-en-Champagne, Épernay, Reims et Vitry-le-François » .

    Un temps spécifique de la réunion a été consacré à mettre en lumière la Fondation « Avenir Ensemble » créé par le Grand Chancelier de la Légion d’Honneur. C’est Élisabeth Montlibert qui est intervenue pour rappeler le but de cette fondation et notamment l’un de ses fondements : la mobilisation des décorés de la nation en faveur de la jeunesse. Il s’agit de contribuer à la notion de mérite en mettant en place des parrainages visant à l’insertion sociale et à la réussite des jeunes méritants à partir de la classe de Seconde.

    L’assemblée générale a également été marquée par le discours de Claude Signoret, président de la section Marne depuis 2008. Il a notamment abordé les trois thèmes suivants : les critères d’attribution de la Légion d’Honneur, la situation de la Société des Membres de la Légion d’Honneur et celle de la Marne. Le nombre des légionnaires en France est de 93 000, un chiffre stable depuis une dizaine d’années.

    Après avoir rendu hommage à plusieurs personnalités comme Yvette Lundy, Gisèle Prost, Maurice Lessanne et Jacques Coudert, Claude Signoret a souhaité toute la réussite possible à la nouvelle équipe dirigeante composée d’Yves Ambel, Jean-François Logette et Jacques Godart.

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    « l’union » 160605 a

    REIMS : Hommage : Raymond Gourlin, officier de la Légion d’honneur

     


    Plutôt que de parler de lui, Raymond Gourlin a préféré, hier, remercier tous ceux qui l’entouraient. Christian Lantenois

    Il se dégageait beaucoup de chaleur et d’émotion, hier après-midi, dans le salon de l’hôtel L’Univers, quand Jean-Michel Clère, le président de l’Amicale de Neuengamme, a remis les insignes d’officier de la Légion d’honneur à Raymond Gourlin. Avec simplicité et générosité, l’ancien déporté résistant a dit son bonheur d’être « très entouré » en cette journée d’hommage et a pris le temps de remercier tous ceux qui avaient fait le déplacement pour être à ses côtés.

    Un cadeau de son petit-fils



    Cet homme au courage hors normes, dont le parcours a été qualifié d’« unique » et d’ « exceptionnel » par Jean-Michel Clère, et le maire Arnaud Robinet, s’était engagé dans la résistance dès l’âge de 18 ans. En 1943, il entra dans la police, à Chaumont, avant de rejoindre le maquis, en juin 1944, toujours en Haute-Marne. Arrêté le 16 juin 1944, il fut interrogé par la Gestapo à Langres, puis déporté en Allemagne. Celui dont le poids descendit jusqu’à 28 kilos fut rapatrié au Bourget en 1945, où il apprit le décès de son frère Daniel.

    Âgé aujourd’hui de 91 ans, Raymond Gourlin, qui n’a pas perdu son sens de l’humour, était notamment entouré, hier, de Jean-Baptiste, son unique petit-fils qui s’est démené pour qu’il soit promu officier de la Légion d’honneur.

    « En février 2015, quand mon grand-père a fêté ses 90 ans, je voulais lui offrir un cadeau marquant. J’ai alors eu l’idée d’une cérémonie d’hommage où tous les proches seraient réunis. Comme il était chevalier depuis 1972, j’ai pensé que ce serait bien de demander qu’il soit promu officier. Je suis alors allé voir le maire Arnaud Robinet », explique le jeune homme de 23 ans, étudiant en droit à Reims. Vu le parcours héroïque de Raymond Gourlin, l’Elysée n’a pas hésité à lui décerner cette médaille.

    Valérie Coulet

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    « l’union » 160604 a

    REIMS : Raymond Gourlin, officier de la Légion d’honneur

     

    Le docteur Jean-Michel Clère, président de l’amicale de Neuengamme, remettra ce samedi à 17 heures au Rémois Raymond Gourlin, ancien fonctionnaire de police, résistant et déporté au camp de concentration nazi de Neuengamme, la croix d’officier de la Légion d’honneur.

    Cet ancien combattant est un fidèle des cérémonies du souvenir et commémorations.

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    « l’union » 160528 a

    EPERNAY : Légion d’honneur

     

    L’assemblée générale de la section Marne de la Légion d’Honneur aura lieu ce samedi 28 mai à Épernay.

    • A 9 h 30, dépôt de gerbe au monument au morts derrière l’Hôtel de Ville,
    • À 10 heures, accueil des participants à la Maison des arts et de la vie associative d’Épernay, parc Roger-Menu.
    • À 10 h 30, assemblée générale.
    • À 13 heures, déjeuner à la coopérative François Arnoult de Fleury-la-Rivière.
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    « l’union » 160526 a

    EPERNAY : Légion d’honneur

     

    L’assemblée générale de la section Marne de la Légion d’Honneur aura lieu le samedi 28 mai à Épernay.

    • A 9 h 30, dépôt de gerbe au monument au morts derrière l’Hôtel de Ville,
    • À 10 heures, accueil des participants à la Maison des arts et de la vie associative d’Épernay, parc Roger-Menu.
    • À 10 h 30, assemblée générale.
    • À 13 heures, déjeuner à la coopérative François Arnoult de Fleury-la-Rivière.
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    « l’union » 160524 a

    EPERNAY : Section de la Légion d’honneur

     

    L’assemblée générale de la section Marne de la Légion d’honneur aura lieu le samedi 28 mai à Épernay.

    • À 9 h 30, dépôt de gerbe au monument aux morts derrière l’hôtel de ville,
    • À 10 heures, accueil des participants à la Maison des arts et de la vie associative d’Épernay, parc Roger-Menu.
    • À 10 h 30, assemblée générale.
    • À 13 heures, déjeuner à la Coopérative François Arnoult de Fleury-la-Rivière.
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    « l’union » 160522 a

    PORTRAIT : Itinéraire d’un républicain espagnol agéen

     


    Juan Romero, que tout le monde prénomme Jean désormais, a quitté l’Espagne de Franco, contraint, en 1939.

    À leur arrivée en juin 1945, quarante Espagnols ont séjourné avec Juan Romero dans le camp de rapatriement agéen.

    Juan Romero, republicain espagnol déporté de 1941 à 1945, reçoit la Légion d’honneur en juillet.

    Juan Romero a posé ses valises à Aÿ à la sortie du camp de Mauthausen en 1945. Après 70 ans passés à témoigner, il recevra la légion d’honneur en juillet.

    Il y a deux catégories de personne, les expansifs, prêts à s’épancher longuement sur leur vie. Et puis, il y a les pudiques. Moins ils en disent, mieux ils se portent. Juan Romero appartient à ceux-là. Pour se préserver, se protéger sûrement. Sa vie durant, il a pourtant témoigné de son vécu difficile, complexe auprès des jeunes. Pour la mémoire collective et pour ses camarades tombés à la guerre ou dans les camps. Sans entrer dans le détail des atrocités éprouvées, mais toujours en mettant en avant « la fraternité, la solidarité ».

    L’homme de 97 ans n’aime pas les honneurs. Quand son voisin de table, représentant d’une association de mémoire, parle à sa place de son combat pour la République espagnole, de son engagement, il lève les yeux au ciel, souffle, s’enfonce dans sa chaise. La Légion d’honneur qu’il recevra le 9 juillet : « Ce sera pareil pour moi », glisse-t-il avec un accent espagnol encore très prononcé. C’est vrai, après tout, cela ne modifiera pas son vécu. Ce passé encore très présent dans son esprit.

    Après le coup d’État du général Franco en 1936, Juan Romero s’engage dans l’armée républicaine. « J’avais 17 ans. Pour moi, l’Espagne ne pouvait pas être autre chose qu’une République, je suis parti sur le front de Madrid. » Trois ans passe, son camp perd du terrain. Défait, il est contraint à l’exode et pose son premier pied en France. « Je suis arrivé dans un camp en Ariège en février. En avril, j’ai vu une réclame pour la Légion étrangère, je me suis engagé pour la France. » Un peu par obligation, il ne le dira pas, mais « c’était soit ça, soit crever de faim ou être renvoyé en Espagne », précise Patrick Sanchez, représentant de l’association Mémoire historique des républicains espagnols.

    Juan Romero part alors pour l’Algérie, le front libyen, puis français. « On a débarqué à Marseille et on est remonté jusqu’à la ligne Maginot, aux avant-postes », dévoile-t-il. Et puis, avec ses camarades de la Légion, il est encerclé, arrêté et envoyé dans un stalag (camp de prisonniers). « Un jour, j’ai été hospitalisé car j’avais très mal au ventre. Un Allemand qui m’appelait le Bolchevik m’a dit : Komm hier. Il m’a emmené dans les WC et sur une vitre, il a tracé la faucille et le marteau et m’a mis ça sur le dos. Heureusement qu’un interprète alsacien a assuré que je n’y étais pour rien, sinon, j’étais pendu sur le champ, c’est ce qu’il cherchait », s’emporte-t-il tout en jurant encore que le dessin n’était pas de lui. Soixante-seize ans après.

    Suite à cet épisode le 5 août 1941, reconnu républicain espagnol, il est déporté à Mauthausen (Autriche actuelle). Un camp terrible. Mais Juan Romero ne veut pas s’étendre sur ce qu’il a vu, entendu, ressenti. Non. Lui se souvient qu’il a eu « la chance » là-bas. « J’ai été affecté au groupe chargé de récupérer les vêtements des déportés, ça m’a sauvé la vie. On a pu récupérer des bricoles à manger dans les poches des habits. » Il reste marqué cependant, presque hanté par cette petite fille qui, à peine arrivée, s’est dirigée vers lui. « J’aurais bien voulu l’embrasser, mais je lui ai juste souri. Si je l’avais fait, on m’aurait obligé à la suivre dans la chambre à gaz… » Il se tait. Se lève et quitte la pièce quelques secondes. « Aller », lance-t-il en se rasseyant, comme pour passer à la suite.

    La suite, c’est quatre années de déportation dans des conditions qu’il passera sous silence. La libération du camp le 5 mai 1945 par les Américains et le rapatriement en France, à Aÿ dans un centre d’accueil (lire par ailleurs). La même année, il met fin à son contrat avec la Légion étrangère. « Trop de conflits ». Une lettre d’une certaine Ginette rencontrée dans la Marne lui parvient, il retourne à Aÿ. « J’ai commencé à travailler dans les vignes pour Clicquot et puis j’ai continué pendant 25 ans. » Lors d’une visite de cave, il croise ensuite le regard de Françoise qui deviendra sa femme en 1947. « On a passé 66 ans ensemble et on a eu quatre enfants, trois filles et un garçon », s’empresse-t-il de préciser.

    Naturalisé français en 1951, Juan Romero – que tout le monde prénomme Jean désormais - ne retourne dans son pays natal qu’en 1960. « Je n’étais plus Espagnol, je risquais moins à cause de Franco. » Là-bas, il retrouve sa famille qu’il n’a pas revue depuis une permission en 1937. Vingt-trois ans après les avoir quittées, il peut enfin embrasser sa mère. Et sa sœur Maria, de deux ans son aînée, qui l’appelle encore aujourd’hui. « Elle crie fort dans le téléphone », sourit-il.

    Alors, non, la Légion d’honneur ne lui permettra pas de rattraper le temps perdu avec son entourage, d’oublier le sourire de cette enfant à Mauthausen, de revoir les dix-huit camarades de la Légion avec qui il est entré au camp et qui n’en sont pas ressortis… Mais il la mérite. Même si tout restera « pareil » au fond.

    Il recevra la Légion d’honneur des mains d’Yvette Lundy, résistante marnaise, le 9 juillet dans la maison Henri Giraud à Aÿ.

    Margaud Déclemy

    En dates

    • 21 avril 1919 : naît dans la province de Cordoue en Andalousie.
    • 25 juillet 1936 : s’engage dans l’Armée républicaine espagnole après le coup d’État de Franco.
    • Février 1939 : après la défaite des Républicains, il rejoint le camp de Vernet dans l’Ariège. En avril, il s’engage dans la Légion étrangère.
    • 5 août 1941 : reconnu Républicain espagnol par les Allemands, il est déporté à Mauthausen.
    • 5 mai 1945 : libéré par les Américains.

    8 000 déportés ont transité par Aÿ en 1945

    Juan Romero fait partie des 8 000 prisonniers qui ont transité par Aÿ à leur retour de déportation. « C’était un passage obligatoire avant le retour à domicile, explique Patrick Sanchez, fils de républicain espagnol. À Épernay, il y avait cinq camps de rapatriement et à Aÿ, trois, dans lesquels les gens ont séjourné jusqu’à huit mois. » Le 16 juin 1945, Juan Romero est arrivé au centre d’accueil situé dans des bâtiments appartenant à la maison de Champagne Moët, avec quarante autres Espagnols. « Mais comme ils étaient apatrides, Franco ayant déchu les Républicains de leur nationalité, ils n’avaient nulle part où aller », développe Patrick Sanchez. Beaucoup se sont donc installés dans le sud de la France. Après son passage obligé par l’hôtel Lutetia (centre d’accueil et de contrôle des déportés) à Paris, Juan Romero est, lui, revenu à Aÿ. « Au total, ils sont dix-neuf à s’être installés dans la commune, aidés par la population locale et d’autres déportés marnais. »

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    « l’Hebdo du Vendredi » 160513 a

    CHÂLONS – LÉGION D’HONNEUR : Gérard Berthiot épinglé Chevalier par Claude Bartolone

     


    Claude Bartolone a remis les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur à Gérard Berthiot, lors d’une cérémonie au Capitole. (© l’Hebdo du Vendredi)

    Ce mercredi 11 mai, Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, est venu en personne à Châlons pour décorer Gérard Berthiot et lui remettre les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur. Une distinction que lui ont valu ses engagements sans faille au service de la fonction publique hospitalière, de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, des droits sociaux ou encore de la République. Ancien directeur du service de pneumologie à l’Hôpital de Châlons, Gérard Berthiot est un militant de gauche convaincu. Il a également été conseiller municipal et vice-président du Conseil régional de Champagne-Ardenne, et voit en cette reconnaissance « le signe d’un nouveau départ, vers de nouvelles perspectives. » Puis de citer l’un des leitmotivs favoris de Jean-Paul Bachy, ancien président de la Région Champagne-Ardenne, lui aussi venu le féliciter pour l’occasion : « fédérer pour réussir, c’est la base de tout. »

    Sonia Legendre

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    « l’union » 160512 a

    PORTRAIT : Gérard Berthiot fait Chevalier de la Légion d’Honneur

     


    Claude Bartolone avait fait le déplacement pour remettre les insignes à Gérard Berthiot (à droite sur la photo).

    Gérard Berthiot

    L’ancien nº2 de la Région et conseiller municipal s’est vu remettre ses insignes par Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, hier.

    Comme un million de Français d’Algérie rapatriés en 1962, Gérard Berthiot se souvient. Il n’avait que dix ans mais les images sont restées gravées dans sa mémoire.

    Intactes. Celles des émeutes l’ont formaté, tout comme ces scènes de victimes mitraillées sous ses yeux par l’OAS. L’ancien chef du service pneumologie de l’hôpital de Châlons qui vient de passer la main (avant de raccrocher définitivement sa blouse blanche en décembre) a toujours joué la carte de la fidélité et de la sobriété. Fidèle à ses idées, il est resté : celles de la frange socialiste au cœur de la gauche. Mai 68 a construit le lycéen qu’il était alors, poursuivant un chemin bien teinté d’humanisme et de syndicalisme.

    Entre médecine et engagement militant. Passé par la case Ligue communiste avant de prendre une carte rue de Solférino, celui qui soutenait la construction de logements décents pour les travailleurs immigrés dans les années 1970, a toujours gardé la même ligne de conduite. Fidèle.

    « J’ai soutenu les trente-cinq heures avec mes camarades. J’étais contre le projet de traité constitutionnel européen en 2005, comme Fabius et Emmanuelli. Je me bats contre la loi travail qui n’honore pas la gauche », insiste Gérard Berthiot.

    Action dans l’ombre

    Sans esbroufe ou fanfaronnade – pas le style de la maison – l’ancien élu honoré, hier soir, par Claude Bartolone, a toujours joué la sobriété. La discrétion dans les pince-fesses et autres cocktail de la jet-set locale ne sont guère sa tasse de thé. Réservé en termes de comportement.

    Pas une grande gueule, l’élu de la République a toujours prôné une opposition municipale efficace, travaillant dans l’ombre sans strass, paillettes et communication à gogo. « La Région en tant que vice-président, puis premier vice-président, m’a appris beaucoup sur la responsabilité de gestion des deniers publics. Avec Jean-Paul Bachy, nous nous sommes battus pour créer l’Institut de formation en masso-kinésithérapie (IFMK) au sein du CHU de Reims », poursuit celui qui a permis d’équiper son service de l’hôpital de matériel d’endoscopie bronchique, un fibroscope permettant de voir en direct l’intérieur des bronches et de déceler d’éventuelles tumeurs.

    Gérard Berthiot s’est donc toujours battu pour le bien public, l’hôpital, les Châlonnais, les Champardennais. Et ils étaient nombreux hier soir au Capitole, venus lui rendre hommage à lors de sa remise d’insignes.

    Des représentants de l’État, élus de tous poils, camarades, sans oublier Francine, son épouse depuis quarante ans ; Romain, son fils, immortalisant l’événement (il travaille dans la production audiovisuelle) et Violaine, sa fille, ingénieur qualité.

    Avant que Claude Bartolone ne revienne sur le parcours du « grand républicain se battant pour des causes justes », Bruno Forget a accueilli l’assemblée. René Doucet, président du comité châlonnais de la société des membres de la Légion d’Honneur, est revenu sur l’historique de l’Ordre laissant la parole à un président de l’Assemblée nationale, tonique, détendu, dépeignant avec des mots justes et fidèles, le docteur Berthiot « s’engageant toujours à lutter contre des situations inacceptables ».

    Un nouveau départ

    L’un est né dans la baie d’Alger, le second dans le golfe de Tunis, tous deux ont été éblouis par la lumière. « Vous êtes de ceux habités par l’engagement et déployez votre énergie autour de valeurs et d’idéaux », a complété Claude Bartolone, venu honorer un amoureux de la République rêvant d’une France plus belle et plus juste.

    Pas une consécration mais un nouveau départ pour le Chevalier Berthiot.

    DAVID ZANGA

    L’homme du jour : Entre médecine et politique

    Hier soir à Châlons-en-Champagne, Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, avait fait le déplacement afin de remettre les insignes de chevalier de la Légion d’Honneur à Gérard Berthiot, ancien vice-président et premier vice-président de la Région, ancien conseiller municipal d’opposition (PS) à Châlons et médecin spécialiste en pneumologie, de profession.

    Durant des années, le récipiendaire s’est battu pour le bien public avec beaucoup d’humanisme.

    De nombreuses personnalités participaient à cette cérémonie.

    L’Essentiel

    • 1952 : naissance de Gérard Berthiot, le 14 septembre à Alger.
    • 1962 : arrivée à Reims durant l’été où la famille Berthiot s’installe.
    • 1970 : il entre à la faculté de médecine de Reims, est interne en 1977 à l’hôpital de Châlons, devient pneumologue en 1981, puis chef du service en 1989.
    • De 1995 à 2014 : il est siège en tant que conseiller municipal d’opposition (PS) à Châlons.
    • En 2015 : il siège à la Région depuis douze ans en tant que vice-président, puis premier vice-président.
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    « l’union » 160510 a

    REIMS : 71e anniversaire de l’Armistice du 8 mai 1945

     


    Christian Schwint

     

    Population, élus, forces de l’ordre et pompiers ont célébré la fin de la Seconde Guerre mondiale, à travers d’émouvantes cérémonies.

    À Cernay-lès-Reims, le major Christian Schwint, Commandeur de la Légion d’honneur, est porte-drapeau des légionnaires rémois. En plus, il est fier de porter régulièrement le drapeau des Anciens combattants de la commune.

    De nos correspondants locaux

     

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    « l’union » 160506 c

    Portrait : Indifférent au massacre des tortionnaires

     


    Roger Romagny est le dernier résistant châlonnais encore en vie.

    Roger Romagny, dernier résistant du groupe Melpomène à être revenu des camps de concentration, a été promu au grade d’officier de la Légion d’honneur, en avril.

    Roger Romagny, le dernier déporté châlonnais, encore en vie. À 92 ans, le vieil homme au regard clair, poursuit son combat. Inlassablement, dans les écoles, pendant les cérémonies officielles, il raconte la guerre, son entrée dans la résistance, son arrestation, sa déportation et son quotidien dans les camps de la mort : « C’est ce dont je me souviens le mieux. Les camps, ce sont les souvenirs qui m’ont le plus marqué dans la vie. Maintenant, je commence à oublier mais je veux m’en souvenir. Toujours ».

    Le massacre de Dachau

    Roger Romagny est arrêté par la Gestapo le 25 juillet 1944. Il a alors 20 ans et est mécanicien au garage de la police. Il passe par le camp du Struthof, puis est envoyé à Dachau. Ce qui lui a permis de survivre ? Son caractère : « Il faut dire que j’ai une bonne volonté », commente-il. Il a aussi pu compter sur l’aide de prisonniers allemands et sur son métier qui lui ont permis de sortir du camp pour travailler et donc de manger, un peu mieux. L’ancien résistant se souvient de la libération du camp. Il assiste à ce qu’on appellera plus tard « le Massacre de Dachau ». En effet, le camp était la destination finale des nombreuses « marches de la mort ». À l’arrivée des Américains le 29 avril, plus de trente wagons sont remplis de cadavres de prisonniers morts pendant le déplacement vers Dachau. Face à ces scènes d’horreur, par représailles, les soldats s’en prennent aux SS encore sur place. D’autres sont massacrés par les détenus. « Il y avait encore quatre-vingt-sept gardes dans le camp. Ils ont tous été abattus ». Quand on lui demande ce qu’il a ressenti face à ces exécutions sommaires, la réponse de Roger Romagny tranche dans le vif : « Rien ! »

    Pour ses actes de résistance et ses souffrances, il a été fait chevalier de la Légion d’honneur en 1963. Il a été promu au grade d’officier, le 17 avril : « C’est une décoration honorifique. C’est important même si ça n’aide pas à la guérison », conclut Roger Romagny.

    Déborah Coeffier

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    « l’union » 160506 b

    Distinction : Commandeur

     

    Ancien élève du lycée Pierre-Bayen de Châlons-en-Champagne et de l’Ecole du service de santé des armées de Lyon, le médecin général inspecteur Philippe Pernot, qui est un professeur de neurochirurgie et chef de service réputé, a été promu commandeur dans l’ordre national du Mérite au titre du ministère de la Défense.

    Il est également officier de la Légion d’honneur.

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    « l’union » 160506 a

    L’homme du jour : Grand’croix

     

    Ancien commandant de la 30 e escadre de chasse sur la BA 112 « commandant Marin-la-Meslée » de Reims, le général d’armée aérienne Jean-Paul Paloméros a été élevé à la dignité de grand’croix de l’ordre national du Mérite.

    Une belle reconnaissance de la République pour celui qui a également été chef d’état-major de l’armée de l’air puis commandant de la transformation de l’Otan, jusqu’en septembre dernier.

    Le général Paloméros est déjà grand officier de la Légion d’honneur.

    Il a présidé la fermeture de la BA 112 le 30 juin 2011.

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    « l’union » 160505 a

    REIMS : Association : Les légionnaires toujours actifs et solidaires

     


    Des présidents d’autres associations patriotiques étaient présents à l’assemblée.

    Présidée par Camille Mangin, l’association rémoise des Membres de la Légion d’honneur a tenu son assemblée générale.

    Parmi les événements notables de l’année écoulée, le cycle de conférences a connu un beau succès, tout comme le voyage organisé à Fontainebleau avec des lauréats du concours 2015 des 10 mots de la langue française. À noter que récemment la remise des récompenses aux participants à ce concours organisé localement depuis 2005 par les membres de la Légion d’honneur a été intégrée à une journée dédiée à la francophonie à l’hôtel de ville de Reims.

    Il a été rappelé par ailleurs que, avec leurs drapeaux respectifs, les légionnaires rémois sont régulièrement aux côtés des autres associations patriotiques pour toutes les manifestations officielles.

    Nicole Bauchet a pour sa part rapporté les actions de solidarité effectuées envers les membres âgés ou souffrants : visites et soutien moral peuvent être proposés aux personnes qui le souhaitent.

    Élisabeth Monlibert, responsable départementale de la fondation Un avenir ensemble, a fait une communication sur cette opération qui, à l’initiative de la grande chancellerie de la Légion d’honneur, apporte un soutien aux jeunes dans leur scolarité et leurs études. Le principe repose sur un binôme : un parrain légionnaire accompagne un filleul pour l’aider à augmenter ses chances de réussite. Des informations sur ce dispositif seront en particulier données prochainement au sein du lycée Arago de Reims.

    Parmi les projets, un déplacement est annoncé pour le 12 mai, en direction de Valmy et de Sainte-Menehould. Un concert donné par la Maîtrise de la cathédrale de Reims est aussi prévu le 14 octobre en la basilique Saint Remi.

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    « l’union » 160427 a

    ANGLURE : Premier prix départemental pour trois collégiens

     


    Les trois collégiens ont remporté un prix.

    Dans le cadre de l’accompagnement personnalisé des élèves de 6 e du collège Mazelot d’Anglure, Valérie Delforge, responsable du centre de documentation et d’informations (CDI), a proposé de participer au concours « Dis-moi dix mots ».

    Organisée par l’association rémoise des membres de la Légion d’Honneur, en partenariat avec d’autres associations locales, cette édition 2016 met en valeur dix particularismes régionaux originaires de la Provence, de la Belgique, de la Suisse, du Congo, du Québec ou encore d’Haïti. Le jeu consiste à rédiger un texte, bande dessinée, lettre, poème incluant les dix mots demandés tel que fada, ristrette, vigousse ou encore chafouin.

    Aux premiers abords, les 23 élèves ont été très surpris par ce vocabulaire, et ont dû se familiariser avec, grâce aux différentes recherches étymologiques.

    Parmi ces jeunes gens, Ivana Petit, Océane Jacquemet et Corentin Godard ont été sélectionnés et convoqué à la remise de prix à Reims, au mois de mars.

    Océane raconte une mise en route difficile et puis les idées se sont enchaînées jusqu’à la création d’une lettre qui lui a permis de remporter le premier prix dans sa catégorie. N’ayant pu se déplacer lors de la cérémonie, son écrit a été lu devant tout l’auditoire.

    Ivana avait proposé une bande dessinée, tandis que Corentin avait listé dix conseils pour réussir sa 6 e. « Leur imagination débordante est à souligner et encourager », selon Valérie Delforge.

    De façon ludique, les élèves appréhendent « la mise en valeur de la densité de la langue française et la richesse des expressions dans les régions francophones du monde », conclut la responsable du CDI du collège d’Anglure.

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    « l’union » 160425 a

    L’HOMME DU JOUR : Rosette rouge

     

    Lors de la 71 e veillée en hommage aux déportés dans les camps de concentration nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, le Rémois Raymond Gourlin, toujours impliqué dans la vie du monde combattant et le devoir de mémoire, a délivré un message d’espoir et de vigilance aux jeunes générations, insistant sur le sens de l’engagement et de la défense des valeurs humanistes.

    Cet ancien déporté-résistant à Neuengamme vient d’être promu au grade d’officier de la Légion d’honneur. Une reconnaissance de la République pour son parcours.

     

     

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    « l’union » 160412 a

    HOMMAGE : La Légion d’honneur se souvient

     


    Les autorités civiles et militaires se sont rassemblées au cimetière du Nord.

    En présence du général Bernard Nicolas, président national des DPLV, (membres de la Légion d’honneur décorés au péril de leur vie), Herman Leuchtenberger a ouvert l’assemblée générale de la section Champagne Ardenne en évoquant la mémoire de deux membres décédés en 2015, le major Bernard Boucault et Maurice Paroche. S’y sont ajoutés les noms de deux personnes disparues en 2016 : Marcial Piot le 6 janvier et le président de l’association, le lieutenant Jack Coudert, le 28 janvier.

    Tout au long de la réunion, la personnalité de Jack Coudert a été longuement évoquée : celui qui était le président de la section régionale aurait dû être élevé cette année à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur, et sa brutale disparition a résonné comme un coup de tonnerre : une nouvelle relatée dans L’union par Hervé Chabaud sous le titre « Un grand aviateur ». Une autre publication évoque « l’homme aux 131 missions aériennes sur Diën Biën Phu », une expérience qu’il savait transmettre par des écrits et des conférences.

    Le président national a lui aussi rappelé les mérites d’un homme qui a porté les valeurs à la fois de la Légion d’honneur et de tous ceux qui défendent la France. Des propos repris également par Corinne Simon, directrice du cabinet du préfet, et Benjamin Develey, adjoint au maire de Reims.

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    « l’union » 160330 a

    CULTURE : Dix mots pour encourager la créativité et la francophonie

     


    Les écoles élémentaires de Reims Ruisselet et Bétheniville figurent parmi les lauréats.

    Chafouin, poudrerie, lumerotte, ristrette, tap-tap… Le Concours des Dix mots mettait cette année à l’honneur les variétés du français.

    La 21 e édition de la semaine de la langue française et de la francophonie a été marquée à Reims par une journée fédératrice rassemblant à l’hôtel de ville une « Mosaïque des associations francophones », autour de l’événement annuel qui met à l’honneur les lauréats du jeu-concours « Dis-moi dix mots », organisé traditionnellement par l’association des membres de la Légion d’honneur. La cérémonie a été présidée par Hèlène Insel, rectrice de l’Académie de Reims. Les récipiendaires avaient été invités par le maire Arnaud Robinet, par Camille Mangin, président de l’association des membres de la Légion d’honneur, et par Julienne Mackonguy, présidente du comité de jumelage Reims-Brazzaville, chargée de mettre à l’honneur la littérature africaine avec l’éditeur Franck Cana.

    Le palmarès

    Au palmarès figurent les écoles élémentaires de Bétheniville et Ruisselet Reims. Des élèves de six collèges et trois lycées de la Marne et des Ardennes ont eux aussi utilisé judicieusement les mots imposés, dix mots invitant à partir à la découverte du français parlé dans les différents territoires de la Francophonie : en France « chafouin » et « fada », au Québec « poudrerie » et « dépanneur », en Belgique « lumerotte » et « dracher », en Suisse « ristrette » et « vigousse », en Haïti « tap-tap » et au Congo « champagné ».

    Pour une conférence donnée le matin même, le ministère de la Culture avait délégué Gaid Evenou, chargée de mission pour le plurilinguisme, le français dans le monde et la francophonie. Elle a rappelé qu’on recense 274 millions de francophones sur cinq continents.

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    « l’union » 160328 a

    SOCIETE : « Non, on ne donne pas la Légion d’honneur à tout le monde ! »

     


    Camille Mangin est le président de l’association rémoise des membres de la Légion d’honneur, créée en 1839.

    La promotion de Pâques de la Légion d’honneur a été publiée hier au Journal officiel. Une distinction qui est souvent sujet à controverses.

    1 On ne demande pas la Légion d’honneur, on est parrainé

    C’est la règle de base. Pour éventuellement obtenir la Légion d’honneur, il faut être proposé par un parrain (un acteur public, économique, associatif, sportif…) ou via une initiative citoyenne (cinquante personnes d’un même département). « On ne demande donc pas la Légion d’honneur, explique Camille Mangin, président de l’association rémoise des membres de la Légion d’honneur, créée en 1839. Le parrain transmet ensuite le dossier à l’autorité préfectorale qui instruit le mémoire de proposition. » S’il est validé, le dossier part vers le ministère compétent (Sports pour les sportifs, Économie pour les salariés et chefs d’entreprise, etc.).

    « Les ministres transmettent leurs propositions sous forme de mémoires au grand chancelier de la Légion d’honneur qui préside le conseil de l’ordre et qui acceptera ou refusera les demandes. »

    2 Des émirs, des chanteurs, des sportifs : qui sont-ils à vraiment la mériter ?

    En voyant parfois le nom de ceux qui reçoivent la distinction (comme récemment le prince héritier d’Arabie saoudite), on se demande si la Légion d’honneur n’est pas un peu galvaudée aujourd’hui. « Depuis longtemps on entend dire : Tout le monde l’a. Ce n’est pas vrai, indique Camille Mangin. Il faut déjà savoir que 15 % des demandes sont refusées chaque année. Ensuite, le principe de la Légion d’honneur, c’est qu’elle est attribuée pour un acte méritant mais aussi pour quelqu’un qui représente la France de façon positive. C’est comme cela que vous pouvez avoir une jeune personne de 16-17 ans qui est décorée parce qu’elle a eu une médaille olympique. Pour les chefs d’État étrangers, c’est différent. Il y a une tradition diplomatique d’échange du grade le plus élevé. Il y a comme cela des dictateurs qui ont reçu la Légion d’honneur. » Camille Mangin conçoit cependant que cela puisse étonner, voire choquer. « On a des gens qui renvoient leur médaille… »

    3 On peut refuser la médaille comme l’a fait l’Ardennaise Arlette Sauvage

    « Bien sûr que l’on peut refuser la Légion d’honneur. Cela peut déjà se faire tant que la demande n’est pas enregistrée. Si le décret est paru, on ne devient membre de la Légion d’honneur qu’une fois la cérémonie de réception (par une personne qui a un grade équivalent ou supérieur au sien) effectivement passée. Vous pouvez donc refuser la distinction en n’organisant pas cette cérémonie. Par contre, il n’y a pas de nouveau décret abrogeant celui qui vous a nommé. Donc si vingt ans après avoir refusé la cérémonie, vous avez finalement envie d’avoir la médaille, vous pouvez le faire. Par contre, en général, les gens qui font ça, le font beaucoup plus discrètement que lorsqu’ils ont refusé la distinction… »

    Arlette Sauvage, Ardennaise depuis plus de 40 ans, a refusé la distinction. C’était à la fin des années 90. « En fait, c’est mon mari, informé par une personne de l’administration que j’étais sur la liste des personnes soumises pour recevoir cette décoration aux autorités qui les avaient dissuadés , explique l’Ardennaise qui œuvre dans l’accueil des réfugiés et des sans papiers. Il connaissait ma position sur le sujet. La légion d’honneur doit être donnée à des gens qui participent réellement à la grandeur, au rayonnement de la France », argumente-t-elle. En poussant un peu Arlette Sauvage, modeste à l’extrême, elle admet « entrer dans cette catégorie, tant j’essaye d’appliquer mes théories humanistes dans mon quotidien. »

    Pourquoi la refuser alors ? « On ne récompense souvent que des gens trop connus, mettant aussi au même niveau des personnes ayant fait des découvertes scientifiques que certains qui font rentrer des devises dans notre pays. Trop de gens reçoivent la Légion d’honneur. On se la distribue mutuellement, que ce soit les hauts fonctionnaires ou les hommes politiques. Que ces gens ont-ils fait en dehors ? Du carriérisme pour certains. Et tous ne sont pas forcément exemplaires… »

    Grégoire Amir-Tahmasseb et Frédéric Gouis

    Les nommés et les promus de Pâques dans la région

     


    Patrick Gratiot, président de la coopérative vinicole de la Vallée de la Marne, est nommé chevalier.

    Ils sont de notre région ou ils y sont passés. Certes, ils ne s’appellent pas Louis Gallois, Jean-Louis Étienne, Edgar Morin, Coline Serreau, Pierre Arditi, Jacques Perrin ou encore Renaud Capuçon, Jean-Jacques Aillagon et Pierre Moscovici. Mais comme eux, ils font partie de la promotion de Pâques de la Légion d’honneur qui compte 535 personnes.

    Grade de chevalier

    Patrick Gratiot, viticulteur à Charly-sur-Marne et président du conseil de surveillance de la coopérative vinicole de la Vallée de la Marne ; Francis Soutric, ancien secrétaire général de la préfecture de région et de la Marne à Châlons (2011-2015) ; Gilles Giuliani, ancien sous-préfet d’Épernay (2007-2011) ; André Houtch, ancien PDG d’Houtch Transports à Fresnoy-le-Grand ; Claude Kreb directeur du site de Vossloh Cogifer à Fère-en-Tardenois.

    Grade d’officier

    Patrick Poirret, ancien procureur de Châlons-en-Champagne ; Béatrice Richard, viticultrice à Essoyes, fondatrice et présidente d’honneur de l’association pour la promotion du vignoble champenois

    Grade de commandeur

    L’architecte Paul Chemetov, connu dans la région pour s’être notamment engagé contre la destruction des Halles du Boulingrin à Reims et avoir participé à la réalisation, entre autres, de la bibliothèque Pompidou à Châlons et du centre commercial de l’hippodrome à Reims.

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    « l’union » 160327 a

    ETUDE : Pour tout savoir sur le ruban rouge

     

    La Légion d’honneur fait la une de l’actualité lors des promotions du Nouvel an, de Pâques et du 14-Juillet, où des hommes et des femmes personnalités publiques et figures discrètes mais reconnues pour leurs mérites éminents sont nommés, promus ou élevés à l’une des deux dignités de l’Ordre.

    Parfois, un refus ou la réception dans l’ordre d’une figure politique étrangère suscitent des réactions indignées ou passionnées. Dans la Marne, l’Aisne ou les Ardennes, on connaît tous au moins un chevalier ou un officier, parfois un commandeur ou un dignitaire, comme le colonel Charles Flamand, un Marnais ancien des Forces aériennes françaises libres grand-croix, le général Lemoine ou l’Axonais Maurice Dutel qui sont grand officier. On se souvient aussi de belles figures qui ont été connues dans le monde entier, comme la Marnaise Christiane Desroches-Noblecourt, égyptologue de renom international qui était grand-croix, une des premières femmes avec Valérie André et Geneviève de Gaulle à être élevée à la plus haute dignité de l’Ordre.

    Bref, la Légion d’honneur laisse rarement indifférent mais peu de gens en connaissent l’histoire, les procédures, et les règles qui président au fonctionnement de l’Ordre. Le général d’armée Jean-Louis Georgelin, grand chancelier de l’ordre de la Légion d’honneur et ancien chef d’état-major des armées, signe chez Dalloz un ouvrage avec le concours d’Alice Bouteille, directrice de la communication à la Grande chancellerie de la Légion d’honneur afin de répondre au mieux à toutes les questions qu’on se pose sur cet ordre prestigieux dont le grand maître est le président de la République.

    Ce livre donne selon la présentation qui en est faite : « des indicateurs inédits sur la sociologie des décorés de la plus haute distinction française, détaille ses critères d’attribution et le rôle des différents acteurs qui interviennent dans son attribution ». Créée dans la France postrévolutionnaire pour participer à la reconstruction du pays, quel rôle joue la Légion d’honneur dans la société contemporaine ? Les valeurs qu’elle incarne peuvent passer pour obsolètes aujourd’hui où l’ascension sociale par le mérite paraît s’enrayer et où l’honneur n’est plus revendiqué comme éthique, mais elle n’a pas perdu son sens premier.

    En plus de deux siècles d’existence, et plus d’un million de décorés, la Légion d’honneur est devenue : « un marqueur symbolique de l’identité du pays auprès des Français qu’elle fédère, comme auprès des étrangers qui la prisent ». Comme tout ordre honorifique, elle correspond en effet au besoin fondamental de reconnaissance propre à l’homme en société.

    Hervé Chabaud

    « La Légion d’honneur », Jean-Louis Georgelin, Dalloz, 3€.

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    « l’union » 160316 a

    EPERNAY : En image à Moussy

     

    À l’issue de l’assemblée générale qui s’est déroulée samedi à la Maison des arts et de la vie associative d’Epernay, les Médaillés militaires se sont rendus à Moussy.

    Une gerbe a été déposée par le Président Robert Gautier entouré par Jean-Noël Diniz, Maire de Moussy, le colonel Jean-Pierre Prato, Président du Comité d’Epernay de la Légion d’Honneur, les Lieutenant-colonel Serge Plaquin, Président départemental de la FNCV et Claude Metzger, Président du Comité d’Entente des associations d’anciens combattants d’Epernay.

     

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    « l’union » 160304 a

    REIMS : Georges Guynemer, « le plus illustre des as de guerre » par Frédéric Lafarge

     

    Frédéric Lafarge, ancien chargé de relations publiques de la BA 112 de Reims, aujourd’hui en poste à la BA 102 de Dijon, évoquera le plus illustre des as de guerre français, Georges Guynemer.

    Pour rappel, c’est dans la Marne, sur le terrain d’aviation de la ferme de Bonne- Maison, que l’as de l’escadrille SPA 3 opéra de mars à juillet 1917, et qu’il y fut promu officier de la Légion d’honneur (le 5 juillet 1917).

    Le jeune officier remporta par ailleurs plusieurs de ses cinquante-trois victoires officielles dans les environs de Reims, notamment le 6 juillet 1917, jour où, à la verticale du village de Brimont, il abattit un biplan DFW.

    Rendez-vous à 19 h 30 au Centre audiovisuel St-Jean Baptiste de la Salle, 20, rue de Contrai à Reims.

    Entrée libre.

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    « l’union » 160222 a

    REIMS : Histoire : Une conférence sur Georges Guynemer

     


    Guynemer a été fait officier de la Légion d’honneur dans la Marne.

     

    Georges Guynemer est l’un des as de l’aviation française. Les associations des officiers de réserve de l’armée de l’air et Edmond-Marin-la-Meslée ont invité l’historien Frédéric Lafarge pour une conférence le vendredi 4 mars à 19 h 30 dans l’amphi du lycée Saint-Jean-Baptiste de La Salle, rue de Contrai à Reims. Le thème : « Georges Guynemer, à la vie et à la mort ». Ce pilote d’exception a remporté l’une de ses 53 victoires à la verticale à Brimont, le 6 juillet 1917 en abattant un biplan DFW.

    Sur le terrain de la ferme de Bonne-Maison près de Fismes, il a aussi été promu officier de la Légion d’honneur.

     

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    « l’union » 160216 a

    SOUVENIR : Hommage d’une famille, 100 ans après

     

    Toute une famille se réunira à la fin du mois sur les lieux de mémoire autour de Reims pour commémorer le centenaire de la mort du grand-père, le capitaine Léon d’Horrer, blessé le 27 et décédé le 28 février 1916 à Sapigneul.

    Cent ans après les événements, ses descendants seront une quarantaine (il n’avait pas 30 ans lorsqu’il fut tué mais son 5 e enfant est né deux mois après sa mort). Ils vont venir d’Italie, de Bretagne, de Lyon, et de Paris et se retrouver dès le samedi 27 pour aller sur les différents sites que sont la stèle de Sapigneul, la Caverne du Dragon, et bien entendu la tombe de l’aïeul au cimetière La Maison Bleue de Cormicy.

    Ce combattant fut fait chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume par décret du 5 mars 1920 avec citation à l’ordre de l’armée.

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    « l’Hebdo du Vendredi » 160212 a

    MARNE : Denis Gaudin prend ses fonctions à la préfecture de la Marne

     


    Denis Gaudin, nouveau secrétaire général de la préfecture de la Marne et sous-préfet des arrondissements de Châlons et Sainte- Ménehould. © l’Hebdo du Vendredi

    Originaire de Tours, Denis Gaudin a œuvré de 1984 à 2002 au sein des préfectures de la Dordogne, de la Creuse et de la Meuse. Avant d’être nommé directeur de cabinet du préfet des Pyrénées- Atlantiques, puis sous-préfet de Nyons et de Calais. « Avec les problèmes migratoires qu’on connaît à gérer, remarque-t-il. Pour l’anecdote, j’ai également coanimé un stage de gestion de crise à Qatar, lors de mes missions à la coordination interministérielle de défense et de sécurité civile. » Chevalier de l’Ordre national du mérite et de la Légion d’honneur, il a été nommé secrétaire général de la préfecture de la Marne, sous-préfet de l’arrondissement de Châlons et sous-préfet par intérim de Sainte-Ménehould. Des fonctions qu’il entend mener avec « une double ambition. Interne, d’abord, puisqu’il faudra engager le Plan préfecture nouvelle génération (PPNG) et déployer davantage de services sur le web. Cela ne remet pas les effectifs en question, mais implique simplement un changement de méthode. Economique, ensuite. Châlons n’est plus préfecture de Région, mais le monde ne s’écroule pas pour autant. On va s’efforcer de retrouver de nouvelles façons de faire. A mon sens, il n’existe pas de petit dossier. Dix emplois créés sur un territoire, ce sont dix emplois. »

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    « l’union » 160211 a

    VITRY-LE-FRANÇOIS : Françoise Arvois redevient présidente de la Légion d’honneur

     


    Françoise Arvois (au centre avec le foulard) succède à Bernard Liébart à la tête de l’association.

    L’ex-conseillère régionale est redevenue présidente de la société des membres de la Légion d’honneur.

    Après un intérim de près de deux ans assuré par le chef d’entreprise Bernard Liébart, Françoise Arvois, ancienne conseillère régionale et élue municipale de Vitry, est redevenue présidente de la société des membres de la Légion d’honneur de Vitry-le-François. L’association a en effet tenu son assemblée générale il y a quelques jours à l’hôtel-restaurant Au Bon Séjour.

    Après une minute de silence observée en mémoire du maire de Soulanges Raymond Latreuille, chevalier de la Légion d’honneur décédé en septembre dernier, et des victimes des attentats du 13 novembre, Bernard Liébart a présenté le rapport d’activité relatant notamment la présence aux manifestations patriotiques et l’organisation de l’assemblée générale de la section départementale de la société de la Légion d’honneur en avril 2015. Le trésorier Michel Histe a lu le rapport financier, établissant des finances saines.

    La réunion a aussi été l’occasion pour le général Jean-Marie Lemoine de faire un exposé sur le conflit syrien, l’émergence de Daech, et le rôle des Russes dans cette guerre. De son côté, « la France doit intégrer sa communauté musulmane afin qu’elle ne soit pas un réservoir de militants djihadistes potentiels, en raison de l’exclusion de ses membres du savoir et du travail », a-t-il expliqué.

    Le colonel Claude Signoret, président départemental des membres de la Légion d’honneur, a évoqué sa succession puisque son troisième mandat prendra fin le 28 mai.

    « Nous avons beaucoup à apprendre de nos aînés. L’histoire nous a appris qu’il fallait éviter de se diviser mais l’unité exige l’effort », a commenté le sous-préfet Christophe Pizzi en conclusion, invitant l’assistance à « rester fidèle aux devoirs qui sont les nôtres ».

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    « l’union » 160207 a

    REIMS : Sécurité : Annie Brégal quitte Reims pour Paris

     

    Directrice départementale de la sécurité publique de la Marne et commissaire central de Reims, la commissaire divisionnaire Annie Brégal est nommée, à compter du lundi 22 février 2016, sous-directrice chargée des missions de sécurité publique à Paris au sein de la direction centrale de la sécurité publique. C’est une promotion pour cette femme d’autorité et d’expérience qui a eu à gérer des situations complexes.

    Annie Brégal est chevalier de la Légion d’honneur et chevalier de l’ordre national du Mérite.

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    « l’union » 160206 a

    REIMS : NECROLOGIE : Jack Coudert, un grand aviateur

     


    Jack Coudert était commandeur de la Légion d’honneur et médaillé militaire

    Cet ancien d’Indochine et d’Algérie était un Rémois attachant, gardien des valeurs du monde combattant

    Le lieutenant Jack Coudert, 83 ans, est décédé samedi dernier et a été inhumé dans l’intimité, en respect de ses dernières volontés. L’armée de l’air a perdu un frère, les anciens combattants un défenseur, l’ordre national de la Légion d’honneur l’un de ses plus dignes représentants qui a témoigné au feu et en toutes circonstances, son amour du drapeau et de la France.

    Premier vice-président national des décorés de la Légion d’honneur au péril de leur vie, président de la section Champagne Ardennes des membres de la Légion d’honneur DPLV, Jack Coudert était un héros et pourtant il n’employait jamais ce mot pour lui. Seulement pour ses camarades tombés au champ d’honneur par le sang versé.

    Il fallait l’écouter déclamer avec la puissance du devoir son requiem monumental d’émotion aux combattants de Diên Biên Phu, devant le monument aux morts de Reims, pour comprendre l’altérité de ce gardien de la mémoire. Dans un garde-à-vous impeccable, il avait au jour du soixante-dixième anniversaire de la chute de Diên Biên Phu, bouleversé l’assistance.

    Cité six fois à l’ordre de l’armée aérienne pour ses largages incroyables aux commandes de son Dakota, à hauteur minimale de parachutistes au-dessus de la cuvette infernale et pour ses atterrissages et décollages sous le feu intense des mortiers « viets » sur la piste de Dîen Biên Phu, cet aviateur des frontières de l’impossible demeurera un bel exemple pour les jeunes qui, aujourd’hui, choisissent l’armée de l’air. Les anciens du 2 e BEP ne l’avait pas oublié lorsqu’il leur avait donné le « go », à 120 mètres, soit une altitude entre le premier et le deuxième étage de la Tour Eiffel !

    Après l’Algérie, la croix de la valeur militaire, le retour à la vie civile, le pilotage de la célèbre Caravelle, Jack Coudert a été au sein du tissu associatif, un contributeur au travail d’histoire pour que le devoir de mémoire ait un sens.

    Admirateur des As de l’aviation, il a parlé de son expérience en Indochine aux membres de l’association Edmond Marin la Meslée, sur bien des bases aériennes de France et devant des scolaires, interpellés par l’épaisseur des propos du pilote qui était aussi un conférencier passionnant.

    Reçu dans le premier Ordre national dont il était commandeur, Jack Coudert auquel avait été conféré auparavant la Médaille Militaire défendait avec cœur et foi la Légion d’honneur. Ses arguments admirables étaient une leçon de vie confiée en héritage.

    Il avait accueilli en 2013, le congrès national de l’association des membres de la Légion d’honneur décorés au péril de leur vie. Il était de toutes les commémorations avec cette fidélité d’esprit qui était une marque de son caractère. Il ne voulait qu’on oublie ses camarades tombés si loin de métropole, en faisant leur devoir jusqu’à l’ultime instant.

    L’union dont il était un ami, adresse à toute sa famille ses condoléances tandis que Reims salue l’officier qui a si bien servi la France.

    Hervé Chabaud

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    « l’union » 160205 a

    Avis de décès

     

    Les Présidents

    de l’Association des Membres de la Légion d’Honneur Décorés au Péril de leur Vie D.P.L.V.,
    de la Section Marne de la Société des Membres de la Légion d’Honneur S.M.L.H.,
    et de l’Association Rémoise des Membres de la Légion d’Honneur, Comité de Reims de la S.M.L.H.

    ont le regret de vous faire part du décès, survenu le 28 janvier 2016 à l’âge de 83 ans, du

    Lieutenant (H) Jack COUDERT

    Pilote de l’Armée de l’Air
    Commandeur de la Légion d’Honneur
    Médaille Militaire 7 citations
     
    1er vice-Président national et Président régional de
    Champagne-Ardenne de la Légion d’Honneur D.P.L.V.
    de 1981 à 2016

    Suivant sa volonté, il a été inhumé dans l’intimité familiale.

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    « l’union » 160124 a

    REIMS : Défense : Mort du général d’armée aérienne Jean-Philippe Douin

     


    À droite, le général Douin, à l’inauguration du musée de la BA 112 en juin 2002.

    Le général d’armée aérienne Jean-Philippe Douin, 75 ans, qui a été chef d’état-major des armées (1995-1998) après avoir été chef d’état-major de l’armée de l’air (1994-1995) puis le premier officier de l’armée de l’air à devenir grand chancelier de l’ordre de la Légion d’honneur et chancelier de l’ordre national du Mérite (1998-2004) est décédé. Le général Douin avait commandé de 1975 à 1977 sur la BA 112 « commandant Marin-la-Meslée » de Reims le prestigieux 02.030 Normandie-Niémen, unité compagnon de la Libération. Il était revenu pour l’inauguration, le 20 juin 2002, du musée de la BA 112 et de l’aéronautique locale et avait inauguré à Reims l’allée de la Légion d’honneur sur les Basses-Promenades lors du bicentenaire de l’Ordre.

    Jean-Philippe Douin est admis à l’École de l’Air en 1961. Après sa formation de pilote de chasse, il rejoint la base aérienne de Luxeuil et l’Escadron 2/4 La Fayette, alors équipé de Republic F-84F. En septembre 1966, il fait connaissance avec le Mirage IIIC à l’occasion de sa mutation au Groupe de chasse 1/2 « Cigognes », sur la BA 102 « Capitaine Georges-Guynemer » de Dijon-Longvic. Quatre ans plus tard, il prend le commandement de la Spa 103, l’escadrille de René Fonck, l’As des as français aux soixante-quinze victoires de la Première Guerre mondiale. Après son passage à Mont-de-Marsan et par la Champagne et Reims pour commander le Normandie-Niémen, alors en cours de transformation sur Mirage F1C, il est porté à la tête de la 5 e Escadre de chasse à Orange.

    Promu lieutenant-colonel, Jean-Philippe Douin suit les cours de l’École supérieure de guerre avant d’être affecté à l’état-major de la Force aérienne tactique et de la 1 re région aérienne. Colonel en 1985, il commande la base de Dijon. Il est un chef apprécié. Le 1 er juillet 1994, il devient chef d’état-major de l’Air. Il n’occupe cette fonction qu’un an puisque le 9 septembre 1995, il est nommé par le président de la République Jacques Chirac chef d’état-major des armées et succède à l’amiral Jacques Lanxade.

    Hervé Chabaud

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    « l’union » 160116 a

    RÉGION : Hommage : La Champagne a perdu son Monsieur Unesco

     


    Pierre Cheval, à gauche, au côté de Maria Böhmer, présidente de la 39e session de l’Unesco, Aubert de Villaine son homologue bourguignon et des lycéennes d’Avize viti campus.

    Pierre Cheval est mort jeudi d’une crise cardiaque, à l’âge de 66 ans. Il a inscrit la Champagne à l’Unesco.

    1 Le viticulteur

    Homme de dossier, Pierre Cheval a repris, en 1980, l’exploitation viticole familiale de son épouse, Marie-Paule Gatinois. Il doit alors se remettre aux études, au lycée viticole d’Avize, aujourd’hui appelé Avize Viti Campus. Il exploite avec sa femme 7,5 hectares de vignes classés Grand Cru à Aÿ et gère le champagne Gatinois. Ardennais d’origine, a-t-il été bien accepté dans le monde viticole ? « Oui , répondait-il sans la moindre hésitation. Peut-être est-ce dû à mon caractère assez souple ! » Selon sa femme, « c’était un entrepreneur qui a beaucoup pris de risques » . Pierre Cheval a redynamisé cette « maison historique » en reconstruisant tout le pressoir et l’outil de production. Très tôt, il a osé se tourner vers l’export. À son champagne, il a donné un style « expressif et élégant » . Il avait un adage : « Ce qui est important, c’est de faire bien ce que l’on fait. » Il y a quatre ans, ce viticulteur a transmis l’ensemble de l’entreprise à son fils Louis. « Je suis à la retraite ! », lançait-il avec humour.

    2 L’homme engagé

    Gaulliste, Pierre Cheval était un homme de conviction et d’union. « Il a toujours eu des opinions que l’on peut qualifier de modérées » , souligne le socialiste Dominique Lévêque, maire de la commune nouvelle d’Aÿ Champagne et président de la communauté de communes de la Grande Vallée de la Marne. Pierre Cheval avait été un proche collaborateur d’Alain Juppé lorsqu’il travaillait à l’hôtel de ville de Paris. Dans les jours prochains, il devait devenir officiellement l’animateur du Comité départemental de soutien d’Alain Juppé pour les primaires chez Les Républicains. Ce viticulteur aimait travailler pour l’intérêt général. Il ne cessait d’ailleurs de clamer qu’il n’avait « aucune ambition politique majeure » . Conseiller municipal en 1983, il est devenu 1 er adjoint du maire d’Aÿ, Dominique Lévêque, en 1989. Un poste qu’il a occupé pendant près de vingt-sept ans. « Il était rapporteur de notre budget. Il en maîtrisait toutes les arcanes » , confie le premier magistrat de la commune. Pierre Cheval s’occupait également de l’urbanisme. C’est sous sa baguette que l’aire de valorisation de l’architecture et du patrimoine (AVAP) a été mise en place à Aÿ, Mareuil-sur-Aÿ et Hautvillers ou encore que le Plan d’occupation des sols (POS) a été transformé en Plan local d’urbanisme (PLU). Le 9 janvier dernier, Pierre Cheval a été élu maire délégué d’Aÿ et adjoint au maire de la commune nouvelle d’Aÿ Champagne. « N’ayons pas peur des aventures » , avait-il déclaré lors du premier conseil municipal. Cet homme, qui savait entraîner les gens avec lui, a par ailleurs fondé l’Institut International des Vins de Champagne à la Villa Bissinger et a présidé le lycée viticole d’Avize. Pendant dix-sept ans, il a été à la tête du Centre départemental d’économie rurale (CDER). Il était aussi engagé notamment au Syndicat général des vignerons (SGV) « pour défendre et porter haut les valeurs du vignoble » . Il a particulièrement œuvré à la défense des dossiers « formation et enseignement », ainsi qu’à la commission appellation Champagne au Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC).

    3 Le Monsieur Unesco

    Pierre Cheval n’a pas voulu devenir à tout prix le « Monsieur Unesco de la Champagne ». Les deux présidents du CIVC de l’époque – Yves Bénard et Patrick Le Brun – sont venus le chercher. « Cette idée folle m’a paru intelligente, originale pour le champagne, exigeante. J’ai dit oui » , avait confié ce viticulteur agéen. En 2008, il a créé l’association Paysages du Champagne. Avec Amandine Crépin, géographe urbaniste à l’agence d’urbanisme de Reims, il a constitué le dossier de candidature de la Champagne au Patrimoine mondial de l’Unesco. Après huit années de travail intense, il a conduit les Coteaux, maisons et caves de Champagne à l’inscription au patrimoine de l’Humanité, le 4 juillet dernier à Bonn, en Allemagne. Ses qualités humaines, son sens de la diplomatie, son affabilité, ses talents d’orateur et sa capacité de rassembler ont permis ce succès. Depuis décembre dernier, Pierre Cheval présidait l’association Mission Coteaux, maisons et caves de Champagne Patrimoine mondial. Avec Amandine Crépin toujours, il mettait en place le plan de gestion que tous les acteurs du territoire se sont engagés à suivre pour l’Unesco. « Cet homme de conviction s’est battu pour l’intérêt général de la Champagne , rappelle sa plus fidèle collaboratrice. On est des héritiers de ce combat. On se doit de faire vivre ce moment historique. C’est un devoir ! »

    Stéphanie Gruss, Yann Le Blévec et Claire Hohweyer

    Bio express

    • 17 mai 1949 : naissance de Pierre Cheval à Charleville-Mézières. Il est scolarisé notamment au lycée Chanzy. À Lille, il intègre l’Institut régional de l’administration.
    • Dans les années 70, il démarre sa carrière au ministère de l’Intérieur, à l’hôtel de ville de Paris. Pendant dix ans, il est chargé de la préparation du budget et des comptes. Il travaille avec Jacques Chirac et Alain Juppé dont il devient un proche collaborateur.
    • En 1980, il quitte l’administration pour reprendre l’exploitation viticole familiale de son épouse à Aÿ. Il y a quatre ans, il transmet l’entreprise – champagne Gatinois – à son fils, Louis.
    • En 2008, il porte la candidature de la Champagne au Patrimoine mondial de l’Unesco. Il devient président de l’association Paysages de Champagne.
    • Le 4 juillet 2015, à Bonn, les Coteaux, maisons et caves de Champagne sont inscrites au patrimoine de l’Humanité.

    De nombreuses distinctions

    « Personnalité régionale de 2015 » par le Club de la presse, « Homme de l’année 2016 » par
    la Revue des Vins de France. Chevalier de la Légion d’honneur. Médaillé par les Villes de Reims et d’Épernay.

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    « l’union » 160112b

    REIMS : Reconnaissance : Le chevalier Jean-Luc Barbier

     


    Jean-Luc Barbier fut le directeur du Comité champagne pendant dix ans. Bernard Sivade

    Voici un autre « Monsieur champagne » qui a mérité son élévation au grade de chevalier de la Légion d’honneur, sous l’égide du ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt. Jean-Luc Barbier, directeur du Comité champagne de 2004 à 2014, a été promu le 31 décembre 2015.

    Même si l’homme préfère la discrétion, il a accepté de réagir et de livrer cette anecdote d’enfant. « Lorsque je fréquentais l’école religieuse à Épernay, le maître d’école distribuait des médailles. Mais j’en ai jamais eu. » Un épisode suffisamment marquant pour évoquer la Légion d’honneur comme « une revanche ».

    Très impliqué dans le milieu champenois, Jean-Luc Barbier se satisfait que son grade intervienne six mois après l’inscription de la Champagne au patrimoine mondial de l’Unesco. « J’en étais également à l’initiative il y a huit ans et le chemin n’a pas été facile. C’est un succès extraordinaire et inespéré. Aux Champenois d’entreprendre les actions pour le mettre en valeur. »

    Depuis sa retraite, Jean-Luc Barbier est chargé d’enseignement à la faculté de droit et de sciences politiques de Reims, en filière viticole. Sans compter les conférences ou les sollicitations données sur le sujet.

    Claire HOHWEYER

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    « l’union » 160112 a

    Distinction : Des nouveaux légionnaires de l’éco

     

    La promotion de la Légion d’honneur du 1 er janvier récompense des figures de l’économie de nos territoires.

    Dominique Dutartre, président d’ID Champagne-Ardenne, ex-président d’ARD et du pôle de compétitivité Industries & Agro-Ressources, a été nommé chevalier.

    Même traitement pour Charles Ribe, président de la CCI de l’Aisne, ex-patron de la fonderie d’aluminium Au Creuset de la Thiérache, et désormais consultant.

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    « l’union » 160111 a

    CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE : Conférence

     

    Jean-Jacques Charpy, ancien directeur du Musée d’Épernay, tiendra une conférence sur Yolande de Baye, première Française légionnaire avec traitement, samedi 16 janvier à 14 h 30, à la salle de Malte de la Société d’agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne à Châlons-en-Champagne.

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    « l’union » 160105 a

    REIMS : Nomination : Légion d’honneur pour D. Dutartre

     


    Dominique Dutartre fait partie de la promotion civile du 1er janvier.

    Dominique Dutartre, 66 ans, a été nommé, le 1 er janvier, chevalier de la Légion d’honneur.

    Né dans l’Yonne et diplômé de l’Institut Polytechnique LaSalle Beauvais, M. Dutartre a été directeur régional adjoint de Champagne Céréales puis de Vivescia. Il a été président d’ARD, centre de R&D détenu par Cristal Union et Vivescia notamment, et du pôle de compétitivité Industries & Agro-Ressources de Champagne-Ardenne et Picardie.

    Il est actuellement président d’ID Champagne-Ardenne, structure dédiée à l’innovation et au développement économique née de la fusion de CADev et Carinna.

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    « l’union » 160104 a

    CHAMPAGNE-ARDENNE : Ils sont chevaliers de la Légion d’honneur

     


    Gérard Berthiot

    Frédéric Périssat

    Jean-Luc Barbier

    Parmi les 616 noms publiés, le 1 er janvier 2016, à l’occasion de la promotion civile de la Légion d’honneur, plusieurs concernent notre région.

    À commencer par le médecin châlonnais Gérard Berthiot, nommé chevalier au titre du ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, pour ses activités médicales. Gérard Berthiot est un pneumologue réputé. Il totalise 38 ans de services et il est chef de service à l’hôpital de Châlons. Mais beaucoup le connaissent pour son engagement politique. Ce socialiste, à la gauche du Parti, a exercé de nombreux mandats, dont celui de vice-président du conseil régional de Champagne-Ardenne. Il figurait sur la liste conduite par Jean-Pierre Masseret pour les régionales de décembre 2015, mais n’a pas été élu.

    Jean-Luc Barbier est lui aussi nommé chevalier au titre du ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt. Au Journal Officiel, figure cette seule mention : « ancien directeur général d’un comité interprofessionnel viticole, 46 ans de services » . Il s’agit, bien sûr, du Comité Champagne ou CIVC, dont il a été le directeur pendant six ans jusqu’à la fin 2014. Âgé de 68 ans, connu pour sa discrétion, il est entré au CIVC dès 1977 en tant qu’attaché de direction après avoir été chef de cabinet du maire centriste d’Épernay, Bernard Stasi.

    Dans les Ardennes, c’est le préfet Frédéric Périssat qui a été nommé chevalier au titre du ministère de l’Intérieur. Né le 20 janvier 1960 à Saint-Mandé, dans le Val-de-Marne, il est en poste dans les Ardennes depuis un peu plus de deux ans. Cet ancien élève de l’ENA (promotion Victor Schoelcher) a connu de nombreuses affectations en 32 ans de services, d’abord en 1996 comme administrateur civil au ministère de l’Intérieur, puis directeur de cabinet du préfet du Haut-Rhin, puis de la Réunion. Il est aussi passé par Cologne, l’Yonne, l’Isère…

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    « l’union » 160103 a

    REIMS : Tradition : Le Rémois Marc Bouxin décoré chez l’ambassadeur de Russie

     


    Alexandre Orlov, l’ambassadeur de la Fédération de Russie en France, a reçu Marc Bouxin à l’Hôtel d’Estrées, sa résidence située rue de Grenelle à Paris. Christian Lantenois

    C’est l‘inspecteur d’académie Raymond Riquier qui a remis à Marc Bouxin la croix de chevalier de la Légion d’honneur

    L’ancien directeur du musée Saint-Remi, du musée de la Reddition et du fort de la Pompelle a reçu, mardi, deux hautes distinctions. L’une française, l’autre russe.

    L’émotion était palpable, mardi, dans les salons dorés du superbe hôtel d’Estrées, acquis en 1863 par l’empereur Alexandre II dont le buste trône au pied de l’escalier principal. Alexandre Orlov, l’ambassadeur de la Fédération de Russie en France, accueillait chez lui le Rémois Marc Bouxin pour lui remettre l’ordre de l’Amitié, une haute distinction accordée à une poignée de Français. « Les derniers jours de l’année ont toujours quelque chose de magique. Je suis très heureux de rendre hommage à un homme exceptionnel qui a œuvré pendant près de quarante ans pour revaloriser le patrimoine de Reims et qui est un trait d’union entre la France et la Russie. Avec cette médaille, nous honorons un ami de notre pays », a souligné le diplomate russe. Alexandre Orlov a rappelé l’implication de Marc Bouxin pour faire connaître l’histoire commune des deux pays, notamment pendant la Première Guerre mondiale, et a rappelé que plusieurs de ses livres avaient été traduits en russe.

    Accompagné de sa fille Macha, « incarnation de cette alliance franco-russe », Marc Bouxin s’est dit très fier et heureux de cette décoration. Devant plusieurs Rémois qui avaient fait le déplacement rue de Grenelle, dont le président de l’association Renaissance Saint-Remi Camille Mangin, le conservateur en chef du patrimoine, retraité depuis septembre dernier, a souligné qu’Anne de Kiev avait été couronnée reine de France en 1051, en la cathédrale de Reims et que sera célébré, en 2017, l’anniversaire de la visite à Reims du tsar Pierre le Grand. Cette dernière commémoration sera-t-elle l’occasion d’une venue de Vladimir Poutine, qui n’avait pas inauguré comme prévu la statue de Courcy rendant hommage aux soldats russes ayant libéré le village en 1917 ? « Pourquoi pas, mais il est encore trop tôt pour le dire » , a indiqué, en aparté, Alexandre Orlov. « En 2016, notre pays sera à l’honneur en France avec l’inauguration de deux stèles, à Brest et à Marseille, ainsi que du Centre spirituel et culturel orthodoxe russe à Paris. Le Président Poutine n’exclut pas de se déplacer mais cela dépendra bien sûr du contexte international » , a-t-il poursuivi. L’ambassadeur a par ailleurs estimé qu’il était dangereux de délaisser les programmes d’histoire à l’école. « En Russie, tout le monde a conscience que l’enseignement de l’histoire est essentiel car il forme l’esprit » , a-t-il glissé, regrettant que ce n’était pas, aujourd’hui, le cas en France.

    Une pensée pour son grand-père Armand

    Cette cérémonie était doublement importante pour Marc Bouxin : après avoir reçu l’ordre de l’Amitié russe, qu’il a dédié à son grand-père Armand, l’historien rémois s’est vu remettre, par l’inspecteur d’académie Raymond Riquier, la croix de chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur. « J’ai rencontré Marc Bouxin à Reims en 2008 et j’ai tissé des liens d’amitié avec cet homme affable, mesuré et infiniment cultivé » , a-t-il dit en retraçant sa « brillantissime carrière ». Marc Bouxin, qui avait été recruté en 1976 par Jean Taittinger, alors maire de Reims, a confié qu’il ne voyait « pas ces deux distinctions comme un aboutissement mais un encouragement à aller de l’avant » . Le membre d’honneur de l’Association du Souvenir du corps expéditionnaire russe en France compte bien poursuivre son travail historique, patrimonial et diplomatique.

    Valérie Coulet

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    « l’union » 160102 b

    REIMS : L’homme du jour : Décoré chez l’ambassadeur russe

     

    Marc Bouxin, ancien directeur du musée Saint-Remi à Reims et du fort de La Pompelle, vient d’avoir les honneurs des salons de l’ambassadeur de Russie à Paris.

    Il y a reçu deux hautes distinctions : la croix de chevalier de la Légion d’honneur et l’ordre de l’Amitié, accordée à quelques rares Français.

    Rappelons que sera célébré, en 1917, l’anniversaire de la visite à Reims du tsar Pierre le Grand et qu’Anne de Kiev avait été couronnée reine de France en 1051, en la cathédrale de Reims.

     

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    « l’union » 160102 a

    CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE : Les échos du Mau : Un chevalier nommé Cabu

     

     

     

    Parmi les personnes nommées chevalier de la Légion d’honneur dans cette promotion du 1 er janvier, figurent, à titre posthume, les dessinateurs Charb, Cabu, Honoré et Tignous, la chroniqueuse Elsa Cayat et le correcteur de presse Mustapha Ourrad, tués dans l’attentat du 7 janvier contre Charlie Hebdo.

     

     

     

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    « l’union » 151230 b

    REIMS : En image à Paris : Décorations

     

    Marc Bouxin, qui a pris sa retraite en septembre dernier après avoir dirigé pendant 39 ans le musée Saint-Remi, mais aussi le musée de la Reddition et le fort de la Pompelle, a été doublement honoré, hier, à la résidence de l’ambassadeur de la Fédération de Russie en France, rue de Grenelle à Paris.

    En présence de plusieurs Rémois qui avaient fait hier le déplacement à Paris, Alexandre Orlov lui a remis l’ordre de l’Amitié tandis que l’inspecteur d’académie Raymond Riquier l’a décoré de la croix de chevalier de l’ordre de la légion d’honneur.

     

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    « l’union » 151230 a

    EPERNAY : Patrimoine : A la découverte du docteur Verron, Vertusien chirurgien-chef de l’hôpital

     


    Le docteur Verron a été décoré de la Légion d’Honneur.

    Le docteur Albert, Louis, Eugène Verron, est né à Vertus le 30 août 1846. Installé à Epernay, nanti de solides études médicales, il est nommé chirurgien-adjoint de l’hôpital le 10 mars 1882, chirurgien-chef le 27 juillet 1887, s’occupant également de la maternité, des fonctions qu’il exerça pendant une trentaine d’années.

    C’est alors le déclenchement des hostilités avec l’Allemagne. Le docteur Verron devait s’illustrer tout au long du conflit par son humanité et sa conscience professionnelle.

    Un comportement sans faille qui lui a valu la Légion d’Honneur remise par Léon Bourgeois, ministre du Travail de l’époque, le 20 août 1917. Dans le compte-rendu, il était fait mention de plus de 400 blessés civils de Reims et de la région auxquels il a porté secours.

    À cela, il convient d’ajouter plus de 3 000 soldats traités à l’hôpital d’Épernay entre janvier 1917 et la fin de la guerre. La citation comporte une mention particulière relative à la bataille de la Marne : « … est resté fidèlement à son poste, seul comme chirurgien, et se multiplia pour venir en aide aux blessés, évacués en grand nombre du champ de bataille, donnant instinctivement ses soins aux blessés français et allemands. »

    Après 1918, le docteur Verron semble avoir exercé un temps, dans sa clinique de la rue du Collège. Il est mort le 3 août 1922, en son domicile de la rue de l’Ecaille, actuelle maison de l’habitat.

    Par sa délibération du 11 août 1922, le Conseil Municipal attribuait à l’ancienne rue du Collège le nom du docteur Verron.

    D’après la Notice historique sur les rues, places et squares d’Epernay de Francis Leroy

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    « l’Hebdo du Vendredi » 151218 a

    REGION : Jean-Paul Bachy - Ex-président de la région Champagne-Ardenne : Itinéraires d’un socialiste humaniste

     


    En février, Jean-Paul Bachy a été promu au grade d’Officier dans l’ordre national de la Légion d’Honneur. © l’Hebdo du Vendredi

    Après plus de dix ans à la présidence du Conseil régional de Champagne-Ardenne, Jean-Paul Bachy s’envole vers de nouveaux horizons. Il revient sur son parcours et les valeurs qui, depuis toujours, ont orienté ses choix politiques.

    Jean-Paul Bachy s’est intéressé très tôt à la politique. « Mes grands-parents et mes pa-rents étaient déjà engagés dans des sensibilités différentes, sourit-il. Puis je me suis engagé derrière François Mitterrand. J’ai beaucoup admiré sa démarche, qui se voulait fédératrice, sa volonté de créer une dynamique nouvelle. J’ai ensuite eu la chance de travailler avec des personnes comme Pierre Bérégovoy ou Lionel Jospin. Des gens admirables, ayant beaucoup de respect pour l’ensemble des citoyens, y compris les plus démunis, et qui ont un peu forgé mes convictions. »

    Non favorable au cumul des mandats, il reconnaît que les nombreuses fonctions qu’il a exercées, au niveau local comme international, lui ont apporté « une vision grand angle sur la vie publique. » Député européen puis à l’Assemblée nationale, vice-président de l’Association internationale des régions francophones, président de l’Association des régions européennes viticoles, maire de Sedan, etc. En 1986, il est élu conseiller régional de Champagne-Ardenne, et préside cette assemblée depuis 2004. Parallèlement, il enseigne au Conservatoire national des arts et métiers à Paris. « Je souhaitais préserver mon indépendance, rester libre dans mes choix. »

    A 68 ans, Jean-Paul Bachy fait partie de ces figures politiques qui ont marqué le territoire, notamment par sa volonté de fédérer les potentialités. « Je n’ai jamais compris l’esprit de clocher qui anime certains élus, concède-t-il. Et je ne comprends pas pourquoi les élus rémois ont claqué la porte au nez des élus châlonnais concernant leur rapprochement. Réunir les capitales économique et administrative de la Marne me paraît tout à fait vital pour l’avenir. » Au lendemain des élections régionales, le socialiste convaincu qu’il est, salue le choix de Jean-Pierre Masseret et le maintien de sa liste au second tour. « Son geste va permettre à quelques élus de gauche de rester dans cette assemblée. Depuis des années, nous avons démontré que des gens étaient capables de travailler ensemble, même avec les sensibilités les plus diverses. Il faut garder des témoins de cette philosophie. »

    « Faire de la politique, c’est aussi aimer les gens »

    Parmi les valeurs qui ont guidé son mandat de président de Région : l’égalité des chances et la solidarité entre les territoires. « Cela a permis d’implanter en Haute-Marne ou dans les Ardennes de véritables pôles industriels, de faciliter la scolarité des lycéens issus de familles modestes, etc. Faire de la politique, c’est voir loin, projeter le territoire vers l’avenir. Mais c’est aussi rester proche des citoyens et aimer les gens. » Autres projets menés par la Champagne-Ardenne : le rapprochement des universités, l’Usine du futur, l’accompagnement des artistes aux quatre coins de l’Hexagone, etc. S’adressant à son successeur, Jean-Paul Bachy souhaite vivement « qu’on n’oublie pas le territoire champardennais et tous ces dossiers sur lesquels nous nous sommes battus. Aujourd’hui, le vrai défi pour le nouvel exécutif, c’est de se rendre suffisamment disponible pour bien connaître cette grande région. »

    S’il préfère rester discret sur ce que lui réserve précisément son avenir professionnel, le président sortant donne tout de même quelques indices. « Je m’attacherai à travailler encore plusieurs années pour le compte de mon pays, dans un cadre international. » La semaine dernière, il accompagnait une entreprise locale dans sa recherche de nouveaux partenariats au Maroc. Prochainement, il s’envolera en Côte d’Ivoire pour travailler sur des dossiers industriels et agricoles. « On a aussi fait appel à mes services pour créer une fonction publique territoriale à Madagascar. »

    Sonia Legendre

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    « l’union » 151125 a

    EPERNAY : Patrimoine : Et si nous prenions le temps de flâner dans la rue Blandin ?

     

    L’artère qui relie l’avenue Jean-Jaurès et la rue Champ-Reton est devenue la rue Blandin par délibération du Conseil municipal du 11 mars 1924. Louis Blandin avait été nommé au poste de premier magistrat d’Épernay par le gouvernement d’Adolphe Thiers le 17 juin 1871, alors que la ville était occupée par les Prussiens. Une mission délicate qui lui a valu la Légion d’Honneur décernée « pour son patriotisme et pour l’excellente direction qu’il a su donner aux affaires publiques et à l’occupation étrangère ». Notre homme ne semblait pourtant pas destiné à la carrière politique. Né à la Villeneuve-les-Convers, en Côte-d’Or le 28 juillet 1830, il était venu s’établir à Épernay en 1860, acquérant une étude d’avoué, qu’il revendit huit ans plus tard pour devenir associé d’une maison de Champagne. La mairie d’Épernay a constitué un premier pas dans la politique. Louis Blandin fut conseiller général de 1871 à 1880 et député de la Marne du 20 février 1876 jusqu’aux élections de 1885. Nommé sous-secrétaire d’État au Ministère de la Guerre le 14 novembre 1881, sous le gouvernement de Léon Gambetta, il avait démissionné de ses fonctions d’édile le 3 mars 1879 pour se consacrer totalement à sa charge de député. Il demeura toutefois simple conseiller municipal jusqu’en 1888, époque où il se retira de la vie politique pour se fixer en banlieue parisienne. Décédé le 14 février 1898 à Neuilly-sur-Seine, Louis Blandin est inhumé au cimetière d’Épernay.

    Source  : notice historique sur les rues, places et squares d’Épernay de Francis Leroy.

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    « l’union » 151124 a

    REIMS : Rencontre : Les céréales en mode séduction

     


    Le patron de la biscuiterie Fossier viendra notamment parler de l’histoire de son biscuit rose

    Le chef de l’Assiette champenoise, seul trois étoilés de la région, évoquera l’utilisation des céréales dans la gastronomie.

    Parce que les céréales ne s’arrêtent pas à celles que vous avez dans votre assiette, une soirée assez originale va se dérouler ce mardi au Manège de Reims. A découvrir.

    On est habitué à des grands-messes où se côtoient des spécialistes qui développent pendant de longues minutes un discours adapté à un public de professionnels. Cette fois, c’est une toute autre vision qui est proposée dans le cadre du « Voyage dans l’imaginaire des céréales ». Huit rendez-vous sont organisées en France d’ici la fin de l’année avec comme objectif d’attirer le grand-public vers les céréales. Après Rouen et Marseille, la manifestation fait étape ce mardi 24 novembre à Reims.

    Sur scène des personnalités régionales vont venir, chacune à leur tour, parler de leur vision des céréales. Une approche humaine, sous la forme de mini « one-man-show » d’une dizaine de minutes. « C’est avant tout un temps de convivialité, confie François Prévoteau, agriculteur et délégué Passion céréales en Champagne-Ardenne. C’est une vision décalée des choses. » Lui-même sera sur la scène du Manège de Reims avec comme fil conducteur un grain de blé. Ce grain qu’il déclinera à travers quatre expériences personnelles, quatre lieux.

    Car l’idée première est que chaque intervenant se livre un peu, sorte du discours traditionnel. Ce sera par exemple le cas pour Charles-Antoine de Fougeroux, directeur général de la biscuiterie Fossier. Il y parlera évidemment de son biscuit rose devenu partie intégrante du patrimoine régional. Il y aura aussi quelques anecdotes autour de ce fameux biscuit qui a notamment été sur un billet de banque, ou encore cette salariée qui en 1956 a été décorée de la légion d’honneur pour… 74 ans de maison. « Elle a notamment servi le tsar Nicolas II… »

    « C’est un produit qui a su évoluer au fil du temps », explique le patron de Fossier qui va montrer que ce biscuit rose est tout sauf simplement limité à son association au champagne comme c’est souvent le cas. « Des grands chefs l’utilisent que ce soit dans leurs entremets, les plats de résistance. Je me souviens d’un mariage sublime avec le foie gras qu’a fait le chef de l’Assiette Champenoise à Tinqueux. »

    Un chef, qui sera également présent ce mardi soir au Manège « C’est vrai que les céréales sont partie intégrante de la gastronomie, relève Arnaud Lallement. Moi je vais parler de l’épeautre et de toutes les choses que l’on peut faire avec. » Le patron de l’Assiette champenoise qui a d’ailleurs pris l’habitude d’offrir un pain à tous ses clients qui repartent de son restaurant trois étoiles.

    Voyage dans l’imaginaire des céréales en Champagne-Ardenne, mardi 24 novembre, 19 heures, Le manège de Reims2 Boulevard du Général Leclerc. Entrée gratuite. Pour toute information 01 44 31 16 37

    Grégoire Amir-Tahmasseb

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    « l’union » 151120 a

    EPERNAY : histoire : Itinéraire d’une famille particulière

     


    Marie Oppenheim de Baye et sa fille Yolande avec des officiers à l’hôpital militaire de Souilly (Meuse) en 1918.

    De Baye. Un nom tombé dans l’oubli. Pourtant, le baron, son épouse et leur fille ont marqué leur époque. Une conférence retrace leurs parcours.

    Ce samedi à 16 heures, dans le cadre des commémorations du centenaire de la Grande Guerre, Jean-Jacques Charpy, ancien directeur du musée d’Épernay, donnera une conférence : « Les De Baye, une famille marnaise dans la tourmente de la guerre ».

    « Cela fait 40 ans que je m’y intéresse , avoue l’ancien directeur. Depuis mes études d’archéologie. » Pourquoi un tel intérêt ? Parce que le baron Joseph De Baye (1953-1931), aristocrate propriétaire du château de Baye (aujourd’hui transformé en foyer de charité), « touche à tout » comme il se définit lui-même, est un passionné d’archéologie, de sciences naturelles, d’histoire… Un autodidacte à l’origine de plusieurs découvertes importantes qui mérite qu’on s’y intéresse selon Jean-Jacques Charpy. « Il n’avait que 19 ans et demi lorsqu’il a découvert les hypogées des marais de Saint-Gond. Les scientifiques de l’époque l’ont considéré comme un amateur. On ne l’a pas pris au sérieux. »

    Joseph De Baye voyage beaucoup en Russie, où il se rend en juillet 1914. Il y restera jusqu’en 1920, piégé par la guerre puis par la révolution.

    Son épouse mène une vie aristocratique, tenant salon dans son pied à terre parisien. Aux premiers jours de la guerre, elle répond à l’appel de mobilisation générale. Avec sa fille Yolande, elles deviennent infirmières. Elles créent une fondation et ouvrent une ambulance qu’elles installent au plus près du front, à Vitry-le-François, puis près de Verdun. Elles acquièrent l’un des vingt camions radiographiques à leurs frais. « Elles ont dû rencontrer Marie Curie » , estime Jean-Jacques Charpy. En 1917, « Yolande est blessée par des bombardements. Elle sera décorée de la Légion d’honneur sur son lit d’hôpital » . Jusqu’en 1925, les deux femmes apporteront leur aide tant médicale que psychologique aux soldats du conflit.

    Jean-Jacques Charpy est intarissable. Sa conférence s’annonce passionnante.

    Hélène Nouaille

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    « l’union » 151119 a

    CLERMONT-EN-ARGONNE : Culture : La vie de sœur Gabrielle

     


    L’historien local Hubert Philippe.

    Hubert Philippe, un historien de Clermont-en-Argonne, a tenu une conférence au musée de Sainte-Ménehould. Il a évoqué le parcours de sœur Gabrielle, une religieuse qui s’est illustrée à Clermont-en-Argonne durant la Première Guerre mondiale.

    Elle est la supérieure du couvent Saint-Vincent de Paul quand la guerre éclate. Malgré l’évacuation en septembre 1914, elle décide de rester avec ses pensionnaires qui s’étaient vu refuser l’autorisation de partir. Elle accomplira son devoir pendant ces longues années.

    Pour son engagement, sœur Gabrielle sera décorée de la Croix de guerre avec palmes et élevée au rang de chevalier de la Légion d’honneur par le président Raymond Poincaré. Elle décédera en 1927 et sera inhumée, à la demande des habitants de Clermont-en-Argonne, dans le village pour lequel elle a tant donné.

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    « l’union » 151118 a

    EPERNAY : patrimoine : Qui était le commandant Pothier ?

     


    La rue du Commandant Pothier relie l’avenue du Maréchal Foch à la rue des Petits Prés.

    La rue du Commandant-Pothier relie l’avenue du Maréchal-Foch à la rue des Petits-Prés. Autrefois dénommée rue des Entrepreneurs, c’était alors une voie privée, propriété du docteur Pechavre qui en avait fait don à la Ville. Elle porte ce nom depuis le 23 février 1897, date à laquelle le conseil municipal d’Épernay lui attribuait le nom du commandant Pothier.

    Auguste Pothier, né à Épernay le 25 octobre 1827, était le fils de modestes vanniers. Il devance l’appel en embrassant la carrière militaire en 1848, au 41 e de ligne. Un régiment qu’il quitte en 1851 pour le 72 e régiment, avec le grade de sergent-major. Promu adjudant le 14 octobre 1857, il embarque à Toulon le 3 mars 1859 pour la campagne d’Italie où il s’illustre à la prise de la tour La Spia d’Italia, près de Solférino. Il gravit alors les échelons de la hiérarchie pour devenir Chef de bataillon au 45 e régiment de marche le 17 novembre 1870. Léon Gambetta, alors ministre de la Guerre, qui l’avait nommé à ce grade, lui confère la Légion d’Honneur le 21 décembre de la même année. Sa carrière militaire devait s’achever tragiquement le 15 janvier 1871 alors que le Commandant Pothier était tué à la tête du 47 e Régiment de marche, en enlevant le village de Villersexel, en Haute-Saône. Pour rappeler cet acte d’héroïsme, le conseil municipal d’Épernay décidait, à l’unanimité, dans sa séance du 28 août 1871 « que non seulement le terrain nécessaire à l’inhumation du brave Commandant Pothier sera offert gratuitement à sa famille, mais qu’un service d’enterrement de première classe et l’érection d’un monument funèbre seront faits aux frais de la Ville ».

    Source : d’après la Notice historique sur les rues, places et squares d’Épernay de Francis Leroy

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    « l’union » 151112 a

    REIMS : En mémoire des soldats de la Grande Guerre

     


    Au cimetière du Nord, trois soldats, dont on a pu découvrir le visage, ont été honorés.

    Aux couleurs du drapeau tricolore, de très nombreux enfants ont chanté au monument aux morts.

    Marche de militaires devant le monument aux morts.

    La plaque « Maurice Genevoix » a été inaugurée par son petit-fils Julien.

    Une jeune fille allume la flamme.

    Pour marquer le 11-Novembre, plusieurs cérémonies ont eu lieu, hier, à Reims, pendant lesquelles flottait l’esprit des poilus.

    Jean-Claude Senez ne cachait pas sa joie, hier, de voir « effacées des décennies d’oubli » , en découvrant la plaque de la rue Maurice-Genevoix, sur le pont reliant la rue Léon-Faucher et le boulevard des Belges. « Cela faisait trois ans et demi que je réclamais qu’une rue soit dédiée à Maurice Genevoix » , expliquait en aparté le responsable des animations culturelles de l’Association rémoise des membres de la Légion d’Honneur. Pour cette inauguration, Julien Genevoix, le petit-fils de l’auteur de Ceux de 14, avait fait le déplacement à Reims. « Cet hommage est aussi celui de tous ses frères d’armes » , a-t-il dit. En présence de son fils Simon, 5 ans et demi, il a aussi insisté sur le besoin d’associer les jeunes générations au centenaire de la Grande Guerre. « Si on réussit à leur faire prendre conscience, ne serait-ce que du dixième de ce que les soldats ont souffert, alors on aura réussi. » Féru de l’œuvre de Maurice Genevoix, le sous-préfet Michel Bernard a de son côté parlé de la force des mots qui, contrairement aux pierres, durent au-delà de tout…

    Des histoires personnelles reconstituées

    Des jeunes, il y en avait beaucoup, au cimetière du Nord, pour rendre hommage à trois poilus : Léopold-Eloy Tabuis, Edouard-Marcel François et Charles-Ferdinand Raymond. Grâce à de très beaux textes écrits par Marc Christophe qui reconstitue les histoires personnelles des soldats tombés dans l’oubli, l’assemblée est entrée dans l’intimité de ces hommes.

    Les cérémonies se sont poursuivies au monument aux morts où de nombreux enfants, du conservatoire et de deux écoles, ont chanté à la mémoire de tous ceux qui ont péri lors de cette Grande Guerre.

    VALÉRIE COULET
    PHOTOS CHRISTIAN LANTENOIS

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    « l’union » 151111 b

    EPERNAY : Légion d’honneur : L’entraide anime le comité

     


    C’est le Colonel Prato qui a décliné le rapport moral.

    Après un moment de recueillement à la mémoire de Marcel Portier, légionnaire, décédé à l’âge de 100 ans, le colonel (er) Jean-Pierre Prato a décliné le rapport moral de l’année écoulée, insistant notamment sur l’assiduité des membres du bureau, sur la solidarité et l’esprit d’entraide qui animent le comité.

    Le programme des visites reconduit

    Le rapport d’activité évoque la visite du conservatoire des Arts et Métiers et du musée du compagnonnage à Paris, de la maison de champagne Billecart-Salmon, de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, du musée de Vraux et de l’usine MacCain de Matougues. Ces visites ont été perçues comme autant de journées inoubliables, de par la qualité de l’accueil et des commentaires des guides. Le programme d’activités 2016 est reconduit suivant le même schéma, visite de musées et d’une maison de champagne.

    Après l’approbation du bilan financier exposé par le trésorier, Jean Menjoz, et l’intervention du lieutenant-colonel Claude Signoret, le bureau est reconduit dans la composition suivante : président, colonel (er) Jean-Pierre Prato, vice-présidents, colonel (H) Charles Flamand, Gérard Labrune, trésorier, Jean Menjoz, secrétaire générale, Yvette Lundy, porte-drapeau, François Mlakar, membres, Edmond Maudière, James Guillepain, Bernard Doucet.

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    « l’union » 151111 a

    EPERNAY : Patrimoine : Qui était le colonel Tiffoinet ?

     


    La rue longe l’Hôpital Auban et relie le cours de Provence à la rue Auban-Moët.

    Pour bien situer les choses, la rue du colonel-Tiffoinet longe l’Hôpital Auban et relie le cours de Provence à la rue Auban-Moët. Elle résulte d’un don à l’hospice (sa dénomination de l’époque) en 1889, par Madame veuve Joseph-de-Venoge, née Tiffoinet. L’acte de donation en justifiait d’ailleurs l’objet, s’agissant d’isoler totalement le bâtiment des voies publiques. Il comportait par ailleurs l’obligation pour la Ville d’attribuer à cette nouvelle rue, ouverte la même année le nom du père de la donatrice, le colonel Tiffoinet.

    Louis, Joseph Tiffoinet, né le 21 septembre 1786 à Saint-Léger dans les Deux-Sèvres, est entré comme volontaire dans les chasseurs de la Garde Impériale le 3 octobre 1806. Il gravit alors les différentes étapes de la hiérarchie, pour devenir lieutenant-colonel au 2 e régiment d’infanterie le 31 août 1836. Entre-temps, il avait participé aux campagnes de Prusse (1806), d’Allemagne (1807 et 1809), d’Espagne (1808 et 1810-1811), de Russie (1812), de Saxe (1812), de France (1814-1815). Deux fois blessé au combat, il fut décoré par l’Empereur lui-même le 6 juillet 1809. Chevalier de Saint-Louis, médaillé de Sainte-Hélène, officier de la Légion d’Honneur, Louis Tiffoinet prit sa retraite avec le grade de colonel et se retira à Épernay. Il s’occupa d’y réorganiser la Garde Nationale, dont il devint commandant de 1839 à 1852, et fut conseiller municipal de 1840 à sa mort, le 20 décembre 1871.

    Source : d’après la Notice historique sur les rues, places et squares d’Épernay de Francis Leroy.

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    « l’union » 151104 a

    PATRIMOINE : Qui était le capitaine Deullin ?

     


    Un peu d’histoire sur l’origine du nom de la rue du capitaine Deullin.

    Pour Albert, Louis Deullin, né à Épernay le 24 août 1890, la voie était toute tracée. Il était appelé tout naturellement à pérenniser l’entreprise familiale, un négoce de champagne. Les études à Épernay et à Pau et puis, c’est la guerre de 1914-1918. Il passe de la cavalerie à l’aviation en 1915, avec un brevet de pilote décroché le 14 juin de la même année. Il prend part aux combats dans la réputée escadrille des « Cigognes », celle de Guynemer, Fonck, etc. Commandant l’escadrille SPA 73 puis le 19 e groupe de chasse, les vingt combats aériens auxquels il participe lui valent la Croix de Guerre et la Légion d’honneur. Il termine la guerre comme capitaine, avec quatorze citations et deux blessures. Ces événements tragiques s’avérèrent déterminants. En 1920, il vend la maison de champagne reçue de son père en héritage et embrasse une nouvelle carrière, dans l’aéronautique, en entrant dans la compagnie franco-roumaine de navigation aérienne comme chef-pilote. Il participe au concours des avions commerciaux entre Paris et Bruxelles et s’implique dans de nombreux vols d’essai. Cette facette de sa carrière devait d’ailleurs lui être fatale. Albert Deullin s’est tué à Villacoublay le 29 mai 1923, en essayant un nouvel avion. Après les hommages rendus par le gouvernement, sa dépouille mortelle fut exposée au monument de la famille Chandon-Moët, au cimetière d’Épernay, et ses obsèques donnèrent lieu à un deuil public. Elle repose dans la 5 e division, 1 ère ligne. Et pourtant, l’inspirateur de ces lignes, Francis Leroy, qui en a constaté l’état d’abandon, ne décolère pas : « Pas une fleur, pas un pot, rien que la pourriture du temps ! C’est le comble de l’ingratitude ! » C’est une délibération du conseil municipal d’Épernay datée du 11 mars 1924 qui a attribué le nom du capitaine Deullin à la rue reliant la rue Jean-Pierrot à la rue du Général-Leclerc.

    Source : Notice historique sur les rues, places et squares d’Épernay de Francis Leroy.

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    « l’union » 151103 a

    HOMMAGE : Pour qu’Henri Deneux ne tombe pas dans l’oubli

     


    Pour la deuxième année consécutive, les membres de la Société des amis de la cathédrale se sont recueillis sur la tombe de l’architecte rémois. Remi Wafflart

    Hier, jour des Défunts, les Amis de la cathédrale ont fleuri la tombe de celui considéré par les spécialistes comme le sixième architecte de la cathédrale de Reims.

    Depuis quelques années, les Amis de la cathédrale multiplient les actions, « soucieux de garder bien vivante la mémoire de ce Rémois, à qui l’on doit beaucoup », explique Bernard Poret, le président de l’association. « Henri Deneux a milité activement pour la rénovation de la cathédrale après le violent incendie de 1914. On lui doit la charpente en lamelles de ciment armé liées entre elles par des chevilles en bois. Il a d’abord essayé son invention sur l’église Saint-Jacques en 1920 avant de l’appliquer sur la cathédrale. Il a refait ensuite la charpente de la basilique Saint-Remi avec ce procédé révolutionnaire. »

    Son invention lui vaudra d’ailleurs d’être fait chevalier de la Légion d’honneur, en 1927.
    Trente ans après l’inauguration de la cathédrale ainsi restaurée, il meurt quasiment dans l’indifférence générale, en 1969, dans sa 95 e année. « Les Rémois ne doivent pas être fiers du dernier adieu qu’ils firent à celui qui avait restauré leur cathédrale », poursuit Bernard Poret. Les obsèques à la cathédrale ont fait alors se déplacer seulement une quarantaine de personnes.

    Une tombe entretenue, un square à son nom

    En 2011, lors du 800 e anniversaire de la cathédrale, la Société des amis de la cathédrale a demandé et obtenu que le jardin situé au chevet de la cathédrale porte le nom de l’architecte rémois.
    « L’an passé, en 2014, constatant que la tombe d’Henri Deneux, n’ayant ni descendant ni famille à Reims, était à l’abandon, nous avons fait nettoyer la pierre tombale et redorer les inscriptions gravées et nous assurons un entretien régulier », poursuit Bernard Poret. Et, depuis, les Amis de la cathédrale s’y recueillent pour la Toussaint. Ils ont pour projet la réalisation d’un buste de l’architecte, pour le centième anniversaire de leur Société, qu’ils ont prévu d’installer dans le jardin Henri-Deneux.

    Aurélie Beaussart

    À savoir : Les dates clés

    • Le 16 octobre 1874, naissance à Reims. Il passe son enfance au-dessus de l’épicerie tenue par ses parents près de la mairie.
    • Très tôt, il s’intéresse à l’architecture. Il entre au service de l’architecte diocésain chargé de la cathédrale, Edouard Thiérot. Il réalise alors plusieurs relevés et études de l’édifice religieux.
    • En 1905, il arrive premier sur 46 candidats au concours d’architecte en chef des Monuments historiques.
    • En 1915, il est nommé architecte en chef de la cathédrale de Reims.
    • En 1918, il est exclusivement chargé de la cathédrale et de sa rénovation. L’inauguration de la restauration se déroule le 10 juillet 1938.
    • Le 19 avril 1969, il décède, quatorze ans après sa femme.
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    « l’union » 151024 a

    PORTRAIT : Marc Bouxin, deux musées, un fort et de nombreux souvenirs

     


    Marc Bouxin, un grand passionné de la petite et de la grande histoire. Bernard Sivade

    Marc Bouxin a passé 39 ans à la tête du musée Saint-Remi. Ce passionné d’histoire, qui a aussi dirigé le musée de la Reddition et le fort de la Pompelle, nous livre quelques souvenirs.

    Enfant, Marc Bouxin rêvait de voyages au long cours. Il s’imaginait explorateur, navigateur ou capitaine de bateau. Il se serait aussi bien vu pompier. Armand, son grand-père paternel, un peintre-graveur qui tenait une boutique d’antiquités dans le centre de Reims, lui donna très tôt le goût des arts. Quant à la passion de l’histoire, elle est sans doute venue en écoutant les souvenirs d’un grand-oncle amiral, d’un grand-père agent de liaison, « qui a vécu l’incendie de la cathédrale Notre-Dame » , et d’un père prisonnier en Prusse orientale pendant la Seconde Guerre mondiale.

    « Quand j’étais adolescent, je dévorais les livres d’histoire. Toutes les périodes m’intéressaient, même si j’avais un faible pour la Grèce ancienne et le Moyen-Âge, se souvient-il. Mon parrain était un ancien soldat US qui épousa ma tante après la libération de Reims. J’ai toujours baigné dans l’histoire militaire et l’histoire en général. J’ai d’ailleurs failli ne jamais être là car, en 1943, ma mère a échappé de justesse à la déportation en Allemagne. Elle avait caché, rue de Talleyrand, un résistant yougoslave… »

    Le jeune homme, né en 1948, souhaite intégrer la prestigieuse école militaire de Saint-Cyr. Il s’inscrit à une « prépa » au lycée Poincaré de Nancy. « Je suis parti au bout de quatre jours car je n’ai pas supporté les bizutages débiles ! », confie-t-il. Direction l’université où il suit plusieurs cursus –- histoire, histoire de l’art et archéologie –- et opte pour la spécialisation « musée ». Après son service militaire, Marc Bouxin est approché par la municipalité de Bordeaux. Mais il préfère répondre à la proposition de Jean Taittinger, alors maire de Reims. « J’ai été recruté en 1976 pour mettre en valeur le patrimoine de la ville », raconte-t-il. Le jeune conservateur s’installe à l’ancien collège des jésuites, qui fait encore office d’hôpital. Il crée le service d’animation culturelle de Reims. « Au départ, nous n’étions que cinq. Je suis tombé amoureux du lieu. J’y ai organisé plusieurs expositions. » En 1977, Marc Bouxin fait la promotion du site en accueillant le congrès de la Société d’archéologie française. « Le chantier de restauration a été décidé juste après » , se félice-t-il aujourd’hui. Marc Bouxin travaille en lien avec Jean Taittinger pendant six mois, avant l’élection du maire Claude Lamblin. « Pendant mes trente-neuf ans de carrière à Reims, j’ai connu six maires et huit adjoints à la culture. Avec Claude Lamblin, ça a été l’âge d’or », estime-t-il. La nouvelle municipalité se penche très vite sur le sort de l’ancienne abbaye Saint-Remi, en très mauvais état. Le 1 er août 1978, le musée historique est créé. Nommé directeur, Marc Bouxin a tout à faire. « Ma mission était double : suivre le chantier de restauration et créer de toutes pièces un musée. Ce fut l’œuvre d’une carrière ! »

    Ce lieu exceptionnel, depuis classé au patrimoine mondial de l’Unesco, Marc Bouxin met toute son énergie à le faire « renaître » . Pour trouver des idées de scénographie, il va voir ce qui se fait ailleurs. En 1980 – c’est encore la guerre froide –, le conservateur rémois est invité à un voyage d’étude en Allemagne de l’Ouest. Il visite plusieurs nouveaux musées comme à Bonn et à Munich. À Berlin, il n’a pas les papiers nécessaires pour passer de l’autre côté du mur. Curieux et culotté, il prend le train avec une collègue de Bordeaux. « J’étais sûr qu’on serait bloqués. Mais aussi étonnant que cela puisse paraître, on nous a laissés passer. C’est drôle car je garde le souvenir, en arrivant à l’Est, d’une très forte odeur de chou et d’urine ! Nous avons notamment eu la chance de visiter l’extraordinaire musée de Pergame… » , raconte-t-il avec émotion.

    À Reims, Marc Bouxin poursuit son travail sur le musée Saint-Remi, en réalisant lui-même les plans. Il s’attarde sur plusieurs trésors : la façade de la Maison des musiciens, le tombeau de Jovin et la tenture de la vie de saint Remi. En parallèle, il met en valeur le cryptoportique. « C’est mon ami Hubert Claisse, grand reporter à l’Union, qui m’a donné l’idée de l’ouvrir au public. La mairie m’a suivi. Jean Taittinger et Claude Lamblin ont d’ailleurs beaucoup apporté à Reims car ils étaient visionnaires. »

    Pour le conservateur, le classement de Saint-Remi au patrimoine de l’Unesco est un vrai bonheur. Et l’occasion de recevoir de nombreuses personnalités. Marc Bouxin se souvient notamment d’une visite de François Léotard quand il était ministre de la Culture, de 1986 à 1988. L’ancien séminariste avait, en tout petit comité, interprété un chant grégorien dans la salle capitulaire. « En 1992, sont venus deux cosmonautes russes qui avaient participé à la mission Soyouz. J’ai aussi eu la chance de faire visiter Saint-Remi à la danseuse étoile du Bolchoï Maïa Plisetskaya et de croiser Gérard Oury ou Jean-Claude Bourret venu présenter son journal en direct. »

    Le conservateur en chef n’a pas non plus oublié la journée avec des miss européennes et le grand bal donné pour le bicentenaire de la Révolution…

    Très attaché à sa ville natale, Marc Bouxin a aussi pris en charge, au cours de sa longue carrière, le musée de la Reddition et le fort de la Pompelle. Or c’est au musée Saint-Remi qu’il reste le plus attaché. Depuis son départ à la retraite, il ne l’a d’ailleurs pas quitté. Il habite à deux pas.

    Quand Chéreau filmait La Reine Margot

    Marc Bouxin a accueilli plusieurs artistes dans les différents musées rémois qu’il a dirigés. Il garde un excellent souvenir du violoniste et chef d’orchestre Yehudi Menuhin, venu donner un concert à la basilique Saint-Remi, dans le cadre des Flâneries musicales. « Mon bureau au musée Saint-Remi lui servait de loge. Cet immense artiste avait beaucoup d’humour et se montrait très malicieux. Il m’avait demandé de le conduire dans la basilique, à l’opposé de l’endroit où tout le monde l’attendait. Nous avions bien ri. » Le conservateur en chef a aussi accueilli le cinéaste Jean-Pierre Mocky et le comédien Philippe Noiret. Or, son plus grand souvenir reste le tournage, en 1994, de La Reine Margot. « Patrice Chéreau, qui a filmé dans le cloître et l’escalier des matines de l’ancien collège des jésuites, était très agréable et sympathique avec nous. Quand il travaillait, il faisait preuve d’un très grand perfectionnisme qui pouvait presque sembler de la maniaquerie quand on n’est pas du métier. Et croiser Isabelle Adjani faisait partie de ces moments magiques… »

    L’essentiel

    • Naissance à Reims le 21 mai 1948. Études d’histoire, d’histoire de l’art et d’archéologie à l’université Nancy II.
    • Le 1 er septembre 1976, est recruté par la Ville de Reims.
    • Le 1 er août 1978, création du musée historique Saint-Remi.
    • Le 23 juin 1984, ouvre les premières salles du musée Saint-Remi.
    • De 1984 à 1989, préside l’association des conservateurs de Champagne-Ardenne.
    • En 1993, est nommé conservateur du musée du fort de la Pompelle.
    • En 1994, est nommé conservateur en chef et fait chevalier des arts et des lettres.
    • En 1999, prend en charge le musée de la Reddition.
    • Le 10 juillet 2014, inaugure le nouveau musée du fort de la Pompelle avec François Hollande.
    • En 2014, est fait chevalier de la Légion d’honneur.
    • Le 1 er septembre 2015, prend sa retraite.

    Valérie Coulet

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    « l’union » 151015 a

    Musique : La Légion d’honneur offre son concert vendredi soir

     


    La musique de chambre sera à l’honneur vendredi soir à la basilique.

    Vous aimez la musique classique ? Le concert organisé vendredi soir à 20 heures en la basilique Saint-Remi devrait vous convenir. Bach, Haendel, et Grieg, entre autres, figurent à l’affiche. Et ce qui ne gâte rien, l’entrée sera gratuite. Et la sortie aussi : aucun panier ne vous attendra à la fin pour recueillir la moindre obole. Ce moment musical est en effet offert par la Légion d’honneur, plus précisément l’association rémoise de ses membres, alliée pour la circonstance avec l’association Renaissance de Saint-Remi. Mais direz-vous, il faut bien que quelqu’un paye à un moment ? C’est là qu’interviennent le mécénat d’un hypermarché local et le soutien logistique de la Ville de Reims.

    Cette coopération entre Légion d’honneur et animation de la basilique n’a pas été trop compliquée à mettre sur pied, puisque c’est un seul et même homme, en l’occurrence Camille Mangin, qui préside les deux structures. « La Légion d’honneur propose cette animation dans le cadre de ses actions en faveur de la jeunesse, puisque nous invitons pour l’occasion l’orchestre de chambre de Champagne-Ardenne, des musiciens qui sont tous issus du conservatoire de Reims » précise l’intéressé.

    Cette association n’en est pas à son coup d’essai. L’an dernier déjà, à la même époque, et à la basilique, elle avait organisé un concert de quintette de cuivre sur le thème du centenaire de la Première Guerre mondiale (et de Napoléon). « Mais cette fois-là l’objectif était de recueillir des sous, reconnaît M. Mangin, et il fallait faire connaître la fondation de la grande chancellerie de la Légion d’honneur. » Cette fois-ci, faire passer un bon moment aux Rémois suffira à son bonheur.

    Concert de l’orchestre de chambre de Champagne-Ardenne, vendredi 16 octobre à 20 heures, basilique Saint-Remi. Gratuit.

    Antoine Pardessus

    Consultez notre article et le programme

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    « l’union » 151009 a

    CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE - PORTRAIT : « Avec ses nouveaux espaces, le Cnac a les moyens de ses ambitions »

     


    À 66 ans, Martine Tridde-Mazloum est Chevalier de la Légion d’honneur et Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres. DR

    À l’occasion de l’inauguration ce matin des nouveaux espaces du Centre national des arts du cirque, « rencontre du troisième type » avec sa présidente, Martine Tridde-Mazloum.

    Comment êtes-vous arrivée à la tête du Centre national des arts du cirque, en septembre 2013 ?
    En janvier 2013, lorsque j’ai été sollicitée pour remplir ce rôle par le ministère de la Culture, je me suis posé la question comme vous ! Il y a une raison objective et factuelle à cette proposition : le mandat du précédent président arrivait à terme. Par ailleurs, précédemment, j’avais créé et dirigé la fondation d’une grande banque (BNP Paribas, NDLR) en charge de mécénat à travers le monde. À la fin des années 1990, nous avons investi dans le cirque contemporain, c’était un grand axe de notre politique culturelle. Ce fut une expérience de l’accompagnement d’artistes au long cours – c’est comme ça que je conduisais mon action. Ça a été repéré dans le milieu et à travers des artistes que nous avons épaulés nous avions lié des alliances dans ce domaine. Je crois que mon parcours atypique – et le fait que je ne sois pas du métier – est un gage que je ne m’inscrive dans aucune école, aucun mouvement pour rester plus près de l’artiste.

    Quel est votre rôle en qualité de présidente ?

    Le garant du projet pédagogique et artistique, c’est le directeur du Cnac, Gérard Fasoli. Mais vous savez, on est très seul lorsque l’on est à la tête d’un établissement. Je suis là dans les phases de mûrissement des projets, pour dialoguer, représenter, faire l’interface avec nos partenaires (publics principalement, NDLR), montrer à quel point la maison reconnaît les appuis qu’elle reçoit, car rien ne nous est dû ! C’est à nous de montrer que les moyens accordés sont valorisés par les étudiants, les chercheurs et les professionnels qui les utilisent.

    Les nouveaux espaces inaugurés aujourd’hui permettent-ils au Cnac de nourrir de nouvelles ambitions ?

    C’est plutôt que tout à coup nous avons les moyens de nos ambitions ! Grâce à ce nouvel outil, le projet peut se déployer comme prévu au départ. Le désir de tous est de faire un site à la pointe, en Europe et dans le monde. On ne soupçonne pas le temps qu’il faut à un artiste pour développer son projet. Le Cnac propose des résidences d’artistes pour l’écriture et la recherche mais les professionnels sont aussi en mal de lieux d’entraînements. Furies (le pôle national des arts du cirque et de la rue en préfiguration, NDLR), pourra, lui, accueillir des artistes en résidence de création. C’est complètement complémentaire ! La recherche est aussi un domaine amené à se développer : pédagogique et artistique mais aussi médicale, sur les pratiques physiques par exemple.

    Comptez-vous collaborer davantage avec le privé ?

    Lorsque l’on vit en cercle fermé on souffre beaucoup du cloisonnement. Je suis partisane des rapports entre les mondes croisés : il peut y avoir des rencontres du troisième type incroyables ! Hélas, il y a très peu de mécènes dans le domaine du cirque alors que les valeurs de l’entreprise s’y expriment : la prise de risque, la rigueur, le sens de la collectivité… C’est très éloigné mais ça se ressemble beaucoup. On pourrait aussi imaginer un pôle de recherche et développement sur les matériaux et la résistance des agrès. On a tout intérêt à ce genre d’échanges de compétences. Il faut vivre les projets, sinon on fait du surplace. Aussi, le fait de ne pas être Châlonnaise et à la tête du Cnac prouve que nous sommes au cœur d’une réalité économique.

    Propos recueillis par Justin Daniel Freeman

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    « l’union » 151003 a

    EPERNAY : Association : Un hommage a été rendu au colonel Charles Flamand

     


    Il été formé à l’Ecole de l’air de Rochefort.

    Le président du Comité d’Épernay de la Légion d’Honneur, le colonel Jean-Pierre Prato, a saisi l’opportunité d’une réunion de bureau pour rendre un brillant hommage au colonel Charles Flamand, l’un de ses vice-présidents. Le comité, qui est le seul de Champagne-Ardenne à compter dans ses rangs une figure des Forces Aériennes Françaises Libres, en tire une fierté bien légitime.

    Homme d’exception, décoré par le président de la République en mai dernier, Charles Flamand a été formé à l’École de l’air de Rochefort. À 93 ans, doté d’une mémoire qui ne le trahit pas, il retrace à grands traits l’épopée qui l’a conduit en 1940 de Londres aux théâtres d’opérations militaires d’Afrique, dans le groupe « Bretagne ». À la fin du second conflit mondial, il continue à servir le pays dans l’armée de l’air, en Indochine, puis en Algérie.

    Aujourd’hui encore, il fait preuve d’un intérêt marqué pour tout ce qui touche à l’aviation, en particulier les nouveaux matériels et les nouvelles missions confiées à l’armée de l’air.

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    « l’union » 150902 a

    Culture : Marc Bouxin quitte ses fonctions

     


    Marc Bouxin a beaucoup travaillé sur les relations franco-russes. Archive Bernard Sivade

    Il aurait bien aimé jouer les prolongations et rester encore quelques mois à son poste de conservateur en chef du patrimoine à la Ville de Reims. Mais Marc Bouxin, qui dirigeait depuis de très longues années le musée historique Saint-Remi, le musée de la Reddition et le Fort de la Pompelle, a été contraint de partir à la retraite lundi soir, à l’issue de sa dernière journée de travail. La municipalité de Reims souhaite aujourd’hui recruter un nouveau directeur qui chapeautera l’ensemble des musées rémois dont le musée des Beaux-arts.

    À 67 ans, Marc Bouxin peut quitter son poste en étant satisfait du travail accompli : en cette année 2015, il a reçu deux « récompenses ». En juin dernier, le Guide Vert a en effet décerné une deuxième étoile au musée Saint-Remi, déjà distingué par le Conseil de l’Europe pour la qualité de sa muséographie. « C’est une belle reconnaissance du travail accompli depuis 1977, date de l’ouverture du musée » , avait réagi le conservateur en chef du patrimoine en apprenant la nouvelle. Un peu plus tard, le musée de la Reddition, où l’on venait de fêter les 70 ans de la Victoire 1945, recevait un certificat d’excellence par la société Tripadvisor pour 2015. Les commentaires envoyés par les touristes plébiscitaient l’intérêt du musée et la qualité de l’accueil.

    Une prise de fonction en 1977 au musée Saint-Remi

    Né le 21 mai 1948 à Reims, Marc Bouxin a pris ses fonctions au musée Saint-Remi en 1977. Cet historien, diplômé de l’université Nancy II, a donc passé près de quarante ans dans l’ancienne abbaye Saint-Remi transformée en musée. Cet officier de réserve honoraire est chevalier de la légion d’honneur et chevalier des arts et des lettres. Il a aussi la croix russe pour la mémoire de la guerre patriotique de 1812.

    Valérie Coulet

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    « l’union » 150811 a

    REIMS - Nécrologie : Maurice Paroche, ancien combattant, est décédé

     


    Maurice Paroche, un homme estimé.

     

    Le monde des anciens combattants a perdu l’un des siens. Maurice Paroche est décédé ce samedi 8 août à l’âge de 89 ans.

    Ce Rémois d’origine, né en juillet 1926, était veuf depuis 1992. Il a longtemps travaillé chez Lanson. Il s’est aussi beaucoup investi dans les associations. Il a notamment oeuvré avec les porte-drapeaux dont il faisait partie. C’est lui qui avait entrepris la remise des drapeaux au musée de la Reddition. Il était aussi titulaire de nombreuses distinctions, dont plusieurs croix de guerre. Il était aussi, entre autres, chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’ordre du Mérite, et chevalier de l’Ordre de Malte. Ses obsèques seront célébrées mercredi à 14 heures à l’église Saint-Thomas.

     

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    « l’Hebdo du Vendredi » 150717 c

    CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE : Histoire et patrimoine : L’hommage de Bruno Malthet aux Châlonnais célèbres

     


    Grâce à Bruno Malthet et Jean-Paul Barbier, les Châlonnais célèbres sont désormais référencés dans un dictionnaire dédié. © l’Hebdo du Vendredi

    Il aura fallu environ quatre ans et plus de 10 000 heures de travail pour réaliser le Dictionnaire biographique de la Catalaunie et des Châlonnais célèbres, illustres ou mémorables. Quatre ans de recherches historiques et iconographiques, d’échanges avec les administrations ou les particuliers, de mise en page, etc. Et au final, un bel hommage à l’historien Jean-Paul Barbier, disparu en 2011. « Pour la petite histoire, raconte Bruno Malthet, président de l’association Nouvelle Catalaunie et à qui l’on doit cet ouvrage, nous avions déjà publié ensemble un livre en l’an 2 000 sur les Châlonnais célèbres. Et la veille de sa mort, nous avions évoqué la création d’un second ouvrage. Ce dictionnaire porte donc aussi son nom, et se base sur 917 notices, dont 382 que Jean- Paul avait écrites de son vivant. » Du IIIe siècle à janvier 2015 – le dernier Châlonnais référencé étant Cabu près d’un millier de personnages sont présentés, anecdotes et illustrations (664, précisément !) à l’appui. De quoi en apprendre davantage sur les évêques de Châlons par exemple, et les miracles accomplis par certains d’entre eux. Triées par époque, par secteur professionnel ou même par durée de mandat, ces précieuses données révèlent ainsi que les militaires, patriotes morts pour la France, déportés et résistants sont largement représentés au fil des siècles. On y découvre aussi une trentaine de portraits féminins, parmi lesquels celui de Marthe Ulmann, la première Châlonnaise à avoir reçu la Légion d’honneur pour ses actions pendant la Grande Guerre. « Je n’ai trouvé ni de photo d’elle, ni de date concernant cette remise de médaille. Mais c’est une femme qui m’a beaucoup marqué pendant mes recherches. » Au total, 72 particuliers et une trentaine de sources différentes ont apporté leur pierre à l’édifice. Publier ce dictionnaire à 600 exemplaires représente un investissement d’environ 25 000 euros. D’où l’appel à souscription lancé par Bruno Malthet jusqu’au 30 septembre.

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    « l’union » 150715 a

    REGION : Les promus de la Légion d’honneur du 14-Juillet

     


    Stéphane Bouillon, préfet préfigurateur pour la région Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine est élevé au grade d’officier.

    Plusieurs personnalités de la région font partie de la promotion du 14-Juillet de la Légion d’honneur publiée hier au Journal officiel. C’est le cas de Stéphane Bouillon, préfet préfigurateur pour la future grande région Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine qui est élevé au grade d’officier, tout comme, si on élargit un peu à la région Picardie et Champagne-Ardenne, les préfets de l’Aube, Isabelle Dilhac et de l’Oise, Emmanuel Berthier.

    Pierre N’Gahane, ancien préfet des Ardennes de janvier 2011 à décembre 2013, est nommé chevalier. Il est actuellement secrétaire général du Comité interministériel de prévention de la délinquance, à ce titre responsable de la plate-forme téléphonique de signalement contre le jihad.

    Même distinction pour Élisabeth Bisot, directrice académique à Paris, qui a commencé sa carrière comme professeur de lettres dans l’académie de Reims.

    Un ancien résistant de 95 ans « Grand officier »

    Dans le département voisin de l’Aisne, l’ancien résistant Maurice Dutel, 95 ans, est élevé à la dignité de Grand officier (ils ne sont que quatre). L’Axonais, engagé dans la résistance à l’âge de 20 ans lors de la Seconde Guerre mondiale est aussi vétéran de Diên Biên Phu. Il est également Grand-croix de l’ordre national du Mérite.

    François Alvoët est élevé, lui, au grade d’officier. Président de l’association d’art et d’histoire gestionnaire du musée de l’hôtel-Dieu à Château-Thierry, il est également l’ancien patron des champagnes Pannier et un des promoteurs du développement touristique pour le Sud de l’Aisne.

    Cette promotion du 14-Juillet compte au total 544 personnes. 431 sont devenus chevaliers, 82 officiers, 25 commandeurs, 4 grands officiers et 2 Grand-Croix.

    Grégoire Amir-Tahmasseb

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    « l’union » 150714 a

    CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE : Des milliers de Châlonnais célèbrent la Fête nationale

     


    Le général Bruno Jockers, commandant de gendarmerie de la région Champagne-Ardenne jusqu’à la fin du mois, a reçu sa médaille d’Officier de la Légion d’honneur des mains du général Lemoine.

    Hier après-midi, pour la première fois depuis de nombreuses années, les troupes ont défilé avenue du Maréchal-Leclerc pour le 14 Juillet.

    Le public était au rendez-vous hier pour les célébrations du 14 Juillet. Une foule dense s’était donné rendez-vous dès la fin d’après-midi entre les deux jards pour ne rien rater des festivités. Le préfet Jean-François Savy, ainsi que le maire Benoist Apparu accompagné de plusieurs autres élus étaient également présents, et ont participé au passage en revue des troupes aux côtés du lieutenant-colonel Stéphane Guillaume-Barry.

    Plusieurs régiments de la région ont défilé après que leurs hauts faits ont été rappelés : le 8 e Régiment du matériel et le Cential-51 e RI de Mourmelon-le-Grand, ainsi que le 40 e Régiment d’artillerie de Suippes étaient représentés, soit environ 200 militaires en tout. Cette année, c’était un défilé un peu particulier pour la ville préfecture : il ne comportait aucune troupe châlonnaise, et 2015 marque le retour à l’avenue du Maréchal-Leclerc pour la première fois depuis plusieurs années. Un choix cohérent, pour le lieutenant-colonel Stéphane Guillaume-Barry : « C’est le lieu historique des défilés du 14 Juillet à Châlons, et il y a un cadre porteur devant la façade du Cnac. Et même si l’organisation est très bien rodée, le lieu est pratique en termes de circulation. »

    La célébration a également été marquée par la décoration du général Bruno Jockers, commandant de gendarmerie de la région Champagne-Ardenne, qui a reçu la médaille d’Officier de la Légion d’honneur : « Cette récompense a une résonance toute particulière pour moi, c’est une belle reconnaissance des accomplissements de tous les gendarmes de la région ces trois dernières années. Je leur dédie cette médaille. »

    Si les festivités se sont poursuivies tard dans la nuit, avec le traditionnel feu d’artifice ainsi qu’un bal populaire place Foch en fin de soirée, beaucoup n’ont pas attendu jusque-là pour allumer pétards et autres fusées sifflantes, dont les sons ont résonné dans les rues de Châlons dès la fin des cérémonies officielles.

    Sylvain Mionnet

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    « l’union » 150710 b

    Renseignement : Le général Palasset nº2 de la DGSE

     


    Le général Palasset est un habitué des théâtres d’opérations.

    Ancien commandant de la 1 re brigade mécanisée de Châlons-en-Champagne et ancien délégué militaire départemental de la Marne, le général de division Jean-Pierre Palasset qui dirigeait l’opération Barkhane en Afrique a été nommé directeur de cabinet du directeur général de la sécurité extérieure (DGSE).

    Il recevra sa quatrième étoile le 1 er septembre. Cet expert des théâtres extérieurs a également servi en ex-Yougoslavie, en Côte-d’Ivoire et en Afghanistan est aussi un spécialiste du renseignement.

    Il est commandeur de la Légion d’honneur et titulaire de la croix de la valeur militaire (cinq citations).

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    « l’union » 150710 a

    Armée : Jean-Pascal Breton général de brigade aérienne

     


    Il prend le commandement du Centre d’études stratégiques aérospatiales.

    Il prend le commandement du prestigieux Centre d’études stratégiques aérospatiales. Le colonel Jean-Pascal Breton, chargé de mission pour la communication auprès du chef d’état-major de l’armée de l’air, le général d’armée aérienne Denis Mercier, un autre Rémois, et chef du Service d’information et de relations publiques de l’armée de l’air quitte ses fonctions. Il a été nommé en conseil des ministres, le mercredi 8 juillet 2015, général de brigade aérienne et succède à Paris, au général de brigade aérienne Patrice Sauvé à la direction du Centre d’études stratégiques aérospatiales à l’Ecole militaire.

    Marnais, enfant de Cormontreuil, ce pilote de chasse a notamment servi sur la BA 112 « commandant Marin-la-Meslée » de Reims et a commandé la base aérienne 120 « commandant Marzac » de Cazaux et la base de défense. Il a une forte expérience des opérations extérieures et est aussi un officier et homme de réflexion, passionné par l’information, l’évolution des technologies et des moyens opérationnels. Son père aujourd’hui disparu a longtemps présidé l’Amicale des opérés du coeur de Champagne-Ardenne et a été très investi dans le tissu associatif marnais.

    Jean-Pascal Breton est officier de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite et titulaire de la croix de guerre TOE ainsi que de différentes autres décorations.

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    « l’union » 150709 b

    PORTRAIT : Gérard Wirtz-Risse, militaire dans l’âme

     


    Le colonel Gérard Wirtz-Risse conserve un profond attachement au général Bigeard.

    Le colonel, ancien commandant du 106 e régiment divisionnaire, revient sur sa carrière militaire, sa rencontre avec le général Bigeard ainsi que ses autres engagements dans le civil.

    Il est de toutes les cérémonies et commémorations châlonnaises. Il met d’ailleurs un point d’honneur à revêtir l’uniforme, sur autorisation spéciale du gouverneur militaire de Metz. Parler de sa vie, c’est dérouler le fil de son engagement au sein de l’armée. Le colonel Gérard Wirtz-Risse, 83 ans, conserve une passion pour la chose militaire.

    Né à Épinal, Châlonnais de cœur, depuis l’âge de 3 ans, Gérard Wirtz-Risse a vécu toute sa jeunesse dans la ville préfecture. Il fait ses études primaires et secondaires à l’institution Saint-Etienne. Il a d’ailleurs été membre des 40-50 de Saint-Etienne, association dissoute l’an passé. Puis, il suit maths sup et maths spé à Reims.

    Blessé, après avoir sauté sur une mine antipersonnel

    En 1955, il passe le concours de rédacteur et entre à la Banque de France. Sursitaire pour études, il est appelé au début de la guerre d’Algérie. Volontaire pour la brigade de parachutistes coloniaux, il est affecté à Alger, au 2 e régiment de paras coloniaux (futur 2 e RPIMA). Alors sous-lieutenant de réserve, il participe à de nombreuses opérations contre les rebelles. Il se souvient : « On savait ce qui nous attendait. Nous menions une opération de ligne contre des Fellag en petite Kabylie. C’était notre premier accrochage », se souvient le colonel. Il est décoré, pour la première fois par le général Salan, de la Croix de la valeur militaire pour son fait d’arme et est proposé pour la Légion d’honneur. De ces combats, il en garde une blessure, après avoir sauté sur une mine antipersonnel.

    Après trente mois, en 1957, il est libéré du contingent mais reste engagé en tant que lieutenant officier de réserve en situation d’activité (Orsa).

    Il aurait pu faire carrière à la Banque de France mais préfère intégrer l’armée d’active. « Un chef de corps me poussait beaucoup. J’ai hésité un peu au moment du choix. Mais une fois fait, je me suis engagé pleinement et avec cœur. C’était aussi pour suivre des chefs très charismatiques comme le colonel Château-Jobert plus connu sous le nom de Conan. La vocation militaire prend vite. On ne se pose pas de question, on veut se perfectionner ».

    Il prend le grade de lieutenant en 1959 et suit une formation dans l’enseignement militaire supérieur. Gérard Wirtz-Risse est tout jeune marié en avril 1960 lorsqu’il est envoyé en mission à Madagascar pour mettre en place une armée malgache.

    « Ça nous a servi de voyage de noces » , sourit le colonel. « Mon épouse était enceinte. Elle n’aurait pas dû embarquer. Elle avait mis un grand manteau et prit un gros bouquet de fleurs pour cacher son ventre. Elle est restée dans la cabine jusqu’au détroit de Messine. »

    Des fonctions dans l’État-major des grandes unités blindées

    Un mois après, arrivait Brigitte, leur premier enfant, puis un an plus tard, en 1962, son petit frère Bruno, et en 1963, Béatrice.

    Il rentre de Madagascar en 1964 et passe avec brio le concours d’État-major. Gérard Wirtz-Risse devient auditeur à l’Institut des hautes études de défense nationale. Il encadre les unités parachutistes du 6 e RPIMA à Mont-de-Marsan et du 8 e RPIMA à Castres. Il officie également dans les États-majors des grandes unités blindées : la 6 e à Strasbourg, 7 e à Mulhouse, 1 ère à Trèves, 9 e en Bretagne et 10 e DB et 63 e DMT à Châlons. Il effectue des stages de sauts à Pau et à l’étranger. « J’ai fait un demi-millier de sauts et eu le brevet de moniteur doré » , précise le colonel.

    Entre 1969 et 1970, il est aide de camps du général Bigeard à Dakkar. Une période dont il garde d’excellents souvenirs. « Il y en aurait des temps forts à raconter. C’était une vie de famille. J’ai tout le temps été en contact avec lui et sa famille. J’allais le voir à Toul ou j’allais le chercher par le train pour l’emmener à Paris lorsqu’il devait animer des conférences. »

    Le colonel est à nouveau projeté, en 1977 à Djibouti où il crée une armée djiboutienne dont il devient le chef d’État-major lors de l’indépendance de la République de Djibouti. Gérard Wirtz-Risse a défilé deux fois sur les Champs, une première en 1958 avec les paras d’Algérie, en tenue de léopard, et en 1985 avec le 106 e . Il est promu colonel en 1984, un an avant de prendre sa retraite. Officier de la Légion d’honneur, commandeur de l’Ordre national du mérite, Croix du combattant volontaire, médaille des blessés de guerre… viennent témoigner de cet impressionnant parcours.

    De retour à la vie civile, il reste actif et occupe la fonction de secrétaire général de la société des courses de Champagne avec la gestion de l’hippodrome du Mont-Choisy et du pari mutuel hippodrome de 1986 à 1997.

    Commandeur de l’Ordre du Saint Sépulcre, il a rencontré le pape Jean-Paul II lors de son dernier pèlerinage à Lourdes, le 15 août 2004. « Il était heureux de cet ultime voyage. J’en ai encore un souvenir exceptionnel », se remémore le colonel en regardant une photo prise avec le Saint-Père en 1993 au Vatican.

    Les Châlonnais connaissent aussi le colonel Gérard Wirtz-Risse de par son implication associative, en tant que président du Rotary club de 1989 à 1990, président honoraire à la société des membres de la Légion d’honneur, président de l’amicale des revenants et anciens du 106 e RI.

    Ses projets ? Le 13 juillet, bien sûr, il participera à la Fête nationale à Châlons.

    Céline Souhami

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    « l’union » 150709 a

    MOBILISATION : L’aviation s’expose à Châlons

     


    Une représentation du premier combat aérien victorieux et pour la France

    La médiathèque Georges-Pompidou de Châlons-en-Champagne continue à évoquer la Première Guerre mondiale et a choisi d’organiser du mardi 15 septembre au samedi 14 novembre une exposition intitulée : « La Grande Guerre dans la Marne est aussi une histoire d’aviation ». Ce sera l’occasion alors que se déroulera aussi le festival international de cinéma en Champagne-Ardenne « War on screen », d’évoquer l’aviation de reconnaissance et d’observation, l’aviation de bombardement et l’aviation de chasse dans un département qui est un des berceaux mondiaux de l’aviation. Si le 30 octobre 1908, Henry Farman y réussit le premier vol de ville à ville entre Bouy et Reims, c’est dans le ciel du pays rémois qu’est obtenue la première victoire aérienne le 5 octobre 1914 par l’équipage français Joseph Frantz et Louis Quesnault sur Voisin III, au retour d’une mission de bombardement sur le fort de Brimont. C’est encore dans le département que le 1 er mars 1914 le commandant Charles de Tricornot de Rose créé l’aviation de chasse et institue la première escadrille dont il choisit les six premiers pilotes. Ce sera la célèbre MS 12. C’est dans la Marne sur le terrain de Bonnemaison que l’As Georges Guynemer recevra la croix d’officier de la Légion d’honneur.

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    « l’union » 150706 a

    CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE : Le général honoré

     

    Le 13 juillet, à 18 h 30, à l’occasion des festivités du 14 juillet, le général Bruno Jockers, commandant de la région de gendarmerie Champagne-Ardenne et du groupement de gendarmerie de la Marne, recevra sa décoration d’officier dans l’ordre de la légion d’honneur.

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    « l’union » 150704 a

    CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE : Nouvelle médaille pour Michel Le Dren

     


    Le colonel de réserve a reçu la médaille de bronze des SMV.

     

    Le général Éric Bellot des Minières, commandant la 1 e BM, a remis, mercredi, la médaille de bronze des services militaires volontaires (SMV) à Michel Le Dren, en sa qualité de colonel dans la réserve citoyenne.

    Connu pour son engagement associatif, il est vice-président du comité local de la Légion d’honneur, délégué général adjoint du Souvenir français de la Marne et président de comité de Châlons du Souvenir français.

     

     

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    « l’union » 150701 a

    CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE : Le dernier refrain du 1 er RAMa

     


    Les derniers décorés du 1er RAMa : la Légion d’honneur au colonel Malod, une médaille militaire, un insigne d’officier et un de chevalier de l’ordre national du Mérite, ainsi qu’un insigne des blessés de guerre.

    Le chef de l’armée de Terre a lu, hier, à la caserne Corbineau, l’ordre de dissolution n°14, celui du 1 er RAMa, le plus ancien régiment d’artillerie.

    Ils sont venus, ils sont tous là, dès qu’ils ont entendu ce cri, il va mourir, le 1 er RAMa. Tous les vivants qui ont eu l’honneur de servir, au moins une fois, dans la Royale Marine (ainsi baptisée par Colbert au XVII e siècle) assistent à la cérémonie de dissolution du régiment à la caserne Corbineau. Seuls manquent à l’appel les 160 bigors actuellement projetés à La Réunion. Ils rentreront fin juillet, juste avant la dissolution administrative des trois unités implantées à Châlons-en-Champagne : le 1 er Régiment d’artillerie de marine (RAMa), la 1 re Compagnie de commandement et de transmission (CCT) et l’état-major de la 1 re Brigade motorisée (BM) « le 1 er août à 0 h 00 ».

    Les anciens artilleurs des Forces françaises libres ne réitéreront pas l’exploit de 1941 (ils avaient reconstitué le régiment dissous en 1940). L’étendard le plus décoré de l’artillerie, avec le nom de quinze batailles dans ses plis, a bel et bien été roulé, hier. Charge au 11 e RAMa de « le conserver religieusement ».

    « Un arrachement pour tous »

    Un soleil de plomb est venu peser sur les épaules des 600 militaires pour une ultime prise d’armes. Prennent place la Musique principale des troupes de Marine, la batterie de commandement et de logistique, la batterie de renseignement de brigades, les 2 e, 3 e et 4 e batteries de tir. Le refrain 1 er RAMa n’a jamais eu de si sombres tonalités. Le colonel Christopher Malod effectué une ultime revue des troupes avec son second, le lieutenant-colonel Frentz. La garde de l’étendard le brandit sous les yeux des militaires ; elle aussi avance au pas cadencé mais dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, comme si elle entrait déjà dans l’ombre.

    « Au-delà du brillant étendard », persiste « la flamme vaillante de nos soldats, insiste le colonel Malod, les bigors ont écrit une histoire de notre pays, de leur sang quand il le fallait […] L’aventure continue ».

    Sans préméditation, le discours du dernier chef de corps fait écho à l’ordre de dissolution lu, juste avant, par le général d’armée Jean-Pierre Bosser : « C’est un moment d’intense émotion pour l’ensemble de l’armée de Terre, y compris son chef (NDLR lui-même), qui voit disparaître le plus ancien et le plus décoré des régiments d’artillerie. Ce jour marque une rupture dans l’extraordinaire destin de votre merveilleux régiment […] Jusqu’au bout, chacun a répondu présent. Vous pouvez légitimement rejoindre vos nouvelles unités avec le sentiment du devoir accompli. » Et de saluer « la générosité » du colonel Malod qui a pris « soin de ses hommes ».

    Le chef d’état-major de l’armée de Terre évoque aussi « le fort attachement des Châlonnais à leurs soldats. Pour tous, c’est un arrachement ».

    Il allume toutefois une lueur d’espoir pour les autres cités : « Les unités de Mailly, Mourmelon et Sissonne sont appelées à être renforcées. »

    Nancy Gouin

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    « l’union » 150629 a

    DEFENSE : Châlons et l’armée, la fin de l’histoire

     


    Nombreux devraient être les Châlonnais à assister aux cérémonies. Archives.

    L’officier tradition nous a décrypté les étendards du régiment du 1 er RAMa, régiment qui est le plus décoré.

    Des cérémonies d’adieu au 1 er RAMa sont organisées aujourd’hui à Châlons avant la dissolution officielle demain. La Patrouille de France survolera la ville. Nos 8 pages spéciales

    Les artilleurs de marine défileront une dernière fois dans les rues de Châlons pour remercier la population de son accueil.


    TRADITION : Les étendards déploient le pavillon

     
    Bien conservés et sécurisés, ces symboliques carrés déclinant les batailles puis les décorations du régiment ne sortaient que pour les grandes occasions.

    Honneur et patrie. La devise est très soigneusement cousue sur leurs faces. Ces carrés tricolores recensent également les batailles où le régiment s’est brillamment illustré au fil des siècles. Ils sont fixés à une hampe et leurs cravates mettent en avant les décorations reçues par le 1 er RAMa. Ah l’étendard ! Les étendards très exactement. Les conscrits et les militaires professionnels les ont salués et (re)salués au poste de commandement avant de saluer le chef de corps… lui-même, comme le veut la tradition. L’étendard ? C’est ce drapeau en étoffe de belle facture, officiel (format troupes de Marine en l’occurrence) que l’on remarque lors des grandes occasions.
     

    Placés sous haute protection

     

    « Il symbolise l’engagement des jeunes recrues, est présent lors des cérémonies de présentation… à l’étendard, lors des prises d’armes ou autres remises de décorations », insiste l’officier tradition du régiment, incollable sur tous les détails historiques.

    Les deux plus anciens étendards n’ont pas souffert des affres du temps, et au contraire, trônent fièrement dans la salle d’honneur du quartier Corbineau. Celui du bureau du chef de corps est placé sous haute protection. « Dès que le nº1 du régiment sort, un lieutenant ou un adjudant-chef a la lourde responsabilité de surveiller l’étendard, toujours selon une garde armée », poursuit l’officier. Logique, car en plus des drapeaux, des cravates sont ornées des décorations du régiment : Légion d’honneur (1910), Croix de guerre 1914-1918 (2 palmes), Croix de guerre 1939-1945 (3 palmes), médaille des Compagnons de la Libération (1945), Croix de la Valeur Militaire avec étoile de vermeil (8 mai 2014). Parmi les nombreux objets collectés dans la salle d’honneur du 1 er RAMa, les prêts seront restitués. Pour les autres pièces, certaines seront mises en dépôt au 11 e RAMa au Camp de la Lande Douée à Saint-Aubin-du-Cormier (Ille-et-Vilaine). D’autres gagneront le musée d’artillerie de l’école d’application de Draguignan (Var). Une majeure partie du patrimoine, dont les étendards, gagnera pour sa part, le musée des troupes de marine du quartier Lecocq de Fréjus (Var).

    DAVID ZANGA

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    « l’union » 150627 a

    L’HOMME DU JOUR : Officier de la Légion d’honneur

     


    « Nous détectons les phénomènes sériels par un travail de rapprochement qui vise à identifier les équipes et leur parcours », explique le général Bruno Jockers.

    Le général de brigade Bruno Jockers, commandant de la région de gendarmerie Champagne-Ardenne et du groupement de la Marne, qui faisait ses adieux hier soir à Châlons-en-Champagne, a eu une bonne nouvelle en lisant le Journal officiel de vendredi. Il a été promu au grade d’officier de la Légion d’honneur. Une belle reconnaissance pour cet officier passionné et affable.

    Il rejoint la capitale et devient le chef de cabinet du directeur général de la gendarmerie, le général d’armée Denis Favier.

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    « l’union » 150623 a

    ÉDUCATION : Ces lycéens ont le pied marin

     


    La promotion se présente dans la salle des fêtes de l’hôtel de ville.

    Une cérémonie s’est déroulée en deux temps, devant la mairie et dans la salle des fêtes, en présence des autorités civiles et militaires. Elle avait pour but de récompenser les jeunes qui ont suivi une formation de trois ans dans le cadre d’une convention Bac professionnel Marine avec le lycée Georges-Brière de Reims, dans les filières MEI (maintenance des équipements industriels), ELEEC (électrotechnique, énergie, équipements, communicant) et SEN (systèmes électroniques numériques). Le programme compte aussi 10 semaines de stage au centre d’instruction navale de Saint-Mandrier et une préparation militaire à Mourmelon, hors temps scolaire. La promotion sortante a reçu le nom de Roland Morillot, lieutenant de vaisseau mort en 1915 sur le Monge.

    Devant des représentants des anciens marins de la Marne, de la Légion d’honneur, des porte-drapeaux, Alain Geiss, commissaire en chef de la Défense pour la Région, a présidé la cérémonie auprès du député-maire Arnaud Robinet et du major Étienne Richy, chef de la préparation militaire de Châlons-en-Champagne, par ailleurs félicité pour son engagement à ce poste qui sera désormais occupé par l’enseigne de vaisseau Arnaud Mangin.

    La Marine nationale recrute. Informations au CIRFA, 7, boulevard Désaubeau à Reims. Tél. : 03 51 42 41 00.

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    « l’union » 150613 b

    NÉCROLOGIE : Édouard Abelé n’est plus

     


    Édouard Abelé est décédé à 94 ans.

    C’est avec tristesse que nous avons appris le décès d’Édouard Abelé, à l’âge de 94 ans. Il était le fils aîné de Charles Abelé, président de la Fédération de la mutualité agricole de la Marne et des Ardennes de 1942 à 1966, et président de la Mutualité sociale agricole de la Marne et des Ardennes qu’il préside jusqu’en 1962. Et il était frère de Mgr Edmond Abelé, ancien évêque de Monaco, évêque émérite de Digne. L’homme était notamment connu comme colonel de réserve de l’armée de Terre, ce qui lui a valu de connaître des responsabilités au sein d’associations de cadres ou d’officiers de réserve. Engagé volontaire en 1944-45, il fut aussi directeur régional du ravitaillement de la région Champagne-Ardenne (Commissariat de l’armée de Terre). Féru d’histoire locale, il a publié des articles et était membres de plusieurs sociétés savantes, comme la Société d’agriculture, commerce, Sciences et arts du département de la Marne, l’Académie nationale de Reims, le Comité du folklore champenois et le Centre généalogique de Champagne. Au niveau professionnel, il a été notamment secrétaire général du Centre de productivité de la Marne (PRODEM) à Reims. Et il s’est investi dans la formation permanente en étant entre autres cofondateur et administrateur de l’Association nationale des centres de formation et de perfectionnement du personnel d’encadrement (ANFOPPE). On pourra encore noter qu’il a occupé les fonctions d’administrateur du CROUS de Champagne-Ardenne, de président du Centre de rencontres internationales de Champagne ou de vice-président fondateur de la Jeune chambre économique de Reims. Concernant les distinctions, il a été nommé chevalier dans l’ordre la Légion d’honneur, officier dans l’ordre national du Mérite, chevalier du Mérite agricole et du Mérite militaire. À ses trois enfants et trois petits enfants, nous adressons nos sincères condoléances.

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    « l’union » 150613 a

    TOURS-SUR-MARNE : Jakline Martinval, chevalier de l’Ordre national du Mérite

     


    Jakline Martinval, honorée et felicitée par Elizabeth Wanner.

    Honorée par ses pairs, Jakline Martinval, infirmière sapeur-pompier retraitée, vient de recevoir l’insigne de Chevalier de l’Ordre National du Mérite qui lui a été décernée le 13 novembre 2014 par décret du Président de la République pour récompenser 24 ans de carrière dans le service public et plus de 40 ans dans le domaine social.

    Samedi 30 mai, Annie Potisek, maire de Tours-sur-Marne accueillait à la salle des fêtes, Jakline Martinval, 64 ans, infirmière retraitée des sapeurs-pompiers pour une émouvante cérémonie de remise d’insignes de Chevalier de l’Ordre National du Mérite (ONM). Le colonel Colin, directeur départemental du SDIS de la Marne, le colonel Bonneton, retraité du SDIS, le capitaine Michel, du centre de secours de Tours-sur-Marne, Danièle Gochard, présidente de la section départementale de l’association nationale des membres de l’ONM, Élizabeth Wanner, Chevalier de la Légion d’Honneur, ainsi que les proches de Jakline étaient présents.

    Élizabeth Wanner a déroulé le parcours de Jakline et retracé les étapes d’une vie bien remplie et riche en distinctions (voir ci-dessous). « Vous avez œuvré pour que le métier de sapeur-pompier se conjugue aussi au féminin, j’ai apprécié de travailler avec une professionnelle de la santé qui connaît l’urgence et qui a le sens d’une organisation performante », a souligné le colonel Bonneton et d’ajouter : « Le SDIS vous remercie pour le Service de Santé et de Secours Médical, l’honneur qui vous est fait rejaillit sur le corps des sapeurs-pompiers. »

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    « l’union » 150610 a

    CONDE-SUR-MARNE : Un héros condéen parmi les grognards de Waterloo

     


    Des grenadiers français pendant la bataille de Waterloo.

    Le 18 juin marquera le bicentenaire de la bataille de Waterloo. Rémi Martin Rigollet, un valeureux Condéen, s’est illustré durant cette bataille.

    Non, vous ne trouverez pas à Condé-sur-Marne de rue ni de place à son nom. Pourtant il le mériterait. Rémi Martin Rigollet est né le 8 février 1788 et baptisé le lendemain en l’église Saint-Rémy-de-Condé. Son père, Jean Rémi Rigollet, originaire de Recy, est cabaretier dans le village et sa mère, Marie Joseph Gougelet, est originaire de Condé.

    Rémi Martin Rigollet, s’engage dans la Garde Impériale le 9 Juin 1807. Il est affecté au 105 e régiment d’infanterie de ligne sous le commandement du colonel Jean Lannes et part en Espagne. Il est promu sergent-major le 1 er avril 1809 et reçoit également sa première blessure de guerre le 2 mai 1808 à Madrid. Le 26 février 1813, il est élevé au grade de sous-lieutenant et intègre ensuite la Grande Armée (1813-1814). Puis il rejoint l’Armée du Nord en 1815 où il prendra le grade de lieutenant le 9 juin 1815 avant d’être rétrogradé au grade d’adjudant-major une semaine après.

    Il participe le 18 Juin 1815 à la célèbre mais terrible bataille de Waterloo en Belgique qui oppose Napoléon à l’anglais Arthur Wellesley de Wellington, le prussien Gehrard Leberecht von Blücher et le roi Guillaume II des Pays-Bas. Durant ce combat il recevra trois coups de lance dans le côté droit et quatre coups de sabre sur la tête. À l’issue des combats il est fait prisonnier et envoyé en Angleterre.

    Invalide, il est remis à la vie civile avec un grade de sous-lieutenant par ordre du roi Louis XVII. Rémi Martin travaillera comme meunier au moulin à vent de Saint-Lie à Ville-Dommange et se mariera avec une certaine Marie-Thérèse Lesigne. Ils auront cinq enfants. Marie Joséphine en 1817, Jean Baptiste, en 1819 (décédé à Ville-Dommange en 1832), Auguste Joseph en 1820, Lie Roze en 1824 et enfin Rémi Nicolas en décembre 1827.

    Enfin reconnu pour ses faits de guerre, le héros est fait chevalier de l’ordre impérial de la légion d’honneur le 15 février 1853.

    Le Condéen rendra son dernier souffle à l’hôpital des Invalides à Paris le 16 avril 1859 à l’âge de 71 ans. Il est enterré au cimetière du Père Lachaise.

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    « l’union » 150609 a

    HOMMAGE : Il n’oublie pas ses amis morts en Indochine

     


    Jack Coudert, six fois cités à l’ordre de l’armée, héros de Diên Biên Phu.

    À l’occasion de la journée nationale d’hommage aux morts pour la France, une cérémonie s’est déroulée lundi matin au monument aux morts, place de la République, en présence de personnalités civiles et militaires.

    L’occasion pour Jack Coudert, un des héros de Diên Biên Phu, ayant aux commandes de son Dakota, évacué les derniers survivants, de prononcer le Requiem, poème qu’il a écrit après ces événements. « Je l’ai écrit pour un ami décédé le 29 avril, il a été victime d’un obus alors qu’il portait un brancard. Ce poème est pour ces combattants de l’extrême engagés dans une guerre souvent décriée, oubliée », a indiqué ce commandeur de la Légion d’honneur, président de la section régionale de l’Association des membres de la Légion d’honneur décorés au péril de leur vie.

    Il n’oublie pas ses camarades restés là-bas. « Ils ont toujours vingt ans », glisse-t-il alors que plus de six décennies ont passé.

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    « l’union » 150604 a

    BEZANNES : Hommage au major Boucault

     


    Le major Bernard Boucault, un homme d’honneur et beaucoup de bravoure.

    Installé à Bezannes depuis 1987 et grande figure du village, le major Boucault s’est éteint à l’âge de 86 ans.

    Passionné par l’armée, la famille, la conduite automobile et l’accordéon, le major Bernard Boucault était très heureux, avec une pointe d’orgueil, « d’avoir fait son trou parmi la population bezannaise ». Il avait un caractère entier, avec de l’entêtement parfois, mais surtout beaucoup de bravoure. Un homme d’honneur. Sa silhouette au garde-à-vous et sa voix de stentor étaient familières à tous ceux qui participent à Bezannes aux cérémonies commémoratives.

    Conseiller aux affaires militaires de la commune, le major Boucault, était le grand ordonnateur des cérémonies aux côtés du maire. Il était accompagné de M. Guillou et de M. Bonnot. Son parcours dans l’armée de Terre est jalonné d’actes héroïques, de faits de guerre et de blessures. Son corps porte les cicatrices d’une vie d’aventure au service de son pays.

    Inspecteur départemental de la sécurité routière

    Soigneusement rangées dans une vitrine murale, 13 médailles font foi de son engagement, au premier rang desquelles la décoration d’officier dans l’ordre de la Légion d’honneur, la médaille militaire, la médaille d’officier dans l’ordre national du Mérite.

    La bravoure s’est manifestée chez lui de bonne heure : à l’âge de 17 ans, il sauve de la noyade un enfant et reçoit une médaille, la première. Appelé à 20 ans, il restera dans l’armée jusqu’en 1984. Atteint par la limite d’âge de son grade, le major quitte l’uniforme, non sans avoir été salué par son régiment complet qui s’était rassemblé pour son départ. « Le lendemain, j’étais un civil », disait-il avec un soupçon de nostalgie.

    En 35 ans sous les drapeaux, il s’est aussi illustré dans deux autres domaines : la musique, en tant qu’accordéoniste, chef d’orchestre et même compositeur d’un paso doble et d’une tyrolienne, et dans la conduite. Ce fils de routier a su tenir un volant dès 10 ans. Chauffeur du colonel à ses débuts, il fut sacré meilleur pilote international militaire à l’issue d’un concours mémorable qu’il aimait raconter. Il acheva sa carrière à Mourmelon comme chef de centre d’instruction automobile de conduite. « Je ne voulais pas rester inactif. Je voulais transmettre mon expérience. » Après avoir formé 25 000 hommes à la conduite de tous véhicules, y compris les chars, il devient inspecteur départemental de la sécurité routière et donne des conférences de prévention routière.

    À la demande du maire, il s’est occupé des anciens combattants de la commune en les aidant à faire aboutir leur démarche. 28 anciens combattants ont été décorés de sa main entre 1998 et 2003 lors de différentes cérémonies.

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    « l’union » 150530 a

    Association : Les lauréates des Dix mots en goguette à Chantilly

     


    Pétronille et Anaïs à Chantilly.

    L’association rémoise des membres de la Légion d’honneur, organisatrice du jeu-concours des Dix mots en Champagne Ardenne, a offert aux premiers lauréats de chaque catégorie une sortie d’une journée. Pour cette édition 2015, il s’agissait de la visite du domaine de Chantilly.

    Parties de Reims en compagnie des légionnaires et de membres partenaires de l’Amopa (association marnaise des membres des palmes Académiques), Anaïs Mipoutou et Pétronille Pradet ont visité le musée du Cheval et le château, avec un déjeuner dans « Les cuisines de Vatel » et dégustation de la célèbre crème Chantilly.

    Élève de 6 e au Collège Georges Braque de Reims, Anaïs a admiré la démonstration de dressage et la grâce des cavalières. De plus, son attention a été attirée dans la journée par la présence de charmantes jeunes femmes, posant dans les jardins pour des photos de mode ou des mariages : « J’ai été photographiée avec une princesse », disait joyeusement celle qui a gagné le concours avec un texte très riche portant le titre de « Voyage au pays des mots ».

    Quant à Pétronille, en 3 e au Collège de la Fontaine du Vé à Sézanne, l’intérêt qu’elle porte à la nature et aux animaux est palpable dans son poème intitulé « Le lever du soleil », de très jolis vers qui ont séduit le jury. Parmi les remarquables œuvres d’art visibles au château, elle a aimé en priorité les 44 vitraux de la galerie de Cupido et Psyché.

    Trop éloignées du lieu de départ, les deux autres lauréates, (de Charleville et Saint-Dizier) n’ont pu participer. Elles ont reçu de beaux livres en cadeau.

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    « l’union » 150526 a

    REIMS : La légion d’honneur pour Daniel Nabet

     


    D. Nabet a été décoré par Pascal Faure du ministère de l’Economie.

    Daniel Nabet, délégué régional Orange, a reçu vendredi dernier les insignes de chevalier de la légion d’honneur des mains de Pascal Faure, un ami de 30 ans, directeur général des entreprises au ministère de l’Économie, en présence d’un grand parterre d’invités réunis à la mairie de Reims.

    M. Nabet est également président de l’IUT Reims-Charleville-Châlons et président du centre national RFID. « On n’est jamais rien tout seul », a déclaré le récipiendaire en rendant hommage à ses collaborateurs et aux acteurs de la société.

     

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    « l’union » 150525 b

    EN IMAGE À VALMY : Une visite très symbolique.

     

    Cent quarante jeunes filles de la promotion Valmy, de la maison de la Légion d’honneur de Saint-Denis, se sont rendues à Valmy.

    La matinée a été consacrée à la visite du moulin et du Centre historique 1792.

    Cette venue exceptionnelle en Argonne a également été l’occasion de découvrir le site de la Première Guerre mondiale de la Main de Massiges.

    Pour toutes les participantes, la journée fut riche en émotions.

     

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    « l’union » 150525 a

    ÉVENEMENT : La Légion d’honneur pour le patron régional d’Orange

     


    Daniel Nabet (à gauche) est également président de l’IUT de Reims. À droite, l’ancien directeur de cet IUT, Yves Delmas.

    Daniel Nabet est entré la semaine dernière dans la grande famille de la Légion d’honneur. La remise officielle de sa distinction a eu lieu vendredi matin dans les murs de l’hôtel de ville de Reims, devant un nombreux parterre de personnalités, parmi lesquelles la présidente de Reims Métropole et députée Catherine Vautrin, le maire de Reims Arnaud Robinet, le recteur d’académie Philippe-Pierre Cabourdin, et de collaborateurs.

    Année de naissance prémonitoire ?

    C’est au titre du ministère de l’enseignement supérieur que M.Nabet a reçu la rosette : ce quinquagénaire originaire de Lorraine (il est né à 10 km de Nancy) et arrivé en Champagne-Ardenne il y a six ans, est en effet non seulement le délégué régional de l’entreprise de télécommunications Orange, mais également président de l’IUT de Reims.

    Ingénieur de formation, passé par l’école des Mines mais aussi par Polytechnique et l’école des Télécom, il a notamment contribué à créer une filière économique d’objets communicants sans contact, comme les tickets de bus nouvelle génération ou les antivols bien connus des acheteurs de vêtements.

    Sa Légion lui a été remise par un ami de longue date, Pascal Faure, haut fonctionnaire de la direction générale des entreprises au ministère des Finances, venu exprès de la capitale pour l’occasion. M. Faure n’a pas manqué de rappeler que le récipiendaire était né « l’année du lancement du premier satellite de télécommunications par les États-unis, ce qui a peut-être été un signe pour la suite de ta carrière… »

    A.P.

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    « l’union » 150522 a

    Distinction : Grand-croix de la Légion d’honneur

     


    François Hollande félicite le colonel Charles Flamand Présidence de la République, C. Alix

    Le colonel Charles Flamand, patriote de haut vol, a été décoré par le président de la République

    C’est à l’Élysée, le mercredi 20 mai au soir au cours d’une cérémonie solennelle que le colonel Charles Flamand, 93 ans, Sparnacien d’adoption, une figure de l’armée de l’air, ancien des Forces aériennes françaises libres, a été élevé à la dignité de Grand-croix dans l’ordre national de la Légion d’honneur, par le grand maître de l’ordre qui n’est autre que le président de la République, François Hollande. Son nom figurait dans la promotion de Pâques, publiée au Journal officiel du dimanche 5 avril 2015.

    Cette reconnaissance de la République envers l’un de ses serviteurs fidèles aux mérites éminents, qui a su garder une liberté de parole et de ton pour exprimer des convictions fortes et sincères sur l’esprit de défense, le travail d’histoire et le devoir de mémoire, était légitime. Le parcours de cet homme relève de l’épopée, tant il a ce goût de l’aventure mais en même temps cette ambition au cœur, celle de servir son pays et une belle appétence pour la vie.

    Servir la France

    Lorsqu’il voit le jour dans le vieux Dijon en ce mois d’octobre 1921, il est une fierté pour ses parents. Son père a lui aussi beaucoup donné à la France. Pilote pendant la Grande Guerre, Pierre Flamand, ne verra pas grandir ce fils auquel il a offert son baptême de l’air à l’âge de huit ans. Il périt dans l’accident de son avion au départ de Dijon en 1932. Charles va marcher dans ses pas avec l’âme patriote et cette disponibilité à servir le drapeau. Aussi lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate est-il prêt. Il n’a pas suivi les recommandations familiales qui lui suggéraient de passer le concours et d’entrer à l’École normale. Il préfère un autre concours, celui de l’École de l’air à Rochefort. Il ne sera pas instituteur mais aviateur. Il entre directement en deuxième année. Trop confiant, il pense qu’être mécanicien n’empêche pas de devenir pilote. Il est un rien déçu mais, ce qui le consterne vraiment est la posture du maréchal Pétain. Sa demande d’armistice, le 17 juin 1940, lui fend le cœur.

    Le Groupe Bretagne

    Se mettre à genoux et renoncer, baisser les couleurs, cela ne lui sied pas. Il ne se soumettra pas. Alors avec quelques camarades qui sont habités par cette même fierté française, le sergent Charles Flamand rejoint la base aérienne de Caen-Carpiquet puis s’envole à bord d’un Farman 222-2 Altair, piloté par le capitaine Goumin et gagne la Grande-Bretagne. Il songe à intégrer la RAF mais de Gaulle sait les convaincre : « Si vous rester sous commandement français, toutes vos victoires seront valorisées par la France qui en a tant besoin ». En vérité Il se retrouve sur le fond dans l’appel du 18-Juin.

    Il fait partie du premier groupe du Corps Expéditionnaire qui est refoulé par les forces vichystes à Dakar. Il débarque à Douala au Cameroun, fait toute la campagne d’Afrique au sein du GRB1 et bombarde notamment le groupe d’oasis de Koufra avant la victoire de Leclerc et la traverse d’Ouest en Est jusqu’à l’Érythrée puis le débarquement de Provence. Il vit la grande aventure de la libération du Blenheim jusqu’au B-26 Marauder du groupe « Bretagne ». Il participe à des dizaines de missions qui ne sont jamais de la routine, brave le danger, a le courage de croire et d’oser. À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, il continue à servir dans l’armée de l’air, en Indochine puis en Algérie.

    Cité douze fois dont quatre à l’ordre de l’armée aérienne, il se passionne toujours autant pour l’aviation, a suivi avec intérêt la signature des contrats d’achat du Rafale, et ne manque pas de se tenir informé des opérations aériennes menées par la mission Chammal et celles en liens avec les autres Opex. Il aime aussi rencontrer des jeunes pour être un passeur de mémoire, comme Yvette Lundy à laquelle ce Médaillé de la Résistance a remis la cravate de commandeur de la Légion d’honneur. À l’Elysée, dans un protocole tout républicain, le colonel Flamand a vu toute une vie d’engagement donnée en exemple au nom de la Nation.

    Hervé Chabaud

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    « l’union » 150513 b

    ASSOCIATION : Transition active au Comité rémois de la Légion d’honneur

     


    Les légionnaires rémois ont approuvé les diverses résolutions.

    Après avoir déposé une gerbe au monument de la Légion d’honneur et des Médaillés militaires qui se dresse dans le cimetière du Nord, les membres de l’association rémoise de la Légion d’honneur, comité de Reims de la société des membres de la Légion d’honneur (SMLH), se sont réunis en assemblée générale à l’hôtel de ville où ils ont été accueillis par l’adjoint au maire Benjamin Develey.

    Depuis un an, Camille Mangin assure la présidence de l’association, en poursuivant les objectifs qui étaient chers à François Philippoteaux, le précédent président : celui- ci avait en particulier tenu à mettre en oeuvre un jeu-concours autour des dix mots proposés chaque année dans le cadre de la semaine de la francophonie et les prix 2015 ont été remis après l’assemblée générale.

    Les dispositions liées à l’entraide envers les membres âgés ou malades ont été reconduites et elles se poursuivront de la même manière avec, en particulier, des visites à domicile si souhaitées. Un cycle de dix conférences a été assuré : la dernière en date a eu lieu le 10 avril dernier. Un nouveau programme devrait être mis en place pour la rentrée.

    À la suite de cette année de transition, le président a proposé une modification des statuts pour une modernisation rédactionnelle des divers articles. Elle a fait l’objet de discussions au cours de l’assemblée, suivies d’un vote pour adoption. Le siège social de l’association a par ailleurs été changé : il est désormais au grand hôtel Golden tulip l’Univers.

    ▶ Site à consulter : legiondhonneurmarne.fr

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    « l’union » 150513 a

    À VANDIÈRES

     

     

    Le 8-Mai a été célébré avec un éclat tout particulier.

    La veille, à Reims, Serge Faust a été fait chevalier de la Légion d’honneur par Jean- Marc Todeschini, secrétaire d’État aux anciens combattants, en présence des autorités civiles, militaires et diplomatiques, pour ses faits d’armes pendant la Seconde Guerre mondiale.

     

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    « l’union » 150512 a

    LA CHAUSSÉE-SUR-MARNE : Une exposition pour ne pas oublier

     


    Denise Schemite pose devant un tableau peint pour la circonstance, par Nicole Filaine.

    Nicole Filaine est la présidente de l’association La Chaussée, histoire et patrimoine. La structure a organisé l’exposition présentée

    Durant trois jours, une exposition sur la vie des Chausséens durant la Seconde Guerre mondiale a été présentée en mairie. L’accrochage a attiré du monde.

    C’était affreux », s’exclame Denise Schemite, à la vue d’un cliché représentant la Cité rose lourdement meurtrie par les bombardements qui l’ont touchée durant la Seconde Guerre mondiale. Cette résistante vitryate, aujourd’hui âgée de 89 ans, était venue, samedi après-midi, visiter l’exposition consacrée à la vie des Chausséens durant le conflit de 39-45. Elle était accompagnée d’autres pensionnaires de la Villa Beausoleil, la maison de retraite de Loisy-sur-Marne où elle réside.

    « C’est difficile, pour nous, de raconter »

    « Cela me fait plaisir de voir tout cela », dit celle qui, en mars dernier, a été élevée au grade de chevalier de la Légion d’honneur. Elle s’adressait ainsi à Nicole Filaine, présidente de l’association La Chaussée, histoire et patrimoine.

    À l’occasion du 70e anniversaire de la reddition de l’Allemagne nazie, les membres de cette structure ont proposé de découvrir nombre d’archives, témoignant de la période. C’était le week-end dernier dans la mairie du village.

    En découvrant les différents documents exposés, avec son hôte, Denise Schemite a reconnu le visage d’un résistant, Camille Saupique. Il faisait partie du maquis, situé à l’époque sur le territoire de Montharra (aujourd’hui Mentharra, un lieu-dit à 7 km de La Chaussée). Elle remercie chaleureusement Nicole Filaine d’avoir organisé cette manifestation. « C’est difficile, pour nous, de raconter ce qui s’est passé, car personne ne nous croit », confesse-t-elle. De son côté, Tristan, un Chausséen, âgé de 17 ans, juge que cette réalisation est une belle initiative. « Elle me permet d’avoir une vision différente de cette période de l’histoire, autre que celle vue en cours. »

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    « l’union » 150510 a

    HERMONVILLE : Thérèse et Robert Chapelle honorés à l’occasion du 8-Mai

     


    La famille Chapelle a assisté avec émotion à cet hommage.

    À Hermonville, la cérémonie du 8-Mai a été émouvante. Le maire Katia Beaujard et le conseil municipal ont voulu honorer un couple qui a donné son nom à une rue du village : Thérèse et Robert Chapelle. Une plaque a été ajoutée et dévoilée précisant qui étaient ces personnes, en présence de leurs enfants et petits-enfants très émus, des anciens combattants et de nombreux habitants. La fanfare de Bourgogne a magistralement joué Le chant des marais.

    Thérèse et Robert ont caché des soldats anglais et américains ainsi que des Français désireux de répondre à l’appel du Général de Gaulle. Ils ont été arrêtés avec le père de Robert, Paul, début 1944, et conduits à Fresnes. Ils ont pris un train qui les a conduits vers les camps de la mort. Robert a été emmené à Buchenwald, Thérèse à Ravensbrück et Paul à Dora. Ils ont souffert de privations, de faim, de froid, d’un travail épuisant. Ils sont rentrés en France, sans Paul, à la Libération. Thérèse a reçu la croix de guerre avec palme, ce qui est rare pour une femme, tous deux ont reçu la croix des combattants volontaires de la Résistance, la médaille Freedom remise par le Général Eisenhower en personne.

    Thérèse, qui va fêter ses 101 ans, a le grade de chevalier de la Légion d’honneur, et Robert était officier. La cérémonie officielle s’est poursuivie square Jean-Moulin, avant de s’achever au monument aux morts.

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    « l’union » 150509 b

    Suippes : Trois militaires honorés

     


    Les trois distingués devant une nombreuse assistance militaire et civile.

    « Courage, dévouement, abnégation, tant de la part des civils que de la part des militaires ». C’est ainsi que le colonel Chimenton, chef de corps du 40 e RA, a défini ce 8-Mai, moment de partage entre les deux populations.

    Au cours de la prise d’armes, Jean-Raymond Egon, le maire, a honoré trois membres de la batterie de commandement et de logistique du 40 e RA. À l’honneur également, Pierre Jacquemin, à qui la croix de chevalier de la Légion d’honneur dans la promotion exceptionnelle réservée aux anciens combattants pour le 70 e anniversaire de la Reddition de la seconde Guerre Mondiale, a été remise la veille à Reims.

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    « l’union » 150509 a

    Éducation : Le collège Braque honoré

     


    Lors de la remise des prix.

    Lors de la remise des prix du « jeu-concours des dix mots », organisé par l’association rémoise de la Légion d’honneur, dans le cadre de la défense de la langue française, le collège Georges-Braque a brillé à la mairie de Reims.

    En effet, trois de ses élèves ont été récompensés dont une collégienne, Anaïs Mipoudou. Cette dernière a reçu le premier prix dans la catégorie création écrite 6 e -5 e. Elle est repartie avec de superbes livres et elle a gagné un voyage au château de Chantilly.

    Ces élèves avaient fréquenté l’atelier d’écriture au CDI avec Agnès Duguy, documentaliste : « Cela fait plaisir de voir notre établissement numéro un ! » se réjouit-elle.

    Pour mémoire, les gagnants sont donc Camille Lesure en 5 e 2, Florian Delorieux en 3 e 2 et Anaïs Mipoudou en 6 e 1.

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    « l’union » 150508 a

    EN IMAGES SUR LES ÉVÉNEMENTS DU 70E ANNIVERSAIRE DE LA REDDITION : De Paris à Reims, sur la Voie de la Liberté

     


    Mercredi soir, à Paris, sous l’Arc de Triomphe

    Pour le premier relais, vers 22 heures, les maires de Provins et Reims, ainsi que tous les relayeurs, ont couru les sept premiers kilomètres.

    Quatre Mirage D ont survolé le monument aux morts.

    L’arbre du souvenir symbolisant les 70 ans de la reddition de 1945 a été planté par Jean-Marc Todeschini et Arnaud Robinet

    Des Rémois ont ravivé la flamme avec les torches représentant le courage des cinq déportés marnais présents.

    Jane Hartley, à gauche, a dévoilé une plaque à l’hôpital américain.

    Roger Boulanger

    Ils sont allés, mercredi soir, raviver la flamme sacrée qui, depuis 1923, brille sous l’Arc de Triomphe au pied de la tombe du Soldat Inconnu. Le maire, Arnaud Robinet, et la présidente de Reims Métropole, Catherine Vautrin, accompagnés de quatre-vingts volontaires ont entrepris de rapporter la flamme éternelle à Reims, dans un long pèlerinage, sur les traces des chenilles des chars américains mais surtout des pas des soldats du général Patton, qui ont emprunté, il y a 70 ans, cette route rebaptisée depuis Voie de la Liberté. Sous la protection d’un ciel étoilé, à vélo ou en trottinant, entonnant régulièrement La Marseillaise, ces relayeurs, rémois ou pas, étudiants, pompiers, agents administratifs ou autres, coureurs habituels ou occasionnels, ont parcouru 116 km.

    Une fois la flamme sacrée arrivée à Reims, hier matin, au monument aux morts, en présence de nombreuses personnalités internationales de premier plan, Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État chargé des Anciens combattants et de la Mémoire a présidé une cérémonie émouvante avec la musique de l’Harmonie municipale et de l’armée de l’air et les chants du choeur Nicolas-de-Grigny.

    Trois vétérans américains, cinq résistants ou déportés marnais (Raymond Goulin, Jeanine Marx-Moyse, le colonel Carminati, Gisèle Probst et Roger Boulanger) ont tenu à être présents. Six hommes ont aussi été faits chevalier de la Légion d’honneur des mains du secrétaire d’Etat : Robert Boulanger, Maurice Debaire, Serge Faust, Pierre Jacquemin et André Tyran. Ces Marnais âgés de 88 et 90 ans et se sont opposés au joug de l’occupant allemand. Résistants et/ou soldats de la France Libre, ils ont été emprisonnés ou déportés dans des camps. Le courage dont ils ont fait preuve durant la Seconde guerre mondiale a donc été honoré hier matin. Arnaud Robinet a évoqué la nécessité et l’importance de la transmission. Jean-Marc Todeschini a rappelé que si l’Histoire semble l’avoir oublié, « c’est à Reims, au coeur de la France, qu’a été signé le premier acte de reddition. » L’arbre de la Paix a ensuite été planté, « pour que les générations futures se rappellent ce 70e anniversaire et n’oublient pas l’importance de maintenir la paix », a ajouté Arnaud Robinet.

    Une délégation s’est rendue également à l’hôpital américain pour y retrouver, entre autres personnalités, l’ambassadeur des États-Unis, Jane Hartley. Une plaque a été dévoilée dans les jardins de cet établissement créé et financé sur les ruines de la Première guerre mondiale par les États-Unis à la mémoire des soldats américains morts pour la France. Il fut inauguré en avril 1925.

    AURÉLIE BEAUSSART MARIE-CHRISTINE LARDENOIS

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    ROGER BOULANGER 88 ans, Déporté

    Il a été déporté du 10 mai 1943 au 18 mai 1945 au camp de Natzwiller- Struthof.

    Il témoigne très souvent de cette période sombre auprès des jeunes générations.

    Hier, il a été fait chevalier de la Légion d’Honneur. Sa médaille lui a été remise par le secrétaire d’État, Jean-Marc Todeschini.

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    « l’Hebdo du Vendredi » 150507 c

    Yvette Lundy - Résistante française : Témoigner, pour ne jamais oublier

     


    Yvette Lundy, figure emblématique de la Résistance française. © Christophe Manquillet

    Du haut de ses 99 ans, Yvette Lundy est une figure emblématique de la Résistance, et une fervente défenseuse de la transmission. Inlassablement, avec une mémoire intacte des dates et une humanité inouïe, elle raconte son histoire. L’Occupation, l’aide apportée aux réfugiés, la déportation… et la victoire des Alliés. Un 8 mai 1945 qu’elle n’oubliera jamais.

    Le 22 avril dernier, Yvette Lundy soufflait sa 99e bougie. Et les épreuves de la vie n’ont aucunement eu raison de sa bienveillance. Ni de son sens de l’humour. « Je suis plus vieille qu’hier mais moins que demain, alors profitons-en ! », ironise-t-elle, les yeux pétillants de malice. Depuis 1961, date de la création du Concours national de la Résistance et de la Déportation, dédié aux collégiens et aux lycéens, elle sillonne la Marne à la rencontre des jeunes générations. Pour témoigner, raconter son histoire et transmettre les valeurs qui lui sont chères. « La tolérance, dans la politique, la religion, et la vie de tous les jours. Avec cela, on aura la paix. Et le courage. Ça fait rire leurs professeurs, mais je dis souvent aux élèves de ne pas être des macaronis cuits. Un macaroni, ça tient debout, mais une fois qu’il est cuit… J’ai récemment découvert le slam avec les jeunes du collège de Bournonville. Ils ont écrit un recueil pour retranscrire mon parcours, à leur façon. Ce Concours est la meilleure chose qui nous soit arrivée pour la mémoire de l’Histoire, il a réveillé les esprits. Quand nous sommes rentrés, nous, les déportés, on ne nous a pas crus. On parlait de choses bizarres, trop atroces pour être vraies. On s’est tus pendant quinze ans ! »

    « La tolérance, dans la politique, la religion et la vie de tous les jours. Avec cela, on aura la paix. »

    Cette grande dame est née à Oger en 1916. Déjà, la guerre rythmait le quotidien de ses parents, agriculteurs de métier. « Ils ont été chassés de leurs terres par des Allemands le 14 novembre 1914, à Beine, et se sont réfugiés jusqu’à la fin de la guerre. » Plus tard, elle embrasse une carrière d’institutrice, après avoir étudié à Reims. Ses premiers postes la mènent à Huiron, puis près d’Epernay, où elle habite toujours aujourd’hui. « Je suis restée à Gionges pendant la Seconde guerre mondiale. J’étais également secrétaire de mairie, ce qui était un gros avantage. Je me suis engagée dans la Résistance dès le 18 juin. Par esprit de solidarité. Il fallait faire quelque chose pour chasser les Allemands. »

    « Le principal, c’était de leur sauver la vie »

    Pendant plusieurs années, elle a accueilli un nombre incalculable de personnes clandestines et de réfugiés, pour les aider à se cacher et à échapper aux Nazis. « Je leur donnais de faux papiers, personne ne m’a jamais dénoncée. J’ai aussi logé des prisonniers évadés, je les accompagnais jusqu’à la gare d’Epernay. 34 km à pied aller-retour ! Mais c’était la meilleure façon de ne pas se faire repérer. J’ai accueilli des personnes qui tombaient du ciel. Le 4 mars 1944, des personnes ont été parachutées pas loin de chez moi. On est venu les chercher à minuit pour les transporter dans un camion de bidons laitiers. Je peux le dire maintenant, l’un des parachutés était en liaison directe avec le général de Gaulle. Il a d’ailleurs reçu ses honneurs par la suite. Je voyais que c’était un homme de valeur. Mais je ne posais aucune question, le principal, c’était de leur sauver la vie. »

    Les souvenirs de cette période ne manquent pas. La complicité du maire du village lui évitant la visite de sa maison par les Allemands, la générosité de la fermière qui lui apportait des oeufs frais pour ses pensionnaires, son arrestation alors qu’elle faisait classe à ses élèves, sa déportation, qui aura duré un an environ, et sa libération, le 21 avril 1945. « Nous étions 120 femmes. Nous avions passé trois jours dans un wagon à bestiaux. Quand nous avons été libérées, les Russes nous ont dit « faites ce que vous voulez ! ». Au mois de mai, l’Elbe était en crue. Nous sommes montées sur un radeau pour traverser le fleuve. Nous étions en surcharge, une chance que nous n’ayons pas chaviré ! C’était de la folie, c’était inconscient, mais c’est aussi ça la Libération. Puis nous avons été accueillies par les Américains. Nous étions si sales, si craintives, si affamées… On a pu manger, se laver. Une baignoire vide qu’on peut remplir d’eau tiède, c’était une joie divine après ce qu’on avait vécu ! » Le 8 mai 1945, elle est rapatriée en France par avion. « Lorsque l’avion s’est posé au Bourget, je suis descendue et j’ai embrassé la terre. La terre de France, terre de la Liberté ! »

    Sonia Legendre

    Repères

    Yvette Lundy est née le 22 avril 1916. Dès le 18 juin 1940, elle s’engage dans la Résistance française. Elle héberge de nombreux réfugiés et réfractaires au Service du travail obligatoire (STO) et leur fabrique de faux papiers. Elle est arrêtée le 19 juin 1944 à Gionges puis déportée en tant que résistante dans les camps de Neue Bremm, Ravensbrück et Buchenwald. Après cette période tragique, elle s’installe à Reims et reprend son métier d’institutrice. Et rejoint Epernay par la suite. Elle est maman de deux filles et d’un garçon. « J’ai aussi cinq petits-enfants, et bientôt un 9e arrière-petit-enfant ! » Elevée au grade de commandeur de la Légion d’honneur, Yvette Lundy a également reçu la Croix de guerre 1939-1945, la médaille de la Résistance, et la médaille de reconnaissance américaine. En 2012, elle publiait le livre autobiographique Au fil de l’araignée. Son poème favori : La mort du loup, d’Alfred De Vigny. « Fais énergiquement ta longue et lourde tâche dans la voie où le sort a voulu t’appeler, puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler. Cette formule reflète bien l’esprit de la conscience tranquille. »

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    « l’union » 150507 b

    Mémoire : Jean-Marc Todeschini : « Une politique forte d’hommage »

     


    Jean-Marc Todeschini remettra à Reims cinq croix de la Légion d’honneur.

    Le secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire qui préside, à Reims, la commémoration de la reddition nazie a répondu à nos questions.

    Vous venez à Reims participer aux cérémonies du 70 e anniversaire de la reddition des armées nazies, événement qui a eu lieu le 7 mai 1945 à 2 h 41. Quel message comptez-vous délivrer à cette occasion ?

    Le 70 e anniversaire des 7 et 8 mai 1945 est un événement majeur. Il est le dernier anniversaire décennal qui voit la participation d’acteurs et de témoins de l’Histoire qui, depuis 70 ans, inlassablement, racontent, témoignent et transmettent. Cette commémoration est un hommage à toute la génération de la guerre : combattants, résistants, déportés, « malgré nous ». Un hommage rendu à travers la remise des insignes de la Légion d’honneur à près de 1700 anciens, dans tous les départements de France, à Paris le 8 mai, ici à Reims, le 7 mai.

    Nous devons, aujourd’hui plus que jamais, savoir ce qui s’est passé ici, même si la signature de l’acte de reddition des armées nazies fut « concurrencée » par la signature à Berlin le lendemain. Je me félicite de tout ce qui est fait par la municipalité pour faire de ce 7 mai un moment important de notre cycle mémoriel.

    Reims porte le témoignage de la longue Histoire de France depuis les sacres des rois avec la cathédrale Notre-Dame de Reims, jusqu’à aujourd’hui en passant par la Grande Guerre dont les traces sont si présentes, notamment au fort de la Pompelle où le Président de la République s’est rendu en juillet 2014, et la Seconde Guerre mondiale dont le 7 mai 1945 est une date hautement symbolique. Reims ne symbolise pas moins le combat pour la paix et la construction européenne au lendemain du conflit. C’est ici que se rencontrent le général de Gaulle et le président Adenauer le 8 juillet 1962. Rencontre fondatrice qu’Angela Merkel et François Hollande ont saluée ensemble, pour réaffirmer la force du couple franco-allemand.

    Une promotion exceptionnelle dans l’ordre national de la Légion d’honneur pour des anciens combattants et déportés a été publiée récemment et les récipiendaires reçoivent aujourd’hui et demain leur croix sur le front des troupes. Reste-t-il encore des anciens aux mérites éminents qui ont été oubliés ou n’ont jamais été promus ?

    Depuis 1945, les gouvernements successifs ont mis en place une politique forte d’hommage à tous ceux qui ont permis à la France de demeurer libre. De nombreux contingents de Légions d’honneur ont été réservés depuis cette date pour cette génération, qu’ils furent combattants, résistants ou déportés. C’est à des dizaines de milliers de ces femmes et de ces hommes que la République a rendu hommage depuis 70 ans. En cette année du 70 e anniversaire, le gouvernement a souhaité faire un geste supplémentaire, en ouvrant une promotion exceptionnelle de Légions d’honneur pour tous ceux qui n’avaient pas encore été reconnus partout en France. Ce sont près de 1700 insignes qui ont été attribués en quelques mois. C’est grâce à un travail important, conduit dans chaque commune, que l’on peut rendre un hommage particulier à ceux dont le mérite avait été oublié.

    Je remets aujourd’hui cinq décorations à Reims. J’en remettrai onze demain à Paris. Partout en France les préfets sont invités à faire ce même geste de reconnaissance au nom de la République. J’ai demandé expressément de faire remonter tous les dossiers qui auraient pu être bloqués ou oubliés pour continuer de donner des Légions d’honneur pour les années qui vont suivre à ces acteurs et témoins de notre Histoire.

    Le 27 mai prochain aura lieu la Panthéonisation voulue par le président de la République, François Hollande, de Germaine Tillion, de Geneviève de Gaulle-Anthonioz, de Pierre Brossolette et de Jean Zay. Comment comptez-vous mieux faire connaître ces grandes figures de France ?

    La panthéonisation de quatre grandes figures de la Résistance clôturera le cycle mémoriel du 70 e anniversaire de la Libération, mais ouvrira aussi pour le temps long la volonté d’enraciner l’histoire de la Résistance dans l’histoire de la France. Un hommage sera rendu à ces résistants par une cérémonie nationale forte, présidée par le chef de l’État au Panthéon et en présence de très nombreux jeunes.

    Au-delà de cette cérémonie parisienne, de nombreuses initiatives seront organisées dans les centaines d’établissements scolaires qui portent l’un des noms de ces quatre résistants, ainsi que dans les villes dont une rue porte leurs noms. Des colloques, des ouvrages et des films consacrés aux quatre ou à l’une de ces grandes figures permettront de les populariser, dans la mémoire nationale.

    Propos recueillis par Hervé Chabaud

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    « l’union » 150507 a

    Beine-Nauroy : Cérémonie et animation du 8-Mai

     

    A 10 h 45 place de la Mairie, dépôt d’une gerbe au monument aux morts et d’un bouquet sur la plaque de Georges Lundy. Présence de la fanfare La Champenoise et exposition sur la légion d’honneur et de la croix de guerre.

    À partir de 14 heures, tournois de foot à 4 de 8 à 70 ans ou plus.

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    « l’union » 150504 a

    L’homme du jour : Commandeur de l’ordre du Mérite

     


    BRUNO GUIBERT Général de division

     

    Ancien commandant de la 1re brigade mécanisée de Châlons-en-Champagne et ancien délégué militaire départemental de la Marne (2012-2014), le général de division Bruno Guibert a été promu hier au Journal officiel au grade de commandeur dans l’ordre national du Mérite.

    Le général est actuellement chef d’état-major du général commandant les forces terrestres à Lille, poste auquel il avait succédé à son prédécesseur à Châlons, le général Jean-Pierre Palasset.

    Bruno Guibert est aussi officier de la Légion d’honneur.

     

     

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    « l’union » 150502 a

    REIMS : Légion d’honneur

     

    Roger Boulanger, ancien déporté au camp de concentration nazi du Struthof, a été nommé dans la promotion exceptionnelle réservée aux anciens combattants pour le 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale chevalier de la Légion d’honneur.

    Le ruban rouge lui sera remis lors de la commémoration de la reddition.

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    « l’union » 150429 a

    ÉDUCATION : Bravo aux lauréats de la kermesse des dix mots

     


    Le jury a examiné 350 productions.

    À l’occasion de la 20e semaine de la langue française et de la francophonie, l’association rémoise des membres de la Légion d’honneur avait organisé son célèbre jeuconcours en Champagne Ardenne, à l’intention des élèves des écoles élémentaires, collèges et lycées, en relayant à leur intention le sujet imposé : « Dis-moi dix mots que tu accueilles »… Des mots français venus d’ailleurs, une sélection pas facile à placer judicieusement dans un même texte… (kermesse, kitsch, sérendipité, wiki, zénitude, amalgame, bravo, cibler, grigri, inuit).

    Le jury a examiné 350 productions et sélectionnés des lauréats qui ont été invités à l’hôtel de ville de Reims avec les partenaires de l’opération. Tous les élèves s’étaient livrés à l’exercice en glissant les mots imposés dans leurs propos destinés à convaincre de la richesse de notre langue, de l’intérêt de la bien connaître.

    En élémentaire, belle participation de l’école du Ruisselet de Reims, qui obtient 10 prix. Mais c’est Anissa Atamna du C2 Jean de la Fontaine à Saint-Dizier qui a été classée première.

    En collèges (classes de 6e et 5e), les sélectionnés viennent de la Fontaine du Vé à Sézanne, Mazelot à Anglure, Mallarmé à Fère-Champenoise, Paulette Billa à Tinqueux. Pour Reims, Colbert, Trois Fontaines et Braque avec classée première Anaïs Mipoudou.

    Pour les classes de 4e et 3e, on retrouve les mêmes établissements avec Gilles de Gennes à Frignicourt et Notre-Dame de Charleville- Mézières. L’élève retenue est Pétronille Pradet, de Sézanne.

    En catégorie lycées, les lauréats sont de Chagall et Arago à Reims, Bayen et Oehmichen de Châlonsen- Champagne, La Fontaine du Vé à Sézanne, avec une solide participation de Chanzy, à Charleville- Mézières, dont est issue la lauréate classée première, Romane Régnier.

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    « l’union » 150415 b

    COMMÉMORATION : Le comité Marne de la Légion d’Honneur perd des membres

     


    Le comité Marne de la Légion d’honneur a déposé une gerbe au monument aux morts.

    Samedi dernier, dans le salon d’honneur de la mairie de Vitry, s’est tenu l’assemblée annuelle du comité Marne de la Légion d’honneur. Thierry Mailles, sous-préfet de Vitry-le-François, et le colonel Michel Billard, étaient présents. De même que Bernard Liébart, président du comité de Vitry, ainsi que Jean-Pierre Bouquet, le maire de la ville, récemment décoré de la Légion d’honneur. L’assemblée s’est tenue sous la présidence de Claude Signoret, président du comité Marne.

    Il a dressé le rapport moral du comité Marne pour l’année écoulée en faisant le point sur les événements et les actions notables. Une minute de silence a été observée, à la mémoire des membres disparus en 2014.

    Les comités locaux ont par ailleurs été renouvelés. Ainsi celui de Vitry-le-François a vu Bernard Liébart accéder à la présidence. Le comité Marne compte 298 membres en 2014 dont 26 à Vitry, 74 à Châlons-en-Champagne, 36 à Épernay et 162 à Reims. Les effectifs sont en baisse, tout comme la diffusion de la revue. En revanche, le rapport financier a montré des finances équilibrées et une gestion saine.

    La Marne reste le deuxième département militaire après le Var avec près de 5 000 hommes et les trois-quarts des militaires effectuant des exercices passant dans les camps d’entraînement de Mourmelon.

    En conclusion, le sous-préfet Thierry Mailles et le maire de Vitry- le-François, Jean-Pierre Bouquet, ont mis l’accent sur le devoir de mémoire et ses exigences.

    Joignant le geste à la parole, les membres présents sont allés ensuite déposer une gerbe au monument aux morts, place du Maréchal- Joffre.

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    « l’union » 150415 a

    ILS SE MOBILISENT : Pour Louis Franchet d’Esperey

     


    Le général, qui a résidé à Jonchery-sur-Vesle, est une figure de la Grande Guerre.

    Ils ne l’oublient pas. Les Marnais ont même une certaine tendresse envers le général Louis Franchet d’Esperey qui est à la tête de la Ve armée l’un des sauveurs de la Marne. À la tête de ses troupes et avec le soutien du corps expéditionnaire britannique, il a empêché la manoeuvre d’encerclement allemande. Mais c’est aussi celui dont l’aéronautique militaire a remporté la première victoire aérienne avec le sergent Frantz et le caporal Quenault, le 5 octobre 1914. Le général a décoré le sousofficier de la croix de chevalier de la Légion d’honneur et le caporal de la Médaille militaire. C’est au sein de la Ve armée que le commandant Tricornot de Rose a créé la première escadrille de chasse le 1er mars 1915 à Jonchery-sur-Vesle.

    Le général a donné son nom à des rues, des résidences. Des Rémois projettent de lui rendre hommage d’ici la fin des célébrations du Centenaire, ce qui est plutôt une bonne idée. Se souvient-on qu’il a également soutenu avec son chef d’état-major le colonel de Lardenelle, et cela dès octobre 1914, la constitution de fronts périphériques et le débarquement en Grèce d’une armée qui aurait été engagée auprès des Serbes contre les Autrichiens. Retenu par le gouvernement, ce projet a été écarté par le Grand Quartier général.

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    « l’union » 150409 a

    HOMMAGE : « On a battu les Allemands en 1940 »

     


    Augustino Pes : « Je regrette que personne n’ait su qu’on avait battu les Allemands ».

    Le 2e classe Augustino Pes, 94 ans, fait partie de ces combattants oubliés qui en mai 1940 ont dérouté les Allemands lors de la bataille de Stonne dans les Ardennes.

    S’il peine à marcher, le Rémois d’adoption Augustino Pes, 94 ans, a l’esprit toujours aussi vif et une mémoire à faire pâlir les plus jeunes. En cette période de commémorations (passées et à venir), il ne peut s’empêcher d’évoquer une bataille par trop souvent passée inaperçue : la bataille de Stonne dans les Ardennes en mai 1940. Bataille qui verra les soldats français du 51e R.I. battre les Allemands… sans que personne ne s’en fasse l’écho. Il aura fallu attendre 1975 pour qu’une stèle soit finalement érigée et qu’un quotidien de la Somme évoque enfin les faits pourtant glorieux. Opposant les Allemands aux Français, cette bataille qui s’est déroulée du 14 au 25 mai 1940, est l’une des plus importantes de la campagne de l’ouest. Pendant plusieurs jours, l’infanterie et les blindés des deux camps se sont affrontés, avec de lourdes pertes, pour le contrôle du village de Stonne et de la ligne de crête sur laquelle il est situé. D’aucuns ont dit que Stonne était le Verdun de 1940. Les attaques françaises y furent considérées comme les plus dangereuses de la campagne de l’ouest, le village lui-même changera de camp dix-sept fois.

    « Le 25 mai, les Allemands ont demandé l’arrêt des combats , se souvient Augustino Pes, âgé à l’époque de 19 ans. Je m’étais engagé pour donner un coup de main à la France parce qu’on nous avait bien accueillis. Je me suis engagé en 1939 dans le train. J’ai d’abord fait partie du 91e R.I. dans la Sarre. J’étais entre les deux lignes… Puis, on m’a envoyé au 51e R.I. à Charmont… La bataille de Stonne a été terrible. J’avais 19 ans… Bien sûr que j’ai eu peur ! On se dit qu’on ne va pas s’en sortir… L’artillerie arrivait de partout. On était sur le front… mal placés. Je suis passé au travers. On était 3 000. Il y a eu 400 tués et 600 blessés de notre côté… Mais bien plus du côté des Allemands ! Cette bataille de Stonne, les Allemands ne l’aiment pas, car c’est celle de la victoire des Français. »

    Une victoire paradoxalement passée inaperçue. « La France n’a jamais parlé qu’on avait battu les Allemands. Aucun journal n’en a parlé. Même dans les Ardennes, on ne savait pas qu’on avait battu les Allemands… Nous sommes pourtant les premiers Français à avoir battu les Allemands… À l’époque, on avait même reproché au général Bertin Boussu de ne pas avoir tué les Allemands qui avaient demandé l’arrêt des combats. C’est tout un pan de l’histoire qui est passé sous silence. Je le regrette. Je regrette que personne n’ait su qu’on avait battu les Allemands. »

    Son courage et son patriotisme seront finalement récompensés en 1976. Augustino Pes, comme tous les survivants de la bataille de Stonne, se verra honorer de la médaille de Stonne et de la Croix de Guerre avec palme. Pas de Légion d’honneur pour lui ou tout autre soldat de cette bataille. « C’est à peine si l’on sait que nous avons existé. »

    CAROLINE GARNIER

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    « l’union » 150406 a

    MARNE : Grand’croix de la Légion d’honneur

     


    C’est à 8 ans que Charles Flamand a eu son baptême de l’air avec un père pilote pendant la Grande Guerre. SGA DSN

    « Si vous restez sous commandement français, vos victoires seront valorisées par la France qui en a tant besoin »

    Le colonel Charles Flamand, 93 ans, ancien des Forces aériennes françaises libres, a été élevé à la plus haute dignité du premier ordre national, lors de la promotion de Pâques.

    Son regard est vif, sa parole directe, son propos précis, le Marnais et Sparnacien Charles Flamand appartient à cette génération de patriotes dont, le don de soi pour la France était un devoir naturel. Lorsqu’il naît dans le vieux Dijon ce 1er octobre 1921, personne ne s’imagine que ce garçon, qui fait la joie de sa famille, va vivre une authentique épopée et devenir une figure des Forces aériennes françaises libres. Avant que le colonel Leclerc remporte cette première victoire admirable de Koufra qui marque à jamais l’histoire de la France libre sur le chemin de la victoire. Il est de ces équipages qui, début 1941, ont bombardé en préambule sur Blenheim, ce site aux mains des Italiens.

    Une âme de Résistant dès l’adolescence

    Son esprit de résistance s’ancre dès l’adolescence. Lorsqu’un conseil de famille lui recommande le concours de l’École normale pour devenir instituteur, il préfère le concours d’entrée à l’École de l’air de Rochefort. Il y est directement admis en deuxième année le 16 octobre 1938. « Mal conseillé, je pensais naïvement qu’être mécanicien n’empêchait pas de devenir pilote », s’amuse-t-il. Charles qui, à 8 ans a eu son baptême de l’air avec un père pilote pendant la Grande Guerre, a l’aviation au coeur. Lorsque survient la Seconde Guerre mondiale, il s’insurge contre le discours maréchaliste et n’a alors qu’un objectif avec quelques camarades : rejoindre la base aérienne de Caen-Carpiquet. Il faut rejoindre la Grande-Bretagne et c’est à bord d’un Farman 222-2 Altair, piloté par le capitaine Goumin, que le sergent Charles Flamand s’envole le 20 juin 1940 avec une quinzaine d’aviateurs pour poursuivre le combat. Alors que ces jeunes signent d’abord dans la RAF le 8 juillet, ils entendent un général De Gaulle très convaincant : « Si vous êtes intégrés dans les forces britanniques, tous les combats que vous allez mener, tous les sacrifices seront perdus pour la France. Au contraire, si vous restez sous commandement français, toutes vos victoires seront valorisées par la France qui en a tant besoin ! » Alors il y aura Koufra, l’Érythrée, l’Éthiopie, et finalement le débarquement de Provence.

    Passeur de mémoire auprès des plus jeunes

    Ces dernières années, il a consacré de son temps pour expliquer aux plus jeunes qui étaient les aviateurs de la France libre et valoriser l’armée de l’air dans les missions qui lui sont confiées. Il a notamment été l’un des invités d’honneur de l’association Marin-la-Meslée du nom de l’As des as de la campagne 1939-1940. Il a toujours dit sa foi en la France. Il a écrit son histoire dans un livre au titre provocateur : « Pour rester libre, Maréchal me voilà », couverture sur laquelle figure un B-26 Marauder du groupe Bretagne en mission en 1944 et qui lui rappelle bien des souvenirs. C’est encore lui qui a décoré deux grands Résistants marnais, Maurice Lesanne élevé à la dignité de grand officier de l’ordre national du Mérite, et Yvette Lundy, promue commandeur de la Légion d’honneur.

    Charles Flamand a continué à servir son pays en Indochine et en Algérie. « Je retiens que, depuis 1945, l’armée de l’air a été confrontée au permanent besoin d’adaptation aux réalités des évolutions technologiques et je suis fier de sa capacité à accomplir ses missions qui donnent d’elle et de la France, une belle image dans le monde. »

    En élevant le colonel Flamand à la dignité de grand’croix de la Légion d’honneur, la République reconnaît que ses états de service témoignent de ses mérites éminents. Douze fois cité, dont quatre fois à l’ordre de l’armée aérienne, il est aussi titulaire de la Médaille de la Résistance.

    HERVÉ CHABAUD

    D’autres personnes promues dans la région

     


    Pierre Cheval, qui se bat pour que la Champagne soit classée au patrimoine mondial de l’Unesco, est fait chevalier.

    Outre le colonel Charles Flamand, plusieurs personnalités de la région, ou étant passées par la région, sont également dans cette promotion de Pâques.

    C’est le cas de Pierre Cheval, président de l’association « Paysages du Champagne » qui se bat pour que la Champagne soit classée au patrimoine mondial de l’Unesco (grade de chevalier) ; de Colette Blériot, conseillère départementale de l’Aisne et conseillère municipale de Saint-Quentin (chevalier). L’ancien rabbin de Reims, Haïm Korsia (de 1988 à 2001), aujourd’hui grand rabbin de France est promu officier. Tout comme Dominique Dubois, aujourd’hui à la Cour des comptes mais qui fut préfet de la région Champagne- Ardenne, préfet de la Marne, entre 2003 et 2006.

    Sans être exhaustif, on notera aussi, dans la liste des promus, la présence d’Anne-Marie Filho, directrice de l’académie de Reims de 2008 à 2013 (au grade de chevalier).

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    « l’union » 150405 a

    LE PORTRAIT : ENSEIGNEMENT : L’acharné du Grand Campus

     


    Libertaire dans sa jeunesse, Gilles Baillat a fait ses études sur le Campus qu’il reconstruit aujourd’hui. Bernard Sivade

    Le10 avril prochain, Gilles Baillat président de l’Urca recevra la légion d’honneur pour ce qu’il a fait. Il en est fier mais, irréductiblement tourné vers l’avenir, il pense surtout à ce qu’il va faire.

    Gilles Baillat a perdu sa voix le jour de l’oral de son agrégation. « Un blocage total. Comme je n’en ai plus jamais connu ». Arrivé premier à l’écrit d’histoire, il était le premier provincial, de mémoire d’agrégé, à faire mieux que les Parisiens de la prestigieuse Normale Sup. « Les grands savants de l’époque sont venus assister à mon oral à la Sorbonne tellement ma première place était inattendue ». D’où le blocage… « J’ai eu une question sur l’art en Espagne au XIIIe siècle, un sujet que je ne connaissais pas du tout. J’ai préparé quelque chose qui m’a permis d’obtenir le diplôme mais les grands savants sont repartis sans avoir été éblouis ! »

    Le jeune Rémois qui a fait trembler Normale Sup venait des bancs de la fac de Croix-Rouge. Il n’en était pas encore le président. Aujourd’hui, Gilles Baillat circule sur le campus en costume cravate. Vendredi il va être décoré de la Légion d’honneur, faire un discours et remercier la directrice générale de l’Enseignement supérieur venue de Paris exprès pour lui. À l’époque il était plutôt pattes d’Eph et cheveux longs. « J’étais un libertaire qui militait à l’extrême gauche. Je n’ai jamais adhéré à des partis disciplinés comme le PC ou les Trotskistes. J’aimais trop la liberté ». C’était au début des années soixante-dix. « L’ambiance à la fac était très différente. C’était beaucoup plus agité ! Les étudiants, moins nombreux, savaient qu’ils auraient tous une place de cadre à la sortie. C’était avant la crise. Nous avions une joyeuse insouciance, il n’y avait pas le climat de désespérance que l’on perçoit aujourd’hui ». Les coquilles étaient toutes fraîches, à peine sortie de terre quand le futur président est entré en première année. Il n’imaginait pas qu’il les rénoverait un jour. Encore moins qu’il allait regrouper toutes les facultés rémoises à Croix-Rouge sur un futur Grand Campus. Principal porteur de ce projet, il n’a jamais lâché. Beaucoup d’autres auraient baissé les bras quand l’État a fermé le portemonnaie au nez de la Région. Irréductible optimiste, Gilles Baillat a tenu bon. « Je suis anti technocrate et progressiste. Quand un problème se présente, certains pensent qu’il faut revenir en arrière, moi je pense qu’il faut aller de l’avant. On peut maîtriser son destin en faisant des paris sur l’avenir. Pour moi c’est ainsi qu’on avance et qu’on réussit. Je suis le contraire d’un conservateur ».

    Né à Reims de parents rémois, Gilles Baillat vient d’un milieu populaire qui s’est élevé socialement par le travail. « Mes parents ont toujours eu une grande considération pour les études. Ils ont fait des sacrifices pour cela ». La grandmère maternelle du président fabriquait du boudin noir chez Goulet-Turpin, son grand-père paternel était ouvrier agricole : « Il habitait un village qui a été immergé par le lac du Der. Il a fait partie du phénomène de l’exode rural. Ma mère était employée de banque. Mon père travaillait chez Goulet-Turpin, d’abord comme employé puis comme cadre ». On réussit chez les Baillat. Les deux filles du président ont fait des études brillantes. L’une est docteur en droit, la seconde se destine à une carrière universitaire après une thèse de sciences politiques.

    La sociabilité des Ardennes

    Leur père a préparé son bac au lycée Clemenceau à Reims. Avant d’enseigner en Sciences de l’éducation à la faculté, Gilles Baillat a été professeur au lycée : « J’ai eu mon premier poste au lycée Monge à Charleville-Mézière. J’y suis resté quatre ans ». Il garde un excellent souvenir des Ardennes : « On trouve là-bas une extraordinaire sociabilité. J’ai rarement vu autant de chaleur humaine. C’est d’ailleurs là-bas que j’ai trouvé ma femme ». Après Monge, il a été muté au lycée Bayen à Châlons : « J’ai pris la succession de Bruno Bourg Broc ! ».

    Bien plus à gauche que l’ancien maire de Châlons, Gilles Baillat a toujours fait un peu de politique. « J’ai été engagé politiquement mais aujourd’hui je défends plutôt des causes, celle de l’Éducation notamment. Je n’ai aucun état d’âme à voter UMP s’il faut contrer le Front National. C’est la préservation de mes valeurs qui compte le plus qui sont la démocratie et le progrès ». Et cette Légion d’honneur, en rêvait-il ? Pas encore. « J’ai été surpris car je voyais plutôt cela comme une distinction de fin de parcours ». Lui qui aura 63 ans le 19 avril a encore beaucoup à faire. Il devrait briguer un nouveau mandat à la présidence de l’université dans un an. Il a son Grand Campus à finir. Sa grande réalisation. Son bébé. « On ne lui donnera pas mon nom quand même ! » Il y croit beaucoup. « Ce projet doit faire de l’Urca l’une des vingt universités capables de concourir sur le plan européen et international. Il ne s’agit pas de vouloir rivaliser avec Strasbourg ou l’université de Lorraine. Il faut pouvoir leur dire : “ce que nous avons, vous ne l’avez pas, et vous ne l’aurez jamais”. Nos deux spécialisations d’avenir pourraient être la bio économie et l’ingénierie des systèmes ». Le jour de l’inauguration, Gilles Baillat perdra sans doute sa voix pour la seconde fois.

    CATHERINE FREY

    L’ESSENTIEL

    ▶ Gilles Baillat né à Reims le 19 avril 1952 est professeur en sciences de l’éducation.

    ▶ Il a été élu président de l’Université de Reims Champagne- Ardenne en avril 2012. Les prochaines élections universitaires sont prévues en en avril 2016.

    ▶ Il est également président de la commission de la vie del’étudiant et des questions sociales de la CPU (Conférence des présidents d’université) depuis décembre 2014.

    Le plan de financement des travaux se précise

    L’État donnera peu pour les travaux du Grand Campus (15 millions), L’Europe versera 10 millions pour l’aménagement des nouveaux laboratoires de recherche, la Région donnera plus que prévu (45 millions) et le conseil général a déjà inscrit 2 millions et devrait encore donner à l’avenir. Dernière à se prononcer, Reims Métropole vient d’apporter son soutien : « Catherine Vautrin nous a annoncé 6 millions pour le déplacement des facultés vers Croix-Rouge et compte également participer au financement de la nouvelle aile du pôle santé. On peut dire qu’aujourd’hui on est certain de boucler le financement », précise Gilles Baillat. Le coût total du projet s’élève à 220 millions d’euros. L’Université compte utiliser ses fonds propres et fera un prêt pour ce qui restera à payer.

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    « l’union » 150314 a

    CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE - ASSOCIATION : René Doucet à la tête du comité de la Légion d’honneur

     


    René Doucet compte s’appuyer notamment sur la fondation Avenir ensemble.

    Bien connu dans la ville préfecture, René Doucet a été élu samedi président du comité de Châlons-en- Champagne des membres de la Légion d’honneur lors de l’assemblée générale. Sollicité, il a répondu positivement à l’invitation de Michel Le Dren. Le nouveau président compte poursuivre ce qui a été entrepris : soutenir les membres et leur conjoint, ceux qui se trouvent en souffrance ou en difficulté ou encore maintenir le lien en organisant des rencontres de cohésion. « Sans compter renforcer la solidarité entre les membres. » Mais surtout René Doucet compte se tourner vers la jeunesse. « Je souhaite faire rayonner les valeurs de la Légion d’honneur, auprès d’eux. » Tout en développant les activités de solidarité nationale, il compte épauler les méritants soit en développant un parrainage soit en proposant des aides pour que le jeune puisse poursuivre ses études. Il souhaite également leur dispenser, d’une façon ou de l’autre, de l’instruction civique avec ses valeurs de la République.

    A.- S. C.

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    « l’union » 150314 a

    CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE - ASSOCIATION : Michel Le Dren passe la main

     


    Michel Le Dren a occupé le poste de président une année de plus que veut la règle.

    Comme le veut la règle, le président du comité de Châlons-en-Champagne de la société des membres de la Légion d’honneur, Michel Le Dren, laisse sa place. Cette passation de pouvoir se réalisera aujourd’hui, à 10 heures, lors de l’assemblée générale du comité qui se tiendra au couvent Sainte-Marie, rue Jessaint. À cette occasion, un nouveau président sera élu et Michel Le Dren devrait être nommé vice-président. « C’est un engagement philosophique du comité, trois ans de mandat maximum pour renouveler les têtes et apporter un nouveau souffle. Éviter également que les présidents s’accrochent trop à leur fonction. »

    Le bilan de Michel Le Dren s’avère plutôt bon, à entendre celui qui se dit avoir été guidé par un engagement patriotique et altruiste en occupant ce poste de président. « Être au plus près des gens qui souffrent, quelles que soient leurs souffrances, savoir donner à ceux qui en ont besoin, voilà ce qui m’a guidé. » Il a également, autant que possible, assuré le lien entre les membres en organisant des rencontres de cohésion. Sans compter qu’il a également agi afin de renforcer la solidarité entre les adhérents. « C’est en tout cas, ce à quoi je me suis attelé durant trois ans. »

    De manière individuelle, « je les ai accompagnés dans leurs démarches et ce, autant que possible. » Son rôle s’est, en outre, porté à participer à des manifestations militaires et patriotiques. Rien que pour l’an dernier, il s’est rendu à 73 manifestations du genre. « J’ai également assisté à 14 obsèques de sociétaires. Et par là même, nous avons soutenu l’époux ou l’épouse qu’il reste à chaque fois. » Ce n’est pas tout, Michel Le Dren s’est rendu à six conseils départementaux d’anciens combattants. « Il est important aussi que dans ce genre d’instance l’ordre de la Légion d’honneur y soit représenté. »

    Un bilan actif et positif pour Michel Le Dren qui n’oublie pas non plus la jeunesse pour qui, il a organisé des conférences au cours desquelles il a exposé le fonctionnement des ordres nationaux du mérite.

    ANNE-SOPHIE COURSIER

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    « l’union » 150312 a

    CHAMPAGNE-ARDENNE : Jean-François Savy préfet de région

     


    Le nouveau préfet de la région Champagne-Ardenne et de la Marne a été en poste dans les Ardennes de 2008 à 2011.

    Jean-François Savy, 64 ans, a été désigné hier en conseil des ministres préfet de la région Champagne-Ardenne, préfet de la Marne. Il succède à Pierre Dartout, 60 ans, nommé la semaine dernière préfet de la région Aquitaine, préfet de la zone de défense sud-ouest, préfet de la Gironde. Ce préfet au parcours atypique connaît la région puisqu’il a été préfet des Ardennes de 2008 à 2011. Il y a géré plusieurs conflits sociaux sévères et la Révision générale des politiques publiques avec la mise en place de la direction départementale des territoires et approfondissement des pistes de l’intercommunalité.

    Il quitte Vannes pour rejoindre Châlons-en-Champagne. Il est un exemple de ce que l’ascenseur social permet dans l’administration de la République et confirme que l’École nationale d’administration n’est plus une voie exclusive pour s’affirmer dans la préfectorale. Entré dans la fonction publique en 1972 comme attaché de préfecture, il est passé attaché principal en 1981, puis directeur de préfecture en 1986. Il obtient son premier poste de sous-préfet le 1er juillet 1989, comme secrétaire général de Saint-Pierre-et-Miquelon. Titularisé sous-préfet l’année suivante, il revient en métropole en septembre 1991 comme sous-préfet d’Ussel en Corrèze. À l’été 1993, il devient directeur de cabinet du préfet de la région Provence-Alpes- Côte d’Azur, préfet des Bouches-du- Rhône à Marseille avant d’occuper, en 1994, un poste dans la capitale comme chef du bureau des affaires générales des personnels de préfecture.

    Après Vannes, un retour en Champagne-Ardenne

    Le 17 juillet 1995, il retourne en province comme secrétaire général de la Corrèze, puis en 1998 il est chargé de mission auprès du préfet de la région Languedoc-Roussillon, préfet de l’Hérault. Le 8 septembre 1999, il devient secrétaire général pour les affaires régionales auprès du préfet de la région Languedoc- Roussillon. Le 9 septembre 2002, il revient en Ile-de- France et prend les fonctions de secrétaire général de la préfecture de Seine-et-Marne à Melun. Le 17 octobre 2005, il prend son premier poste de préfet dans les Hautes-Alpes et rejoint Gap où il fait de l’intercommunalité et du logement social deux priorités puis, le 28 juin 2008, promu préfet des Ardennes, il gagne Charleville- Mézières.

    Le 31 janvier 2011, les Ardennes s’éloignent au profit du front de mer du Morbihan mais aussi les difficultés économiques avec la crise du groupe volailler Doux. Après quatre ans de séparation avec la Champagne-Ardenne, Jean-François Savy est de retour.

    Le nouveau préfet est officier de la Légion d’honneur et officier de l’ordre national du Mérite.

    HERVÉ CHABAUD

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    « l’union » 150308 a

    HOMMAGE : Denise Schemite, une résistante décorée de la Légion d’honneur

     


    Denise Schemite (à gauche), aux côtés de Giselle Probst, ancienne résistante et déportée vitryate.

    En 1943, à 17 ans, Denise Schemite (née Trioulet) a été arrêtée par les Allemands, qui recherchaient son père, résistant. Elle a su garder le silence.

    Vêtue d’un élégant chemisier rouge et noir, Denise Schemite (née Trioulet) arbore un sourire ému au moment de recevoir sa médaille. Elle vient d’avoir 89 ans, alors ses proches lui demandent régulièrement « Tu veux t’asseoir tata ? ». Mais non, elle tient à rester debout pendant la petite cérémonie organisée en son honneur. En 1942 aussi, elle est restée debout, face à l’envahisseur allemand. « Vous auriez pu, comme beaucoup d’autres, attendre que les choses se passent, eh bien non ! Vous vous engagez dans la lutte contre l’ennemi, avec votre soeur, votre mère et votre père », a rappelé Yves Ambel, chargé de remettre la médaille de chevalier de la Légion d’honneur à Denise Schemite, qui réside aujourd’hui à la Villa Beausoleil, la maison de retraite de Loisy-sur- Marne.

    Le père de Denise était le résistant Georges Trioulet (voir encadré). Son épouse, Juliette, et leurs deux enfants, Denise et sa jumelle Françoise, alors âgées de 16 ans, transmettaient des messages et fournissaient des renseignements. « Quand elle en parlait, elle disait elle-même qu’elle avait été “embrigadée” dans la résistance, se souvient Benjamin Moreau, dont Denise Schemite a été la nourrice. Elle ne jugeait pas ceux qui n’y avaient pas participé. Elle ne s’est jamais mise en avant en disant “on était des héros”. » Pourtant, à l’été 43, les femmes Trioulet ont sauvé une première fois le chef de famille, en déplaçant les pots de fleurs à la fenêtre de leur maison, située rue du Loup, à Vitry-le-François. Un signal mis au point par Juliette pour prévenir son époux qu’il ne fallait pas qu’il rentre : la Gestapo était à la maison. Il fait demi-tour, et se cache. Mais sa femme et ses filles sont questionnées par les Allemands, d’abord lors de la perquisition de leur domicile, puis à Châlons, où elles sont amenées, fin juin ou début juillet 1943. « Elles n’ont pas été torturées, mais giflées et malmenées, rapporte Frédérique Saupique, la nièce de Denise Schemite. Mon grand-père, Georges, a beaucoup souffert de savoir sa femme et ses filles dans une telle situation ».

    « Une récompense pour l’ensemble de la famille »

    Malgré les menaces, malgré la peur, Juliette Trioulet et ses deux filles ne diront rien à l’occupant. Le 19 juillet 1943, elles sont conduites à la prison de Châlons-sur-Marne avant d’être transférées à Laon le 14 août, puis, 15 jours plus tard, au camp de Royallieu, à Compiègne, un lieu de transit avant la déportation. Elles seront libérées en janvier 1944, « grâce à l’intervention d’un collaborationniste que la famille avait accueilli, avant la guerre », raconte Frédérique Saupique. Le silence courageux de Denise, de sa soeur, et de sa mère a permis à Georges Trioulet de poursuivre son action.

    Aujourd’hui, l’octogénaire ne conserve que peu de souvenirs de cette période. « Elle en a gardé un traumatisme, assure toutefois sa nièce. Elle ne supporte pas la vue d’une croix gammée, ou d’un chien-loup, comme ceux qui accompagnaient la Gestapo. »

    Après la guerre, Denise a épousé Cyrille Schemite, mais n’a pas pu avoir d’enfants. Elle a travaillé comme nourrice, et s’est impliquée au sein de l’Union des anciens combattants. Elle a également reçu la médaille de la Résistance, en 1947, ainsi que la Croix des combattants volontaires.

    Cette Légion d’honneur, son neveu, Jean Saupique, la prend comme « une récompense pour l’ensemble la famille Trioulet, et plus particulièrement pour les femmes de la famille ». Il y associe Juliette, sa grand-mère, et Françoise, sa mère, qui n’ont pas eu l’occasion de recevoir une telle distinction avant leur décès. « Même si c’est à 89 ans, cette médaille, c’est quelque chose d’important. »

    RÉMI HAVYARIMANA

    Son père Georges Trioulet, ancien résistant et adjoint au maire

     

    L’engagement de Denise Schemite est directement lié à celui de son père, Georges Trioulet. Appelé au front en 1916, il est à nouveau convoqué en 1938 en tant qu’officier de réserve. Fait prisonnier en 1940, il est libéré comme ancien combattant en 1941, et s’engage dans la résistance au sein du groupe Robin Buckmaster. Après avoir échappé à une arrestation en 1943, il passe en Espagne et rejoint le Maroc. À la tête d’une compagnie du 4e régiment des tirailleurs tunisiens, il participe à la bataille du Monte- Cassino, en Italie. Ces faits lui vaudront de recevoir les Croix de Guerre 14-18 et 39-45 ainsi que la Légion d’honneur. Il fut également conseiller municipal, et adjoint au maire de Vitry-le-François, de 1947 à 1965. Aujourd’hui, sa famille s’étonne qu’aucune rue de la Cité rose ne porte son nom.

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    « l’union » 150306 a

    VITRY-LE-FRANÇOIS - PORTRAIT : Le chef d’entreprise Bernard Liébart promu officier de la Légion d’honneur

     


    À 69 ans, Bernard Liébart, le président d’honneur de la Fédération nationale des transports routiers, ne pense pas à la retraite.

    Le chef des Transports Liébiart est promu au rang d’officier de la Légion d’honneur

    Patron des Transports Liébart, le Vitryat est élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur. Son action à la tête du Comité national routier n’est pas passée inaperçue.

    Après avoir enchaîné les mandats de président, au niveau local et national, au sein de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), Bernard Liébart a été réélu trois fois en 7 ans à la tête du Comité national routier. Des engagements qui s’ajoutent à ceux, présents ou passés, au sein de la Chambre de commerce, du Conseil économique, social et environnemental régional, de l’organisme de formation professionnelle du transport, de la mutuelle Klesia, ou encore d’une société de chasse. « Je ne sais pas comment je fais, mais vous me mettez 15 jours dans le désert, je deviens président », s’amuse l’intéressé. Dans leurs courriers, la ministre Ségolène Royal et le secrétaire d’État chargé des transports Alain Vidalies n’ont pas motivé leur décision de promouvoir Bernard Liébart au rang d’officier de la Légion d’honneur. Décoré en 2004, le chef d’entreprise vitryat perçoit cette nouvelle distinction comme « une reconnaissance de l’utilité du Comité national routier » (CNR).

    Cette structure est en effet chargée de réaliser des études sur les transports routiers, d’analyser les coûts, leurs évolutions et leurs écarts à travers l’Europe. Le CNR a ainsi été mis à contribution pour tester la fameuse écotaxe, et ses répercussions. Tout en soulignant que « le comité est un organisme technique, et non politique », « qu’il ne donne pas d’avis, mais des chiffres », Bernard Liébart estime que le Pays vitryat n’est pas passé loin de la catastrophe. « Si l’écotaxe avait été mise en place, cela tuait le bassin de Saint-Dizier et Vitry. Avec la RN4 qui devenait payante, j’avais fait mes calculs, je fermais mon entreprise dans les trois ou quatre mois », raconte-t-il d’un ton grave. Aujourd’hui, 80 personnes travaillent pour les Transports Liébart, qui comptent 65 véhicules. Créée par son père en 1958, à Frignicourt, l’entreprise ne disposait que de quatre camions quand Bernard l’a rejoint en 1970. Il a alors 24 ans, et a terminé ses études de commerce et de transport, à Paris. « Avec quatre véhicules, on ne peut pas faire vivre deux familles, il fallait grossir pour survivre. »

    Une capacité à fédérer

    L’entreprise familiale est transformée en société anonyme en 1982, il en prend d’emblée la présidence, et devient administrateur de la FNTR Marne la même année. À l’origine de cet engagement, il y a la volonté de casser la fausse image du transporteur. « Il est vu comme quelqu’un qui ne sait pas lire, pas écrire, prêt “à faire le coup de poing”… Alors que le transport, c’est de l’horlogerie. Il faut être très pointu en gestion. Quand ça va bien, on fait 1 % de marge, alors on n’a pas le droit à l’erreur. »

    Malgré le recul des marchés industriels, les Transports Liébart ne vont « pas trop mal. On n’aura pas de soucis à court terme, mais tout est fragile », glisse-t-il, prudent. Pour illustrer la particularité de son secteur, il aime dire que « le transport est à l’économie ce que la rose est à la vigne ». Car le rosier est plus sensible aux maladies que la vigne, il en est donc la première victime, ce qui alerte le viticulteur… « Le transport, c’est pareil. Il est plus fragile, et il dépend de tout le reste. »

    Mais ce ne sont probablement pas ses résultats à la tête de l’entreprise qui lui ont valu la reconnaissance de l’État, plutôt sa capacité à fédérer dans la profession. « Dans le transport, il y a quatre organisations professionnelles qui ne s’entendent pas. Le CNR est le seul endroit où elles se parlent sans se battre. Chacune fait partie du conseil d’administration. J’ai été élu trois fois président à l’unanimité. » Ce qui n’est probablement pas passé inaperçu au ministère.

    L’homme approche les 69 ans, mais ne compte pas s’arrêter. Quand on lui parle de retraite, il demande très sérieusement : « Qu’est-ce que vous voulez dire par là ? ». Son épouse, Annie, ex-élue municipale à Vitry, confie : « De toute façon, il ne saurait pas quoi faire. » Il y a bien ses hobbies, « chasse-pêche-golf », mais ce ne serait pas suffisant. Quand on aime, on ne compte pas les années de travail, encore moins les heures. « Les 35 heures ? La question pour moi, c’est plutôt combien de fois par semaine ? »

    RÉMI HAVYARIMANA

    EN QUELQUES DATES

     

    ▶ Bernard Liébart est né en 1946. En 1958, les Transports Liébart sont créés par son père, à Frignicourt. Il rejoint l’entreprise en 1970.

    ▶ 1982, l’entreprise est transformée en société anonyme, dont il prend la présidence. Elle va dans la zone industrielle Vitry-Marolles en 1990.

    ▶ 1987, Bernard Liébart devient président de la Fédération nationale des transports routiers Marne. En 1989, il prend la présidence de la FNTR Champagne-Ardenne. Il reste 22 ans à sa tête.

    ▶ De 2003 à 2006, il copréside la FNTR, au niveau national. Il en est, depuis, le président d’honneur. En 2007, il devient président du Comité national routier.

    ▶ 2004, il est promu au grade de Chevallier de Légion d’honneur.

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    « l’union » 150304 a

    SPÉCIAL 14-18 MARNE : L’aviation de chasse est créée

     


    Le commandant Tricornot de Rose à bord d’un Nieuport. On distingue l’insigne de l’officier créé par George Scott. Archives

    Cavalier puis pilote Brevet no1

    L’annonce en est faite le 1er mars 1915 à Jonchery-sur-Vesle, au QG de la 5e armée, où le commandant de Rose réunit les nouveaux aviateurs de l’escadrille MS 12 à cette fin.

    En haut lieu, on ne croit pas à la chasse, voilà le fait. Moi j’y crois », confie au cours d’un briefing le commandant Charles Tricornot de Rose aux pilotes et observateurs de l’escadrille MS12. C’est pourquoi, il ne renonce pas à trouver une solution pour installer sur les avions une mitrailleuse capable de tirer à travers l’hélice. Déjà en novembre 1914 fort de la victoire remportée par Frantz et Quenault, le 5 octobre, il a averti Joffre : « L’aviation est une arme nettement offensive, soit dans la chasse aux avions ennemis, soit dans la destruction des troupes et fortifications au moyen de projectiles. » Convaincu qu’il faut institutionnaliser la chasse, de Rose fonde de sa propre initiative la première escadrille de combat et est encouragé par le patron de la Ve armée, le général Louis Franchet-d’Ésperey. Il travaille énormément et domine ainsi son chagrin lorsqu’il apprend la disparition de son père le 6 février 1915.

    L’exemple de la MS 12

    L’escadrille de reconnaissance no12 qui est son unité expérimentale est alors dotée de Morane- Saulnier qui remplacent les Nieuport. Les six premiers appareils arrivent au parc de la 5e armée entre le 28 février et le 9 mars 1915. Dans le même temps, le Commandant renouvelle tous les membres de l’escadrille et choisit, d’après leur dossier militaire, six pilotes et six observateurs. Le futur général Chambe, observateur et témoin de l’événement en a écrit un récit très parlant. Au cours de son briefing, de Rose est direct et justifie le choix de ces nouveaux aviateurs parce qu’ils vont former la première escadrille de chasse ! Il explique qu’il veut prouver par les victoires qui vont être obtenues qu’il est possible à un avion de rechercher un ennemi dans le ciel, de l’intercepter, de le neutraliser. Il recommande même l’attaque par surprise avec comme seul objectif d’abattre l’adversaire. « Il vous faudra passer du temps à haute altitude pour repérer une présence étrangère, bien l’identifier puis, en profitant des nuages ou du contre-jour l’approcher et l’attaquer à courte distance pour faire mouche. » Et de préciser encore :« L’idéal serait de se placer un petit peu plus haut que lui et derrière afin d’éviter les corrections de tir. » L’esprit qui règne dans cette nouvelle escadrille fait l’admiration. On parle d’une vraie famille soudée. Sûr de son choix, il confie : « Quand nous serons considérés dans l’armée comme un corps d’élite, on se disputera l’honneur de servir dans nos rangs. » La MS 12 est basée à Châlons-sur-Vesle et les premiers combats interviennent rapidement. Dans la nuit du 21 au 22 mars 1915, le capitaine Bernis est informé que des zeppelins allemands approchent de Paris. Le temps que les appareils arrivent de la Marne, les dirigeables sont partis sans causer de dégâts significatifs mais on les critique pour être arrivés en retard.

    Robert et Navarre ouvrent le score

    Avant la fin du mois, plusieurs Aviatik sont interceptés et contraints de regagner leurs lignes. La première victoire qui est remportée par la MS12 est enregistrée le 1er avril 1915 par l’équipage Robert et Navarre. Alors qu’ils patrouillent dans le ciel de Reims depuis une heure, Robert identifie un Aviatik et avertit son pilote. Il se lance à sa poursuite. À environ deux cents mètres, l’observateur allemand ouvre le feu avec un fusil- mitrailleur. Robert qui ne dispose que d’un mousqueton de cavalerie applique les ordres de son chef qui est d’aller presque à l’abordage de l’appareil ennemi ! Il attend d’être à vingt-cinq mètres pour tirer deux balles qui blessent le pilote. Navarre, le pilote français, oblige l’allemand à se poser ce qu’il fait à Mont-de-Soissons près de Fismes. Les deux Allemands sont faits prisonniers. Le 2 avril, l’adjudant Pelletier-Doizy et le sous-lieutenant Chambe abattent un Albatros au sud de Thuizy. De Rose obtient la Légion d’honneur pour l’équipage victorieux comme il avait obtenu précédemment la Médaille militaire pour Navarre.

    Cité à l’ordre de l’armée

    Cette reconnaissance officielle de la chasse est une victoire pour de Rose qui reçoit sa première citation à l’ordre de l’armée le 21 mars l1915 : « Comme pilote, a rendu des services inappréciables au début de la campagne par ses reconnaissances stratégiques et tactiques exécutées dans des circonstances particulièrement périlleuses. Sur le point d’être enlevé, avec son avion par un parti de cavalerie allemande, a fait preuve d’un sang-froid et d’un courage exceptionnels qui lui ont permis d’échapper à l’ennemi. Comme chef du service de l’aéronautique de la 5e armée n’a cessé de faire preuve des plus belles qualités d’intelligence et d’entrain. » Il est à nouveau cité le 13 juillet 1915 : « De Tricornot de Rose, chef d’escadron à titre temporaire, cher du service aéronautique d’une armée rend chaque jour à l’aviation les plus brillants services. »

    LE PORTRAIT : CHARLES TRICORNOT DE ROSE

    Né au château de Colombey, en Lorraine, le 23 mai 1843, sorti de l’École impériale militaire spéciale de Saint-Cyr dans la promotion « Puebla » en novembre 1865, il a suivi les cours de l’École d’application de la cavalerie de Saumur avant de servir dans les dragons. Il a vécu la guerre de 1870, il s’intéresse aux débuts de l’aéronautique militaire et il choisit d’opter pour cette nouvelle arme. il obtient le brevet de pilote militaire no1. Outre un examen théorique, il a effectué trois vols de cent kilomètres à une altitude supérieure à trois cents mètres, aller et retour et sans escale.

    UN PRÉCURSEUR AUDACIEUX

    « Les aéroplanes détruiront-ils les autres aéroplanes ? » s’était interrogé Charles Tricornot de Rose. La victoire remportée le 5 octobre 1914 dans le ciel marnais près de Jonchery-sur-Vesle par Frantz et Quesnault à bord d’un Voisin III contre un Aviatik allemand atteste la pertinence de son questionnement antérieur et la réalité du combat aérien. N’a-t-il pas, dès 1911, songé à armer les avions ? Il prévoit déjà que les pilotes chargés de missions d’observation et de reconnaissance seront amenés à combattre des appareils ennemis qui tenteront de leur interdire de recueillir du renseignement. Avec le capitaine Bellenger, il effectue des tests pour armer des aéroplanes mais, même encouragé par Estienne, on ne se bouscule pas dans les états-majors pour les encourager. « Les pilotes perdront de vue leur mission de reconnaissance pour le plaisir de combattre l’adversaire », résume le haut commandement. Pendant que l’ingénieur Saulnier essaie de mettre au point la synchronisation du tir de la mitrailleuse et de la rotation de l’hélice, le capitaine de Rose cherche une autre solution avec Roland Garros. Les deux pilotes, qui s’apprécient, ont l’idée de blinder l’hélice ou plus exactement les quelques centimètres susceptibles d’être frappés par les balles. Ils n’aboutissent pas parce que l’établissement de Vincennes où ils travaillent est fermé en septembre 1912.

    En septembre 1912, il participe aux grandes manœuvres de l’Ouest en Poitou. Chaque armée est dotée d’un dirigeable et comprend quatre escadrilles de six avions et de tous les matériels et le personnel pour l’entretien. On discerne alors les services que l’avion peut rendre. À l’automne 1913, le général Bernard, inspecteur permanent de l’aéronautique lui propose de travailler à ses côtés. Il est chargé de la question des écoles de formation des pilotes ainsi que de la mise au point du règlement des manœuvres. À la veille de la guerre, la question de l’autonomie de l’aviation par rapport à l’armée de terre se pose mais n’est pas tranchée.

    Le 12 février 1914, l’inspection militaire de l’aéronautique est supprimée et remplacée par une 12e direction créée au ministère de la Guerre par le général Joffre le 21 avril. Elle est destinée à régler la question de la production des avions et de la formation des aviateurs. En août 1914, les belligérants possèdent une aviation militaire. La France dispose de vingt-trois escadrilles de six avions chacune équipées de biplans Farman, Caudron, Voisin, Breguet et Doran, ou de monoplans Blériot, Deperdussin, Nieuport et Morane.

    Note du rédacteur : Le Colonel Claude SIGNORET, notre Président de la Section Marne de la SMLH, était présent à cette cérémonie anniversaire à Jonchery-sur-Vesle.

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    « l’union » 150227 a

    PATRIMOINE : « Je suis un peu le Jean-Paul Ollivier du coin ! »

     


    L’an passé, la revue Entre Brie et Champagne était disponible chez les libraires du coin et dans tous les collèges marnais.

    L’an passé, la revue Entre Brie et Champagne était disponible chez les libraires du coin et dans tous les collèges marnais.

    Amateur de cyclisme et d’histoire, Georges Dart se compare à l’ancien commentateur historique du Tour de France. Au moins à Montmirail.

    Georges Dart ne fait plus de vélo, mais continue à écrire. À l’origine, ce Montmiraillais né en 1940 aimait raconter ses promenades à bicyclette dans le pays Sézannais dans des carnets de route qu’il a commencé à publier en 2004. « Je suis un peu le Jean- Paul Ollivier du coin », plaisante-t-il en référence à l’ex-« Monsieur histoire » du Tour de France sur France Télévisions. Il faut dire que le cyclisme, ça le connaît. « J’ai traversé Paris à vélo dans les années 70 et j’ai grimpé le mont Ventoux et le col du Tourmalet, notamment, explique-til. En 2013, j’ai rencontré Raymond Poulidor en dédicace à Talus-Saint- Prix. Je lui ai dit : “Monsieur Poulidor, nous avons trois points communs : j’ai les cheveux blancs, j’écris des livres et j’ai monté le Tourmalet, mais pas à la même vitesse !” »

    « Internet a changé ma façon de travailler »

    Peu à peu, ces carnets de route de cyclotourisme, c’est le terme consacré, sont devenus la revue historique Entre Brie et Champagne. Terminé le vélo pour Georges Dart, qui sillonne désormais la région à pied. Après avoir publié une revue spéciale l’an passé à l’occasion du centenaire de la Grande Guerre et du bicentenaire de la campagne de France, le septuagénaire a voulu raconter autre chose. « Je ne suis pas un spécialiste mais plutôt un passionné d’histoire et, surtout, un passionné de ma ville. Je veux mettre en valeur son patrimoine. »

    Il planche désormais sur la vie quotidienne des habitants de Montmirail. À l’occasion des Journées du patrimoine, à la mi-septembre, l’atelier histoire et patrimoine entre Brie et Champagne, une douzaine de membres au compteur, dont notre féru d’histoire, sortira une revue. « On va moins tirer que Charlie Hebdo », prévient le septuagénaire dans un éclat de rire.

    Les recherches s’orientent autour d’illustres habitants de Montmirail, tel Rémy Petit, chevalier de la Légion d’honneur, du patois de la commune ou encore la liste des commerces montmiraillais ouverts entre 1840 et 1876. Le passionné a déjà identifié plusieurs axes de travail. « D’abord, je cherche des témoignages de personnes qui vivaient à l’époque qui m’intéresse, détaille Monsieur Dart. Ensuite, je recherche des cartes postales et puis des publicités issues des archives de l’imprimerie. »

    Son histoire personnelle lui donne en effet un petit avantage. En tant que petit-fils et fils d’imprimeur et lui-même ancien imprimeur, Georges Dart a plus d’un atout dans son sac. D’autant qu’il a récemment découvert un formidable outil qui l’aide dans ses recherches. « Je suis connecté à internet depuis deux ans, se félicite-t-il. Ça a changé ma façon de travailler car c’est universel. » Dernièrement, lors d’un enterrement, une tombe a attiré l’attention de Georges Dart. « Celle de Charles-Adolphe Bonnegrace, mort en 1882 à Montmirail. Je vais chercher ça sur internet… », promet-il.

    Si le passionné d’histoire est passé à l’heure du numérique, il l’avoue, les témoignages restent essentiels. « Je suis toujours à la recherche de gens qui ont des histoires à raconter. Et beaucoup sont intéressés, assure-t-il. Les Montmiraillais sont attachés à l’histoire de leur commune. » Le message est passé.

    SIMON KSIAZENICKI

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    « l’union » 150219 a

    CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE - NÉCROLOGIE : Le colonel Chartier n’est plus

     


    Rolland-Michel Chartier nous avait reçu, fin octobre, dans sa maison de Châlons.

    Le monde militaire et médical, les résistants et anciens combattants sont en deuil avec le décès, dans sa 93e année, du colonel Rolland-Michel Chartier.

    Né le 15 septembre 1922 à Dinard (Ille-et-Vilaine), le Breton a posé ses valises à Châlons, où s’est achevée sa carrière militaire, en 1979, en tant que médecin en chef de 1re classe (colonel) de l’hôpital des armées Pierre- Bayen.

    Ces certificats d’études spéciales de sérologie, de médecine du travail, d’hématologie, d’hydrologie thérapeutique, de gynécologie et d’obstétrique illustrent sa soif d’apprendre. Ses qualités médicales lui vaudront d’être promu au grade de commandeur de l’ordre national du Mérite.

    De nombreuses distinctions récompensent la carrière exceptionnelle de cet officier, résistant de la première heure : officier de la Légion d’honneur, croix de la valeur militaire, croix du combattant volontaire, médaille de la France libre, croix de guerre des TOE, croix de guerre 39- 45, médaille des internés, médaille des blessés, médaille des évadés, médaille de la Résistance française avec félicitations, sans oublier la médaille militaire avec attribution de la croix de guerre avec palmes pour sa brillante conduite lors de la libération de Paris comme aspirant d’infanterie. Il nous a conté ses souvenirs des sept années à la tête de l’hôpital Bayen (L’union du 31 décembre 2014). Le retraité s’est consacré à la peinture des paysages de son enfance. Récemment, il a délaissé l’huile pour le dessin à l’encre de Chine, comme celui présenté lors du 71e Salon d’automne au Prieuré de Vinetz, en octobre dernier.

    La cérémonie religieuse sera célébrée ce vendredi 20 février à 15 h 30 en la chapelle de l’Est du cimetière du Père-Lachaise, suivie de l’inhumation.

    À son épouse Janine et ses enfants, L’union présente ses sincères condoléances.

    NANCY GOUIN

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    « l’union » 150214 b

    DÉMOCRATIE : Quand fierté rime avec Français…

     


    Héléna Maria de Fatima devient française à l’âge de 62 ans..

    Jeudi dernier, vingt-cinq étrangers ont acquis la nationalité française lors d’une cérémonie de naturalisation à la sous-préfecture d’Épernay.

    L ’émotion était palpable jeudi dernier à la sous-préfecture d’Épernay. Vingt-cinq Marnais sont entrés dans la salle Érignac avec une nationalité étrangère et sont ressortis français. Lorsque Héléna Maria de Fatima a reçu le décret de naturalisation des mains de Serge Varlet, le maire de Linthes, c’est une Française modèle que le pays accueille. « Je suis très fière », clame haut et fort cette femme de 62 ans devant l’élu de son village et le sous-préfet Didier Loth.

    Le parcours emprunté pour en arriver jusque-là a été jalonné d’obstacles, plus ou moins difficiles à franchir. Quand Héléna arrive dans le pays des droits de l’Homme, elle n’a que 20 ans. En dépit de son jeune âge, elle retrousse ses manches et ne désespère pas face à la distance qui l’éloigne de sa mère. « J’ai malheureusement perdu mon père. Pour aider financièrement ma maman, je suis venue en France avec ma soeur pour travailler et gagner de l’argent », confie-t-elle. Elle a occupé un premier emploi dans un pressing. Par la suite, elle a oeuvré dans une usine spécialisée dans la fabrication de pièces automobiles.

    Même si elle a rapidement trouvé un travail, la barrière de la langue française l’a découragée plus d’une fois. En pratiquant le français au quotidien, Héléna a progressé au fil des années. « Au début, j’ai beaucoup pleuré. C’était énervant de ne rien comprendre », affirme-t-elle avec un léger accent portugais. Aujourd’hui, la langue de Molière n’a plus aucun secret pour elle. Pour être naturalisée, l’administration n’a pas exigé un diplôme attestant de son bon niveau en français, étant donné qu’elle a plus de 60 ans. Toutefois, elle a dû se plier à d’autres procédures pour prouver qu’elle est en règle à tout point de vue. « La préfecture a mené une enquête sur moi et même sur ma famille », assure-t-elle. Pendant huit mois, elle s’est livrée à une épopée administrative, remplissant des documents aussi bien portugais que français. Plus qu’une formalité, la naturalisation est une reconnaissance. « La France m’a tout apporté : mon mari et mes trois enfants ».

    DAMIEN CANIVEZ

    Un protocole bien rodé

    À leur arrivée à la sous-préfecture d’Épernay, les 25 étrangers visionnent un film d’une quinzaine de minutes vantant l’histoire et les valeurs du pays. Puis, le sous-préfet Didier Loth prononce un discours axé sur la devise du pays, avant de lire un communiqué du président de la République. Au terme de ces mots d’accueil, le décret de naturalisation est remis aux étrangers en face du sous-préfet, de leur maire et des représentants de l’Ordre national du Mérite et de la Légion d’Honneur.

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    « l’union » 150214 a

    GIONGES : Qui était Rose Dolan

     


    Rose Dolan était née en France, un pays qu’elle aimait profondément.

    À Gionges, chacun a entendu parler de Rose Dolan, donatrice du château où est installée la Maison familiale rurale. Mais peu connaissent son histoire.

    Début janvier, nous évoquions Rose Dolan, une riche Américaine qui a fait don du château de La Crolière, occupé aujourd’hui par la Maison familiale rurale de Gionges (voir notre édition du 8 janvier). Les renseignements concernant cette femme sont rares.

    Grâce à l’homélie qui a été prononcée par l’abbé Henri lors de ses obsèques le 29 avril 1982, nous en avons appris un peu plus sur cette femme au destin exceptionnel. Bien que citoyenne américaine, Rose Dolan est née en France en 1897. Son père travaille à la succursale parisienne de la Banque américaine Pierrepont Morgan. La famille Dolan est apparentée aux propriétaires de la banque. L’abbé Henri décrit Rose comme la « cousine » d’Ann Morgan, fille du banquier. Rose passe son enfance et son adolescence en France. « Là, naquit en elle son amour pour Paris et pour la France ».

    En 1917, Ann Morgan décide de porter secours aux populations touchées par la première guerre mondiale et crée le Comité américain pour les régions dévastées. Elle s’installe dans les ruines du château de Blérancourt près de Soissons. Six cents jeunes Américains la suivent. Rose se porte volontaire. Elle a vingt ans. D’abord conductrice d’ambulance, elle exerce ensuite comme infirmière. « Dieu seul sait combien aux soins infirmiers elle sut adjoindre la charité de son coeur et son inépuisable générosité. Et c’est à partir de là, dans ce travail dangereux mais exaltant qu’elle décida d’y consacrer sa vie. » À la fin du conflit, décorée de la Croix de Guerre, elle décide de rester à Soissons. Ann Morgan fait don de son oeuvre à la France, qui devient l’Association d’Hygiène Sociale de l’Aisne. C’est là qu’exerce Rose Dolan.

    En 1937, elle achète la propriété de La Crolière pour y installer une « cure de plein air » pour des enfants issus de familles défavorisés de la région parisienne.

    Quand la seconde guerre mondiale éclate, Rose Dolan décide de rester en France. Elle est arrêtée en 1942 et détenue en Allemagne pendant deux ans. Elle sera décorée de la Croix de la Légion d’honneur par le gouvernement du Général de Gaulle.

    De retour en France, Rose Dolan reprend ses activités au château de La Crolière, qu’elle rouvre à l’été 1946. Elle en fait don en 1953 à l’association Les amitiés rurales marnaises pour y créer une école agricole devenue aujourd’hui Maison familiale rurale.

    Parallèlement, elle oeuvre à Soissons. « Les désastres de la guerre étaient immenses et Miss Dolan se remit courageusement au travail. » À son actif, des donations à de jeunes agriculteurs en difficulté dans le Lyonnais, l’édification du dispensaire de soins et de consultations pour nourrissons de Coucyle- Château, la création de deux centres sociaux à Soissons « en lieu et place d’un immeuble qu’elle désirait se faire construire pour elle aux USA ». Et peu avant sa mort le 22 avril 1982, « la création d’un groupement d’animation de jeunes gens au chômage ».

    Citoyenne d’honneur de la ville de Soissons, c’est là qu’elle a voulu être inhumée. Elle laisse l’image d’une personne « généreuse » ayant voué sa vie aux autres « sans réserve » portée par un « profond amour d’autrui ».

    HÉLÈNE NOUAILLE

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    « l’union » 150211 b

    MOURMELON-LE-GRAND : Bel hommage à Jean Drouot

     


    Le récipiendaire a été félicité par de nombreuses personnalités.

    Jean Drouot (Jean-Paul pour l’état-civil) a reçu la Légion d’honneur. C’est en présence de sa famille, de ses amis, d’anciens combattants, de personnalités civiles et militaires, et de représentants de la Légion d’honneur, que les insignes lui ont été remis par le colonel Daniel Picory.

    Cette distinction est relative au 70e anniversaire des débarquements et de la Libération, dont les faits (pour lesquels M. Drouot a été décoré) ont été rappelés.

    Souhaitant intégrer la Résistance, c’est en mars 1943 que Pierre Servagnat et Camille Rousseau entrent en relation avec lui, l’intégrant dans le réseau Action des forces françaises combattantes. Il participe à la fourniture de faux papiers et à la réception de parachutages. Les forces d’occupation procèdent à une vague d’arrestations à partir du 19 septembre, il décide de rejoindre sa mère travaillant à Châlons-sur-Marne, en donnant au préalable des consignes pour faire déménager un dépôt d’armes installé à Monthelon.

    C’est à vélo qu’il rallie Châlons, avec l’aide involontaire de la Deutsche Bundesbank (Banque fédérale d’Allemagne) puisqu’il s’accroche à l’un de ses camions.

    Un incroyable parcours

    Caché chez une amie, il découvre à son retour, à Cuis, que sa mère a été arrêtée par la police allemande, dans l’espoir de le localiser, et ainsi trouver les dépôts d’armes et démanteler les équipes dont le Mourmelonnais faisait partie.

    Suite à cela, M. Drouot décide de mettre de la distance avec les Allemands, et de partir pour le centre de la France, à une adresse donnée par un ami Résistant. C’est à la ferme « La Brossette » de Georges Arnould, située à Méry-lès-Bois (près de Bourges, dans le Cher) qu’il travaille ensuite jusqu’à la Libération. Fin août 1944, il rentre à Cuis, avant de s’engager dans l’armée en octobre.

    Il ne quittera la vie militaire qu’en septembre 1962. Il fut ensuite directeur des établissements Jams Sièges à Mourmelon- le-Petit jusqu’en 1974, puis des autocars Chatelain à Mourmelon- le-Grand de 1976 à 1985, année de sa retraite définitive. Actif, il adhére aussitôt à l’association des Anciens combattants et veuves de guerre, dont il est toujours président d’honneur.

    Enfin, aux élections municipales de 1989, Jean Drouot est élu sur la liste de Serge de Grégori, dont il fut le 1er adjoint jusqu’à la fin du mandat. Une vie trépidante et bien remplie.

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    « l’union » 150211 a

    HOMMAGE : André Migeo, médaillé pour son engagement associatif

     


    André Migeo, lors de la récompense reçue devant un parterre de personnalités.

    Devant un parterre de personnalités rassemblées autour de Catherine Vautrin, présidente de Reims Métropole et du sous-préfet Michel Bernard, André Migeo a reçu la médaille d’or de la jeunesse, des sports et de l’engagement associatif « en témoignage de la reconnaissance de l’État envers vos mérites », a déclaré le député-maire Arnaud Robinet avant d’épingler cette distinction : « Depuis 1956, vous vous êtes pleinement consacré à la jeunesse, au sport, à la culture et à la vie associative, en parallèle à une activité professionnelle et une mission d’élu local ».

    André Migeo, qui a présidé le centre Saint-Exupéry et le centre international de séjour, s’est également impliqué pour la maison de la culture André-Malraux. M. Migeo a aussi créé le centre rémois d’études linguistiques, ou encore le centre d’initiatives sportives « qui a permis à de nombreux jeunes rémois de découvrir la montagne », selon le maire.

    Impossible à cette occasion de ne pas évoquer l’aviation, dont Reims est le berceau : André Migeo reste un témoin de mémoire pour avoir publié un ouvrage dédié à la vie et aux écrits de son père Marcel, aviateur ayant œuvré pour le développement de l’aviation de tourisme et auteur de nombreux ouvrages consacrés en particulier à des grandes figures de l’Aéropostale, tel Henri Guillaumet. Pour être tout à fait heureux, André Migeo a aussi demandé au colonel de réserve Michel Le Dren de venir à ses côtés car c’est à lui que revient le mérite d’être le parrain du récipiendaire qui, par ailleurs, est officier de la légion d’honneur.

    À noter que dans la salle, une autre génération de Migeo venait d’avoir les honneurs de la presse, avec sa 9e place au Rallye historique de Monte-Carlo.

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    « l’union » 150207 a

    FISMES : La Légion d’honneur pour Raymond Leroux

     


    Raymond Leroux, jeune résistant, fut arrêté avec son père. CAP

    Samedi 31 janvier, la croix de chevalier de la Légion d’honneur a été remise à Raymond Leroux par Raymond Gourlin, président des anciens déportés, pour faits de résistance.

    Raymond Leroux, âgé de15 ans en 1942, était un très jeune résistant. Son père participait à des expéditions pour récupérer pour la Résistance des armes parachutées. Ayant aidé au déplacement de ces armes, qui risquaient d’être découvertes, Raymond Leroux fut arrêté avec son père, suite à une dénonciation. Transféré à la prison Robespierre à Reims, puis dans un camp de la milice en Alsace, il fut interné durant six mois. Il retrouva à la fin de la guerre son père, très affaibli, qui avait été envoyé au camp de concentration de Dachau.

    Depuis, Gaston Leroux, respectant la mémoire des résistants du réseau Possum, est fidèle aux commémorations patriotiques fismoises. Il s’est régulièrement rendu en Grande-Bretagne aux cérémonies commémoratives où il avait gardé jusqu’à leur mort des liens étroits avec deux aviateurs sauvés à Fismes. C’est avec beaucoup d’émotions que Raymond Gourlin a égrené les noms des résistants de Fismes morts en déportation.

    Au milieu de la nombreuse assistance, se trouvait le colonel Génillon, fils du maire de Fismes durant la seconde guerre mondiale, Fernand Genillon, mort en déportation. Raymond Leroux a manifesté sa fierté de porter cette Légion d’honneur et a rappelé que son père était déjà officier de la Légion d’honneur.« Une belle transmission », a-t-il conclu, pour ses enfants et petits-enfants présents lors de cette émouvante remise de décoration.

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    « l’Hebdo du Vendredi » 150206 a

    Légion d’Honneur : Jean-Paul Bachy épinglé par le ministre de l’Intérieur

     


    Jean-Paul Bachy est revenu sur son parcours personnel, professionnel et politique. © l’Hebdo du Vendredi

    Lundi 2 février, Bernard Cazeneuve s’est déplacé en personne pour décorer Jean-Paul Bachy, président du Conseil régional de Champagne- Ardenne, promu au grade d’Officier dans l’ordre national de la Légion d’Honneur lors de la promotion du 14 juillet 2014.

    Recevoir les insignes d’Officier de la Légion d’Honneur de la main du ministre de l’Intérieur n’est pas chose fréquente. Pour la petite histoire, c’est Bernard Cazeneuve qui a proposé à Jean-Paul Bachy de venir le décorer en personne. Et les deux élus n’ont pas feint leur émotion lors de la cérémonie organisée à l’Hôtel de Région. Ce, malgré leurs divergences d’opinion sur certains dossiers. A commencer par la réforme territoriale et sa légitimité pour l’avenir des collectivités, très brièvement évoquée dans leurs discours. Mais l’ambiance était plutôt à la convivialité et aux compliments, tant sur le plan professionnel que personnel.

    « Je viens ici aujourd’hui en amitié pour Jean- Paul, a introduit le ministre de l’Intérieur. Car je tenais à saluer son parcours absolument remarquable et exceptionnel, son très grand sens de l’intérêt général et son engagement sincère dans la vie publique. Ce que j’ai apprécié chez lui, c’est le temps qu’il a passé avec moi pour me dire la façon dont il vivait son territoire, et parfois ses désaccords avec les décisions gouvernementales. J’ai aimé qu’il soit aussi direct et déterminé sur les sujets qui concernent la région Champagne- Ardenne. Cette manière de dire les choses sans précaution. Certains appellent cela du mauvais caractère. Moi, j’y ai vu de la franchise et de la passion. »

    Puis de citer, notamment, les mandats de l’élu à Charleville-Mézières, à Sedan et à l’Assemblée nationale « où il a laissé le souvenir marquant d’un député présent, qui a porté haut et loin la parole de son territoire ». Avec une mention spéciale pour sa casquette de parlementaire européen. « Il a appris au Parlement à aimer profondément l’Europe, et à y croire. C’est un homme de grande expérience, éminemment respecté, qui a su, sur beaucoup de questions, être en avant-garde et dégager des chemins innovants. »

    Comme un air de départ en retraite…

    Après avoir remercié Bernard Cazeneuve d’être son parrain pour cette remise de distinction, Jean- Paul Bachy est lui aussi revenu sur sa – longue – carrière politique. « J’ai commis, sans doute, comme tout le monde, bien des erreurs. Mais au moment de la vie où l’on commence à tirer quelques bilans, pour l’essentiel, je ne regrette rien. Mes parents étaient tous les deux enseignants. Ils ont su me transmettre le sens de la rigueur et du respect des autres. Grâce à eux, à 15 ans, je connaissais toute l’Europe. Mon engagement politique remonte à loin. Il n’avait pas pour objet de faire carrière mais de suivre les hommes qui ont été pour moi des références : François Mitterrand, Robert Badinter, Pierre Bérégovoy, etc. La politique est une dure leçon. Mais ces mandats successifs m’ont donné une vision contrastée et très riche de la mise en œuvre des politiques publiques. Une telle expérience est, je crois, une chance unique en son genre. Elle m’a ouvert les yeux sur beaucoup de réalités et rendu plus humble. »

    Parmi les souvenirs évoqués par le président de la Région : la commission d’enquête internationale sur la grève des mineurs en Angleterre, qu’il a dirigée sous le gouvernement Thatcher, ou encore ses échanges avec Shimon Peres et Yasser Arafat, anciens présidents de l’Etat d’Israël et de Palestine. Comme un air de départ en retraite, même si Jean-Paul Bachy ne s’est pas encore officiellement exprimé sur sa candidature aux prochaines élections régionales, prévues en décembre.
    Sonia Legendre

    > Plus de photos sur : www.lhebdoduvendredi.com

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    « l’union » 150203 a

    MARNE : Bernard Cazeneuve soigne sa proximité

     


    Bernard Cazeneuve à Jean-Paul Bachy : « Vous avez un caractère trempé, vous êtes franc et direct et j’aime ça ! » Hervé Oudin

    Je veux des forces de l’ordre qui soient le plus proche possible des citoyens », a insisté, hier, le ministre de l’Intérieur à Vitry-le-François, où il lançait le projet de la nouvelle gendarmerie dont les travaux débuteront au premier semestre 2016 pour s’achever en 2018.

    L’originalité de l’édifice est qu’il s’installera dans le quartier populaire du Hamois. Cet investissement de 100 millions d’euros au cœur d’un écoquartier côtoiera un centre commercial et supposera la restructuration complète du Hamois. Porté par le Foyer rémois, l’ensemble figure parmi les projets immobiliers défendus par Bernard Cazeneuve pour la police et la gendarmerie nationale. « Une enveloppe annuelle de 79 millions d’euros », a-t-il précisé.

    L’hommage à Bachy

    Accueilli par le commandant de la gendarmerie régionale, Bruno Jockers, et les élus locaux, le ministre a salué le bilan de la délinquance de la ville. En 2014, les cambriolages et les vols auraient ainsi baissé de moitié depuis 2012, notamment en raison du système d’alertes SMS qui relie les commerçants à une patrouille de proximité dont l’effectif sera renforcé en juin pour passer à sept hommes. Avant de regagner Paris, Bernard Cazeneuve a ensuite fait un crochet par Châlons-en-Champagne pour remettre, devant le gratin politique régional, les insignes d’officier de la Légion d’honneur au patron de la Région, Jean-Paul Bachy, dont il a salué « le parcours remarquable, la force de l’engagement et le grand sens de l’amitié ». Le ministre s’est toutefois abstenu d’évoquer l’épineux dossier de la réforme territoriale qui, dans sa configuration, divise les deux hommes. « Je n’en dirai pas plus car l’ambiance est chaleureuse », a-t-il ironisé.

    GILLES GRANDPIERRE

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    « l’union » 150202 b

    CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE - ÉVÉNEMENT : Des places de parking pour la visite de Bernard Cazeneuve

     

    Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, est attendu aujourd’hui dans la Marne, à l’occasion d’une visite officielle. D’abord à Vitry-le-François, puis à Châlons-en-Champagne. Son arrivée dans le centre-ville de la cité rose est prévue un peu avant 16 heures, où, place d’Armes, celui-ci doit rencontrer une patrouille de la gendarmerie, dite 3P2R (patrouille de prévention de proximité et de recherche de renseignement), fonctionnant 7 jours sur 7 sur la voie publique, avant de s’adresser aux commerçants de la ville.

    À cette occasion, six à huit places de parking seront réquisitionnées pendant une heure sur la place d’Armes.

    Le ministre doit ensuite se rendre, vers 16 h 10, dans les locaux de la brigade territoriale de gendarmerie de Vitry-le-François, située rue de l’Arquebuse, où lui seront présentés le diagnostic de sécurité de la ville ainsi que les nouvelles orientations déclinées sur le territoire.

    Suivra, dans les murs de l’hôtel de ville, une présentation par le maire, Jean-Pierre Bouquet (PS), la gendarmerie et des représentants de l’organisme logeur Le Foyer Rémois, du projet de construction de la nouvelle caserne de gendarmerie au sein du quartier du Hamois, retenu dans la nouvelle géographie des quartiers prioritaires. Heure prévue : 16 h 35.

    Vers 17 heures, Bernard Cazeneuve se déplacera, enfin, à Châlons-en-Champagne, pour remettre la légion d’honneur au président de la région Champagne-Ardenne, Jean- Paul Bachy, lors d’une cérémonie privée au sein de l’hôtel de Région.

    La circulation ne devrait cependant pas être perturbée, tant à Vitry-le-François que dans les rues de la ville préfecture, indique-t-on du côté de la préfecture.

    Quant à la sécurité du ministre, elle sera assurée par les effectifs de police et de gendarmerie du département, sans renfort spécifique.

    FRANCK BRENNER

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    « l’union » 150202 a

    VITRY-LE-FRANÇOIS - POLITIQUE : B. Cazeneuve à Vitry aujourd’hui

     


    En visite aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, restera un peu plus d’une heure à Vitry-le-François

    .
    Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, sera à Vitry-le-François cet après-midi pour lancer le chantier de la caserne de gendarmerie.

    Les visites ministérielles se succèdent à Vitry-le-François depuis 2008. Après Rachida Dati, Fadela Amara et Manuel Valls, Jean- Pierre Bouquet, accueille un nouveau membre du gouvernement cet après-midi en la personne de Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur. Au cours d’une visite minutée qu’il mènera vraisemblablement au pas de course, celui-ci a prévu de rencontrer, dès 15 h 50 place d’Armes, la patrouille de gendarmerie dénommée 3P2R, pour patrouille de prévention et de proximité, de recherche et de renseignement. Récemment mise en place, celle-ci est opérationnelle sept jours sur sept sur la voie publique. Après cette première entrevue, le ministre a émis le souhait d’échanger avec des commerçants, qui témoigneront sans doute de leur sentiment vis-à-vis de la sécurité.

    Bernard Cazeneuve se rendra ensuite à la brigade territoriale de gendarmerie de Vitry-le-François, rue de l’Arquebuse, pour y présenter le diagnostic de sécurité de la ville et les nouvelles orientations déclinées sur le territoire.

    Le point sur la future caserne de gendarmerie

    Le ministre ponctuera sa visite avec un passage en mairie, vers 16 h 35. Aux côtés des représentants de la gendarmerie et du bailleur social le Foyer rémois, Jean-Pierre Bouquet présentera les grandes lignes du projet de construction de la future caserne pavillonnaire de gendarmerie de Vitry-le-François au sein du quartier du Hamois. Lequel a été retenu dans la nouvelle géographie des quartiers prioritaires dans le cadre de la politique de la Ville. Le ministre devrait quitter la cité rose vers 17 heures, pour prendre la direction de Châlons-en- Champagne, où il remettra la Légion d’honneur au président de la Région, Jean-Paul Bachy.

    DAMIEN ENGRAND

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    « l’union » 150130 a

    POLITIQUE : Bernard Cazeneuve dans la Marne

     

    Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, sera de passage dans la Marne, lundi 2 février.

    À l’invitation du maire de la ville, Jean- Pierre Bouquet, il se rendra d’abord à Vitry-le-François pour lancer le projet de construction d’une nouvelle gendarmerie dans le quartier du Hamois. L’horaire de sa visite n’était pas encore connu hier.

    Bernard Cazeneuve passera ensuite par l’Hôtel de Région, à Châlons-en-Champagne, où il remettra les insignes d’officier dans l’ordre national de la Légion d’honneur à Jean-Paul Bachy, le président du conseil régional. La cérémonie est prévue à 17 heures.

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    « l’union » 150127 a

    CHAMPAGNE-ARDENNE : Bachy décoré par Cazeneuve

     


    Lundi, Jean-Paul Bachy sera officier de la Légion d’honneur. Remi Wafflart

     

    Chevalier de la Légion d’honneur depuis 2000, Jean-Paul Bachy, le président (divers gauche) du conseil régional de Champagne-Ardenne depuis 2004, a été promu officier de la Légion d’honneur le 14 juillet dernier.

    Et, après un report à l’automne dernier, c’est Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur en personne, qui lui remettra les insignes à l’Hôtel de Région à Châlons-en-Champagne, dans la Marne, lundi prochain !

     

     

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    « l’union » 150103 a

    REGION. Et les promus de la Légion d’honneur sont…

     


    Le Marnais Bernard Liébart, président du Comité national routier et patron de l’entreprise Liébart à Marolles, est promu au grade d’officier.

    Si on a beaucoup parlé au plan national de l’économiste Thomas Piketty qui a refusé sa Légion d’honneur, ils sont au total 691 à avoir été décorés lors de la promotion du Nouvel an. On y retrouve des personnages publics tels Mimie Mathy, Henri Proglio, Pierre Bergé, Jack Lang, Bernard Murat, Lucie Pérardel (infirmière à Médecins sans frontières, qui travaille auprès des malades d’Ebola), Artur Avilla (lauréat de la médaille Fields 2014) ou encore le prix Nobel de littérature Patrick Modiano et Boris Cyrulnik.

    Plusieurs personnalités de la région, ou ayant eu un lien avec, sont également sur la liste du 1er Janvier. On notera en premier lieu l’ancien résistant Jean-Louis Crémieux-Brilhac, qui fut fait prisonnier dans la Marne, qui a été élevé à la dignité de Grand Croix de la Légion d’honneur. La Picarde Geneviève Le Berre, résistante aussi, est promue officier tout comme le Champardennais Jean Tirole, prix Nobel d’économie 2014.

    Geneviève Hériard-Dubreuil, ancienne patronne de Rémy Cointreau et des champagnes Charles et Piper Heidsieck, est élevée au grade de commandeur.

    Le Marnais Bernard Liébart, président du Comité national routier et patron de l’entreprise Liébart à Marolles, est promu au grade d’officier. C’est le cas également de l’ex-ministre et président du Sénat Christian Poncelet, originaire des Ardennes.

    Toujours du côté des Ardennes, Christine Dollard-Leplomb, présidente des Amis de la fondation pour la mémoire de la déportation est élevée au grade de chevalier. Idem pour l’ancien directeur de RMS (devenue Neoma), François Bonvalet. Flora Cervoni, qui a été principale au collège Anne-de-Montmorency à Fère-en-Tardenois, et Anne Delevallée, directrice de greffe de la cour d’appel de Reims sont aussi promues chevalier. Tout comme Daniel Nabet, président du conseil d’administration de l’IUT de Reims, Châlons, Charleville.

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    « l’union » 150102 a

    LÉGION D’HONNEUR : Les promus du 1er janvier

     

    L’ancien résistant Jean-Louis Crémieux- Brilhac, qui fut fait prisonnier dans la Marne, a été élevé à la dignité de Grand Croix de la Légion d’honneur dans la promotion du Nouvel An 2015. La Picarde Geneviève Le Berre, résistante aussi, est promue officier tout comme le Champardennais Jean Tirole, prix Nobel d’économie 2014. Geneviève Hériard-Dubreuil, ancienne patronne de Rémy Cointreau et des champagnes Charles et Piper Heidsieck, est élevée au grade de commandeur. L’ex-ministre et président du Sénat Christian Poncelet, originaire des Ardennes, devient officier. Toujours du côté des Ardennes, Christine Dollard-Leplomb, présidente des Amis de la fondation pour la mémoire de la déportation est élevée au grade de chevalier. Idem pour l’ancien directeur de RMS (devenue Neoma), François Bonvalet. Flora Cervoni, qui a été principale au collège Anne de Montmorency à Fère-en-Tardenois, et Anne Delevallée, directrice de greffe de la cour d’appel de Reims sont promues chevalier.

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    « l’union » 141224 a

    ILS SE MOBILISENT : Pour le commandant Bérenger

     


    Quarante-deux descendants du commandant Joseph Bérenger étaient réunis à Sillery.

    Quarante-deux descendants du commandant Joseph Bérenger – tué à l’âge de 48 ans en septembre 1914 – ont effectué un pèlerinage mémoriel à la nécropole nationale de Sillery et se sont recueillis sur sa sépulture ainsi que sur celle de son fils, Henri Bérenger, engagé volontaire à l’âge de 17 ans et mort pour la France alors qu’il n’avait que 19 ans.

    Le colonel Joseph Bérenger qui a cité à la fois les archives familiales et militaires et les souvenirs de son père, le général Joseph Bérenger, fils du commandant tombé au champ d’honneur, a lu un extrait de la lettre inachevée de l’officier grièvement blessé et mourant. La famille s’est regroupée autour des deux tombes en présence du drapeau de la Légion d’honneur porté par une arrière-petite- fille, Odile Thévenin-Roze. Jacqueline Roze, 93 ans, doyenne de la famille, a relaté ses visites d’enfant à Sillery alors que Guy de Cambourg, arrière-petit-fils, initiateur de cette journée, a été salué pour son initiative et sa finalisation d’une brochure sur la généalogie du commandant Joseph Bérenger. La famille a terminé son parcours par une visite du fort de La Pompelle. La nécropole de Sillery est depuis le début du centenaire le lieu de temps familiaux du souvenir particulièrement émouvants.

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    « l’union » 141219 a

    L’HOMME DU JOUR : GÉNÉRAL BRUNO GUIBERT - État-major de la Force terrestre

     


    Une troisième étoile

     

    Le général Bruno Guibert, 52 ans, qui a commandé jusqu’à l’été dernier la 1re brigade mécanisée de Châlons-en-Champagne et a été délégué militaire départemental de la Marne avant de rejoindre l’état-major de la Force terrestre à Lille, est promu général de division. Il portera sa troisième étoile à compter du 1er janvier 2015 comme en a décidé le dernier conseil des ministres.

    Marié, père de cinq enfants, le général Guibert est intervenu sur plusieurs théâtres extérieurs au Tchad, au Rwanda, en Côte d’Ivoire et au Mali.

    Il est officier de la Légion d’honneur.

     

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    « l’union » 141127 b

    SILLERY : Commémoration familiale à la nécropole 100 ans après

     


    La famille a fait cercle devant les deux tombes pour l’émouvante cérémonie du souvenir.

    Quarante-deux descendants du commandant Joseph Bérenger, tué en septembre 1914, sont venus se recueillir sur sa tombe et sur celle de son fils.

    Une journée dédiée au souvenir vient de se dérouler sur deux tombes voisines de la nécropole nationale de Sillery. Quarante-deux descendants du commandant Joseph Bérenger, tué à 48 ans en septembre 1914, sont venus se recueillir sur sa tombe et sur celle de son fils, Henri Bérenger, engagé volontaire à 17 ans, tué à 19 ans. Ils étaient tous deux chevaliers dans l’Ordre national de la Légion d’honneur.

    Le colonel Joseph Bérenger, citant les archives militaires et familiales, et les propos de son père, le général Joseph Bérenger, fils du commandant, a retracé la carrière militaire et les circonstances de la mort de son grand-père et de son oncle.

    La famille a fait cercle devant les deux tombes pour l’émouvante cérémonie du souvenir, sous la conduite du colonel Bérenger, en présence du drapeau de la Légion d’honneur tenu par Odile Thévenin-Roze, arrière-petite- fille. Après le repas, des souvenirs évocateurs ont été exposés : cartes des batailles, documents militaires, photographies, lettres, notamment la dernière lettre, inachevée, écrite par le commandant blessé et mourant. Jacqueline Roze, petite-fille, née en 1921, et doyenne de la famille, a raconté ses visites d’enfant à Sillery. Guy de Cambourg, arrière petit- fils, initiateur de cette journée, a été félicité pour son organisation. Il avait même prévu la distribution d’un signet-souvenir et préparé une brochure sur la généalogie du commandant Bérenger.

    La commémoration s’est achevée au Fort de la Pompelle par une visite du musée.

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    « l’union » 141127 a

    LOISIRS : Un parking aménagé pour les exposants

     


    Les exposants du Village de Noël stationnent sur le stabilisé central de la Promenade de la Légion d’honneur. A.B.

    À ceux qui nous ont alertés, s’étonnant qu’une partie des basses promenades soit envahie depuis quelques jours par des dizaines de véhicules, il ne s’agit pas de l’agrandissement de la zone de stationnement du centre-ville ni encore d’un parking sauvage, mais d’un parking temporaire réservé.

    « On parle d’une centaine de places de parking environ qui sont réservées uniquement aux exposants du village, fait savoir Valérie Beauvais, l’adjointe au maire en charge du stationnement. Le souhait, c’est évidemment que la place d’Erlon ne soit pas encombrée de camionnettes d’exposants. » Déjà l’an passé, la précédente municipalité avait pris le même type d’arrêté.

    Toute personne stationnant sur ce parking et qui ne disposerait pas du fameux papier d’autorisation sur le tableau de bord de son véhicule se verra bien sûr verbalisé.

    « En période de village de Noël, il est évidemment un peu plus dur de se garer le samedi après-midi mais je conseille d’opter pour les cinq parkings souterrains dont je rappelle que la première heure de stationnement est offerte. »

    Par ailleurs, d’autres mesures ont été prises pour fluidifier la circulation dans l’hyper-centre qui verra en un mois plus d’1,5 million de visiteurs supplémentaires. Ainsi, jusqu’au 5 janvier, la rue de Chativesle est mise en double sens de circulation entre la place d’Erlon et la rue Jeanne-d’Arc ainsi que la place du Forum, entre la rue Trudaine et la rue Colbert.

    A.B.

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    « l’union » 141122 a

    TINQUEUX : Eliane Nocton chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur

     


    Eliane Nocton, au service de sa ville depuis 25 ans, s’est vue remettre les insignes de chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur.

    L’hommage de la République à Eliane Nocton, une femme de courage, de conviction.

    L’engagement de toute une vie a été salué vendredi à l’Hôtel de Ville de Tinqueux avec la remise de la médaille de la Légion d’honneur à Éliane Nocton. Sans aucun doute, le sens du devoir, le dévouement et la défense des valeurs humaines de cette Aquatintienne, ses activités au service de l’action sociale et de la collectivité, ont rassemblé famille, personnalités et amis de longue date autour d’elle, pour une nouvelle marque de reconnaissance officielle puisqu’elle a reçu les insignes d’officier de l’ordre du Mérite.

    Une cérémonie simple mais chaleureuse en présence de Jean Pierre Fortuné, maire et conseiller général, Catherine Vautrin, députée et présidente de Reims Métropole, d’Arnaud Robinet, député et maire de Reims, de Françoise Férat, sénateur de la Marne, du professeur Jean Claude Etienne… Une cérémonie qui a débuté comme il se doit par l’intervention du Lieutenant-Colonel Claude Signoret, président de la section Marne de la Société des membres de la Légion d’honneur. Eliane Nocton avait choisi Jean Doucet, président d’Équilibre Marne et SOS Bébé pour lui remettre ces insignes, mission dont celui-ci s’est acquitté avec beaucoup de coeur et de chaleur, après avoir retracé le parcours, les valeurs, les engagements, les mérites éminents pour lesquels la République a distingué la récipiendaire : « les valeurs de dignité, de respect de l’autre et de soi-même, de service et de responsabilité avec toutes les exigences que cela suppose, voilà ce que l’on trouve chez vous et qui provoque l’estime et l’admiration. Vous avez su véhiculer dans chacune de vos actions le sens du devoir, le dévouement et la défense des valeurs humaines, qualités qui vous ont toujours suivie tout le long de votre vie et qui vous caractérisent encore ; qualités qui vous sont propres ».

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    « l’union » 141119 a

    BEINE-NAUROY : Remise de médaille

     

     

    C’est sous les ordres du chef de corps, Jérôme Calanca, que deux pompiers ont été promus au grade de sapeur 1ère classe : Damien Emrot et Alexandre De Magalhaes.

    Une exposition sur la Légion d’honneur, présentée par l’association, les Amis de Nauroy, a encore pu être appréciée par le public.

     

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    « l’union » 141115 a

    CORMICY : Une rue inaugurée au nom d’un ancien poilu

     


    Les descendants de Charles Luans fiers de leur aïeul.

    Les cérémonies du 11 novembre ont été l’occasion pour la commune de Cormicy d’inaugurer une nouvelle rue en hommage à un poilu Charles Luans, lequel a été incorporé au 22e régiment d’infanterie coloniale (RIC) en décembre 1914, puis, il a rejoint le 42e. Soldat 2e classe, Charles Luans fut gravement blessé à la tête par un éclat d’obus. Cependant, après des soins, il rejoignit le front en janvier 1916 au sein de la 2e compagnie du 22e RIC. Le 26 septembre, blessé une nouvelle fois grièvement (il perdit son bras), ce fut pour lui la fin des combats. Plusieurs fois honoré et cité lors de sa carrière Charles Luans a reçu la Croix de guerre avec palmes.

    De retour à la vie civile, il fut affecté en tant que grand mutilé à la gestion du cimetière militaire de la Maison bleue à Cormicy. Il a été promu au grade de chevalier de la Légion d’honneur en 1931, puis élevé au grade d’officier en 1952. Après les combats, Charles s’est installé à Cormicy et a fondé une famille.

    L’inauguration de cette rue, en présence de ses trois enfants, fut un moment émouvant pour ses proches et pour l’assemblée présente. Les cérémonies se sont poursuivies dans la matinée par un hommage aux soldats inhumés dans le cimetière civil avec les enfants de l’école élémentaire entourés des sapeurs- pompiers, des anciens combattants, de nombreux villageois, bénévoles d’associations et des amis anglais venus de Kingsclere pour l’occasion.

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    « l’union » 141112 a

    ASSOCIATION : Solidarité et entraide animent le Comité de la Légion d’honneur

     


    Le colonel Jean-Pierre Prato a mené les débats.

    Le Comité de la Légion d’honneur d’Épernay s’est réuni en assemblée générale dans les celliers De Castellane, en présence de Benoît Moittié, Conseiller général et Rémi Grand, représentant la municipalité. Après un moment de recueillement à la mémoire de deux sociétaires disparus, René Guillepain et Simone Charbeau, le colonel Jean- Pierre Prato a souligné l’assiduité des membres du bureau lors des réunions et visites, l’importante participation des membres du comité et des amis de la société et la solidarité et l’entraide qui les animent.

    Les visites proposées en 2014, le Parlement à Paris, le musée de la Résistance nationale à Champigny, la biscuiterie Fossier de Reims, l’usine bio-éthanol de Pomacle et la Maison de Champagne Pol Roger ont été très appréciées.

    Au programme des activités 2015, conférence, visite de musées, d’une maison de champagne et de la centrale nucléaire de Nogent-sur- Seine suivie d’un déjeuner.

    Ont suivi le rapport financier de Jean Menjoz, trésorier, adopté à l’unanimité et les informations générales fournies par le lieutenant-colonel Claude Signoret, président de section. Suite à l’élection d’un nouveau membre, le bureau du Comité se compose désormais comme suit : Président, Colonel (er) Jean-Pierre Prato, vice-présidents, Colonel (H) Charles Flamand et Gérard Labrune, trésorier, Jean Menjoz, secrétaire générale, Yvette Lundy, porte-drapeau, Ferenc Mlakar, membres, Edmond Maudière, James Guillepain, Bernard Doucet.

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    « l’union » 141111 a

    COMMÉMORATION : Les jeunes au cœur du 11-Novembre

     


    Christian Lantenois

    La Maîtrise de la cathédrale en pleine répétition. Françoise Lapeyre

    Benjamin Develey

    Les cérémonies du 11-Novembre revêtiront un caractère exceptionnel, centenaire oblige. Les enfants sont associés à ce programme dense, dont le temps fort est prévu ce matin à la Pompelle.

    1- AU FORT DE LA POMPELLE, À 9 H 30
    Pour la première cérémonie de l’Armistice au Fort depuis sa rénovation, la Ville a vu les choses en grand. À côté d’un groupe de reconstitution en uniformes d’époque, de porte-drapeaux et d’un piquet d’honneur, 120 enfants des écoles Charles-Arnould, Joliot-Curie, Paul-Bert, de Thillois, mais aussi du collège Paul-Fort et du conseil municipal rémois d’enfants et de jeunes, seront présents. Ce sera l’occasion d’étrenner les Chemins de mémoire, dont L’union est partenaire, avec un dévoilement au sol. Une plaque sera aussi mise au jour pour inaugurer officiellement la forteresse agrandie et réaménagée.

    Un coussin sera ensuite déposé au pied du monument au Corps expéditionnaire russe par Arnaud Robinet, Catherine Vautrin, Alexandre Orlov, ambassadeur de la fédération de Russie en France, et par l’association du Souvenir du corps expéditionnaire russe en France.

    Michel Bernard, sous-préfet, et Hubert Walbaum, président de l’association des Amis du Fort de la Pompelle, les rejoindront ensuite pour le dépôt de coussin à la stèle aux combattants de la Pompelle. Les enfants seront bien entendu associés à chaque séquence.

    2- AU MONUMENT AUX MORTS PLACE DE LA RÉPUBLIQUE, À 11 HEURES
    165 enfants des écoles Université, de Thillois, de Paul-Bert, de Prieur-de-la-Marne, du collège Georges-Braque, du lycée Brières, ainsi que ceux du conseil municipal des jeunes, seront présents, aux côtés des 55 choristes de la Maîtrise de la cathédrale (lire par ailleurs). Ils interpréteront Le Soldat, Pueri omnes pacem Dei cantabunt, ainsi que l’hymne national avec l’Harmonie municipale.

    3- AUX HALLES DU BOULINGRIN, À 12 HEURES
    Cinq grandes affiches de 3x2 m seront exposées. Il s’agit d’un travail de montage réalisé en temps périscolaire par des élèves de l’école Prieur-de-la-Marne sur le thème de la vie civile pendant la Première Guerre mondiale à Reims. Des personnages créés par les enfants évoluent dans un décor de cartes postales d’époque. C’est dans cette atmosphère que l’Harmonie municipale jouera pendant la mise en place des porte-drapeaux, avant que ne soient remis à Marc Christophe les insignes de chevalier de l’ordre national du Mérite par le colonel Carminati. Un vin d’honneur sera ensuite servi.

    4- À LA NEUVILLETTE, À 16 HEURES
    Un rassemblement et un dépôt de gerbe sont prévus au monument aux morts de la Neuvillette à 16 heures, en présence d’Arnaud Robinet, des anciens combattants, des enfants des écoles du quartier, de la fanfare, de la population… À 16 h 30, des bouquets seront déposés sur les sépultures militaires au cimetière de la Neuvillette. À 17 heures, direction la maison de quartier pour une prise de parole du maire. Des friandises seront offertes aux enfants à l’occasion du vin d’honneur proposé ensuite.

    5- AU CIMETIÈRE DU NORD, À 17 H 30
    Les 192 enfants participant (95 choristes de l’école du Jard et du conservatoire, 22 élèves de Thillois, 30 élèves du lycée Brières et 45 enfants de l’école Léopold-Charpentier) sont invités à se rassembler à 17 heures aux halles du Boulingrin, avant de rejoindre le cimetière du Nord, 1, bis rue du Champ-de-Mars, à 17 h 30, où se déroulera la cérémonie. Piquets d’honneur et dépôts de coussins sont prévus sur la tombe de la Légion d’honneur et des médaillés militaires, et au pied du monument des sépultures militaires.

    S’ensuivra un moment fort avec la cérémonie « 100 poilus, 100 flambeaux, 100 roses » dans le Carré 31.

    Des portraits de poilus seront accrochés sur les arbres du cimetière pour jalonner le cortège. Les lycéens porteront les portraits des trois poilus choisis cette année. Ils seront encadrés par deux jeunes portant chacun un flambeau. Une plaque « 1914 » sera allumée par un groupe d’enfants, avant un hommage aux trois poilus rendu sur leur tombe. Les jeunes choristes précités entonneront ensuite La chanson de Craonne, accompagnés de l’Harmonie municipale. La plaque 2014 pourra alors s’embraser avant que des enfants ne déposent, entre les deux dates illuminées, 100 roses rouges qui formeront le chiffre 100. Un geste symbolique qui s’annonce chargé en émotion.

    MARION DARDARD

    La Maîtrise de la cathédrale prête à chanter

     
    Jeudi, à la Maîtrise de la cathédrale, dans l’auditorium, 55 jeunes, élèves des classes de 5e, 4e et 3e, préparent leur concert du 11-Novembre, auquel participera aussi le choeur d’hommes soit une trentaine d’adultes.

    « C’est la première fois que nous allons chanter au monument aux morts. La Ville nous a sollicités à l’occasion de l’Armistice », explique Sandrine Lebec, leur chef de choeur. Trois chants seront au programme, à 11 h 30, place de la République : La Marseillaise, qui sera accompagnée par l’Harmonie municipale, Le Soldat de Florent Pagny et l’hymne de paix Pueri omnes pacem Dei cantabunt, du compositeur Marc Henric, accompagné également par l’Harmonie.

    Pour Le Soldat, Sandrine Lebec a fait appel à Thiago Cardoso, jeune soliste de 17 ans et a elle-même créé l’adaptation musicale de la partie « choeur ».

    « On sent les moments où il y a de la place pour les choristes. Il faut laisser la part belle au soliste », explique-t-elle. Et d’ajouter : « Le Soldat c’est une chanson qu’on entend souvent sur les ondes. Je ne voulais pas la dénaturer. »

    De notre correspondante FRANÇOISE LAPEYRE

    « Un programme diversifié »

     
    3 QUESTIONS À BENJAMIN DEVELEY adjoint au maire de Reims en charge des commémorations

    ▶ Comment avez-vous élaboré le programme de commémorations ?
    Ça s’est fait en plusieurs temps. Nous avons commencé à réfléchir au cycle 14-18 dès notre arrivée, la deuxième semaine d’avril. Nous avons identifié trois temps forts : les 2-3 août qui marquent le début de la guerre, le 19 septembre, date de l’incendie de la cathédrale, et le 11 novembre. Avec l’idée de mettre l’accent sur le Fort de la Pompelle puisque le 24 septembre, on célébrait le centenaire de la reprise du Fort par les Français. Nous avons fait deux types de réunions : en interne avec les services ; et d’autre part, on en a ouvert certaines à différentes associations et partenaires de la Ville pour être le plus précis possible dans l’ordonnancement du programme.

    ▶ Quel message souhaitez-vous faire passer ?
    On souhaite mettre l’accent sur l’intergénérationnel, c’est pour cela qu’on associe les enfants ; dans l’idée de la transmission du devoir de mémoire. C’était le message de l’ensemble du cycle 14-18 (avec la réconciliation franco-allemande). Le 11- Novembre ne fait pas exception.

    ▶ Quel événement sera, selon vous, le plus marquant de cette journée ?
    Je pense qu’on a vraiment essayé d’entrer dans le détail. C’est la première fois que le programme est aussi dense, sur toute la journée. Il met en avant le travail de préparation très minutieux des services. Tout a été pensé spécialement pour ce 11-Novembre, ce qui en fait quelque chose d’unique. C’est l’ensemble du programme dans sa diversité qu’il faut mettre en avant. Avec une résonance spécifique au Fort, dont l’inauguration officielle sera un temps fort particulier.

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    « l’union » 141101 b

    EN BREF : Comité de la Légion d’Honneur d’Épernay

     

    L’assemblée générale du Comité de la Légion d’Honneur d’Épernay se tiendra le samedi 8 novembre à 10 h 30 dans les Celliers De Castellane.

    Elle sera précédée d’un dépôt de gerbe au Monument aux Morts d’Épernay à 9 h 30.

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    « l’union » 141101 a

    VITRY-LE-FRANÇOIS - POLITIQUE : Le maire devrait enfin être décoré

     


    François Hollande devrait remettre son insigne à Jean-Pierre Bouquet le 24 novembre à l’Elysée. Archives Hervé Oudin

    L’élu vitryat a été promu chevalier de la Légion d’honneur le 14 juillet 2013.

    Nommé chevalier de la Légion d’honneur en juillet 2013, le maire de Vitry-le-François devrait être décoré par le Président François Hollande le 24 novembre, à l’Élysée.

    L a venue de François Hollande le 12 septembre dernier devait être l’occasion pour le président de la République de remettre la médaille de chevalier de la légion d’honneur à Jean- Pierre Bouquet. L’annulation au dernier moment de la visite de François Hollande, en déplacement en Irak, a finalement empêché la tenue de cette cérémonie.

    Selon nos informations, la remise devrait avoir lieu au palais de l’Élysée, et c’est le président de la République lui-même qui devrait y procéder. La date est fixée le 24 novembre, soit 16 mois après la promotion du maire de Vitry, le 14 juillet 2013, pour 40 ans au service de la collectivité.

    Dix invités à l’Élysée

    « Il n’y a pas de délai légal pour organiser cette cérémonie, mais il est recommandé de se faire décorer dans l’année suivant la date de nomination », indique le site internet legiondhonneur.fr. Jean- Pierre Bouquet a dépassé ce délai informel, mais cela est sans incidence.

    Toujours selon le site web, la remise de décoration, est « à la fois un cérémonial qui marque l’entrée officielle au sein de l’ordre et son appartenance, et une réunion privée et festive en présence de la famille, des amis et des proches du récipiendaire. »

    En théorie, c’est le décoré qui doit organiser sa propre cérémonie. À l’Élysée, le maire de Vitry n’aura droit qu’à dix invités. Pour lui remettre son insigne, il a dû choisir un délégué, qui doit être membre de la Légion d’honneur, ou du gouvernement. Jean- Pierre Bouquet doit acheter sa médaille, en argent. Il pourra s’adresser à la boutique de la Monnaie de Paris, ou à la maison parisienne de médaillistes joailliers Arthus-Bertrand, qui la proposent au prix de 180 euros. Il s’acquittera également des droits de chancellerie, redevables pour l’établissement de son brevet correspondant à son grade de chevalier, soit 20,28 euros.

    RÉMI HAVYARIMANA

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    « l’union » 141029 a

    ILS SE MOBILISENT : Épernay et les « Cigognes »

     

    Brocard est en tête, suivi de Guynemer, Dorme, Heurtaux et Deullin, le Sparnacien.

    Si la Marne est un berceau mondial de l’aviation et sur le plan militaire, le département où l’équipage composé de Joseph Frantz et Louis Quesnault a remporté sur son Voisin III la première victoire aérienne au monde le 5 octobre 1914, cette terre est aussi célèbre pour ses aviateurs. Le Sparnacien Christian de Billy se souvient que son père le capitaine Jean de Billy, était l’un des observateurs appartenant à la célèbre escadrille des Cigognes.

    À sa disparition, il a laissé à sa famille une belle représentation d’époque sur laquelle se retrouvent les figures de cette prestigieuse unité. On y retrouve au dos les signatures authentiques dont celle d’Albert Deullin (vingt victoires aériennes, quatorze fois cités dont treize à l’ordre de l’armée) une autre figure de l’aviation originaire d’Épernay, ville dont une rue porte son nom, de Georges Guynemer, gloire de l’aviation qui a reçu sa croix d’officier de la Légion d’honneur dans la Marne. On y lit les noms d’Alfred Heurtaux (quinze fois cité), de René Dorme tombé en service aérien commandé à la verticale de La Pompelle, d’Antonin Brocard, le chef d’escadrille, futur général et qui a recruté Guynemer dont la devise était « Faire face ». Elle est aussi celle de l’armée de l’air aujourd’hui.

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    « l’union » 141025 a

    CONCERT : Magnifica a joué pour la Légion d’honneur

     

    L’ensemble Magnifica a été très applaudi.

    Les 500 personnes qui ont assisté en la basilique Saint-Remi au concert de la Légion d’honneur, sous le patronage de la Fondation « Un avenir ensemble », étaient enchantées : bâti autour de la Première Guerre mondiale et de Napoléon Ier, il a paru trop court. Très varié et composé de pièces le plus souvent familières, le programme a permis de vérifier une fois de plus la qualité de l’ensemble de cuivres Magnifica, que les Rémois connaissent d’autant mieux que trois de ses musiciens sont passés par le Conservatoire de Reims où Michel Barré a été le professeur de trompette d’Adrien Baron. Au trombone, Pascal Gonzales est aussi un artiste rémois.

    Le grand chancelier de la Légion d’honneur, le général d’armée Jean- Louis Georgelin, était parmi les personnalités présentes et il a rappelé les buts de la Fondation, soulignant qu’à Reims deux établissements scolaires sont concernés. Ce concert devrait avoir permis de trouver de nouveaux parrains prêts à épauler des élèves méritants.

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    « l’union » 141020 a

    CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE - HISTOIRE LOCALE : Bientôt un dictionnaire biographique de la Catalaunie

     

    Bruno Malthet n’a introduit que des personnalités décédées. Remi Wafflart

    Bruno Malthet, président de Nouvelle Catalaunie, travaille sur un nouvel ouvrage. Il compte rééditer le livre de son ami Jean-Claude Barbier.

    C’était une promesse, une promesse formulée entre l’un et l’autre juste avant que son ami Jean-Claude Barbier ne disparaisse. Bruno Malthet n’est pas du genre à ne pas tenir ses engagements. Au contraire. Le président de la Nouvelle Catalaunie y travaille donc et ce, depuis deux ans et demi. Au chevet du livre de Jean-Claude Barbier intitulé Des Châlonnais, épuisé en 2005, il compte le faire renaître, le rééditer comme convenu. La veille du décès de Jean-Claude Barbier, Bruno Malthet lui en parlait encore. « Je suis en train de réaliser des mises à jour. J’ai voulu aller plus loin et c’est pour cela que c’est un peu long. » Pour cela, il a ouvert les personnages célèbres à un secteur plus large, la Catalaunie. De 382 personnages célèbres évoqués dans l’oeuvre de Jean- Claude Barbier, Bruno Malthet table sur 870. « Député, évêque, maire… le champ est large. »

    Pour y parvenir, Bruno Malthet a entrepris un véritable jeu de pistes. Des archives départementales aux collections des journaux locaux de presse, en passant par la consultation de l’état civil, le Châlonnais a fouillé en ne laissant rien au hasard. « J’ai trouvé des pépites », s’amuse-til. Comme l’existence de cette Châlonnaise, Madame Ulmann, qui serait la première Châlonnaise à avoir été décorée de la légion d’honneur. « Elle est morte en 1937 et c’est grâce à un article de presse que je suis remontée jusqu’à elle. » Il ajoutera aussi ce maire de Suippes qui fut instituteur républicain en 1850.

    Chaque notice sera illustrée, parfois par des gravures. « En tout cas, c’est ce que je souhaite au maximum. » Pour cela, il lui reste des recherches à réaliser. « Ce que j’aimerais, c’est sortir un ouvrage qui intéresse les Châlonnais. » À la vue du minutieux travail réalisé, il ne devrait pas passer à côté de son aspiration.

    ANNE-SOPHIE COURSIER

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    « l’union » 141019 a

    LE PORTRAIT – MUSIQUE : Le baroque sur tous les tons

     

    Françoise Lasserre dirige l’ensemble Akadêmia qui défend la musique vocale et instrumentale du XVIIe siècle. Remi Wafflart

    Françoise Lasserre dirige, depuis 1986, l’ensemble régional de musique ancienne Akadêmia à qui elle donne aujourd’hui une dimension internationale.

    Françoise Lasserre ne s’explique pas vraiment d’où lui vient son amour de la musique. Sa famille ne compte aucun mélomane averti. Encouragée à mener une carrière scientifique, elle opte très tôt pour les mathématiques. « Dans mon milieu, soit les filles se mariaient pour fonder une famille nombreuse, soit elles faisaient de longues études dans de prestigieuses écoles d’ingénieurs… », explique-t-elle dans un sourire.

    Un souvenir lui revient néanmoins en mémoire. Elle a 5 ou 6 ans quand sa mère, qui l’élève seule depuis le décès de son père, lui annonce qu’elle l’emmène à un spectacle avenue Montaigne. La fillette s’imagine assister à un défilé de mode dans l’une des luxueuses boutiques de la mythique avenue parisienne. Quand elle arrive au Théâtre des Champs-Elysées, la surprise est totale. À défaut d’admirer des mannequins en robes du soir, elle se retrouve au cœur d’un magnifique concert. Une symphonie de Beethoven. Cet enfant unique goûte à nouveau le plaisir de la musique au pensionnat de la Maison d’éducation de la Légion d’honneur, où on lui transmet « des choses essentielles », comme savoir reconnaître un morceau qui « transforme ». La jeune fille veut faire du violon. Il n’y a pas d’enseignant spécialisé dans cette discipline. Elle jouera de la flûte puis du traverso, la flûte traversière baroque. « J’avoue avoir été déçue par le répertoire de la flûte et m’y être sentie à l’étroit », dit-elle aujourd’hui. C’est à cette période qu’elle prend conscience d’une évidence : la musique joue un rôle essentiel dans sa vie.

    Plus tard, au conservatoire d’Orléans, Françoise Lasserre prend des cours de chant, d’écriture et de direction d’orchestre, avant de suivre une formation approfondie à l’École normale de musique de Paris. Elle travaille avec Michel Corboz pour qui elle prépare des chœurs amateurs. À la fin des années 1970, elle fait aussi partie des chanteurs réunis par Philippe Herreweghe pour fonder la Chapelle- Royale.

    « La musique ancienne reste très actuelle »

    Françoise Lasserre, qui se passionne pour la musique ancienne, avoue « ne pas être une chanteuse dans l’âme ». « Quand je chantais, je me regardais trop le nombril », assure cette femme directe, à l’autorité naturelle.

    Le hasard lui fait rencontrer Maurice Emmanuel Kuentz, alors à la tête de plusieurs chorales en Champagne-Ardenne. À Troyes, un groupe d’amateurs vient de perdre son chef. Il lui propose de le remplacer au pied levé. Elle accepte sans hésiter. « J’ai été dure avec les chanteurs. Ils devaient m’appeler la terreur ! », regrette- t-elle. Elle les a pourtant fait progresser. « J’ai dernièrement écouté un enregistrement. Ça tient la route ! » Pendant cette période, cette fille de militaire estime avoir beaucoup appris sur elle-même. Elle en a gardé la volonté d’être très à l’écoute des artistes qu’elle dirige et de privilégier une démarche « humaniste », en veillant par exemple à la qualité relationnelle entre chanteurs et instrumentistes. Dans les années 80, l’Office régional culturel de Champagne-Ardenne (Orcca) souhaite développer des projets musicaux. Françoise Lasserre en profite pour créer l’Ensemble régional de Champagne-Ardenne. En 1994, ce dernier prend le nom d’Akadêmia, en référence au jardin de Platon. Il se professionnalise. Débute un très beau parcours.

    Akadêmia s’est tout de suite spécialisé dans le baroque. « La musique ancienne est passionnante car elle reste très actuelle et offre une grande plage de liberté. Elle est par exemple notée de façon approximative car, à l’époque, c’est l’interprète et non le compositeur qui occupait la place la plus importante. Les questions de hauteur ne sont pas indiquées. À nous de trouver ce qui est confortable pour l’interprète. D’où l’intérêt de mener des recherches », s’enthousiasme Françoise Lasserre.

    Un grand projet mené en Inde

    Avec cet ensemble réunissant chanteurs et instrumentistes, la Champenoise d’adoption donne rapidement de nombreux concerts en France et à l’étranger. La qualité de l’ensemble fait l’unanimité.

    Une dizaine de disques sont enregistrés, dans un répertoire qui va de Palestrina à Bach, avec une prédilection pour Monteverdi et Schütz. De nombreuses récompenses, dont le Premier prix du concours Palestrina en 1994, encouragent la musicienne à faire toujours mieux et à s’adresser à un public le plus large possible. Si Akadêmia se produit dans des salles de concert prestigieuses, il intervient également dans des lieux où la musique classique se fait rarissime : les écoles, les hôpitaux, les prisons et les maisons de retraite. « J’aime l’idée que le public ne ressorte pas indemne d’un concert et qu’il ait envie d’aller plus loin », assure cette artiste qui attache beaucoup d’importance à la formation des jeunes chanteurs. Cette grande passionnée de musique baroque donne aujourd’hui une nouvelle dimension à Akadêmia, en imaginant des créations où se mêlent différentes cultures. L’an dernier, à Delhi, elle a monté Orfeo, au-delà le Gange, un spectacle qui fait entrer la musique indienne au sein de l’Orfeo de Monteverdi. Cet été, lors du prestigieux festival de La Chaise-Dieu, elle a présenté Passion, un poème dramatique d’après L’Évangile selon Saint-Matthieu. Une création qui a remporté un immense succès et devrait faire l’objet d’une longue tournée.

    VALÉRIE COULET

    L’ESSENTIEL

     

    ▶ Naissance le 7 avril 1955 à Suresnes dans les Hauts-de-Seine.
    ▶ Après des études de mathématiques, elle entreprend une formation musicale incluant le traverso, l’analyse, l’écriture et la direction d’orchestre à l’École normale de musique de Paris.
    ▶ En 1986, elle crée l’Ensemble vocal régional de Champagne- Ardenne.
    ▶ À partir de 1993, l’Ensemble enregistre une dizaine de disques dont plusieurs reçoivent des prix.
    ▶ En 1994, l’Ensemble vocal régional de Champagne-Ardenne est rebaptisé Akadêmia. Il est basé à Épernay et rayonne dans toute la région avant de faire parler de lui au niveau international.

    Les prochains concerts en région Champagne-Ardenne

     

    S’il se produit dans le monde entier, Akadêmia, dont les bureaux sont basés à Épernay, donne régulièrement des concerts en Champagne-Ardenne. Après une soirée le 8 décembre prochain à l’Oratoire du Louvre à Paris, l’ensemble présentera, le 9 décembre à Épernay, trois recueils de musique sacrée. Du 11 au 15 mars, à Reims, Revin, Vrigne-aux-Bois et Sainte-Ménehould, Akadêmia proposera un concert autour de Vivaldi. Enfin, le 26 mai à l’Opéra de Reims, l’ensemble dirigé par Françoise Lasserre rendra hommage à Johann Christoph Bach qui passe pour un musicien « aussi bon pour inventer de belles idées que pour exprimer les mots ».
    Renseignements : www.akademia.fr

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    « lhebdo du vendredi » 141017 b

    culture > reims - Concert - Basilique Saint-Remi : Magnifica au profit de la Fondation Un Avenir Ensemble

     

    Le Quintette de cuivres Magnifica jouera pour la Fondation Un Avenir Ensemble de la Grande Chancellerie de la Légion d’Honneur. (© DR)

    L’Association Rémoise des Membres de la Légion d’Honneur, fondée en 1839, sous le patronage de la Fondation Un Avenir Ensemble de la Grande Chancellerie de la Légion d’Honneur, organise, vendredi 17 octobre, un concert au sein de la Basilique Saint-Remi. L’objectif est de faire connaître cette fondation qui a pour but d’aider des jeunes issus de milieux défavorisés dans le déroulement de leurs études et dans leur insertion professionnelle. Pour l’occasion, l’Ensemble Magnifica, composé de Michel Barré et André Feydy (trompettes), Jimmy Charitas (cor), Pascal Gonzales (trombone) et Benoît Fourreau (tuba), interprétera des morceaux sur les thèmes de la Première Guerre Mondiale et de Napoléon 1er. Depuis trois décennies, le Quintette de cuivres Magnifica représente avec brio l’école française des Cuivres. Lauréate de la Fondation Menuhin en 1986, cette formation a remporté le Premier Prix du Concours International de Quintette de cuivres de Baltimore (USA) et est également lauréate du Concours International de Narbonne. Participant à de nombreux festivals (Art Sacré de Paris, Radio-France, Flâneries Musicales de Reims, Saint Bertrand de Comminges, etc., le Quintette fêtera son 30e anniversaire en 2015 avec plusieurs concerts dans le monde entier, notamment aux Etats-Unis et au Japon.

    J.D

    Ensemble Magnifica, vendredi 17 octobre, à 20h à la Basilique Saint-Remi.
    Entrée libre (participation facultative).

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    « l’union » 141017 a

    AUJOURD’HUI

     
    L’association rémoise des Membres de la Légion d’Honneur fondée en 1839, sous le patronage de la Fondation "Un Avenir Ensemble" de la Grande Chancellerie de la Légion d’Honneur a le plaisir de vous convier au concert donné par le quintette de cuivres "Magnifica" autour de la 1ère guerre mondiale et de Napoléon 1er.

    En présence du Général d’armée Jean-Louis Georgelin, Grand Chancelier de la Légion d’Honneur.

    A 20 heures, Basilique Saint-Remi rue Simon, entrée gratuite.

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    « l’union » 141016 a

    MUSIQUE : Concert de la Légion d’honneur

     

    Demain vendredi, à 20 heures en la basilique Saint-Remi, l’association rémoise des membres de la Légion d’honneur organise un concert sous le patronage de la Fondation « Un avenir ensemble ». Le quintette de cuivres Magnifica a été invité pour un programme « Autour de Première Guerre mondiale et de Napoléon Ier ».

    Ce quintette de cuivres, lauréat de prestigieux concours, fêtera l’an prochain son 30e anniversaire avec des concerts au Luxembourg, aux États- Unis et au Japon. Il jouera demain soir des oeuvres de Dukas, Ravel, Debussy, Bach, A.S. petit et Chostakovitch pour la partie consacrée à 14/ 18. Pour le programme consacré à Napoléon Ier, il interprétera des oeuvres de Cherubini, Berlioz, Caccini, F.G. Gossec, J.B. Alban et R. de Lisle.

    Le général d’armée Jean-Louis Georgelin précise les objectifs de la Fondation qu’il préside : « Elle permet à des jeunes élèves méritants d’être parrainés, de la classe de seconde à leur premier emploi, par les décorés de la Nation ». L’aide n’est pas seulement financière, elle est aussi humaine et favorise la notion de mérite, base des ordres nationaux. La Fondation lance une campagne de recrutement de parrains et marraines : ils sont 690 répartis sur 25 académies mais l’ambition est d’en augmenter le nombre de 150 chaque année.

    ▶ Entrée libre avec participation facultative.

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    « l’union » 141013 a

    DISTINCTION : François Philippoteaux, chevalier des Arts et Lettres

     

    François Philippoteaux a reçu les insignes des mains de Patrick Demouy, en présence de Philippe-Pierre Cabourdin.

    Devant un parterre de personnalités réunies dans les salons du rectorat, Patrick Demouy a remis les insignes de chevalier dans l’Ordre des arts et des lettres à François Philippoteaux, distinction justifiée par le recteur Philippe- Pierre Cabourdin : « Je salue votre engagement constant au service de la défense de la langue française et de la francophonie avec l’organisation du concours Dix moi dix mots en Champagne-Ardenne. Sa valeur est symbolique puisqu’il s’adresse à un large public et qu’il fédère diverses institutions, comme l’association rémoise de la légion d’honneur dont vous avez été le président jusqu’en mars dernier. »

    La langue française était à la fête à l’écoute des diverses interventions, toutes remarquablement construites, à l’exemple de celle de Patrick Demouy retraçant la carrière et les mérites du récipiendaire qui a collectionné les récompenses pour « sa fidélité aux valeurs professionnelles et familiales, sa polyvalence et sa culture ».

    Le nouveau chevalier a fait suivre les remerciements d’usage d’un brillant exposé sur ses « ruminations » autour « d’être ou paraître »… justifiant l’ex-libris paru en logo autour d’un sanglier ardennais sur le carton d’invitation.

    D’ERLON EN LARGE

     
    Le concours 2015 de « Dis-moi dix mots que tu accueilles », proposé par le ministère de la Culture, est une invitation au voyage pour retrouver l’origine de chacun d’eux : amalgame, bravo, cibler, grigri (ou gris-gris) inuit, kermesse, kitsch (ou kitch) sérendipité, wiki, zénitude. Le correcteur intégré à l’ordinateur en perd son latin !

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    « l’union » 141012 a

    LE PORTRAIT : HOMME-ORCHESTRE : Parfait self-made-man

     

    Photo Bernard Sivade
    Michel Gobillot, personnalité incontournable de l’économie marnaise

    Boucher devenu chef d’entreprises, président multiple (CCI, Medef, club de basket de Châlons-Reims…), Michel Gobillot empile aussi les qualités. Sans travers apparent.

    Dérouler le parcours de Michel Gobillot tient du scénario de film américain. Dans la catégorie des oeuvres relatant le mythe de l’homme qui, parti de rien, siège désormais à la table des notables et prend même leur tête (Medef de la Marne, CCI de Châlons, CCRB, le club de basket de Châlons-Reims, Aéroport de Vatry…). « C’est assurément l’un des trois ou quatre passages obligés à Châlons » relève Benoist Apparu, le maire de la ville, en parlant de Michel Gobillot, « un exemple qui reste malheureusement exceptionnel ».

    À la tête de sept cents salariés au sein des centres Leclerc de Fagnières, dans l’agglomération de Châlons-en- Champagne, et de Pierry, près d’Épernay, Michel Gobillot pourrait contempler le chemin parcouru en jetant un œil sur toutes ses cartes de visite et sa Légion d’honneur, repu par la vie, comblé par sa réussite, gavé de satisfaction. Il le pourrait tant, pour atteindre ce statut, ce rang, symbole d’une réussite professionnelle hors-norme, se cache une puissance de travail, une vision, une volonté de s’en sortir. La recette typique du self-made-man, en fait.

    Dernier enfant d’un couple d’agriculteurs « aux moyens, très, très limités mais honnêtes, laborieux, bosseurs » du Loir-et-Cher, son avenir n’a rien de tracé après sa naissance en 1947. « La ferme revenait de droit à mon frère aîné. Ma sœur a épousé un agriculteur. Moi, mon but, c’était de me sortir de l’isolement de notre ferme, de faire quelque chose de bien de ma vie, de créer ». Cela va passer par la boucherie et l’arrivée à Paris à 18 ans.

    Tout s’enchaîne après quelques galères : ses premiers vrais patrons à Sarcelles, dont le fils va lui faire rencontrer Jean-Pierre Merle, qui se lance dans les supermarchés Leclerc avec un certain… Jean-Paul Pageau. Nous sommes au tout début des années 70. Les deux hommes ne vont plus se quitter, s’implantant dans la Marne, et suivre un parcours symétrique. Jean-Paul Pageau a monté plusieurs Leclerc dans l’agglomération rémoise, étant président de la CCI de la ville…

    « Se battre pour survivre »

    Dans une comédie américaine, la séquence suivante serait celle où se succèdent les plans du héros, bossant, bossant et bossant avec un acharnement de forcené, surmontant les obstacles, les coups de mou, pour finir -forcément- par triompher. Michel Gobillot tient bien du personnage de success-story à la mode US. « Lorsque j’ai eu la chance de connaître les centres Leclerc, ce fut instantané : cela devenait possible d’avoir son magasin. Alors, je n’ai fait que travailler. Tout le temps ». Bosser, mais pas seulement ! Dans la bouche de Michel Gobillot, avec son phrasé et son débit si cadencé, cela donne : « Les deux premières années, tu te bats pour survivre. Tu démarres, tu n’as pas un rond. Pas de fonds propres. Endetté à mort. Le banquier t’appelle à chaque facture.

    C’est le stress maximum. On ne sait pas où on va. On a du mal à savoir où l’on est… On est inexpérimenté, c’est le pire de tout. Tu débutes sans aucune expérience et peu de structures autour. Le modèle Leclerc est un nouveau-né à l’époque, il n’avait fait ses preuves nulle part. Il fallait se coucher devant les banquiers… » L’ancien boucher apprend vite. Et bien. Les agrandissements, les ouvertures, les prises de fonctions nationales au sein de la galaxie Leclerc, tout cela s’enchaîne. C’est que se battre pour vivre, c’est sa vie, non ? « C’est un peu… beaucoup, cela… » admet- il du bout des lèvres. Pas seulement. « Il sent les choses » avance Éric Girardin, longtemps son alter ego à la tête du club de basket de Reims, devenu le vice-président du CCRB, la nouvelle entité née de la fusion avec celui de Châlons. « Ce qu’il fait est extrêmement réfléchi même s’il décide très vite grâce à sa capacité d’analyse, relève André Deslypper, ancien du Medef de la Marne et dirigeant du CCRB. Il arrive toujours à trouver des solutions. C’est un créateur en ce sens ».

    Un créateur, mais aussi un fédérateur, un transmetteur… Tout du démiurge ! « En plus de sa réussite individuelle Michel Gobillot est aussi une réussite collective tant il se met au service de l’intérêt général » relève Benoist Apparu. Ses mandats à la CCI, au Medef, au CCRB… Tout cela ne serait que la traduction d’une volonté de « redonner aux autres ce que j’ai eu la chance de recevoir ». Arrogance ? Non, c’est « quelqu’un de très généreux, n’étant pas perché dans sa bulle faite de réussites, et qui agit pour le bien commun via le milieu associatif » analyse Hubert Cartel, trésorier du CCRB, qui le côtoie depuis vingt ans.

    « La politique n’est pas faîte pour moi »

    Maintenant, sa succession professionnelle amorcée, ses deux enfants prenant la direction des deux centres avec leurs conjoints, va-t-il devenir inactif à 67 ans ? Ce serait avoir mal jaugé le personnage. Non, il se verrait bien s’impliquer « dans le soutien à la création d’entreprises ou l’aide de jeunes dirigeants ayant besoin de conseils de gens ayant eu un parcours qui s’est plutôt bien passé… » lâche Michel Gobillot après être passé derrière le comptoir de la cafétéria du Leclerc de Fagnières pour vous faire un café. Donner, redonner, cela pourrait passer par la politique, aussi ! « Non, car j’ai des valeurs ». La réponse cingle… « La volonté, le respect, la solidarité, l’honnêteté et l’exemplarité. Lorsque vous examinez ces valeurs, vous comprenez pourquoi la politique n’est pas faite pour moi ».

    Alors, parfait ce Michel Gobillot ? Sans même parler de casseroles, difficile de trouver une personne qui lui connaît des faiblesses. « On pourrait dire qu’il fait beaucoup de choses, avance André Deslypper, mais toutes ces activités, il les mène à bien, allant au fond des choses ». Alors ? « Il peut être impatient, relève Hubert Cartel, le défaut de ses qualités ». Et ne comptez pas sur Jean-Paul Pageau pour dire du mal de son camarade de plus de 40 ans. « Michel, c’est l’ami parfait, celui auquel on se confie, qui ne vous juge pas et vous glisse des conseils ».

    Pas de défaut, sans être lisse, tel les héros des sagas hollywoodiennes, le tout autour d’un destin exceptionnel… Michel Gobillot, c’est bien le personnage d’une histoire rêvée pour un scénariste US !

    FRÉDÉRIC GOUIS

    L’ESSENTIEL

     
    ▶ 1947 Naissance dans une famille d’agriculteurs de La Villeaux- Clercs (Loir-et-Cher).
    ▶ 1965 Commis boucher, il débarque à Paris.
    ▶ 1971 :Participe au raid Citroën Paris-Persépolis-Paris en 2 CV puis débute dans son premier Leclerc, « stagiaire chef boucher » à Saint Prix (Val d’Oise).
    ▶ 1973 Embauché par Jean-Paul Pageau et Jean-Pierre Merle pour l’ouverture du Leclerc de Romilly-sur- Seine (Aube).
    ▶ 1976 Ouverture de son premier supermarché Leclerc avenue de Paris à Châlons (Marne). Il sera transféré à Fagnières en 1986.
    ▶ 1992 Acquisition de l’Euromarché de Pierry, près d’Épernay, qui passe sous l’enseigne Leclerc.
    ▶ 2000 Dirigeant depuis 1992, il devient président du club de basket de Châlons, l’Espé.
    ▶ 2004 Élu président de la CCI de Châlons-en-Champagne.

    Les secrets de son dynamisme

     
    Il ne réplique pas comme Winston Churchill lorsqu’on lui demandait le secret de sa longévité (« Le sport ! Jamais… »). Michel Gobillot tourne un peu autour du pot pour expliquer son enthousiasme permanent. « Je n’en sais rien ! Un mystère… Dieu me l’a donné ». D’ailleurs, il vous reprend, estimant être « comme tout le monde. J’ai des coups de barre ».

    Avouant « cramer beaucoup d’énergie », il élude alors son secret : « je suis obligé d’avoir une vie privée rangée. Je sors peu la semaine, je ne bois pas, mange peu, pour garder une forme physique qui me permette de travailler le plus possible ». Car le travail, c’est sa santé. « Travailler abîme moins que l’alcool, moins que de trop manger et de faire 120 kg. Cela permet de rester avec un corps sain. Le travail entretien, surtout intellectuellement » Et Michel Gobillot va même jusqu’à lancer que « si j’arrête et ne fais plus rien, je suis sûr que je développe un cancer dans l’année qui vient ! ».

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    « l’union » 141009 a

    L’HOMME DU JOUR : Soutien et insertion

     

    JEAN-LOUIS GEORGELIN Général et grand chancelier de la Légion d’honneur

     

    Un concert organisé par la Légion d’honneur au profit de la Fondation « Un avenir ensemble », avec le concours du quintette de cuivres Magnifica, aura lieu le vendredi 17 octobre à 20 heures à la basilique Saint-Remi de Reims.

    Il s’agit d’aider et soutenir des jeunes méritants issus de familles très modestes à poursuivre leurs études et à s’insérer dans la vie active.

    La participation est laissée à l’appréciation de chacun.

    Le général Jean-Louis Georgelin, grand chancelier de la Légion d’honneur et chancelier de l’ordre national du Mérite, sera présent.

    Consultez notre article

     

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    « l’union » 141008 a

    NÉCROLOGIE : René Malaptias n’est plus

     

    René Malaptias était chevalier de la Légion d’honneur.

    C’est une grande figure qui a servi le pays. Il partageait et transmettait les valeurs républicaines tout en étant véritablement guidé par le sens de l’honneur. Fait chevalier de la Légion d’honneur le 13 juillet 2011 lors des manifestations patriotiques châlonnaises, René Malaptias s’est éteint dimanche à 22 heures au centre hospitalier de Châlons.

    Né le 20 juin 1921 à Courpière (Puy-de-Dôme), il s’engage pour trois ans en avril 1941. Son régiment de cavalerie le conduira d’abord à Constantine puis il participera à la campagne de Tunisie durant l’hiver 1942-1943. La campagne de France le fera ensuite débarquer en Provence le 15 août 1944 à la Nartelle, près de Sainte-Maxime (Var). Trente mois d’Indochine, puis l’Algérie : après vingt-cinq années de service, il termine son parcours militaire à Châlons-sur-Marne le 4 août 1966, avant de se consacrer à une carrière dans l’immobilier sur le secteur de Châlons et dans la région.

    René Malaptias a, durant sa vie militaire, été décoré et mis à l’honneur. Cité à l’ordre de la division et à l’ordre de l’armée, il avait également obtenu la Croix du combattant volontaire. Du haut de son mètre soixantecinq, celui qui était taillé comme un cavalier montait encore à cheval à… 70 printemps. Une vraie passion. Marié le 4 août 1949 à Yvette, née à Angoulême (Charente), le couple a deux enfants honorablement connus à Châlons : Daniel, actuel PDG de Marchal Automobiles (concessions Audi et Volkswagen) et Jack, figure également appréciée des Châlonnais tutoyant le monde de l’automobile.

    Parce qu’on ne se refait pas, ses deux fils nous livrent une anecdote : « Quand gamins, nos copains allaient jouer, nous, c’était direction l’univers hippique. Que ça nous plaise ou non. » C’est avec le sens du devoir, de la patrie et du respect que M. Malaptias a élevé ses deux fils, qui nous confient : « Il avait gardé cet esprit de la grande famille de la cavalerie où officiers et sous-officiers se mélangeaient. »

    Les obsèques religieuses de René Malaptias se dérouleront, aujourd’hui à 10 heures, en l’église Sainte- Thérèse, avant que le défunt ne soit inhumé dans son village natal d’Auvergne.

    DAVID ZANGA

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    « l’union » 141003 a

    HISTOIRE : La Légion d’honneur de Frantz exposée à la Pompelle

     

    « Nous avons la chance d’avoir pu la racheter », se réjouit Marc Bouxin. C. Lantenois

    Elle avait été sortie de la réserve en juin dernier pour l’inauguration du Fort de la Pompelle restauré, et aussitôt rangée. Achetée il y a peu, la croix de chevalier de la Légion d’honneur de Joseph Frantz, ce pilote français à qui l’on doit, avec Louis Quénault, la première victoire aérienne de tous les temps, le 5 octobre 1914, sera de nouveau exposée ce dimanche au musée, pour l’anniversaire de l’exploit, et désormais de manière permanente.

    L’exploit déchaîne les passions

    Un exploit qui, rappelons-le, déchaîne les passions à Jonchery-sur- Vesle et à Muizon, qui se livrent une querelle mémorielle autour de l’événement survenu dans la vallée de la Vesle (notre édition du 10 septembre). À tel point que chacune organisera sa cérémonie le 5 octobre. Marc Bouxin, le conservateur du musée du Fort de la Pompelle, n’ira d’ailleurs ni à l’une, ni à l’autre, déçu par cette « grotesque » chamaillerie, articulée autour de ce que les communes qualifient selon lui, à tort, de « premier combat aérien ». Il s’explique : « D’abord, ce combat a duré plusieurs minutes, avec des évolutions, tantôt à la verticale de Jonchery, tantôt à la verticale de Muizon. Il est impossible de savoir si l’avion a été touché au-dessus de l’une ou de l’autre. On n’est pas non plus certain de son point de chute. De plus, parler du premier combat aérien de tous les temps est archifaux. Il y en a eu d’autres ! » Selon le spécialiste, le « véritable » premier du genre date du 10 août 1914 au-dessus de Cernay-lès- Reims. « Le pilote Joseph Thoret volait sur un avion de Blériot de l’escadrille BL10 monoplace. Au-dessus de Cernay, il rencontre un avion de reconnaissance allemand qui allait passer les lignes. Pour l’en empêcher, le pilote sort son revolver modèle 1892 à barillet à six coups, tout en tenant le manche de la main gauche. Il manœuvre autour de l’avion allemand pour lui tirer les six balles. Il lui a fichu la trouille. Quand Thoret est venu se poser, ses mécanos ont dénombré quatre trous de balle qu’il avait faits lui-même dans l’aile ! » Ensuite, les Français et les Allemands commencent à emporter avec eux des carabines. Des combats d’avion à avion sont recensés, comme celui de la Vesle, qui s’est soldé par une victoire. « Mais ce n’est pas la première destruction d’avion lors d’un combat ! » note M. Bouxin. « Elle remonte au 7 septembre 1914. Un pilote russe de l’état-major, Piotr Nesterov était sur le front de l’est. Son avion a rencontré un Albatros autrichien d’observation qui rentrait après un survol des lignes russes. Nesterov l’a intercepté. Aucun des deux n’était armé. Pour l’empêcher de passer, Nesterov l’a abordé en plein vol. Les deux se sont écrasés au sol. »

    Et d’ajouter : « Ce qu’on peut considérer comme la première victoire aérienne du monde a été remportée dans les Vosges par le lieutenant Albert Moris de l’escadrille MF8 qui a réussi à battre un ballon d’observation allemand le 1er septembre 1914 lors de sa montée. Pour se remettre dans un cadre très juste, il faut dire que la victoire du 5 octobre est la première “victoire aérienne de tous les temps avion contre avion ayant entraîné la destruction d’un des deux adversaires”. » Joseph Frantz le modeste n’aurait sûrement pas pensé faire couler un jour autant d’encre !

    MARION DARDARD

    ▶ Fort de la Pompelle, route de Châlons, entrée libre ce dimanche de 10 à 17 heures.

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    « l’union » 141001 a

    MARNE : Première victoire aérienne au monde

     

    Joseph Frantz (à gauche) et Louis Quénault, le 9 octobre 1914, sur le terrain d’aviation de Lhéry après avoir été décorés
    JOSEPH FRANTZ : Titulaire de la première victoire aérienne

    Le centenaire de cet événement considérable dans l’histoire de l’aviation militaire est célébré ce dimanche 5 octobre à Jonchery-sur-Vesle.

    Le Voisin type III immatriculé V89 décolle le lundi 5 octobre 1914 du terrain de Lhéry dans le canton marnais de Fismes, là où stationne l’escadrille V 24, au petit matin du lundi 5 octobre 1914. Le sergent Joseph Frantz et le caporal Louis Quenault ont comme mission la reconnaissance et le bombardement de troupes allemandes signalées au nord du fort de Brimont, près de Reims.

    Leur biplan parvient au-dessus de l’objectif et les six bombes embarquées, des obus de 90 millimètres empennés sont largués. Le feu nourri de l’ennemi contraint le pilote à une manoeuvre de dégagement pour se mettre hors de portée de l’ennemi. L’appareil est intact et l’équipage repart pour Lhéry et choisit de survoler la vallée de la Vesle, à la recherche d’un appareil allemand. Ce qui lui permettrait de faire usage de l’arme dont son appareil a été équipé. Il appartient à la seule formation ayant armé ses avions. Cette escadrille, commandée par le capitaine André Faure et équipée de Voisin, a doté ses six biplans d’une mitrailleuse Hotchkiss de 7,7 millimètres.

    Un Aviatik à l’horizon

    Ce 5 octobre au matin, le sergent Wilhelm Schlichting, pilote, et l’oberleutnantFritz von Zangen, observateur, se sont envolés d’un terrain à une vingtaine de kilomètres au nord de Reims à bord d’un Aviatik B.I, un biplan robuste mais lent et moins manoeuvrable que le Voisin. L’équipage est chargé d’une mission de reconnaissance vers Fismes, l’appareil et c’est sur le chemin du retour, à quelque 1 500 mètres d’altitude qu’il est détecté.

    Volant à 2 000 mètres et scrutant l’horizon, Joseph Frantz aperçoit soudain un minuscule point volant. Il pense à un avion et pour en avoir le coeur net, il met alors plein gaz et pique en sa direction. Il pousse le moteur au maximum, gagne en vitesse, et passe de 90 à plus de 120 kilomètres à l’heure. Le pilote français identifie alors un aéroplane allemand de la famille des Aviatik. Frantz comprend qu’il a l’opportunité d’engager le combat. Il a une parfaite maîtrise de son appareil et sait la vulnérabilité de l’Aviatik contre une attaque par l’arrière. En effet, l’observateur est placé à l’avant du poste de pilotage, entre le pilote et l’hélice !

    L’avion français s’approche à une centaine de mètres de sa cible ; un peu trop vite et pas assez discrètement puisque l’équipage du Voisin voit l’Aviatik virer brutalement à gauche et accélérer pour tenter d’échapper à son adversaire. La seule alternative des Français est de couper le virage décrit par l’avion ennemi. L’observateur allemand, armé d’une carabine automatique à répétition, fait feu sans succès sur son assaillant. Joseph Frantz repositionne son appareil et le place à moins de 50 mètres en arrière de l’avion allemand. Louis Quenault, s’applique dans son tir. Appuyé sur sa mitrailleuse montée sur un trépied métallique, il fait feu, préférant le coup par coup pour éviter l’enrayage de son arme. L’Aviatik ne réussit pas à se dégager du Voisin. Les tirs français ne faiblissent pas. Une fois 25 coups tirés, il faut changer de chargeur !
    Ce que Louis Quenault redoutait se produit. La 47e cartouche enraye la mitrailleuse qui est inutilisable. Par chance, plusieurs balles ont atteint l’Aviatik. Tandis qu’il démonte la culasse de l’arme pour la réparer, l’avion ennemi se cabre, et suit une trajectoire désordonnée.

    Une chute vertigineuse

    L’Aviatik, dont le pilote est blessé, inconscient ou peut-être mort, est hors de contrôle. Peu après, l’essence embarquée prend feu. L’appareil pique vers le sol en tourbillonnant comme une feuille morte et, à l’issue d’une chute vertigineuse, s’écrase dans les marécages proches des villages de Jonchery- sur-Vesle et de Muizon.

    Ayant pu atterrir à peu de distance du lieu du crash, les deux aviateurs français apprennent que les corps des Allemands ont été retrouvés, transpercés de plusieurs balles. Le général Louis Franchet d’Espèrey, commandant la Ve armée promet de décorer Joseph Frantz et Louis Quenault. Ils recevront respectivement, la croix de chevalier de la Légion d’honneur et la médaille militaire.

    Vers 11 heures, les deux aviateurs français s’envolent pour Lhéry, fiers d’avoir remporté la première victoire aérienne au monde. Frantz et Quenault font connaître la grande nouvelle : « Nous l’avons eu, notre Boche ! ». Deux « reliques » leur sont rapportées des lieux du crash : un morceau déchiqueté du moyeu de l’hélice de l’Aviatik et un pistolet bi-canon en cuivre et bois (gravé au pointeau de l’inscription « B 114 »), arme probablement utilisée par l’équipage allemand pour lancer des fusées servant au réglage de l’artillerie.

    Les deux aviateurs français n’ont jamais oublié leur exploit. Pas plus que le constructeur du biplan, Gabriel Voisin, qui a déclaré : « J’ai souvent pensé à ces deux enfants que j’ai tués avec une préméditation absolument inhumaine, car j’avais conçu cet avion meurtrier ».

    VERBATIM : En résumé



    L’aviateur écrit en 1963 : « C’était le 5 octobre 14. J’étais sergent à l’escadrille V 24 et j’avais Louis Quénault comme mécanicien. On était sur un biplan Voisin et on allait vers Reims. Pour la première fois, on nous avait monté une mitrailleuse Hotchkiss, dont Quénault était chargé. Jusque-là, quand on croisait un Boche, on s’approchait le plus près possible et on se tirait dessus à la carabine. Ce jour-là, en voilà un, de Boche. Il se présente avec sa carabine, et Quénault se met à tirer. L’autre, il n’avait jamais vu ça, et il n’a jamais eu l’occasion de le revoir. Le pilote touché, l’avion est tombé. Voilà. »


    LE SUCCÈS MODESTE



    « On me propose pour la Légion d’honneur, ça me paraît beaucoup », écrit le sergent Joseph Frantz, au soir du 5 octobre 1914, dans son petit carnet noir ficelé à l’aide d’un élastique. La croix de chevalier de la Légion d’honneur lui est remise le vendredi 9 octobre 1914 au cours d’une cérémonie solennelle et en présence d’une troupe nombreuse sur le terrain d’aviation de Lhéry par le colonel Ganter, commandant l’aéronautique de la Ve armée. La différence de « traitement » entre les deux aviateurs s’explique par le fait que Joseph Frantz possède déjà la Médaille militaire qui lui a été remise une quinzaine de jours plus tôt « pour l’ensemble des services rendus depuis le début de la campagne ».

    Joseph Frantz et Louis Quenault sont cités au Journal officiel de la République française du dimanche 18 octobre 1914 : « Par décision ministérielle en date du 13 septembre 1914, la Médaille militaire a été conférée au sergent Frantz, pilote aviateur, pour l’ensemble des services rendus par lui depuis le début de la campagne. En particulier, le sergent Frantz, au mois d’août dernier, avait réussi, sous le feu de l’infanterie et de l’artillerie de la garnison de Metz, à lancer deux obus sur les hangars d’aérostation de Frescati. Le 5 octobre dernier, ce même sous-officier, accompagné du mécanicien tireur Quenault, a poursuivi un aéroplane et réussi à abattre un avion allemand en reconnaissance dans les lignes françaises. Le général commandant en chef lui confère la croix de chevalier de la Légion d’honneur et décerne au mécanicien Quenault la médaille militaire. »

    Jusqu’à la victoire des deux aviateurs français, on estimait que le combat entre deux avions relevait du rêve ! Deux aviateurs allemands aujourd’hui inhumés dans le cimetière militaire de Loivre (Marne) ont appris à leurs dépens que c’était possible. Wilhelm Schlichting, 23 ans, était né à Altendorf le 8 août 1891. Il était le fils de Claus- Heinrich Schlichting, cordonnier, et de Johanna- Augusta-Sophia née Krey. Fritz von Zangen, 31 ans, était né à Darmstadt (Hesse) le 4 mars 1883. Leur appareil avait été construit par Aviatik Automobil und Flugapparatefabrik, entreprise fondée en 1910 à Mulhouse et transférée dès 1914 à Fribourg-en-Brisgau. Cet avion dont l’Allemagne est fière, était équipé d’un moteur Mercedes D.I à six cylindres en ligne à refroidissement liquide animant une hélice tractive et possède une envergure impressionnante. Sa vitesse maximale est estimée 105 km/h, son plafond opérationnel à environ 2 500 m.

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    « lhebdo du vendredi » 140919 a

    SOCIÉTÉ > MARNE : Claude Hamm - Présidente d’honneur du CIDFF : Une vie au service des autres

     

    Claude Hamm, une femme multi-engagée au service des autres. (© l’Hebdo du Vendredi)

    Ce jeudi, le Centre d’information sur le droit des femmes et des familles (CIDFF) de la Marne inaugurait ses nouveaux locaux, rue Joseph Servas à Châlons. L’occasion de rendre un hommage des plus émouvants à Claude Hamm, fondatrice et présidente du Centre pendant 17 ans. Itinéraires d’une femme multi-engagée, guidée depuis toujours par l’altruisme et l’humanité.

    L’histoire commence en 1997, lorsque, sur demande du Préfet et de la Déléguée régionale aux droits des femmes (Dominique Collin à l’époque), Claude Hamm fonde le Centre d’information sur le droit des femmes. « Qui s’étendra par la suite au droit des familles, précise-t-elle. Nous étions le seul département en région à ne pas avoir de structure dédiée. Evidemment, j’avais entendu parler de la condition féminine et de Françoise Giroud, mais il me restait beaucoup à apprendre sur ce sujet. J’ai été formée pendant six mois, puis je me suis lancée. Il a d’abord fallu faire connaître le Centre, trouver des financeurs et rencontrer tous les acteurs du département avec qui nous pouvions travailler. Elus, services de police et de gendarmerie, procureurs, travailleurs sociaux, associations, etc. Nous étions tout le temps au Centre, y compris le week-end ! Et on voyait des femmes arriver dans nos locaux à toute heure. » Il a aussi fallu lutter contre les idées reçues, et convaincre les plus sceptiques. « Au départ, j’ai vu beaucoup de réticences, notamment de la part d’hommes élus. On me cataloguait de « responsable des femmes battues ». Ça m’a profondément choquée. Ce sont avant tout des victimes. »

    « Beaucoup de femmes ne connaissent pas leurs droits »

    Elue présidente lors de l’assemblée constitutive de l’association, la militante impulsera, dix-sept années durant, une multitude de projets pour venir en aide aux femmes. Très vite, les premiers ateliers thématiques voient le jour. « Beaucoup de femmes ne connaissent pas leurs droits. Nous avons donc proposé des réunions d’information sur l’emploi, la santé, la contraception, les violences conjugales, etc. En invitant régulièrement des professionnels pour échanger avec les participants. Autre belle action : nous avons embauché une psychologue pour accompagner les victimes. Notre mission, quel que soit le Gouvernement en place, c’est de déployer la politique de l’Etat à l’égard des femmes. Je dois avouer que nous avons fait un bond terrible avec Najat Vallaud-Belkacem. »

    Le premier CIDFF de France à intervenir en milieu carcéral

    Le CIDFF de la Marne fut aussi le premier de France à intervenir en milieu carcéral. « On rencontre les détenues tous les quinze jours. Le plus difficile pour ces femmes, c’est qu’elles ne voient pratiquement jamais leurs enfants. L’une d’elles m’a beaucoup marquée. Nous l’avions reçue à plusieurs reprises suite à des violences conjugales. Nous l’avions prévenue, en lui expliquant que cela se terminerait mal, qu’il pourrait la tuer. Ça s’est effectivement mal terminé, mais c’est elle qui l’a tué. »

    L’an passé, en lien avec les tribunaux, un dispositif d’alerte pour les femmes en très grand danger était mis en place dans la Marne. « Ce sont des téléphones portables qui leur permettent d’alerter d’urgence les services appropriés. » Et les nouveaux locaux du CIDFF proposent désormais un centre d’accueil de jour pour les femmes victimes de violences. « Nous sommes aussi à l’origine de l’Union régionale des CIDFF, et avons pu, grâce au Fonds social européen (FSE), mener plusieurs projets internationaux. »

    Si Claude Hamm a quitté ses fonctions de présidente en juin, elle continue à siéger au sein du conseil d’administration du Centre, en qualité de présidente d’honneur. Une façon, pour cette passionnée, de garder le lien avec une structure qui lui est chère. « J’ai toujours été entourée d’une équipe prenant son travail très à cœur, et je la quitte avec beaucoup de regret. Il ne se passe pas une journée sans que je pense au Centre ! » Puis de s’adresser à Corinne Marchal, qui lui succède : « Je suis heureuse de lui confier une association forte, qui a toute sa place, et même plus, au sein de notre territoire. Qu’elle poursuive le travail engagé dans le même état d’esprit. »

    « Ici, on est heureux, ailleurs, on nous attend »

    Bien qu’il représente une grande partie de son engagement associatif, le CIDFF est loin d’être la seule réalisation de Claude Hamm. C’est à elle que l’on doit la création des Restos du Cœur, l’opération « SOS bébés kurdes » ou encore l’organisation du Téléthon à Châlons. Elle a également initié les « Colis du Soldat » lors de la guerre du Golfe, et permis à des enfants cancéreux de Tchernobyl d’être soignés en France et accueillis par des familles marnaises. Dès l’âge de 25 ans, elle s’engage dans l’humanitaire, en Pologne et en Roumanie. « J’ai des souvenirs impérissables de ces voyages. J’y ai rencontré des gens formidables. J’ai aussi vu la misère humaine. Celle des enfants dans les orphelinats, en particulier. Ils n’avaient ni nourriture ni chauffage, ils restaient dans leurs excréments… On ne peut pas oublier ces choses-là. Rendre service aux autres, c’est une fibre que j’ai en moi. Et j’ai toujours essayé de transmettre cela aux jeunes, de leur montrer ce qu’il se passe dans d’autres pays. Ici, on est heureux, ailleurs, on nous attend. Je suis contente d’avoir vu et vécu tout cela. »

    Sonia Legendre

    Repères

    Claude Hamm est née le 16 février 1944 à Constantine. « Mon père était officier supérieur dans l’Armée. Nous avons donc beaucoup voyagé. De Strasbourg à Baden-Baden en Allemagne, en passant par Montauban puis Châlons, puisqu’il a servi au 402e Régiment d’artillerie. Petite, lorsque j’étais en Algérie, on partait à l’école entre deux rangées de parachutistes. Ils nous faisaient chanter pour nous donner du courage, en nous rappelant que nous ne devions pas montrer notre peur. Ça a forgé mon caractère ! »

    Maman de deux enfants, elle fait ses premiers pas dans le bénévolat en 1978. Dès 1989, elle participe à des missions humanitaires en Roumanie et en Pologne. Elle s’engage également en tant qu’adjointe au maire de Saint-Memmie, en charge de la culture et de l’enseignement, et se présente aux cantonales de 1992 (UDF-RPR). « J’étais la première femme à être candidate. J’étais très amie avec Bernard Stasi, médiateur de la République à l’époque puis maire d’Epernay. Il m’a toujours encouragée et soutenue. » C’est d’ailleurs Bernard Stasi qui la décorera, en 2001, de la médaille de chevalier de l’ordre national du Mérite. Et en 2006, Catherine Vautrin la nomme chevalier de la Légion d’honneur.

    Claude Hamm a fondé le CIDFF de la Marne en 1997, et l’a présidé jusqu’en juin de cette année. Elle siège désormais au conseil d’administration en tant que présidente d’honneur, et poursuit ses missions dans de nombreuses associations (Société d’entraide des membres de la Légion d’Honneur, Maison de la famille, Aide aux mères, etc.). Passionnée de lecture, notamment des ouvrages sur le Général de Gaulle, elle profite aussi de son temps libre pour être aux côtés de ses deux petits-enfants. Sa citation favorite : « La patience, la courtoisie et l’attention aux autres peuvent transformer une vie », d’Odile Dormeuil.

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    « l’union » 140918 a

    CÉRÉMONIE : La fédération Maginot en force au monument

     

    Quelle forêt de drapeaux, hier soir au monument aux morts de la place de la République ! Ils étaient quelque 170 en tout : c’étaient ceux de la fédération nationale André-Maginot des anciens combattants.

    Depuis mardi soir, et jusqu’à ce midi, celle-ci tient à Reims son congrès national qui a réuni 750 personnes venues de toute la France.

    Lors du dépôt de gerbe d’hier au monument rémois, le lieutenant-colonel Moreau a reçu la cravate de commandeur de la Légion d’honneur.

    Vendredi après-midi, une plaque sera dévoilée au fort de la Pompelle, rappelant que cette fédération en avait été le premier acquéreur.

    Christian Lantenois

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    « l’union » 140906 a

    CENTENAIRE : « Pas de déception » pour la mairie vitryate

     

    François Hollande ne viendra pas à Vitry. Le maire de la cité rose, qui essayait de faire venir le Président depuis plusieurs mois, assure pourtant qu’il n’a pas « à être déçu ». Et d’ajouter : « C’est toujours comme ça : le président de la République peut être contraint d’annuler un déplacement si l’actualité l’y oblige. » François Hollande a donc décliné l’invitation, mais il va être remplacé par son Premier ministre, Manuel Valls. « Au final, pour nous, ça ne change pas grandchose », insiste le maire. « Avec ce changement, on gagne quelques points de popularité », plaisante même un proche de la municipalité.

    Chevalier de la Légion d’honneur depuis 2013, Jean-Pierre Bouquet devait recevoir la médaille des mains du Président. Selon le maire, ce n’est que partie remise. « Après, où ? Quand ? C’est lui qui décide. »

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    « l’union » 140904 b

    MARNE : François Hollande ne viendra pas seul

     

    Si la venue de François Hollande le 12 septembre à Mondement, près de Sézanne, était annoncée. Son passage à Vitry-le-François, le même jour, ne s’est décidé que tout récemment. Jean-Pierre Bouquet, le maire socialiste de la cité rose, essayait d’obtenir cette visite depuis plusieurs mois, notamment pour montrer au chef de l’État l’exposition « Vitry, Ville hôpital ou la souffrance des hommes », qui présente les services de soins de l’époque de la Grande Guerre et ceux d’aujourd’hui. L’élu local a visiblement obtenu satisfaction. La ville de Vitry a, par ailleurs, été au centre de la première Bataille de la Marne. Comme ce fut le cas au lieu mémoriel de Mondement au mois d’août, les services de l’Élysée sont venus cette semaine à Vitry-le-François faire des repérages afin d’établir le programme précis de cette visite et mettre au point les mesures de sécurité associées. Selon nos informations, le chef de l’État sera accompagné du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, et du secrétaire d’État aux Anciens Combattants Kader Arif, qui ont tous deux été maintenus malgré les remaniements. Il devrait profiter de son passage pour remettre la légion d’honneur à Jean-Pierre Bouquet, promu au grade de chevalier le 14 juillet 2013.

    RÉMI HAVYARIMANA

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    « l’union » 140904 a

    REIMS : Un hommage solennel au capitaine Guynemer

     

    Les officiers, les sous-officiers de réserve de l’armée de l’air, l’amicale des anciens de l’armée de l’air, la section des médaillés militaires de la BA 112 et l’association Edmond Marin-la- Meslée commémorent, le jeudi 11 septembre 2014 à 10 heures, au monument aux morts de l’ancienne base aérienne 112 « commandant Marin-la-Meslée » de Reims, la disparition, en service aérien commandé, du capitaine Georges Guynemer, 23 ans, haute figure de l’armée de l’air. Ce temps mémoriel est ouvert à tous les représentants du monde combattant et de la mémoire. Le capitaine, as de l’escadrille des Cigognes, a remporté plusieurs victoires dans le ciel marnais et a reçu dans ce département, en juillet 1917, la croix d’officier de la Légion d’honneur du général Franchet d’Esperey. Au moment de sa mort, Georges Guynemer était crédité de cinquante-trois victoires homologuées.

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    « l’union » 140829 a

    PORTRAIT : Patton, son grand-père ce héros

     

    Helen Patton, ici avec une photo dédicacée de son grand-père, devant la cathédrale de Reims. Christian Lantenois

    Helen Patton est la petite-fille du général américain qui, avec son armée, libéra Épernay, Châlons et Reims en 1944. Nous l’avons rencontrée à Reims, où elle a son « pied-à-terre ».

    Sollicitée de toutes parts en cette année de commémorations, elle sourit : « Depuis avril, ça n’arrête pas. Je suis au bord du burnout. Tous les cinq ans, c’est pareil… » Le 5 juin dernier, lors des cérémonies organisées en Normandie sur les plages du Débarquement, Helen Patton recevait la légion d’honneur ; elle en profitait pour effectuer son baptême en parachute en sautant sur Utah Beach, sanglée à un vétéran américain avec qui elle venait de s’éjecter d’un avion militaire d’époque, piloté par un autre vétéran.

    Hier, elle était invitée à Épernay ; demain, elle sera à Reims, deux villes qui célèbrent le 70e anniversaire de leur libération. Helen Patton, née à Washington DC en 1962, n’a pas eu le loisir de connaître son illustre grand-père, George S. Patton (lire par ailleurs), accidentellement décédé sur une route allemande le 21 décembre 1945, après avoir, à l’été 1944, mené une offensive éclair de la Normandie à la Lorraine en passant par la Marne, libérée de l’occupant nazi par la 3e armée qu’il dirigeait. Son fils, George Patton IV, père d’Helen Patton, connut également une brillante carrière militaire, finissant général après avoir été colonel durant la guerre du Vietnam. « J’avais sept ans lorsque j’ai vu une photo de mon père devant des cadavres dans le camp de Buchenwald qui venait d’être libéré. Ça m’a brisé le coeur », se souvient Helen Patton. Près d’un demisiècle après cette première prise de conscience, celle qui est désormais âgée de 52 ans résume : « Plus je grandissais et plus je trouvais que ce qu’il avait fait durant sa vie était incroyable. »

    Elle compile les « Patton reports » dans le monde entier

    Difficile donc d’échapper à un tel patronyme. « Chacun dans ma famille a le sentiment, en portant ce nom de Patton, d’avoir une responsabilité particulière, d’aider le plus de monde possible », dit-elle. En 2005, elle crée Patton Trust, une fondation qui intervient dans le milieu artistique. Quatre ans plus tard, elle lance la Patton Fundation, destinée à venir en aide aux veuves de guerre et vétérans américains (Irak, Afghanistan, etc.). À son bras gauche, une montre « Patton watch », « très solide et toujours à l’heure », sourit-elle. Lors de ses nombreux voyages, elle compile les « Patton reports », dans lesquels des habitants du monde entier évoquent ce grand-père quatre étoiles, devenu l’archétype du héros populaire américain. « Mon frère écrit des livres sur notre grand-père, ma soeur, qui est devenue nonne, prie chaque jour pour les soldats du monde entier. » Jusqu’à récemment, Helen Patton, également chanteuse, scénariste et productrice, partageait pour l’essentiel sa vie entre le Luxembourg, où est enterré son grand-père et l’Allemagne, où résident ses deux enfants adolescents et nés d’une union avec un citoyen allemand. Celle qui, plus jeune, avait pensé à devenir nonne rit du symbole : « Nous nous sommes mariés en 1995 ; là, nous nous séparons. Mais rassurezvous, l’histoire est belle jusqu’au bout : c’est un divorce à l’amiable. »

    Sur le plan symbolique, l’histoire d’Helen Patton n’en finit pas d’être belle : voilà deux ans et demi, un ami impliqué dans la rénovation des vitraux de la cathédrale de Reims, ville où elle n’avait fait que passer, lui présente les travaux en cours. À sa sortie sur le parvis, elle aperçoit une pancarte « A louer » sur la fenêtre d’un appartement. Elle le visite et signe le jour même. « Depuis, c’est mon pied-à-terre. Ce n’est pas là où je passe le plus de temps mais c’est là où je recharge mes batteries. Vraiment, j’adore cette ville, je crois que je ne la quitterai jamais. » Celle qui est restée « très croyante » se rend à la messe « presque chaque matin ». Elle marque un temps d’arrêt. Et ajoute : « Mon grand-père était très spirituel. J’ai l’impression de me rapprocher encore un peu plus de lui. »

    MATHIEU LIVOREIL

    Le « lien très fort » du général avec la France



    « Mon grand-père était très attaché à votre pays », rappelle Helen Patton, actuellement en train de travailler à l’écriture d’un scénario qui mettrait en scène le jeune Patton. Ce film est imaginé comme le « prequel » du « Patton » original, réalisé en 1970 et multi-oscarisé. « Je travaille dessus avec le scénariste Kirk Ellis et nous espérons comme producteur George Clooney ou Tom Hanks. Pour incarner Patton, j’aimerais dans l’idéal Ryan Gosling. »

    Dans sa jeunesse, le grand-père d’Helen Patton cultivait « un lien très fort » avec la France, y séjournant notamment lors de sa lune de miel, après s’être marié avec une fille d’industriel. « Il s’est passionné pour l’épée et il a appris comment conduire les tanks à Saumur », explique-t-elle encore. Jeune officier, il fut sélectionné par son pays pour participer aux épreuves de pentathlon moderne aux Jeux olympiques de 1912, organisés à Stockholm, en Suède, où Helen Patton doit d’ailleurs se rendre la semaine prochaine. Par la suite, Patton cultiva son « lien très fort » en combattant dans le secteur durant la Première Guerre mondiale. En septembre 1918, il fut d’ailleurs blessé à une jambe alors qu’il commandait un détachement de chars à proximité de Cheppy, dans la Meuse. Patton continua de commander ses hommes depuis un trou d’obus pendant une heure avant d’être évacué. Ses actions à Cheppy lui ont permis d’obtenir la Distinguished Service Cross puis la Purple Heart. « Récemment, j’ai réussi à retrouver très précisément le lieu où il avait été blessé, s’enthousiasme sa petite-fille. Pour le moment, la sortie de ce film, qui pourrait être à terme partiellement tourné dans la région, est prévue « en septembre 2018, pour le centenaire des incidents de Cheppy ».

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    « l’union » 140805 a

    REIMS : Décès du colonel Vuillemin

     

    Le colonel Jean-Charles Vuillemin a beaucoup oeuvré pour la mémoire.

    Figure des troupes de marines, le colonel Jean-Charles Vuillemin est décédé le 30 juillet. Ses obsèques ont eu lieu dans l’intimité familiale. Direct, percutant mais attachant, ses états de service durant la guerre d’Algérie, son action dans le tissu associatif ont attesté son attachement à la France, aux anciens combattants et au travail d’histoire.

    Élu président de la section marnaise de l’Association nationale des membres de l’ordre national du Mérite, il a beaucoup œuvré pour la mémoire, fait ériger une stèle à la mémoire des troupes coloniales près de la nécropole nationale de Minaucourt, initié des actions civiques auprès des jeunes sapeurs pompiers, récompensé des adolescents au comportement admirable, organisé le congrès national de l’ONM à Reims, fait baptiser un rond-point du nom du deuxième Ordre national.

    Il a aussi été un membre respecté de la Commission départementale des anciens combattants et victimes de guerre de la Marne très au fait des questions sociales.

    Le colonel Vuillemin était officier de la Légion d’honneur, titulaire de Médaille militaire sur tableau spécial, commandeur de l’ordre national du mérite et titulaire de la croix de la valeur militaire avec cinq citations.

     

     

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    « l’union » 140730 a

    LES FEMMES DE LA RÉGION : Reims décorée

     

    SYVLIE NÉLIS : Conservatrice des archives

    Conservatrice des archives municipales et communautaires de Reims, Sylvie Nélis aime forcément l’histoire et notamment celle de la Première Guerre mondiale. C’est pourquoi elle a participé à l’ouvrage collectif « Reims 14-18 de la guerre à la paix » publié à l’automne dernier chez La Nuée Bleue. Elle y a consacré une étude sur Reims et la croix de la Légion d’honneur puisque la ville marnaise est l’une des vingt-six de l’Hexagone à l’avoir reçue à l’issue du conflit. Reims est la première ville du front à être nommée le 4 juillet 1919 sur le rapport de Georges Clemenceau et après signature du décret par le président de la République, Raymond Poincaré. Seule Verdun a été décorée dès 1916.

    La particularité de Reims est d’avoir reçu le premier ordre national en même temps que le drapeau de la compagnie des sapeurs-pompiers dont les hommes ont eu un comportement exemplaire tout au long de la guerre.

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    « l’union » 140727 a

    FAMILLE : Les époux Choiselle en diamant

     

    Famille et amis ont entouré Christiane et Roland Choiselle.

    Après les noces d’or en 2004, Christiane et Roland Choiselle viennent de fêter leurs noces de diamant.

    Figures bien connues à Reims, Roland et Christiane Choiselle forment un couple exemplaire. Comme en 2004 pour leurs noces d’or, ils sont à nouveau passés par l’hôtel de ville pour célébrer celles de diamant. Le député-maire Arnaud Robinet a rappelé leur parcours. Né à Reims en 1930, Roland Choiselle suit en 1948 les cours de philosophie au lycée de Châlons-en- Champagne et il y croise Christiane Thomas, née à Doux (08). Leur mariage sera célébré à Fontainebleau en juillet 1954. Bruno et Olivier naîtront de cette union. Suivront six petits-enfants et une arrière-petite-fille.

    Tous deux sont animés de la même curiosité pour la culture et la transmission du savoir. Après un poste d’instituteur suppléant en 1949, Roland va d’abord étudier le droit et obtenir un doctorat en 1964 à Nancy, suivi en 1969 d’un autre doctorat en psychologie à Montpellier, complété d’un troisième doctorat à la Sorbonne. Raymond Aron, son directeur de thèse, l’encourage à œuvrer en faveur de l’éducation : Roland à son tour dirige 25 thèses en doctorat, participe à une centaine de publications et rédige neuf livres. À l’origine de la création de l’IUT de Reims et de Troyes, un amphi porte même son nom.

    Professeur émérite de sociologie à l’URCA, il est aussi officier de l’ordre du Mérite, commandeur des Palmes académiques et chevalier de la Légion d’honneur. Christiane a également suivi une carrière dans l’enseignement : directrice d’école maternelle et de la résidence universitaire Gérard-Philippe lors de son ouverture, elle a enseigné à Charleville- Mézières et a reçu l’insigne de commandeur des Palmes académiques à la Sorbonne. Aujourd’hui encore, tous deux donnent une trentaine de conférences annuelles sur des sujets de sociologie politique et économique à l’institut universitaire du temps libre (IUTL) Champagne-Ardenne.

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    « l’union » 140723 a

    TINQUEUX : Le ruban rouge pour une élue

     

    Mme Nocton, élue de Tinqueux, est fière d’avoir reçu une récompense si prestigieuse.

    Éliane Nocton, adjointe au maire de Tinqueux, a été élevée au rang de chevalier de la Légion d’honneur après une carrière bien remplie.

    C’est en lisant le journal L’Union que Madame Nocton, actuellement dans son troisième mandat d’adjointe au maire de Tinqueux, a appris la nouvelle. Celle qui officialise sa nomination en tant que chevalier de la Légion d’honneur.

    « Je n’ai rien demandé, c’est un honneur !, affirme-t-elle, surprise d’avoir reçu un tel titre. J’ai reçu plein d’appels depuis, ainsi qu’une lettre du préfet et du ministre de l’Intérieur ». Mosellane native des Vosges, Éliane Nocton a démarré dans la vie active après un certificat d’étude et un CAP, comme vendeuse étalagiste. Elle déménage en 1971 à Reims où elle reste un an, avant d’arriver à Tinqueux en 1972. Cela marque un tournant dans sa carrière. Elle y rencontre Monsieur Bazard, alors maire de la ville, qui lui met le pied à l’étrier et la fait rejoindre l’équipe municipale.

    Voilà désormais 25 ans qu’elle témoigne de son engagement au service de la ville de Tinqueux. Depuis ses débuts en tant qu’élue au conseil municipal, elle donne de son temps et de son énergie dans tous les domaines qui lui tiennent à cœur et touchent au plus près les Aquatintiens. « Dès mes débuts, je voulais vraiment travailler au cœur de l’action sociale », nous dit-elle. Son action au centre communal d’action sociale et son engagement en tant qu’adjointe aux affaires sociales, entre 2001 et 2008 en témoignent. Ainsi que ses initiatives auprès des jeunes à travers le développement du centre de loisirs sans hébergement, comme auprès des seniors avec l’organisation de nombreux voyages. En tant qu’adjointe en charge des personnes âgées, elle s’investit depuis 2008 dans de multiples projets. Elle est notamment à l’origine de l’organisation de la « semaine bleue », semaine intergénérationnelle durant laquelle se déroulent diverses activités (cuisine, repas, jeux, sorties, thé dansant). L’élue municipale est très satisfaite du développement actuel de la ville de Reims et surtout, de la ville de Tinqueux. Elle se sent très proche de ses habitants. Madame Nocton prévoit par la suite de poursuivre ses actions sociales. Un nouveau voyage d’accompagnement de personnes âgées est prévu pour avril en Corse.

    Pour le reste, l’élue est très reconnaissante envers le maire actuel de Tinqueux, qui l’a toujours soutenu dans ses projets.

    De notre stagiaire LAURÈNE POIREL

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    « l’union » 140722 a

    WARMERIVILLE : Palmes académiques pour Y. Delmas

     

    Yves Delmas a été élevé au rang de commandeur de l’Ordre des Palmes académiques.

    Yves Delmas, demeurant au village, est un universitaire discret, reconnu par ses pairs pour ses qualités d’enseignant mais également de gestionnaire, directeur de l’IUT Reims/Châlons/ Charleville. C’est dans l’amphithéâtre de l’IUT, en présence de Gilles Baillat, président de l’Université, Daniel Nabet président du Conseil de l’IUT, Philippe-Pierre Cabourdin, recteur et chancelier des Universités, que le grand collier et insignes de commandeur de l’Ordre des Palmes académiques lui a été remis. Yves Delmas avait déjà reçu les distinctions de chevalier de la Légion d’honneur et d’Officier dans l’Ordre des Palmes académiques. Sa longue carrière d’enseignant a été retracée.

    Yves Delmas est né à Narbonne, a poursuivi ses études d’abord à Nice puis Toulouse. Il a été nommé maître de conférences, et est titulaire d’un DEA génie mécanique. Il fut nommé professeur de faculté titulaire en 1988 à Reims. Puis, il a rencontré celle qui devint son épouse native de Warmeriville où le couple finit par s’installer pour y fonder une famille. Au total, Yves Delmas cumule 40 années d’expertise d’enseignant-chercheur, auteur de 27 publications, neuf fois jury de thèses, dirige des colloques d’université d’été. À la tête de l’IUT depuis 10 ans, il a contribué à la reconnaissance à l’international de l’IUT pour la qualité des formations dispensées. Yves Delmas, attaché à la transmission du savoir, est respecté par tous les étudiants, apprécié des enseignants universitaires, et a d’ailleurs été reconnu « Homme de Haute Valeur ». C’est avec beaucoup d’émotion qu’Yves Delmas a pris la parole pour remercier le recteur et le ministère de l’Éducation nationale pour le soutien au personnel. De nombreux collègues universitaires, sa famille, mais également ses amis dont beaucoup du village, étaient venus lui témoigner leur amitié.

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    « l’union » 140716 a

    DISTINCTION : Les six médaillés du 14-Juillet

     

    Pierre Gallet a été promu au rang de chevalier de la Légion d’honneur. C.Lantenois

    En marge de la cérémonie du 14-Juillet, six personnes, un civil et cinq militaires, ont été mises à l’honneur.

    La Légion d’Honneur a ainsi été remise à Pierre Gallet. Il a été promu au grade de chevalier, par Claude Signoret.

    Pendant l’été 1940, Pierre Maurice Dessinges créa à Blois un premier petit groupe de résistance que Pierre Gallet rejoint en novembre 1940. Ce mouvement devint l’un des premiers maillons du mouvement Réseau Musée de l’Homme auquel ont appartenu des résistants célèbres tels Pierre Brossolette, Germaine Tillons et Geneviève De Gaulle.

    Son activité y fut celle de tous : renseignements, aide au passage de la ligne de démarcation, tracts et propagande, sabotages, etc. Et plus particulièrement, en ce qui le concerne, la réalisation de fausses cartes d’identité, cachets des mairies, signatures des maires. Il a déjà reçu de ce fait plusieurs distinctions comme la Carte de combattant volontaire de la résistance (carte verte), la Carte de combattant (Forces françaises combattantes), la Médaille de reconnaissance de la Nation.

    Cinq médailles argent de la Défense nationale ont été remises à des militaires du 132e BCAT (bataillon cynophile de l’armée de Terre) : l’adjudant Bigorne, le sergent Cantet, le caporal-chef Bleuse, le caporal-chef Adam et le caporal-chef Gamonet.

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    « l’union » 140714 b

    CHAMPAGNE-ARDENNE : Nominations et promotion au titre de la Légion d’honneur

     

    Quelques nominations et une promotion au titre de la Légion d’honneur pour le 14 juillet.

    Jean- Paul Bachy, président de la région Champagne-Ardenne, déjà chevalier, devient officier (liste du ministère de l’Intérieur).
    Sylvie Menotti, présidente de chambre d’instruction à la cour d’appel de Reims, 32 ans de service, devient chevalier (liste du ministère de la Justice).
    Éliane Nocton, adjointe au maire de Tinqueux, 45 ans, devient chevalier (liste du ministère de l’Intérieur). Selon le maire de Tinqueux, la nomination de Mme Nocton est largement méritée : « C’est une personne dévouée. Elle est reconnue par les personnes âgées dont elle est chargée de s’occuper. »

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    « l’union » 140714 a

    EN IMAGE À CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE PHOTOS : REMI WAFFLART : Une pluie d’applaudissements pour les militaires

     

    Parmi les médailles remises, le colonel Berger a été fait chevalier de Légion d’honneur.

    Malgré quelques gouttes, des centaines de spectateurs ont assisté au défilé du 14-Juillet, avenue du général-de-Gaulle, hier soir.

    Le long de l’avenue, ils étaient nombreux hier soir, en famille, entre amis, ou même seuls, Châlonnais ou touristes de passages à venir participer de la tradition. Une cérémonie entrecoupée par quelques épisodes pluvieux, pas de quoi décourager le public.

    Après le passage en revue des troupes, l’arrivée des officiels, il a été procédé à la remise des décorations, par le général Bruno Jockers, commandant de la région de gendarmerie de Champagne-Ardenne et commandant du groupement de la Marne et le colonel Bruno Guibert, commandant de la 1ère Brigade mécanisée (BM).

    Remise de nombreuses médailles et décorations

    Ont reçu l’insigne de la légion d’honneur : le lieutenant-colonel Seyer de l’État-major de la 1ère BM et le lieutenant-colonel Michel du 1er régiment d’artillerie de Marine (RAMa). Le colonel Berger de la section de recherches de Reims a quant à lui, été fait chevalier de la légion d’honneur.

    L’adjudant-chef Claudel du service départemental de renseignement territorial à Reims, l’adjudante Walcak de la brigade de proximité de Saint-Remy-en-Bouzemont et le gendarme André du peloton motorisé de Sainte-Ménehould ont reçu la médaille militaire.

    Le capitaine Spitaleri de la compagnie de gendarmerie départementale d’Épernay, l’adjudant Nicole de l’escadron mobile 31/7 de Reims ont été faits chevalier de l’Ordre national du mérite. Le sergent-chef Dubreuil et le caporal- chef Grelet du 1er RAMa ont reçu la croix de la valeur militaire. En ordre de bataille, les régiments châlonnais, mourmelonnais et suippas suivis des sapeurs-pompiers volontaires châlonnais, ont ensuite défilé. Moment très solennel.

    La cérémonie s’est terminée par une salve d’applaudissements.

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    « ONAC_info_SD51_Num.9 » 140627 a

    RENCONTRE : Nos grands témoins : Yvette LUNDY

     

    Que rien de cela n’ait été vain…
    Yvette Lundy



    Après Jean CHABAUD, nous sommes allés pour ce numéro à la rencontre de Madame Yvette LUNDY.

    Agée de 98 ans, cette ancienne institutrice est l’une des grandes figures marnaise de la Résistance et de la Déportation. Elle est, par ailleurs, présidente du comité d’honneur du Conseil départemental pour les anciens combattants et les victimes de guerre et la mémoire de la Nation, l’instance paritaire de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) présidée par le préfet.

    ONACVG Info 51 : Yvette LUNDY, vous venez récemment de fêter votre 98ème anniversaire, avant toute chose comment vous sentez-vous ?

    Yvette LUNDY : Merci de vous enquérir de ma santé. Si je vous réponds comme une jeune fille, vous ne me croirez pas. Alors disons, pas trop mal pour mon âge !

    ONACVG : Le 26 avril dernier, Yvonne Chatelain, rescapée des camps comme vous, s’effondrait tragiquement durant la veillée du souvenir des victimes de la déportation de Reims.

    Cette journée fut pour moi une grande tristesse, accentuée encore par les circonstances particulières de ce décès, comme vous venez de le rappeler. On parle souvent des valeurs de solidarité et de fraternité qui règnent dans le monde combattant. Je peux vous confirmer que dans les milieux de la résistance, et plus encore de la déportation, ces valeurs sont réelles, profondes et pérennes ! Yvonne a su recommencer à vivre après son retour et s’est énormément investie pour témoigner auprès des scolaires. Ce fut parfois un combat, car le retour de la déportation n’a pas été facile. Il est difficile de raconter l’inexplicable. Encore plus difficile de le croire ! Sa disparition laisse un vide et nombreux sont celles et ceux qui se souviendront de son visage et de ses mots. Le projet « 1.000 roses pour Ravensbrück en 2015 » lui tenait à cœur. Le destin en a décidé autrement. J’espère, malgré tout, que ce projet pourra aboutir.

    ONACVG : Ceux qui vous connaissent s’accordent à dire que vous êtes toujours d’humeur souriante, prête à plaisanter.

    Je peux aussi être grave et sévère, méfiez-vous ! Ecoutez, l’actualité n’est pas forcément source d’hilarité quotidienne, j’en conviens. Mais il faut rester optimiste et aller de l’avant. Ne pas voir tout en noir ou se plaindre pour un oui ou un non. La vie serait trop triste. Quand vous avez connu le néant, subit la douleur, la souffrance, la peur et les privations, croyez moi que le retour à la vie s’apprécie à sa vraie valeur. Les moindres choses du quotidien vous apparaissent sous un autre jour. Un mot, un sourire, une fleur, un rayon de soleil, un cri d’enfant, vivre tout simplement devient exceptionnel.
    Alors oui, j’aime plaisanter, j’aime rire, j’aime partager des moments de bonheur, en famille, entre amis. Et puis, à ce jour, il n’existe pas d’impôts sur le rire, alors on serait bien bête de s’en priver.

    ONACVG : 2014 est une année riche en anniversaires mémoriels. Pourquoi est-il si important de se replonger dans le passé ?

    Il ne s’agit pas de regarder en arrière. Bien au contraire ! Il s’agit d’aller de l’avant en ne commettant pas les mêmes erreurs d’hier. Le plus grand adversaire de l’homme, c’est l’homme. Nous devons donc apprendre à nous protéger de nous-même. L’histoire est causalité et ne peut pas s’appréhender ou se comprendre sortie de son contexte. Sans la guerre de 1870, il n’y aurait pas eu la Grande Guerre. Sans la Grande Guerre, il n’y aurait pas eu la Seconde Guerre mondiale qui entraîna les guerres de décolonisation, etc… Comment voulez-vous comprendre le monde dans lequel nous vivons si on ne connaît pas ce passé qui en est la cause ? Et quand on regarde ce passé, on remarque que de tous temps des femmes et des hommes ont refusé l’inacceptable et se sont élevés pour défendre la liberté, beaucoup au sacrifice de leur vie. Il est donc naturel que, ponctuellement, on leur rende hommage et qu’on explique ces pages de bravoure aux jeunes générations qui sont nées dans un pays en paix, avec son lot de liberté et de confort. Il n’en a pas toujours été ainsi pour les générations précédentes, elles doivent le savoir pour mieux les apprécier. Entendons-nous bien, il ne s’agit pas de dire que les jeunes ne méritent pas cette situation. Au contraire, je m’en réjouis pour eux. Il s’agit, par contre, de leur faire comprendre que cette paix, cette liberté et ce confort, il faut en prendre soin et y faire bien attention car ce sont des biens précieux et donc fragiles. C’est l’héritage que nous leur transmettons. Demain, ils auront à leur tour la responsabilité de le protéger.

    ONACVG : Nous commémorons cette année le 70ème anniversaire des débarquements et de la libération du territoire et l’année prochaine la victoire et la libération des camps. J’imagine que cela ravive de douloureux souvenirs ?

    Vous savez, je vis avec ces souvenirs chaque nuit, même s’il est vrai que l’émotion est particulière lors des cérémonies ou commémorations. Ce cycle mémoriel va permettre de sensibiliser les jeunes générations à ce conflit et à ces funestes conséquences. Nous ne sommes plus nombreux à pouvoir l’évoquer avec les plus jeunes. Le temps fait son œuvre. C’était il y a 70 ans. Imaginez, les plus jeunes témoins sont déjà octogénaires. D’ici peu, nous serons tous partis. Resteront alors les traces écrites, photographiques ou audiovisuelles de ces témoignages.

    ONACVG : Vous avez, d’ailleurs, vous-même pérenniser votre témoignage avec cet ouvrage qui retrace votre itinéraire ?

    C’est vrai. Sur le tard et sous l’amicale pression de personnes que je remercie et qui se reconnaitront. Depuis longtemps, on me sollicitait pour que j’écrive ma biographie. J’ai rédigé, par périodes, ces souvenirs. Je trouvais plus concret de rencontrer les enfants pour leur expliquer. Durant des décennies, j’ai sillonné les établissements scolaires du département et au-delà, notamment dans le cadre du Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD). Ces échanges ont toujours été très riches, aussi bien pour les élèves - du moins je l’espère - que pour moi. Et puis, on m’a convaincue que lorsque je ne serai plus là, les futures générations ne profiteraient plus de mon témoignage. J’ai donc accepté de rassembler mes notes écrites au cours de toutes ces années et de retracer, de la manière la plus authentique et la plus rigoureuse, mon itinéraire notamment au cours de ce conflit, de la résistance à la déportation. Avec cette exigence de ne relater qu’exclusivement mon parcours et non des choses que l’on m’aurait rapportées.

    ONACVG : Pourquoi ce titre, « Le fil de l’araignée » ?

    C’est celui que je tissais dans mon imaginaire lors de ma déportation et auquel je m’accrochais lors des interminables rassemblements qui pouvaient durer des heures, dans le froid et la nuit, pour réussir à ne pas vaciller, qui étaient alors synonymes de coups, de privations et souvent de mort.

    ONACVG : Vous avez évoqué le CNRD. C’est un concours auquel vous êtes très attachée ?

    Oui c’est vrai. J’ose croire que je connais un peu le sujet (rire). Plus sérieusement, chaque année, j’ai plaisir à rencontrer les élèves pour leur faire part de mon expérience, répondre à leurs nombreuses interrogations et les inviter à prendre conscience et soin des valeurs citoyennes, gages de paix et de liberté. Je me réjouis de voir chaque année des centaines de scolaires participer volontairement à ce concours. Leur sensibilité à cette mémoire est réconfortante et encourageante et me touche beaucoup. Cette année encore, j’ai participé au jury départemental pour sélectionner les lauréats. La lecture des productions individuelles est souvent source de satisfaction sur le niveau de maturité et de compréhension des élèves. Cela est rassurant car n’oublions pas qu’ils seront adultes dans peu de temps. En récompense, le service de l’ONACVG leur a offert comme chaque année un voyage. C’est la visite de l’ancien camp du Struthof qui avait été choisi cette année. Et puis il y a la cérémonie à la préfecture pour la remise des prix qui est toujours un moment agréable et conviviale avec de nombreuses personnalités.

    ONACVG : L’an prochain sera la dernière année du cycle mémoriel du 70ème anniversaire, avec l’armistice et la libération des camps. Encore une année forte en souvenirs ?

    Oui bien-sûr. D’autant que la Marne, comme c’est le cas pour le centenaire de la Grande Guerre, sera à nouveau au premier rang. C’est en effet à Reims, le 7 mai 1945, qu’a été signée la reddition militaire des armées nazies. En effet, le quartier général de l’Etat-major suprême des Forces expéditionnaires alliées en Europe, dirigées par le commandant en chef Eisenhower, s’est installé le 15 février 1945 à Reims au collège technique et moderne, qui est devenue aujourd’hui le lycée Roosevelt. Auparavant installé à Versailles, Eisenhower voulait se trouver au plus près du front après la bataille des Ardennes de l’hiver 1944, d’autant que Reims offrait d’excellentes infrastructures routières et ferroviaires et plusieurs bases aériennes, encore parfaitement opérationnelles, car épargnées des bombardements.

    La reddition fut donc signée le 7 mai à 02H41 du matin entre le maréchal Alfred Jodl pour l’Allemagne et les généraux Bedell-Smith (forces alliées) et Sousloparov (Armée soviétique) avec pour témoin le Général Sevez représentant le général de Gaulle.

    ONACVG : Pourquoi l’histoire a retenu la date du 8 mai ?

    Car Staline, furieux d’apprendre que les Allemands se sont rendus à Reims, a exigé que la capitulation ait lieu à l’Est et Reims n’était qu’une étape préliminaire. Truman et Churchill donnèrent leur feu vert à cette demande de l’URSS qui - avec près de 25 millions de morts - portait à elle seule une grande partie du poids de cette guerre. Bien qu’Eisenhower soit hostile à une seconde signature, il du accepter la cérémonie du lendemain, dans la ville ô combien symbolique de Berlin, capitale vaincue tombée aux mains de l’Armée Rouge depuis le 2 mai, après le suicide d’Adolph Hitler le 30 avril. Cette seconde reddition sans capitulation est signée dans une villa de Karlshorst dans la banlieue Est de Berlin, peu avant minuit. Si cette capitulation entre en vigueur le 8 mai à 23H01 en Europe centrale, la reddition se déroule le 9 mai pour les soviétiques et les pays centre-orientaux alliés du fait des fuseaux horaires. C’est pour cette raison que nous commémorons la victoire en Europe le 8 mai et en Russie le 9 mai. Mais à Reims, la date du 7 mai reste une date importante, d’autant que l’acte de capitulation signé est quasiment le même que celui du lendemain. Pour autant, il faudra attendre la capitulation officielle du Japon le 2 septembre 1945, sur le pont de l’USS Missouri dans la baie de Tokyo, pour que prenne définitivement fin la Seconde Guerre mondiale.

    ONACVG : Un mot sur l’ONACVG de la Marne ?

    Pour nous autres, anciens combattants, l’Office est notre maison. C’était déjà le cas pour la génération précédente, celle de la Grande Guerre. C’est d’ailleurs l’ampleur du drame humain de ce premier conflit mondial qui a obligé l’Etat à créer l’Office des anciens combattants, même si la dénomination était différente à l’époque. Bien sûr, pour les différentes générations du feu, l’Office a été à nos côtés - au nom de l’Etat - pour nous accompagner dans les missions de Reconnaissance et de Réparation. Mais tout l’intérêt et l’utilité de l’Office c’est, qu’au nom de sa mission de mémoire, elle s’adresse aujourd’hui à l’ensemble de la population et en particulier aux jeunes générations. Ce qui en fait son originalité mais aussi son avenir.

    Pour conclure, je suis consciente que se succèdent en ce moment de nombreux anniversaires mémoriels. Il faut dire que le XXème siècle n’aura pas été épargné par les conflits mondiaux ou de décolonisation. Si certaines guerres peuvent aujourd’hui sembler loin pour les plus jeunes, je les ai pour la plupart connues, parfois subies. C’est dire qu’à l’échelle humaine, ces conflits ne sont pas si anciens et restent des souvenirs souvent douloureux. Il appartient à la jeunesse d’aujourd’hui d’entretenir la paix actuelle en évitant de commettre les mêmes erreurs commises par les générations précédentes.

    Yvette LUNDY


    Yvette LUNDY est née à Oger (51) le 22 avril 1916, dans une famille d’agriculteurs originaires de Beine, au Nord de Reims, chassée par les Allemands lors de la 1ère bataille de la Marne.

    En 1938, elle est nommée institutrice à Gionges où elle fait office de secrétaire de mairie. En mai 1940, lors de l’exode, elle quitte le département pour y revenir en juillet 1940. Sous l’Occupation, elle fournit des papiers d’identité et des cartes d’alimentation, en particulier à des prisonniers évadés du camp de Bazancourt, ainsi qu’à une famille juive à la demande d’une amie qui travaillait à Paris. Elle assure l’hébergement de réfractaires du STO, de résistants traqués et d’équipages alliés pris en charge par le réseau d’évasion Possum.

    Arrêtée le 19 juin 1944 à Gionges, elle fait croire, lors des interrogatoires, qu’elle est fille unique pour protéger ses frères René, Lucien et Georges et sa soeur Berthe, également engagés dans la Résistance. Elle est incarcérée à la prison de Châlons-sur-Marne, puis transférée au camp de Romainville. Le 18 juillet 1944, elle est déportée comme résistante à Sarrebruck Neue Bremm, puis à Ravensbrück (matricule 47 360 ). Elle est libérée le 21 avril 1945 par l’Armée rouge. Elle est rapatriée en France par avion le 8 mai 1945 et accueillie à l’Hôtel Lutetia, après avoir embrassé le sol de la mère patrie.

    Yvette LUNDY est devenue une des grandes figures de la Résistance et de la déportation marnaise et continue aujourd’hui encore à témoigner auprès des jeunes, en particulier dans le cadre du Concours national de la Résistance et de la Déportation.

    En 2009, sa vie a inspiré le personnage de Mademoiselle Lundi dans le film Liberté sorti en salle le 24 février 2010 et réalisé par Tony GATLIF. En 2011, le collège Les Bleuets d’Ay est rebaptisé à son nom en sa présence lors d’une cérémonie en date du 14 octobre et, le 7 décembre, est présentée officiellement la sortie du livre qui retrace son parcours, intitulé Le fil de l’araignée (L. Boisson-Barbarot /éditions Book & Mystères) avec le soutien financier et la préface de l’ONACVG. Il est le prolongement de ces longues décennies où, infatigablement, avec humilité et ce souci de vérité, Mme Lundy a témoigné de ce qu’elle a connu et subis avec toujours ce message d’espoir que la vie est belle pour peu qu’on sache prendre soin des valeurs de liberté, de résistance à l’oppression et de respect de l’autre. Madame LUNDY est Officier dans l’ordre de la Légion d’Honneur, Commandeur de l’Ordre National du Mérite, Médaillée Militaire, Médaillée de la Résistance, Croix de Guerre, Croix des Combattants Volontaires et à reçu la médaille américaine « Freedom ».

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    « l’union » 140624 b

    HOMMAGE : D’émouvantes obsèques

     

    Larbi Djemaï a été accompagné vers sa dernière demeure par de nombreux civils, représentants de l’armée et membres de la communauté musulmane.

    Une foule immense attendait son cercueil à l’entrée du cimetière du Sud afin de lui dire Adieu et lui souhaiter une paix éternelle. De nombreux militaires, des anciens combattants, des porte-drapeaux, le député-maire Benoist Apparu et une grosse partie du conseil municipal, sans compter tous ses amis de la communauté musulmane souhaitaient tout simplement rendre hommage au défunt. Hier en tout début d’après-midi se déroulaient dans le carré musulman, les obsèques de Larbi Djemaï dont le parcours militaire fut exceptionnel (voir notre édition d’hier). Le lieutenant-colonel Claude Signoret, président de la section Marne de la Société des membres de la Légion d’honneur a prononcé un poignant éloge funèbre, s’inclinant devant le cercueil du défunt. L’officier supérieur a alors retracé la carrière militaire exemplaire de M. Djemaï, en insistant sur les terribles épreuves qu’ont subi les harkis parce qu’ils restaient indéfectiblement fidèles à la France. « Vous avez affronté avec votre épouse ces épreuves avec fermeté et dignité. Par votre engagement, vous avez pleinement réussi à intégrer la communauté nationale comme le démontre fort bien la situation familiale des êtres chers qui vous entourent. »

    Une palme déposée sur le cercueil

    Avant que la célèbre palme des membres de la Légion d’honneur ne soit déposée sur le cercueil par l’un des enfants du défunt (Larbi Djemaï était Chevalier depuis 2007), c’est Benoist Apparu qui, à son tour, a tenu à s’adresser au « vieux soldat » comme on l’appelait avec respect dans son quartier de Schmit. L’élu a rappelé le souvenir de cet homme qui était de surcroît le père de sa 11e adjointe, Fatima Djemaï. « Je tiens aujourd’hui à rendre hommage au citoyen exemplaire qui a servi la France en Algérie. Vous avez servi avec honneur et abnégation. La nation vous a décerné bien peu de chose par rapport à votre engagement », a insisté le député-maire de Châlons terminant son allocution avec force et symbole « La nation française n’a pas toujours su se recueillir et honorer les harkis. Il est de mon devoir de le faire devant ce cercueil. »

    DAVID ZANGA

    Eloge funèbre prononcé par Claude Signoret, Président de la section « Marne » de la S.M.L.H.

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    « l’union » 140624 a

    MUIZON : Un général en visite à l’école

     

    Le général a gentiment répondu aux questions les plus diverses

    Au mois de juin, on commémore l’appel du général de Gaulle et le débarquement. Le moment idéal pour sensibiliser les enfants.

    Au lendemain de l’anniversaire de l’appel lancé sur les ondes de la BBC par le Général de Gaulle le 18 juin 1940, et quelques jours après les commémorations des 70 ans du débarquement sur les plages de Normandie, les enfants des sept classes de l’école élémentaire Marcel- Béné, à Muizon, ont reçu la visite du général Jean-Pierre Meyer et de Maître Jean-Michel Icard, avocat, tous deux fondateurs et membres du comité exécutif du Cercle K2 et Maître Marilise Miquel. Cette rencontre a été rendue possible grâce à Anouk Helaine, institutrice à Muizon, et qui fait elle-même partie des membres fondateurs du Cercle K2.

    Le Cercle K2 est un « think tank » (traduisez : laboratoire d’idées), une structure de droit privé, indépendante, regroupant des experts et produisant des études et des propositions souvent dans le domaine des politiques publiques et de l’économie. Ce cercle K2 réunit tous ceux qui participent, directement ou indirectement, à la protection des personnes, biens et systèmes d’information.

    Cette visite répondait à un triple objectif : permettre aux élèves de mieux appréhender le rôle des armées françaises, les sensibiliser aux questions de sécurité et de défense, indispensables à l’indépendance de la France et à la protection de sa population et de ses intérêts vitaux, et leur montrer que cette défense des intérêts vitaux s’inscrit dans un cadre légal et s’éloigne de tout l’imaginaire que peuvent induire, par exemple, les jeux vidéo.

    Lors de cette visite, les enfants ont été très intéressés et curieux, posant au général Meyer de nombreuses questions, préparées avec leurs institutrices. Combien y a-t-il de femmes dans l’armée ? Avez-vous déjà pleuré à la mort d’un de vos hommes ? Travaillez- vous avec des animaux ? Avez-vous déjà conduit un char ? Quels sont les équipements dont disposent les militaires ? Avez-vous des enfants ? Avez-vous déjà tué les responsables de la mort de vos hommes ?

    Le général a répondu gentiment à l’essentiel de ces questions, en leur présentant même quelques médailles militaires, dont une photo de la fameuse Légion d’honneur, ainsi que son propre calot, couvre-chef qu’il portait lors de ses moments de repos.

    Tous ont été enchantés de cette visite : d’un côté, les enfants qui en ont appris plus que ce qu’ils pouvaient déjà savoir, et de l’autre côté, le général Meyer et son entourage, ravis de voir la curiosité et le savoir du jeune public.

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    « l’union » 140623 a

    NÉCROLOGIE : Militaire d’exception, Larbi Djemaï nous a quittés

     

    Il fut de tous les conflits, a servi la France avec fidélité et honneur, restait pudique malgré ses titres et distinctions ; Larbi Djemaï s’est éteint vendredi.

    Larbi Djemaï : l’exemple même d’un très bon serviteur de la France.

    C’est avec beaucoup d’émotion que le monde combattant et la grande famille de l’armée ont appris le décès de Larbi Djemaï, survenu vendredi à 9 heures. Né le 1er janvier 1921 à Douar Mellila (Constantine), cet ancien combattant d’Indochine, ancien « supplétif » en Algérie puis ancien militaire de l’armée française après la guerre, avait uni sa destinée à celle de Roumana Djardjara le 30 octobre 1951.

    De leur union sont nés cinq enfants : Waheb (décédé le 14 mai 1995 dans un accident sur la RN 14) ; Fatima, très connue dans la ville préfecture puisqu’elle n’est autre que la 11e adjointe au maire de Châlons, Nora, Mourad et Soraya vivant à Lyon.

    Larbi Djemaï était le grand-père de douze petits-enfants et comptait trois arrière-petits-enfants, dont une petite dernière qu’il n’aura hélas pas eu le temps de chérir.

    Un parcours époustouflant au service de la France

    Fait chevalier de la Légion d’honneur en 2007, M. Djemaï, discret et valeureux, n’évoquait jamais ses titres et distinctions : citations à de nombreuses reprises à l’ordre de ses régiments, médaillé militaire, détenteur de la Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieures avec deux étoiles de bronze, de la Croix de la valeur militaire avec deux étoiles de bronze… C’est un exceptionnel et époustouflant parcours militaire que le défunt a effectué. Engagé dans l’armée française en 1944, il participe à la Bataille de Monte Cassino. « Mon père n’avait plus une arme et disait : Nous l’avons tenu à coups de cailloux », se remémore Fatima, l’une de ses filles. M. Djemaï débarque à Marseille en 1946 : direction l’Allemagne. De 1947 à 1950, ce sera l’Indochine au sein du corps expéditionnaire français d’Extrême-Orient.

    Haïphong, Saïgon, Oran : il aura traversé toutes les mers.

    En 1957, alors que le conflit algérien s’éternise et que sa mère et son frère sont fusillés, Larbi Djemaï entre dans une harka pour servir l’armée française en AFN.

    1962 : c’est la tourmente, il rejoint le territoire national pour servir la France, très exactement au sein du 40e Régiment d’artillerie qu’il quitte en 1971, limite d’âge oblige.

    L’homme à la canne, comme certains l’appelaient sympathiquement à Schmit, quartier où il a vécu dès son arrivée à Châlons, s’en est allé pour toujours.

    Ses obsèques auront lieu ce lundi, à 14 heures, dans le carré musulman du cimetière du Sud, très exactement là où reposent son fils Waheb et les « Saab 62 », comme on le prononce en langue arabe. Entendez par-là : « Ceux de 62. »

    DAVID ZANGA

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    « l’union » 140621 a

    EN IMAGE AU MUSÉE PHOTOS : CHRISTIAN LANTENOIS : Le Fort de la Pompelle à redécouvrir

     

    La porte d’entrée a été restituée à l’identique. Construit en 1883, le fort est désarmé en 1913 mais joua un rôle majeur dans la défense de Reims durant la Première Guerre mondiale. Racheté en 1968 pour le franc symbolique par le maire Jean Taittinger à la Fédération Maginot, il accueillit ses premiers visiteurs en novembre 1972.
    Le musée peut maintenant accueillir l’ensemble des collections jusqu’alors en réserve. Uniformes en parfait état de conservation, collection de casques, artilleries..
    Marc Bouxin arpente les cours intérieures, pour la première fois accessibles au public, depuis 1918. C’est au niveau de celle-ci que la sépulture a été mise au jour.
    Capitaine Mathieu Faget, officier tradition au Cenzub 94e RI de Sissonne, devant l’ancien uniforme de son régiment.
    Le 5 octobre 1914, première victoire aérienne de tous les temps. Le sergent pilote Joseph Frantz reçoit la légion d’honneur dont la médaille est exposée au musée.

    Après sept mois de fermeture pour réaménager en profondeur le site, le fort rouvre le 28 juin. Coût : 6 millions d’euros. Visite guidée, en avant-première, de ce qui vous attend.

    C’est le seul musée de site dédié à la Grande Guerre. C’est à la fois un lieu d’Histoire et de mémoire, explique Max Bouxin, le conservateur en chef des musées historiques de Reims. Les collections sont installées au cœur de ce qui fut le théâtre de violentes opérations militaires ». Après sept mois de travaux, le fort de la Pompelle a été entièrement repensé. « Quatre millions ont été consacrés à la structure même du site qui tombait en ruine mais aussi à rendre la visibilité des lieux en décaissant les cours intérieures. Jusqu’à présent, à cause des éboulis et de la végétation dense, il était impossible d’y accéder. » Au cours de ces opérations, la sépulture de trois soldats de chasseurs à pied a été découvert. Depuis quatre mois, des recherches sont menées pour les identifier. Un véritable travail d’enquête. « Leurs plaques d’identification sont inexploitables. Les corps alignés reposaient sur une toile de tente. Les boutons des uniformes ont permis d’identifier leur appartenance à la 42e division d’infanterie qui comptait trois bataillons de chasseurs à pied. Nous savons aussi que l’un des trois étaient sergent, nous avons les initiales d’un autre et la date de son mariage grâce à son alliance. Il nous faut maintenant croiser les informations des journaux de marche et d’opérations pour réussir peut-être à les identifier. »

    La grande galerie centrale est maintenant accessible. Elle comporte une frise chronologique. Les huit casemates des casernements restaurés servent d’espace d’exposition. Avant les travaux, le fort accueillait jusqu’à 15 000 visiteurs par an, l’objectif est d’atteindre les 30 000 entrées.

    Les tarifs restent inchangés (4 €, tarif plein).

    Pour le premier week-end de sa réouverture, l’accès au fort sera gratuit.

    L’inauguration est programmée le 11 novembre 2014.

    AURÉLIE BEAUSSART

    Un film vidéo de présentation du musée par Marc Bouxin est disponible sur le site de « l’union »

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    « l’union » 140602 a

    SOUVENIR : Trois jeunes Rémois sous l’Arc de Triomphe

     

    « Nous n’oublierons jamais la remontée des Champs-Elysées », ont témoigné les enfants.

    Lauréats du concours de langue française, des enfants ont été invités à rallumer la flamme du soldat inconnu, à Paris. Émotion garantie.

    Le concours de langue française autour des 10 mots imposés, localement organisé chaque année par la section rémoise de la Légion d’honneur, permet aux lauréats d’accompagner les légionnaires pour une journée mémorable.

    En ce mois de mai 2014, seuls trois jeunes Rémois ont pu se rendre libres pour bénéficier de ce déplacement : il s’agit d’Athénaïs Fourbil, du CE2 de l’école Ruisselet, de Julia Mangara, en 6e au collège Saint-Remi, et de Brice Bai, élève de 4e au collège Université. Ils ont d’abord visité le Musée de l’armée à l’Hôtel des Invalides et ont eu la surprise d’assister à une prise d’armes avec plusieurs unités venues d’Angoulême ou de Castelsarrazin. Le Général Cuche, gouverneur militaire des Invalides, a ensuite reçu le groupe en privé pour lui présenter l’historique des lieux et les perspectives s’y rapportant.

    Ensuite tous ont pris la direction de Bercy pour passer deux heures particulièrement ludiques au musée des Arts forains avant de revenir au centre de la capitale pour une cérémonie à l’Arc de Triomphe, où les enfants, accompagnés de Camille Mangin, président de la section rémoise, ont déposé une gerbe et ranimé la flamme, avec d’autres jeunes venus de Meurthe-et-Moselle.

    De belles expériences pour les trois enfants ravis d’avoir vécu des moments exceptionnels : « Nous nous sommes bien amusés aux Arts forains mais nous n’oublierons jamais ce moment où, toute circulation arrêtée, nous nous dirigions en cortège vers la flamme du soldat inconnu… Quelle émotion ! ».

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    « l’union » 140531 a

    RECONSTITUTION : La Campagne de France

     

    De grandes reconstitutions sont organisées à Marchais-en-Brie, aux confins de l’Aisne et de la Marne, pour célébrer le bicentenaire de la Campagne de France.

    - Aujourd’hui

    - 10 heures : ouverture officielle et inauguration des bivouacs français et coalisés.
    - 11 heures : démonstrations d’attaques acrobatiques par un groupe de Cosaques.
    - Midi : restauration dans les estaminets de 1814.
    - De 15 heures à 17 h 30 : reconstitution de la bataille de Montmirail/Marchaisen- Brie avec manœuvres des troupes, tirs d’artillerie, parade des régiments.
    - 18 heures : visite des bivouacs, vie quotidienne des soldats, hôpital de campagne, musique et démonstrations de danses.
    - 19 h 45 : concert.

    - Demain

    - 10 heures : la victoire de Montmirail/Marchais avec affrontements, destructions de maisons, combat entre cavaleries, remises de Légion d’honneur.
    - 11 heures : commémoration du 100e anniversaire de la première bataille de la Marne, taxis de la Marne, vols d’avions, attaque de cavalerie.
    - Midi : commémoration de la réconciliation de 1962 avec l’arrivée des présidents De Gaulle et Adenauer dans la voiture présidentielle.
    - 13 heures : pique-nique géant. 15 heures : grande parade des régiments, visite des bivouacs.

    ▶ Tarifs. 15 € la journée pour les adultes, 7 € pour les enfants.

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    « lhebdo du vendredi » 140530 b

    PORTRAIT : Roger Romagny – Ancien déporté - « Témoigner, pour ne jamais revivre ce qu’on a connu »

     

    Roger Romagny, dernier déporté châlonnais, raconte son histoire aux scolaires. © l’Hebdo du Vendredi

    Ancien résistant, Roger Romagny a survécu à l’occupation allemande et à la déportation. Il se souvient de la guerre, de ses atrocités, mais aussi de ses compagnons de route et cet esprit de liberté qui leur a donné la force d’avancer. Rencontre avec le dernier déporté châlonnais.

    Depuis 25 ans, à Châlons, le Rallye de la Liberté organisé par la municipalité et l’Office national des anciens combattants (Onac) vise à sensibiliser les scolaires au devoir de mémoire et à la paix entre les nations. Sur place, des animations pédagogiques et ludiques, mais également les témoignages de ceux qui ont vécu la guerre.

    Car c’est une évidence, la transmission intergénérationnelle vaut largement tous les cours d’histoire suivis en classe. Roger Romagny en est convaincu. Pour l’occasion, vendredi dernier, il avait d’ailleurs concocté une exposition de documents, d’articles de presse et de photos d’époque. Autant de souvenirs illustrant son parcours, qu’il a raconté avec émotion aux enfants. Et de sourire, lorsque l’un d’eux lui demande son âge. « Ah, voici une bonne question ! Combien tu me donnes ? » On a eu droit à un 70, puis à un timide 80. Il faut dire qu’avec son bagout et ses yeux pétillants de vivacité, le personnage en impose. « J’ai 90 ans. Et je suis le dernier des déportés châlonnais. C’est moi que vous voyez sur cette photo. Mes premiers pas dans la Résistance, j’étais bien plus jeune ! Aussitôt l’occupation, je me suis opposé aux Allemands. J’ai fait partie d’un groupe de maquisards, le groupe Melpomène, que je préside aujourd’hui. On a fait les 400 coups ensemble. On sabotait les lignes de chemins de fer, on récupérait des armes, mais on a surtout essayé d’éviter notre arrestation par la Gestapo. On a vécu un moment dans les bois pour se cacher. On avait de faux documents d’identité. Mon nom d’emprunt, c’était Roland Ravoir. »

    Le Struthof, Dachau, puis la Libération

    Plus loin, il évoque les camps de concentration. Son arrivée au Struthof, puis à Dachau, « où j’ai retrouvé les deux Jacques, Songy et Degrandcourt. Ça n’a pas été facile au quotidien. Mais il fallait garder le moral, et essayer de remonter celui de ceux qui l’avaient perdu. Si je peux vous donner un conseil, c’est de toujours garder le moral, quoi qu’il arrive. Il n’y a rien de mieux. C’est ce qui m’a sauvé. Et sur cette photo, c’est la Libération. Dachau, ça représentait quand même 30 000 personnes. Les Américains sont arrivés. Je les ai vus tuer les 87 gars qui gardaient l’extérieur du camp. Puis ils ont découvert l’étendue des dégâts, et tous les tas de corps qui jonchaient le camp. Ils ont quand même pris le taureau par les cornes et remis le four crématoire en route pour brûler les squelettes. J’ai eu le droit de « visiter » le crématoire sous leur protection. C’était atroce. Voici une photo du Monument aux Déportés de Dachau, érigé au Père Lachaise. J’étais à l’inauguration. C’est Jacques Songy qui avait fait les plans. »

    « C’était l’interrogatoire tous les jours »

    Les souvenirs d’enfance de Roger Romagny, eux aussi, sont intacts. Il a fréquenté les bancs de l’école l’Arsenal, à Châlons. Son certificat d’études – mention « bien » ! – en poche, il entre comme apprenti mécanicien au garage Laforest, place de la République. Ses premiers pas dans le secteur de l’automobile.
    Mais très vite, il est confronté aux méandres de la guerre et à l’exode. « J’ai ensuite rejoint l’atelier, rue Saint- Eloi. En 1939, à l’époque de la guerre d’Espagne, on récupérait beaucoup de véhicules arrêtés par les troupes françaises. Certains étaient remplis d’armes, camouflées çà et là, dans les coffres, les portières, etc. J’ai fait la fierté de mon patron en lui rendant celles que je trouvais pendant les réparations. Puis en 1940, ce fut l’occupation allemande. J’ai dû me soumettre aux autorités pour éviter le pire. »

    Il quitte alors Châlons avec sa famille en direction du sud, pour rejoindre la zone libre. « C’était à bord d’une Mathis que m’avait confiée un mécanicien de Mourmelon-le-Grand. Tout le monde fuyait. Nous avons trouvé refuge dans le Cher, puis sommes finalement rentrés à Châlons. La ville n’était plus qu’un champ de ruines. Notre maison avait été visitée. Tout était sous le contrôle des Allemands. » Il embauchera ensuite en tant que civil dans la police, comme chauffeur-mécanicien. « J’ai fait la connaissance de nombreux gars, qui sont devenus des amis. Beaucoup étaient résistants. Ce n’était pas vraiment un combat, mais plutôt l’esprit de liberté qui nous animait. Non à l’occupant ! Je me suis débrouillé pour passer à travers les mailles du filet. C’est là que j’ai rencontré Jacques Degrandcourt. Ainsi que Madeleine, mon épouse, qui était sa collègue à l’époque. »

    C’est sur la route de Braux-Saint-Remy que certains résistants de Melpomène seront arrêtés. « Nous sommes tombés nez à nez avec un barrage. Les Allemands étaient armés jusqu’aux dents. Ils nous ont sortis des voitures, flanqués au sol, et ont attaché nos mains avec du fil de fer. Direction la prison de Châlons. Là, c’était l’interrogatoire tous les jours. J’entends encore le directeur de la Gestapo me dire « ça va être compliqué de mourir à 20 ans ». Après cela, on est partis en car vers l’Allemagne. Huit jours avant la libération de Châlons. »

    Après cette période tragique, Roger retrouve ses proches à Châlons, puis suit une convalescence de trois mois. Il ouvre son propre garage, et épouse Madeleine Desjardins en 1947. « J’ai pris ma retraite il y a une quinzaine d’années, et j’ai passé le flambeau à mon fils. Aujourd’hui, je continue à témoigner pour qu’on ne revive plus jamais ce que j’ai connu. »

    Sonia Legendre

    Repères

    Roger Romagny est né le 7 février 1924. Il a suivi un apprentissage comme mécanicien automobile et décroché son CAP en travaillant au garage Laforest de Châlons. En 1940, il fuit l’occupation avec sa famille, puis revient dans sa ville. Employé en civil en tant que chauffeur-mécanicien au sein de la police, il fait la connaissance de plusieurs résistants, dont Jacques Degrandcourt et Jacques Songy. Il mène de nombreuses actions avec le groupe Melpomène, mais sera finalement arrêté par la Gestapo, puis envoyé dans les camps de concentration de Dachau et du Struthof. Après la Libération, il se marie avec Madeleine, rencontrée avant sa déportation, et ouvre un garage à Châlons. Papa de trois enfants, ce retraité préside aujourd’hui le groupe Melpomène, ainsi que l’Union nationale des déportés, internés et familles de disparus de la Marne. Il a également reçu la médaille de la Déportation, la croix de Guerre, la médaille de la Résistance et la croix du Combattant volontaire de la Résistance. Nommé Chevalier de la Légion d’honneur depuis 1963, il devrait prochainement obtenir le grade d’Officier. En 2003, il publie l’ouvrage « Ma jeunesse », pour témoigner de son histoire.

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    « l’union » 140530 a

    COMMÉMORATION : Spectacle impérial pour fêter 1814

     

    Plus de 1 000 reconstitueurs, représentant les armées présentes à Montmirail en 1814, s’illustreront ce week-end. Archives
    « Nous allons terminer ces journées par une évocation de la réconciliation de 1962 » Joseph Puzo, président de 1814v4

    De grandes reconstitutions sont organisées demain et dimanche à Marchais-en-Brie, près de Montmirail, pour célébrer le bicentenaire de la campagne de France.

    Du grand, du très grand spectacle. Le bicentenaire de la bataille de Montmirail sera célébré demain et dimanche à Marchais- en-Brie, aux confins de l’Aisne et de la Marne. « La plus grande reconstitution de France », annonce l’association montmiraillaise 1814v4, qui organise ces deux jours d’animations.

    Plus de 1 000 reconstitueurs, 100 cavaliers et 12 canons sont attendus sur les lieux où Napoléon a remporté la bataille en février 1814. « Nous avons choisi de tenir cette célébration à Marchais-en-Brie car c’est la bataille la plus connue de la campagne de France mais aussi parce que les lieux n’ont pratiquement pas changé depuis 1814 », explique Joseph Puzo, président de 1814v4 et PDG d’Axon’cable, entreprise de connectique qui est le plus gros employeur de Montmirail.

    Cinquante hectares de terrains seront investis pour cette manifestation. Ils seront divisés entre espaces pour le public, champ pour les reconstitutions et bivouac des reconstitueurs. Les organisateurs attendent plusieurs milliers de spectateurs.

    La journée de demain sera consacrée à la reconstitution de la bataille qui a eu lieu le 11 février 1814 avec des manœuvres de troupes, des charges de la cavalerie, des tirs de canons. Et bien sûr, des commentaires historiques sur cette bataille qui est devenue un modèle de stratégie encore enseigné dans les écoles militaires du monde entier. Les détails seront soignés : remise de Légion d’honneur par l’Empereur, tambours et transmission de la nouvelle de la victoire par un télégraphe de Chappe.

    Dimanche, retour des canons et cavaliers pour célébrer la victoire de Montmirail/Marchais. Puis bond de cent ans en avant avec la commémoration de la première bataille de la Marne. « Les Marie-Louise passeront le flambeau aux fantassins en pantalon garance », présente l’association 1814v4. Des soldats seront transportés sur le champ de bataille en taxi de la Marne et survolés par des biplans de reconnaissance. « Nous avons de nombreux reconstitueurs allemands qui participent à ces journées, raconte Joseph Puzo. Il nous paraissait important de terminer ce week-end par une note apaisante. C’est pourquoi, après le tableau consacré à 1914, nous allons évoquer la réconciliation qui a eu lieu à Reims en 1962. »

    La journée de dimanche se terminera par la visite des bivouacs. Les spectateurs pourront investir le champ de bataille pour un piquenique annoncé comme géant, bien sûr, avec produits du terroir et recettes de pâtisseries d’époque, le tout arrosé de champagne montmiraillais. Impérial !

    GUILLAUME TALLON

    LES FAITS

    - 11 février 1814 : la bataille de Montmirail oppose 16 000 soldats de l’Empereur à 30 000 coalisés à Marchais-en- Brie. Napoléon l’emporte.
    - 1994 : création de l’association Les Hussards de Lasalle, reconstitueurs à Montmirail. Depuis, des reconstitutions ont lieu tous les deux ans.
    - Début 2010 : création de l’association 1814v4 et lancement des festivités du bicentenaire de la campagne de France.

    Les temps forts et infos pratiques

    Demain.
    - 10 heures : ouverture officielle et inauguration des bivouacs français et coalisés. 11 heures : démonstrations d’attaques acrobatiques par un groupe de Cosaques.
    - Midi : restauration dans les estaminets de 1814.
    - De 15 heures à 17 h 30 : reconstitution de la bataille de Montmirail/Marchais-en-Brie avec manoeuvres des troupes, tirs d’artillerie, parade des régiments.
    - 18 heures : visite des bivouacs, vie quotidienne des soldats, hôpital de campagne, musique et démonstrations de danses.
    - 19 h 45 : concert de l’orchestre d’harmonie du 3e canton de Reims.

    Dimanche.
    - 10 heures : la victoire de Montmirail/Marchais avec affrontements, destructions de maisons, combat entre cavaleries, remises de Légion d’honneur.
    - 11 heures : commémoration du 100e anniversaire de la première bataille de la Marne, taxis de la Marne, vols d’avions, attaque de cavalerie.
    - Midi : commémoration de la réconciliation de 1962 avec l’arrivée des présidents De Gaulle et Adenauer dans la voiture présidentielle, discours de Reims.
    - 13 heures : pique-nique géant sur le champ de bataille.
    - 14 heures : chansons et musique.
    - 15 heures : grande parade des régiments, visite des bivouacs.
    - 16 h 30 : fermeture des bivouacs.

    Tarifs.15 euros la journée pour les adultes, 7 euros pour les enfants. Billetterie sur place.

    Stationnement et circulation.

    Des parkings fléchés sont aménagés aux abords du site.
    La route départementale 333, qui relie Montmirail à Château-Thierry et qui est située en bordure des terrains voués aux reconstitutions, sera fermée à la circulation durant tout le week-end. Des déviations seront mises en place : par le nord, pour rejoindre Château-Thierry depuis Montmirail et par le sud pour rejoindre la capitale de la Brie champenoise depuis la sous-préfecture axonaise.

    CENT CAVALIERS ET DEUX VÉTÉRINAIRES

    - Il n’y aura que cent cavaliers parmi les reconstitueurs car il y avait peu de chevaux lors de la bataille de Montmirail, mais aussi pour des raisons pratiques car les équidés ont besoin de beaucoup de place.
    - Deux vétérinaires seront présents lors de la manifestation ce week-end.

    LE CHIFFRE

    650 000euros C’est le budget de ces reconstitutions de la bataille de Montmirail.

    LA PHRASE

    « La bataille de Montmirail et Marchais-en-Brie est restée dans la mémoire collective car c’est la plus belle des victoires de l’Empereur Napoléon Ier. »

    Joseph Puzo, président de l’association 1814v4

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    « l’union » 140524 a

    ASSEMBLÉE GÉNÉRALE : Une brochette de médaillés

     

    Les légionnaires de la Marne ont rendu hommage aux disparus.

    L’assemblée générale de la section Marne de la SMLH (Société des membres de la Légion d’honneur), présidée par le lieutenant-colonel Claude Signoret, s’est tenue à l’hôtel de ville de Reims en présence du général Régis Outtier, secrétaire général de la Société nationale.

    Le général Outtier a rappelé : « Les 71 sections de la Légion d’honneur à l’étranger contribuent au rayonnement de la France. »

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    « l’union » 140523 b

    LANGUE FRANÇAISE : Remise de prix pour hurluberlu et autre faribole

     

    Des lauréats des écoles Ruisselet et Anquetil.

    Le jeu-concours des Dix mots pour fêter la langue française en Champagne Ardenne a donné lieu à une remise de prix en l’hôtel de ville.

    Organisé par l’association rémoise des membres de la Légion d’honneur, le 11e jeu-concours des « Dix mots pour fêter la langue française en Champagne Ardenne » a donné lieu à une remise de prix en l’hôtel de ville de Reims. Près de 90 lauréats ont été récompensés. Pour cette cérémonie solennelle et « jubilatoire », le président François Philippoteaux a accueilli les autorités régionales, départementales et municipales, avec des associations partenaires (Palmes académiques, Université du temps libre, Défense de la langue française).

    Fixés par le ministère de la culture, les dix mots 2013 demandaient une certaine fantaisie pour être intégrés dans un texte et comme il est devenu de tradition que les intervenants apportent leur contribution, les discours officiels ont accueilli « ambiancer, à tire-larigot, charivari, enlivrer (s’), faribole, hurluberlu, ouf, timbré, tohu-bohu, zigzag ». Un exercice techniquement difficile puisque l’ordinateur refuse certains mots qui lui paraissent trop cocasses… Cependant, de l’école élémentaire au lycée, les élèves ont relevé le challenge et le florilège de la 19e semaine de la langue française et de la francophonie édité dans l’académie en est la preuve, avec 50 pages très plaisantes à découvrir (tous les lauréats en ont reçu un exemplaire et il est disponible au CRDP).

    Jean-François Baldi, du ministère de la Culture, a souligné que ce concours est un facteur de cohésion sociale et il a reconnu que « si les mots choisis étaient un peu loufoques, ils avaient le mérite de libérer une certaine fantaisie langagière ».

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    « l’union » 140523 a

    LÉGION D’HONNEUR : Un nouveau président à Reims

     

    Camille Mangin a été élu président

    L’assemblée générale de la SMLH (association rémoise des membres de la Légion d’honneur) a revêtu cette année un caractère particulier puisque le président François Philippoteaux a annoncé qu’il ne se représenterait pas pour un 4e mandat : la réunion s’est donc terminée par l’élection de Camille Mangin, désormais président de cette section très active puisqu’on lui doit par exemple l’organisation du jeu-concours de la langue française en Champagne Ardenne (voir ci-dessus).

    L’entraide tient également une place importante pour le suivi des légionnaires : « Si nécessaire, nous essayons de les soutenir en cas de solitude ou de maladie. Si elle est acceptée, une présence physique de notre part peut aider » a expliqué Nicole Bauchet, en charge du volet de solidarité.

    Parmi les projets, celui de la commission Poincaré concerne la commémoration du 6 juillet 1919, jour où la Croix de la Légion d’honneur a été remise à la Ville de Reims. Une demande a aussi été déposée pour qu’une rue de Reims porte le nom de Maurice Genevoix.

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    « l’union » 140430 b

    PORTRAIT : Une femme au service des autres

     

    Fatima El Haoussine est une femme de droite. Pour sa vision globale de l’économie et pour sa position tranchée sur l’assistanat : « J’ai horreur de ça ! »

    Fatima El Haoussine est née en Algérie, en 1955. Arrivée à l’âge de 16 ans à Reims, elle est désormais adjointe.

    Elle déborde d’énergie. De volonté aussi. Philanthrope par nature, Fatima El Haoussine a un credo : servir les personnes en difficulté sans jamais les assister outre mesure. Une philosophie qu’elle applique dans sa vie quotidiennement et depuis son plus jeune âge.

    De parents marocains, la nouvelle élue rémoise est née en 1955, à Oran, en Algérie. Contrairement à « d’autres petites filles », elle est allée à l’école dès l’âge de 4 ans. « Mon papa m’a dit “il est hors de question que tu restes à la maison”. À l’époque, il fallait du courage pour prendre ce genre de décision. »

    Son histoire avec Reims débute en 1971

    Du courage, son père en a également fait preuve quand, en 1962, au moment de l’indépendance de l’Algérie, il a décidé de quitter sa famille et le domaine agricole qu’il gérait, pour rejoindre la France et Paris. « Là-bas, il a trouvé du travail dans le bâtiment et, chaque mois, il nous envoyait de l’argent pour qu’on puisse vivre. » Et les bouches à nourrir étaient nombreuses : Fatima est l’aînée d’une fratrie de huit enfants. À l’âge de 16 ans, Fatima décide à son tour de rejoindre la France. Pas pour rejoindre son père… Non, pour suivre son fiancé, Hamou El Haoussine, âgé de 26 ans, qu’elle rencontre en Algérie. Pour autant, ce dernier travaille à Reims, dans une usine de fabrication de bouteilles de champagne. C’est ainsi, en septembre 1971, que l’histoire entre Fatima et la cité des sacres commence.

    Quand elle arrive en France, tout va très vite. Elle se marie, passe son baccalauréat en candidat libre, fait un enfant, puis deux, puis d’autres… À 25 ans, elle est déjà maman de quatre garçons. En parallèle, Fatima aide bénévolement des familles émigrées à s’intégrer à la culture française, qu’elle aime depuis son plus jeune âge. Rapidement, elle se fait un nom dans le milieu et l’Amsam (Association médico-sociale aux migrants) la contacte puis l’embauche. De 1978 à 1985, elle travaillera pour cette structure.

    Avec le même désir « d’apporter quelque chose » aux gens, Fatima s’oriente vers le monde économique. D’abord pour IRH Consulting puis, en 2007, pour Sita Rebond, pour qui elle gère aujourd’hui deux sites à Reims et Troyes. « C’est une entreprise d’insertion sociale par le travail, dans le domaine du tri sélectif. On accueille aujourd’hui une quarantaine de personnes, véritablement éloignées de l’emploi, de tout âge et de toute origine. » Dans le même temps, Fatima El Haoussine est faite chevalier de la Légion d’honneur, pour « service rendu aux entreprises ».

    Quant à son engagement politique, il est récent. Pas son désir de se lancer. L’envie la taraude depuis près de 20 ans. « À un moment donné, je me suis demandée : “Comment faire pour aider les autres ?” Selon moi, l’engagement politique est le moyen suprême. »

    Lors des élections municipales de 2008, elle est en quatorzième position sur la liste UMP de Renaud Dutreil. Ironie du sort, en février dernier, c’est Catherine Vautrin, la rivale de l’ancien ministre, qui la contacte pour intégrer la liste d’Arnaud Robinet. « Avant de donner ma réponse, j’ai consulté mes enfants et surtout mon mari. Il est très conciliant et m’aide beaucoup. » Fatima répond positivement et fera partie de l’aventure victorieuse. Une semaine après, elle sera nommée adjointe au logement, au développement urbain et à la politique de la ville.

    Sa vision de la mission est simple : « Être sur le terrain, écouter les gens, prendre connaissance de leurs problèmes et réfléchir aux actions à mettre en place pour les résoudre, énumère-t-elle. Ce n’est pas derrière un bureau qu’on peut faire tout ça. » Fatima El Haoussine est consciente de « l’ampleur du travail » qui l’attend, mais elle est prête.

    GUILLAUME DECOURT

    De nombreux dossiers sur le bureau de l’adjointe

    Fatima El Haoussine vient tout juste de prendre ses fonctions. Elle ne maîtrise pas encore parfaitement tous ses dossiers mais connaît ses priorités. La première d’entre elles concerne « le relogement des quelques familles encore hébergées par leur entourage », à la suite de l’explosion au gaz survenue à Wilson, il y a un an. Mais son plus gros dossier sera, sans doute, la poursuite et la finition des travaux de rénovation menés dans les quartiers Orgeval, Croix-Rouge et Wilson, depuis 2004. Les chantiers concernant Châtillon et Europe, promesses de campagne d’Arnaud Robinet, seront également une priorité. Enfin, elle prend un engagement : « Baisser le nombre d’expulsions locatives », en forte augmentation, en 2013, dans la cité des sacres.

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    « l’union » 140430 a

    COMMÉMORATION : La mémoire vivante de la guerre d’Indochine

     

    À gauche, Jacques Coudert, ancien combattant d’Indochine, accompagné par Benjamin Develey, adjoint aux relations internationales et aux commémorations.

    Le cycle commémoratif se poursuit à Reims avec l’anniversaire des soixante ans de la guerre d’Indochine. C’est au monument aux morts de la place de la République que les anciens combattants ont, hier matin, rendu hommage aux soldats engagés dans cette guerre lointaine. Afin que l’acte de mémoire ne soit pas occulté par d’autres anniversaires, le choix a été fait de consacrer une semaine entière au souvenir de la guerre d’Indochine hors la date traditionnelle du 8 juin. Ainsi les habitants, les collectivités locales et les associations étaient invités à s’associer. Jacques Coudert, ancien combattant d’Indochine, Rémois et président régional de l’association des membres de la légion d’honneur décorés au péril de leur vie, a participé à la cérémonie. Il explique l’importance de la « mémoire vivante » face à l’Histoire. Le témoignage direct prenant une importance capitale pour mieux plonger dans l’expérience de ces soldats. Bertrand Robert, le vice-président de l’union nationale des parachutistes pense que « le cycle de commémoration de 14-18, favorise les hommages donnés aux anciens combattants. » Il préfère rester discret sur ce qu’il a vécu en Indochine : « On a été appelé, on a fait notre devoir ».

    Le message de Kader Arif, secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense chargé des Anciens combattants et de la mémoire, soulignait : « le temps de l’apaisement a succédé au temps des épreuves ». « C’est, pour ceux qui se sont battus et sont revenus, une récompense que de voir réconciliées les jeunes générations françaises et celles des territoires qui formèrent l’Indochine. »

    De notre stagiaire
    BENOÎT CASENAVE

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    « l’union » 140429 a

    REIMS : Jack Couderc, ce grand aviateur

     

    Le lieutenant Jack Couderc. H. Oudin

    Alors qu’on célèbre aujourd’hui la mémoire des soldats français morts en Indochine, le lieutenant Jack Coudert a prononcé une conférence sur l’aviation de transport à Diên Biên Phu, à Reims, à l’invitation du secteur 170 Marne-Ardennes de l’Association nationale des officiers de réserve de l’armée de l’air et de l’association Edmond Marin la Meslée.

    Commandeur de la Légion d’honneur, Jack Coudert a été cité six fois à l’ordre de l’armée en Indochine dont cinq fois pour son audace et la réussite de ses missions sur Diên Biên Phu. Il a aussi évoqué le parachutage du 2e BEP à 120 mètres, soit à une altitude entre le premier et le deuxième étage de la tour Eiffel.

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    « l’union » 140425 a

    ASSOCIATION : Le jumelage Reims-Arlington va fêter ses dix ans

     

    Le comité de jumelage soutient les échanges inter-scolaires.

    La 3e édition du festival « 7e art américain », en février dernier, a ouvert la série d’événements initiée par le Comité de jumelage Reims- Arlington : le président Arnauld Desplanques, en Assemblée générale, s’est félicité du succès croissant de cette manifestation qui sera poursuivie en 2015.

    Une randonnée jusqu’à Verdun



    L’année 2014 verra un autre temps fort au moment des fêtes Johanniques puisque sera alors fêté le 10e anniversaire de ce jumelage triangulaire (inspiré en 2004 par les relations anciennes et solides entre Reims et Aix-la-Chapelle, ville jumelée avec Arlington). Les 13 et 14 juillet, un groupe de 50 cyclotouristes d’Arlington fera halte à Reims à l’occasion d’une randonnée jusqu’à Verdun pour le centenaire de la première guerre mondiale. Par ailleurs, le jumelage soutient des échanges scolaires avec le collège Schuman et les lycées Chagall et Jean XXIII. Autre événement marquant : la sortie prochaine d’un nouveau livre de Jacques Pernet, consacré à L’aviation américaine sur le front 1914-1918. On y lira le récit de la première victoire de l’US army Air service, le 11 mars 1918, quand Paul Frank Baer, du 103e aero squadron, abattit le premier avion allemand, un Albatros type D au-dessus de Cernay-les-Reims. Le 16 mars suivant, un autre Albatros type C subit le même sort dans le ciel de Nogent l’Abbesse. Le livre retrace toute la carrière de ce pilote (titulaire de la légion d’honneur) mais également évoque la présence de l’aviation US sur la base 112 de 1933 à 1939. Chargé des relations internationales, l’adjoint Benjamin Develey a félicité le comité pour son dynamisme, en particulier pour ses liens avec Sciences Po. À ce propos, il a été fait appel aux familles rémoises qui seraient susceptibles d’inviter pour un repas un élève américain afin de l’aider à perfectionner son français.

    ▶ Prendre contact avec : katie.lipitchfriedland@sciencespo.fr. ou arno.desplanques@gmail.com.

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    « l’union » 140424 a

    SOUVENIR : Devoir de mémoire avec la Légion d’honneure

     

    Une gerbe a été déposée au monument aux morts.

    Présidée par Jacques Coudert, la section DPLV Marne (membres de la Légion d’honneur décorés au péril de leur vie) a tenu son assemblée générale après avoir participé à une cérémonie du souvenir au monument aux Morts.

    La réunion s’est ouverte sur une minute de silence à l’évocation des membres disparus récemment dont le doyen d’âge, le colonel Roger Sohet (102 ans), le Général Jean Grenouilleau, commandeur de la Légion d’honneur et Michelle Brochet, veuve du précédent président.

    Parmi les projets, une conférence est annoncée pour le 22 mai avec Jean Touzet, ancien président de la Cour d’appel. Un voyage aura lieu à Paris pour le ravivage de la flamme sous l’Arc de Triomphe. Le président Coudert a fait une intervention à propos de Diên Biên Phu.

    ▶ Il redonnera une conférence à Saint-Jean- Baptiste de la Salle le jeudi 24 avril à 18 h 30 dans le cadre du 60e anniversaire de cette bataille.

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    « l’union » 140423 a

    LA FEMME DU JOUR : L’épouse de BBB distinguée

     

    SABINE BOURG-BROC, magistrate, faite chevalier de la Légion d’honneur

     

     

    La Châlonnaise Sabine Bourg-Broc, épouse du président de la communauté d’agglomération de Châlons, Bruno Bourg-Broc, a été nommée au grade de chevalier de la Légion d’honneur lors de la promotion de Pâques.

    Déjà chevalier de l’ordre national du Mérite, cette présidente de chambre à la cour d’appel de Paris, experte en droit public, a toujours su concilier vie de famille (avec ses deux enfants), vie publique (en tant que femme d’élu) et vie professionnelle.

     

     

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    « l’union » 140421 a

    LÉGION D’HONNEUR : Quatre Marnais nommés au grade de chevalier

     

    Gilles Baillat. Archives
    Marc Bouxin. Archives
    Jean-Philippe Joubert. Archives
    Sabine Monchambert. Archives

    Dans la promotion de Pâques de la Légion d’honneur, plusieurs Marnais ont été distingués pour leurs mérites éminents et nommés au grade de chevalier dans le premier Ordre national.

    La Châlonnaise Sabine Monchambert, présidente de chambre à la cour administrative d’appel de Paris est distinguée. Ancienne élève du lycée Pierre-Bayen, énarque de la promotion « Denis- Diderot », docteur en droit et magistrate, elle est aussi l’épouse de Bruno Bourg-Broc, ancien député-maire de Châlons-en-Champagne et actuel président de la communauté d’agglomération. Cette experte de droit public, auteur d’un « Que sais-je » sur l’enseignement privé en France est aussi une passionnée de la vie associative. Elle s’est notamment impliquée dans les relations franco-québécoises. Elle était déjà chevalier de l’ordre national du Mérite.

    Le professeur Gilles Baillat, président de l’université Reims Champagne- Ardenne (URCA) depuis le 6 avril 2012, reçoit également le ruban rouge. Agrégé d’histoire, il s’est spécialisé dans les sciences de l’Éducation et a été directeur de l’Institut universitaire de formation des maîtres dès 2002 et a présidé la conférence des directeurs d’IUFM de 2009 à 2011 avant d’être élu l’année suivante à la tête de l’URCA.

    Membre du Laboratoire d’étude et de recherche sur les professionnalisations, il a consacré l’essentiel de ses travaux à l’étude de la professionnalité enseignante. À la tête de l’URCA, il travaille actuellement avec ses équipes sur le lourd dossier du nouveau campus rémois.

    Le Rémois Marc Bouxin, conservateur en chef du patrimoine et directeur des musées Saint-Remi, de la salle de Reddition et du fort de La Pompelle, sera prochainement reçu dans l’ordre de la Légion d’honneur. Il est une figure de la vie culturelle marnaise et un défenseur du patrimoine. Ce passionné d’histoire peut aussi bien évoquer l’époque médiévale que les campagnes napoléoniennes, la Première Guerre mondiale et la réhabilitation du fort de la Pompelle, la capitulation sans condition des armées nazies le 7 mai 1945 à 2 h 41 au collège moderne et technique, devenu le lycée Franklin- Roosevelt. C’est aussi un fin connaisseur de l’histoire russe et un organisateur d’événements.

    Jean-Philippe Joubert, procureur général près la cour d’appel de Reims, devient également légionnaire. Arrivé il y a quelques mois dans la région, il avait auparavant été procureur de la République à Boulogne-sur-Mer et à Dunkerque. À noter aussi que Jean-Luc Videlaine, ancien directeur de cabinet du préfet de la région Champagne- Ardenne, préfet de la Marne, actuel du préfet du Finistère est promu officier de la Légion d’honneur.

    HERVÉ CHABAUD

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    « l’union » 140417 a

    REIMS : Portrait d’un Rémois amoureux de la langue française

     

    S’il défend bec et ongles la langue française, François Philippoteaux ne rejette pas pour autant les langues étrangères. Ce sont les mélanges qui l’irritent. Hervé Oudin

    Fervent défenseur de la langue de Molière, François Philippoteaux a été nommé chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres. Rencontre avec un homme enthousiaste.

    Dans le salon-bureau qui se prolonge par une belle véranda donnant sur le jardin, trônent plusieurs sangliers miniatures en souvenir de ses Ardennes natales. Près de précieux meubles Boulle, de confortables canapés et de petites consoles, se dresse une bibliothèque pleine de trésors : des livres de la Pléiade. « Plusieurs m’ont été offerts pour la fête des pères et je ne me lasse pas de les lire et relire, dit-il en faisant glisser un ouvrage de Tolstoï relié sous la célèbre couverture dorée à l’or fin. « Je les aime tous mais ceux que je préfère, ce sont ceux de Joseph Conrad et de Victor Hugo », avoue-t-il en regardant, l’œil rieur, un recueil du Marquis de Sade.
    Vice-président du conseil de surveillance de la maison de champagne Laurent-Perrier, François Philippoteaux attache beaucoup d’importance à la lecture et voue une vraie passion pour la langue française dont il vante la « musicalité ». Son engagement pour la langue de Molière est d’ailleurs reconnu officiellement : il a récemment été nommé chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres, pour la création en Champagne-Ardenne d’un festival de promotion de la francophonie. Une distinction qui ravit ce Rémois d’adoption, déjà chevalier de la Légion d’honneur, de l’Ordre national du Mérite et du Mérite agricole. « Cela me réjouit, mais vous savez, je ne suis pas un collectionneur de médailles ! », plaisante l’octogénaire, également détenteur de la Croix du Combattant.

    « Je m’insurge contre les anglicismes »

    François Philippoteaux s’engage pour la défense de la langue française depuis les années quatre-vingt. « L’inflation des mots anglo-saxons dans les conversations de cadres chez Laurent-Perrier m’a dérangé et j’ai demandé que le français soit respecté, se souvient-il. J’étais très chatouilleux vis-à-vis de cette déviance car on n’a pas le droit de massacrer notre langue ! »

    Le déclic pour s’investir davantage dans ce « combat », il l’a eu en lisant un article. « La délégation générale à la langue française et aux langues de France venait de créer un club d’entrepreneurs et faisait appel aux volontaires. J’ai pris contact avec Anne Magnant pour m’inscrire. Mais le club a fait long feu. » En 1985, Anne Magnant le rappelle. Elle cherche un correspondant en Champagne-Ardenne. Estimant n’avoir ni le temps ni les compétences, François Philippoteaux décline l’offre. Mais devant son insistance, il accepte de la rencontrer à Paris. Finalement, il se laisse convaincre. « A Reims, plusieurs personnes dont l’historien Patrick Demouy m’ont encouragé. J’ai peu à peu découvert que la langue française intéresse énormément de monde ! », raconte-t-il. « J’ai commencé à travailler avec la biblothèque de Sedan et organisé de petites expositions. Plus tard, le Général Grenouilleau, avec qui je chassais à Mourmelon, m’a proposé de prendre sa succession à la présidence de l’Association rémoise des membres de la Légion d’honneur. C’est alors que j’ai eu l’idée de proposer un concours interne pour animer la semaine de la francophonie (lire plus bas). » Pour François Philippoteaux, il est important de sauvegarder les spécificités de la langue car elles véhiculent « toute une culture et toute une civilisation ». « Les Québécois sont très fiers de ne pas employer des mots anglo-saxons et ils ont raison ! Les Espagnols, aussi, prennent la peine d’hispaniser les mots anglais. En France, nous n’avons pas conscience de la perte de la culture. Nous utilisons des mots anglais ou américains pour faire chic ou aller plus vite. Serions-nous devenus trop paresseux pour chercher des équivalents en français ? » Ne croyez pas pour autant que l’ancien directeur de Laurent-Perrier refuse la modernité : « Je n’ai rien contre internet, les SMS ou les néologismes quand ils sont justifiés. Plus personne n’utilise le passé simple, c’est pourtant délicieux ! Faire l’effort de bien parler est aussi jubilatoire ! »

    « Il est indispensable d’être bilingue »

    Pas question, non plus, de faire l’impasse sur l’apprentissage des langues étangères. « Je dis souvent à mes neuf petits-enfants qu’il est aujourd’hui indispensable d’être parfaitement bilingue. Pour ne pas perdre son identité, il faut juste ne pas mélanger les langues », souligne-t-il avec ardeur. Ce Champenois, qui parle anglais et allemand, estime que l’apprentissage en France des langues étrangères n’est pas adapté. « On demande souvent aux élèves de savoir traduite Shakespeare alors qu’il faudrait proposer des exercices ludiques ! » N’exagère-t-il pas un peu ? « Si bien sûr ! Mais pour marquer les esprits, mieux vaut forcer le trait. Quoi qu’il en soit, la langue française doit être mieux respectée. » Le message est passé.

    VALÉRIE COULET

    Promouvoir la francophonie dans la région

    Jouer avec dix mots tirés de la littérature française, c’est le principe du jeu-concours lancé en 2003 par François Philippoteaux à l’attention des membres de l’Association des membres de la Légion d’honneur, dans le cadre de la Semaine de la langue française et la francophonie. « Très vite, j’ai eu envie d’étendre ce jeu aux scolaires. Nous avons d’abord travaillé avec les écoles primaires de Reims, puis avec les collèges de la Marne et enfin avec les lycées de toute la Champagne- Ardenne », explique-t-il. Pour cet amoureux des mots, il est capital d’apprendre en s’amusant et de découvrir l’immense richesse du vocabulaire et des formes grammaticales. De nombreuses personnalités l’on suivi et soutenu. Parmi elles, le secrétaire général de l’Organisation mondiale de la francophonie. Le succès de ce jeu-concours n’est évidemment pas étranger au fait que François Philippoteaux ait reçu l’insigne de chevalier des Arts et Lettres.

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    « lhebdo du vendredi » 140307 a

    MARNE : Annie Brégal – Directrice Départementale de la Sécurité Publique - Une femme d’action

     

    Annie Brégal. (© DR

    Elle est la chef, et même la cheffe, des forces de police marnaises, gérant les circonscriptions de Reims, Epernay et Châlons-en-Champagne. De sa vocation de jeune étudiante à ses responsabilités d’aujourd’hui, retour sur le parcours d’Annie Brégal au sein de la Police Nationale.

    Rentrer dans la police, c’est épouser une profession exigeante, prenante mais d’une indispensable nécessité. C’est accepter un métier de bureau mais surtout de terrain, au contact direct et quotidien avec la population. Un métier d’enquête et d’action, où l’investigation est reine et l’adrénaline l’un des maîtres-mots. Tout ce qu’il fallait justement à Annie Brégal pour s’épanouir professionnellement. « Très vite, j’ai en effet eu le goût de l’enquête, ce qui m’a fait hésiter un petit moment entre la police et le journalisme. Je m’intéressais aussi beaucoup à ce que faisait mon père et finalement, mon choix s’est porté sur une formation de commissaire de police. » Un concours qui ne comportait que 10% de femmes dans les rangs de ses promotions. « Cela faisait à peine dix ans que les femmes avaient le droit d’intégrer les écoles de police, nous devions donc trouver notre place. »

    La passion du terrain



    Annie Brégal n’est qu’à la moitié de sa vingtaine lorsqu’elle est nommée à la tête d’un groupe de répression du banditisme à la Police Judiciaire de Clermont-Ferrand. « On s’occupait notamment des vols à main armée, des règlements de compte. J’avais une quinzaine d’hommes sous mes ordres et bien sûr, lors de mon premier jour, on m’a davantage prise pour la secrétaire que la commissaire mais bon, c’était le jeu et d’une manière générale, je n’ai pas connu de sexisme dans ma carrière. » Très vite, elle dirige des interventions contre des voyous clermontois bien sûr, mais aussi marseillais et stéphanois qui sévissent dans la ville. « C’était une très bonne première expérience. J’avais une équipe performante avec qui j’ai réalisé quelques belles opérations, comme un flagrant délit à Marseille de toute une bande de malfrats recherchés. » Après avoir fait ses premières armes en Auvergne, la jeune commissaire, tout juste trentenaire, prend alors la direction de Lyon où elle y découvrira plus en détails le monde des stupéfiants, mais travaillera aussi sur des affaires de règlements de compte et de proxénétisme. En 1992, Annie Brégal gagne la capitale parisienne et prend ses nouvelles fonctions au bureau Information de la Direction Centrale de la Sécurité Publique (DCSP). « C’était un peu l’AFP de la police, nous étions une équipe d’une vingtaine de fonctionnaires, chargés de faire remonter auprès des autorités centrales et du ministère de l’Intérieur, toutes les informations des services territoriaux. C’était un autre univers, très différent du terrain évidemment, mais aussi très intéressant car on découvre les rouages de l’administration centrale. Je travaillais l’information opérationnelle, c’était nouveau et complémentaire dans mon parcours. Sur place, on se retrouvait très proches des pôles de décision. »

    Le sens des responsabilités



    Quatre ans plus tard, Annie Brégal retourne sur le terrain en participant à la création d’une des premières sûretés départementales, en Seine-Saint-Denis. « Ces dispositifs ont été créés pour faire face au nouveau banditisme, à l’image des violences urbaines, de la petite et moyenne délinquance montantes, notamment en banlieue parisienne. » Une nouvelle expérience passionnante pour notre commissaire et qui lui demande un plein investissement. Trois ans plus tard cependant, l’arrivée d’un petit garçon lui réclame une organisation encore plus draconienne de son quotidien. « Je n’ai jamais eu à poser de jours, il fallait que je m’organise, c’est tout. Travailler dans la police suppose des exigences et de grandes disponibilités. Personne n’aurait en effet compris que sur une opération importante, avec par exemple des interpellations programmées à 6h, je retarde tout pour un problème de nourrice. Il faut être là quand on a besoin de vous, c’est là qu’on fait ses preuves et qu’on gagne en crédibilité et cela, que l’on soit un homme ou une femme. » Afin de prendre tout de même le temps de se poser, après le terrain et la vie de bureau à la direction centrale, Annie Brégal prend, au début des années 2000, la tête de l’École de Police de Paris. S’ensuivra, en 2006, un retour à la direction centrale (aux services territoriaux), avant l’arrivée dans le département de la Marne en 2010, le poste de directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) venant de se libérer. « La fonction de DDSP est passionnante car elle est plurielle. Il y a une dimension gestionnaire, une dimension opérationnelle, sans oublier les objectifs que nous fixent le préfet et la Direction centrale, ainsi que les comptes que l’on doit rendre à la population. Ce poste, je ne me vois pas le faire en restant dans mon bureau, ma tour d’ivoire, mais en étant à l’écoute des quelque 700 fonctionnaires des trois circonscriptions (Reims, Epernay et Châlons), en continuant à aller sur le terrain, comme lors des matches importants au Stade de Reims, lors de la venue de Dieudonné à Châlons… Mon rôle, c’est aussi d’être coordinatrice, d’être dans l’opérationnel, être à l’écoute de ce qui se passe. »
    Exigeante, professionnelle, humaine et proche de ses troupes, Annie Brégal prône la culture du terrain et la confiance entre ses agents dont elle se dit fière et ce, qu’ils soient hommes ou femmes. Elle qui souhaitait une vie hors-normes, aux accents aventureux ; une vie intense, faite d’adrénaline et de rencontres. Une vie de femme dans la Police, tout simplement.

    Aymeric Henniaux

    Repères



    Âgée de 53 ans, Annie Brégal, aujourd’hui maman d’un jeune garçon, est née en 1960 à Oran, en Algérie. Fille d’un officier de gendarmerie et d’une mère professeure, elle a deux frères et une sœur. Après les accords d’Evian, elle quitte son pays natal et rejoint Melun ; puis Montpellier, Paris et Toulouse, au gré des mutations de son père. Le bac en poche, là voilà qui démarre des études de droit à Toulouse avant de réussir, en 1984, le concours d’entrée à l’École Nationale Supérieure de Police de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, dans le Rhône. Deux ans plus tard, une fois sortie de l’école, elle prend la direction de Clermont-Ferrand pour son premier poste où elle dirige un groupe de répression du banditisme à la Police Judiciaire. S’en suivra un « séjour » de deux années au sein de la PJ de Lyon avant de rejoindre, en 1992, la capitale. A Paris, Annie Brégal commence à travailler au bureau Information de la Direction Centrale de la Sécurité Publique (DCSP). Un poste intéressant qu’elle lâchera néanmoins en 1996 pour participer à la création de la toute nouvelle sûreté départementale créée en Seine-Saint-Denis. Une expérience de cinq ans qu’elle enchaînera ensuite avec un poste de directrice de l’École de Police de Paris avant de revenir, en 2006, à la DCSP, en qualité de sous-directrice adjointe des services territoriaux. Son arrivée dans la Marne remonte à l’automne 2010, quand la commissaire-divisionnaire est nommée Directrice Départementale de la Sécurité Publique, succédant ainsi à Jean-Jacques Dron, parti à la retraite. Elle est responsable de la gestion des trois circonscriptions de police urbaine : Reims, Epernay et Châlons-en-Champagne. Décorée de l’Ordre National du Mérite en 2009 et faite Chevalier de la Légion d’Honneur en 2012, Annie Brégal est la première femme chef d’une sûreté départementale, la première à avoir dirigé une école de police et la première femme aussi à être à la tête des polices urbaines de la Marne

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    l’union 140301 a

    ÉPERNAY : Une plaque célèbre la visite de Napoléon

     

    Les officiels ont dévoilé la plaque.

    Une plaque commémorative, célébrant le passage de Napoléon Ier à Épernay, lors de la campagne de France, a été dévoilée hier matin, sur la façade de la maison Moët- & Chandon, avenue de Champagne. Cette grande maison entretient des relations historiques étroites avec l’empereur.

    Ce dernier, après avoir délivré Reims des Cosaques en mars 1814, prit le chemin d’Épernay afin de faire une halte chez son ami le maire de la ville, Jean Moët.

    Là, Napoléon remet au directeur de la maison de champagne, la légion d’honneur. En ce souvenir, la maison Moët & Chandon baptisera sa cuvée emblématique « Impérial ».

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    l’union 131217 a

    DISTINCTION : Des actes et des médailles

     

    Ils ont reçu la Médaille de la Ville pour services rendus à la collectivité.

    Professionnels ou bénévoles, ils consacrent une partie de leur vie à rendre des services aux Rémois ou à faire briller l’image de leur ville. Cela méritait bien une médaille.

    Elle s’appelait, à sa création, en 1971, la médaille « cathédrale ». Depuis, la médaille de la Ville récompense toujours des Rémois dignes d’éloges : « Il s’agit de mettre en avant les femmes et les hommes qui accomplissent des choses importantes pour notre ville, pour la cohésion sociale et le bien-vivre ensemble », a rappelé Adeline Hazan, maire, en remerciant les vingt-huit récipiendaires pour leurs valeurs d’humilité, d’exemplarité et d’altruisme.

    Chacun dans son domaine, associatif, caritatif, sportif, culturel, artistique, mériterait qu’on lui consacrât quelques lignes. Dans l’impossibilité de le faire, nous citerons deux d’entre eux, honorés pour avoir porté secours à un ou plusieurs Rémois. C’est le cas de Hakim Larouci : Il a, au péril de sa vie, sauvé les quatre membres de la famille Berkane lors de l’explosion de leur immeuble, au quartier Wilson, le 28 avril dernier. Quant à Loïc Pignart, il n’a pas hésité à sauter dans le canal pour secourir une personne de la noyade.

    Les récipiendaires

    Claudia Meunier : Présidente du Foyer Maurice Princet-Ozanam. Gérard Signoret : Président de la Banque Alimentaire de la Marne. Aymeric Péniguet de Stoutz : Ex-administrateur du Palais du Tau. Jean-Pierre Ettel : Président de l’association des Maisons de Quartier. Christian Enault : Collectif contre les exclusions. Daniel Lemaitre : Reims en Fête. Patricia Le Corvic : Secours Populaire. Hakim Larouci : Sauveteur de plusieurs personnes. Jean-Loup Roubert : Architecte. Huguette Vasseur : Présidente Amicale Jamin. Rémy Toutain : Ex-président du FC La Neuvillette. Anne-Sophie Da Costa : Championne du monde de boxe. Ghislaine Royer- Souef : Ex-capitaine Stade de Reims et Equipe de France féminine. Michel Coulmier : Associations anciens combattants et porte-drapeaux. Jack Coudert : Président des Membres de la Légion d’Honneur décorés au péril de leur vie. Loïc Pignart : Sauveteur d’une personne. Isabelle Mauran : Infirmière. À secouru un de ses collègues. Nadia Tara : Présidente de « Des racines et des êtres ». Jocelyne Husson : Historienne. Thierry Delcourt : Médecin psychiatre. Yvonne Debeaumarché : réalisatrice. Fabienne Moreau : Historienne, auteure. David de Kayser : Directeur « Ciné-Sourds ». Jean-Jacques Moreaux : Président Union Locale des Centres de Soins Infirmiers. Yamina Couturier : Présidente du GIHP. Mathieu Ladevèze, alias « Barcella », chanteur. Guillaume Brière : musicien du groupe « The Shoes ». The Bewitched Hands : Groupe musical.

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    l’union 131210 a

    MÉRITE : Cinquante ans dignement fêtés

     

    Le général Lemoine remet le brevet de commandeur à Michel Le Dren.

    L’Ordre national du Mérite vient de célébrer le 50e anniversaire de sa création par le général de Gaulle (décret paru au journal officiel du 5 décembre 1963).

    À Reims, l’association marnaise de l’ordre du Mérite, présidée par Danielle Gochard, a fêté cet événement par une cérémonie qui s’est déroulée à l’Hôtel de ville, devant un parterre de personnalités. Ils ont successivement écouté la présidente rappeler les buts et les actions de cette association issue de la société d’entraide des membres porteurs du ruban bleu.

    23 chevaliers, 7 officiers

    L’adjoint Jean-Claude Laval a accueilli et félicité les derniers promus dans l’ordre.

    Ce fut ensuite au tour d’Hervé Chabaud de retracer la genèse de cet ordre, né de la volonté du général de Gaulle de favoriser un rééquilibrage avec celui de la Légion d’honneur et une meilleure lisibilité. Il s’agissait d’offrir une ouverture aux hommes et aux femmes méritant d’être distingués dans leur rôle sociétal, leurs actions dans la fonction publique, civile ou militaire.

    La salle a ensuite applaudi Marie-Françoise Méresse, très engagée dans le domaine de la santé et du handicap. Elle a reçu les insignes de chevalier des mains de Danielle Quantinet.

    La soirée s’est poursuivie par la remise de brevets aux récipiendaires des dernières promotions soit vingt-trois chevaliers et sept officiers. Le précieux document leur a été confié par le général Lemoine, qui a également eu le plaisir de s’acquitter de cette mission auprès de Michel le Dren, promu commandeur.

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    l’union 131202 a

    ASSOCIATION : Quatre nouveaux chevaliers récompensés

     

    Leur engagement au service de l’éducation a été récompensé.

    Pour tenir ses assemblées générales, l’AMOPA Marne (Association des membres de l’ordre des palmes Académiques) s’installe dans un lieu différent chaque année, afin de marquer son appartenance départementale.

    Pour le bilan 2013, le président Jean-Marie Munier et son équipe ont sollicité le lycée Chagall de Reims, où ils ont été accueillis par Michelle Sobaszek, proviseur. Le rappel des activités de l’exercice et des projets pour 2014 a porté surtout sur les actions au service de l’éducation, dont le plus beau fleuron est le concours de défense et d’illustration de la langue française, grâce au partenariat avec les membres de la Légion d’honneur pour l’organisation du concours autour de différents thèmes et des 10 mots imposés chaque année. Il sera à nouveau proposé pour 2014, avec une remise des prix le 11 juin dans les salons de l’hôtel de ville de Reims. Une cérémonie officielle de réception dans l’ordre des palmes Académiques a ensuite pris place : ont reçu l’insigne de chevalier Pascal Bourguin, principal du collège des Terres Rouges à Epernay, Marc Guhur, agent au lycée Chagall, Jean- Philippe Ouldyahoui, CPE au lycée Chagall et Claude Scrabalat, maire de Boult-sur-Suippe.

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    l’union 131128 a

    NÉCROLOGIE : Gérard Stasi n’est plus

     

    Les Rémois vont apprendre avec tristesse le décès de Gérard Stasi, ancien adjoint au maire de 1995 à 2001 et conseiller municipal pendant 18 ans. Il s’est éteint hier à l’âge de 84 ans. Ce Rémois d’origine a joué un rôle important dans la vie associative de sa ville. Il a présidé pendant 30 ans le comité de jumelage Reims-Florence.

    Ce qui lui avait valu, en 2008, d’être fait commandeur dans l’Ordre de l’Etoile de la Solidarité Italienne. Il avait aussi été élevé au grade de chevalier de la Légion d’Honneur.

    Et il avait récemment reçu d’Adeline Hazan la médaille de la Ville de Reims. Ce passionné d’histoire s’apprêtait à vivre les festivités pour le centenaire de la Première Guerre mondiale.

    Il était le frère de l’homme politique Bernard Stasi, décédé en 2011, et de l’avocat Mario Stasi, décédé en 2012. Il était père de six enfants.

    Ses obsèques seront célébrées samedi à 9 h 30 à l’église Saint-Jacques.

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    l’union 131124 a

    LE PORTRAIT : HISTORIEN MÉDIÉVISTE : Le savant de Notre-Dame de Reims

     

    Photo Bernard Sivade

    Patrick Demouy a préfacé l’album du photographe Michel Jolyot consacré à la cathédrale. Une complicité aboutie entre l’universitaire et l’artiste.

    Patrick Demouy sait être grave, centré sur son sujet, à la fois expert et technicien, s’exprimant dans une langue riche qui atteste le savoir d’un authentique littéraire. Il a porté ses choix sur le Moyen Âge et la cathédrale de Reims. Lorsqu’on lui évoque Notre-Dame, l’universitaire manifeste les qualités d’un homme enjoué, dont l’humour soigné et délicat assure une décontraction bienvenue.

    « C’est ma résidence secondaire » s’amuse-t-il. A dire vrai, entre le petit Patrick, jeune écolier modèle venant servir la messe chaque matin avec le zèle accompli du servant d’autel et l’agrégé d’histoire devenu le spécialiste éminent de ce trésor du patrimoine français, il y a un contrat de travail à durée indéterminée.

    L’enfant a été fasciné par la majesté de la nef mais aussi la prodigieuse richesse de sa statuaire et des vitraux qui l’illuminent, même si, l’effroyable incendie au commencement de la Grande Guerre a martyrisé l’Église dont les plaies abominables ont été montrées au monde. Cette marque de ses jeunes années lui a donné l’idée de faire découvrir l’histoire de Notre- Dame et de son clergé à un enfant d’aujourd’hui, qui pourrait être l’un de ses petits-fils. A-til une appétence dynastique ? Il en sourit : « Ce n’est pas le genre de la maison » mais, il est tout aussi incollable sur les rois de France qui ont été sacrés à Reims.

    Conteur du temps

    Même s’il dit sa préférence pour l’histoire qui ne dépasse pas le XIIe siècle en médiéviste et fier de l’être, il sait lever les barrières des siècles pour se promener au fil du temps et des événements qui ont fait la notoriété de Reims.

    Lorsque d’autres jouent au tennis ou font un footing le long du canal de la Marne à l’Aisne, lui chante la gloire de Dieu.

    Il aime le grégorien, sa rigueur, sa musicalité, sa solennité aussi sa voix puissante résonne sous les voûtes de Notre- Dame, chaque dimanche matin et lors des grandes fêtes du calendrier liturgique. Lorsqu’il retrouve le parvis, Patrick Demouy est un épicurien d’aujourd’hui qui aime la bonne cuisine, les bulles les plus prestigieuses de coteaux champenois. Au Moyen Âge ses amis confient qu’il aurait été un cuisinier étoilé tout en reconnaissant que les repas d’alors étaient beaucoup trop copieux. « C’est à consommer avec modération » réplique-t-il avec malice. Avant de faire des temps médiévaux, le théâtre de ses recherches, il a suivi le parcours initiatique de tous les jeunes enseignants. L’élève du lycée Georges-Clemenceau a aussi cette vocation, celle de devenir professeur d’histoire.

    L’étudiant est brillant. il se classe cinquième à l’agrégation mais n’attrape pas la grosse tête. Il va faire cours en collège et au lycée, notamment à Pierre-Bayen à Châlons-en-Champagne, à Libergier puis à Jean-Jaurès à Reims. L’université le tente mais elle se mérite. Alors Patrick Demouy devient un chercheur besogneux.

    Il passe au crible de vieux manuscrits, épluche des registres bien tenus. Sa maîtrise idéale du latin lui permet de décrypter le quotidien des chanoines rémois, de vérifier leurs possessions et leurs comptes. Après une thèse du 3e cycle, il devient maître de conférences en histoire médiévale à la faculté des lettres de Reims. Il ne s’arrête pas là. Le voici plongé dans l’écriture d’une thèse d’État monumentale de plus de deux mille pages sur les archevêques de Reims et leur église. Il la soutient en 2000 et obtient pour ce travail minutieux salué par les spécialistes le premier prix Gobert de l’Académie des inscriptions et belles lettres.

    Le directeur devient professeur

    Il a bien mérité son titre de professeur des universités, alors qu’il écume aussi les congrès de spécialistes, pas pour faire du tourisme comme il lui sied pendant les vacances de Rome à Florence, de Venise à Naples. Il présente des communications en France et en Europe.

    Comme son emploi du temps n’est pas assez chargé, il a ajouté avant le changement de millénaire la direction de l’Institut universitaire du temps libre jusqu’à devenir maintenant vice-président de l’Association internationale de ces universités. Cela ne lui empêche pas de piloter l’ouvrage remarquable réalisé à l’occasion du huitième centenaire de Notre-Dame de Reims dans la collection « La Grâce d’une cathédrale » chez La Nuée-Bleue. Ce beau livre est un succès remarquable en librairie. Cet ouvrage de référence est remis au pape Benoît XVI qui le promeut peu de temps après commandeur de l’ordre de Saint-Grégoire-le- Grand. Jean Paul II venu à Reims le 22 septembre 1996 l’avait en son temps l’avait nommé chevalier. Pour celui qui est alors également professeur associé à l’Institut catholique de Paris, c’est un honneur. Aujourd’hui, il pourrait s’arrêter là au terme d’une carrière réussie mais, la passion de l’histoire lui interdit pour l’heure de renoncer. Et puis Notre-Dame a toujours besoin de lui.

    HERVÉ CHABAUD

    Cette année a été celle de la Légion d’honneur

    Le 1er janvier 2013, alors que Patrick Demouy et son épouse Annick se préparent à passer à table pour partager le repas du Nouvel an en famille, il reçoit le coup de fil d’un lecteur assidu du Journal officiel qui lui annonce sa nomination au grade de Chevalier de la Légion d’honneur au titre de la grande chancellerie de l’Ordre. Cela s’appelle bien commencer l’année. D’autant que déjà deux fois grand-père, avec Etienne et Héloïse il double cette qualité avec la naissance de Baptiste et d’Emile.

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    l’union 131110 a

    DISTINCTION : Alain Goze, chevalier dans l’ordre des palmes académiques

     

    Alain Goze s’est vu décerner ses palmes par Michel Le Dren.

    Ambiance conviviale, vendredi soir, au restaurant interadministratif, le bistrot du petit châlonnais, où avait lieu la remise de médaille à Alain Goze par le colonel Michel Le Dren.

    Dans son allocution, le président du comité de Châlonsen- Champagne de la légion d’honneur et du souvenir français a notamment souligné les multiples implications d’Alain Goze dans la vie politique, citoyenne et bénévole.

    Hommage à sa famille, ses modèles et ses amis



    Où l’on apprend notamment qu’il est collectionneur, entre autres de timbres, de vieux outils et qu’il a été comédien. Bien sûr, ce n’est pas à ce titre qu’Alain Goze a été décoré mais « bien qu’étranger au corps enseignant, il l’a aidé à mieux accomplir sa tâche ». Plus particulièrement, en tant que responsable national du mouvement complémentaire de l’enseignement public et mouvement d’éducation populaire et qu’ancien de la ligue française de l’enseignement public.

    Ému, Alain Goze, a rendu hommage à sa maman, son épouse et à sa fille et évoqué ses modèles, ses amis : Jean Macé, Léon Bourgeois, Ferdinand Buisson, Fernand Pelloutier, Jean Dasté et la compagnie des Tréteaux de France, Jean-Vilar, Jean-Marie Michel ou encore Jean Roucou, Pierre de Rosa, Jacky Oudart et Denis Quéva pour finir avec Jean-Jaurès.

    Bruno Malthet, président de l’association Nouvelle Catalaunie a conclu la cérémonie en lisant un message envoyé par des amis qui ne pouvaient être présents. Pour l’occasion, il avait même croqué un dessin d’Alain Goze paré d’une armure de chevalier.

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    ONACVG SD 51 info - 131031a

    « La Légion d’Honneur dans la Marne » dans « ONACVG SD 51 info »
    N°5 / OCTOBRE 2013


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    Le Stade de Reims soutient le Bleuet de France !


    Auguste Delaune, résistant arrêté par la police allemande, est mort des suites de ses tortures le 13 septembre 1943. A l’occasion du 70ème anniversaire de la disparition de celui qui a laissé son nom au stade de Reims, ses dirigeants ont souhaité soutenir le Bleuet de France afin de participer à la transmission des valeurs citoyennes auprès de leur public.

    Auguste Delaune, torturé par la Gestapo à partir de l’été 1943, a succombé à ses blessures le 13 septembre 1943, sans n’avoir jamais parlé.

    Avant la guerre, il était le secrétaire de la Fédération Sportive et Gymnique du Travail. Né en 1908, au Havre, il a pratiqué de nombreux sports et s’était tourné vers la fin de son adolescence vers le cross et l’athlétisme. Mobilisé dans le Nord en 1940, il est décoré de la Croix de Guerre et de la Médaille Militaire pour avoir sauvé des dizaines de personnes lors du bombardement de la gare de Rennes. Le 31 août 1940, après l’armistice signé à Rethondes, il rejoint la Résistance. Très rapidement arrêté par les Allemands, il s’évade et continue à vivre dans la clandestinité. Il fonde alors Sport Libre. Il est repris au Mans le 27 juillet 1943. Auguste Delaune est fait Chevalier, à titre posthume, de la Légion d’Honneur.

    Au lendemain de la guerre, le stade municipal de Reims qui Le stade Auguste Delaune à Reims peut accueillir près de 22.000 spectateurs avait était inauguré le 2 juin 1935 par le Président de la République, Albert Lebrun, est baptisé stade Auguste Delaune en hommage à ce sportif résistant.

    A l’occasion de la rencontre Reims / Bastia du samedi 2 novembre, des collecteurs du Bleuet de France seront présents dans le stade. Des annonces au profit du Bleuet de France seront diffusées avant le match et lors de la mi-temps. Une minute de silence sera respectée avant le début de la rencontre en hommage à Auguste Delaune et à tous les « Morts pour la France », le coup d’envoi sera donné par Yvette Lundy, grande résistante et déportée âgée de 97 ans, main dans la main avec Aloïs, 12 ans, pupille de la Nation mineur. Enfin l’entraîneur de l’équipe portera, lors de tous les points presse, interviews et conférences, la fleur de bleuet. Un projet qui permettra au Bleuet de France de bénéficier de toute la visibilité d’une équipe de foot évoluant en Ligue 1.

    A noter que 2013 marque également le 70ème anniversaire de la Libération de la Corse, premier département libéré, accentuant la symbolique de ce match Reims / Bastia.

    EN SAVOIR + : www.stade-de-reims.com


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    LA MARNE AU COEUR DE LA GRANDE GUERRE : Le 1er combat aérien au monde


    C’est dans le ciel de la Marne que s’est déroulé le 1er combat aérien de l’histoire mondiale de l’aviation. Le 5 octobre 1914, au nord-ouest de Reims, un Aviatik allemand est abattu après plusieurs minutes de combat aérien par l’équipage d’un biplan Voisin LA III français. A peine un mois après la victoire de la 1ère bataille de la Marne, notre territoire allait être à nouveau le terrain d’un nouvel exploit qui allait imposer une nouvelle dimension aux traditionnelles guerres terrestres.

    En septembre 1914, l’avion commence à prouver son efficacité comme instrument de reconnaissance. La 1ère bataille de la Marne est le premier affrontement de l’histoire où l’observation aérienne fournit à l’Etat-major français des renseignements précieux qui permirent d’organiser la manoeuvre victorieuse, en signalant, jour après jour, les changements de direction de l’armée allemande aux portes de Paris.

    Dans les deux camps, le bombardement s’organise et le premier raid aérien allemand du 30 août 1914 sur Paris fait deux victimes et la « Une » de la presse allemande.

    Le terrain d’aviation de Lhéry (à l’ouest de Reims) accueille l’escadrille V24, commandée par le capitaine Faure, la seule à être équipée du Voisin type III armé d’une mitrailleuse (Hotchkiss 7,7 mm).

    Le Voisin III immatriculé V89 qui décolle vers 08H00 du matin, ce 5 octobre 1914, a reçu pour mission la reconnaissance et le bombardement d’une concentration de troupes allemandes signalée au nord de Reims, au fort de Brimont.

    Piloté par le sergent Joseph Frantz, assisté du mécanicien observateur Louis Quénault, l ’ a v i o n parviendra, s a n s dommage, au-dessus de son objectif où, en dépit du feu nourri p a r l’ennemi, il réussira à larguer à la main six bombes, des obus de 90 millimètres, à la verticale des troupes allemandes signalées.

    Alors que l’appareil reprend la direction de Lhéry, son pilote décide de faire un détour par la vallée de la Vesle et change donc de cap vers l’ouest.

    Le même matin, le sous-officier Wilhelm Schlichting (21 ans) accompagné de l’observateur Fritz von Zangen (31 ans) a, lui aussi, reçu l’ordre d’une mission de reconnaissance qu’il doit effectuer dans le secteur de Fismes. Il a décollé d’un terrain situé à 20 km au nord de Reims à bord de son Aviatik, un avion solide mais assez lent. Après avoir rempli avec succès sa mission, il survole sur le chemin du retour la vallée de la Vesle, à près de 1500 m d’altitude. Volant à 2000 m d’altitude et scrutant attentivement le ciel, l’équipage français remarque soudainement une légère traînée dans à 9 heures (Ouest). S’étant assuré qu’il s’agissait bien d’un avion allemand, il décide alors d’intercepter l’intrus.

    Frantz lance le moteur de son appareil a plein régime et pique sur l’avion ennemi à une vitesse de 120 km/h. Cette manoeuvre lui permet de se placer dans le sillage de l’Aviatik qui ne l’aperçoit que lorsqu’il ne se trouve plus qu’à une centaine de mètres derrière lui. Le pilote allemand rentre dans un virage serré sur la gauche pour tenter de semer le Voisin qui n’est maintenant plus qu’à une cinquantaine de mètres tandis que l’allemand retourne, sans s’en rendre compte, vers les lignes françaises.

    Quenault engage un premier chargeur dans l’Hotchkiss et ajuste son arme dans l’attente du meilleur moment pour tirer avec précision. L’observateur allemand ayant compris les intentions des Français vide le chargeur de sa carabine automatique. Frantz évite le tir en effectuant des manoeuvres de glissade tout en se rapprochant à moins de 20 mètres de son ennemi. C’est alors que Quenault ouvre le feu et vide son chargeur. Il réarme et reprend le tir au coup par coup. L’Aviatik continue d’esquiver par des virages de plus en plus serrés, mais Quenault tire à chaque fois qu’il est en bonne position. Ce ballet mortel attire les soldats français qui observent, fascinés, ce combat des temps modernes. Brusquement, après le tir de la 46ème cartouche, l’arme de Quenault s’enraille. Le combat semble perdu mais plusieurs balles ont atteint leur cible et l’Aviatik se dresse subitement vers le ciel. Frantz évite la collision de peu, et l’avion allemand bascule sur le dos et pique vers le sol. Il s’écrase dans un marais de la vallée de la Vesle, à 15 km de Reims, près du cantonnement de la 5ème Armée Française commandée par le Gal Franchet d’Esperey. De nombreux soldats accourent pour saluer cette brillante victoire.

    Le Général ordonne d’enterrer, avec les honneurs, ces deux premières victimes de ce combat aérien.

    Les deux aviateurs français seront décorés, de la Médaille Militaire pour Quenault et de la Légion d’Honneur pour Frantz, le 11 octobre 1914 sur le terrain de Lhery, lors d’une prise d’armes devant l’escadrille V 24. Cette action a bouleversé l’histoire de l’aviation militaire. Pour la première fois un appareil a attaqué et en a détruit un autre. Le 5 octobre 1914, dans le ciel de la Marne, l’avion est définitivement devenu une arme de guerre à part entière, dont l’évolution va rapidement aboutir au chasseur à partir de l’année 1915.

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    l’union 131028 a

    RÉCOMPENSE : Jacques Douadi chevalier de la Légion d’honneur

     

    Jacques Douadi (à droite) félicité par Patrick Demouy. Bernard Sivade

    Maire de Sillery et vice-président de Reims Métropole, Jacques Douadi a reçu la croix de chevalier de la Légion d’honneur des mains du professeur Patrick Demouy, directeur de l’Institut universitaire du temps libre. La cérémonie, solennelle et conviviale, s’est tenue à l’hôtel des Comtes de Champagne où les invités y ont été accueillis par Pierre-Emmanuel Taittinger.

    Pour résumer l’engagement au service de l’intérêt général du nouveau reçu dans le premier ordre national dont les mérites éminents ont été reconnus par la République, un médiéviste s’imposait pour composer une chanson de geste, et en premier troubadour faire l’éloge de l’homme, du pharmacien et de l’élu dont le travail soigné et la qualité d’écoute ont permis de réorganiser, sans psychodrames majeurs, la carte de l’intercommunalité dans la Marne.

    Jacques Douadi s’est investi plus encore dans ce dossier fort de son expérience d’élu local depuis 1983 et de ses solides compétences en matière de décentralisation et l’aménagement du territoire.

    Epanouissement dans l’action



    Quatrième d’une famille de huit enfants, ancien Z des enfants de troupe d’Autun ayant la charge d’en porter le drapeau, Jacques Douadi a toujours eu à cœur de servir. Lorsque l’armée s’est fermée à lui, il n’a pas renoncé. Il a opté pour un autre engagement : celui de l’épanouissement dans l’action au service de ses concitoyens en ayant comme référence le discours de Bayeux du général de Gaulle. Sillery et la région Champagne-Ardenne auront profité de son envie d’agir pour les autres.

    Il a toujours usé de sa liberté intellectuelle et politique pour afficher parfois une différence incomprise des partis. Jacques Douadi ne repart pas aux prochaines municipales mais, gageons que ce futur grand-père et son épouse ne seront pas absents du tissu associatif marnais.

    HERVÉ CHABAUD

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    l’union 131010 a

    HONNEUR : Des héros au ruban rouge

     

    L’association regroupe des légionnaires décorés pour actes de courage.

    Présidée par le vice-amiral Christian Martin, l’Association nationale des membres de la Légion d’honneur DPLV (décorés au péril de leur vie) a tenu son congrès à Reims, avec une assemblée générale à l’hôtel de ville en présence de la maire de Reims, Adeline Hazan, et de l’adjoint Jean- Claude Laval.

    Conduites par la section Champagne-Ardenne et son président Jack Coudert, les délégations ont déposé dimanche matin des gerbes d’abord au monument des Martyrs de la résistance, puis au monument de la Légion d’honneur et enfin au monument aux morts des deux guerres place de la République, en présence des autorités civiles et militaires.

    Accompagnés des porte-drapeaux, les congressistes ont ensuite assisté à une messe à la cathédrale, dédiée à la mémoire des membres de l’association décédés : ont été cités les noms des précédents présidents de la section Marne : René Azoulay, Claude Glasser et Joanès Brochet.

    Créée en 1927 par le journaliste Maurice d’Hartoy, l’association nationale rassemble les personnes ayant reçu la Légion d’honneur pour faits de guerre ou d’héroïsme civil.

    Elle compte actuellement 3 000 membres titulaires. La section DPLV Champagne-Ardenne a son siège au Cercle Colbert, 4, rue Noël à Reims.

    DE NOTRE CORRESPONDANTE THÉRÈSE DELESALLE

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    l’union 130906 a

    CERNAY-LÈS-REIMS / Anniversaire : Émouvante cérémonie du souvenir

     

    Des gerbes ont été déposées devant la stèle.

    Le 30 août 1938, à 1 h 25 du matin, l’avion - un Mureaux 115 - piloté par l’adjudant Louis Desruelles, avec à son bord le lieutenant de Bailliencourt, s’écrasait sur le mont de Berru, dans un bois de Cernay-lès-Reims. On vient de fêter le 75e anniversaire de cet événement.

    LA stèle érigée à l’emplacement du crash vient d’être rénovée par la commune et un bel hommage a été rendu à ces hommes fauchés en pleine jeunesse, alors qu’ils effectuaient un vol de reconnaissance pour le compte du centre d’expérience aérienne militaire de Reims. Selon Michel Julien et son histoire de Cernay, « des habitants se rappellent que cet avion avait cisaillé beaucoup d’arbres avant de s’écraser dans la clairière » et un long article de l’union, pour les obsèques des deux aviateurs, avait titré « Une impressionnante cérémonie » en présence du cardinal Suhard.

    Pour le 75e anniversaire de cet événement, on a pu voir un cortège de personnalités gravir la longue pente qui part des vignes pour accéder au monument, y déposer des gerbes et observer une minute de silence avec le maire Patrick Bedek, entouré de ses adjoints, du conseiller général Alphonse Schwein, de représentants de l’ordre de la Légion d’honneur, de l’éducation nationale, et des associations d’anciens combattants.

    La famille de l’adjudant Desruelle était présente et elle a apprécié l’hommage rendu au sol mais aussi dans le ciel par Marie-France Maigrot, aux commandes d’un Tigermoth de 1942 qui a tournoyé au-dessus de la clairière pendant toute la durée de la cérémonie, marquant ainsi la part prise par l’association Maison Rouge, qui gère le musée du terrain d’aviation de Condé-Vraux.

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    l’union 130821a

    CHALONS-EN-CHAMPAGNE : Ligue universelle du bien public : Michel Le Dren médaillé d’or

     

    Le colonel de réserve Michel Le Dren s’est vu attribuer sa distinction le 14 août.

    Président de l’association des membres de la Légion d’honneur de Châlons-en-Champagne et du comité de Châlons-en-Champagne du Souvenir français, le colonel de réserve Michel le Dren s’est vu attribuer le 14 août dernier la médaille d’or de la Ligue universelle du bien public.

    Cette distinction et son diplôme lui seront remis le samedi 21 septembre lors d’une cérémonie à la Maison d’éducation de la Légion d’honneur.

    La Ligue est rattachée à l’ONU au titre d’organisation non gouvernementale. Sa devise est : « honneur et dévouement, gloire aux meilleurs serviteurs de l’humanité ».

    Cet ancien directeur du travail très impliqué dans la vie associative est ainsi récompensé pour ses divers engagements au service de l’intérêt général, des valeurs de la République et de la mémoire de la Nation.

    Ce natif de Sermaize-les-Bains, ancien auditeur de l’Institut des hautes études de la Défense nationale, a également été au cours de sa carrière directeur du travail de la région Champagne-Ardenne après avoir exercé dans l’Aube, en Haute-Saône, dans l’Indre, à la Réunion et en Nouvelle-Calédonie.

    Michel le Dren a été conseiller social de la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie et directeur de Safran à Paris. C’est un passionné d’histoire contemporaine et de la défense des valeurs humanistes.

    Il est chevalier de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre national du Mérite, des Palmes académiques, du Mérite agricole et titulaire de la Médaille d’or de la jeunesse et des sports.

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    Union130816a

    REIMS : Just Fontaine, le ballon toujours à l’esprit

     

    Just Fontaine, ici avec Raymond Kopa et Dominique Colonna, que de bons souvenirs pour le Stade de Reims

    L’illustre attaquant du Stade de Reims (1956-1962) fêtera ses 80 ans dimanche. L’occasion de se retourner, un peu, sur sa carrière et de discuter football, l’amour de sa vie.

    Le foot était ma passion (…) et le reste », déclare Just Fontaine, le recordman des buts en une édition de Coupe du monde (13) et ancien sélectionneur « le plus météorique » de l’équipe de France de football, qui fêtera ses 80 ans dimanche, après avoir été promu au grade d’officier de la Légion d’honneur à la mi-juillet.

    Quels souvenirs gardez-vous de votre fabuleuse année 1958, marquée par ce titre de meilleur buteur en Coupe du monde ?
    « J’ai fait une trêve de décembre 1957 à février 1958, ce qui fait qu’au mois de juin, j’étais en pleine forme.
    Ce n’est qu’à l’aéroport avant de partir en Suède que Paul Nicolas (responsable de l’équipe de France) et Albert Batteux (l’un des entraîneurs), qui ne voulait pas vraiment de moi, m’ont dit que je jouerais avant-centre. »

    Mais votre carrière s’est arrêtée prématurément…
    « J’ai eu une double fracture, le 20 mars 1960 et le 1er janvier 1961. On parle beaucoup de mon record, mais j’aurais bien échangé mon record contre cinq ou six ans de plus, car le foot était ma passion.
    J’étais au sommet, je gagnais beaucoup d’argent pour l’époque. Ce n’était pas les sommes actuelles, je gagnais cinq fois le SMIC, maintenant ce serait plutôt cent fois. »

    Vous avez été entraîneur du PSG, que pensez-vous de son retour au premier plan ?
    « J’ai été le seul à le faire monter en Première division, une sorte de record. J’en ai un autre, celui du sélectionneur le plus météorique. Deux matches, et après, dehors ! J’étais le seul sélectionneur bénévole. Le PSG est capable de devenir un grand club mais pas encore comme le Barça. »

    Vous semblez toujours au fait de l’actualité du football, que pensez-vous de l’évolution du monde pro ?
    « Je suis passionné par le foot, je regarde tous les matches, même la finale des moins de 20 ans. Ma conception du foot, c’est l’exemple du Barça. Là-bas, des minimes aux seniors, tout le monde se tient à la même philosophie. Il y a du Cruyff là-dessous. »

    Un Championnat de France à deux vitesses ne vous inquiète-t-il pas ?
    « L’avantage c’est d’avoir de l’argent, l’inconvénient c’est que, contre toi, toutes les équipes jouent le match de leur saison. On a connu cela avec Reims. »

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    Union130810a

    CHÂTELRAOULD-SAINT-LOUVENT : Battu à mort il y a 70 ans : Hommage à Jacques de la Fournière de Saint-Genis

     

    Capitaine au 29e Bataillon de chasseurs à pied en 1912.

    Soixante-dix ans après sa mort, un hommage sera rendu à Jacques de la Fournière de Saint-Genis.

    CHEF du premier groupe de Résistance « Yes » de la région de Vitry-le-François dès mai 1943, Jacques de la Fournière de Saint-Genis est arrêté par la Gestapo avec son fils Jean au château de Beaucamp à Châtelraould-Saint-Louvent le 18 juin 1943.

    Ils sont emmenés à Châlons-sur- Marne. Puis, le commandant de La Fournière de Saint- Genis est transféré à Paris où il meurt sous les coups le samedi 7 août 1943, à l’âge de 51 ans, sans avoir parlé. Son corps sera rendu quelques jours après à sa famille avec le motif : « A succombé à ses anciennes blessures de guerre ».

    Croix de Guerre 1914-1918

    Né le 31 décembre 1892 à Vitry-le-François, le commandant Jacques de la Fournière de Saint-Genis fut inhumé au cimetière du Midi. Ses obsèques à la Collégiale Notre Dame de l’Assomption donnent l’occasion à des milliers de français de manifester leur admiration au héros en narguant l’occupant. Capitaine au 29e Bataillon de chasseurs à pied en 1912, engagé volontaire en 1914, Jacques de La Fournière de Saint- Genis terminera la première guerre mondiale comme Commandant de Réserve, avec la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur, la Croix de Guerre avec sept citations et quatre blessures. Il était également titulaire de la Croix de guerre Belge 1914-1918 et de la Médaille de la Vaillance polonaise 1914-1918.

    Maire de Châtelraould

    Jacques de La Fournière de Saint-Genis s’engagera au service de ses concitoyens et sera élu maire de Châtelraould- Saint-Louvent le 27 juillet 1930 et le restera jusqu’au 5 février 1933.

    Ancien combattant 1939- 1940 avec deux citations, le commandant Jacques de La Fournière de Saint-Genis est rappelé, puis fait prisonnier, mais réussit à s’évader le 8 juillet 1940 et à rejoindre Châtelraould-Saint-Louvent le 14 juillet.

    Il fut, par la suite, l’instigateur du premier groupe de résistance de l’arrondissement, créé en mai 1943. Un groupe qui sera connu par la suite sous le nom de « Yes ». Avec ses comparses, d’anciens officiers de la Grande-Guerre comme avec de nombreux jeunes locaux, il accueille les premiers parachutages au mois de mai à la Ferme des Perrières à Blacy. Quatre tonnes d’armes furent ainsi recueillies. Le 18 juin 1943, le commandant de La Fournière de Saint-Genis est arrêté au matin par les Allemands avec son fils Jean. Le groupe est traqué, disloqué, les armes saisies… Le capitaine Delhomelle arrêté, mourra dans un camp de représailles, ainsi que Jean Musset et Louis Bourgeois de Loisy-sur-Marne et René Grosyeux, de Vitry-le- François. Le secrétaire de mairie de Vitry-le-François, Jean Pierret, reviendra d’Allemagne en juin 1945.

    Le commandant Jacques de La Fournière de Saint-Genis recevra la Croix de Guerre 1939-1945 avec Palmes, à titre posthume. Une plaque a été posée sur le monument aux Morts de Châtelraould-Saint- Louvent pour rappeler sa bravoure. De même, les Américains construisent un quartier à Luxémont-Villotte et le baptisent de son nom en y faisant édifier un monument à sa mémoire.

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le château de Beaucamp à Châtelraould-Saint- Louvent servira de lieu de repos du Maquis des Chênes qui y fera prisonniers de nombreux Allemands.

    Un hommage sera rendu au Commandant Jacques de La Fournière de Saint-Genis le jeudi 29 août prochain à 17 heures au cimetière du midi, à l’occasion de la cérémonie annuelle d’hommage aux résistants inhumés dans le cimetière civil de Vitry-le-François.

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    Union130730a

    REIMS : La Légion d’honneur en congrès national

     

    Le lieutenant Jack Coudert et son équipe préparant l’accueil des congressistes.

    Les décorés du premier Ordre national au péril de leur vie ont choisi la Marne, terre d’histoire et de souffrances mais aussi terre de réconciliation, pour tenir leur congrès national à l’automne. Les temps forts se dérouleront à Reims.

    « LES légionnaires civils et militaires, décorés au péril de leur vie, éprouvent aujourd’hui le besoin de se compter, de se connaître et de contribuer par leur exemple et leur action, à maintenir le prestige du glorieux ordre national auquel ils veulent être fiers d’appartenir. » Ainsi s’exprimait en 1928, Paul Le Faivre ministre plénipotentiaire dans la « Revue universelle ».

    Cet objectif préside toujours au rassemblement de ces titulaires de la Légion d’honneur qui ont choisi cette année Reims pour se retrouver. Leur congrès national aura lieu du vendredi 4 au dimanche 6 octobre et sera séquencé en temps de travail et de visites historiques. Un temps mémoriel devant le monument aux morts, celui des martyrs de la Résistance et à la cathédrale est aussi prévu le dimanche matin. Tous les élus de la région et les régiments qui y sont présents ont apporté leur soutien aux organisateurs. Autant de marques de respect envers des hommes et des femmes dont les états de service, de disponibilité et d’audace au service de la France témoignent de leur rectitude et d’un patriotisme qui sied à la République une et indivisible.

    Mobilisés pour bien accueillir

    « Il n’est de cité que je préfère à Reims : c’est l’ornement et l’honneur de la France » écrivait le Castelthéodoricien Jean de La Fontaine. Le président national de l’Association des décorés de la Légion d’honneur au péril de leur vie, le vice-amiral Christian Martin cite le fabuliste axonais pour encore mieux justifier le choix de la ville martyre de la Première Guerre mondiale, cité de la reddition des armées nazies pendant la Seconde et terre de réconciliation entre la France et l’Allemagne par la rencontre du 8 juillet 1962 à Notre-Dame entre le général de Gaulle et le chancelier Adenauer.

    Reims est aussi l’une des villes de France chevalier de la Légion d’honneur et possède un corps des sapeurs-pompiers dont le drapeau porte également cette croix prestigieuse. Pour que le congrès soit un succès, les légionnaires peuvent compter sur le président de la section Champagne-Ardenne de l’association, le Rémois Jack Coudert et son équipe très mobilisée.

    Tous œuvrent depuis plusieurs mois pour que cette importante réunion se déroule dans les conditions les plus favorables et que leurs invités découvrent l’ampleur du patrimoine historique de la métropole.

    Les relations entretenues par la structure avec les autres associations de la Légion d’honneur sont excellentes et les synergies nombreuses. Elles s’inscrivent dans cet état d’esprit des légionnaires que précisait encore Paul Le Faivre : « Ils savent que la Légion d’honneur n’a pas été créée pour eux seuls. Loin de prétendre monopoliser le mérite, ils ne contestent nullement celui de leurs collègues admis dans l’Ordre pour d’autres motifs infiniment respectables. Ils désirent seulement se grouper en une vivante et utile amicale dont tous les membres sans exception auront obtenu le ruban rouge au danger ».

    Hervé CHABAUD

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    Union130716b

    REIMS : Légion d’honneur : Les promus « rémois » du 14-Juillet

     

    Christian Forestier, ancien recteur de Reims, a été promu commandeur.

    Ils ont ou ont eu un lien avec Reims, et ils ont été distingués dans l’ordre de la Légion d’honneur, au titre de la promotion du 14-Juillet.

    Ces personnalités sont Mary-Hélène Bernard, une spécialiste de la neurochirurgie, Claudine Maillard, présidente de chambre à la cour d’appel, toutes deux faites chevaliers sous l’égide du ministère de la Justice, et l’ancien recteur de l’académie de Reims Christian Forestier, administrateur général du Cnam (Conservatoire national des arts et métiers), promu commandeur pour le compte de l’Education nationale.

    Mary-Hélène Bernard est présidente de la compagnie des experts judiciaires près la cour d’appel de Reims, elle est aussi professeure des universités- praticienne hospitalière dans cette discipline.« Rémoise de toujours, ajoute-t-elle, j’ai été membre du conseil d’administration de l’université de 2006 à 2008, médecin médiateur du CHU, coordonnateur de la structure interne de médecine légale du CHU depuis 2011 ; mon père Lucien Bernard, professeur à la faculté des sciences et chevalier de la Légion d’honneur, décédé en 2000, avait été président de l’université dans les années 80. »

    Claudine Maillard pour sa part, née Rudolf, est alsacienne d’origine ; d’ailleurs elle réside toujours dans la banlieue de Strasbourg. Mariée et mère de deux enfants, elle a été juge d’instance à Saverne avant d’intégrer par la suite le tribunal de grande instance de Strasbourg. Elle a rejoint Reims récemment, en 2012, où elle fut d’abord présidente de la chambre de la famille à la cour d’appel avant de passer à la première chambre civile. Son dossier fait état de 38 ans de services.

    Christian Forestier, lui, avait été nommé en 1981 recteur de l’académie de Reims, puis en 1984, recteur de Dijon. En 1985, il entre au cabinet du secrétaire d’État à l’enseignement technique, Roland Carraz. Il retrouve des fonctions de recteur à Créteil en 1988 où il reste 4 ans avant d’être appelé au ministère de l’Education nationale, à la direction des lycées et collèges (1992- 1995) puis, à la direction générale des enseignements supérieurs (1995-1998). Né le 8 décembre 1944, ingénieur diplômé de l’Insa (Institut national des sciences appliquées) de Lyon, docteur ès sciences, Christian Forestier a également été directeur de l’IUT de Saint-Etienne (1976), vice-président puis président de l’université de Saint-Etienne (1974-1981).

    A.P.

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    Union130716a

    VITRY-LE-FRANÇOIS : Maire de la commune et conseiller général de la Marne : Légion d’honneur : Jean-Pierre Bouquet promu chevalier

     

    Élu député en 1988 à 1993, il ne parviendra pas à retrouver son siège face à Charles de Courson.

    À l’âge de 62 ans, Jean-Pierre Bouquet vient d’être nommé chevalier pour la promotion du 14-Juillet, comme deux autres Marnais.

    IL ne s’y attendait pas. Et comme le veut la coutume, c’est dans un silence bien tenu que cette nomination s’est préparée autour de lui. Jean- Pierre Bouquet, maire PS de Vitry-le-François, président de la communauté de communes de Vitry-le- François et conseiller général, vient d’être nommé chevalier de la Légion d’honneur. Une distinction qui fait suite à celle apportée voici quelques années par Ségolène Royal, alors ministre en visite à Vitry-le-François. Elle lui avait remis à cette occasion le ruban bleu symbolisant le grade de chevalier dans l’ordre national du mérite. Conseiller général depuis 34 ans, le socialiste Jean-Pierre Bouquet, administrateur territorial à Paris, est élu maire de la cité rose depuis 1989, avec une rupture entre 2001 et 2008. Fin connaisseur des rouages de la politique, il détient un relationnel dépassant les frontières de la région, l’aidant ainsi souvent à obtenir ce qu’il désire et à stopper net ce qu’il ne veut pas pour sa ville, son canton ou sa communauté de communes.

    Féru d’histoire, particulièrement attaché aux valeurs de la République, le sexagénaire, qui présente parfois un égo un peu trop développé, comme beaucoup d’hommes politiques, s’avère plutôt pragmatique. Travailleur, proche de ses administrés même s’il ne réside pas sur sa commune, il oeuvre beaucoup pour sa ville pour laquelle il voit les choses en grand, dans le seul souci de la tirer vers le haut. Lors de la primaire socialiste de 2011, il avait apporté son soutien à François Hollande. Dans le cadre de sa campagne, ce dernier lui avait demandé une expertise sur la fonction publique territoriale. Jean-Pierre Bouquet l’a accueilli sur ses terres à deux jours de l’élection présidentielle. C’est dimanche midi que Jean-Pierre Bouquet a appris la nouvelle, en recevant d’un ami haut placé chez ERDF un SMS le félicitant pour sa nomination, à sa grande surprise. « C’est un grand honneur, surtout qu’il s’agit d’une promotion symbolique le jour du 14-Juillet, fête de la nation. C’est aussi un honneur que je partage avec tous ceux avec lesquels j’ai travaillé en tant que député de la Marne, conseiller général, conseiller régional, maire de Vitryle- François, président de communauté de communes, sans oublier mes responsabilités au titre de la fonction publique territoriale. Enfin, je partage cette nomination avec mes parents qui m’ont élevé dans l’esprit de la République, mon épouse et mes fils sans lesquels rien eut été possible. J’y associe également tous les militants et sympathisants qui m’ont toujours soutenu. »

    A.-S.C.

    Biographie



    1951 : naissance à Gray en Haute-Saône ;
    1979 : il est élu conseiller général pour le canton de Saint-Remy-en-Bouzemont, siège qu’il occupe sans discontinuité depuis ;
    1988 : il est élu député socialiste de la cinquième circonscription de la Marne. Il fait partie de la commission des finances ;
    1989 : il est élu maire de Vitry-le-François ;
    1993 : il est battu par Charles de Courson (CDS) avec 44,29 % des voix ;
    1997 : il échoue à reconquérir son siège en 1997 dans une triangulaire où il n’obtient que 38,69 % des suffrages ;
    2001 : il perd la municipalité face au candidat de droite, Michel Biard ;
    2002 : il est battu dès le premier tour avec 24,68 % des voix ;
    2008 : il retrouve la mairie dès le premier tour.

    Promotion 2013



    La promotion du 14-Juillet de la Légion d’honneur comporte cette année 656 décorés, dont 533 chevaliers, 96 officiers, 21 commandeurs, 5 grands officiers et un grand’croix. Aux côtés de Jean-Pierre Bouquet, le papa d’Asterix, le Marnais Albert Uderzo, et l’ancien grand buteur du Stade de Reims, Just Fontaine.

    Le Marnais Albert Uderzo est promu officier. Né à Fismes, il a quitté la Marne dans sa prime jeunesse pour les lumières de Paris. Il n’en garde pas moins un lien affectif avec sa ville natale où il est le parrain depuis les débuts de la fête du livre, qui se déroule tous les ans en mai.

    Un autre promu célèbre a fait honneur à notre région. Il s’agit du footballeur Just Fontaine, élevé au grade d’officier. Ce dernier est une des légendes du grand Stade de Reims entre 1956 et 1962. Le buteur rémois revient parfois sur le lieu de ses exploits à Delaune et ne manque jamais de commenter le parcours des Rouge et Blanc comme cette année lors de la première saison du Stade en Ligue 1, 33 ans après.

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    Union130701a

    PROMOTIONS : Des Marnais décorés de la Légion d’honneur

     

    Une promotion militaire dans l’ordre national de la Légion d’honneur est publiée au Journal officiel d’hier. Plusieurs Marnais y sont distingués.

    Le général d’armée aérienne Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air est promu au grade de commandeur. Cet ancien commandant de la BA 112 est rémois.

    Le général de corps aérien Patrick Charaix, commandant des Forces aériennes stratégiques, ancien pilote du Normandie-Niemen sur la BA 112 et qui connaît si bien Coulommes-la-Montagne et Gueux, est également promu commandeur.

    Un autre Rémois, le colonel Jean-Pascal Breton, patron du Service d’information et des relations publiques de l’armée de l’air et ancien pilote sur la BA 112, est nommé officier tout comme le colonel Jean-Michel Meyer, dernier commandant de la BA 112 « commandant Marin-la- Meslée de Reims ».

    Deux anciens Marnais sont également distingués. Le général d’armée Pierre Le Jolis de Villiers de Saintignon, major général des armées et ancien commandant du 503e régiment de chars de combat de Mourmelon est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur. Le général de corps d’armée Frédéric Servera, directeur des personnels de l’armée de terre et ancien commandant de la 1re brigade mécanisée de Châlons, est nommé commandeur.

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    Union130614a

    CHALONS-EN-CHAMPAGNE : Commémoration : Hommage à Pierre Loyer, héros du Mau

     

    L’hommage au lieutenant Loyer au carré du cimetière de l’Est s’est faite en présence de son fils et de son épouse..

    Héros du Mau, tombé sous les balles allemandes le 12 juin 1940, le lieutenant Pierre Loyer a été honoré mercredi en présence de son fils Jacques et de son épouse toujours présents, lui qui n’a pas eu peur d’affronter un ennemi menaçant.

    Ce jeune officier de 32 ans, du 485° régiment de pionniers coloniaux de Marmande a en effet perdu la vie à l’une des fenêtres de l’hôtel de Ville de Châlons. Une plaque située sous cette fenêtre rappelle que c’est là qu’il a tenté de ralentir l’avance allemande et qu’il est mort en héros.

    Auparavant, un hommage solennel lui était rendu sur sa tombe au carré militaire du cimetière de l’Est, en présence d’une douzaine de porte-drapeaux et de nombreuses autorités civiles et militaires. Les drapeaux se sont inclinés après que fut déposée une gerbe par le représentant de la Ville au monde combattant Serge Helleringer, accompagné du fils du disparu et des autorités militaires, et une seconde gerbe par Michel Le Dren, président du comité de Châlons du Souvenir français. Les sonneries aux morts ont également retenti au cimetière ainsi qu’à l’angle de la place Godard, à proximité de la plaque érigée en mémoire du héros du Mau. Simultanément, une gerbe fut déposée à la fenêtre ou le lieutenant Loyer perdit la vie.

    À noter que l’officier courageux a été cité à l’ordre de l’armée et la Légion d’Honneur lui a été attribuée à titre posthume le 4 novembre 1942.

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    Union130601a

    REIMS : L’hommage rendu aux morts en Indochine

     

    Deux gerbes ont été déposées.

    Depuis 2005, le 8 juin est devenue la journée nationale d’hommage aux morts pour la France en Indochine et une cérémonie à leur mémoire s’est déroulée au monument de la place de la République à Reims, en présence des autorités militaires et civiles.

    Le sous-préfet Michel Bernard a tout d’abord lu le message de Kader Arif, ministre délégué auprès du ministre de la Défense, chargé des anciens combattants. Y sont rappelés les quinze ans de combats d’abord contre l’occupant japonais entre 1939 et 1945, puis contre le Vietminh jusqu’en 1954.

    Dans le Mémorial érigé à Fréjus il y a vingt ans reposent plus de 17 000 militaires identifiés et 3 000 inconnus, sans oublier le mur du souvenir sur lequel sont inscrits les 34 000 noms de ceux qui n’ont pas été retrouvés ou qui sont inhumés dans un caveau familial.

    C’est en pensant à tous ces soldats qui ont fait preuve de courage, de volonté, de sens du devoir « dans une guerre menée loin de chez eux » que deux gerbes ont été déposées par le sous-préfet, l’adjoint Jean-Claude Laval, le général Bruno Guibert, commandant de la 1ère brigade mécanisée et délégué militaire Marne, le député Arnaud Robinet et Jack Coudert, président Champagne-Ardenne des membres de la Légion d’honneur décorés au péril de leur vie.

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    Union130601a

    EPERNAY : Institut universitaire du temps libre L’ordre national du Mérite a dévoilé ses secrets

     

    Hervé Chabaud, journaliste et écrivain, a présenté l’historique de la distinction.

    L’Institut universitaire du temps libre recevait ce jeudi Hervé Chabaud, journaliste et écrivain, dans le cadre de son programme de conférences. Face à un public de connaisseurs, le rédacteur en chef de L’Union-L’Ardennais a évoqué les circonstances qui ont amené la création de cet ordre institué en 1963. C’est en fait l’état du pays au milieu du XXe siècle qui a aiguillé les gouvernants vers une nouvelle décoration, devant l’explosion du nombre de Légions d’Honneur attribuées suite aux deux conflits mondiaux.

    Valoriser la Légion d’Honneur

    Appelée à remplacer d’anciens ordres ministériels et coloniaux, la nouvelle distinction a permis entre autres, de revaloriser la Légion d’Honneur créée par Napoléon Bonaparte le 20 mai 1802 pour récompenser d’éminents mérites et d’effectuer du même coup un certain toilettage. Ce fut également l’occasion de rappeler qu’il ne s’agissait pas uniquement d’arborer un ruban lors des manifestations patriotiques, mais de s’investir dans des valeurs de lien intergénérationnel, d’expliquer les ordres, leur raison d’être.

    Les nouveaux détenteurs endossant au passage le rôle d’ambassadeurs du respect dans des engagements et des actions associatifs ou autres. Une longue réflexion menée auprès du Général De Gaulle et du Général Catroux aboutissait à la signature du décret le 3 décembre 1963. Pour la petite histoire, ce décret était signé de Charles De Gaulle, Président de la République en exercice, Georges Pompidou, alors Premier ministre et Valéry Giscard d’Estaing, ministre des Finances et de l’Économie de l’époque, tous deux futurs présidents de la République.

    La prochaine conférence de l’IUTL aura lieu jeudi 6 juin de 14 h 30 à 16 h 30 au Palais des fêtes d’Épernay. Le thème : Histoire de l’art - Gallé, chef de l’École de Nancy par Marie-Thérèse Nolleau. Renseignements et inscriptions : Solange Solle, 8, rue Blandin 51 200 Épernay. Tél. 03.26.51.57.53.

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    Union130529a

    CHALONS-EN-CHAMPAGNE : Vive la féminisation de l’ordre de la Légion d’honneur

     

    A l’abbaye de Vinetz, les officiels autour du président.
    Les légionnaires réunis lors de l’assemblée.

    Nombreux étaient présents les légionnaires actifs de la Société d’entraide des membres de la Légion d’honneur (SEMLH), (292 actuellement), ce samedi 25 mai lors de l’assemblée générale annuelle « Marne » qui s’est tenue à l’Abbaye de Vinetz à Châlons-en-Champagne.

    Après un dépôt de gerbe au monument aux morts de la ville, en compagnie de Michel Le Dren, président du comité de Châlons, de René Doucet premier adjoint au maire et du colonel Jockers, commandant la région de gendarmerie de Champagne-Ardenne, le président Claude Signoret qui a renouvelé son mandat pour trois ans, a tout d’abord invité l’assistance à observer quelques instants de silence en mémoire des personnes décédées depuis 2012.

    Il a notamment évoqué la disparition l’an dernier de Nicole Le Dren, épouse de Michel Le Dren, et plus récemment Christian Lefevre, compagnon de Françoise Arvois, présidente du comité de Vitry-le-François. A ses côtés, avaient pris place le sous-préfet Didier Loth, représentant le préfet de la Marne Pierre Dartout.

    Puis, il a dressé le bilan des actions d’Entraide et de Solidarité des comités, des activités de cohésion des comités de Reims, Epernay, Vitry-le-François.

    Le point d’orgue des actions : la cérémonie de remise des prix aux lauréats du concours « des dix mots de la langue française en Champagne-Ardenne » aux élèves d’écoles primaires, collégiens, lycéens et membres des associations, avec des personnalités de choix comme Yves Duteil et Patrick Poivre d’Arvor. Les légionnaires ont été aussi comblés par la visite en avril, à l’invitation du général Bruno Guibert, de la 1re brigade mécanisée, de ses missions ainsi que des matériels du 1er Rama.

    Le président Signoret a, lors de son rapport moral, rappelé qu’un phénomène d’érosion existe, qu’une génération s’en va et n’est pas remplacée. Et de dire « Notre société éprouve de plus en plus de difficultés, nous avons tous un rôle à jouer ! »

    Et ce, notamment à propos de la pauvreté, des besoins de la population, particulièrement de la jeunesse. « Il faut compléter aussi les rangs laissés vides par une génération d’anciens combattants, de résistants et déportés de la Seconde Guerre mondiale. Difficulté également de remplacer les porte-drapeaux », et Claude Signoret de rappeler « qu’il fondait tout de même quelques espoirs sur la féminisation de l’Ordre pour relancer le dynamisme ! »

    A noter qu’un tout nouveau site Internet de section dû à Yvon Zebic qui s’est proposé pour en être le webmaster, devrait à terme améliorer l’information ainsi que la communication à l’intérieur de la section. Il se nommera : legiondhonneurmarne.fr.

    Il fut, lors de cette assemblée, notamment remis les brevets de Commandeur de la Légion d’honneur à Yvette Lundy et de chevalier de la Légion d’Honneur à Annie Bregal, directrice départementale de la sécurité publique.

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    Union130429a

    REIMS – CORMONTREUIL : Nécrologie : Le général Grenouilleau est décédé

     

    Le général Jean Grenouilleau était commandeur de la Légion d’honneur.

    Le général de division Jean Grenouilleau est décédé vendredi. Ses obsèques auront lieu le jeudi 2 mai à 10 heures à l’église de Cormontreuil.

    Cet ancien chef de corps du 1er groupe de chasseurs à la caserne Jeanne-d’Arc de Reims (1974-1976) est revenu dans la Marne à l’heure de la retraite et s’est alors installé à Cormontreuil. Son engagement a été patent envers le monde combattant, la Légion d’honneur qu’il a présidée à Reims, et la cynégétique dont il a été, à Mourmelon, un fin connaisseur.

    Saint-Cyrien issu de la prestigieuse promotion « général Frère » (1948-1950) du nom du chef de l’Organisation de la résistance de l’armée, déporté au Struthof, il a défendu la devise de ce grand chef : « J’obéis d’amitié ».

    Le général Grenouilleau a consacré sa vie à l’armée de terre et a vécu les campagnes d’Indochine et d’Algérie.

    Homme affable, d’une grande qualité d’écoute, il a été un passionné d’histoire, capable de relater, avec tous les détails opérationnels, un combat de la Grande Guerre, comme la bataille du mont Moret.

    Une approche éclairée



    Il a aussi porté de sa voix douce une analyse fine sur l’évolution des armées et les choix politiques opérés.

    Son expertise a toujours été fondée sur une approche éclairée de la géostratégie et l’exigence qu’un pays doit avoir, pour faire respecter sa souveraineté et de tenir son rang dans la communauté internationale.

    A Reims, il a commandé le 1er GC, un temps choisi dans une carrière militaire. D’autant que, lorsqu’il succède au commandant Teston, il prend la tête d’un beau régiment de l’infanterie mécanisée qui expérimente l’AMX 10. Il tient à la disponibilité opérationnelle de son unité et à l’efficacité de chacun de ses maillons. C’est pourquoi, il invite à ce que chacun mette toutes ses qualités au service du 1er dont la devise coule de source : « Le Premier partout ». Commandeur de la Légion d’honneur, le général Grenouilleau s’est beaucoup impliqué dans l’organisation du Bicentenaire de l’Ordre et a été à l’initiative, à Reims, de rendez-vous pour mieux le faire connaître, notamment auprès des jeunes générations.

    Il a toujours souhaité bien accueillir les nouveaux légionnaires reçus dans l’Ordre et a su faire vivre l’Association des membres dans l’esprit originel des valeurs qu’elle incarne. Le général avait aussi, comme loisir, la chasse qu’il pratiquait avec le souci de la gestion des populations de gibiers présentes sur les camps.

    A sa famille, l’union, dont il était un ami, présente ses sincères condoléances.

    Hervé CHABAUD

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    Union130419a

    Assemblée générale : Les membres de la Légion d’honneur renforcent leur communication

     

    Personnalités et légionnaires réunis pour la cérémonie du souvenir.

    Après avoir déposé des gerbes du souvenir au monument aux morts, puis sur la tombe de la Légion d’honneur et des médailles militaires au cimetière du Nord et enfin au monument aux martyrs de la
    Résistance, l’Association rémoise des membres de la Légion d’honneur a tenu son assemblée générale à la mairie de Reims, accueillie par l’adjoint Jean-Claude Laval qui a dit « Vous êtes ici chez vous ! », puisque la Ville de Reims est titulaire de la Légion d’honneur.

    Le président François Philippoteaux a rappelé que l’association est particulièrement active dans ses diverses missions, en particulier l’entraide et la communication. Celle-ci prend cette année un tour nouveau avec la création d’un site qui concerne la section rémoise mais aussi la SMLH Marne (Société des membres de la Légion d’honneur présidée par le colonel Signoret).

    L’organisation du jeu-concours des 10 mots en Champagne Ardenne est aussi un objectif de plus en plus exemplaire « pour soutenir la cause nationale de la francophonie ». Les lauréats classés premiers dans les diverses catégories seront invités à un voyage culturel.

    En y associant les membres DPLV (Décorés au péril de leur vie), une minute de silence a été observée en hommage aux dix disparus de ces derniers mois, dont le doyen le lieutenant-colonel Roger Sohet, à l’âge de 102 ans. Les effectifs de la Rémoise sont actuellement de 185 personnes et il a été signalé l’arrivée de huit nouveaux légionnaires.

    Des remerciements ont aussi été adressés aux porte-drapeaux sachant qu’ils participent à une cinquantaine de manifestations patriotiques chaque année : il s’agit de Jacques Clerc et Christian Schwint, auxquels se joignent maintenant Pierre Barthelemy, titulaire du drapeau de la Rémoise et Yvon Zebic (qui a reçu en fin d’assemblée son brevet de chevalier de la Légion d’honneur). Jean-Claude Laval leur a renouvelé ses remerciements « car les drapeaux sont, comme les médailles portées sur les poitrines, le signe de la reconnaissance de la Nation ».

    L’assemblée générale élective de la SMLH aura lieu le 25 mai à Châlons-en-Champagne. Elle a, comme la Rémoise, son siège au Cercle Colbert, 4 rue Noël à Reims.

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    Union130414a

    Dix mots fête ses dix ans


    Lors de la remise des prix à l’Hôtel de Ville de Reims, 46 élèves ont été félicités.

    Le fameux jeu-concours en Champagne-Ardenne a fait l’objet d’une édition spéciale : un florilège regroupe les écrits des 60 lauréats et ceux de 28 personnalités qui se sont volontiers livrées à l’exercice proposé pour fêter la langue française.

    A l’occasion de ses dix ans, le jeu-concours en champagne-Ardenne organisé par l’association rémoise des membres de la Légion d’honneur de Reims a donné naissance à un remarquable florilège regroupant à la fois les textes primés en 2013 et une contribution offerte par 28 personnalités locales ou nationales au cours des trois dernières années, à la demande du président François Philippoteaux, qui les a remerciés d’une « épître dédicatoire », en écho à la remise des prix qu’il veut toujours « jubilatoire »…

    Sous le titre « Dix ans, dix mots », l’ouvrage, tout comme le concours, est parrainé par la Délégation à la langue française et aux langues de France.

    Celle-ci était représentée à la cérémonie par son délégué général adjoint Jean-François Baldi.
    Ce dernier a sans attendre dévoilé le thème du concours 2014 : il devrait proposer « Dis-moi dix mots à la folie »…

    Pour la semaine de la francophonie 2013, 18e édition, les mots à introduire dans les textes étaient « Atelier, bouquet, cachet, coup de foudre, équipe, protéger, savoir-faire, unique, vis-à-vis, voilà », soit Dis-moi dix mots semés au loin… Une mission remplie avec brio dans les établissements scolaires de Champagne-Ardenne.

    Lors de la remise des prix à l’Hôtel de Ville de Reims, 46 élèves ont été applaudis par les personnalités venues leur remettre les cadeaux rassemblés grâce au soutien de l’Académie de Reims, du conseil régional de Champagne-Ardenne, de la Ville de Reims et du conseil général.
    Les 40 pages (riches des textes retenus, en vers ou en prose, concis ou prolixes, légers et joyeux ou chargés d’émotion, de souvenirs, de rêve), se lisent avec infiniment de plaisir.
    Quatorze adultes ont également été récompensés pour leur contribution au concours. Ils appartiennent aux associations partenaires de l’opération : membres de l’Ordre des Palmes académiques, Défense de la langue française, université du Temps libre et diverses autres associations de la Légion d’honneur. Les discours officiels ont été ponctués en musique par les élèves de Laure Bergougnan, professeur au collège Saint-Remi de Reims.

    Une mention spéciale au jeune Dylan Jérome pour son solo de trompette.

    Tous les lauréats ont enfin reçu le florilège 2013.

    Il est consultable et en vente au CRDP Champagne-Ardenne.

    Les lauréats

    En catégorie écoles primaires, ont été classés des élèves de Reims : Jeanne d’Arc, Ruisselet, Alfred Gérard et Pommery.

    Les lauréats des collèges (6e et 5e) sont issus du Sacré-Cœur, de Jeanne d’Arc et de Colbert de Reims, du Vieux-Port et de Saint Jean-Baptiste de la Salle à Vitry-le-François, du Prieuré de Binson à Châtillon-sur-Marne.

    Pour le niveau 4e et 3e, sont à l’honneur les collèges rémois Trois-Fontaines, Université, Jeanne d’Arc et Saint-Remi, les collèges Perrot d’Ablancourt de Châlons-en-Champagne et Jean Monnet d’Epernay.

    Les lauréats des lycées viennent de Marc Chagall et Gustave Eiffel à Reims, de Charles de Gaulle à Chaumont, de La Fontaine du Vé à Sézanne, de Chrestien de Troyes à Troyes et de Denis Diderot à Romilly.

    Le jury a aussi décerné 4 prix spéciaux : arts graphiques pour une élève de l’école Jeanne d’Arc de Reims, arts plastiques pour deux élèves du collège du Vieux-Port de Vitry-le-François.

    La classe de 6eA de l’Estic à Saint-Dizier a reçu le prix « Création d’une pièce musicale ».

    Les premiers de chaque catégorie seront invités par les membres de la Légion d’honneur à un voyage culturel au cours du mois de mai.

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    Union130401a

    La promotion de Pâques de la Légion d’honneur


    Les attaches ardennaises d’Yves Coppens sont bien connues.

    La promotion de Pâques dans l’ordre national de la Légion d’honneur comprend cette année 563 décorés dont 469 chevaliers, 68 officiers, 20 commandeurs et six dignitaires, cinq grand officier et un grand’croix. Elle comprend des personnalités des différents secteurs d’activités de la France mais aussi des hommes et des femmes dont les engagements dans la vie de la cité et la vie associative justifient qu’ils soient distingués.

    Si l’on examine la répartition des heureux élus, on remarque que 28,2 % des décorés relèvent des activités économiques, 18,4 % sont issus de la fonction publique, 19 % de l’enseignement et de la recherche, 12,8 % du monde de la santé, des actions sociales et humanitaires, 9,8 % des élus de la nation, 6,8 % de la communication et de la culture. Les derniers 5 % comprennent des figures du monde des cultes, des anciens combattants, du sport ainsi que des Français nommés à titre exceptionnel comme François Gabart, le dernier vainqueur du Vendée Globe.

    Parmi les figures françaises élevées à l’un des deux dignités de l’ordre, un seul grand’croix qui est Bertrand Schwartz, ancien délégué interministériel à l’insertion professionnelle et sociale des jeunes. Il y a également Françoise Barré-Senoussi, prix Nobel de médecine, membre de l’Académie des sciences dont les travaux sont unanimement salués. Elle devient grand officier tout comme le paléontologue, membre de l’Académie de médecine, de l’Académie des sciences et ancien professeur au collège de France, Yves Coppens dont les attaches ardennaises sont bien connues, ou encore le journaliste et écrivain Jean Lacouture, la sociétaire honoraire de la Comédie française Gisèle Casadesus et le biologiste et académicien, François Gros.

    Chez les commandeurs, deux chroniqueurs politiques très écoutés, Michèle Cotta et Alain Duhamel figurent parmi les promus de Pâques ainsi que le président du Secours populaire français, Julien Lauprête, tandis que chez les officiers on note l’historienne du droit Claire Lovisi, actuelle rectrice de l’académie de Nice, l’ancien ministre Jean-Louis Bianco, Dominique Blanchecotte, médiatrice de la vie sociale à La Poste.

    Chez les chevaliers qui sont issus de la plupart des départements de la France métropolitaine et de l’outre-mer, on peut citer le conseiller général de l’Aisne et maire de Lehaucourt,

    Raymond Froment, le maire de Sillery (Marne) et ancien conseiller régional de Champagne-Ardenne, Jacques Douadi, la directrice des Finances publiques de Picardie, Isabelle Martel, Pascale Reitzel, avocate générale à la cour d’appel de Reims, Brigitte Taittinger, ancienne présidente directrice générale des parfums Alain Goutal, Françoise Magnier-Jamou, présidente du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, Martine Clavel-Giudice, ancienne commissaire des renseignements généraux de Reims puis directrice départementale des RG des Ardennes et ex-sous-préfète de Soissons, Michel Brazier, président de l’université de Picardie. Philippe Gueneley, l’évêque de Langres figure aussi dans cette liste pascale.

    Hervé CHABAUD

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    Union130331a

    Qui a obtenu la Légion d’honneur ?


    MARNE. Dans la promotion de Pâques de la Légion d’honneur on relève le nom de plusieurs Marnais qui sont nommés dans le premier ordre national. Le maire de Sillery, Jacques Douadi, ancien conseiller régional de Champagne-Ardenne devient chevalier tout comme François Magnier-Jamou, présidente du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne et Pascale Reitzel, avocate générale à la cour d’appel de Reims. Brigitte Taittinger, ancienne présidente directrice général d’une société de parfum reçoit également le ruban rouge.

    REGION. Plusieurs personnalités qui ont exercé des responsabilités dans la région sont nommées dans l’ordre national de la Légion d’honneur en cette promotion de Pâques 2013. L’historienne du droit Claire Lovisi, actuelle rectrice de l’académie de Nice est promue officier.

    L’Aubois Eric Vouilleminot, contrôleur général des services actifs de la police nationale et ancien chef de la section criminelle du Service régional de police judiciaire de Reims est nommé chevalier. Martine Clavel-Guidice, l’actuelle secrétaire générale de la préfecture du Vaucluse est également nommée chevalier. Commissaire de police, elle a été chef du service des renseignements généraux de Reims, puis directrice départementale des renseignements généraux des Ardennes à Charleville-Mézières avant d’être détachée dans l’administration préfectorale où elle a notamment été sous-préfète de Soissons. A noter encore que Mgr Philippe Gueneley, ancien curé de Romilly-sur-Seine et actuel évêque de Langres reçoit aussi le ruban rouge.

    AISNE. Dans la deuxième promotion de l’année dans l’ordre national de la Légion d’honneur qui est publiée au Journal officiel du dimanche de Pâques, on remarque notamment que Raymond Froment, conseiller général de l’Aisne et maire de Léhaucourt est nommé chevalier tout comme Michel Brazier, président de l’université Jules-Verne d’Amiens.

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    Union130330a

    Suippes / Engagés volontaires du 40e RA A la mémoire de Yoann Marcillan


    Ces futurs artilleurs ont pour parrain, le brigadier-chef Yoann Marcillan, tombé pour la France

    Les jeunes engagés volontaires du 40e régiment d’artillerie (40e RA) ont reçu leur nom de baptême au cours d’une cérémonie organisée au CFIM (Centre de Formation Initiale des Militaires du rang) de Valdahon.

    Cette tradition de baptême de promotion a pour but d’honorer la mémoire d’un soldat ayant eu un parcours exemplaire afin d’inspirer les jeunes recrues par son exemple.

    Engagés au début du mois de février 2013, ces 28 jeunes sont actuellement en formation et seront aptes et prêts à suivre les pas de leurs anciens dès le mois de juin.

    Cette année, ces futurs artilleurs, comme l’ensemble des militaires de la 2e brigade blindée ont pour parrain, le brigadier-chef Yoann Marcillan, tombé pour la France en Afghanistan, le 9 juin 2012.

    Il devient le parrain du CFIM pour l’année 2013 qui verra passer dans ses murs 26 sections soit 920 engagés volontaires : tout un symbole et un exemple pour ces jeunes militaires.

    Le brigadier-chef Yoann Marcillan est né le 2 mai 1988, il aura servi la France pendant plus de quatre ans.

    Engagé le 2 octobre 2007 au 40e régiment d’artillerie, il fait d’emblée, preuve d’un comportement volontaire et obtient de très bons résultats. En juin 2009, il effectue un séjour en Nouvelle-Calédonie puis effectue dès septembre 2009 une mission au Kosovo.

    Jeune engagé dynamique animé par le goût de l’action, il fait preuve d’une motivation de tous les instants et est unanimement apprécié par son entourage.

    Affecté à la batterie de commandement et de logistique comme mécanicien tourelle, il se porte volontaire pour servir en batterie de renseignement de brigade n° 2 et réussit la difficile sélection des équipiers appui au recueil de l’information.

    Volontaire, minutieux et exigeant avec lui-même il sort major de la formation au certificat militaire élémentaire (CME).

    Déployé en Afghanistan, dans le cadre de l’opération PAMIR en Kapisa, il œuvrait au sein d’une équipe tactique et d’opérations militaires d’influence (ETOMI) depuis le 1er avril 2012 avant d’être frappé mortellement au service de la France. Le brigadier-chef Marcillan s’est vu décerner, à titre posthume, la croix de chevalier de la légion d’honneur, la médaille militaire, ainsi que la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze.

    Âgé de 24 ans, célibataire et sans enfant, le brigadier-chef Marcillan aura été au bout de son engagement et fait le sacrifice suprême pour son pays : il est un exemple à suivre pour cette nouvelle génération d’engagés volontaires.

    La cérémonie de remise de béret de la section du lieutenant Bouziat du 40e RA de Suippes actuellement en formation au centre de formation des militaires du rang (CFIM) de la 2e brigade blindée (2e BB) a eu lieu au château de Joux près de Pontarlier. Cette cérémonie a été l’occasion de baptiser le contingent du CFIM pour l’année 2013 du nom du brigadier-chef Marcillan.

    Après une marche de 12 km les jeunes engagés, depuis le 5 février dernier, ont reçu leurs bérets des mains de leur encadrement. Cette tradition permet de renforcer le sentiment d’appartenance des jeunes engagés volontaires vis-à-vis de leur unité d’origine.

    Elle contribue à donner une identité aux jeunes engagés qui suivent leur formation depuis un mois.

    Le père du brigadier-chef Marcillan, présent pour l’occasion, s’est vu particulièrement touché de l’hommage rendu à son fils. Il s’est adressé à toutes les jeunes recrues : « Sa carrière de militaire continue à travers vous tous… ».

    Les jeunes canonniers du 40e RA sont ressortis de cette cérémonie « grandis par ce message d’unité, de force et de cohésion, Sursum Corda ».

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    Union130328a

    L’adieu au lieutenant-colonel Henri Voiselle


    Un hommage solennel a été rendu à Henri Voiselle en présence des autorités civiles et militaires au centre de secours, route de Witry.

    REIMS (Marne). « L’hommage que tous, ici, sommes venus t’apporter, Henri, n’est qu’une infime reconnaissance de tes actions de bravoure, d’honnête homme, de sapeur-pompier émérite et accompli, qualités qui resteront à jamais gravées dans toutes les mémoires et un exemple pour les générations futures. » Ainsi s’est exprimé le lieutenant-colonel René Daroque dans la cour du centre de secours de la route de Witry, là même où le 1er juillet dernier, lors du quarantième anniversaire de sa création, le terrain de football avait été baptisé du nom d’Henri Voiselle.

    Sage parmi les sages

    C’est dans un même élan de respect, au cours d’un hommage digne et chargé d’émotion que, des jeunes sapeurs-pompiers, des sapeurs, caporaux, sous-officiers, officiers subalternes, officiers supérieurs, sont venus saluer au nom de leurs camarades de même grade, le lieutenant-colonel Henri Voiselle, ancien chef de corps du district urbain de Reims, sage parmi les sages dans la profession et dont l’enthousiasme à servir et à diriger ses hommes en a fait une référence nationale.

    Comme l’a si justement rappelé le lieutenant-colonel Daroque, Henri a fait aussi énormément pour le secourisme, la formation des moniteurs et instructeurs, travaillant dans l’efficacité pour éduquer et familiariser aux gestes qui sauvent avec le général Noto des sapeurs-pompiers de Paris.

    À ce temps de recueillement ont été associés les anciens patrons rémois Aubert, Berthelot, Rocher mais aussi les camarades disparus en service commandé, Reinard, Divry, Dupuis. Et René Daroque de conclure : « Rendez-vous à Dieu, Henri ! Si mon chagrin est fort, ma fierté est grande d’avoir été ton compagnon d’arme ».

    Un service religieux a été célébré à l’église Saint-Jean-Baptiste pleine de monde. Le colonel Colin, directeur départemental des services d’incendie et de secours, a prononcé un éloge.

    Il a insisté sur l’homme de bien, sportif exemplaire et dont l’humanisme et l’optimisme resteront dans les mémoires. Au moment du geste d’adieu, c’est dans une communion fraternelle et intergénérationnelle, que la grande famille des sapeurs-pompiers a dit à Henri Voiselle « merci » pour s’être tant donné pour secourir les détresses, relever les blessés de la vie et dire l’épanouissement de l’homme serviteur de son prochain.

    Hervé CHABAUD

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    Union130327a

    Obsèques du lieutenant-colonel Voiselle


    Le lieutenant-colonel Voiselle

    REIMS (Marne). Les obsèques du lieutenant-colonel Henri Voiselle, 85 ans, ancien chef de corps des sapeurs-pompiers du district urbain de Reims et ancien inspecteur départemental adjoint des services d’incendie et de secours de la Marne auront lieu ce mercredi en deux temps.

    Un hommage lui sera rendu à 14 h 30 dans la cour du centre de secours principal de la route de Witry à Reims en présence de délégations venus de nombreux départements de France et des sapeurs-pompiers de Reims Métropole.

    La présence des drapeaux du corps des sapeurs-pompiers de Reims, de l’Union départementale des sapeurs-pompiers marnais, des jeunes sapeurs-pompiers, de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite est annoncée. Le lieutenant-colonel René Daroque, ancien chef de corps du district urbain de Reims et qui a longtemps travaillé avec le lieutenant-colonel Voiselle prononcera un éloge funèbre.

    A 15 h 30, une cérémonie religieuse aura lieu à l’église Saint-Jean-Baptiste, avenue Jean-Jaurès au cours de laquelle le colonel Pascal Colin, directeur départemental des services d’incendie et de secours, prononcera une allocution.

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    Union130325a

    Bezannes Des mots au fil du vent


    Chaque enfant « a semé au loin » un mot en l’inscrivant sur un petit carton accroché à un ballon.

    A l’initiative de la bibliothèque du foyer social et culturel de Bezannes, un bouquet de mots choisis par les élèves de CM1/CM2 de Bezannes a pris son envol vendredi matin.

    Ce « lâcher de mots » clôturait une matinée passée sous le signe de la semaine de la langue française et de la francophonie.

    Après une présentation aux enfants de l’exposition sur les dix mots de l’édition 2013, suivie de jeux en équipes, chaque enfant « a semé au loin » un mot en l’inscrivant sur un petit carton accroché à un ballon. Ce « semis particulier », en cours depuis le mercredi lors des animations de jardinages littéraires proposées par la bibliothèque pour la journée internationale de la francophonie, coïncidait avec les premiers jours du printemps. A n’en pas douter, les mots de la langue française sont bien vivants…

    L’exposition, visible jusqu’au 31 mars au foyer social et culturel de Bezannes, présente également les travaux effectués par les enfants de la classe de Claudine Le Petit-Collin du groupe scolaire Sylvain-Lambert autour des dix mots.

    Infos sur

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    Union130323a

    Mort du lieutenant-colonel Henri Voiselle


    Le lieutenant-colonel Voiselle était chevalier de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite.

    MARNE. Porte-drapeau d’un métier dont il a eu la passion au cœur, l’ancien chef de corps rémois toujours très présent à la vie de la cité s’est fait historien à l’heure de la retraite.

    LA nouvelle nous a émus parce qu’il était notre ami et celui de tous les sapeurs-pompiers d’ici et de France. Le lieutenant-colonel Henri Voiselle, 85 ans, ancien chef de corps des sapeurs-pompiers du district urbain de Reims et ancien inspecteur départemental adjoint des services d’incendie et de secours de la Marne nous a quittés brutalement hier matin. Difficile de croire que cet humaniste chaleureux et enthousiaste qui a travaillé encore, jeudi après-midi, avec Jacques Mathieu à cet ouvrage qu’il préparait sur l’histoire des sapeurs-pompiers de Reims laisse orpheline cette grande famille qui a été toute sa vie. Henri, le petit garçon de la Porte de Paris né le 19 mai 1927, dont le papa gazé de Grande Guerre et ouvrier chez Panhard était déjà sapeur-pompier volontaire a un rêve depuis l’âge de cinq ans : celui de sauver son prochain. Le gigantesque incendie des Magasins Modernes, le 9 novembre 1932, a déterminé sa vocation.

    Lorsque le 15 mai 1945, Henri franchit la porte de la remise Chanzy, il n’a pas encore dix-huit ans. Huit jours après la reddition sans condition des armées nazies à Reims, tout juste de retour de l’Ain, il devient sapeur-pompier dans un corps respecté, riche de braves et dont le drapeau porte la croix de chevalier de la Légion d’honneur. Le voici en tenue de service. Il l’est resté pendant quarante-deux ans et demi et, même à la retraite, a été d’une fidélité souvent émouvante envers tous les siens. Il a été de tous les rendez-vous des traditions, avec son franc-parler, ses anecdotes, son paternalisme bienveillant.

    Henri a été un exemple parce qu’il a incarné l’authenticité du sapeur-pompier. Son appétence pour servir, secourir, accompagner celles et ceux qui étaient dans la détresse, son discernement pour diriger au feu et donner à ses hommes cette confiance nécessaire dans l’acte à accomplir en ont fait un chef très respecté et aimé. Peut-être parce qu’Henri a commencé sa carrière comme simple sapeur, acquis cette précieuse expérience du terrain dans l’action et qu’il s’est élevé dans la profession par son goût de l’effort, son inlassable courage, son travail soigné. Il est devenu sous-officier, officier (sous-lieutenant le 17 juin 1967) puis commandant le corps des sapeurs-pompiers du district urbain (1983-1987), succédant à une autre figure attachante, le lieutenant-colonel Marcel Rocher.

    Henri a été toute sa vie un passionné et il a su dire la beauté de son métier, les risques pris, la joie de secourir, le bonheur de sauver. Il a su faire aimer le métier de sapeur-pompier, donner envie de l’exercer ou d’en être proche. Il a développé l’esprit de corps prompt à la solidarité de groupe. Il a concouru à la naissance du Samu et travaillé à la complémentarité des compétences dans la chaîne de secours. Il a créé des matériels de sauvetage. Sportif accompli, il a été champion de France du parcours sapeur-pompier, il a continué à faire de la gymnastique chaque jour. il a eu à cœur que ses personnels soient au top chaque matin à la prise de leur garde et aient une capacité opérationnelle de haut niveau. Passionné de foot, il l’a pratiqué, il a été un inconditionnel du Stade de Reims d’hier et s’est réjoui de son retour au plus haut niveau. Sa mémoire prodigieuse lui a permis de conter les grands incendies qu’il a combattus et les accidents les plus tragiques face auxquels il s’est trouvé. Il a relaté cela avec une précision d’horloger, lui qui avait aussi de l’or entre les mains et a été un ébéniste qui adorait le travail du bois qu’il transformait avec méthode et amour lorsqu’il posait son casque. Il n’a jamais transigé avec la devise du sapeur-pompier : « Sauver ou périr ». Il l’a fait vivre dans l’honneur.

    Henri laisse un grand vide mais les vrais amis ne s’oublient jamais. Ils vivent dans notre cœur.

    Hervé CHABAUD

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    Union130321a

    La Slam Tribu sème les mots


    Prêts à partir… des textes plein la valise !

    Il se partage et s’exporte. Le slam devient un des meilleurs vecteurs de promotion de la poésie en langue française, en France et à l’étranger.

    « Le gros avantage du slam, c’est qu’on écrit pour « dire ». A partir de ce moment-là, c’est facile d’exporter cette discipline artistique. On travaille pour que ce soit « lu » ou « dit » et pas forcément traduit ! » insistent quelques membres de « Slam Tribu ».

    Quand ce collectif de slameurs rémois s’est créé en 2005, les interventions ne dépassaient pas la Champagne-Ardenne. Mais, avant même que n’apparaisse le festival « Slam d’Europe », le développement des actions locales a eu de plus en plus un retentissement à l’extérieur de la région, puis dans toute la France et enfin dans l’Europe : « Nous avons été sollicités pour représenter la langue et la culture françaises à travers cette jeune discipline artistique qu’est le Slam ».

    Dans le cadre de la « Semaine de la langue française et de la francophonie » et de l’opération « Dis-moi dix mots » le slam est parti de Charleville depuis décembre 2012 pour un périple itinérant à travers différentes villes de France pour revenir le 6 avril à Charleville, tout en sillonnant la Champagne-Ardenne, avec le soutien de la Drac.

    Promouvoir la langue

    « Dans certaines des structures de petites communes où des ateliers d’écriture ont été mis en place, nous apportons de la nouveauté. Notre but c’est de faire la promotion de la langue française mais pas de manière figée : On remet la langue française en langue vivante et participative. Ce sont les spectateurs qui deviennent acteurs ».

    Le « Festival Slam Itinérant » touche à sa fin. Deux événements sont prévus : L’un s’inscrit aussi dans la semaine de la santé mentale, avec une scène ouverte « Dis-moi dix mots » au Cafégem, 37 rue Passe-Demoiselles, le vendredi 22 mars à 18 heures.

    Le second : Une scène ouverte et des restitutions d’ateliers, en partenariat avec la bibliothèque du Chemin-Vert, l’école Pommery, le lycée Yser, 10 -12 heures. 14 -16 heures : La petite fabrique de vers à soi. 18-22 heures : soirée scène ouverte. Le samedi 5 avril à la Maison Commune du Chemin-Vert. Place du 11 novembre.
    www.slamtribu.fr slamvoyageur.wordpress. com

    Les slameurs rémois sont attendus en Arménie

    L’Arménie : un pays de culture très ancienne, très attaché à l’écriture. « Un assez grand nombre d’Arméniens apprennent le français. Il y a là-bas différents réseaux : Ecole française, Alliance française, club francophone », confie Sébastien Gavignet, alias « Saïban », de Slam Tribu. Les Alliances françaises ont décidé de mettre en place une scène de slam français qui a lieu tous les mois. Plusieurs membres du collectif vont partir pour Erevan, afin d’animer des ateliers d’écriture et de déclamation dans différentes structures, avec une soirée de clôture dans un grand théâtre.

    Accompagnés d’un vidéaste-photographe, Romuald Ducros, qui filmera tout le séjour, Saïban et Mirko, deux slameurs rémois, vont partir du 28 au 30 mars. Au retour, un film et des extraits des textes, réunis en recueil, rendront compte des ateliers animés à l’attention de publics qui vont de l’école primaire jusqu’à l’université.

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    Union130319a

    Patrick Demouy a reçu la Légion d’honneur


    Le professeur Patrick Demouy vient de recevoir la croix de chevalier de la Légion d’honneur.

    MARNE. Enseignant chercheur rémois, bien connu par ses conférences et ses écrits, Patrick Demouy a reçu la Légion d’honneur.

    UN contribuable heureux de se faire épingler par un administrateur général des finances, le scénario est inhabituel. Il est authentique et c’est dans le cadre prestigieux du Palais du Tau que Patrick Demouy a reçu samedi soir de Camille Mangin les insignes de chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur.

    La solennité a été respectée. L’éloge a été riche d’une synthèse colorée des mérites éminents de l’universitaire que son parrain a su classer et énumérer avec ce qu’il faut de saveur et d’humour pour retenir l’attention d’invités goûtant à l’exercice d’une langue si bien maîtrisée pour dresser le portrait d’un universitaire médiéviste qui sait tous les secrets de Notre-Dame de Reims. La réponse du filleul à son parrain ciselée autour de références solides et originales a confirmé que l’Ecole française du discours dispose toujours de maîtres inspirés. Cette belle musique des mots qui rythme l’éloquence était en concert ce samedi soir sous les voûtes du Tau.

    Lorsqu’il délaisse les archives, l’écriture, la leçon et la conférence, Patrick Demouy aime se détendre aux fourneaux même s’il ne concourt pas à Top chef. Ne faut-il pas savoir se ménager des temps personnels où s’expriment d’autres talents ? A la fine cuisine accompagnée des flacons adéquats, il s’autorise aussi le chant, de préférence grégorien par appétence pour la louange de Dieu. Et voici désormais qu’après ses enfants, lui et son épouse Annick apprécient la qualité et la responsabilité d’être grands-parents. Sur le chemin de la vie, il faut savoir profiter de chaque étape dans un art de vivre à la française dont il n’est pas interdit d’en être le promoteur.

    Patrick Demouy a été félicité pour son œuvre d’enseignant-chercheur, pour son inlassable implication dans le tissu associatif et académique, par les personnalités, ses collègues et amis autour d’une coupe de champagne et d’un accompagnement choisi parce que la convivialité a été aussi été clé de la réussite de cette belle cérémonie.

    Hervé CHABAUD

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    Union130310a

    Légion d’honneur / Des valeurs à préserver


    Le président Jack Coudert et le secrétaire Hermann Leuchtenberger.

    La section Champagne-Ardenne des Membres de la Légion d’honneur décorés au péril de leur vie se prépare à accueillir le congrès national à Reims, en octobre.

    LE soleil avait ce matin-là fait sa réapparition sur Reims pour accompagner les moments de recueillement des « Membres de la Légion d’honneur décorés au péril de leur vie » qui ont successivement déposé une gerbe aux monuments aux morts, puis à celui de la Légion d’honneur au cimetière du Nord et enfin au monument des Martyrs de la Résistance, avant de tenir leur assemblée générale, celle de la section Champagne-Ardenne, en présence des représentants des autres ordres et associations patriotiques.

    Cette réunion a pris un caractère particulier à plus d’un titre : d’abord par le nombre de membres disparus durant l’année 2012 et le président Jack Coudert a ouvert la réunion par un hommage avec lecture, pour chacun, d’une impressionnante liste de récompenses, médailles et citations obtenues pour actions d’éclat, illustrant bien que cette association regroupe des légionnaires distingués pour « faits de guerre ou d’héroïsme civil ».

    50 adhérents en Champagne-Ardenne

    Une minute de silence a donc été observée en mémoire de Jacques Meunier, Agnès Gillet, Louis Carrière, Roger Gayet, Marcel Carré et Jean Enszmann. Et pour ce début d’année 2013, cinq noms sont hélas déjà à ajouter : Maurice Lesanne, Lucien Hubler, Henri Dhainaut, Roger Sohet et Jean Guilbert, décédé le 2 mars dernier.

    Autant de décès entraînent une baisse sensible des effectifs de l’association, qui compte actuellement 50 membres, avec cependant deux nouveaux adhérents chaleureusement accueillis.

    Dans son rapport d’activités, le secrétaire Hermann Leuchtenberger a demandé à tous d’être des ambassadeurs « auprès des légionnaires de notre région qui peuvent prétendre par leur titre de guerre, à nous rejoindre ».

    Autre particularité : l’organisation du congrès national de l’association des membres de la Légion d’honneur DPLV à Reims, prévu pour les 4, 5 et 6 octobre.

    « Mémoire vivante »

    Ce sera sans doute l’occasion pour le président Jack Coudert de reprendre les éléments de l’intervention faite lors de cette AG, qui, pour une partie, concernait des conflits d’hier et d’aujourd’hui, avec la difficulté de les juger à partir de récits et commentaires parfois transformés, aménagés, d’où la nécessité de transmettre le plus possible des faits réels : « Vous qui avez vécu des événements destinés à maintenir la paix, vous en êtes la mémoire vivante : n’acceptez pas qu’on déforme la vérité »… une nécessité pour que les actes d’héroïsme accomplis au service de la France ne soient pas oubliés.

    L’Association nationale des légionnaires décorés au péril de leur vie compte actuellement 2 373 membres, avec 768 « héritiers » et 241 associés.

    La section DPLV Champagne-Ardenne a son siège au Cercle Colbert, 4, rue Noël à Reims.

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    Union130102a

    Patrick Demouy chevalier de la Légion d’honneur


    Patrick Demouy fait partie des 681 Français nommés ce 1er janvier dans l’ordre de la Légion d’honneur.

    Patrick Demouy fait partie des 681 Français nommés ce 1er janvier dans l’ordre de la Légion d’honneur.

    L’universitaire rémois figure dans la promotion du Nouvel An où il est nommé dans le premier ordre national par son grand chancelier, le général d’armée Jean-Louis Georgelin.
    Cela s’appelle bien débuter l’année ! Professeur d’histoire médiévale à la faculté des lettres et sciences humaines de l’université de Reims Champagne-Ardenne et directeur de l’Institut universitaire du temps libre (IUTL), Patrick Demouy, 61 ans, est nommé chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur. Une bonne nouvelle qui lui a été annoncée hier par un ami à l’heure du déjeuner. Un médiéviste adoubé par un ordre napoléonien devenu une référence de la République, voilà qui illustre une manière de regarder s’écouler le temps.

    Des mérites éminents, Patrick Demouy en a de nombreux, encore fallait-il qu’ils soient reconnus dans l’art des procédures qui conduisent à recevoir le ruban rouge. C’est chose faite pour cet expert de l’histoire de la cathédrale Notre-Dame de Reims qui, à l’occasion du huitième centenaire de sa naissance, a eu l’honneur d’être le directeur scientifique et l’un des auteurs prolixes d’un ouvrage remarquable : « Reims : la grâce d’une cathédrale ».

    Chercheur appliqué

    Patrick Demouy est un boulimique de la recherche. Il aime ces liasses d’archives dont l’écriture difficile exige à la fois la maîtrise idéale des langues anciennes et de solides références pour en déchiffrer les curiosités graphiques. Il se plaît à les traduire pour mieux les infuser dans une problématique qui nourrit ses travaux de spécialistes. Brillant élève du lycée Georges-Clemenceau de Reims, puis étudiant talentueux, il a été un jeune agrégé d’histoire, reçu dans la main du concours. Il a gravi les échelons de l’enseignement, collège, lycée, université, réalisant une thèse de troisième cycle avant de signer une monumentale thèse d’Etat, « Genèse d’une cathédrale : les archevêques de Reims et leur Eglise aux XIe et XIIe siècles ».

    Habitué des congrès et des sociétés savantes où ses communications sont toujours très écoutées, il s’est toujours investi dans la vie de l’Académie nationale de Reims dont il est le secrétaire général depuis des temps immémoriaux. Des Amis de la cathédrale au Vieux Reims, en passant par le centre de recherche de la faculté des lettres, il s’est imposé comme un animateur durable et un facilitateur de l’éclosion de travaux sérieux, à même d’intéresser le plus grand nombre.

    Conférencier structuré

    Patrick Demouy ne tient pas à ce que les travaux de recherche restent dans le cercle des initiés. Il en souhaite la vulgarisation intelligente, c’est-à-dire sans renoncer à la qualité, socle de tout propos cohérent et référencé. Dès lors, faut-il s’étonner qu’il ait accepté de succéder à Frédéric Payen, fondateur de l’IUTL en Champagne-Ardenne où l’université s’ouvre au plus grand nombre tout en gardant le souci d’un haut niveau mis à la portée de tous ? Il aime en parcourir les dix-huit antennes pour y donner ponctuellement des conférences intelligibles et très construites. On sait combien l’IUTL est un succès et une réussite citée au sein de l’université française. Patrick Demouy enseigne également à l’Institut catholique de Paris où il a succédé à Michel Rouche, toujours sur ces temps anciens, creuset de ses travaux.

    Patrick Demouy était déjà chevalier dans l’ordre national du Mérite, commandeur des Palmes académiques, commandeur dans l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, chevalier des Arts et des Lettres. Lorsqu’il sera reçu dans l’ordre national de la Légion d’honneur, il pourra alors en porter le ruban rouge de chevalier.

    Hervé CHABAUD

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    Union120917a

    Osnes : Légion d’honneur pour Yvon Zebic


    Yvon Zebic avec sa décoration.

    Né à Osnes le 2 décembre 1939, Yvon Zebic est le fils de Nicolas Zebic, ouvrier immigré de Yougoslavie, et de Marianna Grabowska, ouvrière immigrée de Pologne. De 1945 à 1950, il use ses fonds de culotte sur les bancs de l’école primaire à Osnes. Ses temps libres sont pris principalement à aider ses parents. Son père, ouvrier lamineur à l’usine De Wendel de Messempré, travaille souvent 16 heures par jour pour améliorer son salaire. « Ma mère était mère au foyer et nous couvrait de protection et d’amour. »

    Il poursuit ses études à Carignan. En classe de 3e, il est naturalisé Français pour pouvoir se présenter au concours d’entrée à l’École Normale de Charleville avec a la clé succès au baccalauréat « Mathématiques élémentaires » avec mention bien et avec les félicitations.

    Un sang-froid incomparable

    Ensuite, inscription à la faculté des sciences de Reims en classe de « Mathématiques générales ».

    Le 1er janvier 1961, il est incorporé jusqu’au 25 novembre 1962. Un service militaire où il obtient le grade de sous-lieutenant suivit d’un départ au 21e RI à Oran où obtient une citation à l’ordre du corps d’Armée à la suite d’un accrochage qui sera ensuite décrit par le Général Katz, dans son livre « L’Honneur d’un général ? Oran-1962 », en ces termes : « Si l’affaire ne se termine pas tragiquement, c’est grâce au sang-froid d’un incomparable sous-lieutenant du contingent qui garde ses hommes en main et évite que l’accrochage ne dégénère en fusillade générale. »

    Il se marie avec une professeure de couture à Wassy (Haute-Marne) en 1966. De cette union, naissent Nicolas et Anabelle. De 1966 à 1974, il reprend des études de médecine grâce à son salaire de surveillant puis au salaire de son épouse. Il soutient sa thèse de doctorat en 1974 et s’installe médecin généraliste à Reims.

    Il y exerce avec plaisir jusqu’en 1995 en réussissant, parallèlement, à obtenir le certificat de spécialité de médecine du sport et le certificat de spécialité de médecine aéronautique suivie à Nancy.

    En janvier 1995, la maladie l’oblige à un arrêt de travail qui dure deux ans, il doit se résoudre à la préretraite en 1997.

    Depuis, il est inscrit à l’Association républicaine des anciens combattants et victimes de guerre où il a pris les responsabilités de secrétaire départemental de la Marne et de porte-drapeau.
    Son principal bonheur, ce sont ses petits-enfants Julien et Adèle, âgés de 9 et 7 ans, et à qui il consacre la majorité de son temps.

    Pour ces faits de guerre et cette vie bien remplie, il a reçu dernièrement la Légion d’honneur, ce qui fait la fierté des habitants d’Osnes ou il a encore l’attache de la maison familiale.

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    Union120717a

    Légion d’honneur Juste reconnaissance pour Yvon Zebic


    Yvon Zebic, ancien médecin du quartier Croix-Rouge, est décoré.

    Le lieutenant-colonel Thierry Forest, commandant le groupement de Gendarmerie mobile III/7 de Reims, a remis la médaille de chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur à Yvon Zebic, le vendredi 13 juillet au cours de la prise d’armes célébrant le 223e anniversaire de la Révolution, devant les troupes du 132e BCAT de Suippes.

    Un sang-froid incomparable

    Cette distinction lui a été attribuée par le ministère de la Défense et des Anciens Combattants. Elle suit, chez M. Zebic, la croix de la valeur militaire avec étoile de vermeil qu’il a reçue pour un comportement remarquable pendant la guerre d’Algérie où, comme le précise la citation, il « … n’a cessé de se distinguer par son allant, son sang-froid et son esprit de décision », en particulier au cours d’un combat contre l’OAS où il « … a magnifiquement confirmé ses qualités de chef ».

    « Ce fut la première fois qu’ils échouaient dans une tentative contre le contingent. Ils n’ont plus essayé ensuite », explique-t-il. « J’ai tout fait pour limiter les victimes du combat comme l’a signalé le général Katz, commandant le corps d’armée d’Oran, dans son livre « L’honneur d’un général - Oran-1962 » (Editions L’Harmattan) où il précise : « Un commando tire délibérément sur une section d’appelés du 21° R.I. chargée de régler la circulation au rond-point Gambetta.
    Si l’affaire ne se termine pas tragiquement, c’est grâce au sang-froid d’un incomparable sous-lieutenant du contingent qui garde ses hommes en main et évite que l’accrochage ne dégénère en fusillade générale » contrairement à ce qui s’était passé le 22 mars à Alger, au cours de la sanglante fusillade de la rue d’Isly ». La reconnaissance d’avoir évité des dizaines de morts et blessés supplémentaires ne lui fera jamais oublier qu’il a eu un tué et des blessés du contingent.

    Yvon Zebic a dédié cette décoration « à mes parents qui, malgré les injustices dues à la faute d’être étrangers et ouvriers, ont été des exemples de toutes les qualités humaines, à mes petits-enfants qui m’apprennent l’avenir, à tous les anciens d’Algérie qui ont été tant sacrifiés et sont toujours oubliés, aux anciens harkis qui ont été lâchement abandonnés, à tous ceux qui sont discriminés et pour qui je me bats toujours, en particulier dans mon quartier Croix-Rouge. »

     

     

     

     

     

     

     

     


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